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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Revue de presse : Seneca, Selma, and Stonewall | Paul Krugman

23 janvier 2013 by Lyonel Kaufmann

«Nous, peuple américain, devons affirmer aujourd’hui que la plus évidente des vérités – que nous sommes tous nés égaux – est toujours l’étoile qui nous guide; tout comme elle a guidé nos ancêtres à Seneca Falls, Selma et Stonewall.»

Barack Obama

A la suite de cette phrase, Paul Krugman revient, dans sa chronique du New York Times, sur le discours d’investiture de Barack Obama et plus particulièrement sur ce triptyque Seneca, Selma et Stonewall :

«Dans son discours, M. Obama a invoqué l’histoire des luttes pour l’égalité avec un triptyque remarquable: Sénèque (droits des femmes), Selma (droits des Noirs), et Stonewall (droits des homosexuels). Et il ya eu remarquablement peu de retour de flamme – un signe de combien le pays a changé.»

La chronique de Paul Krugman : Seneca, Selma, and Stonewall – NYTimes.com

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :BarackObama, Etats-Unis, Histoire, politis, RevuePresse

Le cinéma français et la guerre d'Algérie

30 décembre 2012 by Lyonel Kaufmann

C’est un intéressant article de Jean-Michel Frodon publié sur Slate.fr et consacré au cinéma français et la Guerre d’Algérie. Intéressant également par le travail de comparaison fait entre le cinéma français/Guerre d’Algérie et cinéma américain/Guerre du Vietnam.

Ainsi, à propos du cinéma américain et la guerre du Vietnam, Jean-Michel Frodon rappele qu’Hollywood n’a rien fait durant le conflit, à l’exception en 1968 du film Les Bérets verts de John Wayne, film de propagande en faveur de l’US Army et de l’intervention. Il faut encore y ajouter un documentaire indépendant, Vietnam année du cochon d’Emile de Antonio, également en 1968, à la diffusion confidentielle.

Au contraire, les caméras tournent très tôt en Algérie. Cependant, ces films-là ne seront pas vus, la censure bloquant systématiquement toutes ces réalisations. Certains n’ont été rendus accessibles que dernièrement en salle ou en DVD comme pour le film Octobre à Paris de Jacques Panijel.

Dès lors,  pour Jean-Michel Frodon

Il est donc tout à fait inexact de dire que le cinéma français a ignoré la guerre d’Algérie, que ce soit pendant son déroulement ou ensuite.

Par contre, note-t-il

où est l’Apocalypse Now français? Où est le Voyage au bout de l’enfer? Où est le Full Metal Jacket? Où sont même les Rambo et les Platoon, les grandes fresques épiques qui fédèrent en masse les spectateurs (qui sont aussi des citoyens) devant une représentation transfigurée de l’histoire, représentation «mythique» mais qui, la plupart des titres américains cités en témoignent, n’a pas l’obligation d’être triomphante ni archi-simplificatrice.

En lisant son article sur Slate.fr, Jean-Michel Frodon vous fournira sa réponse à la question. Vous découvrirez aussi une filmographie utile et importante sur le cinéma français et la guerre d’Algérie.

Lire la suite : Le cinéma français a fait sa guerre d’Algérie | Slate.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement Balisé avec :Cinéma, guerre Algérie

Pour une évaluation de l'inflation mémorielle à l'école | Histoire, Mémoire et Société

29 décembre 2012 by Lyonel Kaufmann

Mickaël Bertrand revient sur la note ministérielle du 12 décembre 2012,  adressée aux rectrices et recteurs d’académie, ainsi qu’aux directrices et directeurs académiques des services de l’éducation nationale afin de désigner des référents académiques « Mémoire et Citoyenneté ».

Contrairement à ses attentes (qui rejoignent les miennes en la matière entre mémoire & histoire, voir aussi), le ministère de l’Education nationale n’a pas profité de cette occasion pour définir plus précisément la place que doit occuper la mémoire dans l’enseignement scolaire. Comme le note Mickaël Bertrand

Cette inflation mémorielle n’a jamais été suivie d’une véritable réflexion sur la place de la mémoire à l’école et sur le rôle de l’école dans la compréhension du phénomène mémoriel.
[…]
Pour l’instant, l’annonce de ces référents « Mémoire et Citoyenneté » ne donne l’impression que d’une nouvelle entrée en force des préoccupations mémorielles dans les salles de classe, souvent au détriment d’une véritable compréhension du passé par l’intermédiaire de la science historique.

Encore une occasion perdue ?

via Pour une évaluation de l’inflation mémorielle à l’école – Histoire, Mémoire et Société.

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

L'année 2012 dans mon rétroviseur | Chronique no 138

28 décembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Devant le sapin de Noël, alors que la fête bat son plein, l’heure est aussi à jeter un dernier regard sur l’année écoulée pour en faire un bilan. En parcourant, mois par mois, les articles publiés sur mon blog professionnel, les éléments suivants ont acquis suffisamment de relief pour s’y arrêter avant de s’engager résolument dans la nouvelle année. 

a) Sur l’enseignement de l’histoire à l’ère du numérique

Que l’on soit pour ou contre le numérique à l’école, la question est dans tous les esprits sans attendre la prochaine réforme scolaire en France comme ailleurs. Il convient cependant de se méfier de ses zélateurs ou de ses détracteurs absolus. Ni âge d’or passé, ni lendemains qui changent tout. À ce titre, je vous propose deux regards.

Le premier est celui d’Eric Sanchez qui en mai s’interrogeait sur les défis et les opportunités de l’enseignant à l’ère du numérique. ((https://lyonelkaufmann.ch/histoire/2012/05/19/etre-enseignant-a-lere-du-numerique-defis-et-opportunites/ )) Eric Sanchez a le grand mérite de ne pas tomber dans l’idolâtrie béate devant le numérique, mais de jalonner et de documenter intelligemment le paysage de l’enseignement à l’ère du numérique. Si généralement, je décroche très rapidement lorsque je visionne une conférence mise en ligne tel n’est pas le cas avec cette intervention d’Eric Sanchez sur l’enseignant et l’enseignement à l’ère du numérique. Partant de son expérience dans l’enseignement supérieur, sa conférence interpelle tout enseignant et futur enseignant sur l’évolution de l’enseignement à l’ère numérique.  Au final, je vous propose la citation suivante issue de son intervention:

«Il faut arrêter de se dire on va transposer des pratiques usuelles avec le numérique et on va faire moins bien finalement parce qu’on va forcer les choses, mais plutôt on va se dire « ok » ça nous offre des possibilités de faire des choses qu’on ne pouvait pas faire avant.»

2mondes

Capture d’un slide de la conférence d’Eric Sanchez

Le deuxième regard est celui porté depuis de nombreuses années par le professeur Larry Cuban et son concept organisationnel du «conservatisme dynamique». Ce concept  explique  à la fois la continuité et le changement à l’oeuvre à l’école comme dans d’autres institutions qui permet de maintenir un équilibre fragile dans les salles de classe et les écoles. Ce concept, pour Cuban, explique la grande stabilité des pratiques scolaires malgré les réformes initiées par les autorités pour les faire évoluer. ((https://lyonelkaufmann.ch/histoire/2012/08/10/conservatisme-dynamique-et-stabilite-des-pratiques-enseignantes-larry-cuban ))

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L’école avant l’arrivée des ordinateurs portables…

Prenant l’exemple de l’introduction et de l’utilisation des ordinateurs portables dans les classes états-uniennes, Larry Cuban observe que les enseignants ont apporté des changements dans la façon dont ils enseignent tout en conservant leur ordre habituel des tâches et des activités dans leurs cours. Ils ont mixé moyens traditionnels et non traditionnels. Si le changement se produit tout le temps dans les écoles et les salles de classe, il ne se produit ni à la portée, ni dans les conceptions, ni au rythme des réformes initiées par les décideurs politiques.

Images 1

et après l’arrivée des ordinateurs portables en classe…

Dès lors, il est important de s’accorder sur les conditions optimales d’une intégration réussie des TIC en classe. Cela est, par exemple, l’objet de l’analyse menée par G. Béliveau au Québec sur l’impact des TICE au collégial, avec des références à des recherches françaises et américaines. ((cursus.edu))

b) Portable or not portable?

Aujourd’hui, ce n’est plus l’ordinateur portable que l’on interroge concernant son utilisation ou non en classe. Deux choses retiennent l’attention, les tablettes numériques et les portables que nos élèves apportent avec eux dans leurs cartables. Dans ce contexte, une autre étude québécoise a recueilli les avantages et les inconvénients du téléphone cellulaire en contexte scolaire. ((Faut-il interdire le cellulaire à l’école ? | L’actualité.)) Parmi les éléments négatifs, on peut noter le fait que si les phénomènes de médisance et d’intimidation ne datent pas d’hier,

«une cyberagression laisse plus de traces. Un nombre illimité de personnes en sont témoins, et même si l’auteur efface les photos ou les commentaires, des copies subsistent. Une seule photo compromettante ou dénaturée peut causer des dommages graves.»

En positif, je note les propos de Benoit Petit, conseiller au RECIT

«On entend souvent dire qu’il n’y a pas suffisamment de technologie dans les écoles, mais c’est faux. C’est simplement qu’elle se trouve dans la poche des élèves et qu’ils n’ont pas le droit de s’en servir ! Un iPod Touch est un outil plus puissant que ne l’était un ordinateur de bureau il y a sept ans, mais les élèves n’en ont pas conscience, puisqu’ils l’utilisent seulement pour leurs loisirs.»

On lira ensuite avec attention Mario Asselin. Ce dernier fait le point sur les différentes attitudes possibles relativement à la place et à l’utilisation (ou non) du téléphone portable en classe.Il a notamment regroupé plusieurs vidéos et témoignages d’enseignants et il s’intéresse à cette question de l’école primaire à l’enseignement universitaire. Bien vu. ((Cachez ce cellulaire que je ne saurais voir à l’école… | Mario tout de go))

De manière générale, avec ou sans les profs, le futur de l’école se conjuguera avec le portable de nos élèves.

c) Les blogs meilleurs que la dissertation

Si au départ, le blog était très personnel avec un côté assez péjoratif, l’arrivée de Facebook et des réseaux sociaux a quelque peu détourné l’utilisation du blog et l’a recentré sur ses vraies valeurs : produire du contenu (du vrai contenu), le commenter, le partager. Cathy Davidson — qui veut remettre au goût du jour certaines inventions pédagogiques plus anciennes — flingue même l’exercice de la dissertation et vante la plus-value des blogs pédagogiques :

«Les blogs destinés aux pairs présentent moins d’erreurs typographiques et factuelles, moins de plagiat, et sont généralement mieux écrits, en prose élégante et plus persuasive, que ne le seront jamais toutes ces dissertations rédigées en classe par les mêmes auteurs »

De plus, au contraire de la dissertation, les blogs offrent, par exemple, une solution adéquate à la question du plagiat. ((Son livre « Now you see it », présenté par le New York Times. À lire également l’avis de Caroline Chanlon: http://blog.educpros.fr/blog/2012/08/31/le-blog-la-star-du-web-20/))

Les pratiques du blog se sont particulièrement bien insérées dans les pratiques universitaires. C’est ainsi que, depuis février 2011, Audrey Leblanc donne des cours à Paris 3 Sorbonne Nouvelle à un groupe de 35 étudiants en moyenne. Par commodité, elle a ouvert un blog comme support de ce cours. Un an après, il est toujours actif  et Audrey Leblanc nous offre quelques remarques fort instructives sur cet outil de travail. ((culturevisuelle.org))

Pour prolonger sur l’utilité des blogs en éducation, je vous propose l’intéressante lecture de cet article récent : What are you writing for? et qui rejoint les observations de Cathy Davidson. Je vous renvoie également à ma chronique du numéro 132 du Café pédagogique : Piéger les élèves ou les former avec les médias sociaux?

d) Pour quels contenus?

Nous terminerons ce regard dans le rétroviseur avec deux ressources et un clin d’oeil.

À l’été 2012, le Moyen Âge se vendait très bien. En témoignait la « saga de l’été » Inquisitio de France Télévisions, diffusée à partir du 4 juillet 2012.. Dans une volonté de produire un objet marketing évoquant le Moyen Âge du XIVe siècle et répondant au diktat de la sainte audience audiovisuelle, à la fascination populaire pour la période et mais aussi à des fins de distraction estivale, Inquisitio nous proposait une approche de l’histoire religieuse méridionale des plus discutables, et qui s’inscrivait – comme d’autres productions mises à l’écran ces dernières années – dans les mésusages du Moyen Âge à la télévision. Le blog «Sources médiévales» nous proposait alors ses réflexions sur cette fiction historico-moyenâgeuse. ((sourcesmedievales.unblog.fr))

Une équipe de l’Université de Villanova (Pennsylvanie – États-Unis) a réalisé une visite virtuelle en 3D de la Chapelle Sixtine (Michel-Ange). À cette occasion, Eduscol nous propose une sélection de ressources en ligne sur la Chapelle Sixtine, Michel Ange et la Renaissance italienne, avec quelques suggestions de recherche (affichage de la roue magique et de la frise chronologique sur Google) pouvant donner lieu à des scénarios pédagogiques. Des pistes pour l’enseignement, en histoire, histoire des arts, arts plastiques, italien… ((https://lyonelkaufmann.ch/histoire/2012/12/13/la-chapelle-sixtine-michel-ange-visite-virtuelle-en-3d/ ))

En août, et ce sera notre clin d’oeil, Slate nous annonçait que même Silvester Stallone avait abandonné l’utilisation des chiffres romains pour ses films avec la sortie de «Expandables 2» alors qu’auparavant il trouvait que les chiffres arabes faisaient «efféminés». Une raison de moins de faire apprendre les chiffres romains à l’école et une défaite de plus pour les chiffres romains. Comment une telle chose a pu arriver?

J’espère que vous aurez quand même plaisir à manger votre dinde de Noël. De toutes les façons, je vous adresse mes meilleurs voeux pour 2013. À bientôt.

Cet article est également ma chronique du mois de décembre pour le Café pédagogique : http://www.cafepedagogique.net/lemensuel/lenseignant/schumaines/histoire/Pages/2012/138_lachronique.aspx 

 

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Table ronde “Le numérique : de nouvelles façons d’écrire l’histoire?”

29 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

L’Assemblée générale de l’Association française d’histoire économique aura lieu le mercredi 12 décembre dans l’après-midi. Dans ce cadre-là, elle organise une table ronde intitulée “Le numérique : de nouvelles façons d’écrire l’histoire?”

Cette table ronde, organisée par Frédéric Clavert (Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe, Luxembourg) et Claire Lemercier (CNRS, Centre de sociologie des organisations), proposera une discussion entre trois intervenant-e-s et avec la salle, centrée sur deux enjeux de l’histoire économique numérique :

  • la formation: quelle alphabétisation aux nouvelles pratiques numériques pour nos étudiant-e-s, mais aussi pour nous-mêmes? quelles relations entre historien-ne-s, informaticien-ne-s et autres spécialistes ?
  • l’écriture en ligne, particulièrement le “blogging scientifique” : quels apports pour l’enseignement secondaire et supérieur, la recherche et les circulations entre eux ? quels liens avec les formes plus classiques de publication et de discussion scientifique ?

Les intervenants seront:

  • Ingénieure de recherche, Martine Sonnet (Institut d’histoire moderne et contemporaine, CNRS), est spécialiste d’histoire des femmes et du genre. Elle anime notamment le séminaire « Femmes au travail, questions de genre XVe-XXe siècles », qui est associé à un carnet de recherche: http://fht.hypotheses.org/. Martine Sonnet tient également un blog personnel: « L’employée aux écritures » (http://www.martinesonnet.fr/blogwp/).
  • Doctorant à l’EHESS, Émilien Ruiz termine une thèse sur la question des effectifs de l’État dans la France du XXe siècle (dir. Marc Olivier Baruch). Avec Franziska Heimburger (EHESS), il anime « La Boîte à outils des historiens » (http://www.boiteaoutils.info/), blog créé pour accompagner et prolonger une formation de Master aux outils informatiques pour les historiens. En outre, Émilien a créé le carnet de recherche « Devenir historien.ne » (http://devhist.hypotheses.org) L’objectif de ce carnet est d’accompagner les historien-ne-s en devenir dans la découverte de méthodes de travail qu’il leur faudra maîtriser pour leurs premières recherches.
  • Enseignant en lycée, Benoît Kermoal mène une thèse sur le sujet: « Violences, guerre et paix dans les pratiques militantes socialistes (Bretagne, première partie du XXe siècle – dir. Christophe Prochasson) ». Pour accompagner ses recherches et l’écriture de sa thèse, Benoît Kermoal a ouvert le carnet de recherche Enklask (enquête) – http://enklask.hypotheses.org/

La table-ronde sera présidée par Claire Lemercier (Directrice de recherche, Centre de sociologie des organisations) qui travaille sur les institutions économiques et les relations entre régulations publiques et privées en France, XIXe-XXe siècles. Elle anime avec Claire Zalc le séminaire Quanti IHMC sur les méthodes quantitatives en sciences historiques (http://www.quanti.ihmc.ens.fr/).

La table-ronde sera animée par Frédéric Clavert (Docteur en histoire contemporaine), coordinateur du « Digital Humanities Lab » du Centre Virtuel de la Connaissance sur l’Europe (Luxembourg, http://www.cvce.eu) et organisateur de la série de conférences « Digital Humanities Luxembourg » (http://www.digitalhumanities.lu).

Le lieu : Au Centre de sociologie des organisations, 19 rue Amélie, 75007 Paris métro La Tour-Maubourg ; plan du quartier : http://www.cso.edu/contact.asp sonner à la porte ; la salle de séminaire est accessible par la première porte à gauche en entrant.

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Toute commémoration est-elle une question sociale vive? | Chronique no 137

27 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Que ce soit en France ou au Québec les dernières ou prochaines commémorations sont l’objet de controverses.  Un peu partout nous sommes en présence de la concurrence des mémoires. Avec en filigrane deux questions : toute commémoration est-elle une question sociale vive? Comment les aborder dès lors en classe? 


Au mois d’octobre, je me trouvais au Québec. Mon attention a été attirée par les controverses portant sur les commémorations de la guerre anglo-américaine de 1812.  De retour ici, la controverse porte sur une autre guerre : 14-18 en relation avec le prochain centenaire du début du Premier conflit mondial.

a) Les commémorations de la guerre anglo-américaine de 1812

En 1812, année de la campagne de Russie de Napoléon, la guerre éclate sur le continent nord-américain et oppose les États-Unis à l’Empire britannique entre juin 1812 et février 1815. Cette guerre est connue sous plusieurs noms : la guerre anglo-américaine de 1812, celle de seconde guerre d’indépendance, voire plus rarement de guerre américano-britannique. Alors que le Royaume-Uni devait fournir un important effort de guerre du fait de son conflit avec la France napoléonienne, les États-Unis lui déclarèrent la guerre le 18 juin 18128 pour envahir les territoires canadiens qui relevaient de l’Empire britannique, qui s’étaient peuplés d’anglophones depuis une quarantaine d’années, et entretenaient de nombreuses relations culturelles et commerciales avec les États-Unis. Cette guerre prend fin après la signature du traité de Gand le 24 décembre 1814. Le traité restaure alors les conditions d’avant-guerre par un status quo ante bellum. ((http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_anglo-américaine_de_1812))

En juin 2012, les commémorations du bicentenaire de cette guerre de 1812 sont officiellement lancées par le gouvernement canadien. Des moyens importants sont mis à la disposition de ces commémorations comme l’illustre cette vidéo publicitaire :

Cette publicité produite par le gouvernement du Canada a été diffusée tout au long de l’été 2012 sur les écrans de cinémas, à la télévision et sur le web. Un site web en anglais et en français accompagne les commémorations est fourni un abondant matériel pédagogique pour les enseignants. ((http://1812.gc.ca/fra/1305654894724/1305655293741)) Un matériel d’autant plus nécessaire pour le gouvernement conservateur que la guerre de 1812 occupe fort peu de place dans les manuels canadiens et plus particulièrement québécois.

Concrètement, le storytelling de ces commémorations s’appuie sur quatre personnages emblématiques, posés en héros de cette guerre, soit le Major général Sir Isaac Brock, le Lieutenant colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry, Laura Secord et Tecumseh, chef de guerre shawnee. Ce storytelling développe une argumentation diffusée dès 2010 par Stephen Harper, le premier ministre conservateur canadien. Pour ce dernier, la guerre américano-britannique de 1812 a «contribué à façonner l’identité canadienne». A l’été 2012, ces propos sont répétés en boucle. Pour Josée Boileau, rédactrice en chef du journal Le Devoir,

L’idée, c’était de faire comprendre qu’en 1812, les Canadiens, sous la férule des valeurs britanniques, se sont battus ensemble pour résister à l’envahisseur américain, posant des premiers jalons d’unité nationale.

soit «une relecture historique qui n’allait pas tarder à être dénoncée par des historiens de toutes tendances, qui trouvaient que le gouvernement conservateur exagérait l’impact de cette guerre obscure.» ((Guerre de 1812 – Refaire l’histoire : http://www.ledevoir.com/politique/canada/352786/guerre-de-1812-refaire-l-histoire))

Le tout dans un contexte d’élections régionales toutes proches où le gouvernement libéral du Québec était en difficulté et où la possibilité d’un retour au pouvoir du Parti Québécois se profilait. Depuis lors, Pauline Marois du Parti Québécois est devenue première ministre du Québec et a rendu hommage début novembre à René Lévesque, chantre du Québec libre, à l’occasion des commémorations du 25e anniversaire de sa mort. ((http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2012/11/01/002-rene-levesque-anniversaire.shtml))

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Signé Alan Grant pour le scénario et Claude St-Aubin pour le dessin, Les Loxley et la guerre de 1812 est produit par l’ONF, avec la collaboration du ministère du Patrimoine canadien. Photo : Onf-Interactif

Quasi simultanément, après les reconstitutions, les livres, les monuments et les gravures, la guerre de 1812 trouvait une énième incarnation dans une bande dessinée interactive spécialement conçue pour l’iPad par l’Office national du film canadien (ONF), en partenariat avec Patrimoine Canada. Un quart de millions de dollars a été injecté dans ce projet imaginé par la division numérique anglophone de l’Office et désormais livré dans les deux langues officielles. (((http://www.ledevoir.com/politique/canada/363560/la-guerre-de-1812-maintenant-disponible-en-bande-dessinee))

Mais l’arrivée au pouvoir du Parti québécois marque, au mois d’octobre 2012, l’ouverture d’un nouveau front et débat. En effet, la nouvelle ministre de l’Éducation, Marie Malavoy affirme lors d’une entrevue que les cours d’histoire au secondaire redeviendront comme ils l’étaient avant l’ère du premier ministre libéral Charest et redonneront une place à la nation québécoise. ((Pour une revue de presse détaillée concernant cette question de l’enseignement de l’histoire nationale québécoise et à la suite des propos de Mme Malavoy : http://www.histoirequebec.chaire.ulaval.ca/2012/11/04/courte-bibliographie-au-sujet-de-lenseignement-de-lhistoire-au-quebec/))

Toujours est-il que, dans les deux controverses québéco-canadiennes, l’histoire et son enseignement sont instrumentalisés à des fins essentiellement politiques et tant les enseignants que les élèves sont pris en otage.

b) Les commémorations du 11-novembre 1918 

Dans la foulée de la première commémoration par François Hollande de l’armistice du 11 novembre 1918, la presse se fait l’écho de la polémique déclenchée par la décision du gouvernement français du 3 octobre 2012 d’associer le centenaire de la Grande Guerre à la commémoration de la Libération de 1944. Pour le journal L’Humanité, on assiste à une régression mémorielle ((http://www.humanite.fr/politique/1914-2014-regression-memorielle-508269)) et à
«Un mélange des genres qui rappelle les grandes heures du roman national sarkozyste.»
De son côté, le Journal du Dimanche ((http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/11-Novembre-la-bataille-de-tranchees-pour-le-centenaire-574776)) rappelle ou nous apprend que, concernant les commémorations de 2014, «les Britanniques ont déjà débloqué 50 millions d’euros pour les commémorations» et que «les Néo-Zélandais ont déjà un long programme de cérémonies et de sites Internet.» 
Cependant, derrière cette polémique, comme au Canada et au Québec, pointe l’enjeu politique favorisé par un changement de gouvernement/majorité
«Attendue au tournant sur une nécessaire rupture idéologique avec le précédent quinquennat, la nouvelle majorité ne semble pas pressée de résorber les plaies des multiples instrumentalisations de l’histoire par le pouvoir sarkozyste pour remodeler la société française.»  ((http://www.humanite.fr/politique/1914-2014-regression-memorielle-508269))
Or, le précédent gouvernement avait comme idée générale de fêter tout 14-18 en 2014, exactement comme le bicentenaire de la Révolution avait été concentré en 1989. Le point d’orgue du projet résidait dans un grand défilé militaire, avec toutes les nations belligérantes, le 14 juillet 2014. ((http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/11-Novembre-la-bataille-de-tranchees-pour-le-centenaire-574776))
c)  Pour conclure
En définitive, tant pour l’enseignant québécois que français, les commémorations forment de redoutables pièges pour celles et ceux qui souhaitent sortir du récit national. Une majorité de commémorations comporte des caractéristiques propres aux questions sociales vives. Pour faire comprendre aux élèves les véritables enjeux de ces commémorations et l’utilisation de l’histoire à des fins politiques quelque soit le gouvernement en place, un décentrement paraît nécessaire et devrait passer par l’étude des commémorations des autres. Ainsi l’enseignant québécois se servirait des polémiques françaises autour des commémorations du centenaire de 14-18 et un enseignant français étudierait les commémorations de la guerre anglo-américaine de 1812 et la question nationale au Québec. De cette manière, les élèves développeraient leur pensée historique et leur réflexion citoyenne.

Cet article est la reprise de ma chronique mensuelle du Café pédagogique. (No 137, Novembre)

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Colloque infoclio.ch 2012: Accessibilité et droits d’utilisation des ressources historiques sur le web

6 novembre 2012 by Lyonel Kaufmann

Le colloque infoclio.ch 2012 s’est tenu vendredi 2 novembre au Kornhauforum de Berne, sur le thème « Accessibilité et droits d’utilisation des ressources historiques sur le web ». Vous pouvez dès à présent retrouver tous les enregistrements et les présentations des conférenciers sur cette page spéciale dédiée au colloque. Le thème de ce 4ème (déjà) colloque s’intitulait  «Médias numériques pour les sciences historiques».

L’objectif de ce colloque étail triple

  • éclairer le contexte international qui régit l’accès aux sources historiques sur le web et leurs conditions d’utilisation pour la recherche.
  • présenter les solutions légales adoptées par les institutions suisses pour garantir un accès le plus large possible à leurs ressources, notamment les licences Creative Commons.
  • réunir les différents acteurs impliqués pour engager un dialogue et esquisser une stratégie d’action coordonnée pour le développement d’un environnement numérique de recherche fonctionnel et durable.

Le programme et les interventions : Colloque infoclio.ch 2012: Accessibilité et droits d’utilisation des ressources historiques sur le web | infoclio.ch.

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Wiki prof de raison | OWNI

30 octobre 2012 by Lyonel Kaufmann

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Illustration par Loguy pour Owni.

Wikipédia effraie les enseignants. Qui l’accusent de se tromper et de ne pas stimuler l’esprit critique. Comme si Wikipédia était une encyclopédie ! C’est d’abord un réseau social dédié au doute, pas aussi ouvert qu’il le prétend. Ainsi que l’expérimente dans sa classe le chercheur Antonio Casilli, chroniqueur ès-cultures numériques d’OWNI.

J’aime particulièrement la phrase suivante : «Wikipédia n’a pas vocation à atteindre une exactitude universelle, mais de parvenir à un consensus.»

Lire l’article :  Wiki prof de raison » OWNI, News, Augmented.

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Humanités digitales à l'école : être googliser ou être acteur? | Chronique no 136

22 octobre 2012 by Lyonel Kaufmann

Lorsque le cinématographe, puis la télévision ont fait irruption dans nos vies, ces technologies n’ont pas manqué de susciter le ravissement et l’effroi au sein de l’institution scolaire. Ravissement de certains s’imaginant qu’en diffusant un film ou une émission de télévision, le savoir allait passer directement dans le cerveau des élèves. Effroi d’autres devant la débauche de moyens face auxquels l’enseignant seul dans sa classe ne saurait durablement régater.

J’y ai repensé tout dernièrement en accédant à la page d’accueil du Google Cultural Institute ((http://www.google.com/culturalinstitute/)) qui met en ligne des archives numériques sur les grands faits de l’Histoire du XXe siècle. Une plate-forme qui permet aux internautes de consulter librement quelque 6 millions de photos, documents textes, films, provenant de dix-sept musées et instituts culturels de différents pays. Comment réagir et se positionner face à cette puissance de feu ? Assiste-t-on à la googlisation de la culture?

Plus près de nous et plus modestement, le site suisse d’information Swissinfo.ch a publié fin août sur Internet plus de 16.000 manuscrits de programmes diffusés par le Service des ondes courtes (SOC) entre 1939 et 1945. ((http://archives.swissinfo.ch/article.php)) Ces archives du SOC ont également fait l’objet d’un premier travail d’analyse au sein d’un séminaire de 2e année organisé par la section d’histoire de l’Université de Lausanne (UNIL), dont l’un des pôles de recherche est l’Histoire audiovisuelle du contemporain. Réalisés sous la conduite de François Vallotton, professeur, et de Raphaëlle Coutaz, assistante, ces travaux de séminaires permettent notamment de mieux appréhender la politique d’information et la manière dont la Suisse a voulu présenter son image à l’étranger pendant la Seconde Guerre mondiale. Disponible sur le site de Swissinfo.ch, un article présente le travail réalisé par les étudiants de l’UNIL. ((http://www.swissinfo.ch/fre/culture/Informer,_une_mission_delicate_en_temps_de_guerre.html?cid=33122990))

Bien sûr, les expériences technologiques passées en milieu scolaire ont montré qu’il y a loin de la coupe aux lèvres tant dans le ravissement que dans l’effroi. Néanmoins, nous n’avons probablement jamais été si proche d’un basculement du monde en la matière. Le monde de la recherche universitaire l’a déjà compris lorsque l’on recense les avancées relatives aux humanités digitales formalisant la rencontre entre les Sciences humaines et l’ère technologique. Elles préfigurent la façon dont demain le savoir sera transmis.

C’est ainsi que l’Université de Lausanne et l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) multiplient depuis une année les annonces et les initiatives dans le domaines des humanités digitales. En juillet, L’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) confirmait la création d’un laboratoire d’Humanités digitales et annonçait la nomination, à sa tête, du professeur Frédéric Kaplan, spécialiste de l’intelligence artificielle.

A la rentrée universitaire, infoclio.ch ((http://www.infoclio.ch)), le portail professionnel des sciences historiques en Suisse, lançait en ligne à l’intention des étudiants son Guide de l’information numérique en histoire. ((http://compas.infoclio.ch)) Ce Guide en ligne est divisé en trois chapitres : « Créer sa propre infrastructure numérique », pour présenter les programmes qui contribuent à faciliter la planification de son travail pendant ses études ; « Recherche spécialisée », pour savoir où trouver des informations et comment s’en servir ; « Soigner ses contacts et être actif ou active sur Internet », pour s’informer sur les réseaux sociaux et les autres moyens d’entretenir des contacts et d’être actif ou active sur Internet. Chaque chapitre est introduit par un petit film.

Au niveau scolaire, un projet conduit par des enseignants et formateur de la HEP Vaud prévoit de concevoir et de développer de nouveaux outils numériques (enquête sur le terrain, par exemple à travers la réalité augmentée) adaptés aux besoins pédagogiques et aux contraintes de nos enseignements en histoire, géographie et éducation à la citoyenneté faiblement dotés à la grille-horaire.

Traversons l’Atlantique avec le numéro d’Octobre de Perspectives, le bulletin de l’American Historical Association. Ce dernier numéro comporte un dossier spécial sous la forme d’articles et d’un forum en ligne consacré à l’histoire à l’ère des images digitales. Le dossier comprend une série d’articles sur l’utilisation de la technologie pour la gestion de la recherche en histoire. C’est ainsi que Carl Abbott présente la manière qui a permis aux scanners de démocratiser l’histoire. À l’ère de la surcharge d’information et les progrès technologiques, nos méthodes de recherche sont en constante évolution et, dans un autre article, Rachel Leow nous présente sa gestion avec le logiciel DevonThink de ces différents fichiers numériques ((http://www.historians.org/perspectives/issues/2012/1210/index.cfm))

Face au déferlement du numérique jusque dans le cartable de nos élèves via leurs smartphones et tablettes, il nous reste maintenant à choisir notre posture : voulons nous être googliser ou voulons nous être acteurs à l’ère des Humanités digitales?

Cet article est l’adaptation de ma chronique mensuelle du Café pédagogique. (No 136, Octobre)

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

No More Industrial Revolutions? | NYTimes.com

18 octobre 2012 by Lyonel Kaufmann

L’économiste Robert J. Gordon a récemment publié “Est-ce que la croissance économique américaine est terminée ?” – http://faculty-web.at.northwestern.edu/economics/gordon/Is%20US%20Economic%20Growth%20Over.pdf. Selon l’auteur, les innovations sont derrière nous. Pour lui, les 3 révolutions industrielles (la vapeur, l’électricité et l’ordinateur) ont engendré des périodes de croissances économiques de plus en plus courtes. En fait, estime-t-il, les 250 dernières années pourraient bien avoir été uniques dans l’histoire de l’humanité. La montée des inégalités, la mondialisation, la perte des avantages concurrentiels des Etats-Unis (éducation…) pourraient bien avoir raison de l’innovation.

A lire (en anglai) : No More Industrial Revolutions? – NYTimes.com. (via InternetActu)

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