• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Histoire Lyonel Kaufmann

Histoire Lyonel Kaufmann

  • Mes Publications
  • Blog
  • Cours
    • Planifier
    • Film&Histoire
  • A propos

Nouvelles de l'histoire

14-18 : La bataille d’Arras

30 mars 2017 by Lyonel Kaufmann

Le 9 avril 2017, le monde va commémorer le Centenaire de la Bataille d’Arras, considérée comme la plus grande attaque surprise de la Première Guerre mondiale.
La bataille, qui s’est déroulée en 38 jours, a majoritairement concerné des soldats du Commonweath venus des cinq continents (Anglais, Gallois, Irlandais, Ecossais, Indiens, Américains, Canadiens, Néo-zélandais…). Au total, plus de 160 000 soldats alliés et au moins autant du côté allemand y ont perdu la vie, et 80% de la surface de la ville d’Arras a été rasée.

Les 100 ans de la Bataille d’Arras par mission-centenaire

Cette vidéo, réalisée par la Ville d’Arras, retrace ce énième terrible épisode de la Grande Guerre. Si la ville a pu être reconstruite de la fin de la guerre à 1934, seuls les cimetières restent pour les soldats tombés aux combats.

Source de la carte : http://fr.academic.ru/dic.nsf/frwiki/190026

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Histoire romaine : Compte rendu « S.P.Q.R. » | Actualités des études anciennes

21 mars 2017 by Lyonel Kaufmann

Pascal Montlahuc et Romain Millot nous proposent leur compte-rendu de lecture de Beard, M.(2016). S.P.Q.R. Histoire de l’ancienne Rome. Paris : Éditions Perrin, 592 p. ISBN : 978.2.2620.4871.6.

blank

Avec SPQR, c’est une lecture personnelle de l’histoire romaine que propose Mary Beard (désormais MB). Sa volonté de présenter une synthèse de plusieurs décennies de réflexions sur l’Antiquité romaine donne lieu à un ouvrage passionnant, agréable et plein d’humour, dont le succès est déjà indéniable chez les critiques et chez les libraires. Car SPQR n’est pas un livre destiné aux seuls spécialistes. Il est au contraire un parcours de (re)découverte destiné aux amoureux de la Rome antique, aux étudiants comme à ceux qui voudraient découvrir la réalité d’un empire méditerranéen maintes fois fantasmé au cinéma, au théâtre ou dans la littérature. L’ouvrage comprend d’ailleurs un choix original de nombreuses illustrations, d’excellente qualité et systématiquement légendées, qui viennent tisser le fil de ce récit plaisant.

S’il en a les qualités graphiques et littéraires, il ne faudrait pourtant pas voir dans SPQR un simple best-seller racoleur et simplificateur, sous peine d’oublier la démarche résolument historienne adoptée par l’auteure. MB délaisse en effet l’articulation d’une histoire chronologique au profit d’une écriture narrative qui construit son propos sur l’étude de la micro-histoire, d’analyses de mouvements de fond, de documents archéologiques et iconographiques, enfin de débats historiographiques qui font entrer le lecteur dans les coulisses d’une histoire ancienne en perpétuelle (re)construction. L’enquête s’étend également au souvenir laissé par l’histoire de Rome jusqu’à aujourd’hui et MB prend soin de pourfendre les erreurs, croyances et stéréotypes qui altèrent ou modifient la réalité romaine telle qu’elle peut être reconstituée par la stricte lecture des sources anciennes, dont l’auteure possède une connaissance approfondie.

Lire la suite : Compte rendu « S.P.Q.R. » | Actualités des études anciennes

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face

18 mars 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de l’Europe pour que nous nous sentions concernés par l’horreur qu’évoquent ces chiffres? Stéphane Audoin-Rouzeau lui-même le confesse: l’historien était resté à peu près insensible à ce carnage avant de ressentir un profond «saisissement» lors d’un voyage en 2008.

«Au Rwanda, le temps n’efface rien, comme le montre le récit de Stéphane Audoin-Rouzeau. A chaque cérémonie commémorative, des rescapés, hommes et femmes, sont saisis de ce que les médecins nomment «crise traumatique». Or loin de s’estomper avec les années, ces crises semblent de plus en plus nombreuses et brutales au fil des années. Terreur inhumaine qui vous poursuit à l’infini: «Les Interahamwe arrivent! On tue mes enfants! On tue mes enfants! On me coupe les seins!» Tels sont les mots désespérés d’une femme en pleine réminiscence dans un stade à Kigali en 2008, avant d’être évacuée.
Les lieux de mémoire se sont imposés dans le paysage: Gisozi, le mémorial de la capitale Kigali; Nyamata, où 50’000 personnes ont péri dans une église (oui, 50’000); l’école de Murambi, refuge fatal pour un nombre équivalent de personnes, dont de très nombreux enfants; la colline de Bisesero, lieu d’une résistance acharnée; l’église du village de Nyange, démolie au bulldozer avec 3000 réfugiés tutsis à l’intérieur, sur l’ordre du prêtre… «On acquiert la conviction que ce que nous savons du génocide est en dessous de la vérité», note l’auteur dans ses notes de terrain.»


Stéphane Audoin-Rouzeau, «Une initiation. Rwanda (1994-2016)», Seuil, 174 p.
Lire le compte-rendu du journal Le Temps http://ift.tt/2bAJSmJ.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Journée d’étude « Récit et Roman national. Enjeux et perspectives de l’enseignement de l’histoire en France » 24 mars 2017

28 février 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Patricia Legris et Sébastien Ledoux organisent le vendredi 24 mars prochain à Paris une journée d’étude consacrée à l’enseignement de l’histoire en France et la question du récit ou du roman national (« Récit et Roman national. Enjeux et perspectives de l’enseignement de l’histoire en France« ).

Le programme est alléchant et les intervenants de grande qualité. N’hésitez pas à en parler autour de vous et d’en faire la publicité.

La présentation de la journée :

Les débats publics et les enjeux politiques autour du récit national/roman national ont atteint un tel degré qu’ils ne sauraient échapper plus longtemps à une réflexion d’ordre historique sur cette question. Ce travail passe d’abord par la présentation de recherches récentes sur l’histoire scolaire permettant de déconstruire nombre d’idées reçues véhiculées aujourd’hui dans l’espace public. Aussi précieuse soit-elle, cette analyse apparaît pour autant insuffisante. A partir d’une réflexion épistémologique et d’acquis historiographiques, il s’agira aussi d’interroger ce que peut l’histoire dans les mises en forme de passés à transmettre dans le cadre scolaire.

Le programme et les intervenants :

13h00 : Accueil

13h30 : Introduction par Sébastien LEDOUX (Paris 1) et Patricia LEGRIS (Rennes 2)

Première partie : Analyse historique des pratiques enseignantes et de leurs réceptions par les élèves

Président de séance : Luc CÉDELLE (Le Monde)

Benoît FALAIZE (Cergy-Pontoise) : L’enseignement de l’histoire en primaire durant les Trente Glorieuses (14h-14h30)

Françoise LANTHEAUME (Lyon 2) : Ce que racontent les élèves de l’histoire nationale aujourd’hui (14h30-15h00)

Discustant : Olivier LOUBES (15h00-15h30)

Débat avec la salle (15h30-16h00) Pause 16h-16h30

Deuxième partie : Mise en récit polyphonique de l’histoire nationale

Président de séance : Etienne ANHEIM (EHESS)

Ivan JABLONKA (Paris 13) : L’enseignement en histoire se résume-t-il au récit national ? (16h30-17h00)

Patrick BOUCHERON (Collège de France) : Une histoire mondiale de la France (17h00-17h30)

Discustant : François HARTOG (EHESS) (17h30-18h00)

Débat avec la salle (18h-18h30)

Conclusion : Patricia LEGRIS et Sébastien LEDOUX (18h30-19h00)

Lieu : Amphithéâtre du Centre Malher, 9 rue Malher, 75004 PA

Contacts : patricia.legris@gmail.com ; ledoux.sebastien5@gmail.com

Source : http://chs.univ-paris1.fr/Recit.pdf

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

La Suisse face à la Révolution russe, objet d’une exposition à Zurich – rts.ch

26 février 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

En 1917, la Suisse était une terre d’exil pour 8500 Russes, dont Lénine, et la Russie une terre d’émigration pour 20’000 Suisses. Les liens entre les deux pays sont exposés à Zurich, pour le centenaire de la Révolution russe.

Jusqu’au 25 juin 2017, le Musée national présente l’exposition « La Révolution de 1917. La Russie et la Suisse », en collaboration avec le Musée historique allemand (DHM) de Berlin. Photographies, documents, objets d’arts et tableaux évoquent l’histoire de la Russie au début du dernier siècle et ses répercussions en Suisse.

Jusqu’en 1917, plus de 20’000 Suisses ont commencé une nouvelle vie en tant qu’entrepreneurs, boulangers, fromagers, enseignantes ou gouvernantes en Russie. Ils vivent alors dans un pays multiethnique rural aux inégalités sociales marquées. Les paysans russes vivent dans la précarité alors que le pouvoir autocratique baigne dans le luxe, ont expliqué jeudi les responsables de l’exposition.

Suite de la présentation de l’exposition : La Suisse face à la Révolution russe, objet d’une exposition à Zurich – rts.ch

Référence de l’image d’en-tête : Des artistes renommés tels qu’Alexandre Rodtchenko collaborent à la propagande du pouvoir soviétique. Musée national suisse/ Bibliothèque d’État de Russie, Moscou – RTS

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Des élèves voyagent dans l’histoire avec Minecraft

11 février 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Noah a découvert qu’en 1745, en Nouvelle-France, on utilisait de la poudre d’os comme engrais. Charlotte a réalisé que les toilettes de l’époque étaient « vraiment dégoûtantes ». Emeric a appris à la dure qu’installer un toit de bois trop près d’un foyer peut faire des flammèches. Dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, des élèves du primaire ont utilisé le jeu vidéo Minecraft pour recréer la ville telle qu’elle était à l’époque de la Nouvelle-France. La Presse a assisté à ce voyage dans le temps.

Pour la prochaine heure, Charlotte et James ne sont plus des élèves de quatrième année de l’école primaire Pointe-Claire. Plongés dans l’univers virtuel du jeu Minecraft, ils sont cloutiers – ils fabriquent et vendent des clous – dans la ville de Montréal telle qu’elle était en 1745. Avec leurs camarades tisserands, brasseurs, chapeliers, orfèvres et tonneliers, notamment, ils participent à Mission 375 – un concours « technohistorique » lancé par la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) dans le cadre du 375e anniversaire de la ville de Montréal.

Minecraft est un jeu vidéo qui permet de créer des univers virtuels. Au départ, l’idée était de profiter du 375e anniversaire de Montréal pour demander aux élèves de recréer des bâtiments de la Nouvelle-France. Une façon de consolider les connaissances apprises dans le cours de géographie, histoire et éducation à la citoyenneté tout en utilisant la technologie. Mais c’était mal connaître les enfants.

« Les élèves se sont emparés du projet et l’ont poussé beaucoup plus loin. Ils nous ont dit : “On ne veut pas seulement faire des bâtiments. On veut être des personnages.” »

Lire l’article : Des élèves voyagent virtuellement dans l’histoire – La Presse+

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Les Rencontres du Web 14-18, 2e édition | Mission Centenaire 14-18

10 février 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

http://centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/web/les-rencontres-du-web-14-18-2e-edition

Après le succès de la première édition en avril 2015, la Mission du Centenaire organise à nouveau une journée de Rencontres du Web, le 17 mars 2017 à Paris. Accessible à tous gratuitement, cette journée constituée d’ateliers et de tables-rondes est l’occasion de réunir historiens, archivistes, généalogistes, blogueurs, mais aussi développeurs et designers, afin d’échanger sur la manière dont la Première Guerre mondiale est traitée sur le web avec, cette année, une ouverture sur l’international.
Que sont les Rencontres du web 14-18 ?

La première édition Rencontres du web 14-18 a eu lieu sur deux journées, en avril 2015, après une année de commémorations très riche, portée par la création de nombreux projets numériques. Ces Rencontres ont été l’occasion de s’interroger sur la multiplicité de ces démarches – militaires, graphistes, institutionnels, chercheurs, blogueurs, développeurs, amateurs, généalogistes… des personnes d’horizons très divers s’intéressent à 14-18, et passent par le web et les outils numériques pour commémorer le Centenaire de ce terrible conflit.
Deux ans plus tard, en 2017, le moment est venu de faire un point d’étape. Les premiers projets ont mûri, d’autres ont vu le jour, et le foisonnement d’intiatives personnelles ou insitutionnelles n’a cessé de s’enrichir.
Un foisonnement qui soulève différentes problématiques : multiplicité des sites et des démarches, inégale cohérence des projets, débats entre historiens autour de la numérisation des archives et de l’exploitation des sources… En ce sens, le Centenaire est l’occasion d’apporter un éclairage nouveau sur ces pratiques numériques en réunissant, le temps d’une journée, les acteurs concernés par cette « révolution numérique » qui bouleverse notre rapport à la Grande Guerre.
Où ? Quand ?

Le 17 mars 2017 dans les locaux de NUMA, situés au 39 rue du Caire 75002 Paris (métro 3 arrêt « Sentier »). Organisées sur une journée entière, les Rencontres du web 14-18 sont à nouveau l’occasion de faire se rencontrer et échanger à travers deux tables rondes et plusieurs ateliers pratiques, les nombreux et divers acteurs du web intéressés par la connaissance et la mémoire de la Grande Guerre.
Quel programme ?

La journée sera structurée par deux tables rondes, l’une le matin, l’autre l’après-midi. Avec, en parallèle, 9 ateliers pratiques pour découvrir différents projets originaux, innovants ou ambitieux.
9h – 9h30 : accueil du public
9h30 : Introduction générale à la journée
9h45 – 12h / Table ronde
Sujet : Que peut-on encore numériser d’ici la fin du Centenaire de la guerre 14-18 ?
Introduction par Hervé Lemoine, directeur des Archives de France
Avec :
– Aline Girard, directrice du département de la Coopération à la Bibliothèque Nationale de France
– Yves Kinossian, directeur des Archives départementales des Alpes-Maritimes
– André Loez, Maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris
– Sandrine Aufray, chef de projet du site internet Mémoire des hommes
– Sophie Boudarel, généalogiste, responsable de La Gazette des Ancêtres
Modérateur : Laurent Veyssière, directeur adjoint de la Mission du Centenaire
12h15 – 13h / atelier
Le site « Histoire à la Source », un guide en ligne des archives de l’Ille-et-Vilaine autour de la Grande Guerre
Avec : Gwladys Longeard, directrice des archives des Côtes d’Armor
12h15 – 13h / atelier
L’usage du numérique à l’Historial de Péronne
Avec : Hervé François, directeur de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne
13h45 – 14h30 / atelier
Le Grand Mémorial
Avec : Matthieu Stoll, chef du bureau de la diffusion numérique des Archives de France
13h45 – 14h30 / atelier
La base des monuments aux morts
Avec : Martine Aubry, ingénieur de recherche, Laboratoire IRHIS, Université Lille 3
14h30 – 16h45 / Table ronde
Sujet : Le traitement web du Centenaire de la guerre 14-18 par les autres pays européens.
Avec :
– Carl Liversage, Commonwealth War Graves Commission, Responsable des relations extérieures de la zone Europe de l’Ouest
– Marie Cappart, historienne et généalogiste, projet RTBF 14-18
– Jörg Lehmann, historien et chercheur en littérature, projet Europeana 14-18
– Stefania Salvadori, historienne, Cedos Grande Guerra
Modératrice : Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24, spécialiste de la Première Guerre Mondiale
14h30 – 15h15 / atelier
Une base de données pour les testaments de Poilus
Avec : Emmanuelle de Champs (chercheuse au laboratoire AGORA, Université de Cergy-Pontoise), et Florence Clavaud (Archives nationales, Centre Jean-Mabillon)
14h30 – 15h15 / atelier
Le défi collaboratif 1 Jour – 1 Poilu
Avec : Jean-Michel Gilot, directeur de la communication du projet
15h15 – 16h / atelier
Le webdocumentaire archéologique « 700 000 »
Avec : Virginie Adoutte et Audrey Ferrarese, responsables de la communication du projet
15h15 – 16h / atelier
Un MOOC pour comprendre les enjeux de la bataille de Verdun
Avec : Jérôme Dumont, membre du service éducatif du Mémorial de Verdun
16h – 16h45 / atelier
Le jeu pédagogique « Classe 1914, ne m’oubliez pas ! »
Avec : Jean-Yves Le Clerc, directeur des archives et du patrimoine d’Ille-et-Vilaine
16h45-17h / Conclusion générale de la journée
Ouvert à tous sans inscription

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Rome : visite virtuelle du Palais de Néron

7 février 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Depuis le samedi 4 février 2017, les visiteurs des ruines du Domus Aurea (Maison Dorée) de l’Empereur Néron peuvent explorer le lieu reconstitué en 3D grace à un casque de réalité virtuelle et mieux comprendre l’histoire des fresques (de 11 mètres de long) retrouvées sur les murs. L’empereur Néron, un passionné de technologie, aurait aimé voir son palais, construit en l’an 64 après l’incendie de Rome, ainsi réanimé.

L'article : La ville de Rome offre désormais une visite virtuelle du Palais de Néron

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Comment la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale

25 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Pour appuyer ses offensives, idéologiques comme territoriales, le régime de Vladimir Poutine opère une relecture très personnelle du pacte germano-soviétique et de la «Grande Guerre Patriotique».

La «photo de famille» du pacte germano-soviétique d'août 1939: de gauche à droite, le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim Von Ribbentrop, le juriste allemand Friedrich Gaus, Joseph Staline et, tout à droite, le ministre soviétique des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov. AFP.
La «photo de famille» du pacte germano-soviétique d’août 1939: de gauche à droite, le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim Von Ribbentrop, le juriste allemand Friedrich Gaus, Joseph Staline et, tout à droite, le ministre soviétique des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov. AFP.

Comment expliquer le pouvoir d’attraction qu’exerce la Russie de Vladimir Poutine sur une bonne partie de la classe politique française? Le chercheur Olivier Schmitt s’attaque à la question dans Pourquoi Poutine est notre allié? Anatomie d’une passion française (Hikari Éditions, 128 pages, 9,90 euros). Dans cet ouvrage, il décrypte quatre arguments souvent avancés pour justifier un rapprochement: le fait que Poutine serait un «vrai dirigeant», l’existence de valeurs communes entre la France et la Russie ou d’un intérêt de la France à un rapprochement, et enfin l’argument selon lequel l’alliance avec la Russie vaudrait bien celle avec les États-Unis.

Slate.fr a reproduit un extrait du chapitre consacré aux «valeurs communes», sur la façon dont la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

blank

Voici l’extrait relatif aux deux conceptions russes de la lecture du pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop :

Deux interprétations de la Seconde Guerre mondiale ont toujours coexisté en Union soviétique puis en Russie, puisque l’URSS s’est trouvée des deux côtés durant la guerre: initialement dans le camp des agresseurs puis dans la grande alliance avec les Etats-Unis après qu’Hitler eut trahi Staline. Pendant longtemps, la glorification de la guerre défensive (1941-1945) a prévalu sous la forme de la «grande guerre patriotique», et permettait de présenter l’URSS comme l’épicentre de la résistance aux forces fascistes. Dans la glorification de cette période, le pacte Molotov-Ribbentrop devait être passé sous silence non pas tant pour ses conséquences (permettre le début de la Seconde Guerre mondiale), mais parce qu’il représentait une erreur de la part de Staline: le pacte laissa les troupes allemandes s’approcher des frontières de l’URSS bien avant l’invasion de 1941, permit à l’Allemagne de devenir la puissance européenne qui faillit s’emparer de Moscou et donna au dictateur soviétique une illusion de sécurité qui lui fit nier les renseignements selon lequel l’Allemagne se préparait à l’attaquer, le prenant complètement par surprise.

En revanche, réhabiliter le pacte Molotov-Ribbentrop revient à mettre en avant la période d’agression de 1939 à 1941, durant laquelle l’URSS entreprit l’invasion de la Finlande (une «guerre d’hiver» qui se révéla très coûteuse pour l’agresseur), mais aussi des pays baltes, où des référendums bidons furent organisés pour justifier et soutenir l’agression. Le climat politique russe actuel, qui glorifie les agressions contre la Géorgie et contre l’Ukraine, incite évidemment à valoriser une période de l’histoire qui présente des similitudes troublantes avec la Russie contemporaine. Entre 1939 et 1941, la propagande soviétique présenta l’Allemagne nazie comme un État ami, les dirigeants parlant du «camarade Hitler» et appelant au «triomphe du fascisme international», et des swastikas apparaissant sur les bâtiments publics.

Au final pour Olivier Schmitt :

La réhabilitation officielle du pacte Molotov-Ribbentrop par le régime russe actuel crée ainsi une mémoire du conflit alternative à celle répandue en Europe occidentale, en valorisant la guerre d’agression et la confusion idéologique entre extrême-gauche et extrême-droite. Cette orientation idéologique est finalement tout sauf surprenante, car elle correspond à l’alignement tactique qu’a entrepris la Russie avec les extrême-droites européennes.

Nous vivons vraiment un moment très particulier de notre histoire. Rien de très encourageant à vrai dire.

Lire l’article complet : Comment la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale | Slate.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Avez-vous vraiment envie de faire un selfie devant un camp de concentration ?

22 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

blank

Mis en ligne cette semaine, le projet Yolocaust.de, une contraction de l’expression “Yolo” (“You only live once”) et du mot Holocauste, rassemble quelques uns des innombrables clichés pris par les millions de touristes qui visitent chaque année le Mémorial aux juifs assassinés d’Europe. Toutes ces photos ont en commun d’illustrer le manque de respect dont font preuve beaucoup de visiteurs, qui dans leur extase architecturale semblent passer totalement à côté de la solennité qu’impose le lieu, et voient dans cet impressionnant labyrinthe de béton au mieux un décor graphique pousse-au-selfie, au pire une aire de jeu ou de pique-nique, comme en témoigne le paquet de photos de touristes perchés sur les stèles de béton du mémorial qui traîne sur Instagram.

Lire la suite : Avez-vous vraiment envie de faire un selfie devant un camp de concentration ? | Les Inrocks

Image : Capture d’écran Yolocaust.de

Mise à jour (10.02.2017) : Yolocaust : Shahak Shapira supprime les photos de son site

Les utilisateurs de Twitter avaient massivement réagi en remerciant Shahak Shapira tout en soulignant la brutalité de la démarche, quand le site diffusait encore les clichés.

blank

blank

L’artiste qui a mis en évidence l’indécence de certains au mémorial de la Shoah a retiré ses montages de sa page Internet. Les personnes concernées lui ont toutes envoyé un message lui demandant de le faire, quand d’autres personnes ont salué l’initiative.

Il l’avait annoncé. L’auteur des photos montages contre les comportements déplacés au mémorial de la Shoah a retiré ses photos de son site Yolocaust. Shahak Shapira avait découpé leur silhouette pour les placer dans d’autres décors. On les voyait tout sourire dans des fosses ou des camps de la mort. Il a maintenant réactualisé son site en faisant part des effets de l’expérience. «La semaine dernière j’ai lancé un projet appelé YOLOCAUST […] Le site a été vu par plus de 2,5 millions de visiteurs. La chose folle, c’est que le projet a atteint les douze personnes que j’avais montrées. Presque tous ont compris le message, se sont excusés et ont décidé de retirer les clichés de leurs réseaux sociaux», explique l’artiste sur son site.

Source : Yolocaust : Shahak Shapira supprime les photos de son site | Le Figaro

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 41
  • Page 42
  • Page 43
  • Page 44
  • Page 45
  • Pages provisoires omises …
  • Page 164
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

blankHistorien & Blogueur En savoir plus…

Derniers articles

blank

Utiliser la littérature jeunesse pour aborder les sujets sensibles en histoire : récit de pratique autour de la Shoah | Histoire Engagée

17 octobre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour Mathieu Mercier, enseignant d’histoire et de géographie à l’École secondaire de Rivière-du-Loup, collaborateur au Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social, enseigner l’Holocauste au secondaire est à la fois un défi et une nécessité : défi, parce que le sujet évoque des horreurs indescriptibles et des récits traumatiques qui peuvent heurter les élèves; […]

blank

ChatGPT à l’école : entre tabou et encouragement, le dialogue compliqué entre professeurs et élèves | Le Monde

12 octobre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décryptage. Une minorité d’enseignants s’abstient de parler d’intelligence artificielle dans leurs classes. Mais ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir la discussion sur le sujet, jusqu’à, pour certains, s’atteler à faire circuler les bonnes pratiques. Extrait : Certains enseignants profitent d’un espace aménagé par l’éducation nationale : l’intelligence artificielle figure en effet au programme […]

blank

L’héritage toxique des épaves de la seconde guerre mondiale

8 octobre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

De nombreux navires coulés entre 1939 et 1945 gisent au fond des mers. Avec le temps et la corrosion, ces vestiges historiques menacent de libérer les substances qu’ils contiennent, avec des conséquences néfastes pour l’environnement. A l’échelle internationale, on estime à plus de 8 500 le nombre d’épaves potentiellement polluantes, dont la plupart issues des […]

blank

Colloque infoclio.ch 2025: Open Science in History. Ouvrir les sciences des Lumières à l’intelligence articifielle (21.11.2025)

16 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’Open Science met les chercheuses et chercheurs au-devant de choix toujours plus complexes relatifs au partage de leurs résultats, méthodes, outils et données de recherche. Le colloque infoclio.ch 2025 explore les antécédents intellectuels et techniques de la notion d’Open science et discute des enjeux pratiques de sa mise en œuvre à l’ère des modèles génératifs […]

Abstract painting, coloring, modern art

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

blank

Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

blank

Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

Tirés de nos archives

blank

Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face

18 mars 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de l’Europe pour que nous […]

blank

Quand le prêtre formera l’instituteur, par Caroline Fourest – Opinions – Le Monde.fr

2 mai 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jusqu’ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d’envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite […]

blank

Tenir la classe ou faire apprendre les élèves ?

19 juin 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A méditer : « En situation de grande insécurité, les élèves peuvent faire pression pour rester dans les régimes les moins exigeants de ces registres. Ils apprécieront donc des enseignants qui se contentent de dérouler un cours sans surprise en garantissant, par une discipline rigoureuse, une paix qui permet d’être et de demeurer dans la forme […]

blank

Vie numérique : grand écart entre le discours et la pratique…

31 mai 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement « Le décalage est total entre un discours très négatif et pathologisant quant aux nouvelles technologies, et la réalité des pratiques, » résume la sociologue Laurence Allard. En d’autres termes, si nous avons le sentiment d’être addict ou accro, c’est bien plus à cause du discours et des idées […]

blank

03. Résolution de problèmes par coopération

8 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Durant les activités de résolution de problème, les élèves/étudiantEs forment des groupes hétérogènes en compétences, genre et travaillent à la résolution de problèmes. Chaque membre du groupe se voit assigner un rôle précis tel qu’illustrateur/trice, secrétaire, modérateur/trice. Dans ces phases, l’enseignantE fonctionne comme personne-ressource. À l’issue de leur travail, chaque groupe présentera le résultat de […]

blank

Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors […]

blank

Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est […]

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025

Creative Commons License Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025.
Thème Aspire 2.0.1 de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…