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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Éducation numérique : moins une question d’algorithme qu’une question d’éthique, d’education aux médias et de société

12 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

L’histoire est de celles qui font monter les larmes. C’est celle d’une femme qui à perdu son enfant à la naissance. Un enfant mort-né. Une femme qui écrit aux patrons des GAFA, aux patrons des « Tech Companies », pour leur demander d’arrêter de lui proposer des liens publicitaires sur une maternité dont elle doit faire le deuil.

Sss

Cette femme s’appelle Gillian Brockell. Et voici la lettre qu’elle a publié sur Twitter :

« Chères entreprises technologiques,

Je sais que vous avez su que j’étais enceinte. C’est ma faute, je n’ai pas pu résister aux Hashtags #30weekspregnant et #Babybump sur Instagram. Et j’ai été tellement stupide que j’ai même cliqué une fois ou deux sur des publicités que me proposait Facebook pour des vêtements de maternité.

Vous avez certainement vu ma lettre de remerciement à toutes mes amies qui sont venues pour la fête prénatale et à mes soeurs qui ont pris un vol depuis l’Arizona et qui m’ont tagué dans leurs photos. Vous m’avez certainement vu taper sur Google « robe de vacances maternité » et même « barrière de sécurité pour lit bébé ». Et je parie qu’Amazon vous a même donné ma date de terme, le 24 Janvier, lorsque j’y ai créé ma liste de voeux de cadeaux de naissance.

Mais ne m’avez vous pas vu également taper « est-ce que c’est une contraction de Braxton Hicks ? » et « bébé qui ne bouge pas » ? N’avez vous pas remarqué les trois jours de silence, très inhabituels pour une utilisatrice très connectée comme moi ? Et puis n’avez-vous pas vu non plus l’annonce avec les mots-clés « coeur brisé » et « problème » et « mort-né » et les 200 émoticônes larmes de mes amis ? Cela ne fait-il pas partie des choses que vous pouvez surveiller ?

Vous savez, il y a 26 000 décès à la naissance aux USA chaque année, et des millions de plus parmi vos utilisateurs à l’échelle de la planète ; et laissez-moi vous expliquez ce que sont les réseaux sociaux quand vous rentrez finalement chez vous en sortant de l’hôpital avec les bras les plus vides du monde, après que vous avez passé des jours à sangloter dans votre lit et que vous allumez votre téléphone pour quelques minutes de distraction avant de vous effondrer de nouveau en larmes. C’est exactement, de manière écrasante, la même chose que si votre bébé était encore en vie. (La lettre de Gillian mentionne ici les trois principales marques de vêtements pour les femmes enceintes et les jeunes mamans)

Et lorsque des millions de gens avec le coeur brisé cliquent sur « je ne veux pas voir cette publicité », et que là encore votre réponse est « pourquoi ? » avec le cruel mais vrai « ce n’est pas pertinent pour moi », vous savez, vous, les entreprises technologiques, ce que votre algorithme décide ? Il décide que vous avez accouchée, il suppose que tout s’est bien passé, et il vous inonde de publicités pour les meilleurs soutien-gorge d’allaitement (j’ai des feuilles de chou sur mes seins parce que c’est que la médecine offre de mieux pour stopper la montée de lait), il vous inonde de trucs et astuces pour endormir bébé (je donnerai n’importe quoi pour pouvoir l’entendre crier la nuit), et d’annonces pour les meilleures poussettes pour ses premières années de croissance (le mien pèsera pour toujours 1 kilo et 800 grammes)

Et puis, après tout ça, Expérian (société spécialiste du ciblage marketing) s’enfonce encore avec le ciblage le plus inapproprié qui soit : un courriel non-sollicité (spam) qui m’encourage à « finir la déclaration de naissance de mon enfant » (que je n’ai hélas jamais commencée) pour pouvoir le suivre tout au long de la vie qu’il ne mènera jamais.

S’il vous plaît, entreprises technologiques, je vous en supplie : si vous êtes assez intelligentes pour comprendre que je suis enceinte, que j’ai accouchée, alors vous êtes également suffisamment intelligentes pour comprendre que mon bébé est mort et pour me diffuser des publicités appropriées, ou peut-être, peut-être, pour ne pas me diffuser de publicités.

Sincèrement

Gillian. »

A l’heure où le canton de Vaud se lance dans l’introduction l’éducation numérique dès la première année de la scolarité et prévoit de centrer cette éducation sur la notion d’algorithme au cycle 2, cet exemple démontre que cette éducation numérique est fondamentalement moins une question de technique et de science informatique, mais bien plus une question d’éthique, d’éducation aux médias et de société. Elle est bien trop importante pour être laissée aux seuls informaticiens.

-Source : ALGORITHMES PARTOUT, INTELLIGENCE NULLE PART. A PROPOS DE GILLIAN BROCKELL

Crédit photo : CC0 Creative Commons. Libre pour usage commercial. Pas d’attribution requise

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

L’équilibre entre jeu et serieux | S’CAPE

11 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Concernant la question toujours sensible du nécessaire équilibre entre jeu et sérieux dans une séquence d’enseignement, S’CAPE précise les éléments essentiels suivants :

Ce fragile équilibre entre jeu et sérieux – certains auteurs évoquent plutôt une tension entre jeu et non jeu – dépend de la façon dont est construit l’escape game, mais aussi de la manière dont il sera mené (j’allais dire « joué ») par l’enseignant. Le lâcher-prise, qui se traduit par la diminution des temps d’intervention du professeur, se prépare en amont lors de la conception, notamment par la réduction des consignes dans les exercices afin de les transformer en énigmes.

Durant l’indispensable étape de débriefing, l’institutionnalisation des connaissances permettra de les extraire du jeu et de les transformer en savoir.

La phase de conception se révèle être cruciale et doit permettre ce passage de la consigne à l’énigme. Elle est loin d’aller de soi. Elle nécessite une certaine maîtrise didactique. En ce sens, le site S’CAPE offre des ressources et des scénarions plus qu’intéressants pour les enseignant.e.s souhaitant se lancer dans une telle démarche. Pour commencer, je vous invite à consulter l’espace « Aide à la création ».

L’illustration en tête de l’article met également en évidence l’importance des objectifs pédagogiques à l’oeuvre dans un scénario de ludfification ou de gamifcation.

Source : S’CAPE-L’équilibre entre jeu et serieux

Classé sous :Histoire active, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Cathy O’Neil : « Les algorithmes exacerbent les inégalités »

9 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Dans son livre « Algorithmes, la bombe à retardement », Cathy O’Neil, ex-analyste à Wall Street, étudie les dérives de ces algorithmes qui influencent tous les domaines de la société.

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Education, justice, emploi, politique… Les algorithmes s’invitent dans tous les pans de la société, avec des conséquences parfois dramatiques. C’est, en tout cas, le constat de Cathy O’Neil, ancienne analyste à Wall Street, frappée par le rôle joué par ces « armes de destruction mathématique », comme elle les surnomme, dans la crise financière de 2008. Depuis, cette mathématicienne américaine dénonce les effets pervers de ces programmes informatiques, notamment dans son livre Algorithmes, la bombe à retardement, sorti en 2016 aux Etats-Unis et dont la traduction française vient d’être publiée aux Arènes, mercredi 7 novembre (352 pages, 20,90 €). Entretien.

—A lire sur : Cathy O’Neil : « Les algorithmes exacerbent les inégalités »

Crédit photo : La mathématicienne américaine Cathy O’Neil en 2017. Sara Arnald / CC0 1.0

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

L’esclavage, une histoire à étudier

4 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Après l’abolition de l’esclavage, l’État français a indemnisé… les propriétaires d’esclaves. Découvrez, dans cette vidéo publiée en partenariat avec LeMonde.fr, les travaux d’une équipe de recherche qui, en étudiant l’esclavage et son abolition, dévoile une image complexe de cet héritage douloureux.

À propos de cette vidéo Titre original : P(a)nser l’esclavage Année de production : 2018 Durée : 6 min 42 Réalisateur : Alexandra Ena Producteur : CNRS Images Intervenant(s) : Myriam Cottias, Directrice du Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC)
Jessica Balguy, Doctorante, Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC)

Source : L’esclavage, une histoire à étudier | CNRS Le journal

Crédit image : PROCLAMATION DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE PAR SONTHONNAX, COMMISSAIRE DE LA RÉPUBLIQUE, EN CRÉOLE. 29 AOÛT 1793. © Centre historique des Archives nationales – Atelier de photographie. Voir l’analyse de cette image : https://www.histoire-image.org/etudes/abolition-antilles

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

UNIGE : 10 ans après «La saveur des savoirs» de Jean-Pierre Astolfi

1 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Le 27 novembre 2018 dernier, à l’Université de Genève, l’Équipe de didactique de l’histoire et de la citoyenneté consacrait sa journée d’études à un bilan critique, 10 ans après sa publication, de l’ouvrage de Jean-Pierre Astolfi «La Saveur des savoirs». Il s’agissait, sous la forme d’un bilan critique, d’en dégager son actualité et sa pertinence pour la didactique de l’histoire.

Présentation des journées :

Il y a 10 ans, Jean-Pierre Astolfi (1943-2009) publiait La saveur des savoirs. Disciplines et plaisir d’apprendre, un ouvrage de référence pour les didactiques disciplinaires. Il proposait une synthèse des connaissances en la matière et revendiquait l’importance d’une centration sur les savoirs. À travers les modes de pensée et les regards spécifiques sur le monde de chaque discipline scolaire, son projet consistait à favoriser un apprentissage par les élèves de savoirs savoureux, mais aussi rigoureux, et en fin de compte émancipateurs.

Dix ans après, dans quelle mesure la didactique de l’histoire s’est-elle emparée des propositions de cet ouvrage pour dépasser la fausse alternative entre les enjeux relatifs aux contenus de l’histoire à enseigner et ceux qui concernent les modalités de leur appropriation possible par les élèves ? S’en est-elle inspirée ou a-t-elle encore à s’en inspirer ?

Cette journée d’études centrée sur la didactique de l’histoire et la pensée historienne intégrera aussi dans une table ronde les points de vue d’autres didactiques disciplinaires.

Personnellement, il ne m’a pas été possible d’assister à la séance du matin, centrée sur les autres didactiques disciplinaires. Par contre, l’après-midi, deux interventions étaient spécifiquement centrées sur la didactique de l’histoire :

  • Bénédicte Girault (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines/ École supérieure du professorat et de l’éducation de Versailles) : La place des gestes de l’historien dans la saveur des savoirs
  • Sabrina Moisan (Université de Sherbrooke) : Conceptions de la pensée historienne dans l’espace nord-américain¨

Bénédicte Girault : La place des gestes de l’historien dans la saveur des savoirs

Dans un premier temps, Bénédicte Girault s’est interrogée concernant la situation de la didactique de l’histoire en France :

2008-2018 : que s’est-il passé en France ?

Reprenant un article publié et le constat dressé par Nicole Lautier et Nicole Allieu-Mary en 2008 ((Nicole Lautier et Nicole Allieu-Mary, « La didactique de l’histoire », Revue française de pédagogie [En ligne], 162 | janvier-mars 2008, mis en ligne le 01 janvier 2012, consulté le 02 décembre 2018. URL : http://journals.openedition.org/rfp/926 ; DOI : 10.4000/rfp.926)) d’une didactique de l’histoire objet d’indifférence et de mépris dans le monde de l’histoire académique, Bénédicte Girault indiquait que ce constat n’avait pas changé alors que la didactique de l’histoire, didactique « jeune », avait produit entre le début des années 1990 et 2009 un certain nombre de travaux significatifs parmi lesquelles Bénédicte Girault signalait ceux d’Henri Moniot (1993 et 1996), Nicole Tutiaux-Guillon (1998), Didier Cariou (sur l’écriture de l’histoire en 2003) et Sylvain Doussot (sur la problématisation en 2009).

Pour sa part, l’année 2008 marque également une réforme des programmes d’histoire (« expliquer en histoire-géographie) et de la formation (masterisation). Les premières menaces de disparitions concernant l’INRP se font jour et aboutirons à sa disparition en 2010. Or, Jean-Pierre Astolfi a conduit en premier lieus ses recherches à l’INRP, avant de les poursuivre à l’université de Rouen, où il était professeur de sciences de l’éducation. Il est à noter également que «La saveur des savoirs» constitue un aboutissement de ses travaux de recherche plutôt qu’un point de départ dans l’espace français.

Si globalement, la didactique de l’histoire rencontre l’indifférence, voire le mépris, de l’histoire scientifique, quelques historiens français, principalement en histoire médiévale, proposent d’éclairer, de développer la méthode historique utilisée dans leurs travaux :

  • en 2007, Jacques Dalarun avec Vers une résolution de la question franciscaine. La Légende ombrienne de Thomas de Celano (Paris: Fayard) ce livre s’attaque à un texte souvent négligé : la Légende ombrienne. Pour analyser le sens et la postérité de ce texte, Jacques Dalarun propose trois scénarios. Quelle que soit l’hypothèse retenue, Thomas de Celano n’atteignit pas son objectif, mais il contribua à construire l’imbroglio hagiographique de la « question franciscaine ». L’ouvrage est aussi une leçon de méthode historique (recension : https://www.lhistoire.fr/vers-une-résolution-de-la-question-franciscaine-la-légende-ombrienne-de-thomas-de-celano).
  • en 2008, Didier Leff avec Un procès de canonisation au Moyen Âge. Essai d’histoire sociale (Paris: PUF) publie son Habilitation à Diriger des Recherches soutenue en 2006 et développe, autour d’un objet historique extrêmement précis, le procès de canonisation de Nicolas de Tolentino, une analyse centrée sur l’étude de la production des documents historiques. Son travail propose une approche micro-historique qui aboutit au final à élaborer une véritable histoire totale d’un fait social. Au final, il propose une leçon de méthode «montrant concrètement et rigoureusement l’utilisation bénéfique que l’historien peut faire des grilles de lecture fournies par la sociologie et l’anthropologie» (citation : https://journals.openedition.org/chrhc/1367).
  • en 2009, Joseph Morsel avec La noblesse contre la ville ? : comment faire l’histoire des rapports entre nobles et citadins (en Franconie, vers 1500) ? (mémoire inédit d’habilitation) se propose de présenter son corpus sous l’angle de sa constitution, de sa transmission et de son usage.

Bénédicte Girault signale également les travaux de Patrick Boucheron et plus particulièrement Léonard et Machiavel (2008) et Le Monde au XVe siècle (dir, 2009) et ceux d’Etienne Anheim (« La lumière des étoiles lointaines. Réflexivité et science de l’homme au XXIe siècle », Quel avenir pour les sciences humaines et sociales au XXIe siècle ? Congrès des Maisons des Sciences de l’Homme, Caen, 6-7 décembre 2012, Réseau des MSH, 2015, p. 75-82).

D’une manière générale, ces travaux font entrer l’histoire scientifique dans l’ère de la réflexivité, appelle à un changement de posture et refusent un discours unifié et surplombant de la part de l’historien.

Cependant, on assiste depuis 2015 en France à une offensive de l’histoire identitaire portées par des personnes telles que Jean Sévillia, Dimitri Casalli ou Michel De Jaeghere auquel s’oppose un auteur comme Etienne Anheim :

«Pour le chercheur comme pour l’élève, l’histoire doit être un problème intellectuel» (et non une solution rassurante pour distinguer le bien du mal) (Le Monde, septembre 2016)

Récemment, Patrick Boucheron est l’initiateur de deux initiatives intéressantes. Avec son ouvrage collectif « Une histoire mondiale de la France», Boucheron propose un récit polyphonique, met en scène le travail de l’historien et offre à son lecteur un répertoire lui permettant d’étudier les gestes de l’historien. Certains de ces textes sont même accessibles pour les élèves. Dans «Quand l’histoire fait dates » (2018), Boucheron nous propose d’observer les variations des périodisations.

En dernier lieu, Bénédicte Girault nous propose d’observer un très intéressant travail de la bande-dessinée Philippe Auguste (Scénario : Mathieu Gabella. Dessin : Michael Malatini ) et de la présentation du récit de la bataille de Bouvines (1214) par le clerc Guillaume Le Breton. Cette BD prend appui sur les travaux de Dominique Barthélémy et offre en image une critique de la source de ce récit par l’entremise de Philippe Auguste lui-même. Il est à noter que le conseiller historique de cette BD n’est autre qu’Etienne Anheim lequel est associé à Valérie Theis.

Bénédicte Girault termine son intervention avec quelques lignes de fuite en rapport avec «La Saveur des savoirs»

  • existe-t-il un autre récit, intégrant une polyphonie, qui pourrait s’opposer au récit de l’histoire identitaire (univoque);
  • la prise de risque, par rapport à cette histoire identitaire, représentée par la « Saveur des savoirs ».

Sabrina Moisan (Université de Sherbrooke) : Conceptions de la pensée historienne dans l’espace nord-américain¨

D’entrée, Sabrina Moisan indique que, dans l’espace nord-américain, on ne trouve pas de référence à Jean-Pierre Astolfi. Dans les trois espaces que sont les Etats-Unis, le Canada et le Québec et concernant la pensée historienne, l’influence est celle du modèle britannique. Sa présentation s’attache aux principales réflexions concernant le concept de pensée historienne.

La pensée historienne : une pensée «contre-nature»

En premier lieu, la pensée historienne est une pensée « contre-nature », c’est-à-dire quelle va à l’encontre du sens commun qui voit l’histoire comme une vérité objective et qui est perçue comme telle dans le grand public.

Cette pensée du sens commun s’oppose à l’histoire considérée comme une construction sociale, une interprétation. Cette pensée historienne doit donc être enseignée formellement en classe.

La pensée historienne : une pensée subjective

Dans ce cadre-là, les travaux de deux historiens revêtent d’une importance certaine dans le monde anglo-saxon.

En premier lieu, dans les année 1960, David Carr, philosophe de l’histoire, est à l’origine du concept d’agentivité qui prend en considération l’individu comme un être historique, développant un rapport personnel au passé alors que l’historien construit un rapport thématique par rapport à ce même passé.

Pour sa part, dans son ouvrage The Past is a Foreign Country, David Lowenthal, développe les concepts d’altérité et d’empathie historique.

Le processus de la pensée historienne peut être schématisé de la manière suivante :

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La pensée historienne : une pensée investigatrice

On retrouve ici le paradigme de l’histoire-problème de Marc Bloch, d’Henri-Irénée Marrou et de l’Ecole des Annales au Québec.

Il s’agit ici d’un passage du rapport empirique au rapport scientifique du monde (clin d’oeil de Sabrina Moisan à Jean-Pierre Astolfi).

Après avoir posé ces éléments, Sabrina Moisan s’est attachée à décrire les trois configurations de la pensée historienne dans l’espace nord-américain.

La pensée historienne : l’influence britannique en Amérique du Nord (1970-1980)

Il s’agit ici concernant le monde britannique des travaux du School History Project et du CHATA (Shemill, Lee, Ashby, Dickinson).

Dans ses travaux, les auteurs s’attachent à comprendre la nature de la discipline historique (Historical Understanding). L’accent est porté sur le travail sur les sources historiques pour appuyer ses affirmations. Le mode d’explication en histoire est fondé sur l’analyse causale.

A la suite de ces travaux, les concepts utilisés relativement à l’enseignement de l’histoire sont les suivants : changement, continuité, causes, conséquences, similitude, différence, signification (Lee & Ashby, 2000).

Etats-Unis : S. Wineburg et al. – la littérature historienne

Samuel Wineburg est issu de la psychologie. L’influence de la psychologie et du cognitivisme (Historical cognition) est patente.

Par ailleurs, il s’agit pour l’élève de lire les sources comme un historien. Un fort accent est mis sur la lecture et l’écriture.

Pour mener l’enquête à partir de sources historiques, il s’agit pour les élèves de mener l’enquête pour répondre à des questions telles que « Pourquoi le boycottage d’un autobus de Montgomery a été un (tel) succès en 1955 ? (Rosa Parks):

Canada anglophone : P. Seixas – la pensée/conscience historienne

Les premiers travaux de P. Seixas sont marqué par l’influence de S. Wineburg, son directeur de thèse.

On y retrouve donc une centration sur les documents historiques et le cognitivisme. Il s’y ajoute une forte influence des études britanniques.

Il centre son travail sur les usages de l’histoire par les élèves.

Il a développe le modèle des 6 concepts de la pensée historienne (The Historical Thinking Project) :

  1. Historical Significance (établir la pertinence historique)
  2. Evidence (utiliser des sources primaires)
  3. Continuity and Change (définir la continuité et le changement)
  4. Cause and Consequence (analyser les causes et les conséquences)
  5. Historical Perspectives (adopter une perspective historique)
  6. The Ethical Dimension (comprendre la dimension éthique des interprétations historiques)

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Dans les différents modèles de la pensée historique, il faut noter que P. Seixas est le seul à introduire la dimension éthique. Elle fait d’ailleurs débat.

Diapositive de la présentation de Sabrina Moisan
Diapositive de la présentation de Sabrina Moisan

Si le modèle de Seixas est repris par l’ensemble des gouvernements provinciaux du Canada anglophone, il faut souligner que ce dernier concept est généralement évacué des programmes.

Pour chacun des concepts, dans son ouvrage « The Big Six » conçu avec Peter Morton, Seixas propose des activités en lien avec chacun des concepts qui jouent le rôle d’organisateur des connaissances.

Québec : Robert Martineau – la pensée historienne, un raisonnement scientifique

Robert Martineau cherche à mettre en place une démarche scientifique en classe d’histoire.

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Elle s’éloigne du modèle anglo-saxon.

Précision personnelle : C’est la démarche qui se rapproche le plus de la démarche d’enquête proposées et mise en oeuvre dans le Plan d’études romand (PER)

Diapositive de Sabrina Moisan
Diapositive de Sabrina Moisan

Quelle saveur des savoirs ?

Pour terminer son intervention, Sabrina Moisan a relié ces démarches anglo-saxonnes à la Saveur des savoirs d’Astolfi. Elle note que ces différentes démarches se focalisent sur les savoirs disciplinaires, mettent très fortement sur des éléments de méthodes, éclaircissent le processus de construction des savoirs historiques et développent une multiperspectivité.

Par contre, l’usage des documents historiques n’est pas problématisé et non argumentée. On assiste à une application très mécanique de la méthode qui débouche sur des savoirs peu savoureux. La prédominance du cognitivisme amène à évacuer la dimension sociale de l’histoire.

Les contenus historiques (savoirs historiques) sont peu interrogés par ces modèles. L’interaction entre mémoire et histoire apparaît peu exploitée. Les enjeux actuels sont peu explorés (les Premières nations, le post colonialisme, les rapports de pouvoir, …); il en est de même concernant le travail sur les narrations et les usages de l’histoire. A travers ces différents éléments critiques, un travail de conceptualisation reste largement à faire.

Indications bibliographiques :

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Diapositive de Sabrina Moisan

.Crédit photo d’en-tête : Jean-Pierre Astolfi (1943 – 2009). © Centre de recherche sur l’intervention éducative (Université de Sherbrooke).

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions

Des jeunes au bord de l’illettrisme numérique – Libération

30 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Les nouvelles générations seraient capables d’utiliser de façon intuitive les outils du Web. Ce mythe menace les plus défavorisés.

« Philippe Marchal, qui a récemment conduit une étude sur ces Français déconnectés, met en avant ce qu’il appelle des «abandonnistes». Ce sont des personnes qui, par manque de maîtrise, renoncent à faire une démarche administrative sur Internet, à envoyer un mail important ou à faire un achat. L’abandon est encore plus ou moins permis aujourd’hui, il ne le sera plus avec la dématérialisation rampante.

Ils sont d’ailleurs 21 % de soi-disant digital natives à être des abandonnistes, selon cette même étude. Preuve, s’il en fallait encore, que des spécificités telles qu’un effet de génération ne sauraient supplanter d’autres déterminants sociologiques aussi puissants que l’appartenance sociale. «Chaque génération possède un million de visages et autant de voix», disait l’article du Time. C’est toujours aussi vrai, et l’oublier revient à fermer les yeux sur un fléau qui promet, aux jeunes les plus fragiles, l’extension du domaine de leur exclusion sociale.»

— À lire sur www.liberation.fr/debats/2018/11/21/des-jeunes-au-bord-de-l-illettrisme-numerique_1693449

Crédit photo : Photo par Headway sur Unsplash

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Annonce : Littérature 2.0 en contexte scolaire. Recherches et pratiques enseignantes | HEP VAUD

28 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Le vendredi 7 décembre, l’UER Didactique du français de la HEP Vaud organise, avec le soutien de la Société suisse pour la recherche en éducation, une demi journée d’études sur l’impact du numérique sur la littérature en contexte scolaire.

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Cliquez pour télécharger le flyer

 

La recherche et les observations des pratiques enseignantes reconnaissent aujourd’hui unanimement que l’entrée du numérique dans les classes ne se limite pas à une simple transformation des outils, mais qu’elle implique une évolution des gestes et des objets d’enseignement, de la posture d’élève, ainsi que de l’accès au savoir. Le numérique constitue aujourd’hui un champ d’intérêt pluridimensionnel en didactique du français et dans les études littéraires, à l’heure où les pratiques renouvelées d’écriture, de lecture et de communication expérimentent de nouvelles formes de sociabilité et interrogent les contours de notre identité et de notre vie privée. Dès lors, qu’en est-il, dans la recherche et les pratiques enseignantes, de la discipline «littérature» et de son lien au numérique?

Un cadre pour une réflexion didactique

Cette demi-journée d’étude se propose d’offrir un cadre à une réflexion prioritairement didactique: comment des enseignants, des didacticiens, des critiques littéraires et des écrivains s’emparent de ces questions dans leur contexte professionnel? Quels projets construit-on autour de l’enseignement et du numérique? En poursuivant quels objets d’apprentissage? Les objets littéraires numériques influencent-ils les dispositifs d’enseignement? Et plus encore, appellent-ils à une «re-définition» de la littérature? En conclusion de la journée, il s’agira également d’évaluer les plus-values didactiques et pédagogiques inhérentes aux innovations numériques et de questionner l’influence de la technologie sur le renouvellement des pratiques enseignantes.

Programme

8h15 – 8h25      Sonya Florey, UER Didactique du français, HEP Vaud : Mot de bienvenue

8h25 – 9h05        Serge Bouchardon :  «Pourquoi enseigner la littérature numérique?»

9h05 – 9h45        Caroline Duret :  «L’invention du quotidien à l’école du XXIème ou l’art de
faire de la littérature autrement
»

9h45 – 10h          Pause

10h – 10h40        Delphine Regnard : «Pratiques pédagogiques avec le numérique au service d’une appropriation vivante de la littérature»

10h40 – 11h10    Albertine Meunier : «Présentation de quelques oeuvres»

11h10 – 11h45 Table ronde modérée par Noël Cordonier avec la participation de
Magali Brunel et de Romain Badouard

Informations pratiques et inscriptions

Vendredi 7 décembre 2018
8h15 à 11h45
Salle C33-620

Accéder au formulaire d’inscription
Entrée libre mais inscription obligatoire

Renseignements: uer-fr(at)hepl.ch

Aucune place de parc disponible
Bus 1 ou 25 direction Maladière: arrêt Beauregard
Métro M2 direction Ouchy: arrêt Délices

Source :  HEP VAUD | Littérature 2.0 en contexte scolaire – Actu HEP – Actualités et agenda

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

La classe inversée : Une nouvelle vague? Une nouvelle mode? – PédagoTIC

28 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans un récit billet (22 novembre), Patrick Giroux, professeur au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et directeur du LiNumLab (Laboratoire de formation et de recherche sur la littératie numérique) s’interroge, à la lecture du résumé des communications au colloque AUPTIC-EDUCATION,  sur l’importance des interventions relatives à  la classe inversée dans l’espace scientifique européen et la pertinence de cette thématique du point de vue de la recherche en éducation. Son avis sur la question est relativement tranché :

« Il me semble que la classe inversée en tant que mécanisme pédagogique, même si elle est intéressante, ne mérite pas une trop grande mobilisation des ressources. D’autres sujets/questions comme l’évaluation des compétences, la littératie numérique et médiatique et son aussi importante.»

Sur la nature de ce phénomène européen (francophone?), il a ensuite interrogé un collègue européen qui explique cette mode à l’impact de Marcel Lebrun et de ses collaborateurs, chercheur particulièrement actif en regard de ce sujet.

Revenant en Europe en 2019, P. Giroux compte approfondir la question.

A suivre…

Source : Une nouvelle vague? Une nouvelle mode? – PédagoTIC

Crédit photo en-tête : Wells Cathedral, Wells, United Kingdom.  Photo de Annie Spratt sur Unsplash

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Robespierre. L’homme qui nous divise le plus, de Marcel Gauchet

27 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Certains se souviennent certainement de la polémique autour de la présentation de Roberspierre dans Assassin’s Creed Unity. Cette polémique avait amené les deux historiens consultés par Ubisoft sur cet opus à rédiger un ouvrage (Martin, J.-C., Turcot, L. (2015). Au coeur de la Révolution. Les leçons d’histoire d’un jeu vidéo. Paris : Vendémiaire), puis Jean-Claude Martin publiait en 2016 une biographie de Robespierre (Robespierre. La Fabrication d’un monstre). Aujourd’hui, c’est au tour du philosophe Marcel Gauchet de proposer un nouvel éclairage sur Robespierre. Le journal Le Monde propose un recension de cet ouvrage ainsi qu’un portrait de la trajectoire intellectuelle de l’auteur. Doublement intéressant.

« Penseur de la démocratie, le philosophe Marcel Gauchet entretient une passion de toujours pour la Révolution française et son histoire. Depuis les années 1980, dans le contexte d’un bicentenaire qui a fini par prendre l’aspect d’une cérémonie des adieux aux espérances révolutionnaires, il cherche à repérer quelles lignes de force persistent quand même entre la période 1789-1799 et nous. Ni la Terreur ni la fin du communisme, qui pensait accomplir, dans la réalité, les promesses des révolutionnaires, ne les ont, selon cet homme marqué par 1968 et qui rejette l’étiquette de « néoconservateur » qu’on tente parfois de lui accoler, définitivement rejetées dans un passé lointain.

Il consacre, pour le montrer, son dernier ouvrage à la figure controversée et énigmatique de Robespierre (1758-1794), moins pour tracer un portrait de l’orateur que pour établir à quel point autour de ce personnage se cristallisent déjà les crises que nous lègue la rupture avec la monarchie et la difficulté de concilier l’édification d’une société des droits de l’homme avec l’exercice du pouvoir. Peut-être ce portrait plutôt bienveillant pour l’« Incorruptible » contribuera-t-il à reclasser son auteur à gauche. »

Robespierre. L’homme qui nous divise le plus, de Marcel Gauchet, Gallimard, « L’esprit de la cité », 280 p., 21 €. Lire un extrait sur le site des éditions Gallimard.

—A lire sur  Avec « Robespierre », Marcel Gauchet revient à la Révolution | Le Monde

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Québec : l’Histoire revue, corrigée, critiquée et peut-être recorrigée | Le Devoir

25 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Le ministre québécois de l’Éducation, Jean-François Roberge, n’écarte pas l’idée de modifier le contenu du matériel didactique du cours d’Histoire du Québec et du Canada à la lumière des critiques découlant du retrait d’une terminologie et d’une iconographie autochtone jugée stéréotypée.

Le rappel et la réimpression des ouvrages ont coûté 1,6 million de dollars. L’opération a permis l’ajout de « nuances sur la perception des Autochtones face à l’exploration invasive de Jacques Cartier » et l’ajout d’un « texte sur l’appropriation du territoire par les Français ». On a également éliminé toute référence à l’appellation « Amérindiens » au profit de « Premières Nations » et « Autochtones ».

Le cas Champlain

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Photo: Wikipedia La gravure de la bataille remportée en 1609 par Champlain et ses alliés autochtones contre les Iroquois est un exemple des stéréotypes véhiculés dans les manuels scolaires, estime Bruno Rock du Conseil en éducation des Premières Nations. Il s’agit de la seule représentation connue du fondateur de Québec qui s’est dessiné au centre de l’action.

Appelé à donner un exemple des stéréotypes toujours véhiculés dans les manuels, M. Rock, conseillé du Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN), montre du doigt la célèbre gravure de la bataille remportée par Samuel de Champlain et ses alliés algonquins, hurons et montagnais contre les Iroquois, le 29 juillet 1609. « Champlain se sent menacé. Le jeune qui voit cette représentation-là, ça peut biaiser sa pensée. Faut au moins que ce genre d’image là, qui est très forte, soit expliquée. De là à demander qu’elle soit retirée, ça, je ne sais pas. »

—A lire sur L’Histoire revue, corrigée, critiquée et peut-être recorrigée | Le Devoir

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Le blog comme outil pédagogique, notes | Le Clin de l'œil

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Tags: Histoire Culture unhcr liberté Education civique réfugié game serious

Posted by: Lyonel Kaufmann

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