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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire savante

Le pédalo mémoriel. Les commémorations de 14-18 et les arts de la mémoire : une approche institutionnelle | ParenThèses

26 juin 2015 by Lyonel Kaufmann

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Profitant de l’organisation d’une semaine d’activités à l’Université Saint-Louis – Bruxelles (23-27 février 2015) orientées autour de la Grande Guerre, on a jugé bon sur ParenThèses de reprendre quelques éléments de réflexion présentés par N. Offenstadt lors de sa conférence du lundi 23 février. Celle-ci se voulait inaugurale à la semaine et devait proposer une réflexion critique sur la logique commémorative (A quoi sert le centenaire de la Grande Guerre ? Un premier retour réflexif.

Je note :

La majeure partie de la conférence prononcée par N. Offenstadt fut consacrée à expliciter une typologique des mémoires de la Grande Guerre. L’historien français a ainsi relevé quatre types distincts de rapport à la Première Guerre mondiale. Dans l’ordre, l’orateur a relevé des mémoires 1) sociales, 2) nationales, 3) silencieuses et 4) clivées.

Où il apparaît qu’à l’instar de la Belgique :

il y a des pays pour lesquels la mémoire de la Grande Guerre clive la société. C’est notamment le cas de la Belgique. En l’occurrence, il s’agit d’un clivage interne au pays. Dans le cas de la Hongrie, on observe plutôt un clivage par rapport à l’extérieur des frontières puisque ce pays rumine toujours le partage opéré en 1920 par le traité de Trianon, l’amputant d’une partie importante de son territoire historique.

La Suisse s’apparente à une mémoire quelque peu clivée en raison de la grève générale de 1918 et du Röstigraben tant au moment du conflit qu’actuellement avec la vision a-historique de la Suisse largement développée par l’UDC.

Par ailleurs, je note que le rythme des différentes commémorations autour de 1914-1918 ne diminue pas alors qu’il reste encore plus de trois ans avant la fin des commémorations du conflit. Pour s’en rendre compte, il suffit de suivre la veille « Autour du Centenaire 14-18 » sur Scoop.it (http://www.scoop.it/t/autour-du-centenaire-14-18).

A lire  : Le pédalo mémoriel. Les commémorations de 14-18 et les arts de la mémoire : une approche institutionnelle | ParenThèses

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Les photos du D-Day de Robert Capa – une autre histoire et de nouvelles interprétations | Déjà Vu

26 juin 2015 by Lyonel Kaufmann

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Dans ce nouvel article, Patrick Peccatte revient sur la version “canonique” de l’histoire des photos prises par Robert Capa lors du D-Day. Or, depuis juin 2014, le critique A. D. Coleman a publié sur son site Photocritic International une longue série d’articles qui remet en cause ce récit habituel. Peccatte présente également le travail de Charles Herrick, rectifiant la culture visuelle traditionnellement associée à l’imagerie du débarquement à Omaha Beach.

Cette version peut être résumée ainsi: le 6 juin 1944, Capa est le seul photographe de presse présent lors du débarquement des troupes américaines à Omaha Beach. Durant une heure et demi, il photographie au plus près les soldats qui subissent un intense mitraillage. Il prend 106 photos, revient en Angleterre, envoie les cartouches de pellicules au bureau de Life à Londres, puis il retourne en Normandie. Pressé par le temps, le jeune laborantin inexpérimenté en charge du développement sèche les films à une température trop élevée, ce qui fait fondre l’émulsion et endommage irrémédiablement les photos. Une dizaine de clichés assez flous échappent au désastre et seront publiés par le magazine Life daté du 19 juin 1944.

Aujourd’hui, Patrick Pecatte se rallie au travail effectué par A. D. Coleman et admet des erreurs:

Co-responsable du projet PhotosNormandie depuis plus de 8 ans, je m’intéresse à l’histoire de la bataille de Normandie depuis bien plus longtemps encore. Pour moi comme pour beaucoup d’autres passionnés je l’imagine, l’épisode de Capa à Omaha Beach et le drame des photos perdues formaient presque une sorte d’épopée “consubstantielle” à l’assaut initial d’une bataille dont j’ai beaucoup entendu parler5. Je voudrais exprimer ici combien il m’a été difficile d’admettre l’histoire somme toute assez navrante qui se dessine maintenant à la suite des recherches de Coleman, Baughman, McElroy, et d’autres encore. Depuis un an environ, j’ai lu régulièrement les articles du blog de Coleman au fur et à mesure de leur publication, en refusant quasiment d’admettre qu’une autre histoire s’imposait, sérieusement argumentée et bien plus vraisemblable que celle que j’avais accepté jusqu’alors. Mais finalement, le simple exercice de la raison l’a emporté sur l’attachement irréfléchi au personnage romanesque de Capa (rappelons qu’il avait écrit Slightly out of focus pour servir de base à un scénario cinématographique). Je dois désormais me rendre à l’évidence: l’histoire des clichés ruinés par un laborantin inexpérimenté est une fable fabriquée, diffusée, et par-dessus tout soigneusement entretenue par le “business Capa”. Je crois que la relecture de la controverse sur l’authenticité de la fameuse photo du Fallen Soldier prise durant la guerre d’Espagne mais surtout les incohérences et revirements récents de John Morris ont achevé de me convaincre.

Patrick Pecatte n’en reste pas là. Il s’attache également à la réinterprétation des photos publiées et plus particulièrement à la plus connue (que nous avons déjà eu l’occasion de présenter : LES PREMIÈRES PUBLICATIONS DES PHOTOS DE ROBERT CAPA SUR LE DÉBARQUEMENT EN NORMANDIE | DÉJÀ VU):

Life, 19 juin 1944, p. 27, bas de pageLife, 19 juin 1944, p. 27, bas de page

Il s’attache à présenter l’analyse de Charles Herrick, retraité de l’US Army. Ce dernier rectifie en effet la culture visuelle traditionnellement associée à l’imagerie du débarquement à Omaha Beach. Son analyse en deux parties critique la légende de cette photo parue dans Life le 19 juin 1944, juste en dessous de The Face in the Surf. ((A noter que l’article dans son ensemble peut être retrouvé ici  dans la collection de Life numérisée par Google.))

Lors de leur parution, les légendes de cette photo indiquent qu’il s’agirait de soldats immobilisés qui subissent un feu ennemi considérable et s’abritent derrière des obstacles de plage (des hérissons tchèques [hedgehogs]). Analyse à l’appui, Herrick conteste cette interprétation qui est rapportée par Peccatte.

ces soldats ne sont donc pas du tout des fantassins effrayés et immobilisés sous le déluge du feu ennemi, cherchant à se dissimuler tant bien que mal derrière des obstacles de plage. Ce sont des Combat Engineers (sapeurs de combat) arrivés à Omaha un quart d’heure après le début de l’assaut (soit vers 6h45, voir ici et là) et qui, calmement, sont en train de nettoyer la plage en faisant exploser les obstacles. Ils ne sont ni à l’abri ni paralysés, mais ils effectuent lucidement un travail dangereux et indispensable car avec la marée montante ces obstacles redoutables deviendraient invisibles pour les péniches qui suivront.

Analysant d’autres publications presse de cette photo et les légendes l’accompagnant, Peccatte en conclut :

Curieusement, il se pourrait bien que l’imaginaire associé à l’assaut à Omaha Beach, “peuplé” de soldats se protégeant derrière des obstacles de plage, soit déjà présent dès juin 1944 dans une légende malencontreuse de Life qui n’a pas vu les Combat Engineers sur l’une des rares photos où ils sont en pleine action et alors même que le magazine disposait d’autres photos plus explicites.

Constamment tenu à jour, ce travail de Patrick Peccatte est remarquable de minutie et d’honnêteté intellectuelle. Il permet de suivre le travail du chercheur. Pour l’enseignant-e, ce travail est précieux et comme je l’indiquais déjà (REVOIR CAPA | DÉJÀ VU):

Elle/il a également accès à des travaux de chercheurs portant sur ces mêmes objets qu’il/elle aurait de la peine à mener seul dans son coin. L’enseignant-e peut alors mieux se concentrer sur le dispositif d’enseignement-apprentissage à réaliser avec un tel matériel.

L’article de Patrick Peccatte :  LES PHOTOS DU D-DAY DE ROBERT CAPA – UNE AUTRE HISTOIRE ET DE NOUVELLES INTERPRÉTATIONS

Classé sous :Histoire savante Balisé avec :39-45, D-Day, Débarquement, Normandie, Photographies, Robert Capa

Le fascisme et ses reliques – La Vie des idées

3 juin 2015 by Lyonel Kaufmann

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Recensé : Sergio Luzzatto (2004). Le corps du Duce. Essai sur la sortie du fascisme (traduit de l’italien par P.-E. Dauzat). Paris: Gallimard, 368 p. (première édition, 1998).

C’est l’un des mythes fondateurs de la République italienne : les corps de Benito Mussolini, de sa maîtresse Clara Petacci et de plusieurs des hiérarques les plus importants du régimes sont exposés, pendus la tête en bas sur l’esplanade Loreto, à Milan. Par cette mise en scène, les vainqueurs affirment leur victoire en exposant la dépouille du Duce à la vindicte de la foule. Rompant le lien charismatique qui existait entre le chef – présenté comme un surhomme – et le peuple italien, les résistants entendent mettre un terme symbolique à l’expérience fasciste. À partir de cet épisode fondamental de l’histoire contemporaine italienne, où se joue le transfert de la souveraineté entre le régime qui vient de tomber et la république qui doit naître, Sergio Luzzatto développe une étude multiforme qui touche à la dimension charismatique du Duce mais aussi aux fractures qui parcourent la société italienne de l’après-guerre.

La suite du compte-rendu : Le fascisme et ses reliques – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Publications

Revue de Presse : La tradition dans la rue | La vie des idées

2 juin 2015 by Lyonel Kaufmann

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Comment comprendre les manifestations récentes contre le mariage pour tous, leur occupation de l’espace public et leur dimension spectaculaire ? Deux ouvrages récents mettent en évidence les recompositions idéologiques que ce mouvement implique, et son inscription dans l’histoire longue des mobilisations de droite.

blankEn résumé: Docteur en science politique, Gaël Brustier décrypte dans Le mai 68 conservateur le répertoire d’action de ce collectif, de sa genèse à ses développements actuels. Qui sont les acteurs de ce mouvement, quel est leur héritage idéologique et comment s’organisent-ils ? L’ouvrage se centre spécifiquement sur cette analyse grâce à une forme de réflexion sociopolitique propre à en saisir au mieux les rouages et à en comprendre l’impact politique et social.

Historienne, spécialiste de l’histoire politique de la France contemporaine et des manifestations de rue, Danielle Tartakowsky part de la succession des événements surgis au printemps 2012 pour aborder, de 1880 jusqu’à aujourd’hui, la question des mobilisations contestataires à droite, perçue – à tort selon l’auteur – comme caractéristique exclusive de la gauche. Jusqu’où peut-on considérer ces mouvements de rue comme héritiers d’un socle culturel commun aux deux bords politiques ? L’originalité de cet ouvrage est d’examiner ces manifestations « au prisme des cadres d’analyse et des logiques d’action qui leur sont spécifiques » (p. 8), quitte à les complexifier considérablement.

  • Gaël Brustier (2014). Le mai 68 conservateur. Que restera-t-il de la Manif pour tous ? Paris : éditions du Cerf, 240 p.
  • Danielle Tartakowsky (2014). Les droites et la rue. Histoire d’une ambivalence, de 1880 à nos jours. Paris : La Découverte, 208 p.

Le compte-rendu complet : La Vie des idées http://ift.tt/1PYxdZg

Classé sous :Histoire savante, Publications

L’histoire choquante des internements de Japonais-Américains durant la Deuxième Guerre mondiale

1 mai 2015 by Lyonel Kaufmann

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Deux ouvrages parus récemment aux Etats-Unis reviennent sur l’internement dans des camps aux Etats-Unis pendant la Deuxième Guerre mondiale de résidents de nationalité américaine, mais d’origine japonaise ou allemande.

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Les barbelés du camps de Manzanar secrètement photographié. Crédit Toyo Miyatake        

Dans les jours qui suivirent l’attaque japonaise sur Pearl Harbor en Décembre 1941, l’Amérique a été troublé par les craintes sur des espions et des saboteurs. L’anxiété était grande sur la côte Ouest, mais elle s’est rapidement répandue à travers le pays. Sur la côte Ouest en 1942, environ 120.000 personnes d’ascendance japonaise, deux tiers d’entre eux de citoyens des États-Unis, ont été déplacés de force et incarcérés, généralement dans des camps sinistres à travers les Rocheuses et Sud-Ouest. Ils ne sont pas accusés d’aucun crime, et la grande majorité étaient des Américains fidèles. L’histoire de cette honte nationale est devenu mieux connue au cours des dernières années, mais elle a encore le pouvoir de choquer.

Reeves, journaliste, offre un aperçu dramatique des internements japonais-américain. Pour sa  part, Jan Jarboe Russell publie un ouvrage sur l’histoire des internés allemands et japonais à Crystal City au Texas. Russell concentre son récit sur les histoires individuelles ou familiales. Son récit le plus poignant implique une famille allemande. Environ 10.000 étrangers allemands vivant aux États-Unis ont été internés pendant la Seconde Guerre mondiale, souvent sur les soupçons les plus minces.

Une fois que la guerre finie et les camps fermés, la plupart des internés ne voulurent pas les quitter. Ils n’avaient plus rien leur propriété ayant été volée dans de nombreux cas. Ils craignaient également d’être battus ou tués partout où ils iraient. Il leur a fallu attendre 1988 pour obtenir réparation. Cette année-là, le président Reagan signait une loi octroyant à chaque résident japonais-américain interné une réparation de $ 20,000. Cette loi ne concernait pas les internés allemands ou italiens de nationalités américaines qui eux n’ont toujours pas obtenu réparation.

Reeves, R. (2015). Infamy. The Shocking Story of the Japanese American Internment in World War II. Henry Holt & Company, 342 p.

Russel, J. J. (2015), The Train to Crystal City. FDR’s Secret Prisoner Exchange Program and America’s Only Family Internment Camp During World War II. Scribner, 393 p.

(Source :‘Infamy’ and ‘The Train to Crystal City’ – NYTimes.com« )

Classé sous :Histoire savante, Publications

Il y a cent ans : le génocide des Arméniens (24 avril 1915)

26 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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Trois régimes, entre la fin du XIXe siècle et le début des années 1920, ont œuvré à la destruction du peuple arménien : le sultanat ottoman, le gouvernement des Jeunes-Turcs et le pouvoir kémaliste. Mais c’est au cœur de la Première Guerre mondiale, en 1915, que débute véritablement le premier génocide du XXe siècle. Le point sur les publications de ces derniers jours consacrées au Génocide des Arméniens.

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Cadavres d’Arméniens : photo prise par l’Église apostolique arménienne et transmise à Henry Morgenthau, 1915, près d’Ankara. Publiée en 1919 dans Mémoires de l’ambassadeur Morgenthau, l’ambassadeur américain écrit en légende : « Ceux qui sont tombés sur le chemin. Des scènes similaires étaient chose commune à travers toutes les provinces arméniennes, au printemps et à l’automne 1915. La mort dans toutes ses formes – massacres, famines, épuisement – détruisit la grande partie des réfugiés. La politique turque était l’extermination sous couvert de déportation. »

« Morgenthau336 » par Henry Morgenthau — Ambassador Morgenthau’s Story Doubleday, Page p314, (http://net.lib.byu.edu/estu/wwi/comment/morgenthau/images/Morgen50.jpg). Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons – http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Morgenthau336.jpg#/media/File:Morgenthau336.jpg.

Le 24 avril 1915 marque le début du génocide avec l’arrestation de plusieurs centaines d’intellectuels, de notables et de dirigeants politiques arméniens à Constantinople et leur déportation et exécution dans des conditions absolument inouïes de terreur et de violence. Jusqu’à un million et demi de personnes ont alors péri, soit près des deux tiers des Arméniens vivant sur le territoire de la Turquie.

Les origines du génocide des Arméniens

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La circulaire 3052 du 24 avril 1915 signée par le ministre de l’intérieur Talaat Pacha ordonne aux autorités militaires et aux administrations de l’ensemble de l’Empire ottoman d’arrêter les élites arméniennes locales. C’est l’acte fondateur du démarrage des massacres de masse et le 24 avril 1915 est très rapidement retenu comme date du début des opérations

« Instruction of the Ministery of the Interior on april 24 » par Mehmed Talat (1874–1921) — Ottoman Archives. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons – http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Instruction_of_the_Ministery_of_the_Interior_on_april_24.png#/media/File:Instruction_of_the_Ministery_of_the_Interior_on_april_24.png

La Vie des Idées a interrogé Vincent Duclert, historien qui enseigne à l’EHESS. Il vient de faire paraître, chez Fayard, La France face au génocide des Arméniens (2015).

V. D. : Il y a dans l’Empire ottoman – très clairement à partir de 1913, avec le coup d’État des Jeunes-Turcs autoritaires qui prennent le pouvoir – une volonté d’extermination des Arméniens ottomans. Plusieurs raisons expliquent cette volonté et, ensuite, cette planification, qui sera menée à son terme dans le cadre de la guerre, qui va aider à la réalisation de l’extermination.

Il y a d’abord des raisons idéologiques, puisque, dès la fin du XIXe siècle, les Arméniens deviennent l’ennemi intérieur : il y a un vocabulaire issu du darwinisme social désignant les Arméniens comme des « microbes », des éléments à rejeter, à détruire. Il y a aussi le fait que le peuplement arménien est concentré dans les vilayets (provinces) du centre de l’Anatolie. Or ce sont ces provinces que l’élément turc de l’Empire ottoman veut reprendre à son compte, pour régénérer l’Empire par la « turcification ». Il s’agit de mobiliser les forces turques pour transformer l’Empire en une forteresse turque, notamment contre les attaques des puissances européennes qui tentent de soumettre l’Empire ottoman à leur profit.

Il y a le fait que les Arméniens sont une population vulnérable, une population loyale, qui n’a pas de capacité de résistance à cette persécution sans fin qui commence au milieu du XIXe siècle. Il y a enfin, dans l’Empire ottoman, une sorte d’« acculturation » au processus d’extermination des Arméniens. Il faudra l’élément décisif, c’est-à-dire la volonté politique de mettre en œuvre une Organisation spéciale destinée à exterminer les Arméniens – soit sur les routes de la déportation, soit dans des camps de concentration – pour aboutir au premier génocide du XXe siècle.

(Source : 1915 : le génocide des Arméniens – La Vie des idées)

Ce que les puissances européennes et les autres savaient dès 1915

Un mois après ce qui est considéré comme le début du génocide, c’est-à-dire le 24 avril 1915,

les trois puissances de l’Entente – Russie, France, Angleterre – émettent une déclaration solennelle attestant du fait qu’un crime « contre l’humanité et contre la civilisation » (c’est la première fois qu’on emploie cette expression) est en cours dans l’Empire ottoman. Et, puisqu’il y a crime, les puissances de l’Entente annoncent qu’elles poursuivront en justice les responsables unionistes de ce crime contre l’humanité.

Il y a donc très clairement une connaissance par le monde et par les belligérants de ce qui se passe. Les Allemands, qui sont les alliés de l’Empire ottoman, connaissent très précisément l’ampleur de la déportation et les massacres qui se déroulent sur les routes de la déportation. Tous les observateurs présents de nations neutres, comme les États-Unis et la Suisse, ainsi que des diplomates et missionnaires allemands qui défient leur gouvernement, révèlent cette mise en œuvre de l’extermination, mais il n’y a pas d’objectif de guerre visant le génocide, le sauvetage des rescapés, par exemple. La France ne mène qu’une seule opération, celle du Musa Dagh, qui sera connue ensuite parce que le grand romancier allemand Franz Werfel en fera un roman, intitulé Les Quarante jours du Musa Dagh (1933).

(Source : 1915 : le génocide des Arméniens – La Vie des idées)

Qui reconnaît aujourd’hui le génocide des Arméniens ?

Une vingtaine de pays, dont la France et la Russie, reconnaissent aujourd’hui le génocide arménien (voir la liste exhaustive des pays et institutions internationales reconnaissant le génocide des Arméniens).

En Suisse, le Conseil national (contre l’avis du Conseil fédéral) a reconnu le génocide arménien en 2003, tout comme le Canton de Genève et le Grand Conseil vaudois ultérieurement.

Pour la première fois, à l’occasion des commémorations, l’Allemagne a reconnu le ‘génocide’ arménien par la voix de son président Joachim Gauck, lors d’une cérémonie religieuse à Berlin,100 ans jour pour jour après les massacres.

«Nous devons également, nous Allemands, faire notre travail de mémoire», a déclaré Joachim Gauck. Il a évoqué «une coresponsabilité, et même, potentiellement, une complicité (de l’Allemagne) dans le génocide des Arméniens».

(Source : Le président allemand reconnaît le génocide arménien – rts.ch – Monde)

Le mercredi 22 avril 2015, le parlement autrichien a également reconnu symboliquement le génocide. Le Parlement européen l’a fait en 1987 déjà et a encore appelé cette semaine la Turquie à le reconnaître. (Source : Centenaire du génocide arménien : C’est quoi un génocide? – Monde – tdg.ch)

L’attitude de la Turquie

Au début de cette année 2015, le gouvernement turc a envoyé des invitations annonçant que la Turquie célèbrerait avec un jour d’avance le centenaire de la grande bataille de Gallipoli, commémorée en Australie tous les 25 avril. Pour Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris et grand connaisseur de la Turquie.

«Faire coïncider ces deux dates ne doit évidemment rien au hasard. Pour le président Erdogan, célébrer Gallipoli le même jour que les commémorations du génocide arménien est une manière de vider ce dernier de son sens. Pour les Arméniens, c’est évidemment une insulte insupportable.»

Reste que, selon Hamit Bozarslan, la société turque d’aujourd’hui n’est pas monolithique dans le refus de reconnaître le génocide arménien :

«En fait, la population est divisée en trois groupes très inégaux à ce sujet. D’abord, il y a une petite minorité libérale et intellectuelle très courageuse qui reconnaît le génocide. Puis il y a une majorité de Turcs qui sait ce qui s’est passé mais ne veut pas en parler. Enfin, il y a l’establishment politique qui assume ce qui s’est passé, mais refuse de reconnaître le génocide: c’est le courant négationniste.»

(Source : 24 avril 1915: La bataille des Dardanelles occulte le génocide arménien – Monde – tdg.ch)

Pour aller plus loin : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nocide_arm%C3%A9nien

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Ludification : Appel à communications : Journées d’études, les 40 ans du jeu de rôle | Récits en série

22 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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Les premières journées d’études consacrées au Jeu de Rôle se tiendront du 12 au 14 juin 2015 à l’Université Paris 13 – Nord et à l’Université Sorbonne nouvelle – Paris 3. Ces journées d’études se proposent, à l’occasion de ses quarante ans, de dresser un état des lieux du jeu de rôle. Un appel à communication fort intéressant relativement à de nombreuses questions et problématiques autour du Jeu de rôle sur différents supports. 

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Appel à communications : Journées d’études, les 40 ans du jeu de rôle | Récits en série: 

En 1974, un jeu intitulé Dungeons and Dragons voyait le jour aux éditions TSR sous la plume de Dave Arneson et Gary Gygax. Ce jeu, puisant ses sources dans le Wargame et le jeu d’escarmouches, allait être le premier élément initiateur d’un nouveau genre de jeux participatifs, les « jeux de rôle » (tabletop role-playing games, ou pen-and-paper role-playing games, ou table-talk role-playing games en anglais).

En 2014, le jeu de rôle a fêté ses quarante ans. Il est passé de l’enfance à l’adolescence, c’est-à-dire à l’âge du questionnement et de la remise en question de sa propre identité. En effet, la pratique et le « game-design » ont questionné continuellement la nature profonde du jeu de rôle et ont proposé des changements voire des expérimentations : par exemple, le partage de la narration entre le maître/meneur du jeu et les joueurs, le passage d’un seul meneur du jeu à plusieurs voire à aucun, l’échange des rôles entre joueurs et meneur du jeu en cours de partie, la proposition d’univers de jeu ouverts, émergeants ou définis par les joueurs, la classification des attentes ludiques des joueurs, etc. La forme du jeu de rôle s’est aussi adaptée aux nouveaux modes de vie de ses joueurs (parties plus courtes, livres de base courts et prêts à l’emploi, introduction du concept de « burst », c’est-à-dire d’un tout-en-un autour d’une campagne de jeu, jeux « Dead On Arrival » ou « Standalone », …). Ainsi, il semble paradoxalement plus difficile de délimiter précisément le jeu de rôle tant sa définition et sa forme classique ont été interrogées et ont évolué.

Pour cet état des lieux, ces journées vont rassembler des chercheurs venant de différentes spécialités, des auteurs, des créateurs, des éditeurs, des acteurs importants du milieu du jeu de rôle (associations, fédérations, …), et des passionnés de jeux de rôle. Les différents milieux dont seront issus les participants permettront ainsi d’avoir une perspective élargie sur le JdR. Non seulement ces journées aborderont, entre autres, les théories de jeu, ses pratiques, ses évolutions et transformations, mais aussi la place du JdR dans la société, ses origines et son histoire, sa réception par le public, ses rôles, et ses apports.

Concernant les problématiques attendues pour les communications (liste non exhaustive) : Appel à communications : Journées d’études, les 40 ans du jeu de rôle | Récits en série: 

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Outils enseignement, sur le web

Depuis quand Charles Martel est-il un héros de l’histoire de France ? | L’Obs

18 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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La droite identitaire affirme que la bataille de Poitiers est « une page fondatrice de notre roman national. » Deux historiens, William Blanc et Christophe Naudin, montrent au contraire que la place réservée à l’événement n’a cesse de fluctuer en fonction des intérêts politiques.

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Extraits. Vitrail de la cathédrale de Strasbourg (CC)Vitrail de la cathédrale de Strasbourg (CC) À lire aussi

«Les auteurs reviennent d’abord sur ce que l’on sait de la bataille de Poitiers. Ou, plus exactement, ce que l’on ne sait pas. Le lieu ? Il est si flou que les historiens anglo-saxons parlent de «The Battle of Tours». La date exacte? Selon les sources, elle varie de 731 à 734. Le but de l’expédition montée par les Arabes ? Le pillage plutôt que la conquête, semble-t-il. Quant au déroulement de la bataille, un chroniqueur de l’époque donne le chiffre fantaisiste de 365.000 Sarrasins tués…

Dans la deuxième partie, les deux historiens analysent les fluctuations de la place réservée à Charles Martel par la postérité. Un sujet très politique: car s’il n’était qu’un maire du Palais (un usurpateur en somme), c’était aussi le grand-père de Charlemagne. Comment se revendiquer de lui sans cautionner une atteinte à la légitimité royale ? Louis IX trouva la parade: faisant réaménager la basilique de Saint-Denis, il fit sculpter sur le tombeau de Charles Martel une couronne que celui-ci n’avait jamais portée dans la réalité.

Au XIXe siècle, c’est dans l’école que la bataille de mémoire se déplace. Avec, là aussi, des écarts spectaculaires. Héros de Chateaubriand et des manuels catholiques, Charles Martel s’efface progressivement sous la IIIe République. Dans le «Petit Lavisse», best-seller de l’école laïque (137.000 unités par an jusqu’en 1939), pas une ligne, pas un mot sur la bataille de Poitiers et le grand-père de Charlemagne. Bref, ce héros national a tous les airs d’un intermittent du spectacle. A de longues périodes d’oubli succèdent des retours très politiques.»

Lire la suite : Depuis quand Charles Martel est-il un héros de l’histoire de France ? – Bibliobs – L’Obs

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Revue de Presse : L’historien Alain Dewerpe est mort

18 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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Alain Dewerpe, en 1997.
Alain Dewerpe, en 1997. DR

En 2006, avec Charonne, 8 février 1962 (Folio), Alain Dewerpe signait une œuvre magistrale. Sous-titrée Anthropologie historique d’un massacre d’Etat, cette synthèse porte sur la répression policière de la manifestation de protestation contre les actions terroristes menées par l’OAS en France. Elle restera à la fois comme le produit d’un rigoureux travail d’historien, un grand ouvrage de méthodologie et l’hommage d’un fils à sa mère, qui fut l’une des huit victimes de ce massacre. Un hommage discret, comme le fut l’homme sa vie durant : une simple ligne à l’orée du livre. En s’intéressant à cet événement tragique, qui se situait hors de son parcours académique d’historien du travail et de l’industrialisation, Alain Dewerpe en évacuait en même temps toute la dimension subjective. « Si être le fils d’une martyre de Charonne ne donne aucune lucidité, il n’interdit pas de faire son métier d’historien », précisait-t-il.

Source : L’historien Alain Dewerpe est mort | Le Monde

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

14-18 : Des munitions suisses vendues à la Grande-Bretagne et à l’Allemagne

15 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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Un article du Blog Switzerland and the First World War présente les exportations de munitions suisses durant la Première Guerre mondiale en direction des pays de l’Entente et des Empires centraux.

Les ventes aux Pays de l’Entente (France, Grande-Bretagne, Etats-Unis) furent 32 fois plus importantes que les exportations pour les Empires centraux d’août 1916 à février 1917 et du double d’août 1917 à janvier 1918.

Hang on! Switzerland was neutral during the First World War. What were the Swiss doing, making artillery shells? Well, international law allowed a neutral to trade with both sides. More than that, the Swiss were not simply taking advantage of the war to make a profit. The Allies armies needed as many shells as they could get, and those from Switzerland were a significant contribution.

The Swiss branch of the British Ministry of Munitions opened an office in Berne, Switzerland, in September 1915. Weeks before that, the British had signed a contract with a Swiss manufacturer for 

100,000 units of the No.100 type artillery fuses per week, over 26 weeks: the first of many orders. In September 1916 the Allies placed a contract for 5.2 million units of the No.106 fuse.

By the end of the First World War, the Swiss had made over 25 million artillery shell fuses for the British, as well as over 121 million components used in assembling other fuses. These were precision parts that required skilled labour. After the Italian entry into the war, that country also bought munitions from the Swiss.

This work required considerable raw materials, but Switzerland’s natural resources were limited and she depended on trade to obtain many such supplies. For example, the Swiss imported brass for making the No.106 fuse from the USA, and steel from the UK. 

In an attempt to stop this trade, the Germans created a “black list” of manufacturers making munitions for the Entente (France, the UK and allies), to ensure that they could not obtain coal, steel or iron from Germany (which was the main source of these materials for Swiss factories). Swiss firms and the Swiss government tried to evade these measures, and the Germans renegotiated this agreement at later dates. For the flow of trade in the other direction, the Société Suisse de Surveillance économique was established to ensure that no metal which had been supplied to the Swiss for the production of fuses for the Entente, was sent to the Central Powers instead.

Picture Above: left to right, the shell, No.106 Mk II fuse and safety cap for a British 18-pounder field gun. This was one of the types of fuses supplied by the Swiss to the Entente armies. 
Image source: « Mili14 » at collections.delcampe.net

La qualité et la fiabilité des munitions suisses apparaissent comme étant élevées dans un rapport rédigé en 1918 par un inspecteur anglais, notamment dans les manufactures de Genève et du Locle.

“In Switzerland there are whole districts such as Geneva and Le Locle whose industries are watchmaking, and whose people are therefore hereditarily trained to most accurate work. Fortunately these districts are French-speaking, and very pro-Entente. Large contracts were placed in both these districts with extremely satisfactory results… The fuzes produced by them on a very large scale gave complete satisfaction, and the rejects were only a very small percentage of the whole.”

Comme indiqué, le fait que ces manufactures horlogères soient citées dans la partie francophone de la Suisse joua en faveur des pays de l’Entente. Indirectement, ce passage met en lumière les fractures entre la Suisse romande et la Suisse alémanique durant le conflit. Les premiers prenant partie pour les pays de l’Entente et les seconds pour les Empires centraux. En 14-18, la Suisse fut divisée comme rarement.

Sources de l’article : UK National Archives, MUN 5/321B/28 and MUN 4/2026.

(Via www.switzerland1914-1918.net)

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