L’historien Shkelzen Gashi a analysé les livres d’histoire en Serbie, en Albanie et au Kosovo. Il a ainsi constaté que les textes albanais ne mentionnent pas du tout l’existence, dans l’Albanie du début du vingtième siècle, de différents mouvements politiques aux positions inconciliables. Au contraire, on parle d’un mouvement national homogène, avec des objectifs clairement identifiés. Les auteurs des livres kosovars et albanais ont souvent recours au cliché du « peuple qui résiste à l’unisson contre l’envahisseur ». Cette résistance aurait été conduite par Idriz Seferi dans la zone d’occupation bulgare et par Azem Bejta dans la zone d’occupation autrichienne. On ne trouve nulle part mention des batailles communes menées par Azem Bejta et les Serbes locaux contre les forces austro-hongroises. Shkelzen Gashi note également que, dans ces mêmes livres, on ne fait jamais mention des crimes commis par les Albanais contre les Serbes. Les criminels sont toujours les autres, tandis que « notre peuple » serait toujours la victime.
Source: Histoire : comment les Albanais perçoivent-ils la Première Guerre mondiale ? – Le Courrier des Balkans.
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Compte-rendu : 1914-1918: l'écriture de la guerre, une affaire politique
Elle est la première guerre à avoir inspiré autant décrits: d’abord par les nationalistes dont les plaidoyers encouragent l’esprit belliciste, ensuite par les troupes elles-mêmes. Du poilu à l’écrivain, de la correspondance au récit, du témoignage au roman, la littérature s’est engagée.
AFP
Jamais une guerre, la première dite mondiale, n’avait suscité une telle quantité de littérature ! Le premier à la recenser fut, concernant l’édition française et les récits publiés durant les années de guerre, Jean Norton Cru, professeur de lettres franco-américain, dans l’étude fameuse, et controversée, qu’il consacre au sujet (Témoins, 1929, réédition 1993) étudie plus de 300 textes.
Plus récemment, Nicolas Beaupré, qui travaille sur les Ecrits de guerre, 1914-1918 CNRS, Biblis, 2013, a rassemblé un échantillon de 291 ouvrages français et 242 ouvrages allemands. Les auteurs composant l’échantillon devaient répondre à au moins une des caractéristiques suivantes : « avoir écrit sur la guerre, avoir porté l’uniforme et avoir combattu, avoir été tué au combat, avoir été officier, avoir été engagé volontaire, avoir publié entre 1914 et 1920 ».
Lire la suite 1914-1918: lécriture de la guerre, une affaire politique – Le Monde.
La guerre à hauteur d'homme. Les enjeux d'un centenaire
Le hors-série publié par le journal Le Monde poursuit un double objectif : raconter la guerre à hauteur dhomme et faire la plus grande place aux analyses qui permettent de comprendre comment la Grande Guerre a forgé le monde dans lequel nous vivons. Dans le cadre des commémorations du centenaire, Le Monde reprendra dans son édition du lundi 10 mars datée mardi 11 mars la publication du supplément mensuel consacré à la guerre de 14-18.
Dernier Hors-Série du Monde, « 14-18 Les leçons dune guerre. Les enjeux dun centenaire », en vente dans les kiosques le jeudi 27 février 2014 et sur la boutique en ligne du Monde, 7,50 euros.
Les jeunes Québécois ont l'histoire triste | La Presse
Contrairement à l’idée qu’ils soient complètement ignares, les jeunes qui entrent dans leur premier cours d’histoire au secondaire ont plutôt une idée préconçue de ce…
Pendant 10 ans, Jocelyn Letourneau a mené l’enquête auprès des étudiants à travers le Québec. Francophones et anglophones, de quatrième secondaire à l’université, ils se sont prêtés au jeu consistant à répondre à la question suivante : «Si, en une phrase ou une formule, vous aviez à résumer l’aventure historique québécoise, qu’écririez-vous personnellement?».
L’échantillon recueilli par Jocelyn Létourneau compte également des cohortes qui ont suivi le cours Histoire du Québec et du Canada, enseigné jusqu’en 2006 et d’autres qui sont issus de la réforme, qui ont plutôt eu droit à Histoire et éducation à la citoyenneté.
Aujourd’hui, les résultats de son travail sont publiés aux éditions Fides.
Un site et un blog accompagne cette publication : http://www.tonhistoireduquebec.ulaval.ca
Cet article du journal La Presse résume les résultats de cette très intéressante enquête au long court.
See on www.lapresse.ca
Bref je suis prof…
Peut-être vous reconnaîtrez-vous ? Dans tous les cas, bonne journée…
Lazare Ponticelli : "Quand nous montions à l'assaut, nous nous disions : Si je meurs, tu penseras à moi."
Au nom de ceux qui n’avaient pas eu la chance de s’en tirer, le dernier poilu a, jusqu’au bout, témoigné de l’horreur de la guerre de 14-18.
See on www.lemonde.fr
Compte-rendu : Les visages retrouvés de la terreur soviétique | La vie des idées
De la grande vague de massacres programmés qui a caractérisé les années 1937 et 1938 en URSS, on ne connaissait jusqu’à récemment que la version officielle. Accordant une place importante à la photographie et à l’iconographie, le livre de Tomasz Kizny et Dominique Roynette revient sur le détail de cet épisode longtemps caché du stalinisme.
Recensé : Tomasz Kizny & Dominique Roynette (dir.), La Grande Terreur en URSS, 1937-1938, Editions Noir sur Blanc, Lausanne, 2013, 412 p., 40€.
Le compte-rendu : Les visages retrouvés de la terreur soviétique – La Vie des idées
Vive l’ordinateur en classe : une concurrence terrible pour les profs
Une salle de classe miniature (Cliff/Flickr/CC)
Je partage très largement cet avis de Xavier de La Porte que je vous invite à méditer :
Il y aurait mille autres points à examiner mais il me semble que le principal obstacle à la présence de l’ordinateur en classe n’est pas d’ordre cognitif, mais le fait qu’il est un concurrent terrible pour l’enseignant.
Un concurrent terrible parce que l’écran est terriblement séduisant, mais qu’il est protéiforme, parce que d’une seconde à l’autre, il peut faire battre le cœur de l’élève, le faire rire, lui apprendre quelque chose, qu’il oblige donc l’enseignant à une excellence de tous les instants, ce qui est impossible. Un concurrent terrible parce que, si on n’en fait pas un partenaire, il matérialisera impitoyablement les défaillances inévitables d’un cours.
via Vive l’ordinateur en classe : une concurrence terrible pour les profs – Le nouvel Observateur.
Revue de presse : Le choc de la réalité scolaire | The History Education Network
"Qu’est-ce qui nous attend pour vrai?". "Comme jeunes enseignants, sommes-nous acceptés par nos collègues?". "Quelle pression exercent-ils sur nos méthodes pédagogiques?". "Quelles sont les réelles contraintes dans la réalité de tous les jours à l’école?". "Est-il vrai qu’il est impossible d’appliquer ce qu’on apprend à l’Université?".
Pour l’enseignement de l’histoire, il existe une référence intéressante, celle de Bouhon (2010) traitant des différences entre l’idéal didactique des futurs enseignants en histoire et les choix pédagogiques réels qu’ils font une fois sur le terrain.
Le choc de la réalité scolaire | The History Education Network
Les films du cycle sur la Première Guerre mondiale | Arte
A l’ouest rien de nouveau (All Quiet on the Western Front, 1930) de Lewis Milestone
Le dimanche 16 février à 20h50 sur ARTE débute avec la diffusion de La Grande Illusion de Jean Renoir un cycle de huit films sur la guerre de 14-18 à l’occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. Huit films français ou américains produits entre 1930 et 2006 dont certains comptent parmi les plus grands classiques de l’histoire du cinéma, véritables chefs-d’œuvre sur et contre la guerre. ARTE eu envie d’en discuter avec le cinéaste français Damien Odoul qui prépare actuellement le tournage d’un long métrage coproduit par ARTE France Cinéma et inspiré du livre autobiographique « La Peur » de Gabriel Chevallier, sur l’expérience de quatre ans de guerre dans les tranchées d’un jeune soldat français, et qui a choisi de commenter ses quatre films préférés du cycle.
A lire : Les films du cycle sur la Première Guerre mondiale sur ARTE vus par Damien Odoul http://www.arte.tv/sites/fr/olivierpere/2014/02/14/les-films-du-cycle-sur-la-premiere-guerre-mondiale-sur-arte-vus-par-damien-odoul/