- Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative | LUDOVIA TV – Les expérimentations autour des tablettes numériques se multiplient en France. Nouvel outil pour l’école d’aujourd’hui, il est abordé d’une manière globalement positive par tous les membres de la communauté éducative au Collège Desaix à Tarbes. Les nuances sont néanmoins intéressantes notamment en écoutant les élèves ou leurs parents/enseignants. La vidéo concernant le retour des premières expériences réalisées avec une classe de 4ème est vraiment à regarder de bout en bout.
- Mes cours Web 1.9 ou de la difficulté d’être révolutionnaire (épisode 2) « SUBREPTICE – La vie et les obstacles rencontrés par un enseignant chargé d’un cours intitulé “Enseigner à l’heure du numérique”. La série des obstacles techniques et ergonomiques rencontrés raviraient Larry Cuban.
L’enseignant souligne cependant que
«Mais les principaux obstacles ne sont pas les Bastilles techniques ou ergonomiques. Ce sont plutôt les représentations qu’ont les étudiants de la situation qu’ils vivent. Leur histoire aussi. “On n’a pas l’habitude qu’on nous donne la parole” me disait l’un d’eux. Ils s’attendent à un enseignant qui enseigne à son auditoire et les voilà en situation d’agir pour apprendre. Apprendre plutôt qu’être enseigné. Pas facile de considérer que les notes que l’on prend, que le texte que l’on écrit, sont collectifs plutôt qu’individuels. Pas facile de s’organiser pour conduire un un projet. Changer de paradigme n’est pas trivial. Je me rêvais Robespierre (celui d”avant la Terreur !) et c’est la Fontaine qui s’invite (mais que nous mettons peu à peu à la porte !) : « Que sert-il qu’on se contrefasse ? / Prétendre ainsi changer est une illusion / L’on reprend sa première trace / A la première occasion.” (le Loup et le Renard, Livre XII, fable 9).»
A lire…
Enseignement
Revue de presse : iPad et enseignement (25 novembre 2011)
- iPad et enseignement : retour d’expérience | Tablette-tactile.net – Adopter une (nouvelle) technologie, c’est la savoir validée par ses pairs. Les tablettes numériques connaissent un essor au sein des universités et demeurent pourtant encore peu utilisées. Cet article traite de l’usage de l’iPad, en tant qu’enseignant universitaire et constitue un retour d’expérience.
L’article a été rédigé par Jean Debaecker est doctorant en sciences de l’information, communication et documentation au laboratoire GERiiCO. Il est également Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche à l’Université Charles-de-Gaulle Lille 3.
Revue de presse : la BD historique (22 novembre 2011)
Du 23 au 26 novembre 2011, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA) accueil un colloque international consacré à la Bande Dessinée historique. Ce colloque est organisé par le Centre de Recherches Poétiques et Histoire littéraire (CRPHL) et a pour but de mieux (faire) comprendre les spécificités de ce que l’on peut appeler la bande dessinée historique. Les invités d’honneur de ce colloque seront Jean Dufaux et Philippe Delaby, le scénariste et le dessinateur de Murena.
On trouve en ligne les résumés des interventions au colloque scientifique. Cette revue de presse vous présente celles qui paraissent le plus intéressantes en relation avec l’utilisation de Bande Dessinée en classe d’histoire.
- 60 ans de gladiature en BD, entre mythe et réalité | Teyssier Eric– La BD, comme le péplum, constitue un vecteur fondamental de connaissances du monde antique. Entre mythe et réalité, cette forme d’expression véhicule certaines vérités historiques comme les pires clichés. En matière d’histoire ancienne, la gladiature constitue un champ particulièrement propice aux fantasmes et aux idées reçues. La connaissance scientifique de ce domaine a pourtant fait de grands progrès depuis une dizaine d’années grâce notamment à une approche plus technique et rationnelle de ce monde paradoxal. Paradoxal, car les principaux acteurs de ces combats sont dans le même temps adorés et méprisés suivant les cas et les époques. Tout à la fois stars adulés de tous et prostitués livrés presque nus au plaisir de la foule, victimes ou héros affrontant la mort en face, les passions qu’ils suscitaient voici 2000 ans ne pouvaient pas laisser insensible les auteurs de BD et se retrouvent encore dans leurs différentes approches.Mais quelles sont les sources d’inspiration de ces auteurs ?
- La classe d’Histoire de l’Antiquité : réflexion didactique préliminaire sur les apports et limites pédagogiques du recours à la bande dessinée – Participants au Colloque sur la bande dessinée historique àl’Université de Pau et des Pays de l’Adour (23 au 26 novembre 2011), Jean-François Boutin et Virginie Martel ont pour objectif de répondre à trois questions concernant l’utilisation de la Bande Dessinée en classe d’histoire
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire : pourquoi ?
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire : à quelles conditions et avec quelles précautions pédagogiques
— La bande dessinée «antique» en classe d’Histoire: quel dispositif pédagogique?
- Mythologies et stéréotypes nationaux dans Astérix : sources iconographiques et historiques – Dans un contexte de formation des professeurs d’école, une équipe de chercheurs et de représentant de l’institution scolaire se questionne sur la place de la bande dessinée dans l’enseignement du socle commun de connaissances et de compétences, au regard de la partie nommée « culture humaniste » (Histoire, Histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, littérature).
Leur travail s’effectue à partir de la notion de stéréotype, la construction de ceux-ci en terme de compréhension de l’histoire, la construction de repères socio-culturels ou de mémoire collective.
Leur corpus est celui des bandes dessinées d’Astérix en les interrogeant sur la construction d’un propos à la fois militant et distancié autour de la nation gallo-française. Extrait du résumé de la contribution de Villagordo Eric, Sala Céline, Parayre Marc et Halimi Jackie.
- D’Alix à Murena. De l’audience de ces deux séries chez les enseignants | Thiebaut Michel– L’ancienne prévention contre les images restituant l’Histoire s’est aujourd’hui considérablement atténuée, avec un début de reconnaissance universitaire. Ces images font aujourd’hui l’objet d’études et sont aussi un moyen pour redonner un intérêt à la connaissance des langues anciennes et de la civilisation antique, à un moment où ces enseignements apparaissent particulièrement menacés à l’école secondaire.À une quarantaine d’années de distance de la publication des premières aventures d’Alix, il est significatif que le souci documentaire s’impose désormais à certains auteurs de bande dessinée. Il répond à un questionnement et une attente de la part de lecteurs avertis qui appartiennent souvent à la mouvance universitaire.
Léonard humaniste? | aggiornamento hist-geo
Alors que Les nouveaux programmes de 5ème et de Seconde accordent une place importante à l’étude d’un personnage emblématique de la période humaniste et de la Renaissance, Pascal Brioist (Centre d’Etudes Supérieures de la Renaissance, Université de Tours) mène l’enquête : Léonard de Vinci est-il soluble dans l’humanisme?
En ces temps où l’adjectif « humaniste » redevient à la mode en politique, la question « Léonard de Vinci était-il un humaniste ?» peut sonner comme une provocation. Pourtant, elle est totalement légitime si on accepte de la relire au crible de la définition que Léonard de Vinci donnait de lui-même : un homme sans lettres « omo sanza lettere ». En effet, comment un individu ne parlant ni le latin ni le grec, qui n’avait pu fréquenter l’université en raison de sa naissance illégitime, qui par conséquent ne connaissait les grands auteurs antiques que de façon indirecte, aurait-il pu prétendre au titre d’humaniste ? Dans l’antiquité, le terme de studia humanitatis s’appliquait, chez Cicéron ou d’autres auteurs, à un cycle de disciplines littéraires et morales. Souvenons nous qu’au XVe et au XVIe siècle, le terme désigne, dans l’argot estudiantin, les professeurs de grammaire et de rhétorique et par extension les étudiants de ces matières. Rien à voir, donc, avec Léonard puisque l’humanisme a pour base une pratique des lettres antiques. Cependant, comme la plupart des penseurs sont formés à cette discipline, il en découle pour eux une nouvelle façon de sentir et de penser influencée par la philosophie classique et caractérisée par la conviction que la philologie critique et l’étude des langues anciennes permettra de libérer l’homme.
A partir de ce constat, Pascal Brioist pose la question suivante : Quand l’idée d’un Léonard porte-drapeau de l’humanisme est-elle née ?
Au terme de son enquête qui le mène de la Renaissance au 20e siècle, il en arrive à la conclusion que «Faire de « l’homme sans lettres » un humaniste relève au mieux de l’approximation.
L’enquête que je vous invite à lire : Léonard humaniste? | aggiornamento hist-geo.
Comment expliquer, au moment de la parution du troisième volume du manuel d’histoire franco-allemand couvrant l’Antiquité à la chute de Napoléon, le peu d’écho rencontré par ces manuels auprès des enseignants ? Est-ce seulement, comme l’indique le journal Le Monde un symbole de l’évolution des rapports franco-allemands ? Vous en saurez plus en lisant ma chronique du Café pédagogique dans le mensuel du mois de mai 2011.
Sortez vos tablettes, aujourd'hui cours…
Pour Fabrice Comte, la tablette « génère de l’intérêt pour le cours, beaucoup plus que le manuel. Dans une salle ordinaire, à tout moment, elle permet de travailler sur un texte en temps réel, de trouver dautres textes argumentatifs qui illustrent un avis ou en prennent le contrepied. » Mais nest ce pas la mort de la littérature ? « Je pensais quon ne pouvait pas lire un texte long sur un écran. », nous confie-t-il. « Mais sur la tablette il y a un grand confort de lecture, cest très différent d’un écran dordinateur. On peut télécharger des oeuvres et je pense que ça peut amener des élèves à la littérature. Ca ne vas pas régler tous les problèmes des élèves. Mais cest un outil intéressant dautant que les élèves sont déjà utilisateurs »
Au-delà de l’effet motivationnel qui ne manquera pas d’estomper l’intérêt des élèves au moment de sa généralisation, l’expérience telle que décrite tendrait à démontrer d’autres avantages qui en font un outil intéressant et durable pour l’enseignement : proximité avec les outils qu’utilisent les élèves en dehors des cours, souplesse d’utilisation, faible poids, disponibilité ou autonomie par exemple. Encore faudra-t-il que les élèves puissent l’utiliser pour des démarches de cours recourant aux ressources numériques présentes sur l’Internet. Or, certains établissements interdisent les connexions internet via des téléphones mobiles…