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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Générations Y/Z« Netflix, ben c’est de la télé ! »

8 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

La claque ! Mon accompagnatrice de Reed Midem n’en revient pas. Ces jeunes venus de plusieurs pays européens* et d’Australie ne ressemblent vraiment pas aux autres festivaliers. Résultat : je devais leur faire un speech, j’ai passé mon temps à les écouter ! 

Et jamais le fossé des usages médias n’a paru aussi grand !

Deux exemples  : Qui a regardé la télé hier ?

Personne

Qui s’informe sur Facebook ?

Tout le monde

Lire la suite : http://ift.tt/20clWps

En conclusion : il est difficile de considérer que les Générations Y et Z ne seraient que des concepts marketing !

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Hermann Stegemann : un Suisse premier historien de la Première Guerre mondiale en 1917

5 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

La revue en ligne du Centre d’histoire de Sciences Po propose un nouveau numéro autour de la Grande Guerre. Issu d’un colloque international organisé en 2014 à l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, ce dossier s’interroge sur la façon dont l’expérience de la guerre a réorganisé les sociétés européennes au lendemain du conflit. Un article a particulièrement retenu mon attention.  Il s’agit de l’article de l’historien allemand Gerd Krumeich consacré à l’ouvrage Geschichte des Krieges (1917) écrit par Hermann Stegemann (1870-1945), écrivain et journaliste suisse-allemand — mais d’origine allemande (La première histoire allemande de la Grande Guerre. Hermann Stegemann, Geschichte des Krieges (1917)).

Hermann Stegemann (1912). Source : Wikipedia.
Hermann Stegemann (1912). Source : Wikiipedia – https://de.wikipedia.org/wiki/Hermann_Stegemann_(Journalist)

L’historien Gerd Krumeich, analyse la première histoire du conflit éditée en 1917 par H. Stegemann, écrivain et journaliste suisse-allemand — mais d’origine allemande, pays qu’il quitta ne voulant plus vivre dans l’Allemagne de Guillaume II, trop rétrograde à ses yeux de libéral de gauche:

«Au début de l’année 1917 parut le premier volume d’un livre que tout le monde attendait depuis 1915, Geschichte des Krieges (1917) : l’auteur en était Hermann Stegemann, reconnu non comme historien de métier mais comme écrivain et journaliste. Citoyen suisse d’origine allemande, il publiait, depuis août 1914, des analyses quotidiennes sur la situation des fronts de l’Ouest et de l’Est pour le journal Der Bund, qui paraissait à Berne ; celles-ci suscitaient l’admiration des spécialistes, des militaires et des hommes politiques, en Allemagne comme à l’étranger. Stegemann acquit ainsi une réputation mondiale pendant la Grande Guerre, grâce à ses observations sur la situation de la guerre qu’il donnait régulièrement dans le journal Der Bund. Des trois ou quatre commentateurs analogues de la guerre, tels que le « Student of War » du Times, ou le capitaine norvégien Nörregaard du Morgenbladet d’Oslo, Stegemann fut le plus connu. Ses rapports, lus minutieusement par les états-majors généraux, ne furent pas sans influence sur le déroulement de la guerre.»

Après ce premier volume, trois autres suivirent entre 1918 et 1921, mais contrairement au premier volume aucun ne fut traduit :

«Les trois autres volumes de cette histoire générale de la guerre parurent de 1918 à 1921. L’ouvrage dans son ensemble était constitué en grande partie d’une histoire des batailles, les considérations d’histoire politique, voire économique et sociale, restant clairsemées et parfaitement marginales. Elles étaient elles aussi empreintes, cependant, d’une grande objectivité, quand il peignait, par exemple, le déroulement de la révolution de novembre 1918 sans autre forme de commentaire. Elle était considérée comme un fait parmi d’autres.»

Concernant la bataille de la Marne (1914), Stegemann note

« Ce qui est sûr c’est que dans les derniers jours d’août et le début septembre 1914, le peuple français était prêt à une résistance à outrance, après qu’il eut dépassé l’horreur qui l’avait saisi lors des écroulements de la Sambre et de l’Oise. C’est à ce moment-là seulement que la guerre est entrée en entier dans la volonté de la nation française. Quand l’ennemi s’approcha de Paris et que la patrie fut déclarée en danger, toutes les énergies qui couvaient se déchaînèrent. »

Enfin note Krumeich :

«Stegemann, homme de gauche, voire très à gauche dans la culture politique de l’époque, se transforma en nationaliste non repenti à la suite du traité de Versailles et de l’occupation du Rhin et de la Ruhr par les Français. Il écrivit un livre très connu aussi sur « les illusions de Versailles » où il exposa surtout (et à juste titre, en bonne partie) le manque de considération pour l’Allemagne dans le nouveau partage géographique de l’Europe.»

Stegemann, observateur lucide et attentif du Premier conflit mondial, deviendra alors, après 1933, un partisan convaincu d’Hitler jusqu’à la Nuit de Cristal de 1938. Comprenant enfin ce qui était en train de se passer, il se retira définitivement en Suisse où il mouru en 1945.

Parmi les autres articles de ce dossier, je note plus particulièrement l’article de Benjamin Gilles, consacré sont aux premières anthologies de guerre en France et en Allemagne (1914-1940) (Mises en récit collectives de l’expérience combattante. Les premières anthologies de guerre en France et en Allemagne de 1914 à 1940). Le résumé de cet article nous indique que

«L’anthologie est un genre très en vogue en France et en Allemagne avant 1914. Passé le choc des premiers mois de guerre, le monde de l’édition retrouve une activité certaine. Les anthologies publiées dans les deux pays pendant la Grande Guerre utilisent les passages les plus émouvants de correspondances de combattants qui montrent leur héroïsme, leur esprit de sacrifice pour la nation. Au sortir du conflit, cette littérature de circonstance est critiquée par les témoins et les chercheurs qui travaillent sur le témoignage combattant. Malgré quelques tentatives, les anthologies s’effacent du paysage éditorial et mémoriel. Le tournant des années 1930 constitue, tant en France qu’en Allemagne, un retour. En France, Jean Norton Cru d’abord puis André Ducasse surtout, donnent un souffle nouveau à l’anthologie, en essayant de donner à comprendre à travers elle la psychologie des combattants. En Allemagne, pour Philip Witkop, le grand promoteur de l’anthologie combattante depuis 1914, ces textes portent un discours nationaliste qui s’impose après 1933.»

En effet, concernant l’Allemagne, Benjamin Gilles note, concernant les récits de guerre que

«En Allemagne, le genre connaît une nouvelle vigueur éditoriale à partir de 1933. Il s’agit de magnifier et d’héroïser la communauté combattante à travers le recueil de récits individuels. Les recueils de lettres de la Grande Guerre sont véritablement un outil culturel en vue de la fabrication guerrière des futurs soldats de 1940. Ces derniers peuvent y puiser des modèles de comportement. Dans ces œuvres, l’individu s’efface volontairement au profit de la collectivité, ce qui est conforme au programme idéologique nazi.»

Concernant le cas français, après les anthologies des années 1930 de Jean Norton Cru et d’André Ducasse,

«ce n’est qu’au moment où la mémoire collective de « ceux de 14 » commence à s’effacer, à la fin des années 1950, que l’anthologie de récits combattants retrouve une légitimité dans l’espace éditorial et dans l’historiographie de la Première Guerre mondiale.»

Je signale également l’article de Marine Branland portant sur la «cohabitation» des prisonniers de guerre de toutes origines dans les camps allemands et surtout sur (Rencontres atypiques dans les camps allemands de prisonniers de la Grande Guerre).

Au terme de son article, Marine Branland arrive à la conclusion suivante :

«En dépit d’une évolution certaine du regard porté sur l’autre, ou plutôt sur les autres, ce qui se joue en captivité pendant la Grande Guerre constitue une sorte de parenthèse. Le discours relatif à la mission civilisatrice de la France ne saurait en effet être réduit à néant par ces mois ou ces années de captivité. La dynamique d’identification de l’autre comme un semblable qui s’impose dans un certain nombre d’images est en outre brisée par le retour. La nécessité pour les anciens prisonniers de faire de la captivité une expérience combattante à part entière induit une réinterprétation de cette expérience inédite à des fins personnelles et nationales, provoquant notamment l’exploitation de clichés qui réinstallent les frontières que la captivité avait déplacées. Le rapport entre captifs d’origines différentes n’aura donc été que provisoirement reconfiguré par la situation de captivité.»

En définitive, ce dossier de très grande qualité aborde des aspects fort intéressants, peu développés et renouvèle l’approche du conflit dans des commémorations actuelles où le poids de la mémoire prend le pas, de beaucoup, sur l’histoire du conflit.

Le dossier : Histoire@Politique n°28 : La Grande Guerre comme initiation. Vivre et dire les premières expériences

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications

Paysages du front d’Orient. Le Mont-Liban. Les stigmates de la famine de 1915-1918 | ArchéOrient

5 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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En France comme en Allemagne, c’est le front de l’Ouest qui occupe (tous) les esprits à propos de la Première Guerre mondiale. Pourtant, elle ne saurait se limiter aux tranchées de Verdun ou à l’offensive de la Somme ou des Flandres. Merci donc à ArchéOrient de nous proposer ce très intéressant article concernant la Première Guerre sur le front d’Orient et plus particulièrement au Liban.

Paysages du front d’Orient. Le Mont-Liban. Les stigmates de la famine de 1915-1918. – ArchéOrient – Le Blog

La commémoration du premier conflit mondial s’accompagne d’un travail sur les témoignages de l’époque, parmi lesquels la photographie, les correspondances et les écrits privés tiennent une place éminente. À un siècle de distance, les chercheurs s’attachent, peut-être plus que jadis, à la vie quotidienne, celle du front ou de l’arrière, à l’ordinaire du soldat ou des populations civiles, ou encore aux paysages que ces documents permettent d’évoquer. Au Levant, le conflit laissa d’autres marques que les découpages territoriaux des années 1920, bien qu’il n’y eut pour ainsi dire aucun affrontement direct entre les puissances de l’Entente et l’Empire Ottoman. De fait, ce que l’on appelle communément le front d’Orient est resté strictement européen du point de vue géographique : d’abord les combats des Dardanelles (1915) qui en épargnèrent la rive asiatique, puis le front de Thessalonique, dans le Nord de la Grèce (1916-1918). Au Mont-Liban où, contrairement aux régions syriennes voisines, le régime de la moutassarifiya (terme utilisé pour désigner le territoire du Mont-Liban, qui bénéficia d’une certaine autonomie politique et économique à partir de 1861) exemptait les habitants du service militaire, la mobilisation de troupes ne prit effet qu’à l’automne 1916 lorsque le gouvernement Jeune Turc abolit ce statut spécial (Fig. 1). Logiquement, tout prédisposait la Montagne à être relativement épargnée par les malheurs de la guerre. Pourtant, le conflit engendra une famine qui, s’installant peu à peu à partir de l’année 1915, se mua en une véritable hécatombe humaine au cours des trois années suivantes et eut des conséquences durables sur les paysages libanais.

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Lire la suite de l’article : Paysages du front d’Orient. Le Mont-Liban. Les stigmates de la famine de 1915-1918. – ArchéOrient – Le Blog

Classé sous :Histoire savante

La mémoire immédiate du 13 novembre | La République des Livres

4 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le Bataclan, la Belle équipe, le Petit Cambodge, c’était hier. Et pourtant, ces noms de théâtre et de cafés parisiens sont déjà entrés dans l’Histoire. Celle de la France en 2015, annus horribilis du terrorisme islamiste. S’emparant du concept tout neuf de « mémoire immédiate » en résonance avec celui d’ « histoire immédiate » cher à Jean Lacouture, l’historien et documentariste Christian Delage, professeur à Paris 8 et directeur de l’Institut d’histoire du temps présent,  a mobilisé une équipe de cinq doctorants pour travailler dès maintenant sur ces attentats. Des chercheurs d’autant plus impliqués que la plupart habitent dans les Xè et XIème arrondissements de Paris, parfois même tout près du Bataclan.. Antoine Lefébure, historien des médias et expert des technologies de la communication qui est à l’origine du projet, a été adjoint à l’équipe.

L’expérience paraît neuve, du moins en France. Christian Delage dit avancer sans modèle bien que, après avoir longtemps travaillé sur la mémoire audiovisuelle de la Shoah, il ait esquissé un projet semblable à celui de « Chaque témoin compte » avec ses étudiants à New York sur le 11 septembre. Principal écueil : si les rescapés sollicités ont accepté de témoigner, plusieurs d’entre eux, encore terrorisés, s’opposent à ce que leur récit soit rendu public.

Lire l’article entier : La mémoire immédiate du 13 novembre | La République des Livres

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La Rome antique en bande dessinée (Cases d’Histoire, n°5, mars/avril 2016)

4 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Pour son n°5, Cases d’Histoire propose un dossier sur « La Rome antique : une époque mythifiée » (mars/avril 2016) revenant sur les représentations de la capitale du monde romain antique dans la bande dessinée. Une parution en ligne qui va habilement compléter le colossal ouvrage collectif dirigé par Julie Gallego : La bande dessinée historique, premier cycle : L’antiquité (Presses Universitaires de Pau, 2015 : voir le compte-rendu de Tristan Martine pour Sciences dessinées).

Si le 9e Art a tout particulièrement mis en avant certains temps forts de l’histoire du monde romain, « notamment la fin de la République et le début de l’Empire avec l’extension territoriale vers les Gaules », « l’Antiquité romaine reçoit aussi un traitement particulier dans la bande dessinée, que l’on ne retrouve pas dans les films qui lui sont dédiés : à la suite de Jacques Martin, de nombreux auteurs entendent présenter à travers leurs albums une certaine vérité historique ». Si la Rome dessinée dans la série des Astérix est anachronique (correspondant aux IIe et IIIe siècles par. J.-C., et non pas à l’époque de César comme en témoigne la présence du Colisée), si dans les débuts de la bande dessinée « Rome n’est … que le simple décor d’une intrigue centré sur les personnages » quant « il ne s’agit pas alors de représenter une Antiquité historiquement juste, mais d’évoquer par quelques éléments facilement reconnaissables un contexte antique assez vague », « le cheminement de Jacques Martin, que d’aucuns reconnaissent comme l’inventeur de la bande dessinée historique, progresse rapidement vers un plus grand souci de réalisme historique », et entraîne dans son sillage toute une série de bandes dessinées « résolument réalistes ». La bande dessinée japonaise, elle aussi, s’est emparée de la Rome antique : Thermae Romae et Virtus sont, par exemple, deux mangas qui « appartiennent à cette nouvelle génération de mangas qui s’intéressent à l’histoire romaine» quand Ad Astra met en scène de manière réaliste l’offensive d’Hannibal en Italie, qui circule ainsi de par le monde par la bande dessinée.

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Quand la ficion prend le pas sur la réalité : dans « Vaincre ou mourir », Rome est assiégée par les troupes d’Hannibal. © Convard-Adam-Boisserie-Erbetta-Chaillet/Glénat. Cité dans : Philippe Peter, 2016, « Rome, du triomphe à la déroute : le cas de la Deuxième Guerre punique« , Cases d’Histoire, dossier « La Rome antique : une époque mythifiée », n°5, mars/avril 2016.

Un numéro qui intéressera tous les profs d’histoire cherchant à utiliser ou recourant à la Bande dessinée en classe d’histoire.

Lire la suite de l’article : La Rome antique en bande dessinée (Cases d’Histoire, n°5, mars/avril 2016)

Classé sous :Histoire active, Publications

La ludification à l’épreuve de la classe

3 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Page du cursus ludifié utilisant les codes de l’entreprise.

Page du cursus ludifié utilisant les codes de l’entreprise.

La ludification commence à faire ses preuves en classe. Des études laissent entendre que lorsqu’elle est correctement mise en œuvre, elle peut réduire l’absentéisme, accroître la compréhension des contenus, stimuler la participation et contribue en fin de compte à l’amélioration des résultats scolaires. Une étude a été réalisée sur la ludification d’un cursus sur quatre ans d’une université sud-africaine. Les étudiants suivaient le cursus traditionnellement via des plates-formes de réseaux sociaux. Dans ce dispositif, les étudiants étaient mis en situation professionnelle et devaient concourir à des postes de direction dans un grand groupe. Présentation des constats finaux.

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Badges récompensant les étudiants et leur accordant des avantages dans le monde réel : notes, possibilité de choisir les membres de leur équipe de projet, voire des lettres de recommandation.

Comment les jeux vidéo peuvent aider les élèves qui ont des difficultés à se concentrer

Notre étude a établi que la ludification motive considérablement les étudiants, qui travaillent dur pour comprendre ce qu’on leur enseigne et discutent du programme avec leurs pairs. Le jeu étant fondé sur des acquisitions de connaissances gratifiantes et le partage de celles-ci, les étudiants ont estimé que la ludification était pertinente et bénéfique.

Ces bénéfices avaient leurs revers. Les étudiants ont dû consacrer davantage de temps à leur cursus qu’à l’ordinaire. Pour rester dans la course, ils devaient suivre le rythme de leurs pairs. Ceux qui n’y parvenaient pas ont abandonné ; il a donc été plus difficile de les remotiver. D’autres ont jeté l’éponge parce qu’ils estimaient que leurs efforts n’étaient pas suffisamment récompensés.

Les professeurs doivent aussi consacrer un temps considérable à l’animation, sans parler des exigences du cursus traditionnel. Ludifier un amphi exige un investissement significatif, en temps et parfois en argent.

Nous avons aussi découvert qu’il fallait assurer un équilibre entre la compétition – que les cursus ludifiés encouragent – et la cohésion sociale des étudiants. Cela exige une attention particulière des enseignants, qui doivent s’assurer que le jeu récompense les tâches collaboratives, ainsi que les compétences sociales comme l’empathie et le respect mutuel.

Classé sous :Didactique, Médias et technologies

Les mémoires du siège de Leningrad

2 avril 2016 by Lyonel Kaufmann

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Il existe encore très peu d’études approfondies sur le sujet de la mémoire du siège. Pourtant, il conviendrait de mener une enquête chez les descendants des blokadniki (les survivants du siège) et d’analyser l’impact que cet événement tragique a pu avoir sur leur histoire personnelle. De quelle manière la mémoire individuelle s’est transmise dans les familles, en marge de la construction officielle d’une mémoire collective héroïque, et dans quelle mesure l’épisode du siège a pu forger l’identité de la ville, en la faisant passer de Saint-Pétersbourg « fenêtre sur l’Europe » à Leningrad « ville héros », autrement dit de « eux » à « nous » ? Et quelle peut être la place pour la mémoire du siège aujourd‘hui, dans une société russe en quête d’identité ?

Sourced through Scoop.it from: www.circe.paris-sorbonne.fr

Un site réalisé dans le cadre du séminaire « Mémoires et Identités en Europe Centrale » dirigé par Delphine Bechtel et Luba Jurgenson.

See on Scoop.it – histoire

Classé sous :Opinions&Réflexions

Changer d’échelle en histoire à l’ère du numérique | Chronique no 167

30 mars 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le numérique est-il seulement un outil ou dépasse-t-il ce cadre-là ? Transforme-t-il notre manière d’apprendre et de penser ? Doit-il nous amener à changer de pédagogie ? Doit-on désormais changer d’échelle, c’est-à-dire de paradigme, dans notre enseignement de l’histoire ? Réflexions à partir de l’ouvrage de Jean-Louis Jadoulle (2015). Faire apprendre l’histoire : pratiques et fondements d’une didactique de l’enquête en classe du secondaire.

À fin 2015, Jean-Louis Jadoulle, historien, didacticien reconnu et auteur d’une fort stimulante collection de manuels secondaires en Belgique, a publié un ouvrage proposant une mise au point théorique sur les profonds bouleversements dans la manière de concevoir l’enseignement de l’histoire au secondaire depuis deux décennies. Ces nouvelles conceptions de l’enseignement de l’histoire s’inscrivent elles-mêmes dans le prolongement des changements apparus tant en Belgique qu’en France, au Québec ou en Suisse à partir des années 1970 (référence de l’ouvrage : voir bibliographie). L’ouvrage fournit également des pistes d’actions opérationnelles permettant de mettre en œuvre cette didactique de l’enquête que Jadoulle appelle de ses vœux.

Cette didactique de l’enquête s’appuie sur la conception d’un apprentissage par les élèves de la pensée historienne ou d’une interprétation du monde selon une perspective historienne. Cette pensée historienne est un vecteur de développement de la conscience historique des élèves (voir Kaufmann 2014). [Lire plus…] à proposChanger d’échelle en histoire à l’ère du numérique | Chronique no 167

Classé sous :Didactique

Venise : les 500 ans du Ghetto 29 mars 1516

29 mars 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le 29 mars 1516, Venise décrète que les juifs seront regroupés dans le quartier des fonderies : ghetto en dialecte local. Une telle ségrégation, sur fond de mutations, de doutes et de fureurs identitaires, parle de (et à) l’Europe… Quelques articles en relation à cette création du Ghetto et deux ouvrages de référence à nouveau publié.

Tout d’abord, Mediapart nous apprend que le 20 mars 1516, le sénateur Zaccaria Dolfin réclame à ses pairs de rassembler les juifs de Venise (environ 500 personnes : 0,5 % de la population) au nord de la ville, dans le sestiere (quartier) de Cannareggio – le Ghetto Nuovo.

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Le projet de Zaccaria Dolfin est adopté le 29 mars 1516, voilà exactement 500 ans, par un décret du Sénat ainsi rédigé : « Les Juifs habiteront tous regroupés dans l’ensemble de la maison sis en ghetto près de San Girolamo ; et, afin qu’ils ne circulent pas toute la nuit, nous décrétons que du côté du vieux ghetto où se trouve un petit pont, et pareillement de l’autre côté du pont, seront mises en place deux portes, lesquelles seront ouvertes à l’aube et fermées à minuit par quatre gardiens engagés à cet effet et appointés par les Juifs eux-mêmes au prix que notre collège estimera convenable. » La mesure est annoncée en place publique le 1er avril 1516.

Pour Medipart :

En 1516, à Venise, prend ainsi fin une certaine ambivalence européenne. On allait passer d’un isolement consenti des populations juives – qui se rassemblaient pour des raisons religieuses et pratiques (les « juiveries » des grandes villes) –, à une ségrégation sans merci.

Source : Les 500 ans du ghetto de Venise mettent l’Europe en demeure | Mediapart

Ensuite,  le magazine L’Histoire propose à ses lecteurs deux articles en ligne en attente d’un numéro spécial consacré à cet événement :

  • « Ghetto, histoire d’un quartier réservé« , Jean-François Chauvard
  • « Les juifs dans la ville« , Donatella Calabi

Donatella Calabi est l’auteur d’un livre rédigé à l’occasion de ces 500 ans :

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Donatella Calabi : Ghetto de Venise. 500 ans (Éd. Liana Levi, 176 p., 20 €)

Pour elle, le cinquième centenaire de la création du ghetto de Venise doit être l’occasion de réfléchir sur les ségrégations passées, présentes et à venir :

« Réfléchir aujourd’hui, dans un continent libre et réunifié mais incapable de faire face aux nouvelles vagues de peur déclenchées par un afflux extraordinaire de réfugiés, peut sans doute aider l’Europe à relever le défi auquel elle se heurte : éviter une nouvelle saison de murs en ciment et de barrières de barbelés, écarter le danger d’un monde formé d’un “archipel de ghettos”. »

D’autant que le 14e siècle et ses mouvements de panique à l’égard de la modernité n’est pas sans correspondance avec notre époque.

Signalons également la réédition chez Tallandier, de l’Histoire du ghetto de Venise de Riccardo Calimani.

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Concernant les manifestations organisées à Venise en 2016, il faut noter l’exposition  « Venise, les Juifs et l’Europe. 1516-2016 », au palais des Doges, du 19 juin au 13 novembre, fruit de la collaboration entre la Fondation des musées civiques et un comité scientifique, dirigé par Donatella Calabi. Concernant l’ensemble de ces manifestations, vous pouvez consulter le site www.veniceghetto500.org.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

JK Rowling : Les bienfaits de l’échec et l’importance de l’imagination

26 mars 2016 by Lyonel Kaufmann

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Discours de J.K.Rowling pour la remise de diplômes de l’Université de Harvard, Etats-Unis, juin 2008.

De l’importance de l’échec. Si vous avez 20 minutes devant vous, regardez de quoi est faite la recette du succès selon JK Rowling (apparemment, d’échecs). Une belle leçon de vie. 

http://youtu.be/Qvudapilh-I 

Image à la une : J. K. Rowling à la Maison-Blanche, en 2010.

Classé sous :Opinions&Réflexions, sur le web

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03. Résolution de problèmes par coopération

8 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Durant les activités de résolution de problème, les élèves/étudiantEs forment des groupes hétérogènes en compétences, genre et travaillent à la résolution de problèmes. Chaque membre du groupe se voit assigner un rôle précis tel qu’illustrateur/trice, secrétaire, modérateur/trice. Dans ces phases, l’enseignantE fonctionne comme personne-ressource. À l’issue de leur travail, chaque groupe présentera le résultat de […]

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Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors […]

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Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est […]

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