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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire savante

J35 Musée de l’Holocauste Montréal (04.09.2022)

5 septembre 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Depuis le 1er premier août 2022, j’ai débuté un congé scientifique d’une durée de 6 mois. Durant ces six mois, je serai essentiellement au Québec pour rendre visite à mes collègues canadien•nes et à leurs étudiant•es.

Actuellement je suis à Montréal. En ce premier dimanche du mois, certains musées offrent l’entrée gratuite aux visiteurs. Cela a été l’occasion pour moi de découvrir le Musée de l’Holocauste à Montréal (https://museeholocauste.ca).

Même si pensez connaître l’histoire de l’extermination des Juifs en Europe durant la Deuxième Guerre mondiale, je ne peux que vous encourager à découvrir ce musée et cette histoire raconté par des survivant•es.

À chaque étape historique, les objets et les témoignages de survivants ajoutent une dimension humaine à la présentation de l’Histoire.


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Pour moi, le premier object poignant a été ce « bout de tissu », triangle jaune et triangle noir, porté par un déporté vers 1938. Sa matérialité, même derrière la vitrine, dit tout.


La vie des Juifs dans l’Allemagne nazie

J’ai découvert aussi en réponse à l’exclusion qui les frappe toute l’énergie et la richesse que la communauté juive allemande déploie pour résister et continuer à vivre dans un environnement de plus en plus hostile.

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L’adieu d’une mère, novembre 1943

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Il y a aussi cette lettre griffonnée à la hâte bouleversante d’une mère à sa fille.

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L’application qu’il est possible de télécharger à l’accueil fourni le tout aussi bouleversant témoignage de Sara Schichter, sa fille, les sanglots dans la voix à l’évocation de ce message (https://mobileguide.io/mhm/fr/2589626238/1).


L’accueil au Canada

Le Musée rend également compte des difficultés d’accès au Canada pour les Juifs, les campagnes antisémites, mais aussi les marques de soutien.

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Et tant d’autres choses encore…

Prévoyez deux heures pour la visite lors de votre passage à Montréal pour ce musée. Adresse :

Musée de l’Holocauste

Montréal

5151, ch. de la Côte-Sainte-Catherine

H3W 1M6 Montréal

#canada🇨🇦 #québec #montréal #musée #Holocauste #Shoah #histoire #39-45 #roadtrip #roadbook

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Outils enseignement

La transformation de la recherche historique à l’ère numérique

15 août 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Milligan, I. (2022). The Transformation of Historical Research in the Digital Age (Elements in Historical Theory and Practice). Cambridge: Cambridge University Press. doi:10.1017/9781009026055

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Je découvre à l’instant la publication toute récente de l’ouvrage de Milligan. Cet ouvrage est disponible en ligne et peut même être téléchargé au format .pdf. Je vous propose avec ce billet un compte-rendu des éléments principaux résultant de ma lecture (fort) rapide de cet ouvrage (les citations ont été traduites via Deepl).

Résumé de l’ouvrage (traduit)

Les historiens font des recherches sur Google, ProQuest et HathiTrust. Ils obtiennent des informations à partir de recherches par mots-clés, effectuées sur des millions de documents, leurs recherches étant façonnées par des algorithmes qu’ils comprennent rarement. Les historiens visitent ensuite souvent les archives lors de voyages éclair marqués par des milliers de photographies numériques, qu’ils explorent ensuite sur des écrans d’ordinateur dans le confort de leur bureau. Ils peuvent ensuite se lancer dans les médias sociaux ou d’autres plateformes numériques, leur travail étant façonné par ces nouvelles formes de révision avant et après publication. Presque tous les aspects du flux de recherche de l’historien ont été transformés par la technologie numérique. En d’autres termes, tous les historiens – et pas seulement les historiens numériques – sont concernés par cette évolution. The Transformation of Historical Research in the Digital Age donne aux historiens les moyens de devenir des praticiens conscients d’eux-mêmes en rendant ces changements explicites et en explorant leur impact à long terme. Ce titre est également disponible en libre accès sur Cambridge Core.

Éléments de l’introduction

Milligan ne manque pas de décrire les changements intervenus dans l’utilisation des archives par les historiens et les possibilités pour ce dernier d’effectuer ses lectures et ses analyses directement depuis la maison. Les sources d’informations historiques se sont multipliées, notamment concernant les journaux, les périodiques et les revues. Les historiens explorent désormais de vaste depôts d’informations comme JSTOR, ProQuest ou HathiTrust. Ceci n’est pas sans incidence sur le métier d’historien lui-même et le risque d’homogénéisation n’est pas loin:

Ils utilisent des mots-clés plutôt que des index spécialisés. Là encore, les historiens se retrouvent à consulter ce qui est numérisé plutôt que ce qui pourrait être le plus pertinent. Ce n’est pas par paresse, mais plutôt en raison de la diminution du rendement de la consultation d’un journal qui n’est pas numérisé alors qu’un périodique à peu près équivalent pourrait l’être. La décision d’explorer le Toronto Star plutôt que le Toronto Telegraph peut sembler anodine, mais si chaque historien prend la même décision, cela représente un changement radical. Ces milliers de décisions individuelles signifient qu’avec le temps, l’érudition commence à s’homogénéiser en termes de ce que nous citons. Si ces forces sont plus prononcées pour les historiens qui s’appuient sur des documents dactylographiés – ceux qui se prêtent le mieux aux algorithmes de reconnaissance optique des caractères – les progrès récents en matière de reconnaissance des textes manuscrits laissent présager une expansion continue de l’impact de la technologie.

Ces changements se sont encore accélérés avec la longue pandémique du covid-19 en raison des restrictions dans les déplacements ou les accès physiques aux archives et bibliothèques.

Comme pour tout, le COVID a accéléré les tendances sans les inventer : il a souligné à quel point la recherche historique est désormais médiatisée par le numérique. Les historiens ont pu tirer parti de processus qui se déroulaient depuis des décennies.

Pour Milligan, cette transformation qui s’est déroulée en l’espace de deux décennies, nécessite de comprendre

comment le travail historique a été transformé, car les historiens ont tendance à négliger les discussions méthodologiques.

L’ouvrage se propose d’explorer ces transformations pour apprendre de quelle manière nous pouvons devenir de meilleurs chercheurs en rendant le numérique explicite.

Un premier avis de l’auteur

Dans son introduction, Milligan estime que cette transformation digitale implique une transformation de la profession d’historien de quatre manière principale (développées en conclusion de son ouvrage) :

Il s’agit de reconnaître l’importance de la culture numérique, de valoriser l’interdisciplinarité, de donner la priorité aux discussions méthodologiques et de changer la façon dont nous formons les futurs historiens pour qu’ils intègrent les technologies nouvelles et émergentes.

Organisation de l’ouvrage

Avant une substantielle conclusion, l’ouvrage comporte trois parties

  1. « Bibliothèques et bases de données« , explore comment la numérisation agressive, en particulier des journaux et des ressources microfilmées, a créé des bases de données exploratoires massives. Qu’est-ce qui a été numérisé et ce qui ne l’a pas été. Comment quelque chose a-t-il été numérisé ? Quels sont les impacts du droit d’auteur sur ces dépôts ?
  2. « Archives et accès« , explore la façon dont la technologie a changé la relation entre l’historien, l’archiviste et les archives. Quel a été l’impact de la numérisation partielle des collections ? Les instruments de recherche en ligne ? La photographie numérique ?
  3. « La publication à une époque interdisciplinaire : Du journal aux médias sociaux« , explore l’évolution de la relation entre les historiens et leur public. Lorsque les historiens pensent à l' »histoire numérique », beaucoup pensent à l’histoire publique numérique, grâce à la longue tradition d’engagement de la profession historique envers le public. Pourtant, la progression traditionnelle de la carrière contraint les chercheurs à s’orienter vers les marqueurs traditionnels de la réussite professionnelle, incarnés par certains types de publications (en particulier les livres traditionnels). Comment la technologie a-t-elle changé l’édition ? Cette partie explore brièvement les nouveaux formats, les approches changeantes de la circulation des idées et le potentiel d’engagement interdisciplinaire.

Histoire numérique vs histoire numérisée

Milligan établit une distinction entre l’histoire numérique (Digital History) le domaine d’étude délimité par des revues universitaires, des conférences et des approches pédagogiques – et l' »histoire numérisée », ou la transformation plus large induite par la technologie.

Si tous les historiens ne sont pas des historiens numériques (Digital Historians), tous sont engagés dans des sources et des flux de travail numérisés. Pour Milligan,

Il n’est pas judicieux de cloisonner l’engagement historique avec la technologie en tant que sous-domaine, étant donné son impact considérable sur l’ensemble de la profession. […]. Nous sommes tous numériques maintenant.

Dans tous les cas, Milligan plaide pour un historien sensibilisé au numérique qui tient compte de l’influence médiatrice de la technologie sur son travail. Ce chercheur comprend que la façon dont les sources sont médiatisées a un impact profond sur la façon dont elles sont lues, comprises et contextualisées. En bref, il s’agit d’un historien conscient du numérique, qui utilise activement la technologie plutôt que d’être façonné par elle.

Culture numérique

Dans sa conclusion, Milligan revient sur la question de la nécessaire prise en compte de la culture numérique.

Pour lui, cela implique que les méthodes historiques seront explicitées plutôt que laissées implicites.

Il propose que ce phénomène s’étende à la salle de classe, les enseignant•es d’histoire encourageant leurs étudiant•es et leurs élèves à réfléchir de manière critique à la médiation et à la sélection de leurs sources (et à l’exemple des textes qu’ils lisent). Il s’agit de contribuer à faire de nos étudiant•es et nos élèves des consommateurs d’informations plus critiques et plus conscients.

Par ailleurs, pour Milligan, tous les étudiant•es doivent être sensibilisés aux préjugés algorithmiques, comprendre comment le contenu est médiatisé et contextualisé, et acquérir des compétences numériques plus larges.

Cela s’inscrit dans une perspective citoyenne, car

Réfléchir au contexte et à la médiation d’un article de journal vieux de plusieurs dizaines d’années développe des compétences permettant d’évaluer la fiabilité d’un tweet ou d’un article de journal apparaissant sur Twitter ou TikTok. En définitive, il s’agit peut-être moins de faire de « bons » historiens que de faire de nous tous de meilleurs consommateurs d’informations.

Il précise en outre que

Nous nous appuyons beaucoup et implicitement sur l’idée d’un « natif numérique », ce qui ne tient pas compte de l’inégalité des compétences techniques des étudiant•es. Nous devons tous nous engager dans ces problèmes interdisciplinaires qui transforment notre monde.

On conçoit aisément que ces questions intéressent l’enseignement de l’histoire en général et pas seulement les chercheurs en histoire.

Source : https://www.cambridge.org/core/elements/transformation-of-historical-research-in-the-digital-age/30DFBEAA3B753370946B7A98045CFEF4

[1]  https://www.cambridge.org/core/elements/transformation-of-historical-research-in-the-digital-age/30DFBEAA3B753370946B7A98045CFEF4 

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Une base de données historique sur les personnages célèbres dans le monde (de 3500 avant JC à 2018)

23 juillet 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Source : Morgane Laouenan, Palaash Bhargava, Jean-Benoît Eyméoud, Olivier Gergaud, Guillaume Plique, Etienne Wasmer (2022) A cross-verified database of notable people, 3500BC-2018AD, Scientific Data, volume 9, juin 2022.

Les auteurs de cet article paru dans la revue Nature en juin 2022 ont recueilli une quantité massive de données provenant de diverses éditions de Wikipédia et de Wikidata. La base de données contient plus de 2 millions d’individus ; elle peut être utilisée à des fins de recherche. En utilisant des techniques de déduplication des sources qui se chevauchent partiellement, ils ont pu vérifier chaque information. Cette stratégie aboutit à une base de données vérifiée de 2,29 millions d’individus uniques dont 30% proviennent de 6 éditions non anglaises de Wikipédia, une amélioration significative par rapport aux travaux antérieurs qui se concentraient uniquement sur la version anglaise de cette encyclopédie gratuite. 

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Figure 2 : Part des individus présents dans la base de données, répartition par domaine d’influence.

En recourant à des éditions en 7 langues de Wikipedia et Wikidata pour assembler une liste de 4 678 040 personnes, cela a permis de réduire considérablement le biais anglo-saxon, mais pas entièrement. Deux inconvénients majeurs subsistent pour les auteurs. Premièrement, ils n’ont pas exploité les éditions en langues non occidentales pour vérifier par recoupement les informations sur les caractéristiques des individus. Deuxièmement, ils n’ont pas collecté le nombre de mots au-delà de ces 7 éditions linguistiques : ils entrent dans l’indice de notabilité, mais cet indice ne peut être considéré comme global, ce qui entraîne un biais du monde occidental dans les mesures de notabilité. Ceci est toutefois partiellement compensé par l’utilisation du nombre total d’occurrences pour toutes les éditions de Wikipédia et non seulement 7, dans leur mesure de notabilité agrégée.

La collecte des données est guidée par des questions spécifiques de sciences sociales sur le genre, la croissance économique, le développement urbain et culturel. Les personnages historiques les plus célèbres peuvent par exemple être répartis par période et par sexe, mais aussi par aires géographiques ou domaines d’activités. 

L’ensemble complet de données est disponible sur un site web dédié (https://medialab.github.io/bhht-datascape). Les données sont disponibles au format .csv et Stata (.dta). La base de données restreinte a fait l’objet d’une vérification croisée. Elle est soumise à la licence CC-BY-SA. Les fichiers intermédiaires ainsi que la base de données exhaustive n’ont pas fait l’objet d’une vérification croisée et ne doivent pas être utilisés directement ou sous l’entière responsabilité des utilisateurs.

Il est ainsi possible d’explorer en partie la base de données et de faire ses propres recherches pour établir ses propres constats.

Globalement, c’est un exemple intéressant de « big data » mis à la disposition du public et potentiellement des élèves à travers de la lecture de l’article de Nature et de l’ensemble complet des données disponibles, les deux sont sous licence libre.

Repéré via : Cartographie numérique: Une base de données historique sur les personnages célèbres dans le monde (de 3500 avant JC à 2018)

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Photogrammar : un laboratoire d’érudition numérique sur la Grande Dépression

3 juillet 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Né en 2010 d’une collaboration entre Lauren Tilton et Taylor Arnold, Photogrammar fournit une plate-forme de visualisation basée sur le Web pour explorer les 170 000 photographies prises par les agences FSA et OWI du gouvernement fédéral américain entre 1935 et 1943. La Farm Security Administration-Office of War (FSA-OWI) employait des photographes documentaires parmi les plus influents du siècle, tels que Dorothea Lange, Walker Evans et Gordon Parks. Ils ont produit des photographies emblématiques de la Grande Dépression, souvent à l’appui de l’État du New Deal. Avec le début de la Seconde Guerre mondiale, ils ont tourné leur regard vers la construction de l’image d’une nation riche et forte, prête pour la guerre (Stange 1986) (Trachtenberg et al. 1988).

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Grandmother of twenty-two children living in Kern County migrant camp. California. Dorothea Lange. Décembre 1936. Lien : https://www.photogrammar.org/photo/fsa2000000771/PP

Photogrammar : le projet

Le projet est géré par le Digital Scholarship Lab (DSL) et le Distant Viewing Lab (DV Lab) de l’université de Richmond. Lauren Tilton est la directrice du projet. Taylor Arnold dirige la conservation et l’analyse des données. Rob Nelson développe et maintient l’application web. Nathaniel Ayers a conçu le site et Justin Madron a fourni une assistance SIG. Laura Wexler a géré les subventions. Le projet a été soutenu par des subventions du National Endowment for the Humanities (NEH). Les archives de la FSA-OWI sont conservées à la Library of Congress, qui a numérisé et entretient la collection, y compris les détails sur les droits et les restrictions.

En 2016, Photogrammar a reçu une subvention d’extension numérique pour placer les photographies du FSA-OWI dans le cadre de l’effort fédéral plus vaste visant à documenter l’Amérique pendant la Grande Dépression. La subvention comprenait des fonds pour développer plusieurs composants, y compris l’ajout du projet Southern Life Histories du Federal Writers’ Project (SLHP) de la Southern Historical Collection de l’Université de Caroline du Nord, Chapel Hill.

Southern Life Histories du Federal Writers’ Project (SLHP)

L’objectif du SLHP était de saisir les histoires de vie des Américains de tous les jours à partir de leurs propres perspectives. Couch (1939) voyait dans ces histoires de vie un moyen de recueillir des récits précis et authentiques des difficultés de la vie pendant la Dépression, en accordant une attention particulière aux voix marginalisées telles que les Afro-Américains, les femmes et les personnes de la classe ouvrière. Pour lui, le Sud était confronté à de nombreux problèmes qui devaient être résolus, mais les données sociologiques qui se concentraient sur les données et les chiffres masquaient les réalités de la vie et ne parvenaient pas à inciter le grand public à adopter les changements nécessaires. Au lieu de cela, il pensait que les histoires réelles racontées par des personnes réelles constituaient le type de preuve qui avait le pouvoir de créer le changement.

Cependant, comme d’autres formes de documentation qui prétendent à l’authenticité, les histoires de vie en disent autant aux lecteurs sur leurs créateurs, dans ce cas les écrivains fédéraux, que sur les personnes interrogées. De plus, l’utilisation par les auteurs de pratiques de représentation démontre souvent comment le racisme, le sexisme et l’inégalité ont été perpétués dans les histoires du quotidien. En raison de leur composition complexe, ils servent de compagnon important aux photographies du FSA-OWI qui ont été prises à la même période. Les deux projets ont cherché à documenter l’expérience américaine et à négocier les désirs et les besoins de ceux qui documentaient, de ceux qui étaient documentés et des agences de financement.

Lors de la réalisation de la première version de Photogrammar, le projet a grandement bénéficié des décennies de travail de la Librairie du Congrès pour numériser les photos et créer les métadonnées étendues qui les accompagnaient. Cela n’a pas été le cas pour les histoires de vie.

Comme de nombreux autres projets impliquant des documents d’archives, la couche des histoires de vie a nécessité la création, le catalogage et l’organisation de métadonnées à partir du matériel d’archives, ainsi que le marquage et le nettoyage des documents individuels avant que le matériel ne soit prêt à être intégré à la plate-forme Photogrammar. Dans ce cas, les métadonnées étaient centrées sur les noms, les races et les sexes des auteurs et des personnes interrogées pour chaque histoire de vie, afin d’optimiser la fonctionnalité de recherche dans la collection et de générer des visualisations qui analysent la collection de manière nouvelle. Bien que ce processus puisse sembler simple, il s’est avéré assez obscur car les métadonnées ont dû être extrapolées à partir d’histoires créées par l’interprétation d’un écrivain de la vie d’une personne interrogée, souvent écrite comme une conversation qui ne se déroule pas dans une progression linéaire.

La construction des données dans un projet d’humanités numériques

Cette phase de construction des données est souvent l’épine dorsale des projets de DH, en particulier ceux qui utilisent la visualisation et l’analyse de texte. Bien que ce processus soit d’une importance cruciale, c’est souvent la partie du projet qui reçoit le moins d’attention et d’attribution. Ce manque d’attention est probablement dû au fait que les données sont souvent comprises comme étant données, ou comme existant déjà [Rosenberg 2013]. On entend souvent un spécialiste en DH parler de  » son corpus  » de livres, de photographies ou de matériel d’archives. Pourtant, rendre ces sources exploitables sur le plan informatique est une entreprise considérable. Transformer le PDF d’un écrit en texte propre et clair peut nécessiter des logiciels coûteux et des personnes qui corrigent manuellement les erreurs. L’organisation des sources en ligne ou pour l’analyse implique souvent la création d’une base de données tabulaire ; un processus qui nécessite la création de métadonnées.

Attirer l’attention sur le caractère construit du processus est l’une des raisons pour lesquelles Johanna Drucker a plaidé pour l’utilisation de capta, ce qui est capturé, plutôt que du terme données (Drucker 2011). En réalité, la création d’un corpus nécessite d’innombrables décisions sur ce qui compte réellement comme données et sur la manière de créer ces données. Par conséquent, en faisant référence au « corpus », tant les décisions interprétatives dans la création des données que le travail qui rend les données disponibles (en particulier ceux qui collectent, stockent et préservent ces sources) sont obscurcis par la singularité du terme. De plus, la construction des données n’est qu’un élément du réseau complexe de travail des projets numériques. En réponse aux travaux d’universitaires tels que Amy Earhart, Miriam Posner et Roopika Risam, Spencer Keralis explique :

Le réseau de travail nécessaire à la production de projets numériques est complexe, allant du travail physique de maintenance du matériel et de l’infrastructure essentielle à ces projets, au travail hybride  » dans lequel les machines se combinent aux humains pour exécuter des tâches  » dans les logiciels ou avec les appareils, aux tâches scénarisées exécutées automatiquement dans les systèmes, à l’écriture de ces scripts, au travail de connaissance qui sert de base intellectuelle à un projet, au travail instrumentalisé des travailleurs qui exécutent des tâches répétitives qui ne peuvent pas être scénarisées (Keralis 2016, 4).

Bibliographie :

  • Couch, W. T. (ed.) (1939). These Are Our Lives. University of North Carolina Press.
  • Drucker, J. (2011). Humanities Approaches to Graphical Display. Digital Humanities Quarterly, 5 (1), Lien : http://www.digitalhumanities.org/dhq/vol/5/1/000091/000091.html.
  • Keralis, S. (2016). Labor. Digital Pedagogy in the Humanities: Concepts, Models, and Experiments. MLA Commons.
  • Rosenberg, D. (2013). Data before the Fact. In Gitelman, L. (éd.) (2013). Raw Data is an Oxymoron. Cambridge: MIT Press.
  • Stange, M. (1986). Symbols of Ideal Life: Technology, Mass Media, and the FSA Photography Project. Cambridge University Press.
  • Trachtenberg, A., Fleischhauer, C., Brannan, B. W & Levine, L. W, (1988). Documenting America, 1935-1943, 2. University of California Press.

Source et adaptation (traduction) de Courtney, R., Taylor, A. & Tilton, L. (2019). Building Pedagogy into Project Development: Making Data Construction Visible in Digital Projects. DHQ: Digital Humanities Quarterly, Volume 13 Number 2. Lien : http://digitalhumanities.org:8081/dhq/vol/13/2/000419/000419.html

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L’Université de Lausanne reconnaît une faute grave mais ne retire pas le doctorat honorifique à Mussolini

1 juillet 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

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Le doctorat honoris causa octroyé en 1937 par l’Université de Lausanne (UNIL) au dirigeant fasciste italien Benito Mussolini a constitué une « faute grave », selon un groupe de travail. Ses experts ne recommandent toutefois pas un retrait posthume du titre honorifique au Duce, mais proposent quatre mesures.

« Le Groupe de travail considère que l’octroi du doctorat honoris causa à Benito Mussolini a constitué une faute grave commise par les instances universitaires et politiques d’alors. Ce titre constitue une légitimation d’un régime criminel et de son idéologie. Il recommande dès lors à l’Université de Lausanne de reconnaître et d’assumer cela », affirme-t-il dans un rapport de 29 pages publié vendredi.

Pour le Recteur Frédéric Herman de l’Université de Lausanne :

Retirer ce titre à Benito Mussolini, ce serait l’enlever du débat démocratique, qui est au cœur du fonctionnement de l’université. Le niveau d’exigence que nous nous imposons est en effet élevé. […]. Vous voyez que le rapport a abordé quantité de questions, sous des angles très variés. Prononcer un retrait du titre aurait probablement été plus aisé, mais aurait été à l’encontre de notre mission et de nos valeurs académiques.

https://news.unil.ch/display/1655969542420

Mandaté en septembre 2020 par la direction de l’UNIL, ce Groupe de travail interne de quinze personnes issues des sept facultés et appuyées par plusieurs experts externes a travaillé deux ans sur ce sujet controversé.

Pour le groupe de travail :

Il est frappant de constater que l’octroi du d.h.c. constitue un moment capital de l’histoire de l’Université qui revient au-devant de la scène de façon régulière. Aussi, chaque membre de l’Université de Lausanne ainsi que les générations à venir devraient pouvoir se confronter à ce moment de l’histoire et se l’approprier selon le contexte qui est le leur.

https://www.unil.ch/cire/home/menuinst/mandats/doctorat-hc-a-b-mussolini.html

Pour la direction de l’Université :

« Plutôt que renier ou effacer cet épisode qui fait partie de son histoire, la direction de l’UNIL veut qu’il serve d’avertissement permanent sur de possibles dérives idéologiques auxquelles toute personne, institution – à commencer par l’UNIL elle-même – ou société est exposée en tout temps »

https://news.unil.ch/display/1655969542420

Pour cela la Direction de l’UNIL veut engager l’institution et sa communauté dans une politique mémorielle active qui mette en exergue les enjeux historiques, juridiques, éthiques et politiques de son passé, de manière à en faire des repères face aux totalitarismes de tout temps. Pour mettre en œuvre une telle politique, elle annonce les mesures suivantes :

  • Ouverture d’un site web dédié aisé d’accès, affichant la position institutionnelle relative à la remise du d.h.c. à Benito Mussolini, les archives et documentation disponibles sur cette affaire, le rapport du groupe d’experts et la planification/réalisation des actions de politique mémorielle développées à l’UNIL.
  • Déblocage d’un fonds d’appel annuel à projets de recherche, orienté sur l’étude du développement des idéologies totalitaires inspirées du fascisme et aux mécanismes d’adhésion à de telles idéologies. Cette mesure pourrait inclure l’organisation d’un colloque de recherche périodique et susciter la mise sur pied d’enseignements.
  • Création d’un prix pour l’excellence d’une recherche académique ou d’une activité culturelle, associative ou autre, portant sur le développement des idéologies totalitaires inspirées du fascisme et les mécanismes d’adhésion à de telles idéologies.
  • Mise sur pied d’un atelier de médiation scientifique à destination des écoles et gymnases ainsi que du grand public, sur la thématique des enjeux mémoriels et du fascisme.

Le Groupe d’expert propose également la mise sur pied d’un programme de médiation scientifique pour les gymnasiennes et gymnasiens vaudois·e·s. Ce programme permettrait de faire le lien entre l’UNIL et la société. En particulier, un atelier sur les questions des enjeux mémoriels et du fascisme, en évoquant le d.h.c. de Benito Mussolini pourrait être développé. De plus, un programme de médiation scientifique pourrait également interpeler et former les gymnasien·ne·s sur les processus de décisions liés à ces questions.

Le rapport complet : Doctorat honoris causa Benito Mussolini – 02.06.2022  (921 Ko)

Sources :

  • L’UNIL reconnaît une faute grave mais ne retire pas le doctorat honorifique à Mussolini
  • https://www.unil.ch/cire/home/menuinst/mandats/doctorat-hc-a-b-mussolini.html
  • https://news.unil.ch/display/1655969542420

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

Le totalitarisme sous toutes ses coutures

4 juin 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À la lumière du concept de totalitarisme, deux ouvrages se proposent d’approfondir certains aspects de la comparaison entre les dictatures du XXe siècle.

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Bruneteau, B. (2022). Le bonheur totalitaire. La Russie stalinienne et l’Allemagne hitlérienne en miroir. Cerf, 385 pages

Bernard Brunetau est l’un des meilleurs spécialistes des totalitarismes du XXesiècle. Après plusieurs synthèses sur le sujet, il prolonge son travail par deux ouvrages qui abordent des thèmes originaux : l’un est consacré à la notion de bonheur dans les régimes totalitaires, et l’autre (un collectif piloté avec François Hourmant) se penche sur les vêtements qui en ont été les symboles.

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Gourmand, F. & Bruneteau, B. (2022). Le vestiaire des totalitarismes. CNRS, 285 pages.

Lire la suite : https://www.nonfiction.fr/article-11321-le-totalitarisme-sous-toutes-ses-coutures.htm

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Nos ancêtres les Celtes à l’honneur dans une grande exposition sur La Tène

25 mai 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le Laténium, le musée d’archéologie de Neuchâtel, consacre une exposition à La Tène, ce site archéologique romand devenu une référence mondiale pour la richesse de ses objets issus de la civilisation celtique. A voir jusqu’au 8 janvier 2023.

Nos ancêtres les Celtes à l’honneur dans une grande exposition sur La Tène

En 1857, sur les rives du lac de Neuchâtel, un pêcheur aperçoit quelque chose au fond de l’eau. En une heure, il trouve plus de quarante objets issus de la préhistoire celtique. L’homme vient de découvrir un gisement archéologique majeur qui va donner lieu à de nombreuses campagnes de fouilles qui rythmeront les décennies et, aujourd’hui, à une exposition intitulée « Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire », qui se tient jusqu’au 8 janvier 2023 au Laténium, parc et musée d’archéologie de Neuchâtel.

Pour la première fois, la quasi-totalité des trouvailles abritées dans les dépôts du Laténium sont dévoilées, dans une mise en scène qui présente l’envers du décor de la recherche archéologique et du soin apporté aux collections.

« Entre deux eaux. La Tène, lieu de mémoire », Laténium, parc et musée d’archéologie de Neuchâtel, jusqu’au 8 janvier 2023.

Source de l’info : Nos ancêtres les Celtes à l’honneur dans une grande exposition sur La Tène | RTS

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Géographie et impérialisme. De la Suisse au Congo entre exploration géographique et conquête coloniale

5 avril 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Géographie coloniale et impérialisme suisse : une histoire transnationale.

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Au XIXe siècle, les sociétés de géographie représentaient, à côté d’autres milieux, des cénacles où se produisait un discours raciste accompagné d’actions expansionnistes. Les fréquentaient des représentants de l’économie capitaliste, de la politique fédérale ou encore du monde scientifique et culturel, tous fascinés par les perspectives que la pénétration occidentale outre-mer semblait leur offrir.

Dans ce livre, Fabio Rossinelli (Section d’histoire) propose une analyse historique du rôle que la Suisse a joué dans l’expansion impérialiste européenne du XIXe siècle par le biais de ses sociétés de géographie. Il se concentre en particulier sur les relations suisses avec Léopold II, roi des Belges, dans son dessein d’exploration et de colonisation du Congo : un événement qui se concrétise par la création d’un régime brutal d’extraction du caoutchouc (1876-1908). Dans ce contexte, plusieurs figures des sociétés de géographie soutenues par la Confédération, comme le cofondateur du CICR Gustave Moynier, ont prêté main-forte au monarque belge.

Disponible en libre accès sur le site web de l’éditeur, cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat en histoire contemporaine, récompensée par le Prix Whitehouse 2021 qui honore un travail portant sur la Suisse et ses rapports avec un autre pays.

Fabio Rossinelli, Géographie et impérialisme. De la Suisse au Congo entre exploration géographique et conquête coloniale, Neuchâtel, Alphil, 2022.

Classé sous :Histoire savante, Publications

Comme un Romain en Helvétie | Musée national suisse

31 mars 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment les Romains approvisionnaient-ils les grands centres de leur époque tels que Vitudurum (Oberwinterthur), Aquae Helveticae (Baden) ou Vindonissa (Windisch)? En grande partie grâce aux villae implantées dans la région, nous explique le blog du Musée national suisse.

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Maquette d’une villa romaine à Winkel, près de Bülach. Musée national suisse

Les villae romaines étaient le plus souvent construites le long des axes routiers essentiels à la survie des provinces. Lorsqu’il y avait des ressources naturelles à proximité, comme du calcaire, de l’argile ou du minerai de fer, on y produisait aussi, outre des denrées alimentaires, des objets usuels comme des tuiles ou des outils. À la fois habitation et salle d’apparat, la villa rustica, pièce maîtresse du domaine, était d’une opulence délibérée. La pars rustica qui lui était rattachée, en revanche, était principalement constituée de bâtiments agricoles et d’étables. D’après les estimations des archéologues, le canton de Zurich comptait à lui seul près de 120 villae romaines, dont beaucoup dorment encore dans le sol. Pour une raison toute simple: c’est dans la terre que ces trésors archéologiques sont le mieux conservés. Lorsque les terrains ont été fouillés, c’est là encore, la plupart du temps, pour une raison toute simple: la sauvegarde avant l’exécution de projets de construction. On sait malgré tout beaucoup de choses sur le rôle et le fonctionnement de ces villae.

Lire la suite : Comme un Romain en Helvétie | Musée national suisse

Pour d’autres articles du Musée national suisse relativement à l’Antiquité classique en Suisse : https://blog.nationalmuseum.ch/fr/category/antiquite-classique/

Légende image d’en-tête : Reproduction d’une villa rustica à l’aide de figurines d’étain. Limesmuseum Aalen

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

La propagande nazie et la « guerre des cartes » | visionscarto

8 mars 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La cartographie a été un instrument important de la propagande nazie. Bien que principalement destinée à la population allemande, elle a aussi été massivement diffusée à l’étranger. Visionscarto propose d’explorer ici un atlas de guerre allemand publié en 1941 aux États-Unis, dans lequel sont exposés et justifiés les points de vue nazis sur le déclenchement et les débuts de la Seconde Guerre mondiale.
Visionscarto s’attarde à la fois sur les types d’informations utilisés et les principaux procédés graphiques mis en œuvre. Il souligne aussi que cet atlas conduisit les chercheurs américains aux premières réflexions théoriques sur les cartes comme moyens de communication.

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Couverture de la version anglaise de l’atlas The War in Maps 1939/40 de Giselher Wirsing (dir.) avec Albrecht Haushofer, Wolfgang Höpker, Horst Michael et Ulrich Link, publiée à New York en 1941 par la German Library of Information (Bibliothèque allemande d’information). Ce n’était pas très courant à l’époque, mais il y a aussi les noms des dessinateurs cartographes (Ernst Adler et Alois Moser).

La publication de The War in Maps (et de quelques autres cartes insérées par exemple dans Facts in Review) a des conséquences immédiates aux États-Unis, mais pas celles qu’espéraient les auteurs : elle fait prendre conscience de l’importance des cartes comme outils de communication et de propagande. La cartographie devient un média de masse, qui peut déformer la réalité et transmettre non seulement des faits, mais aussi des idées, des doctrines, des politiques, des visions de l’avenir. Les années 1940 sont un tournant pour la discipline cartographique : de nombreux articles sont publiés aux États-Unis entre 1941 et 1949, abordant le thème de l’usage des cartes par la propagande (Quam, 1943 ; Boggs, 1947 ; Thomas, 1949). Le premier et le plus célèbre est celui qu’écrit en 1941 Hans Speier, un sociologue allemand qui a émigré à New York en 1933. Son article, intitulé « Géographie magique » est une réponse directe à l’atlas The War in Maps.

La propagande nazie et la « guerre des cartes » – Gilles Palsky – Visionscarto

L’atlas en version anglaise – The War in Maps 1939/40, publié par la German Library of Information à New York (1941) – est téléchargeable en bonne définition sous la forme d’un fichier pdf sur le site de l’université du Texas (Perry-Castañeda Library Map Collection).

La version allemande de 1942 – Der Krieg 1939/41 in Karten est disponible sur le site de la collection cartographique David Rumsey.

Lire l’article : La propagande nazie et la « guerre des cartes » – Gilles Palsky – Visionscarto

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