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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Richard Stallman: non aux logiciels privateurs de liberté – EPN Ressources

15 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

C’est en 1983 que Richard Stallman lance le mouvement du logiciel libre avec le projet GNU. Deux ans plus tard, il crée la Free Software Foundation. Depuis, il parcoure le monde avec un mot d’ordre: défendre les libertés numériques. Fin août, il a fait un crochet à Bruxelles à l’invitation de son vieux complice Nicolas Pettiaux, l’organisateur d’Educode. EPN ressources a recueilli ses propos.

En premier lieu, Richard Stallman rappelle l’importance, pour le monde de l’enseignement, de la formation et des pouvoirs publics, de garantir aux citoyens une liberté essentielle: celle de pratiquer une activité numérique sans être suivi à la trace.

Cela implique 4 libertés :

  • Tout d’abord, la liberté d’étudier le fonctionnement du programme, et de le modifier pour qu’il effectue vos tâches informatiques comme vous le souhaitez.
  • En deuxième lieu, l’accès au code source est une condition nécessaire pour pouvoir le modifier et l’adapter à vos besoins ».
  • Mais tout le monde n’est pas programmeur. « Il faut donc, c’est la troisième liberté, pouvoir redistribuer des copies, c’est à dire aider votre voisin non programmeur.
  • Il faut enfin avoir la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées.

Le libre, condition fondamentale de l’exercice de la citoyenneté

« Il faudrait refuser tout équipement ne fonctionnant pas en logiciel libre pour uniquement utiliser des applications qui sont contrôlées par une communauté d’utilisateurs. Ce sont eux qui doivent avoir le pouvoir, pas les développeurs. J’ai lancé le système d’exploitation GNU en 1984 dans ce but : pour qu’on puisse utiliser un ordinateur en toute liberté. En 91, le système était presque complet. Seul manquait le noyau. C’est à ce moment que quelqu’un d’autre, Linus Torvalds, en a publié un : Linux. Mais il n’était pas libre. En 92, il l’a rendu libre et la combinaison GNU/Linux a été le premier système d’exploitation libre à pouvoir fonctionner dans un PC. Cette liberté est fondamentale pour l’exercice de la citoyenneté. C’est pour cela que les écoles, et plus globalement tout le secteur de la formation et de l’enseignement, devraient uniquement enseigner du logiciel libre pour transmettre ces valeurs démocratiques de solidarité et de partage. Cela permettrait en outre à une nouvelle génération de programmeurs de maîtriser leur art. Enseigner l’utilisation d’un programme non libre, c’est implanter la dépendance à l’égard de son propriétaire, en contradiction avec la mission sociétale de l’école. L’école ne doit pas confier l’activité informatique de ses élèves à des Google, Apple ou Microsoft. Cela ne devrait pas être toléré dans une société démocratique qui défend la liberté et l’éthique! »

Des propos à méditer alors que du Québec au canton de Vaud, des plans numériques éducatifs ambitieux débutent leur mise en place.

Source : Richard Stallman: non aux logiciels privateurs de liberté – EPN Ressources

Crédit image : Pixabay. CC0 Creative Commons. Libre pour usage commercial. Pas d’attribution requise

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« Plus vous lisez en diagonale, plus votre cerveau réclame de la rapidité »

10 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Une femme portant des lunettes, une robe à pois et un chandail jaune
Il y a dix ans, en 2007, Maryanne Wolf, chercheuse en neurosciences cognitives, dressait avec Proust et le Calamar, traduit en 13 langues dont le français en 2015, un premier constat : les nouvelles technologies ont profondément modifié notre façon de lire, et par conséquent, celle dont nous pensons. Dix ans plus tard, la directrice du Center for Dyslexia, Diverse Learners, and Social Justice de l’université UCLA s’attaque au futur de nos cerveaux-lecteurs, avec une préoccupation non dénuée d’inquiétude, au coeur de son nouveau livre Reader, come home : the reading brain in a digital world (Harpers Collins, août 2018) : comment préserver la pensée critique, l’empathie et la réflexion, alors que nos cerveaux sont de moins en moins entraînés à la « lecture profonde », c’est à dire ralentie, entière, éloignée des distractions numériques, et que bon nombre d’entre nous assurent avoir des difficultés à « lire comme avant » ? À la suite d’une tribune parue fin août dans le Guardian, Usbek & Rica l’a contactée, pour évoquer ce sujet qui divise les chercheurs depuis des années, puisque les deux supports, print et digital, stimulent différemment notre intelligence. Maryanne Wolf appelle de son côté à ne pas les opposer, et plaide pour une éducation qui sache alterner les bienfaits des deux pour nos cerveaux.

Lire la suite : « Plus vous lisez en diagonale, plus votre cerveau réclame de la rapidité »

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La classe mutuelle et les enjeux du numérique

7 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Vincent Faillet est professeur agrégé de sciences en lycée. Avec ses élèves de lycée, il pratique l’enseignement en classe mutuelle. Dans un article publié sur The Conversation (Apprendre autrement : l’expérience de la « classe mutuelle »), il présente son enseignement des sciences en classe mutuelle, propose une mise en perspective historique de la classe mutuelle et interroge le rôle et la place du numérique dans les classes du 21ème siècle.

Concernant la pratique de la classe mutuelle par Vincent Faillet et ses élèves, le reportage suivant laissant notamment la parole aux élèves parle de lui-même :

Concernant l’organisation des périodes d’enseignement, les séances s’articulant généralement en trois temps forts :

  • Une séquence conceptuelle d’environ 20 minutes, qui est un cours magistral réduit à sa portion congrue ;
  • Une séquence mutuelle de 50 minutes durant laquelle les élèves sont mobiles et peuvent se regrouper autour des différents tableaux pour traiter les exercices proposés et s’entraider ;
  • Une séquence bilan de correction et de synthèse des travaux, pendant 10 minutes.

A propos des enjeux numériques, Vincent Faillet s’interroge :

Doter de nouvelles technologies des salles et une pédagogie qui datent du XIXe siècle ou même d’avant, est-ce vraiment pertinent ? Le risque de déployer du numérique dans un environnement figé et inadapté est, au mieux, de le sous-utiliser et, au pire, d’en faire un « Saint-Sauveur » qui devrait à lui seul révolutionner l’école ! C’est lui prêter des vertus qu’il n’a pas.

Pour lui,

« Le déploiement du numérique doit accompagner une réflexion sur les espaces et la pédagogie car, s’il s’insère dans l’école actuelle, il sera un facteur d’isolement. Quand les tablettes numériques prennent la place des ardoises d’antan dans une école qui est toujours celle du passé, l’élève se retrouve seul avec sa machine, plus que jamais immobile et silencieux. »

Indirectement, il répond à l’école des résultats prônés aujourd’hui par Jean-Michel Blanquer :

« Une machine qui, à terme, scrutera, analysera et interprétera ses moindres faits et gestes scolaires. Cette voie est sans doute prometteuse pour l’adaptative learning mais avant que de mobiliser l’intelligence artificielle, l’école ne devrait-elle pas explorer davantage l’intelligence collective ? »

Un article que je vous invite donc à lire : Apprendre autrement : l’expérience de la « classe mutuelle » | The Conversation

Source de l’image : Le travail en petits groupes était déjà au cœur de l’enseignement mutuel en vogue au XIXᵉ siècle. P.C. Klæstrup (1820-1882)/Wikimedia

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Stéphanie Demers : Les pratiques éducatives sont des pratiques humaines et sociales qui ne répondent pas aux algorithmes

6 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Que nous apprennent les batteries d’évaluations nationales sur l’efficacité d’un système éducatif ? Pas grand chose et surtout rien d’essentiel, répond Stéphanie Demers, professeure à l’Université du Québec en Outaouais. Dans cet entretien donné au Café pédagogique elle montre non seulement les retombées négatives de ces système d’évaluation mais aussi leur incapacité à évaluer réellement la valeur d’une éducation. Je vous propose ici le passage concernant les neurosciences et l’intelligence artificielle tout en vous invitant à lire l’entier de cet entretien.

On nous promet pourtant avec les neurosciences et avec l’intelligence artificielle de spectaculaires progrès dans les apprentissages. Qu’en pensez-vous ?

Les neurosciences nous permettent certes de mieux comprendre comment fonctionnent le cerveau et la mécanique de la mémoire à long terme, par exemple. Elles décrivent comment certaines zones du cerveau peuvent être stimulées par une expérience esthétique, par les émotions, etc. C’est utile pour comprendre le phénomène de certaines formes d’apprentissage et la cognition de façon générale, mais ce n’est pas de la pédagogie.

Entre autres interrogations soulevées par le recours aux neurosciences en éducation se trouvent l’idée de traiter l’individu et son action quotidienne – inscrits dans le corps, avec un bagage socioculturel particulier, des repères singuliers, dans des circonstances dynamiques – en fonction de l’activité cérébrale. La promesse des neurosciences de surmonter les limites biologiques et environnementales revient essentiellement à programmer le cerveau des élèves pour atteindre des cibles optimales. Mais les enfants et les jeunes ne sont pas programmables (c’est vrai des humains en général), ils ne sont pas statiques, leur vie ne se résume pas à des chaines cause-effet linéaires, n’en déplaise aux skinnériens de ce monde. N’importe quel enseignant qui œuvre dans une classe de 25 «cerveaux» bien distincts pourra dire combien il importe d’agir en fonction de la complexité humaine qui s’y trouve et des dynamiques variées que cela génère. Cigman et Davis (2009), notamment, soulignent combien le recours aux neurosciences comme solution aux expériences scolaires moins qu’optimales place en péril le sens que l’on donne à l’éducation, la quête du sens de la vie et l’essence de l’existence même.

En ce qui concerne l’intelligence artificielle, même lorsqu’elle «apprend», elle est incapable de jugement qui tient compte de cette complexité dont nous parlons. Les écrits de Cathy O’Neil à ce sujet sont très révélateurs. Les algorithmes ne produisent pas de jugements moraux, par exemple, et peinent à s’adapter à la complexité et aux vides de leur programmation lorsqu’une variable inconnue s’ajoute à la situation dans laquelle ils «agissent». Je dirais que l’intelligence artificielle ne peut pas à moyen ou même à long terme remplacer l’intelligence humaine, son dynamisme, ses dimensions critiques et morales qui font qu’un enseignant arrive à accompagner ses élèves de façon véritablement éducative.

— À lire sur www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/09/06092018Article636718155200914033.aspx

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Jean-Michel Blanquer à Ludovia : « Je vous ai compris » ?

3 septembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Une semaine et demie après mon retour de Ludovia#15, il est temps pour moi pour un retour sur cette édition. Dans ce billet, je vous propose un décodage de la présence et du discours de Jean-Marie Blanquer, ministre de l’éducation nationale.

Médiatiquement cette édition a bien entendu été marquée par la présence de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale lors de la journée du mardi. Il a fallu attendre cette 15e édition pour qu’un ministre de l’éducation, le plus improbable peut-être relativement aux questions du numérique éducatif, débarque en Ariège.

Il s’est agi d’une double reconnaissance.

La première reconnaissance est celle du travail accompli par Aurélie Julien et Éric Fourcaud et de la place acquise par la manifestation en quinze ans ainsi que l’a souligné le ministre dans son discours à Ax-les-Thermes.

La seconde est celle de la communauté éducative qui participe, produit, éduque, collabore, vibre en Ariège. En choisissant Ludovia et ses participants pour présenter délibérément sa vison et son plan numérique, il a prend cette communauté éducative à témoin et s’engage d’une manière particulière envers ses membres. Il l’a élevée au titre de LA référence en matière du numérique éducatif en France.

Symboliquement aussi, le cœur du numérique et de l’éducation français s’incarne loin de Paris, non seulement en Ariège, mais également comme l’a évoqué le ministre, à Poitiers, qualifiée par le ministre de capitale de l’éducation, notamment autour de l’équipe de Jean-Francois Cerisier. Le numérique se décentre ainsi lui aussi doublement. C’est aussi une rupture par rapport aux politiques suivies par ses prédécesseurs. Elle est signifiée durement avec l’arrêt du plan d’équipement numérique du gouvernement précédent.

Concernant ce dernier élément, c’est au détour d’une phrase que la politique d’équipement précédente est mise au rebut au profit du BYOD :

« L’appui de l’État aux collectivités en matière d’équipements numériques peut prendre des formes variées. Si la modalité d’amorçage en cours de déploiement consiste à co-financer l’achat par les collectivités d’équipements mobiles (« plan tablettes »), la très large diffusion de ces équipements au sein de la population et leur renouvellement technique rapide conduisent à privilégier désormais le développement de projets dits « AVEC » (ou « BYOD », « Bring Your Own Device ») reposant sur l’usage en milieu scolaire de leur propre équipement par les élèves.((http://www.education.gouv.fr/cid133192/le-numerique-au-service-de-l-ecole-de-la-confiance.html#Enseigner_au_XXIe_siecle_avec_le_numerique)).

Cette dernière a été déclinée autour de 5 axes :

  • Placer les données scolaires au cœur de la stratégie numérique du ministère
  • Enseigner au XXIe siècle avec le numérique
  • Accompagner et renforcer le développement professionnel des professeurs
  • Développer les compétences numériques des élèves
  • Créer de nouveaux liens avec les acteurs et les partenaires de l’École

Pour le ministre, les potentialités du numérique représentent un levier de transformation puissant pour accompagner la politique ministérielle dans toutes ses dimensions : transformation pédagogique, avec le numérique au service des apprentissages et de leur évaluation, formation aux enjeux et aux métiers de demain, simplification des relations avec les usagers, modernisation du fonctionnement de l’État avec des systèmes d’information repensés. Le nouveau mantra du ministère se définit sous la maxime

« Le numérique au service de l’École de la confiance »

En effet, durant la conférence de J.-M. Blanquer, cette notion de « Ecole de la confiance » reviendra à plusieurs reprises comme une forme de mantra. Par certains aspects, « Le numérique au service de l’École de la confiance » n’est pas sans faire penser aux slogans de 1984 d’Orwell.

i-war-is-peace-freedom-is-slavery-ignorance-is-strength

Si la prestation de Jean-Michel Blanquer a été solide à Ludovia et qu’il s’est mû avec un plaisir évident à nouer le dialogue avec ses interlocuteurs, malgré le dispositif d’accompagnement ministériel et sa lourdeur co-substantielle, des tensions apparaissent rapidement néanmoins entre la reconnaissance ministérielle des acteurs de Ludovia (enseignant.e.s ou communautés de pratique) et les intentions réelles du ministre énoncées dans son discours d’orientation à propos du numérique à l’école. Elles interrogent aussi sur le sens réel de la politique numérique prônée par le ministre.

1. La fascination techniciste


« Comme dans toute branche économique, une augmentation de la production de l’école peut être réalisée grâce à un apport supplémentaire de moyens ou grâce à une augmentation du rendement par unité de producteur, ou encore par une combinaison des deux. Une saine économie stipule évidemment la seconde voie qui réalise une augmentation de la productivité et par conséquent un abaissement du coût : avec un investissement constant, la production s’accroît. »

Walo Hutmacher, Les machines électroniques au service de l’école, 1966


D’un côté, on retrouve la fascination de l’outillage techniciste :

Les innovations numériques au service de l’efficacité pédagogique

Le développement de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine scolaire va modifier les pratiques quotidiennes des professeurs en les aidant par exemple à recommander des contenus ou des ressources ou encore à apporter une assistance à l’évaluation et à la correction des travaux de leurs élèves. L’IA pourra également révéler de nouvelles informations sur les parcours d’apprentissage des élèves. Elle permettra ainsi aux professeurs de mettre en oeuvre des situations d’apprentissage et un accompagnement plus proches des besoins de chaque élève.

L’évaluation régulière des élèves devient un outil d’apprentissage à part entière. Le numérique va permettre d’expérimenter une évaluation renforcée, s’appuyant sur une meilleure valorisation des données et des capacités de partage améliorées au sein de la communauté éducative. Les élèves pourront s’entraîner, s’autoévaluer, participer à des moments de diagnostic reposant sur des contenus adaptés à leur niveaux et/ou à leurs besoins. Ces dispositifs contribueront également à décharger les professeurs de certaines tâches de correction fastidieuses en leur fournissant les outils qui donnent la possibilité d’individualiser davantage leur action auprès de chaque élève.

Le déploiement progressif des objets connectés dans tous les domaines de la vie sociale incite à mettre ces différents produits interactifs et communicants au service des apprentissages. Demain, les écrans ne seront très probablement plus l’interface dominante entre les individus et les machines. Qu’il s’agisse de suivre ses progressions (avec des bracelets dédiés à l’éducation physique et sportive), de récupérer des données sur des capteurs de toute nature (lunettes, drones, objets domotiques, etc.) ou encore d’apprendre à programmer (des robots par exemple), les objets connectés vont enrichir et renouveler considérablement les modalités d’apprentissage.

Les simulations immersives (réalité augmentée, réalité virtuelle) permettant aux élèves d’entrer dans des expériences à partir de situations authentiques constituent une autre perspective structurante en matière de pédagogie. Ce champ apparaît en effet particulièrement prometteur pour parvenir à un apprentissage par compétences, notamment dans les voies professionnelles et technologiques.

Les possibilités offertes par la technologie blockchain génèrent également de nouvelles opportunités pour l’éducation nationale, s’agissant notamment de la dématérialisation des diplômes, de la certification des compétences et de la valorisation de ressources libres et ouvertes créées par les professeurs.

Dans sa chronique éducation, Philippe Watrelot pointait sous ce discours une forme de taylorisme éducatif, le fantasme d’une personnalisation et le risque que les apprentissages ne se résument à une répétition de la même tâche jusqu’à ce qu’elle soit bien exécutée.

« En fait avec la généralisation des bases de données d’exercices, on peut aboutir à l’image d’enfants tous penchés sur leurs tablettes avec un casque sur les oreilles et répétant les exercices. Cette image vous semble excessive ? C’est pourtant celle qu’on trouve en visionnant les reportages sur le programme PARLER en CP, piloté par « Agir pour l’École » et l’institut Montaigne et qui a les faveurs du Ministre et de son conseil scientifique.»

Ce taylorisme éducatif concernerait non seulement les élèves, mais également les enseignants :

« Le taylorisme éducatif ne concerne pas que les enfants mais aussi les enseignants. Il y a transformation de leur rôle dans cette perspective. Leur rôle d’expert est remis en question dans la mesure où c’est l’algorithme (et demain l’IA) qui décide de la progression des élèves et des réponses appropriées à lui apporter.»

Cette tentation n’est absolument pas nouvelle. Elle se retrouve depuis début du 20e siècle au moins avec chaque nouvelle technologie introduite en classe (film, radio, télévision, laboratoires de langues, micro-ordinateur, etc.) ainsi que l’avait observé en 1986 Larry Cuban dans son ouvrage « Teachers and Machines: The Classroom of Technology Since 1920 ».


« I believe that the motion picture is destined to revolutionize our educational system and that in a few year it will supplant largely, if not entirely, the use of textbooks.

I should say that on the average we got about two percent efficiency out of schoolbooks as they are written today. The education of the future, as I see it, will be conducted trough the medium of the motion picture… where it should be possible to obtain one hundred percent of efficiency. » [Thomas Edision, 1922, cité par Cuban (1986):]


Imposées par le haut et pour résoudre des problèmes de productivité définis et conduits par des non-enseignants, toutes ces innovations ont rarement, pour ne pas dire jamais, réussi leur implantation en classe une fois leur effet de nouveauté évaporé (Cuban 1986 : 54). Notamment parce que, pour Cuban (1986 : 56) :

« adopting technological innovations to improve classroom efficiency offers a view to teaching as a technical process of applying knowledge, skills and tools to students. The teacher, in this view, is a technician. »

Pour Cuban, les technologies adoptées par les enseignants doivent répondre aux critères suivants : être simples, durable, flexible et répondre aux problèmes définis par les enseignants eux-mêmes.


« The tools that teachers have added to their repertoire over time (e.g. chalkboard and textbooks) have been simple, durable, flexible, and responsive to teacher-defined problems in meeting the demands of daily instruction. » (Cuban 1986 : 58)


2. Un levier pour changer les pratiques pédagogiques

Dans son volet « Développer les compétences numériques des élèves », le numérique est aussi convoqué en creux pour amener potentiellement à un profond changement des pratiques pédagogiques, comme pour introduire de nouveaux enseignements :

Développer les compétences numériques des élèves

Des compétences numériques de plus en plus présentes dans les enseignements

Les enseignements portant spécifiquement sur le numérique ou utilisant des ressources et outils numériques contribuent au développement chez les élèves de compétences clés de la société et du monde professionnel du XXIe siècle : la créativité, l’innovation, le travail en groupe, le travail en mode projet ou encore l’autonomie.

Rien de nouveau non plus sous le soleil, dirait Larry Cuban puisque, à l’arrivée de chaque nouveauté technologique, cette dernière est dotée des vertus devant amener ou permettre un changement des pratiques scolaires. Cela ne manque d’ailleurs pas de combler les tenants progressistes de la pédagogie qui, pour certains, deviennent des alliés objectifs des tenants du management scientifique.

Il est à noter que, parlant dans le cadre de Ludovia, à aucun moment dans ce discours d’orientation générale il ne sera fait mention de l’intérêt ou de l’importance pour mener à cette transformation de l’école des différentes communautés ou réseaux d’enseignants, présents en Ariège qui irriguent l’école à partir des questions et des problèmes que se posent les professionnels eux-mêmes. Il en est de même concernant les parents d’élèves.

Le ministre parlera ainsi de mieux accompagner les acteurs de la Edtech ou de renforcer le partenariat avec les collectivités locales, mais à aucun moment de soutenir les collectifs d’enseignants ou de parents d’élèves. Concernant les parents d’élèves, le numérique n’est ainsi valorisé que dans la perspective de leur simplifier les démarches administratives.

Toutes les caractéristiques d’une démarche techniciste développée dans une logique purement top-down sont présentes.

Choisissant Ludovia pour produire son discours de politique d’orientation à propos du numérique, Jean-Michel Blanquer a professé des propos qui sous l’apparence de la reconnaissance des acteurs présents présente des accents et certaines similitudes avec la démarche adoptée par Général de Gaulle dans son discours au Forum d’Alger en 1958 ((A lire : Kaufmann, L. (1993). De Gaulle au forum d’Alger: une micro-lecture du discours du 4 juin 1958. Cahiers de l’ILSL, 4, 1993. pp. 57-75))

A méditer… et à suivre attentivement.

Classé sous :Ludovia, Opinions&Réflexions

Philippe Meirieu : L’heure de La Riposte

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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« Comment accepter la suffisance et le mépris de ceux qui , face aux difficultés éducatives d’aujourd’hui, tout en n’ayant que le mot « confiance » à la bouche, ne proposent comme grille de lecture que la désignation de boucs émissaires – le pédagogisme et l’égalitarisme – et le recours à des remèdes miracles – les neurosciences et le numérique. » Philippe Meirieu lance « La Riposte », un nouvel ouvrage qui sort aujourd’hui. Face aux bonnes vieilles méthodes qui trient les élèves, aux écoles alternatives qui exploitent les parents et aux usages abusifs des neurosciences il appelle à « en finir avec les miroirs aux alouettes » et à relever les vrais défis éducatifs. La pédagogie est de retour. Le Café pédagogique l’a interrogé. Extrait relativement à la question des finalités de l’école et des neurosciences:

« oublier ou minimiser la question des finalités, c’est faire fi d’un certain nombre de problèmes épistémologiques délicats. Les connaissances disponibles ne sont, en effet, ni homogènes ni même, parfois, compatibles ; elles ne progressent pas de manière linéaire et on ne voit pas pourquoi les neurosciences seraient, à cet égard, un meilleur appui que la psychologie de Winnicott ou la sociologie de Bernstein. Choisir les unes plutôt que les autres n’est donc pas « neutre » : en réalité, cela en dit long sur les finalités implicites auxquelles on se réfère : le choix des neurosciences comme « fondement » – et non comme éclairage – des pratiques renvoie, pour moi, à une représentation de l’ « homme-machine » difficilement articulable avec des finalités d’émancipation, mais tout à fait compatible avec la nouvelle « industrialisation du numérique », comme dit Bruno Devauchelle. Pour ma part, je m’appuie clairement sur des connaissances – la phénoménologie, la psychologie du développement chez Vygotsky et Bruner, l’analyse institutionnelle – que j’articule avec ce que je crois devoir être les finalités prioritaires aujourd’hui – apprendre à penser et construire du commun – et des propositions concrètes en matière institutionnelle et instrumentales. L’important, pour moi, était bien de rechercher un « modèle » où les trois pôles seraient explicites et en cohérence, afin de pouvoir le soumettre au débat.»

Lire l’interview dans son intégralité : Philippe Meirieu : L’heure de La Riposte | Le Café pédagogique

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications

5 questions à poser avant d’utiliser une archive numérique par Michelle Moravec

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Michelle Moravec est une historienne spécialiste des femmes et du genre, pédagogue passionnée, préoccupée par les implications méthodologiques et éthiques de la numérisation de l’histoire. Adapté d’un long article rédigé pour le compte des Australian Feminist Studies (Feminist Research Practices and Digital Archives in Australian Feminist Studies), elle a publié sur Medium une série de 5 questions à se poser avant d’utiliser une archive numérique. Ce billet vous en offre une version française.

Comment un chercheur peut-il déterminer si les personnes qui apparaissent dans un environnement d’archivage numérique y ont consenti et quels contrôles devraient-elles rechercher pour atténuer cette exposition accrue ?

1. Avez-vous vérifié les informations relatives à leur accès ?  qui a fait don de ce matériel et déterminé les conditions d’accès ? La simple présence de documents dans un centre d’archives ne peut être considérée comme un consentement de toutes les personnes concernées à ce que leur histoire soit préservée de cette façon particulière. Si ces personnes sont encore en vie, demandez-vous s’il est approprié de les contacter directement avant d’utiliser du matériel qui les concerne directement. Il n’est pas rare que les activistes des mouvements sociaux que j’étudie me disent qu’ils ont seulement réalisé qu’ils ont été inclus dans les documents historiques mis en ligne lorsqu’ils ont googlé leur nom. Ce qui m’amène aux moteurs de recherche…

2. Avez-vous enquêté sur les paramètres de l’index de recherche ? La numérisation des documents à mettre en ligne est souvent faite explicitement pour en accroître l’accès, ce qui est un objectif louable, mais qui peut à tout le moins soulever des préoccupations pour certaines personnes ou, dans le pire des cas, exposer les groupes marginalisés à un risque de préjudice ou de représailles. Si le site Web sur lequel ces matériaux sont placés est optimisé pour les moteurs de recherche, une recherche google pour un individu peut placer près du haut de l’information de recherches sur Internet d’un passé d’individus qu’ils peuvent ne pas souhaiter avoir mis en évidence. Il y a de nombreuses années, en tant qu’historienne orale néophyte, j’ai demandé à une militante de m’informer que son entrevue resterait confidentielle parce que si quelqu’un devait raconter son histoire, ce serait elle et non pas quelqu’un d’autre. Cela m’amène au contrôle de l’information…

3. Comprenez-vous les politiques de mise hors-ligne des documents ? Il s’agit de procédures qui permettent aux individus d’obtenir le retrait des documents mis en ligne. Dans mon monde idéal, la demande d’une personne seule suffirait à faire retirer des documents en ligne (notez que je ne prétends PAS qu’ils devraient (nécessairement) être retirés des archives, mais ce n’est pas ainsi que cela fonctionne dans de nombreux cas. Certains sites ne reconnaîtront la violation du droit d’auteur que comme une cause valable pour retirer du matériel, tandis que d’autres considéreront un plus large éventail de justifications.
Bien que mes inquiétudes initiales au sujet de la recherche dans les environnements d’archives numériques étaient centrées sur le consentement des individus, une relique sans doute de ma formation d’historien oral (Boyd et Larson 2014 ; Chenier 2015), mon implication dans la communauté des chercheurs connue sous le nom de sciences humaines numériques m’a alerté sur les questions de production collaborative de connaissances (Bailey 2015).
Qui a contribué à la création d’un environnement archivistique numérique et dans quelles conditions ?

4. Qui sont les contributeurs ou le personnel ? Qui a fait le travail de mise en ligne de ce matériel ? Découvrez-le en explorant la section « à propos » ou « l’équipe » listée, et donnez à ces personnes le crédit de vos publications.

5. Quelles sont les pratiques de travail ? Dans quelles conditions a-t-on travaillé à la mise en ligne de ces documents ? Est-ce que cela impliquait le travail non rémunéré des étudiants utilisés, via des contrats de tiers qui exploitent les personnes incarcérées, ou sous un système de travail à la pièce numérique comme l’Amazon Mechanical Turk ? Cette information est souvent la plus difficile à trouver. Explorez les diverses sections qui documentent le site Web lui-même. Recherchez spécifiquement les accords de contribution. Si l’information sur le travail n’est pas fournie, contactez le site Web pour demander cette information et pour suggérer qu’ils rendent leurs pratiques de travail plus transparentes en les plaçant bien en évidence sur leur site Web. Par-dessus tout, reconnaissez tout le travail dans vos publications.

Adapté du long article Feminist Research Practices and Digital Archives in Australian Feminist Studies.

Traduit à l’aide de www.DeepL.com/Translator

La version originale en anglais : 5 Questions to Ask Before You Use a Digital Archive*

Crédit photographique : Photo d’Eric Karim Cornelis sur Unsplash

Classé sous :Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

Ce que l’enquête historique doit aux voyages et à la pratique collective

14 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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« Par le voyage se découvre la matérialité sensible de l’histoire, son âpreté et son opiniâtreté. […] C’est ce qui ma convaincu n’était pas l’histoire comme discipline, mais son enseignement comme pratique collective. […] Deux idées simples, qui emportaient mon adhésion et que je tâche depuis lors de défendre : la première est qu’enseigner l’histoire est terriblement amusant — on a pas l’air de s’en lasser de sitôt; la seconde est qu’avec l’histoire peut se transmettre et s’éprouver une pensée critique qui a souvent un effet d’émancipation — on ne perd jamais son temps à l’enseigner. »

Patrick Boucheron (2016). Pourquoi faire profession d’historien. Paris: Seuil, Points histoire, p. 74.

Voir les choses en grand ou l’enseignement de l’#histoire par grand vent. Une pratique collective. L’exemple de Georges #Duby.

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Patrick Boucheron (2016). Pourquoi faire profession d’historien. Paris: Seuil, Points histoire, p. 92-93.

enquête #pensée historienne

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications Balisé avec :Enquête, Enseignement, Georges Duby, Histoire, Patrick Boucheron, pensée historienne, pratiques historiennes

A la rencontre de celui qui préserve la mémoire du canton de Vaud – Helvetia Historica

6 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Helvetia Historica a eu l’excellente idée de réaliser un entretien de Gilbert Coutaz, directeur des Archives cantonales vaudoises, qui partira à la retraite l’an prochain. Il revient sur son parcours et sur sa vision du métier d’archiviste, une profession qui joue un rôle déterminant dans la préservation de la mémoire collective.

Dans l’extrait suivant, Gilbert Coutaz s’exprime sur l’évolution qu’ont connue les fonctions sociales de l’archiviste ainsi que sur les effets de l’informatisation des archives.

Quelles sont à votre sens les fonctions sociales de l’archiviste? Ont-elles toujours été les mêmes ou percevez-vous une évolution en la matière?

Selon moi, la profession d’archiviste est fondée sur un certain nombre de convictions. Au début de ma carrière, l’érudition jouait un rôle important. L’archiviste devait être un grand connaisseur du passé pour être à la hauteur des historiens, de façon aussi à être reconnu comme un chercheur.

Avec l’informatique, j’ai vu le métier se modifier. Les supports d’écriture ont évolué. En 1994 déjà, je me suis demandé dans un article si l’informatique ne serait pas le fossoyeur de la mémoire, en prenant conscience qu’un défi considérable serait à relever au cours des années suivantes. Dans le domaine de l’archivistique, l’érudition a par conséquent cédé la priorité à des compétences de gestion.

Bien entendu, cela ne s’est pas passé sans quelques contestations. Lorsque nous avons mis en place des filières professionnelles visant à former des archivistes, des historiens n’ont pas compris que la paléographie ou la chronologie ne seraient pas enseignées. Pourtant, cela ne correspondait plus au marché. Peu à peu, la dimension historique a donc perdu de sa superbe et je me suis aperçu que la valeur refuge de l’archiviste n’était plus le XIIIe siècle, mais des facultés en gestion.

Le rôle de l’archiviste ne se résume pas, selon moi, aux heures de bureau. Il s’agit d’une manière de vivre. Cela ne me demande d’ailleurs pas d’effort particulier, puisque j’éprouve toujours du plaisir à être dans l’action. Cette profession offre de grandes potentialités, à plus forte raison aujourd’hui.

Aux Archives cantonales vaudoises, nous organisons ainsi désormais chaque année une exposition thématique. L’archiviste n’est plus un introverti étrange, mais un extraverti qui doit prendre la parole et communiquer avec l’extérieur. Il est un garde-fou, puisqu’il conserve des documents qui permettent de valider ou de contredire le discours historique. Il doit aussi faire preuve de pédagogie. N’oublions pas que le citoyen participe à la construction de la mémoire.

Les Archives répondent aussi à certaines demandes de la société, en ce qui concerne par exemple le rôle de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale, la stérilisation des handicapés, le placement extrafamilial des enfants. Le politique s’est rendu compte que les archives avaient une utilité dans ces questions, en raison des problèmes qui se posaient. En effet, certains documents avaient été détruits, ce qui rendait difficile la possibilité d’apporter des réponses. Nous avons donc dû remettre en cause notre politique d’évaluation, notamment nos critères d’élimination.

Parallèlement, nous sommes passés d’une histoire officielle à une histoire cantonale, qui intégrait d’autres voix que celle de l’autorité. Il m’a toujours paru nécessaire d’accorder de l’espace à des archives privées, afin de disposer d’une pluralité de points de vue.

— À lire sur helvetiahistorica.org/2018/08/05/gilbert-coutaz-archives-cantonales-vaudoises/amp/

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Sac de plage : L’histoire de Gerda Blachmann, passagère du SS Saint Louis

4 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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GERDA BLACHMANN (née le 24 avril 1923 à Breslau (Allemagne)

Si la plupart des passagers du SS Saint Louis (voire notre précédent article) connurent un destin tragique après leur retour en Europe, quelques autres eurent plus de chance à l’exemple de Gerda Blachmann. Durant la guerre, déguisée en fermière, elle put passer en Suisse, fut internée dans un camps de réfugiés en Suisse durant deux ans et put émigrer aux Etats-Unis en 1949. L’Holocaust Encyclopedia nous fournit les indications suivantes concernant son passage et son séjour en Suisse :

« 1940-44: Disguised as farm women, my mother and I drove a hay wagon past the German border patrol to a farm on the French-Swiss border. We walked down a small ravine, crossed a stream and then slipped under a barbed-wire fence that marked the official border. But we were apprehended by Swiss border guards and held overnight. The next day, we were put on a train with other refugees. No one told us where we were going or what was going to happen to us.

Gerda was interned in a refugee camp in Switzerland for two years, and then worked in Bern in a blouse factory until the end of the war. She emigrated to the United States in 1949. »

Après la guerre, elle apprendra que son père est mort durant la déportation. En 1989, elle décrira pour le musée de l’Holocauste, l’état d’esprit des passagers en apprenant le refus de Cuba de les accueillir :

Voir aussi avec la transcription: https://www.ushmm.org/wlc/en/media_oi.php?ModuleId=10005267&MediaId=1135 et en français https://www.ushmm.org/wlc/fr/media_oi.php?ModuleId=0&MediaId=2608

Crédit photo d’en-tête : Passagers bloqués au port de La Havane, Wikipedia.

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