Cette première expérimentation m’a permis de comprendre à quel point on ne pouvait pas en tant qu’enseignant ignorer les références culturelles des élèves, leurs représentations, le présent, leur présent. C’est, en effet, seulement à partir du moment où j’ai fait référence aux journaux télévisés que les élèves ont compris la notion de différence de point de vue.
L’IMAGE EN COURS D’HISTOIRE – CRDP de l’académie de LYON
Cette première expérimentation m’a permis de comprendre à quel point on ne pouvait pas en tant qu’enseignant ignorer les références culturelles des élèves, leurs représentations, le présent, leur présent. C’est, en effet, seulement à partir du moment où j’ai fait référence aux journaux télévisés que les élèves ont compris la notion de différence de point de vue.
« Sevrage numérique » et/ou éducation ? « Veille et Analyse TICE
Les opérations de « sevrage numérique » sont le signe de la désorientation du monde adulte. Elles ne sont pas inutiles, mais elles sont limitées. Les opérations de formation et d’éducation sont les inscriptions instituées de cette désorientation en essayant de mettre du cadre. Mais ce dont on manque de manière fondamentale, c’est ce que les jeunes nous enseignent : la nécessité constante, permanente, tout au long de la vie de construire le sens du monde qui nous entoure.
Comment Hitler a-t-il conquis le pouvoir ? Tous les Allemands étaient-ils nazis ?
Comment Hitler a-t-il conquis le pouvoir ? Tous les Allemands étaient-ils nazis ? Le Grand Capital l’a-t-il soutenu ? L’antisémitisme allemand menait-il à l’extermination ? Les réponses des plus grands spécialistes, parmi lesquels Philippe Burrin, Ian Kershaw, Saul Friedländer et Jean-Pierre Azéma.

Le livre (ePub) : https://www.numilog.com/Pages/Livres/Fiche.aspx?LIVRE_ID=89244
L'IMAGE EN COURS D'HISTOIRE – CRDP de l’académie de LYON
L’idée que les images sont plus simples à lire, à comprendre et à analyser doit être nuancée. Evoquer la culture des élèves principalement basée sur les images n’est pas suffisant. Certes ils ont des références culturelles liées à la télévision ou au cinéma mais ils conservent une grande part de culture écrite et même scolaire car largement diffusée par l’école. Le travail comparatif entre la peinture représentant la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et les articles montre que ce n’est pas tant la nature du document qui importe, mais bien plutôt l’accompagnement, le questionnement de l’enseignant, les réponses et les questions des élèves qui sont déterminants.
Excellent travail de mémoire professionnel d’Aida Kharkhache (IUFM de Lyon, site de Bourg en Bresse) portant sur l’utilisation de l’image en classe au travers de quatre activités portant sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen, la chute de la monarchie, une caricature de Plantu et le sacre de Napoléon. Le texte résume la démarche et les activités réalisées.
via L’IMAGE EN COURS D’HISTOIRE – CRDP de l’académie de LYON.
Franco « rigoureux et efficace » ? Une bio fait scandale en Espagne | Rue89
Point de dictateur : Francisco Franco était un « chef rigoureux et efficace », selon un volumineux dictionnaire biographique financé par des fonds publics qui secoue l’Espagne.
Les extraits rapportés par l’article de Rue89 sont édifiants en eux-mêmes:
« Le courage et le sang froid qu’il montrait sur le champ [de bataille] l’a vite rendu célèbre »
« Une longue guerre de près de trois ans lui permit de vaincre un ennemi qui, en principe, comptait sur des forces plus grandes.
Pour se faire […] et compte tenu de l’hostilité de la France et de la Russie, il dut établir des engagements étroits avec l’Italie et l’Allemagne. »
Par ailleurs, le régime franquiste était « autoritaire et non totalitaire »,et le terme de « dictateur » n’apparaît à aucun moment. Aucune mention non plus n’est faite à la répression franquiste pendant et après le conflit. Pourtant,
l’instruction avortée du juge Baltasar Garzón sur les crimes du franquisme avait eu le temps de recenser au moins 110 000 victimes encore disparues aujourd’hui.
Dans le fond, le résultat n’est guère étonnant lorsque l’on apprend que l’auteur de l’article, Luis Suárez est «un historien spécialiste de l’époque médiévale ayant de bonnes relations avec la famille Franco.»
Devant le scandale, la vénérable Académie Royale d’Histoire (RAH dans ses sigles espagnols) —financés par 6,4 millions d’euros de subventions publiques— devrait cependant amender la version électronique des biographies les plus polémiques et de corriger les futures éditions en version papier.
L’article complet : Franco « rigoureux et efficace » ? Une bio fait scandale en Espagne | Rue89.
Comment parler de l’Europe ? Peut-être en commençant par restituer la mosaïque des controverses
Comment parler de l’Europe ? Peut-être en commençant par restituer la mosaïque des controverses qui agitent l’histoire de sa construction. De l’Europe, il n’y a pas qu’un seul récit, mais une pluralité d’histoires, qui s’énoncent à partir d’espaces publics nationaux.
Le compte-rendu de l’ouvrage : L’Europe et ses récits – La Vie des idées
Les institutions culturelles suisses sur Twitter ? | infoclio.ch
Twitter est un outil puissant de veille scientifique. Cependant, on peut se demander si l’outil est vraiment adapté à la communication institutionnelle. Plus que des institutions, ce sont des individus qui se présentent sur Twitter. La diversité de leurs intérêts fait la richesse du média. Pour les institutions, Twitter se limite souvent à un canal supplémentaire pour diffuser leurs fils RSS. Qu’en pensez-vous ?
André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins
André Loez propose une nouvelle approche de la questions des mutineries de 1917 et renouvelle ainsi son questionnement. Le compte-rendu d’Antoine Prost dans la Revue Le Mouvement Social nous présente les éléments principaux de cet important travail.
Ainsi, pour A. Loez, avant de chercher des raisons aux mutins, il faut comprendre pourquoi le choix d’une révolte est devenu possible au printemps de 1917. L’échec du Chemin des Dames n’est pas une explication suffisante : 22 unités seulement sur les 85 touchées par les mutineries avaient été engagées le 17 avril, tandis que 19 étaient au repos complet et 8 dans un secteur calme. La 5e DI, où la mutinerie fut spectaculaire, était en réserve. La dénonciation des attaques inutiles et la lassitude de la guerre apparaissent beaucoup plus tôt. La désobéissance des soldats ne relève donc pas d’une démotivation passagère et vite surmontée, mais elle révèle que «d’autres choix et d’autres conduites sont devenues possibles et pensables, en raison d’une inflexion des cadres sociaux et symboliques de l’obéissance »
D’autres éléments et événements sont donc avancés par A. Loez pour qu’une représentation de l’avenir où il devient envisageable que la guerre puisse prendre fin parmi les mutins:
- la Révolution russe,
- L’entrée en guerre des États-Unis,
- le recul allemand sur la ligne Hindenburg,
- l’espoir suscité par les préparatifs du Chemin des Dames,
- l’impression de flottement au sommet de la hiérarchie lors de la nomination de Pétain.
La perspective d’une paix ne serait plus absurde et prendrait plus de consistance avec les grèves de mai et surtout le congrès socialiste de Stockholm auquel les délégués français ne peuvent se rendre devant le refus du gouvernement de leur délivrer des passeports. Par ailleurs, l’exemple vite connu des premiers refus d’obéissance donne des idées.
Concernant ensuite la question du sens des mutineries. A. Loez refuse alors «la posture du chercheur omniscient qui sait lire et narrer le grand texte de l’histoire». A l’étude des propos des mutins, A. Loez définit quatre types de mutins :
- les tapageurs,
- les grévistes, de bons soldats injustements traités,
- les citoyens qui réclament leurs droits,
- les militants qui se mobilisent pour la fin de la guerre.
En définitive, pour A. Loez et A. Prost, il ne faut pas se laisser enfermer dans l’alternative patriotes ou pacifistes : la réalité est beaucoup plus complexe et mouvante. Mais une constante demeure : la nécessité, pour les mutins, de construire la légitimité de leur action.
Le compte-rendu : Antoine Prost, «Compte rendu de André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins, 2010 », Le Mouvement social..
Etudes Photo n°27 – Le Rapport Karski | Cinémadoc

En 1977, Claude Lanzmann et son équipe ont retrouvé le résistant polonais Jan Karski. Fin 1978, après plus de trente années de silence, Karski accepte d’être filmé à son domicile pendant deux jours. Dans Shoah (1985), Claude Lanzmann octroie trente-neuf minutes à ce témoignage. En 2010, le réalisateur a repris l’entretien original pour réaliser un nouveau film, Le Rapport Karski, diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte. À vingt-cinq ans d’intervalle, Shoah et Le Rapport Karski ont été perçus comme des documentaires, c’est-à-dire comme des films donnant un accès le plus direct possible aux paroles des témoins. Si, dans les deux cas, le réalisateur affirme son souhait de transmettre la « vérité », tant les propos qu’il a tenus au sujet de ses films que les choix visuels qu’il a effectués diffèrent. Il apparaît ainsi que la transmission de la vérité à laquelle aspire le réalisateur prend des formes distinctes selon le contexte de réalisation et questionne ainsi plus généralement la part de la médiation dans la réalisation d’un film dit documentaire.
Cet article de Rémy Besson dans Etudes Photos no 27 est donc un article important par rapport à un film régulièrement utilisé ou cité dans l’étude du génocide des Juifs.

