Le Mémorial de la Shoah et le ministère de l’éducation nationale ont ouvert le 27 mars un nouveau site destiné aux enseignants.Il propose des séquences adaptables pour la classe du primaire au lycée. Le site propose des fiches historique thématiques, des documents d’archive et de nombreux documents pédagogiques. Les enseignants ont là un appui formidable pour cet enseignement. Le site propose également des circuits de visite pour aborder la Shoah sous un autre angle.
Marché aux esclaves antique | Latine Loquere
« Servos emite », Marché aux esclaves antique
Principe du jeu
Le jeu consiste à mettre les élèves dans les conditions d’un marché aux esclaves dans la Rome Antique.
Les élèves jouent le rôle des riches romains qui doivent évaluer les esclaves qu’ils vont acheter sur le marché en recensant leurs qualités et leurs défauts à partir des informations données par leur petit écriteau rédigé en latin.
Vous trouverez sur le site:
– Polycopié élèves (PDF – 39.3 ko)
– Ecriteaux des esclaves (PDF – 208.1 ko)
– Proposition de corrigé (PDF – 216 ko)
See on www.ac-grenoble.fr
L’usage des réseaux sociaux en classe: 1ère partie du bilan, ouvrir ! | Ma onzième année et les suivantes…
Laurence Juin revient sur l’utilisation cette année par ses élèves de 1ère bac pro (France) des réseaux sociaux (twitter, faxebook et tumblr.).
Avec Facebook, Twitter a notamment permis de recueillir des témoignages sur ce que les gens faisaient au moment de la chute du mur de Berlin et le 11 septembre au moyen de deux balises : #Berlin89 et #New York11. Les témoignages étaient ensuite mis en forme et complétés par les élèves sur tumblr.
Pour Laurence Juin, «ce recueil de témoignage, leur lecture, l’implication de l’élève comme “historien” récoltant des sources» ont permis l’appropriation de ces thèmes d’études et, «c’est en cela déjà une grande victoire pédagogique.»
Le bilan de Laurence Juin (1ère partie) : L’usage des réseaux sociaux en classe: 1ère partie du bilan, ouvrir ! « Ma onzième année et les suivantes….
"La fille de la photo" sort du cliché
Phan Thi Kim Phuc. Village de Tran Bang, Sud-Vietnam, 8 juin 1972. Photographie de Nick Ut (AP)
« J’ai longtemps voulu fuir cette petite fille plongée dans le chaos de la guerre du Vietnam. Mais la photo m’a toujours rattrapée. De partout des gens surgissaient en disant : « C’est bien vous ? Quelle horreur ! » » Et j’avais l’impression d’être doublement victime. Et puis j’ai décidé que ce qui m’apparaissait comme une malédiction avait aussi été ma chance. Et qu’il me revenait de choisir le sens à donner à cette photo. » Elle illustrait l’épouvante de la guerre ? « Je deviendrai une ambassadrice de la paix. » Elle montrait la barbarie ? « Je parlerai d’amour et incarnerai le pardon. » Elle évoquait la mort ? « Je montrerai la vie ! Elle ne m’a guère épargnée, mais c’est elle qui triomphe. La tragédie n’a jamais anéanti l’espoir. Des anges gardiens sont sans cesse apparus sur mon chemin. Et c’est bien cela le miracle ! »
Phan Thi Kim Phuc (2012)
via « La fille de la photo » sort du cliché | Le Monde.
Le polar historique : Les origines du polar historique
«Le roman policier historique a sa bible. On la doit à Jean-Christophe Sarrot et à Laurent Broche, qui, il y a trois ans déjà -mais, comme chacun sait, un bon livre d’histoire ne vieillit pas- nous ont offert une magistrale histoire du genre. Ils l’ont défini et daté. Ils en ont inventorié les variations et ils nous en ont fait comprendre les ressorts. Ils ont recueilli les intentions des auteurs et mesuré les bonnes ou mauvaises fortunes éditoriales. Ils ont apprécié l’engouement que le genre suscitait chez les lecteurs et regretté la condescendance des critiques. Ils ont analysé, enfin, les relations que le roman policier historique entretient avec l’histoire tout court.»
See on www.lexpress.fr
Revue de presse : Rodney King dead at 47 | History News Network
Rodney King, dont le passage à tabac par la police de Los Angeles a contribué à déclencher les émeutes de 1992 de Los Angeles, est décédé dimanche à son domicile de Rialto. Il avait 47 ans.
Rodney King dead at 47 | History News Network
Mise à jour (18.06.2012)
George Holliday, le vidéaste amateur qui a filmé le tabassage de Rodney King dans la nuit du 3 mars 1991, ne savait pas qu’il faisait du journalisme. Vingt et un ans plus tard, tout a changé: le matériel, les médias, les circuits de diffusion de l’information…
Marc Mentre revient sur ces vingt ans de journalisme citoyen et les différences qui existent entre cette vidéo amateur de Georges Holliday et l’ère youtube.
via Avec la mort de Rodney King, retour sur vingt et un ans de journalisme citoyen | Media Trend.
Impacts des TIC sur la qualité des apprentissages des étudiants
See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement
Les recherches les plus fréquentes, souvent construites sur une comparaison « avec et sans technologie » et axées sur les effets en termes de « réussite » des apprenants dans un contexte limité (par exemple : une institution donnée, un outil particulier, une discipline spécifique) ont la plupart du temps été marquées par un no significant difference, un phénomène amplement relevé dans la littérature (Russell, 2009). […]
Les causes les plus probables de ces résultats peu probants et peu décisifs, en termes de stratégie institutionnelle, par exemple, sont selon nous :
– soit que le véhicule technologique n’implique pas nécessairement une refonte des ressources ou de la pédagogie utilisée (le dispositif pédagogique) … pas plus que le camion qui amène les victuailles au supermarché n’améliore la nutrition d’une communauté (Clark, 1983),
– soit que les objectifs, les méthodes et les évaluations se modifiant par les usages « bien pensés » des TIC (les Technologies de l’Information et de la Communication), la comparaison avec des approches plus traditionnelles est rendue difficile ou caduque,
– soit encore que les effets recherchés (en termes de compétences ou de savoir-être) restent hors de portée des évaluations certificatives encore largement basées sur des compétences de bas niveau comme la restitution ou l’application (Bloom, 1956).
Marcel Lebrun ouvre des pistes afin de mieux comprendre ces rapports interactifs et de définir ainsi des perspectives pour des recherches plus fines et mieux circonstanciées.
See on sticef.univ-lemans.fr
14-18 : obéir est-ce adhérer ? | Chronique no 133
Après le maelström en 2008 des commémorations du quatre-vingt-dixième anniversaire de la signature de l’armistice de Rethondes et de la disparition la même année du dernier poilu, le temps de la recherche historique est peut-être revenu. Renouvellera-t-il notre enseignement de 14-18, voire notre enseignement de l’histoire tout court à l’ère du numérique ?
Dans le champ éditorial, il faut relever la parution à fin 2011 de l’ouvrage d’Emmanuel Saint-Fuscien, À vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre ((Emmanuel Saint-Fuscien, À vos ordres ? La relation d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre, Paris, Éditions de l’EHESS, 2011, 310 p.)) qui apporte une nouvelle pierre à notre compréhension des liens entre les soldats du rang et leur hiérarchie au long de la Grande Guerre. Dans cet ouvrage, note La Vie des idées
«[Emmanuel Saint-Fuscien] prend le problème à bras-le-corps en cherchant à décrire et à expliquer les mécanismes par lesquels l’autorité militaire a pu s’exercer, apparemment sans trop de heurts, quatre années durant.» ((Nicolas Mariot, « Obéir en 1914-1918 », La Vie des idées, 3 mai 2012. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Obeir-en-1914-1918.html))
Ce compte-rendu met en évidence la qualité du travail réalisé sur les archives par l’auteur sur quatre grands massifs documentaires soit environ 150 écrits militaires consacrés à l’autorité et à l’obéissance avant et dans l’immédiat après-guerre confrontés à 140 témoignages de guerre visant à saisir ce qu’a été, sur le terrain, l’exercice effectif de l’autorité auxquels s’ajoutent encore les archives du contrôle postal et finalement les archives judiciaires du tribunal du conseil de guerre de la 3e division d’infanterie (DI).
Un tel ouvrage sera utile à l’enseignant dans l’appréhension d’une dimension importante dans le champ historiographique français comme il pourrait permettre à l’élève d’appréhender le métier de l’historien et la distance qui sépare le travail scolaire sur un corpus limité, formalisé et généralement convenu de sources et documents du travail de bénédictin réalisé ici pour un travail de thèse désormais publié.
Par ailleurs, avec la lecture du compte-rendu, l’enseignant dispose même de deux problématiques à proposer à ses élèves.
La première se poserait de la manière suivante : «obéir est-ce adhérer à la guerre?»
Une deuxième problématique envisageable prend corps alors que l’analyse des archives judiciaires mettent en évidence que
«la justice militaire vise quasi exclusivement (97% des 1 078 individus incriminés) les hommes du rang, […], issus presque exclusivement des classes populaires et marginalement, de la petite bourgeoisie.»
Cela amène Nicolas Mariot, auteur du compte-rendu, à poser la question : «une justice de classe?»
Ainsi donc deux questionnements issus d’un travail d’historien deviennent un matériau pour la compréhension historique de nos élèves et peuvent s’inscrire dans l’espace de la classe. ((D’autres matériaux sont disponibles en la matière. Concernant les travaux d’Emmanuel Saint-Fuscien, signalons le dossier du CNDP sur les fusillés de la Grande Guerre qui comprend notamment un interview de l’auteur [http://www.cndp.fr/pour-memoire/les-fusilles-de-la-grande-guerre/les-fusilles-de-la-grande-guerre-essai-de-definition/crimes-et-delits-que-juge-t-on-dapres-emmanuel-saint-fuscien.html] et des documents issus de son travail ainsi qu’une émission du «Bien commun» sur France culture (20 mai 2010) sur les Conseils de Guerre [http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-les-conseils-de-guerre-en-14-18-2010-11-13.html]))
Ceci doit nous amener à réfléchir aux conséquences de l’enseignement à l’ère numérique en rapport avec nos pratiques habituelles, car l’enseignant qui complète sa connaissance d’une problématique historique côtoiera peut-être l’élève qui cherche de l’information sur le même sujet. A moins qu’ils n’abordent cette histoire côte à côte dans un enseignement renouvelé de l’histoire ? ((A ce titre je vous invite à méditer sur les propos d’Eric Sanchez
«Il faut arrêter de se dire on va transposer des pratiques usuelles avec le numérique et on va faire moins bien finalement parce qu’on va forcer les choses, mais plutôt on va se dire « ok » ça nous offre des possibilités de faire des choses qu’on ne pouvait pas faire avant.»
Eric Sanchez. Être enseignant à l’ère du numérique, défis et opportunités. URL : http://www.canal-u.tv/))
Cet article est la reprise de ma chronique mensuelle du Café pédagogique. (No 133, Mai)
Staline meurt dans sa bulle | Slate
Remarqué avec l’ambigu Il était une fois en France (Glénat), le scénariste Fabien Nury enterre le Petit père des peuples. Dessiné par Thierry Robin, le second tome de La Mort de Staline, Funérailles, est publié par Dargaud.
Le second tome se consacre essentiellement à l’impitoyable guerre de succession ouverte par la disparition de Joseph Djougachvili. Au prix d’un resserrement chronologique et d’une vérité historique quelque peu malmenée pour les bienfaits de l’intrigue.
Ce volume se conclut par l’exécution de Beria et laisse deviner l’avènement de Khrouchtchev.
Un compte-rendu fouillé et fort intéressant par Jean-Marc Proust : Staline meurt dans sa bulle | Slate.
Visites virtuelles de sites historiques par Google
Google World Wonders est le nouveau projet de Google dans le domaine du patrimoine. Il s’agit d’une plateforme de ressources pédagogiques destinée aux étudiants et enseignants, qui propose une découverte virtuelle de quelques-uns des sites les plus célèbres au monde. Avec la technologie Street View, les internautes peuvent visiter Pompéi, les quais de Seine parisiens ou encore le mémoriel de la paix à Hiroshima.
En plus d’images en 3D et de vidéos YouTube, le site internet du World Wonders Project propose également de nombreuses informations sur les différents sites présentés, des photographies fournies par les partenaires du projet tels que l’UNESCO, le World Monument Fund ou encore Getty Images et Ourplace
La vidéo de présentation de Google World Wonders:
Le projet de Google offre également des propositions d’enseignement de l’histoire et de la géographie pour les élèves/enseignants du primaire et du secondaire. Pour chaque degré, Google propose un guide d’enseignement. Celui-ci offre des modèles de leçons, des présentations et des exercices pour les élèves que l’on peut télécharger gratuitement.
Actuellement, il existes des dossiers pour le secondaire relativement aux sujets suivants:
-
Mémorial de la paix d’Hiroshima : Deuxième guerre mondiale, entrée dans l’ère atomique
-
Pompéi, Herculanum et Torre Annunziata : La vie des romains
-
Liverpool – Port marchand : La révolution industrielle, le commerce triangulaire
-
Château de Versailles : La monarchie absolue, l’architecture et l’histoire du Château de Versailles
-
Florence : La renaissance italienne
-
Independence Hall : Déclaration d’indépendance des Etats-Unis
Pour la Suisse, les sites présentés sont les suivants:
- Les Alpes suisses Jungfrau-Aletsch
- Chemin de fer rhétique dans l’Albula
- Lavaux, vignoble en terrasses
- Trois châteaux de Bellinzone
- Veille ville de Berne
Concernant la Suisse, le dossier le plus complet est celui composé autour des Trois châteaux de Bellinzone.
Le site Google World Wonders : https://www.google.com/intl/fr/culturalinstitute/worldwonders/education/