Tous les survivants des camps nazis ou soviétiques ont connu une ultime épreuve: le voyage de retour. Un voyage qui, à la manière d’Ulysse, peut durer des années.
Julius Margolin, lui, a eu de la chance: son retour, de Slavgorod en Altaï jusqu’à Tel-Aviv en passant par Marseille, fut presque facile. Mais si le chemin de fer suit une ligne droite, son esprit reste prisonnier d’un dédale. Comme d’autres rescapés, il songe à ses cinq ans de camp, aux conditions de vie éprouvantes, au froid, à la mort de ses camarades. Il sait qu’il a désormais pour mission de témoigner. Là-bas, dans le néant carcéral, il craignait de perdre ses valeurs, d’oublier son humanité. Ici, il a peur que le souvenir s’évapore, il lutte pour ne pas oublier les autres, ceux qui sont restés. Il découvre aussi les ruines de la Pologne et le génocide de son peuple.
Goulag
J'ai vécu la Révolution… | Les péplums | Mondialisation | Europe du Goulag
- «J’ai vécu la Révolution française et l’Empire» est un jeu de rôle réalisé par le réseau Ludus (http://histgeo.discip.ac-caen.fr/ludus/fichjeu/fjrev.html) et basé sur un logiciel créé en son temps par D. Natanson (« J’ai vécu au XVIII°s »). Sur ce principe, depuis deux ans, Sébastien Peigné à l’heureuse idée de réaliser un blog avec ses élèves sur la base de ce jeu. Ses élèves ont notamment un statut d’auteur, responsables de leurs publications. Ils y trouvent également des questions à commenter pour davantage d’interactivité. Un exemple : Louis XVI, lâche ou courageux en 1789?). Un excellent moyen en endossant le rôle d’un personnage et en répondant à de telles questions de favoriser la compréhension historique chez les élèves.
- Nicolas Samghue nous propose un fort précieux article de synthèse sur le péplum au cinéma et à la télévision. Une belle entrée en matière pour celles et ceux qui choisiraient d’utiliser un tel film dans le cadre de leur enseignement de l’Antiquité. L’article propose également quelques pistes (ébauches) pour une utilisation en classe, une bibliographie utile et une courte sitographie. Un bon début!
La Vie des Idées nous propose un entretien avec Patrick Boucheron, éditeur d’un ouvrage collectif sur l’Histoire du Monde au XVe siècle, inspiré notamment des acquis de la world history. Plutôt que de raconter cette histoire du point de vue d’une Europe triomphante, cet ouvrage propose de décentrer notre regard, en suivant la piste d’autres mondialisations possibles. En même temps, c’est au cours du XVe siècle que les différentes parties du monde se sont connectées. L’entretien vidéo est articulé et subdivisé autour des questions suivantes: Peut-on parler de mondialisation au XVe siècle?; Quelles sont les régions du monde qui impulsent cette mondialisation ?; Une mondialisation européenne ?; Les acteurs du XVe siècle avaient-ils conscience de cette globalisation ?; Cette mondialisation est-elle avant tout économique ?; L’Europe est-elle partie à la découverte du monde pour surmonter ses fragilités ?; La mondialisation du XVe siècle a-t-elle renforcé les particularismes ?
Le CNRS et RFI s’associent pour créer les premières archives sonores et d’histoire orale de l’Europe du Goulag. Un projet mené par douze chercheurs européens (français, italien, allemand, roumain, hongrois, lituanien, polonais, russe) dans treize pays (Allemagne, Estonie, France, Hongrie, Italie, Kazakhstan, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Russie, République tchèque et Ukraine). Ce projet se propose de comprendre, à travers d’entretiens, le vécu concentrationnaire en relation avec les identités nationales, la genèse de certaines formes de nationalisme à travers la constitution de groupes nationaux au sein des camps ou à travers des parcours de retour marqués par de telles appartenances. Il présente l’intérêt d’associer étroitement l’ensemble des centres de recherches français de la zone concernée (Centre français de recherche en sciences sociales, Centre Marc-Bloch de Berlin, Centre franco-russe de recherche en sciences humaines et sociales de Moscou).