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Histoire Lyonel Kaufmann

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Médias et technologies

Les séries, cette culture populaire qui nous éduque

19 novembre 2019 by Lyonel Kaufmann

Les séries sont une nouvelle école de philosophie. C’est la thèse soutenue par la philosophe Sandra Laugier dans son ouvrage « Nos vies en séries ». Un livre qui place ce genre au cœur de la culture populaire d’aujourd’hui.

Selon Sandra Laugier, la série, qui a longtemps été considérée comme un sous-genre un peu débilisant, est devenue LE cœur de la culture populaire et en tant que tel une source essentielle d’éducation morale, sociale et politique. Il a même supplanté le cinéma pour Sandra Laugier.

Ce qui fait des séries des outils d’éducation politique et morale, c’est aussi qu’elles donnent des rôles majeurs aux minorités: qu’elles soient de genre, de sexualité, raciales ou sociales.

L’ouvrage : « Nos vies en séries, Philosophie et morale d’une culture populaire », Sandra Laugier (Editions Flammarion).

La chronique culturelle de La Matinale : Les séries, cette culture populaire qui nous éduque – rts.ch

Crédit photo : Photo par Tina Rataj-Berard sur Unsplash

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Derrière le mur de Berlin : les clichés fantômes pris par les appareils photo cachés de la Stasi

8 novembre 2019 by Lyonel Kaufmann

Donna West Brett, University of Sydney

Quand le mur de Berlin a coupé l’Allemagne en deux, en 1961, le ministère de la Sécurité d’État de l’Allemagne de l’Est – plus connu sous le nom de Stasi – a mis en place une surveillance massive des citoyens de la République démocratique allemande.

Le Centre d’observation de la Stasi forma des agents à la photographie, à la filature des suspects et à l’art du déguisement.

Cette surveillance se traduisit par le recueil d’innombrables documents écrits, d’enregistrements audio et vidéo, d’odeurs individuelles… et de quelque deux millions de photographies qui se trouvent aujourd’hui rassemblées dans les archives de la Stasi.

Afin de prendre des photos en toute discrétion, des appareils photo ont été spécialement conçus pour être dissimulés dans des pots de fleurs, des stylos, des vestes et des sacs. Certains d’entre eux étaient d’une taille si réduite que leur objectif pouvait être cousu derrière une boutonnière, tandis que le déclencheur tenait dans une poche.

Trente ans après la chute du mur, les images de cette période de surveillance étatique de masse nous offrent un regard sans précédent à la fois sur les personnes qui ont tenté de fuir à l’ouest et sur les activités de la Stasi.

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Les ombres sur les côtés apparaissent à présent comme des effets dus à la pellicule – il s’agit en fait du bord du tissu de la boutonnière. Photos prises vers 1975, bureau des enregistrements de la Stasi

 

Les clichés pris avec des appareils dissimulés dans des boutonnières ont une étrange ombre sombre autour du bord de l’image qui ressemble aux effets photographiques fantomatiques que produisent parfois les appareils photo en plastique bon marché. Ces images sont souvent floues, l’observateur cherchant avant tout à photographier les suspects sur le vif.

Une série de clichés effectuée en 1975 montre deux personnes échangeant un sac dans la rue.

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Ces photos prises en secret capturent l’instant où un couple échange un sac. Photo prise vers 1975, bureau des enregistrements de la Stasi

 

L’agent de la Stasi a suivi le couple, prenant des photos qui montrent les suspects en train de marcher vers une voiture. Les images jettent un voile suspect sur ces actions qui semblent a priori tout à fait innocentes.

Mais il n’y a pas plus d’informations dans les archives de la Stasi sur ce couple ou sur cet événement. C’est probablement dû au fait que de nombreux enregistrements ont par la suite été endommagés ou détruits par le régime afin de dissimuler la surveillance de masse illégalement mise en œuvre.

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Le comportement de ces personnes est peut-être anodin, mais le seul fait de les photographier suffit à les rendre suspectes. Photo prise vers 1975, Bureau des enregistrements de la Stasi

Les chemins de l’évasion

Le mur de Berlin a été construit principalement afin d’endiguer le flux de plus de quatre millions de citoyens qui avaient quitté l’Allemagne de l’Est pour un Occident plus prospère et démocratique. Entre 1961 et 1989, plus de 5 000 personnes se sont échappées d’Allemagne de l’Est.

Parmi les méthodes employées, citons le fait de sauter par des fenêtres situées au-dessus de la frontière ; l’emploi de ballons à air chaud ; la construction de tunnels ; la fuite dans des coffres de voiture ; on a même rapporté un cas de tentative d’évasion dans le ventre creux d’une fausse vache.




Read more:
World politics explainer: The fall of the Berlin Wall


L’une des fuites les plus fameuses fut celle de Heinz Holzapfel, le 29 juillet 1965. Vivant à Leipzig, il avait d’abord rejoint Berlin-Est avec sa femme et son fils.

La famille s’est cachée dans un bâtiment appartenant à un ministère situé à proximité du mur, avant de monter sur le toit et de signaler sa présence avec une lampe torche à des amis de Berlin-Ouest, qui jetèrent aux Holzapfel une corde en nylon attachée à un marteau. La nuit était froide et venteuse et le passage par-dessus le mur, dans une poulie formée d’une roue de vélo et d’un baudrier, était extrêmement dangereux.

Une photo de presse montre Heinz Holzapfel et son fils en sécurité à Berlin-Ouest, exhibant leur baudrier. On les voit souriants, heureux d’avoir survécu à cette évasion si risquée dont la planification avait duré plus d’un an.

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Le harnais que la famille Holzapfel a utilisé pour passer le mur. Photographie d’illustration d’un article consacré à leur fuite. Anonyme : Réfugiés, RDA, fuite de la famille Holzapfel à l’ouest, 1965

Surveiller le mur

Les personnes soupçonnées de vouloir faire défection étaient surveillées par des officiers de la Stasi dont la mission était d’empêcher la fuite des suspects et de procéder à leur arrestation en les prenant sur le fait. Entre juillet et août 1962, des agents ont observé en permanence un restaurant abandonné situé dans le quartier de Kreuzberg, à Berlin. Des informateurs avaient signalé le creusement d’un tunnel passant sous le mur depuis l’intérieur du restaurant.

Les agents ont rédigé des rapports détaillés sur chaque personne entrant et sortant du bâtiment : couleur des cheveux, sexe, taille, vêtements, heure d’arrivée et de départ, venue en voiture ou à pied. En plus de ces très nombreuses notes, ils ont pris des photographies. Certaines ressemblent à des images de film. D’autres sont de piètre qualité, comme si le photographe était pressé de saisir l’instant.

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Des personnes suspectées de vouloir faire défection sont photographiées en train de retrouver des amis venus en voiture. Observation d’une possible tentative de fuite à proximité d’un checkpoint à Berlin, 26 août 1962, Bureau des enregistrements de la Stasi, Berlin

 

Un jour en août, les agents de la Stasi prirent une série de photos, soupçonnant que la tentative d’évasion était imminente. Un certain nombre de personnes – jugés suspects du fait qu’ils se trouvaient à proximité d’un checkpoint – rencontraient des amis dans une voiture (de nombreuses tentatives d’évasion ont été tentées en voiture, soit en percutant les barrières de contrôle, soit en passant en dessous), tandis que d’autres regardent depuis le toit voisin.

Il s’agissait en fait peut-être d’une diversion. Le tunnel et la tentative d’évasion furent abandonnés pour des raisons inconnues, et la Stasi fut incapable de procéder à la moindre arrestation.

Des souvenirs douloureux enfermés dans les archives

Fin 1989, des citoyens prirent d’assaut les bureaux de la Stasi après une série de révolutions qui bouleversèrent l’Europe de l’Est. La chute du mur de Berlin, le 9 novembre, marquerait la fin de l’après-guerre et la division de l’Allemagne.

Les personnes ayant été surveillées ou emprisonnées peuvent désormais accéder à leur dossier de la Stasi. Ces dossiers peuvent contenir des photographies et des preuves que des membres de leur famille, leurs épouses, maris ou amants, avaient été des informateurs des services de sécurité.

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Des dossiers semblables à celui-ci, qui documente la fuite de la famille Tomas par un tunnel le 7 mai 1962, sont désormais accessibles au public, y compris aux personnes ayant fait l’objet d’une surveillance de la part de la Stasi. Bureau des enregistrements de la Stasi

 

Vera Iburg, qui travaille dans les archives, a déclaré au Spiegel :

« C’est terrible. Les mensonges que les gens racontent et la faiblesse de la nature humaine vous plongent dans le désespoir. »

Nous voyons aujourd’hui dans ces photographies des objets esthétiques et des preuves factuelles de la surveillance de masse mise en œuvre par le régime de surveillance de masse ; mais n’oublions pas qu’elles restent à ce jour porteuses d’une profonde douleur pour les victimes.

Il nous appartient de tirer les leçons de l’expérience de la Stasi et de la surveillance constante de la vie quotidienne.The Conversation

Photo en-tête : Photographie prise par des agents de la Stasi de transfuges présumés dans un restaurant abandonné dans le quartier de Kreuzberg, Berlin, en 1962. Stasi Records Agency Berlin/Bild

Donna West Brett, Lecturer in Art History, University of Sydney

This article is republished from The Conversation under a Creative Commons license. Read the original article.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, sur le web

Les écrans rendent-ils crétins ? « Non, c’est l’usage que l’on en fait »

25 octobre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Séverine Erhel, maîtres de conférences en psychologie cognitive à Rennes 2 bat en brèche les discours alarmistes sur l’usage des écrans pour les enfants.

Les écrans sont-ils dangereux pour la santé ? Leur multiplication dans notre quotidien engendre-t-elle « une décérébration à grande échelle », comme l’affirme le neuroscientifique Michel Desmurget, directeur d’une équipe de recherche sur la plasticité cérébrale au CNRS, dans son ouvrage La Fabrique du crétin digital, les dangers des écrans pour nos enfants (ed. Seuil) ? Depuis des années, le ‘danger des écrans » est un sujet qui passionne aussi bien le monde scientifique que les médias et le grand public quitte à, parfois, glisser vers un « catastrophisme » facile que regrette Séverine Erhel, maître de conférences en psychologie cognitive et ergonomie à l’Université Rennes 2. Selon elle, la règle est simple : le problème ne vient pas de l’écran, mais de l’usage que l’on en fait. Extrait

Des discours alarmistes qui s’inscrivent dans une longue histoire lors de l’apparition d’un nouveau dispositif technique et dont se saisit les jeunes.

« En 1931, lorsque le flipper est sorti aux États-Unis, une panique morale s’est instaurée – le jeu était suspecté de favoriser la fainéantise – jusqu’à ce qu’il soit interdit. Si on remonte un peu moins loin, le jeu de rôle Donjon et Dragon a longtemps été accusé de rendre violent et de favoriser les suicides. Plus récemment, il y a évidemment la télévision et surtout les jeux vidéo qui, depuis la fusillade de Columbine aux États-Unis, en 1999 les deux tueurs étaient joueurs, NDLR sont souvent incriminés. Cette panique se prolonge avec Internet, les réseaux sociaux et donc les écrans. Il est pourtant nécessaire d’avoir un discours nuancé sur ce sujet, sous peine de se retrouver avec des personnes qui activent des paniques morales et qui, je pense, ne sont pas désintéressées. »

Source image en-tête : Photo par Konstantin Dyadyun sur Unsplash

-A lire : Les écrans rendent-ils crétins ? « Non, c’est l’usage que l’on en fait » | L’Express

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Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

« Les oubliées du numérique » : Le digital est « un univers conçu, programmé et installé par des hommes », explique Isabelle Collet

18 octobre 2019 by Lyonel Kaufmann

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C’est un secteur en pleine croissance. Pourtant, les femmes ne représentent que 15 % des effectifs en France. Les métiers de la tech et du numérique sont aujourd’hui massivement dominés par les hommes. Un constat inquiétant, dans un monde où le digital est omniprésent et sert d’interface avec le monde social. « La situation est la même dans tous les pays occidentaux. L’absence des femmes dans le numérique est très problématique, mais ce n’est pourtant pas une fatalité », explique Isabelle Collet, informaticienne et enseignante-chercheuse à l’université de Genève, qui travaille sur les questions de genre dans le monde digital depuis une quinzaine d’années.

Cette spécialiste de l’inclusion des femmes, également experte pour l’Union européenne sur ces questions, vient de publier Les oubliées du numérique (éditions Le Passeur), un ouvrage qui décortique les constructions historiques et sociales à l’origine du manque de diversité dans le monde digital. Pourquoi les femmes sont-elles aussi peu nombreuses ? Comment stopper cette marginalisation ? Quelles mesures prendre pour améliorer l’inclusion des femmes ? 20 Minutes a interrogé la chercheuse, qui revient sur les principaux enjeux de cette sous-représentation des femmes, et propose des solutions pour y remédier.

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Importance du rôle de l’éducation pour améliorer l’inclusion des femmes dans le numérique ? :

« Il faut d’abord travailler sur le terrain de l’éducation. Il faudrait que les professeurs reçoivent une formation afin de pouvoir enseigner de manière parfaitement égalitaire les matières scientifiques (maths, physique…) Il me semble aussi indispensable d’apprendre aux enfants, et donc aussi aux filles, ce qu’est le numérique, comment on code… Et de rappeler qu’un certain nombre de femmes dans l’informatique ont fait des découvertes fondamentales, histoire de montrer aux jeunes que la représentation féminine a toujours existé, et que cela devrait être banal. »

Lire l’interview complet : « Les oubliées du numérique » : Le digital est « un univers conçu, programmé et installé par des hommes », explique Isabelle Collet | 20minutes.fr

Pour poursuivre la réflexion et le débat concernant la question du genre en éducation, une sélection d’articles d’Isabelle Collet :

  • Collet, I. (2018). Dépasser les éducations à : vers une pédagogie de l’égalité en formation initiale du personnel enseignant. Recherches féministes, 31(1), 179-197.
  • Collet, I., Operiol, V., & Sgard, A. (2018). La question du genre dans la formation des enseignant·es d’histoire et de géographie, enjeux et perspectives. Revue GEF, (2), 22-33.
  • Morley, C., & Collet, I. (2017). Femmes et métiers de l’informatique : un monde pour elles aussi. Cahiers du genre, (62), 183-202.
  • Collet, I. (2017). Les informaticiennes : de la dominance de classe aux discriminations de sexe. 1024 – Bulletin de la société informatique de France, (2), 25-41.
  • Collet, I. (2016). Des papillons pour les filles, des cyclones pour les garçons. Les enseignements de sciences à l’école primaire genevoise. Tréma, (46), 63-76.
  • Collet, I. (2016). Former les enseignant-e-s à une pédagogie de l’égalité. Le Français Aujourd’hui, (193), 111-119.
  • Ferrière, S., & Collet, I. (2016). Tablettes tactiles à l’école primaire en France : illusions essentialistes et pratiques genrées chez les enseignant.e.s du primaire. Revue de recherches en littératie médiatique multimodale, 4.

La liste complète de ses publications ainsi que sa page à l’Université de Genève : http://www.unige.ch/grifege/equipe/isabelle-collet/

Crédit photo : La chercheuse Isabelle Collet. — Sabine Papilloud / Le Nouvelliste

Classé sous :Didactique, Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Explorer les usages médias des 7-10 ans

10 octobre 2019 by Lyonel Kaufmann

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En 2019, pour la Semaine des médias à l’école, la Radio Télévision Suisse proposera une web série inédite consacrée aux pratiques numériques des plus jeunes. Dix thématiques seront abordées (10 x 3 min), par le biais de questions d’enfants. Ses contenus seront conçus pour répondre aux objectifs du PER MITIC. Au sommaire (provisoire) :

  • « Internet, comment ça marche ? » (Julie, 7 ans)
  • « Pourquoi mes parents m’interdisent de jouer aussi longtemps que je veux aux jeux vidéo ? » (Léa, 8 ans)
  • « Est-ce que c’est vrai qu’Internet ça pollue ? » (Oscar, 9 ans)
  • « Pourquoi ma maman dit que Tik Tok, ça peut être dangereux ? » (Coralie, 7 ans)
  • « Est-ce que c’est vrai que des gens peuvent m’espionner sur mon smartphone ? » (Ivan, 8 ans)
  • « Comment savoir, sur Internet, si une information est vraie ? » (Marie, 11 ans)
  • « Pourquoi, sur Internet, les jeux, les réseaux sociaux, les vidéos, c’est gratuit ? » (Louis, 10 ans)
  • « Est-ce que c’est vrai que la voiture du papa de Dona est connectée à Internet ? » (Ania, 9 ans)
  • « J’aimerais faire des vidéos sur YouTube, est-ce que je peux ? » (Abel, 8 ans)
  • « Un copain m’insulte sur un groupe WhatsApp. Qu’est-ce que je dois faire ? » (Romain, 11 ans)

Un dossier pédagogique proposera des pistes pour chaque épisode. A suivre !…

La page met également à disposition les contenus réalisés lors des précédentes éditions de la Semaine des médias (depuis 2010).

—A lire : La série RTS

Classé sous :Médias et technologies

Du code… et bien d’autres choses : quelle est la capacité du numérique à transformer les méthodes pédagogiques des enseignant.e.s ?

5 octobre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Dans un entretien réalisé par DocPourDocs en 2014, Louise Merzeau1, décédée en 2017, est interrogée sur les question de culture numérique, de média, des communs et du vivre ensemble. Dans ce passage, elle est interrogée sur les questions de transmission et de la capacité du numérique à transformer les méthodes pédagogiques des enseignants et dans quel sens. Plutôt que de technologie du numérique, elle en appelle à une écologie. Brillant.

« C’est tout un ensemble de facteurs (économiques, démographiques, culturels…) qui contraint les enseignants à remettre en question certaines méthodes et certains principes. Mais l’avènement du numérique constitue bien sûr un tournant fondamental qui transforme les processus de fabrication et de transmission du savoir.

Pour en mesurer la portée, il faut s’affranchir d’une pensée instrumentale, qui est encore celle de l’informatique, et prendre conscience que le numérique désigne désormais un milieu beaucoup plus qu’un outil. C’est ainsi que le vivent la plupart des utilisateurs au quotidien, mais l’institution l’envisage encore bien souvent dans un rapport d’extériorité au système de connaissance, de mémoire et de transmission qu’elle est censée perpétuer. Ainsi, on insiste sur les effets de vitesse, d’automatisme ou de formalisme inhérents à la technologie numérique, là où les usagers ressentent au contraire des effets d’enveloppement, de continuum, voire de naturalisation des prothèses techniques. On a tendance à confiner le numérique dans des sections, des lieux et des créneaux séparés, alors qu’il faudrait le penser comme le contexte qui réorganise l’ensemble des connaissances. Le débat récent autour de l’apprentissage du code à l’école illustre bien ce décalage. L’institution scolaire voit dans cette initiation une nouvelle « matière », qui lui permettrait de combler ce qu’elle considère elle-même comme un retard, sans affecter le reste des disciplines. Or si la compréhension du code informatique doit être généralisée, ce n’est pas pour former une nouvelle classe d’experts, mais pour appréhender la manière dont il reconfigure tous les contenus, opérations et liaisons dans le savoir. L’enjeu est de passer d’un face à face avec la machine (le fameux « rapport homme-machine » et la question centrale de l’interactivité qui a occupé les années 1990), à une relation avec un environnement, qui réclame moins une technologie qu’une écologie. »

Sur l’innovation pédagogique et les méthodes d’enseignement :

« Le principal changement consiste précisément à travailler à partir du savoir déjà implanté chez les utilisateurs pour le systématiser (expliciter des règles, des logiques, des choix possibles), le mettre en perspective (le situer dans une histoire ou une philosophie) et en révéler les aspects non visibles (dégager ses modèles économiques et idéologiques).

Concrètement, cela revient à faire remonter la pratique en amont de la théorie. Donner aux apprenants la possibilité de réaliser quelque chose, en réinvestissant leurs routines, en bricolant et en s’aidant les uns les autres, pour les pousser dans un deuxième temps à analyser et critiquer leur manière de faire et le produit de leur travail. J’ai pu moi-même constater que les étudiants sont beaucoup plus réceptifs aux cadrages conceptuels quand ceux-ci leur apportent une intelligibilité de l’effort de conception et de réalisation qu’ils ont eux-mêmes fourni. Il ne s’agit donc pas de considérer que les élèves n’ont plus rien à apprendre, mais que le savoir à transmettre est en relation directe avec leurs compétences, leurs besoins, leurs expériences. »

—A lire : Entretien avec Louise Merzeau : culture numérique, média, communs et vivre ensemble

Crédit photo : Photo de Kevin Ku sur Unsplash

  1. Louise Merzeau était Maître de conférences HDR en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Ouest Nanterre La Défense. Elle y était responsable de l’axe « Culture informationnelle et médiation sociotechnique : biens communs numériques »du master « Industries culturelles et environnement numérique ». Elle était aussi codirectrice du département Infocom et directrice adjointe du laboratoire Dicen-IDF. ↩

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Le futur de l’éducation numérique | Mondes sociaux

24 septembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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 »Hacker c’est donc se rebeller, détourner les codes, être à la limite de la légalité… pour faire avancer la société (..) Parce qu’une action vaut mieux qu’une critique, j’ai créé HackEdu, avec une conviction : l’éducation ne peut-être disruptée que par ceux qui la font ». (Stéphanie Pfeiffer, créatrice de HackEdu)

Le recours à ce vocabulaire de la « disruption » (anglicisme, de « rupture ») directement issu de la Silicon Valley aurait été impensable dans le contexte éducatif français avant les années 2010. On le voit aujourd’hui fleurir, dans un réseau français des EdTech de plus en plus visible et soutenu par un ministre lui étant particulièrement favorable.

L’idée que le monde éducatif doive évoluer avec les technologies n’a en soi rien de nouveau (Cuban, 1986). La transformation numérique du monde éducatif est l’objet d’innombrables discours médiatiques et politiques, de programmes et de curricula d’enseignement, d’expérimentations et de pratiques pédagogiques. Tous s’inscrivent dans un contexte idéologique marqué par des représentations révolutionnaires : une révolution numérique serait en cours, l’école devrait donc en être partie prenante (Selwyn & Facer, 2013).

Pour le magazine Mondes sociaux,

«  Alors que les TICE ont historiquement constitué le paradigme structurant pour le monde éducatif français, son allant de soi est aujourd’hui contesté par le paradigme anglo-saxon. Les EdTech ont une ambition mondiale clairement hégémonique (…). De ce point de vue, les Humanités Numériques pourraient permettre à certains acteurs de trouver des ressources et des modalités curriculaires alternatives à la fois aux TICE et aux EdTech, qu’il s’agisse de logiques de production, de rapport aux savoirs ou encore de propriété intellectuelle.

Un beau programme, non ?

—A lire : Le futur de l’éducation au numérique – Mondes Sociaux

Crédit image : Pixabay License. Free for commercial use. No attribution required

Ouvrages cités :

  • Selwyn N., Facer, K., éd., 2013, The politics of education and technology : conflicts, controversies, and connections, New York : Palgrave Macmillan.
  • Cuban L.,1986, Teachers and machines: the classroom use of technology since 1920, New York : Teachers College Press.

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Le Blackface de Justin Trudeau: des perceptions historiquement différentes entre Anglophones et Francophones ?

20 septembre 2019 by Lyonel Kaufmann

Justin Trudeau a passé la journée de mercredi à se confondre en excuses relativement à une photo où il est déguisé en sultan pour une soirée costumée quand il était enseignant à Vancouver, en 2001. Puis,une deuxième photographie et une vidéo ont été dévoilées, cette fois-ci montrant Justin Trudeau déguisé en Noir avec un blackface.

La photo de Justin Trudeau déguisé en Aladin à Vancouver en 2001. Photo: La Presse canadienne / West Point Grey Academy
La photo de Justin Trudeau déguisé en Aladin à Vancouver en 2001. Photo: La Presse canadienne / West Point Grey Academy

Raciste ou erreur innocente, sa photo en brownface a été accueillie bien différemment au Canada anglais et au Québec. Le journal Le Devoir a notamment interrogé à ce sujet le sociologue Joseph Yvon Thériault.

Celui-ci explique ce contraste par l’histoire différente du Québec et du reste du Canada, de même que la proximité culturelle du Canada anglais avec les États-Unis. Le blackface est né au sud de la frontière au XIXe siècle, où les spectacles de minstrels permettaient à des acteurs blancs de se moquer des Afro-Américains avec un accent ridicule ou des comportements enfantins. La société américaine s’est construite autour de l’esclavage et de son abolition et le phénomène du blackface y a été structurant, explique M. Thériault. Au fil des décennies, le Canada et les pays anglo-saxons se sont américanisés. La sensibilité au blackface s’est importée. Mais le Québec s’est davantage construit en miroir à la France, dont le passé colonialiste n’a pas compté le même épisode d’esclavage en terre française qu’aux États-Unis, note M. Thériault. « La notion est moins prégnante » au Québec, dit-il.

Par ailleurs, pour le sociologue trouve « surprenant que M. Trudeau s’excuse pour un geste d’il y a 20 ans, parce qu’il y a 20 ans la réception n’était pas comme aujourd’hui ».

Sur le plan politique, le Canada étant en pleine campagne électorale, la Ligue des Noirs du Québec, le Conseil national des musulmans canadiens et le groupe Canadians United Against Hate ont tous accepté les excuses de Justin Trudeau, prononcées mercredi soir peu après la diffusion de la première photo.

— A lire sur Houspillé dans le ROC, pardonné au Québec | Le Devoir

Classé sous :sur le web

«Technopoly. Comment la technologie détruit la culture» de Neil Postman enfin traduit en français

12 septembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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L’un des ouvrages majeurs du théoricien ­américain des médias Neil ­Postman (1931-2003) paraît aujourd’hui en français : il reste d’une actualité frappante.

Quand le théoricien ­américain des médias Neil ­Postman (1931-2003) publia Technopoly aux Etats-Unis, en 1992, Internet n’en était qu’à ses débuts. Seul le nom d’Arpanet, ancêtre du réseau des réseaux, apparaît d’ailleurs dans le livre.

Son propos n’en reste pas moins pertinent à l’heure où l’intelligence artificielle occupe tous les esprits et apparaît comme le dernier avatar ou une nouvelle étape de l’ère de la Technopoly caractérisée par la « soumission de toute forme de culture à la souveraineté des machines et de la technique ».

Postman remet lui une forme d’humanisme au cœur de la pensée de la technique.

Pour Postman, l’histoire des techniques est celle des relations entre technique et culture. Il identifie trois grandes périodes de cette histoire. Avant le temps de la technopoly, il y a eu

  • les « civilisations de l’outil », où les techniques étaient soumises à un ordre religieux et moral traditionnel;
  • puis vint, en Occident, le temps de la « technocratie » (Francis Bacon, Galilée), où la rationalité techno-scientifique entre en conflit ouvert avec l’idéologie religieuse.

Ce n’est qu’au XXe siècle, avec l’avènement de l’organisation scientifique du travail, la domination du scientisme bureaucratique et la naissance de l’informatique, que la technique serait parvenue, dans la « technopoly », à subordonner à ses propres fins toute forme de pensée.

La présentation de l’ouvrage par l’éditeur (https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/technopoly):

« Nous sommes entrés dans l’ère de la Technopoly. Soit une société dans laquelle la culture est entièrement soumise aux impératifs technologiques. Tout doit y être mesuré, évalué avec le plus haut degré de précision, converti sous forme de données quantifiables et objectives, pour permettre à des machines ou à des experts d’assurer, pour notre plus grand bonheur, la gestion de nos vies.

Bien que l’information n’ait jamais été aussi facile d’accès et présente en telle quantité, nous sommes désemparés, incapables d’appréhender un monde devenu d’une grande complexité. D’autant que les institutions sociales (l’école, la famille, les organisations politiques…) et les valeurs au fondement de la culture humaniste – qui structuraient jusqu’alors nos existences tout en favorisant le développement de notre autonomie et de notre faculté de jugement – ont rendu les armes face au monopole de la technique.

Les réflexions développées dans ce livre retentissant de Neil Postman, publié pour la première fois aux États-Unis en 1992, n’ont rien perdu de leur actualité. Bien au contraire, elles révèlent avec une rare lucidité les fondements des mutations profondes qui n’ont fait que s’accélérer depuis. En remontant aux origines de la science moderne et de l’idéologie du progrès, l’auteur dresse un constat sans appel : la soumission de la culture à la technique menace à terme de détruire les sources vitales de notre humanité. »

Référence : « Technopoly. Comment la technologie détruit la culture », de Neil Postman, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par le collectif Technologos, L’Echappée, 224 p., 18 €.

Source : « Technopoly » : Neil Postman, rebelle à l’idéologie technophile

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

« Il n’y a pas une histoire d’Internet, mais des généalogies, de réseaux, de communautés… »

30 août 2019 by Lyonel Kaufmann

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L’histoire de la naissance d’Internet serait une fabuleuse aventure scientifique menée en Californie, dans les laboratoires de recherche de la Défense américaine et ceux des universités californiennes ; une révolution technique rendue possible par des visionnaires, comme Vinton Cerf ou Bob Kahn , ou encore, plus tard et en Suisse, Tim Berners-Lee .

Pourtant, à l’ombre de ce mythe fondateur, d’autres histoires existent, écrites dans d’autres pays, par d’autres communautés, avec d’autres généalogies. Elles sont précieuses : en approfondissant et complexifiant les récits dominants sur Internet, elles permettent d’imaginer pour le réseau d’autres avenirs.

Le « Digital Society Forum » d’Orange lance en en cette rentrée un cycle sur les histoires et les généalogies méconnues d’Internet. Pour l’inaugurer, ils ont rencontré l’historienne Valérie Schafer, spécialiste de l’histoire des réseaux français, aujourd’hui professeure à l’université du Luxembourg.

Extrait de ce passionnant entretien que je vous incite instamment à lire en entier.

« Quand nous avons travaillé avec Benjamin Thierry sur l’histoire du Minitel, nous nous sommes attachés à montrer autant les continuités que les ruptures. Car, même s’il est indéniable qu’il y a eu des ruptures, il est frappant de constater combien, sur 30 ans d’histoire des cultures numériques, on retrouve de débats et continuités. La question de la neutralité du Net, le fait que l’opérateur puisse ou non « regarder » ce qu’il y a dans les tuyaux, se pose déjà au moment du Minitel. Le mouvement « Free The Nipple » soulève des questions qui sont posées vingt ans plus tôt, quand au milieu des années 1990 en Bavière un newsgroup sur le cancer du sein est supprimé au milieu d’une centaine d’autres dans le cadre de la lutte contre la pornographie. La question de l’intercession des intermédiaires, des hébergeurs, en cas de propos racistes, de pédopornographie, de terrorisme, se pose déjà au milieu des années 1990. Les fake news existent depuis les débuts du Web, et même historiquement avant dans l’histoire des médias. On observe des tendances récurrentes, qui existent avec plus ou moins de force selon les époques. »

Lire la suite : ”Il n’y a pas une histoire d’Internet, mais des généalogies, de réseaux, de communautés…„

Crédit photo : l’historienne Valérie Schafer

Classé sous :Histoire savante, Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

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