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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire active

Revue de presse : Allier le récit et l’exigence scientifique | unetudianthistorien

23 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

Michel Deniau nous dit son intérêt devant le dock-fiction réalisé en 2012 par une maison de production autrichienne et diffusé sur Arte. Ce docu-fiction s’intéresse à la vie de Charlemagne, depuis sa jeunesse et sa rivalité avec son frère cadet Carloman à sa mort en 814.
Michel Deniau est plus particulièrement séduit par la présence, au sein de la fiction, de plusieurs séquences de recherche historique au sein du déroulement du récit. C’est le plus et l’intérêt de la série. Pour Deniau:

«Cet exemple démontre qu’un plutôt bon équilibre entre un récit et des démonstrations scientifiques est possible. En un temps où les historiens de garde sont de sortie et que l’indigence documentaire est plutôt récurrente voir des documentaires comme cette série redonnent foi en la capacité de mélange entre un récit, dans tout ce que cela a de ludique, et une approche historique, tout ce qu’elle de plus scientifique.»

La série sur Arte :
– http://videos.arte.tv/fr/videos/charlemagne-1-3–7454096.html
– http://videos.arte.tv/fr/videos/charlemagne-2-3–7454100.html
– http://videos.arte.tv/fr/videos/charlemagne-3-3–7454104.html

Le billet : Allier le récit et l’exigence scientifique | unetudianthistorien

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Charlemagne, docu-fiction, film&histoire, Histoire, RevuePresse

Le Mont Rushmore et la revanche des Sioux | À la Maison-Blanche

21 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

En 1927, émerge, du granite du mont Rushmore, les visages de quatre des présidents les plus implacables lors de ce qu’on a appelé les « Guerres Indiennes ». Pour les siècles à venir, au cœur même des terres sacrées du peuple sioux, les visages de George Washington, Thomas Jefferson, Abraham Lincoln et Théodore Roosevelt rappelleront chaque jour aux Indiens le poids de leur déroute. L’injure faites aux Indiens est d’autant plus amère que le sculpteur du mont Rushmore, Gutzon Borglum, était un suprématiste blanc affilié au Ku Klux Klan.

Le visage de Crazy Horse, inauguré en 1998

Le visage de Crazy Horse, inauguré en 1998

Dès lors, les Indiens songent à une riposte : à un symbole ils répondront par un symbole. Si les célèbres visages présidentiels en imposent par leur stature – ils font 18 mètres de haut – le monument qu’ils allaient ériger surpasserait Rushmore au point de lui porter ombrage. C’est ainsi que les Sioux allaient inviter un sculpteur natif de Boston et d’origine polonaise, Korczak Ziolkowski, à tailler dans une autre montagne des Black Hills, à quelques kilomètres à peine de Rusmore, l’image du grand chef des Lakhotas – tribu du peuple sioux – célèbre et admiré pour son courage au combat contre les troupes américaines : Crazy Horse.

Le monument, une fois terminé

Le monument, une fois terminé

Les travaux ont débuté en 1948 et devraient se terminer… d’ici une cinquantaine d’années. Réalisée sans aide fédérale et une fois achevée, il s’agira de la sculpture la plus imposante du monde. Elle fera 195 mètres de long pour 172 mètres de haut et, à lui seul, le visage de Crazy Horse, inauguré en 1998, mesure 27 mètres de haut.

L’histoire complète : La guerre des symboles: Le Mont Rushmore et la revanche des Sioux | À la Maison-Blanche.

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, sur le web

Les nouvelles guerres de l’histoire scolaire | The History Education Network

16 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

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blankA méditer :

«La reprise des hostilités entre les partisans d’un enseignement axé sur la construction d’une conscience identitaire nationale et les défenseurs d’une approche centrée sur le développement d’une pensée critique et rigoureuse met en lumière la faiblesse stratégique de ces derniers. Au Québec, le débat qui a pris la forme d’escarmouches médiatiques entre les deux antagonistes. La réaction du public montre clairement que, dans l’ensemble, les citoyens adhèrent à une conception de la discipline historique qui les pousse naturellement dans le camp de ceux qui souhaitent faire triompher l’enseignement d’un récit national unique. En effet, aux yeux de la majorité des gens, mais aussi d’un grand nombre d’enseignants, un récit historique est un calque du passé. Dans cette perspective, l’enseignement de la discipline se résume à la transmission d’un récit consensuel considéré comme avéré. L’idée que l’histoire possède une dimension interprétative fondamentale n’est comprise que par une petite minorité.»

A lire Les nouvelles guerres de l’histoire scolaire | The History Education Network.

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :Enseignement, Histoire, pensée critique, récit national

Wikipédia, indispensable outil de mise en réseau de la connaissance ? | Martin Grandjean

12 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

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Pour Martin Grandjean, historien à l’Université de Lausanne, Wikipédia est un outil incontournable de sa vie professionnelle. Dans un entretien avec le très wikipédien Ludovic Péron, il explique que Wikipédia, bien que ne pouvant pas servir de caution scientifique à une recherche, permet de gagner un temps très précieux par la mise en commun de références bibliographiques (et numériques) sur des sujets particulièrement pointus.

Dans son long travail actuel d’édition, Wikipédia est une porte d’entrée qui lui permet de vérifier en quelques secondes l’existence (ou l’absence) d’une notice qui lui permettra par la suite d’approfondir ma recherche avec des outils traditionnels (encyclopédies biographiques, ouvrages de référence dans les disciplines concernées, dictionnaires historiques, etc.). En tant que modeste chercheur, il lui semble d’ailleurs important d’être lui-même un contributeur de cette grande encyclopédie participative.

Pour en savoir plus sur son utilisation et sa conception de Wikipedia : Wikipédia, indispensable outil de mise en réseau de la connaissance ? – Martin Grandjean.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Léon Vivien : la vie d'un poilu sur Facebook

12 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

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11 avril 1915 «Tu parles d’une armée : il n’y a pas deux types qui ont le même uniforme. Avec le froid qu’il fait en ce moment, les gars se couvrent avec tout ce qu’ils trouvent. On dirait une troupe de chiffonniers… Le plus beau de tous, avec ses fourrures de lapin et son couvre-chef emprunté aux dragons, c’est Maréchal, celui qu’on surnomme L’Maréchal Maréchal parce qu’il nous rebat les oreilles du maréchal Ney, celui que Napoléon avait surnommé « Le brave des braves » ! Tu verrais le tableau, Madeleine, c’est quelque chose !»

C’est ainsi qu’aurait écrit sur Facebook Léon Vivien, un poilu lors de la guerre de 1914-1918 si le réseau social avait existé. Le musée de la Grande Guerre de Meaux tente depuis le 10 avril de l’imaginer en narrant le quotidien de Léon Vivien. Partant de l’assassinat de l’archiduc François Ferdinand,le 28 juin 1914, les «posts» évoquent un contexte historique permettant de situer la personnalité de Léon Vivien, instituteur parisien de 29 ans.

Léon Vivien est un personnage fictif, il n’a jamais existé et sa photo de profil Facebook est une création artistique à partir d’images d’époque. Mais tout ce que raconte et partage Léon Vivien sur le réseau social a été décidé sur la base de la documentation du Musée, et avec la caution de l’historien Jean-Pierre Verney. Les «posts» sont parfois accompagnés d’images et documents d’archives. Les publications sont prévues jusqu’au 31 mai 2013 et porteront sur le conflit de l’Attentat de Sarajevo au 17 mai 1915 pour 220 «posts» en tout.

Ce projet rappelle d’autres entreprises historiques sur les réseaux sociaux et plus précisément sur Twitter. Pour le centenaire du naufrage du Titanic, un éditeur britannique a proposé aux internautes de suivre la traversée du paquebot jusqu’à la nuit où le Titanic heurte un iceberg (@TitanicRealTime). Pour sa part, Alwyn Collinson, un passionné d’histoire de 25 ans, s’est lancé dans un projet plus fou encore: depuis le 31 août 2011, il tweete la Seconde Guerre mondiale sur le compte @RealTimeWWII.

La page Facebook de Léon Vivien.

Des articles sur le projet : 24Heures – Huffington Post – Numerama

 

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Scénario pédagogique: « et si la Renaissance avait connu Twitter? »  | Ma onzième année et les suivantes…

9 avril 2013 by Lyonel Kaufmann

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Laurence Juin nous propose une nouvelle activité pédagogique recourant aux technologies. Celle-ci a pour cadre l’étude de la renaissance en lycée professionnel. Elle a été réalisée en 4heures. Les disciplines convoquées sont l’histoire et le français.

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Comme elle l’indique elle-même :

Dans ce scénario, les activités demandées aux élèves et réalisées sont classiques : recherches biographiques, rédaction d’une fiche biographique, dialogues entre personnages,  échanges de courriers, analyse d’œuvres d’art… Seuls les supports sont originaux: Google drive, mail, Twitter.

Au niveau de l’évaluation de la séquence, nous avons affaire à une véritable évaluation par compétence :

La consigne : «vous annoncez dans un flyer un évènement autour de votre plus grande œuvre/découverte/voyage/écrit… qui aura lieu au muséum d’histoire naturelle de La Rochelle. Ce document doit comporter un titre, un slogan, au moins deux arguments, les coordonnées du Muséum et les dates de l’événement »

Créer un document publicitaire est une compétence professionnelle que doit acquérir l’élève : compétence que j’avais abordée avec eux précédemment en atelier rédactionnel. Il s’agit ici d’un pré-acquis à réinvestir.

Au niveau du bilan et de la plus-value apportée par l’utilisation de Twitter, Laurence Juin note que

Twitter permet de s’approprier la biographie du personnage : le jeu de rôle imposé par la consigne suppose que l’élève maitrise la biographie et qu’il la comprenne. Le profil Twitter demande les noms, les dates, les réalisations, la localisation du personnage. L’élève s’investit et doit réinvestir ses connaissances.

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Elle relève également que

La rédaction de tweets en temps réel me permet de reprendre, de corriger, d’aider l’élève à améliorer son texte : orthographe, syntaxe, contenu. L’élève n’écrit pas « pour lui » ou « juste pour le prof ». Ses écrits sont diffusés, lus et valorisés. Les interactions sont fortes si le grand personnage tweete des messages intéressants qui provoquent la curiosité des lecteurs. Ecrire pour être lu : Ecrire mieux pour être encore plus lu !

Au niveau des freins, Laurence Juin note que l’activité est chronophage et nécessite une grille de suivi à compléter au fur et à mesure du scénario.

On peut suivre les interactions sur Twitter au moyen du hashtag #Renais.

La séquence entière et son analyse : Scénario pédagogique: « et si la Renaissance avait connu Twitter?  | «Ma onzième année et les suivantes….

Classé sous :Didactique, Histoire active, Médias et technologies, Outils enseignement, sur le web

Favoriser la diffusion et la vulgarisation de l’histoire de Sherbrooke

19 mars 2013 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre du cours HST 279, L’informatique appliquée à l’histoire, les étudiants s’initient à l’utilisation des médias numériques pour l’étude et la diffusion de l’histoire. Centrée sur l’histoire et le patrimoine de Sherbrooke, l’édition 2013 de ce cours permettra de créer des circuits de visite virtuels de la ville grâce à la plateforme HistoryPin.

Cette activité pédagogique liée à la communauté sera couronnée par un lancement officiel le 25 avril 2013.

viaFavoriser la diffusion et la vulgarisation de l’histoire de Sherbrooke – Faculté des lettres et sciences humaines – Université de Sherbrooke.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Enseigner la littératie historique ?

22 février 2013 by Lyonel Kaufmann

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Stéphane Lévesque s’interroge et nous interroge concernant l’impératif pour les élèves de savoir lire et comprendre l’information transmise par les médias sociaux sous forme de contenus numériques textuelles et multimédias. On peut associer ce travail à d’autres éléments de l’histoire et de son enseignement à l’ère digitale.

Communément appelée «littéracie», celle-ci implique en histoire de développer les habiletés à lire, à écrire et à penser l’histoire de manière critique. Cependant constate Stéphane Lévesque :

En dépit des performances remarquables des jeunes dans les évaluations standardisées en lecture et en écriture (voir notamment les résultats de l’OQRE), il n’y a pas de véritables indicateurs de progrès en ce qui a trait aux compétences des élèves à lire, à écrire et à penser de façon critique en histoire. Une partie du problème réside dans notre difficulté, à titre d’éducateurs et de didacticiens, à enseigner la littératie historique.

Une partie du problème réside dans la part importante accordée à l’acquisition de connaissances historiques factuelles. Or, note Lévesque,

la littératie historique ne représente pas une seule habileté, celle de la maitrise des connaissances, mais plutôt l’interaction complexe de compétences et de ressources dont l’élève a besoin pour interpréter les textes et les réalités du passé.

Stéphane Lévesque nous propose alors d’établir les contours des compétences discplinaires propres à l’histoire et adaptée aux enjeux actuels de l’enseignement de la discipline historique. Il les organise autour des questions fondamentales qui guident le travail de l’historien en les rapportant à la guerre de 1812, commémorée en 2012 au Canada :

  1. La situation d’enquête: Comment pouvons-nous savoir ce qui s’est passé en 1812?
  2. L’importance historique: Pourquoi la guerre de 1812 est-elle importante à étudier? 
  3. Ma position personnelle : Dans quelle mesure mon identité affecte-elle ma façon de lire l’histoire?
  4. L’empathie historique: Comment vivaient les soldats anglais et américains à l’époque de la guerre de 1812?
  5. Le recours aux sources: Quelles preuve avons-nous  que le Canada a gagné la guerre de 1812?
  6.  Les causes et conséquences: Quelles sont les causes de l’invasion américaine en 1812? Quelles furent les conséquences de la guerre pour les colonies du Canada? 
  7. Les liens avec le présent: Dans quelle mesure le présent affecte-il notre façon d’étudier les événements du passé? 
  8. Le jugement: Pourquoi devrais-je accepter ou réfuter les arguments présentés par les autorités canadiennes?
  9. Le langage de l’histoire: Comment pouvons-nous lire et interpréter les sources produites par les témoins de l’histoire? Comment devons-nous les représenter?
  10. Le récit historique: Quelles récits de la guerre de 1812 sont diffusés de nos jours?
    Comment ces récits sont-ils construits et pour quel but?

Ces questions sont facilement adaptables à toute situation ou événement historique.

On peut y ajouter des éléments des Thèses sur les sciences historiques à l’ère digitale, proposées en 2009 par Peter Haber et plus particulièrement la production d’un texte combinés avec des ressources numériques et multimédias, le processus collaboratifs, de validation par les pairs et, à titre citoyen, le développement d’une culture open source :

  • Visualisation: l’histoire numérique est avant tout un texte scientifique utilisant les capacités multimédias des médias numériques.
  • Collaboratif: les processus de travail sont effectué de manière collaborative, et non plus individuellement, à l’aide des technologies des réseaux numériques.
  • Culture de l’Open source: l’activité éditoriale change et se calque sur les principes du libre-accès et de l’examen (on-line) des résultats par les pairs.

Je poursuivrai avec la question des manuels adaptés à l’ère numérique et, pour lesquels, Andrew Campel définissait 6 idées forces dont un contenu personnalisable par l’enseignant et par l’élève, une forme numérique et multimédiatique et intégrant l’évaluation.

Je terminerai avec le constat de la nécessité d’un enseignement de l’histoire associant ressources numériques, médiation par les réseaux sociaux, coopération entre élèves et intégration individuelle par l’élève. Il paraît cependant difficile d’y parvenir en disposant d’une à deux périodes par semaine, sauf à l’associer à l’enseignement du français.

Sources :

  • Qu’est ce que la « littératie historique »? | The History Education Network
  • Thesen zur Digitalen Geschichtswissenschaft | weblog.histnet.ch
  • The Future of Digital Textbooks « Looking Up.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

L'archéologie de la Grande Guerre | Mission Centenaire 14-18

14 février 2013 by Lyonel Kaufmann

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2014 approche à grands pas et nous n’échapperons pas aux diverses entreprises de commémoration du déclenchement du Premier conflit mondial. Dans ce cadre-là, l’Internet jouera certainement un rôle important. Il en est ainsi du site La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale. Ce site comprend déjà deux intéressantes séquences pédagogiques consacrées à l’archéologie de la Grande Guerre et déclinées selon les niveaux scolaires (primaire, collège, lycée).

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Produits de fouilles des tranchées de Massiges

© Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale

Mission Centenaire 14-18 est le portail officiel français du Centenaire de la Grande Guerre. Il est actuellement mis en ligne dans une première version. Sa version finale sera proposée en 2014 pour accompagner les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale.

Le site est édité par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale et veut proposer des informations culturelles, scientifiques, pédagogiques et touristiques. Il propose des contenus multimédias et des documents numérisés.

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Antoine Prost, Président du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire

La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale est un groupement d’intérêt public créé en 2012 par le Gouvernement français. Elle est constituée de seize membres fondateurs et travaille sous l’autorité du ministre délégué chargé des Anciens combattants, Monsieur Kader Arif. Garantie de sérieux, Antoine Prost est le Président du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire et il indique concernant ce centenaire que :

Le centenaire de la Guerre de 1914-18 ne saurait être une sorte de 11 novembre élargi à l’année 2014, voire aux quatre années qui suivent. Le recueillement et le souvenir sont certes indispensables, et nous les devons aux 1.400.000 morts de cette guerre, dont 71.000 «coloniaux». Mais ils ne suffisent pas à donner sens à la commémoration. On peut craindre que la répétition des lieux communs sur la guerre – communs parce qu’essentiels – ne finisse par lasser : derrière des formules comme l’entrée dans la mort de masse, la guerre civile européenne, la matrice du XXe siècle ou la Nation rassemblée, que met-on au juste ?

Concrètement, la mission poursuit trois objectifs :

  • Organiser, de 2014 à 2018 les temps forts du programme commémoratif décidés par le Gouvernement
  • Coordonner et accompagner l’ensemble des initiatives publiques et privées
  • Informer le grand public sur les préparatifs du Centenaire et sur les principales manifestations

Sur le plan pédagogique, le site propose actuellement deux premières séquences d’enseignement autour de l’archéologie de la Grande Guerre. Cette discipline est aujourd’hui en pleine expansion. Au niveau didactique, la volonté est d’offrir aux élèves une entrée dans l’étude du premier conflit mondial par le biais d’une approche à la fois concrète et pluridisciplinaire. Pour les auteurs de la séquences, l’archéologie de la Grande Guerre permet d’approcher et de découvrir la guerre par le biais de différents éléments :

  • La fouille de la tombe d’Alain-Fournier peut être un préalable à l’étude de l’œuvre de l’écrivain mort à la guerre.
  • L’étude du Feu d’Henri Barbusse ou de toute autre œuvre littéraire peut s’appuyer sur les découvertes d’objets de fouilles ou de tranchées.
  • Les sciences du repérage (vues Lidar), les techniques de fouilles, l’étude anthropologique des corps découverts, peuvent être autant d’éléments utilisés dans les disciplines scientifiques.

Pour ces séquences, les supports pédagogiques proposés sont des vidéos consacrées à l’archéologue Yves Desfossés et à deux sites de la Marne et de l’Argonne. Ces vidéos sont parfois complétées par quelques documents annexes qui peuvent ainsi être mobilisés dans différentes perspectives. Elles peuvent être utilisées en classe entière mais aussi en salle informatique lors de séances de groupes.

Les séquences interrogent et impliquent également les élèves autour des documents médiatisés. Ainsi, après avoir visionné le reportage Le Borrieswald en forêt d’Argonne, il est demandé aux élèves du primaire

  • Quel est le site présenté ? (connaissance/compréhension)
  • Découper le reportage en trois parties (analyse) et leur donner des titres (synthèse).
  • À quoi sert la présence de vues d’objet dans ce reportage ? (analyse)
  • Quelles autres questions aimeriez-vous poser à l’archéologue Yves Desfossés ? (créativité)

À partir de ce reportage et d’un article de presse, les élèves du primaire ont également à répondre en histoire aux questions suivantes :

  • combien d’hommes vivaient dans ce camp ? (restitution/compréhension)
  • Faites la liste des objets retrouvés sur le site et classez-les en fonctions de leur utilisation : vie quotidienne, santé, combat/uniforme. (application)
  • À votre avis, les Allemands souhaitaient-ils partir ou rester ? Donner un argument. (analyse/synthèse)

Ces deux séquences pédagogiques proposent des activités pédagogiques de différents niveaux taxonomiques jusqu’à la synthèse/créativité du primaire au lycée.  Ce faisant, ces séquences offrent un travail centré sur une véritable approche par compétence. Une bonne pioche. A suivre…

Les deux séquences pédagogiques : Pistes de séquences pédagogiques : l’archéologie de la Grande Guerre | Mission Centenaire 14-18.

Classé sous :BP110 - Faire de l'histoire aujourd'hui, Didactique, Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement Balisé avec :14-18, 1914-1918, commémorations, Histoire&Mémoire, médiaTICE

La Révolution russe en couleur | Photographie

7 février 2013 by Lyonel Kaufmann

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Soldats portant un masque à gaz à l’abri dans une casemate.

À quoi ressemblait la Russie juste après la révolution de février 1917 ? Un collectionneur californien vient de compléter la restauration de quelque 500 photographies croquées par un jeune pasteur américain lors d’un séjour en Asie du Nord alors que les Romanof vivaient en résidence surveillée. Colorisés à la main par le photographe dilettante, les tirages relatent l’histoire d’un pays en mutation alors que la vie paysanne est sur le point de céder à la modernité.

D’autres photos : Photo Palace Bus: Russian Revolution photos discovered by photographer’s granddaughter in home’s basement | Mail Online.

Source : Photographie – La Révolution russe en couleur | Le Devoir

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

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