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Histoire Lyonel Kaufmann

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Stéphanie Demers : Les pratiques éducatives sont des pratiques humaines et sociales qui ne répondent pas aux algorithmes

6 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Que nous apprennent les batteries d’évaluations nationales sur l’efficacité d’un système éducatif ? Pas grand chose et surtout rien d’essentiel, répond Stéphanie Demers, professeure à l’Université du Québec en Outaouais. Dans cet entretien donné au Café pédagogique elle montre non seulement les retombées négatives de ces système d’évaluation mais aussi leur incapacité à évaluer réellement la valeur d’une éducation. Je vous propose ici le passage concernant les neurosciences et l’intelligence artificielle tout en vous invitant à lire l’entier de cet entretien.

On nous promet pourtant avec les neurosciences et avec l’intelligence artificielle de spectaculaires progrès dans les apprentissages. Qu’en pensez-vous ?

Les neurosciences nous permettent certes de mieux comprendre comment fonctionnent le cerveau et la mécanique de la mémoire à long terme, par exemple. Elles décrivent comment certaines zones du cerveau peuvent être stimulées par une expérience esthétique, par les émotions, etc. C’est utile pour comprendre le phénomène de certaines formes d’apprentissage et la cognition de façon générale, mais ce n’est pas de la pédagogie.

Entre autres interrogations soulevées par le recours aux neurosciences en éducation se trouvent l’idée de traiter l’individu et son action quotidienne – inscrits dans le corps, avec un bagage socioculturel particulier, des repères singuliers, dans des circonstances dynamiques – en fonction de l’activité cérébrale. La promesse des neurosciences de surmonter les limites biologiques et environnementales revient essentiellement à programmer le cerveau des élèves pour atteindre des cibles optimales. Mais les enfants et les jeunes ne sont pas programmables (c’est vrai des humains en général), ils ne sont pas statiques, leur vie ne se résume pas à des chaines cause-effet linéaires, n’en déplaise aux skinnériens de ce monde. N’importe quel enseignant qui œuvre dans une classe de 25 «cerveaux» bien distincts pourra dire combien il importe d’agir en fonction de la complexité humaine qui s’y trouve et des dynamiques variées que cela génère. Cigman et Davis (2009), notamment, soulignent combien le recours aux neurosciences comme solution aux expériences scolaires moins qu’optimales place en péril le sens que l’on donne à l’éducation, la quête du sens de la vie et l’essence de l’existence même.

En ce qui concerne l’intelligence artificielle, même lorsqu’elle «apprend», elle est incapable de jugement qui tient compte de cette complexité dont nous parlons. Les écrits de Cathy O’Neil à ce sujet sont très révélateurs. Les algorithmes ne produisent pas de jugements moraux, par exemple, et peinent à s’adapter à la complexité et aux vides de leur programmation lorsqu’une variable inconnue s’ajoute à la situation dans laquelle ils «agissent». Je dirais que l’intelligence artificielle ne peut pas à moyen ou même à long terme remplacer l’intelligence humaine, son dynamisme, ses dimensions critiques et morales qui font qu’un enseignant arrive à accompagner ses élèves de façon véritablement éducative.

— À lire sur www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/09/06092018Article636718155200914033.aspx

Classé sous :Opinions&Réflexions

Wikiconcours lycéen – CLEMI

5 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Ce dispositif, organisé pour la sixième année consécutive, associe le CLEMI à Wikimédia France pour proposer aux lycéens et lycéennes de contribuer à Wikipédia (création d’articles et enrichissement de contenus existants).

Le projet s’inscrit dans une démarche d’éducation aux médias et à l’information (EMI) ainsi que d’éducation au numérique. L’écriture collaborative est au centre du travail et mobilise des compétences essentielles telles que savoir chercher, savoir organiser, savoir vérifier, savoir publier.

Deux modalités de contribution sont proposées :

  • Améliorer un article existant considéré comme à l’état d’ébauche ;
  • Créer un article, en ayant vérifié sa pertinence encyclopédique.

Inscriptions : jusqu’au jeudi 1er novembre 2018

Toutes les informations pratiques : Wikiconcours lycéen – CLEMI

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Jean-Michel Blanquer à Ludovia : « Je vous ai compris » ?

3 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Une semaine et demie après mon retour de Ludovia#15, il est temps pour moi pour un retour sur cette édition. Dans ce billet, je vous propose un décodage de la présence et du discours de Jean-Marie Blanquer, ministre de l’éducation nationale.

Médiatiquement cette édition a bien entendu été marquée par la présence de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale lors de la journée du mardi. Il a fallu attendre cette 15e édition pour qu’un ministre de l’éducation, le plus improbable peut-être relativement aux questions du numérique éducatif, débarque en Ariège.

Il s’est agi d’une double reconnaissance.

La première reconnaissance est celle du travail accompli par Aurélie Julien et Éric Fourcaud et de la place acquise par la manifestation en quinze ans ainsi que l’a souligné le ministre dans son discours à Ax-les-Thermes.

La seconde est celle de la communauté éducative qui participe, produit, éduque, collabore, vibre en Ariège. En choisissant Ludovia et ses participants pour présenter délibérément sa vison et son plan numérique, il a prend cette communauté éducative à témoin et s’engage d’une manière particulière envers ses membres. Il l’a élevée au titre de LA référence en matière du numérique éducatif en France.

Symboliquement aussi, le cœur du numérique et de l’éducation français s’incarne loin de Paris, non seulement en Ariège, mais également comme l’a évoqué le ministre, à Poitiers, qualifiée par le ministre de capitale de l’éducation, notamment autour de l’équipe de Jean-Francois Cerisier. Le numérique se décentre ainsi lui aussi doublement. C’est aussi une rupture par rapport aux politiques suivies par ses prédécesseurs. Elle est signifiée durement avec l’arrêt du plan d’équipement numérique du gouvernement précédent.

Concernant ce dernier élément, c’est au détour d’une phrase que la politique d’équipement précédente est mise au rebut au profit du BYOD :

« L’appui de l’État aux collectivités en matière d’équipements numériques peut prendre des formes variées. Si la modalité d’amorçage en cours de déploiement consiste à co-financer l’achat par les collectivités d’équipements mobiles (« plan tablettes »), la très large diffusion de ces équipements au sein de la population et leur renouvellement technique rapide conduisent à privilégier désormais le développement de projets dits « AVEC » (ou « BYOD », « Bring Your Own Device ») reposant sur l’usage en milieu scolaire de leur propre équipement par les élèves.((http://www.education.gouv.fr/cid133192/le-numerique-au-service-de-l-ecole-de-la-confiance.html#Enseigner_au_XXIe_siecle_avec_le_numerique)).

Cette dernière a été déclinée autour de 5 axes :

  • Placer les données scolaires au cœur de la stratégie numérique du ministère
  • Enseigner au XXIe siècle avec le numérique
  • Accompagner et renforcer le développement professionnel des professeurs
  • Développer les compétences numériques des élèves
  • Créer de nouveaux liens avec les acteurs et les partenaires de l’École

Pour le ministre, les potentialités du numérique représentent un levier de transformation puissant pour accompagner la politique ministérielle dans toutes ses dimensions : transformation pédagogique, avec le numérique au service des apprentissages et de leur évaluation, formation aux enjeux et aux métiers de demain, simplification des relations avec les usagers, modernisation du fonctionnement de l’État avec des systèmes d’information repensés. Le nouveau mantra du ministère se définit sous la maxime

« Le numérique au service de l’École de la confiance »

En effet, durant la conférence de J.-M. Blanquer, cette notion de « Ecole de la confiance » reviendra à plusieurs reprises comme une forme de mantra. Par certains aspects, « Le numérique au service de l’École de la confiance » n’est pas sans faire penser aux slogans de 1984 d’Orwell.

i-war-is-peace-freedom-is-slavery-ignorance-is-strength

Si la prestation de Jean-Michel Blanquer a été solide à Ludovia et qu’il s’est mû avec un plaisir évident à nouer le dialogue avec ses interlocuteurs, malgré le dispositif d’accompagnement ministériel et sa lourdeur co-substantielle, des tensions apparaissent rapidement néanmoins entre la reconnaissance ministérielle des acteurs de Ludovia (enseignant.e.s ou communautés de pratique) et les intentions réelles du ministre énoncées dans son discours d’orientation à propos du numérique à l’école. Elles interrogent aussi sur le sens réel de la politique numérique prônée par le ministre.

1. La fascination techniciste


« Comme dans toute branche économique, une augmentation de la production de l’école peut être réalisée grâce à un apport supplémentaire de moyens ou grâce à une augmentation du rendement par unité de producteur, ou encore par une combinaison des deux. Une saine économie stipule évidemment la seconde voie qui réalise une augmentation de la productivité et par conséquent un abaissement du coût : avec un investissement constant, la production s’accroît. »

Walo Hutmacher, Les machines électroniques au service de l’école, 1966


D’un côté, on retrouve la fascination de l’outillage techniciste :

Les innovations numériques au service de l’efficacité pédagogique

Le développement de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine scolaire va modifier les pratiques quotidiennes des professeurs en les aidant par exemple à recommander des contenus ou des ressources ou encore à apporter une assistance à l’évaluation et à la correction des travaux de leurs élèves. L’IA pourra également révéler de nouvelles informations sur les parcours d’apprentissage des élèves. Elle permettra ainsi aux professeurs de mettre en oeuvre des situations d’apprentissage et un accompagnement plus proches des besoins de chaque élève.

L’évaluation régulière des élèves devient un outil d’apprentissage à part entière. Le numérique va permettre d’expérimenter une évaluation renforcée, s’appuyant sur une meilleure valorisation des données et des capacités de partage améliorées au sein de la communauté éducative. Les élèves pourront s’entraîner, s’autoévaluer, participer à des moments de diagnostic reposant sur des contenus adaptés à leur niveaux et/ou à leurs besoins. Ces dispositifs contribueront également à décharger les professeurs de certaines tâches de correction fastidieuses en leur fournissant les outils qui donnent la possibilité d’individualiser davantage leur action auprès de chaque élève.

Le déploiement progressif des objets connectés dans tous les domaines de la vie sociale incite à mettre ces différents produits interactifs et communicants au service des apprentissages. Demain, les écrans ne seront très probablement plus l’interface dominante entre les individus et les machines. Qu’il s’agisse de suivre ses progressions (avec des bracelets dédiés à l’éducation physique et sportive), de récupérer des données sur des capteurs de toute nature (lunettes, drones, objets domotiques, etc.) ou encore d’apprendre à programmer (des robots par exemple), les objets connectés vont enrichir et renouveler considérablement les modalités d’apprentissage.

Les simulations immersives (réalité augmentée, réalité virtuelle) permettant aux élèves d’entrer dans des expériences à partir de situations authentiques constituent une autre perspective structurante en matière de pédagogie. Ce champ apparaît en effet particulièrement prometteur pour parvenir à un apprentissage par compétences, notamment dans les voies professionnelles et technologiques.

Les possibilités offertes par la technologie blockchain génèrent également de nouvelles opportunités pour l’éducation nationale, s’agissant notamment de la dématérialisation des diplômes, de la certification des compétences et de la valorisation de ressources libres et ouvertes créées par les professeurs.

Dans sa chronique éducation, Philippe Watrelot pointait sous ce discours une forme de taylorisme éducatif, le fantasme d’une personnalisation et le risque que les apprentissages ne se résument à une répétition de la même tâche jusqu’à ce qu’elle soit bien exécutée.

« En fait avec la généralisation des bases de données d’exercices, on peut aboutir à l’image d’enfants tous penchés sur leurs tablettes avec un casque sur les oreilles et répétant les exercices. Cette image vous semble excessive ? C’est pourtant celle qu’on trouve en visionnant les reportages sur le programme PARLER en CP, piloté par « Agir pour l’École » et l’institut Montaigne et qui a les faveurs du Ministre et de son conseil scientifique.»

Ce taylorisme éducatif concernerait non seulement les élèves, mais également les enseignants :

« Le taylorisme éducatif ne concerne pas que les enfants mais aussi les enseignants. Il y a transformation de leur rôle dans cette perspective. Leur rôle d’expert est remis en question dans la mesure où c’est l’algorithme (et demain l’IA) qui décide de la progression des élèves et des réponses appropriées à lui apporter.»

Cette tentation n’est absolument pas nouvelle. Elle se retrouve depuis début du 20e siècle au moins avec chaque nouvelle technologie introduite en classe (film, radio, télévision, laboratoires de langues, micro-ordinateur, etc.) ainsi que l’avait observé en 1986 Larry Cuban dans son ouvrage « Teachers and Machines: The Classroom of Technology Since 1920 ».


« I believe that the motion picture is destined to revolutionize our educational system and that in a few year it will supplant largely, if not entirely, the use of textbooks.

I should say that on the average we got about two percent efficiency out of schoolbooks as they are written today. The education of the future, as I see it, will be conducted trough the medium of the motion picture… where it should be possible to obtain one hundred percent of efficiency. » [Thomas Edision, 1922, cité par Cuban (1986):]


Imposées par le haut et pour résoudre des problèmes de productivité définis et conduits par des non-enseignants, toutes ces innovations ont rarement, pour ne pas dire jamais, réussi leur implantation en classe une fois leur effet de nouveauté évaporé (Cuban 1986 : 54). Notamment parce que, pour Cuban (1986 : 56) :

« adopting technological innovations to improve classroom efficiency offers a view to teaching as a technical process of applying knowledge, skills and tools to students. The teacher, in this view, is a technician. »

Pour Cuban, les technologies adoptées par les enseignants doivent répondre aux critères suivants : être simples, durable, flexible et répondre aux problèmes définis par les enseignants eux-mêmes.


« The tools that teachers have added to their repertoire over time (e.g. chalkboard and textbooks) have been simple, durable, flexible, and responsive to teacher-defined problems in meeting the demands of daily instruction. » (Cuban 1986 : 58)


2. Un levier pour changer les pratiques pédagogiques

Dans son volet « Développer les compétences numériques des élèves », le numérique est aussi convoqué en creux pour amener potentiellement à un profond changement des pratiques pédagogiques, comme pour introduire de nouveaux enseignements :

Développer les compétences numériques des élèves

Des compétences numériques de plus en plus présentes dans les enseignements

Les enseignements portant spécifiquement sur le numérique ou utilisant des ressources et outils numériques contribuent au développement chez les élèves de compétences clés de la société et du monde professionnel du XXIe siècle : la créativité, l’innovation, le travail en groupe, le travail en mode projet ou encore l’autonomie.

Rien de nouveau non plus sous le soleil, dirait Larry Cuban puisque, à l’arrivée de chaque nouveauté technologique, cette dernière est dotée des vertus devant amener ou permettre un changement des pratiques scolaires. Cela ne manque d’ailleurs pas de combler les tenants progressistes de la pédagogie qui, pour certains, deviennent des alliés objectifs des tenants du management scientifique.

Il est à noter que, parlant dans le cadre de Ludovia, à aucun moment dans ce discours d’orientation générale il ne sera fait mention de l’intérêt ou de l’importance pour mener à cette transformation de l’école des différentes communautés ou réseaux d’enseignants, présents en Ariège qui irriguent l’école à partir des questions et des problèmes que se posent les professionnels eux-mêmes. Il en est de même concernant les parents d’élèves.

Le ministre parlera ainsi de mieux accompagner les acteurs de la Edtech ou de renforcer le partenariat avec les collectivités locales, mais à aucun moment de soutenir les collectifs d’enseignants ou de parents d’élèves. Concernant les parents d’élèves, le numérique n’est ainsi valorisé que dans la perspective de leur simplifier les démarches administratives.

Toutes les caractéristiques d’une démarche techniciste développée dans une logique purement top-down sont présentes.

Choisissant Ludovia pour produire son discours de politique d’orientation à propos du numérique, Jean-Michel Blanquer a professé des propos qui sous l’apparence de la reconnaissance des acteurs présents présente des accents et certaines similitudes avec la démarche adoptée par Général de Gaulle dans son discours au Forum d’Alger en 1958 ((A lire : Kaufmann, L. (1993). De Gaulle au forum d’Alger: une micro-lecture du discours du 4 juin 1958. Cahiers de l’ILSL, 4, 1993. pp. 57-75))

A méditer… et à suivre attentivement.

Classé sous :Ludovia, Opinions&Réflexions

Habermas, dans l’espace public 

31 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans ce portrait intellectuel de l’enfant terrible de l’École de Francfort, S. Müller-Doohm nous découvre un infatigable polémiste, dont les prises de position ont marqué le dernier demi-siècle. C’est aussi l’histoire allemande d’après-guerre que cette première biographie nous donne à parcourir.

Compte-rendu de Clotilde Nouât dans  «la Vie des idées» de : Stefan Müller-Doohm, Jürgen Habermas. Une biographie, trad. par Frédéric Joly, Paris, Gallimard, 2018, 656 p., 35 €.

«Jamais je n’ai rencontré dans ma vie un homme qui attache une telle importance, dans la recherche de la vérité, à l’échange des arguments» (p. 350) : cette confidence d’Oskar Negt, rapportée par Stefan Müller-Doohm dans cette toute première biographie consacrée à Jürgen Habermas et dont la traduction française par Frédéric Joly paraît cette année chez Gallimard, pourrait être placée en exergue de l’ouvrage. À condition toutefois qu’on prenne la mesure de ce que signifie, pour Habermas, «l’échange des arguments». Son goût de la discussion, contrairement à ce que pourrait laisser croire une interprétation lénifiante de sa théorie de la communication, semble bien plus proche en effet de l’art de la dispute que du consensus. Le portrait qu’ébauche Stefan Müller-Doohm est celui d’une personnalité haute en couleur, qui, du célèbre réquisitoire contre Heidegger en 1953 aux plus récentes interventions dans les débats publics, ne cessa de prendre part activement aux «combats idéologico-politiques» (p. 459) de son temps.

Pour Clotilde Nouët :

Ce tout premier récit biographique constitue, à n’en pas douter, un instrument de travail précieux pour ceux qui s’intéressent à la pensée d’Habermas. Il s’adresse aussi au cercle plus large des curieux de l’histoire allemande d’après-guerre, dont les scansions marquent profondément l’œuvre habermassienne. Stefan Müller-Doohm met en exergue les liens, et c’est un des aspects les plus intéressants de l’ouvrage, entre les textes théoriques et ceux où se joue un positionnement parfois ouvertement partisan.

La recension : http://www.laviedesidees.fr/Habermas-publiciste-offensif.html

Classé sous :Publications

Autour de Gérard Noiriel et de la socio-histoire | Educsol.fr

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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À l’occasion d’un colloque international, des ressources en ligne de très grandes qualités sont disponibles autour de l’œuvre de Gérard Noiriel, historien. Tour d’horizon.

Présente dans les manuels scolaires sur des thèmes comme le monde ouvrier, l’histoire de l’immigration, les relations entre l’État et la nation ou plus globalement l’historiographie contemporaine, l’œuvre de Gérard Noiriel nourrit depuis plusieurs décennies la réflexion des enseignants d’histoire-géographie. Pour approfondir leurs connaissances de la socio-histoire et de son travail de recherche, ils pourront visionner et écouter à profit un certain nombre de ressources mises en ligne dans le contexte particulier du colloque international qui vient de se tenir au mois de juin à l’EHESS.

  •  Une série d’entretiens vidéo entre Gérard Noiriel et l’historien Nicolas Offenstadt reviennent sur les relations que Noiriel a noué avec d’autres disciplines, mais également sur le rôle de l’intellectuel dans la cité, le rôle de l’État, mais aussi les transformations de la société.

Un des entretiens réalisés autour d’historiographie et interdisciplinarité :

La socio-histoire se veut aussi l’affirmation d’une réflexion sur les barrières disciplinaires et le métier d’historien. À quoi renvoient les discours sur « La crise de l’histoire » ? Comment l’histoire problématisée, l’histoire-problème pour reprendre l’expression de Marc Bloch oblige à mobiliser les outils qu’offrent dans leur diversité les sciences sociales ? Ce parti pris fait nécessairement évoluer les historiographies déjà établies. Si on considère des ouvrages comme Les origines républicaines de Vichy, Penser avec, penser contre, l’Introduction à la sociohistoire ou l’expérience qu’a représenté le lancement de la revue Genèses, l’œuvre de Gérard Noiriel apparaît aussi comme une tentative de revivifier la réflexion sur le rapport entre l’histoire et les autres disciplines.

  • Le site « Paroles d’histoire » propose également une émission spéciale autour des mêmes thèmes ainsi que sur son intervention dans la cité.

Source de l’information : Autour de Gérard Noiriel et de la socio-histoire | Educsol.fr

Classé sous :Histoire savante, Publications

Gaulois “réfractaires au changement” : “Macron a tout faux”, répond un historien – Les Inrocks

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Ce 29 mai, Emmanuel Macron a comparé le peuple danois au “Gaulois réfractaire au changement”, suscitant une vague d’indignation. Les Inrocks ont interrogé l’historien Jean-Louis Brunaux, spécialiste de la civilisation gauloise, sur la persistance de ce cliché.

Ce 29 août, en déplacement au Danemark, le président de la République s’est laissé aller à une comparaison hasardeuse concernant les Français, qualifiés de “Gaulois réfractaires au changement”, alors que le peuple danois, lui, a “vécu les transformations” sans coup férir. Cette réflexion suscite une vague d’indignation en France, l’opposition considérant qu’une fois de plus, Emmanuel Macron insulte les Français. Qu’en est-il vraiment ? Jean-Louis Brunaux, spécialiste de la civilisation gauloise, récemment auteur d’une biographie de Vercingétorix (Gallimard, 2018), répond. Extrait

D’où vient cette représentation des Gaulois comme peuple indiscipliné, qui résiste au changement ? 

C’est l’imagerie nationale du XIXe siècle. Les Gaulois ont percé très tard dans l’historiographie française. Ils n’apparaissent vraiment comme de potentiels ancêtres qu’au moment de la Révolution française. Le principal représentant du tiers-état, l’abbé Sieyès, les déclare des ancêtres du tiers-état, en opposition aux Francs, qui seraient les ancêtres des nobles. C’est à partir de ce moment qu’ils apparaisse

Source et l’entier de l’entretien : Gaulois “réfractaires au changement” : “Macron a tout faux”, répond un historien – Les Inrocks

A noter que pour certains, la sortie d’Emmanuel Macron n’est qu’un contre-feu allumé suite à la démission cette semaine de Nicolas Hulot :

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Source et crédit image d’en-tête : Pixabay. CC0 Creative Commons. Libre pour usage commercial. Pas d’attribution requise

Classé sous :Histoire savante

Philippe Meirieu : L’heure de La Riposte

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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« Comment accepter la suffisance et le mépris de ceux qui , face aux difficultés éducatives d’aujourd’hui, tout en n’ayant que le mot « confiance » à la bouche, ne proposent comme grille de lecture que la désignation de boucs émissaires – le pédagogisme et l’égalitarisme – et le recours à des remèdes miracles – les neurosciences et le numérique. » Philippe Meirieu lance « La Riposte », un nouvel ouvrage qui sort aujourd’hui. Face aux bonnes vieilles méthodes qui trient les élèves, aux écoles alternatives qui exploitent les parents et aux usages abusifs des neurosciences il appelle à « en finir avec les miroirs aux alouettes » et à relever les vrais défis éducatifs. La pédagogie est de retour. Le Café pédagogique l’a interrogé. Extrait relativement à la question des finalités de l’école et des neurosciences:

« oublier ou minimiser la question des finalités, c’est faire fi d’un certain nombre de problèmes épistémologiques délicats. Les connaissances disponibles ne sont, en effet, ni homogènes ni même, parfois, compatibles ; elles ne progressent pas de manière linéaire et on ne voit pas pourquoi les neurosciences seraient, à cet égard, un meilleur appui que la psychologie de Winnicott ou la sociologie de Bernstein. Choisir les unes plutôt que les autres n’est donc pas « neutre » : en réalité, cela en dit long sur les finalités implicites auxquelles on se réfère : le choix des neurosciences comme « fondement » – et non comme éclairage – des pratiques renvoie, pour moi, à une représentation de l’ « homme-machine » difficilement articulable avec des finalités d’émancipation, mais tout à fait compatible avec la nouvelle « industrialisation du numérique », comme dit Bruno Devauchelle. Pour ma part, je m’appuie clairement sur des connaissances – la phénoménologie, la psychologie du développement chez Vygotsky et Bruner, l’analyse institutionnelle – que j’articule avec ce que je crois devoir être les finalités prioritaires aujourd’hui – apprendre à penser et construire du commun – et des propositions concrètes en matière institutionnelle et instrumentales. L’important, pour moi, était bien de rechercher un « modèle » où les trois pôles seraient explicites et en cohérence, afin de pouvoir le soumettre au débat.»

Lire l’interview dans son intégralité : Philippe Meirieu : L’heure de La Riposte | Le Café pédagogique

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications

5 questions à poser avant d’utiliser une archive numérique par Michelle Moravec

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Michelle Moravec est une historienne spécialiste des femmes et du genre, pédagogue passionnée, préoccupée par les implications méthodologiques et éthiques de la numérisation de l’histoire. Adapté d’un long article rédigé pour le compte des Australian Feminist Studies (Feminist Research Practices and Digital Archives in Australian Feminist Studies), elle a publié sur Medium une série de 5 questions à se poser avant d’utiliser une archive numérique. Ce billet vous en offre une version française.

Comment un chercheur peut-il déterminer si les personnes qui apparaissent dans un environnement d’archivage numérique y ont consenti et quels contrôles devraient-elles rechercher pour atténuer cette exposition accrue ?

1. Avez-vous vérifié les informations relatives à leur accès ?  qui a fait don de ce matériel et déterminé les conditions d’accès ? La simple présence de documents dans un centre d’archives ne peut être considérée comme un consentement de toutes les personnes concernées à ce que leur histoire soit préservée de cette façon particulière. Si ces personnes sont encore en vie, demandez-vous s’il est approprié de les contacter directement avant d’utiliser du matériel qui les concerne directement. Il n’est pas rare que les activistes des mouvements sociaux que j’étudie me disent qu’ils ont seulement réalisé qu’ils ont été inclus dans les documents historiques mis en ligne lorsqu’ils ont googlé leur nom. Ce qui m’amène aux moteurs de recherche…

2. Avez-vous enquêté sur les paramètres de l’index de recherche ? La numérisation des documents à mettre en ligne est souvent faite explicitement pour en accroître l’accès, ce qui est un objectif louable, mais qui peut à tout le moins soulever des préoccupations pour certaines personnes ou, dans le pire des cas, exposer les groupes marginalisés à un risque de préjudice ou de représailles. Si le site Web sur lequel ces matériaux sont placés est optimisé pour les moteurs de recherche, une recherche google pour un individu peut placer près du haut de l’information de recherches sur Internet d’un passé d’individus qu’ils peuvent ne pas souhaiter avoir mis en évidence. Il y a de nombreuses années, en tant qu’historienne orale néophyte, j’ai demandé à une militante de m’informer que son entrevue resterait confidentielle parce que si quelqu’un devait raconter son histoire, ce serait elle et non pas quelqu’un d’autre. Cela m’amène au contrôle de l’information…

3. Comprenez-vous les politiques de mise hors-ligne des documents ? Il s’agit de procédures qui permettent aux individus d’obtenir le retrait des documents mis en ligne. Dans mon monde idéal, la demande d’une personne seule suffirait à faire retirer des documents en ligne (notez que je ne prétends PAS qu’ils devraient (nécessairement) être retirés des archives, mais ce n’est pas ainsi que cela fonctionne dans de nombreux cas. Certains sites ne reconnaîtront la violation du droit d’auteur que comme une cause valable pour retirer du matériel, tandis que d’autres considéreront un plus large éventail de justifications.
Bien que mes inquiétudes initiales au sujet de la recherche dans les environnements d’archives numériques étaient centrées sur le consentement des individus, une relique sans doute de ma formation d’historien oral (Boyd et Larson 2014 ; Chenier 2015), mon implication dans la communauté des chercheurs connue sous le nom de sciences humaines numériques m’a alerté sur les questions de production collaborative de connaissances (Bailey 2015).
Qui a contribué à la création d’un environnement archivistique numérique et dans quelles conditions ?

4. Qui sont les contributeurs ou le personnel ? Qui a fait le travail de mise en ligne de ce matériel ? Découvrez-le en explorant la section « à propos » ou « l’équipe » listée, et donnez à ces personnes le crédit de vos publications.

5. Quelles sont les pratiques de travail ? Dans quelles conditions a-t-on travaillé à la mise en ligne de ces documents ? Est-ce que cela impliquait le travail non rémunéré des étudiants utilisés, via des contrats de tiers qui exploitent les personnes incarcérées, ou sous un système de travail à la pièce numérique comme l’Amazon Mechanical Turk ? Cette information est souvent la plus difficile à trouver. Explorez les diverses sections qui documentent le site Web lui-même. Recherchez spécifiquement les accords de contribution. Si l’information sur le travail n’est pas fournie, contactez le site Web pour demander cette information et pour suggérer qu’ils rendent leurs pratiques de travail plus transparentes en les plaçant bien en évidence sur leur site Web. Par-dessus tout, reconnaissez tout le travail dans vos publications.

Adapté du long article Feminist Research Practices and Digital Archives in Australian Feminist Studies.

Traduit à l’aide de www.DeepL.com/Translator

La version originale en anglais : 5 Questions to Ask Before You Use a Digital Archive*

Crédit photographique : Photo d’Eric Karim Cornelis sur Unsplash

Classé sous :Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

Alplab : Change d’altitude, change d’attitude

29 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Une présentation du très beau projet pédagogique de mon collègue Ismaël Zosso. En plus dans un lieu qui est cher à mon coeur d’ancien élève de Béthusy : la cabane de Luan.

Le projet de coaching d’altitude « Change d’altitude, change d’attitude » de Alplab est soutenu par l’établissement secondaire de Béthusy et la Direction générale de l’enseignement obligatoire. Ce projet va faire participer quatre classes à un séjour de trois jours à la montagne à la rentrée 2018-19. Cette introduction un peu particulière à l’année scolaire a comme objectif de renforcer les liens entre les enseignants-es et les élèves et de travailler sur des compétences difficiles à mobiliser en classe. Il s’agit d’exercer la communication non-violente, l’écoute attentive de l’autre, l’entraide et la solidarité et le dépassement positif de soi.

Pendant trois jours, les élèves sont accueillis dans la cabane de Béthusy à Luan (www.luan.ch), dans les Préalpes vaudoises. C’est une vieille cabane qui a déjà vu passer des générations d’élèves puisqu’elle est ouverte depuis 1956. Aussi le séjour sera marqué par la simplicité et la sincérité du lieu. Un enseignant de Béthusy et guide de la cabane, M. Zosso-Francolini, encadrera les élèves dans un programme dense.

La montagne nous rend fort – la connaitre et se dépasser.
premier jour : nous réalisons une randonnée qui, si elle ne nécessite pas d’équipement technique spécial, ne demande pas moins d’effort. Nous parcourons la montagne avec des activités de découverte riches en surprise et en créativité. L’effort physique est au rendez-vous comme la fierté d’avoir accompli une ascension pas toute simple.

La montagne est grande mais elle a besoin de nous – la connaitre et travailler.
deuxième jour : une entreprise formatrice dans les métiers de la forêt, le Groupement forestier des Agittes) vient à notre rencontre. Les élèves sont répartis en groupe et vont suivre les professionnels (ingénieur forestier, garde-forestier, bucherons…) dans des travaux de conservation et de maintien de biotopes. Certains groupes suivront les travaux des bucherons, d’autres participeront à l’entretien de petits cours d’eau et d’autres encore entretiendront des sentiers pédestres. Aucun élève ne fera de travaux inappropriés à son âge. Le groupement forestier des Agittes est une entreprise formatrice reconnue habituée aux stagiaires. Collaborer, écouter, sentir la nature et mettre la main à la pâte sont le menu de cette deuxième journée.

La montagne est grande et j’ai besoin d’elle – nous connaitre et nous respecter.
troisième jour: les élèves vont mettre un peu au repos le corps et s’occuper d’eux-mêmes. Il s’agira au travers d’activités de groupes et individuelles de réfléchir, de s’écouter et d’échanger sur l’importance de la bienveillance et de prendre soin (de soi, de la montagne, de la nature, des autres). Nous finirons par une mise en pratique et les élèves bichonneront cette vieille dame de cabane qui les a accueillis.

Durant le séjour, toutes les tâches sont gérées par le groupe. Nous cuisinons ensemble, rangeons ensemble. Pour éviter les pertes d’énergie mentale, le séjour se déroule « à l’ancienne », sans natel ou autres appareils électroniques d’aucune sorte, de jour et de nuit.

Le coût du transport est assuré par la commune de Lausanne, l’encadrement est pris en charge par l’école de Béthusy et la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud. Les parents ne financent que le logement et les repas.

pour plus d’informations : info(at)alplab.ch

Le site (source de l’information) : http://www.alplab.ch/change-daltitude-change-dattitude/

Prolongement et crédit image : Cabane de Luan, résidence secondaire du Collège Classique Cantonal, CCC sur le site notrehistoire.ch
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Classé sous :Didactique

Edhem Eldem, L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident

29 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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La leçon inaugurale d’Edhem Eldem, prononcée au Collège de France le 21 décembre 2017, a été publiée sous le titre L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident. Professeur invité, dans le cadre des chaires internationales quinquennales, il y enseigne l’histoire turque et ottomane. Eldem se félicite du « revirement en faveur de l’indigène » car il est le premier Turc à occuper ce poste dans lequel il pourra « parler de et pour lui-même ». Il prend soin de rappeler cependant qu’il a écrit, voici quelques années, un article intitulé : « Sauver l’histoire ottomane des Turcs » dans lequel il critiquait le monopole que certains historiens turcs s’étaient arrogés !


Edhem Eldem, L’Empire ottoman et la Turquie face à l’Occident. Collège de France/Fayard, 76 p., 12 €


Edhem Eldem regrette que l’histoire ottomane soit perçue comme «  un héritage national, nourri par un dosage variable des identités turque et islamique, censées définir l’essence profonde de la nation ». Il juge que les limites de l’admissible ont été dépassées « en raison d’une fusion presque organique entre politique, idéologie et histoire, évidemment au détriment de cette dernière et, bien sûr, en dépit du bon sens ». Il précise que les acteurs politiques, les institutions, l’Éducation nationale, les médias et la culture populaire participent à ce phénomène, isolant formidablement l’historien qui ne se conforme pas à cette « frénésie ». On appréciera le courage d’une telle déclaration alors que le régime de Recep Tayyip Erdoğan cherche fortement à intimider les intellectuels. Précisons qu’Eldem est aussi professeur à l’Université de Boğaziçi à Istanbul et qu’il n’envisage pas de renoncer à son poste.

Source : Main basse sur l’État – En attendant Nadeau

Dans sa leçon inaugurale, il a distingué trois phases :

  • Une relation de « flirt »,  la découverte superficielle de l’Occident passe par les innovations technologiques.
  • L’union, les Ottomans se lancent « dans un remaniement, une reconstruction de l’Etat au milieu du XIXe siècle », mais un essoufflement économique et politique, alors que les nationalismes s’affirment, brise cet élan enthousiaste.
  • Un « divorce », en quelque sorte, explique encore Edhem Eldem ; l’empire ottoman pensant être trahi par l’Europe va se replier sur lui-même.

Toute personne intéressée par cette histoire a la possibilité de suivre le cours dispensé par Edhem Eldem au Collège de France. Son podcast est disponible sur France culture.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, le premier cours :

La page d’Edhem Eldem sur le site du Collège de France : https://www.college-de-france.fr/site/edhem-eldem/index.htm

Crédit image : Collège de France

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