• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
Histoire Lyonel Kaufmann

Histoire Lyonel Kaufmann

  • Mes Publications
  • Blog
  • Cours
    • Planifier
    • Film&Histoire
  • A propos

Nouvelles de l'histoire

États- Unis : le commissariat aux archives au temps de Trump

20 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

Dans des systèmes politiques où l’histoire adopte une géométrie variable, et au fur et à mesure que se dévoilent traîtres, agents de l’étranger, ennemis du peuple et autres renégats, l’image fixe est toujours en retard d’une purge ou d’une révision. D’où la tentation de la falsifier. En 1987, Alain Jaubert en détaillait les techniques (retoucher, détourer, découper, effacer) dans un ouvrage intitulé Le Commissariat aux Archives. Les photos qui falsifient l’histoire.

En 2020, dans son blog consacré à la politique américaine. Richard Hétu nous apprend que l’Administration nationale des archives et des documents américaine présente sous son toit une exposition sur le centenaire du mouvement des suffragettes qui inclut des photos de la marche des femmes organisée à Washington au lendemain de l’investiture de Donald Trump, le 21 janvier 2017.

blank

Or, comme le révèle le Washington Post, certaines des photos ont été modifiées pour obscurcir le nom de Trump sur des affiches critiquant le président ou des mots, y compris chatte et vagin, employés dans divers messages. D’aucuns ont trouvé le procédé indigne d’une institution comme les Archives nationales et plutôt digne de la Chine ou de la Corée du Nord.

Dans un premier temp, les responsables de l’agence ont justifié leur décision en faisant valoir qu’ils ne voulaient pas entrer dans la «controverse politique actuelle». Puis elles ont reconnu que c’était une erreur :

We made a mistake.

As the National Archives of the United States, we are and have always been completely committed to preserving our archival holdings, without alteration. pic.twitter.com/VTWOS4R7GY

— US National Archives (@USNatArchives) January 18, 2020

Source : La Photo du jour | Le blogue de Richard Hétu

Crédit photo : Photos Getty Images

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :Feedly, IFTTT

Note de synthèse : enseignement de l’histoire et pensée computationnelle

16 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

blank

Depuis près d’une dizaine d’années, la pensée computationnelle (computational thinking) occupe une place grandissante au sein de la recherche en éducation. Qu’en est-il de l’origine de ce terme et de sa définition ? Qu’elle en peut être sa traduction dans notre enseignement de l’histoire ?

blank

Postulée par Seymour Papert en 1996, la pensée computationnelle est le processus réflexif impliqué dans la formulation de problèmes et de leurs solutions de manière que leur résolution puisse être effectuée par un agent de traitement de l’information. La pensée computationnelle s’intéresse à la résolution de problèmes, à la conception de systèmes ou même à la compréhension des comportements humains en s’appuyant sur les concepts fondamentaux de l’informatique théorique,

Concernant ce concept en éducation, Jeannette Wing est souvent citée en référence. Dans un article paru en 2011, Jeannette Wing soutient que la pensée computationnelle est une compétence fondamentale émergente qui devrait faire partie intégrante de l’éducation. Basiquement, la « pensée computationnelle » se composerait d’un ensemble d’outils de réflexion pour permettre à quelqu’un de décomposer un problème dans le genre d’étapes logiques dont un ordinateur aurait besoin pour résoudre ce problème.

Au niveau conceptuel, la pensée computationnelle se décompose en
– Logique (prévision et analyse)
– Algorithmes (étapes et règles)
– Décomposition (décomposition en parties)
– Modèles (repérer et utiliser des similitudes)
– Abstraction (suppression des détails inutiles)
– Évaluation (jugement)

Pour certains critiques cependant, la pensée computationnelle n’est qu’un nouvel emballage ou avatar de la science informatique.

[Lire plus…] à proposNote de synthèse : enseignement de l’histoire et pensée computationnelle

Classé sous :Didactique, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Rififi dans les Humanités numériques :  les Archives d’État de Venise rompent avec l’EPFL

14 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

blank

Les Archives d’État de Venise ont cessé, le 27 décembre 2019, unilatéralement toute collaboration avec la haute école vaudoise après sept années.

Dans leur communiqué, les responsables des archives vénitiennes dénoncent notamment des «erreurs méthodologiques» en matière de transfert et de conservation des données. Ils reprochent aussi à l’EPFL de vouloir mettre à disposition sur internet «une série d’images sans vérification scientifique».

Les Archives d’État disent également regretter le manque de transparence de l’EPFL, les relations entre les deux parties étant jugées «pas suffisamment exhaustives et claires». Le financement du projet, dont a bénéficié l’EPFL, pose également problème aux Italiens.

blank

Malgré ce coup d’arrêt, l’EPFL assure que Venice Time Machine pourra continuer sans les archives de la ville, en «s’appuyant sur des collaborations avec d’autres institutions que les Archives», comme par exemple l’Université Ca’Foscari de Venise.

Source : https://24heures.ch/31434147

Dans un article daté du 30 décembre 2019, le journal en ligne Bon pour la tête (BPLT) nous en dit plus sur la nature du différent :

« Une des pierres d’achoppement reste l’accessibilité des données: la direction lausannoise de VTM souhaite une disponibilité sur le web en mode «open», Venise répond que c’est impossible et veut des accords spécifiques sur «quelles données et comment». »

Source : https://bonpourlatete.com/actuel/clap-de-fin-entre-l-epfl-et-les-archives-d-etat-de-venise

Auparavant, dans un interview de BPLT du 3 octobre 2019, Gianni Penzo Doria, directeur des Archives répondait de la manière suivante à la question « Quels sont les avantages du projet Time Machine pour la ville de Venise ou pour l’Italie? »

« Le projet scientifique est de nature strictement informatique, il n’est d’aucun apport historique ou archivistique. Ses retombées se bornent donc à la divulgation de milliers d’images, totalement dénuées de pertinence en termes de fiabilité et de conservation du patrimoine. De plus, il n’existe aucun plan de conservation à long terme pour les images. Qu’en restera-t-il dans 5 ou 10 ans? Et qui peut garantir l’exhaustivité de l’information fournie? »

On peut y lire une opposition épistémologique fondamentale entre les méthodes de travail des informaticiens et des archivistes.

La question financière apparaît également en filigrane dans ce même interview lorsque le directeur est interrogé sur le financement du projet :

« Le projet bénéficie d’un financement suisse et d’un financement européen. Pas un seul euro n’est allé aux archives de l’Etat de Venise. »

On assiste également à de nouvelles formes de captation patrimoniale, via les humanités numériques :

« Il est surprenant que le professeur Kaplan affirme avoir fourni des fonds indirectement, par le biais d’appareils – scanners et serveurs – et de reproductions numériques: ce matériel [était] utilisé pour le travail à Lausanne! Il n’apporte strictement rien aux archives d’État de Venise. »

Source : https://bonpourlatete.com/actuel/pas-un-seul-euro-n-est-alle-aux-archives-d-etat-de-venisem

A suivre puisque la direction du projet de Venice Time Machine promet d’annoncer «les prochaines étapes de son développement dans les prochaines semaines» (BPLT, 30.12.2019).

NB : il est à noter que la revue Passé simple, no 50, comprend également un article sur ce sujet et intitulé « À Venise, la machine à remonter le temps au point mort » (p. 22-23). 

Crédit photo : Grand Canal Venise (2015) © Lyonel Kaufmann

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

« Babylon Berlin », une immersion dans la capitale allemande des années 1920

10 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

blank

La série « Babylon Berlin » propose une grande fresque historique qui débute en 1929 alors que la République de Weimar est en pleine déliquescence. Doublée dʹune solide intrigue policière, elle questionne les similitudes avec nos sociétés dʹaujourdʹhui.
Le titre de la série juxtapose deux villes aux caractéristiques bien particulières. D’un côté Babylone, dont le mythe porte en lui l’image de la décadence et qui prêta son nom à la « grande prostituée » de l’Apocalypse de Jean. De l’autre Berlin, comme une Babylone moderne, secouée entre deux guerres par les révolutions alentour.

Pour une fois, une fiction allemande, la plus chère production télévisuelle de ce pays, ne s’intéresse pas directement à la Deuxième Guerre mondiale. Elle s’ancre dix ans plus tôt, dans une période qui voit s’achever la République de Weimar, née à la fin de la Première Guerre mondiale pour être effacée en 1933 et laisser la place au Troisième Reich.

« Babylon Berlin« , saison 1 inédite, diffusée en bicanal à partir du 5 janvier 2020 sur RTS Un, à revoir en version originale sous-titrée et en version française durant 5 semaines sur Play RTS (avec logo rouge).

Source : https://www.rts.ch/info/culture/cinema/10994083–babylon-berlin-une-immersion-dans-la-capitale-allemande-des-annees-1920.html

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Taner Akçam, auteur d’« Ordres de tuer. Arménie 1915 » : « Le déni du génocide des Arméniens est une politique d’Etat »

8 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

blank

« Ordres de tuer. Arménie 1915. Les télégrammes de Talaat Pacha et le génocide des Arméniens » (Killing Orders. Talat Pasha’s Telegrams and The Armenian Genocide), de Taner Akçam, traduit de l’anglais par Gilles Berton, préface d’Annette Becker, CNRS Editions, 324 p., 24 €.

Taner Akçam est un sociologue et historien turc, professeur au Centre pour l’étude de l’Holocauste et des génocides de l’université du Minnesota, aux Etats-Unis, et auteur de plusieurs livres importants sur l’histoire turque contemporaine, en particulier Un acte honteux. Le génocide arménien et la question de la responsabilité turque (Denoël, 2008). Dans son nouvel essai, Ordres de tuer. Arménie, 1915, il établit l’authenticité des télégrammes controversés par lesquels les plus hautes autorités ottomanes ordonnèrent, entre 1915 et 1917, la déportation et le massacre des Arméniens – on estime le nombre de victimes à 1,5 million. Sa parution, alors que le sujet continue de faire l’objet d’un déni officiel dans la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, est un événement.

Son interview par le journal Le Monde pour accompagner la sortie de l’ouvrage en français : Taner Akçam, auteur d’« Ordres de tuer. Arménie 1915 » : « Le déni du génocide des Arméniens est une politique d’Etat »

La présentation de l’ouvrage par l’éditeur :

Dès 1915, le gouvernement jeune-turc à la tête de l’Empire ottoman a cherché à présenter l’annihilation du peuple arménien comme un simple projet de déplacement et de réinstallation. A cette fin, des documents accablants ont été très vite détruits et ceux qui ne l’ont pas été sont considérés jusqu’à aujourd’hui par les autorités turques comme des  » faux « . Parmi eux figurent des télégrammes de Talaat Pacha et les mémoires de Naïm Efendi, bureaucrate ottoman qui travaillait au bureau des déportations d’Alep pendant les années 1915-1916.

Ces documents ont longtemps été controversés, et les historiens, en l’absence de preuves suffisantes, évitaient de les citer. Ce livre rouvre le dossier. En véritable enquêteur, Taner Akçam s’est en effet lancé dans une minutieuse analyse de ces mémoires et des télégrammes qu’ils contiennent. En comparant les systèmes de codage de ces câbles avec ceux employés dans d’autres documents conservés dans les Archives ottomanes, en étudiant le papier utilisé et la datation de ces pièces à conviction, en regardant de près les signatures, et en confrontant les événements mentionnés par Naïm Efendi avec d’autres sources, Taner Akçam parvient à démontrer qu’il ne peut y avoir aucun doute sur l’authenticité de ces « ordres de tuer ».

Apportant ainsi de nouvelles preuves quant aux plans d’extermination de la population arménienne, ce livre rend aussi manifeste la politique de destruction systématique par le gouvernement ottoman de toutes traces relatives à ces atrocités.

Livre disponible à partir du 9 janvier.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

L’esprit d’entreprise français en Chine (1890-1940)

6 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

blank

La Chine est redevenue un enjeu de la compétition mondiale depuis les années 1980 en adoptant une stratégie de « croissance en économie ouverte ». Ce serait peu ou prou un retour à la situation d’avant l’étatiste communiste instauré dans les années 1950. Mais les rapports de force sont inversés : « les traités inégaux » des années 1840-1860, l’octroi de concessions, la colonisation de Hong Kong qui incarnaient l’impérialisme européen, puis aussi japonais et américain, ont rejoint l’histoire des « humiliations » étudiée aujourd’hui par l’enseignement chinois. Un capitalisme purement autochtone a pris corps, entraîné par l’esprit d’entreprise et d’innovation et une volonté de pouvoir au sein de l’économie mondiale.

Dans le cadre des études qui se multiplient sur les liens entre géopolitique et géoéconomie, la mobilisation des archives des banques ou aussi des consuls de France permet de déterminer la convergence des stratégies diplomatiques, financières, bancaires et commerciales afin d’affûter la compétitivité des intérêts économiques français face aux rivaux, notamment britanniques.

Cette convergence concerne globalement des rapports de force géopolitiques, sur le champ des territoires coloniaux au nom de l’impérialisme territorial (d’où l’Indochine et la Nouvelle-Calédonie), sur celui des accords commerciaux de fourniture d’armements (avec des seigneurs de guerre chinois, dans les années 1920-1930), sur celui des bases militaires navales (en Indochine) ou de la présence de navires de guerre (sur le cours du Yang Ze Kiang, notamment, jusqu’à Wuhan/Hankéou , sur le delta de la rivière des Perles, au sud de Guangzhou/Canton) pour assurer la sécurité de la navigation, notamment face aux pirates ou aux pillards. L’enjeu général est de maintenir la position de la France au sein des « Puissances », les pays qui ont mis peu ou prou la Chine sous tutelle financière, pour qu’elle paye les indemnités imposées après la révolte des Boxers ou qu’elle rembourse quelques emprunts internationaux.

Les rapports de force géoéconomiques s’insèrent dans ce cadre mais le dépassent largement puisque c’est la loi du marché qui s’applique. Dans ce contexte, l’économie des réseaux (guanxi) devient l’enjeu géoéconomique au sein de chaque système productif et marchand régional, au-delà de l’animation du capital de réputation et du portefeuille de savoir-faire.

Cette problématique de l’esprit d’entreprise et de compétition était bel et bien celle de la France des années 1880-1910. Elle subissait la domination thalassocratique, industrielle et commerciale du Royaume-Uni héritée de la première révolution industrielle ; elle voyait les firmes d’outre-Rhin se ruer sur la Chine, développant les concessions allemandes au tournant du xxe siècle. De leur côté, les concessions japonaises et les américaines étaient instituées elles aussi en Chine au fur et à mesure de l’insertion de ces pays parmi les Grands de la deuxième révolution industrielle. Une guerre géoéconomique accompagnait donc les enjeux géopolitiques. Préoccupés de ne pas laisser le champ libre à l’impérialisme britannique, les diplomates français ont donc mobilisé leurs réseaux politiques et patronaux afin que la France prenne sa part du « gâteau chinois » en cours de partage.

Bonin, H. (2019). French Banking and Entrepreneurialism in China and Hong Kong. From the 1850s to 1980s. Abingdon-on-Thames : Routledge.

Lire la suite : L’esprit d’entreprise français en Chine (1890-1940) | Mondes sociaux

Crédit image : Pixabay OpenClipart-Vectors

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Vaincre le cyberharcèlement en cinq étapes par Nadia Naffi

4 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

blank

Quelles solutions pour combattre le cyberharcèlement ? Comment former nos élèves pour contrebalancer la propagande dans les médias sociaux ? Comment passer de l’état de témoin passif à celui d’agent de changement ? Nadia Naffi a consacré sa thèse de doctorat à ces questions. Elle publiait en mars 2018 un article sur The Conversation relativement à des pistes d’action. A lire et à relire. 

blank
Cyber harcèlement.

Nadia Naffi, Concordia University

À l’heure où plusieurs rédactions sont en ébullition suite aux révélations sur les agissements de la « Ligue du LOL », nous republions l’analyse de Nadia Naffi, qui offre des solutions pour combattre le cyberharcèlement.


Jamais le cyberharcèlement n’a été si inventif et donc destructeur. Les cyberharceleurs utilisent le Web sciemment et à répétition pour terroriser ou causer du tort à autrui. Ils harcèlent des personnes qu’ils jugent faibles et sans défense, les dénigrent ou entachent leur réputation, un comportement typique des propagateurs de discours haineux. Toutefois, bien que le cyberharcèlement semble incontrôlable, il existe des techniques pour le combattre.

Pris d’un sentiment d’impuissance et d’isolement face à de cruels cyberharceleurs, Megan Meier, Amanda Todd, Todd Loik et de nombreux autres jeunes se sont donné la mort pour fuir la douleur émotionnelle inhumaine qu’ils éprouvaient.

Ils ne sont pas les seuls. Les victimes du cyberharcèlement sont deux fois plus susceptibles de tenter de se suicider, surtout lorsque des témoins passifs assistent à leur souffrance et ne font rien. Certaines diffusent en direct leur propre suicide dans une tentative désespérée d’attirer l’attention.

La majorité des actes d’intimidation – 85 % – se déroulent sous les yeux d’autres personnes. Or, d’après un récent sondage Ipsos mené en août 2017 pour la Croix-Rouge canadienne, seul un tiers des Canadiens ayant été témoins de cyberharcèlement sont intervenus.

Ce chiffre est alarmant.

Les peuples autochtones, les groupes LGBTQ+, les Noirs, les adolescentes et les réfugiés comptent parmi les groupes les plus à risque de faire l’objet de cyberharcèlement.

Il y a peu de temps, le cyberharcèlement exercé par le président des États-Unis, Donald Trump, a motivé ses partisans à victimiser encore davantage les musulmans et les réfugiés en ligne. Il s’en est suivi une hausse de 600 % du discours haineux en ligne au Canada.

Tentatives pour arrêter le cyberharcèlement

Le cyberharcèlement ne se limite pas à un seul contexte. Lorsqu’il frappe, il détruit le potentiel humain, et nous en subissons tous les conséquences. Nombreux sont ceux et celles qui recherchent activement des solutions pour y mettre fin.

Et pourtant, il sévit toujours et encore.

Pour le combattre, certains proposent des politiques en milieu de travail, des codes de conduite et des outils de formation. D’autres soutiennent qu’il faut encourager les parents à nourrir l’empathie chez leurs enfants, ou encore fournir aux éducateurs des stratégies pour protéger les élèves du cyberharcèlement et aider les jeunes LGBTQ à se sentir en sécurité.

Le Centre de prévention du crime de la Gendarmerie royale du Canada propose une définition de l’intimidation et du cyberharcèlement, et explique comment intervenir si l’on est victime ou témoin de tels comportements. La Croix-Rouge canadienne offre quant à elle des conseils pour aider les jeunes à se protéger contre les cyberintimidateurs et à les affronter.

La Commission européenne a récemment présenté de nouveaux principes et orientations afin que les plateformes en ligne évitent les contenus incitant à la haine et à la violence. Sur le même plan, Twitter a commencé le 1er novembre 2017 à mettre en place de nouvelles règles pour combattre la haine.

Des campagnes contre l’intimidation et le harcèlement, comme #SpreadKindness, #ERASEBullying et #enoughisenough, encouragent les jeunes à entretenir des relations saines. Elles incitent également les victimes à dénoncer l’intimidation et le cyberharcèlement et à diffuser le récit de leurs victoires contre ces comportements.

Le 28 février, nombre de Canadiens et de Canadiennes ont porté un t-shirt rose où figurait le slogan « Bullying stops here ! Together we can make a difference » (« Le harcèlement s’arrête ici ! Ensemble, nous pouvons changer les choses »). L’objectif principal de la campagne contre le harcèlement de l’organisme Pink T-Shirt Day Society est d’amorcer des conversations.

Vaincre l’intimidation et le harcèlement est possible, comme en témoignent les récits de Kestrel McNeil, de Demi Lovato et d’Ed Sheeran. Mais malgré notre soutien, très peu de personnes à risque parviennent à affronter leurs harceleurs, et encore moins à raconter leur histoire. Elles demeurent à un clic d’être victimisées et cyberintimidées.

En tant que témoins, nous avons le devoir moral et éthique de les protéger contre le cyberharcèlement dont elles sont la cible.

Soyez prêts à agir

Les cyberharceleurs fourmillent dans des contextes d’inégalité de pouvoir réelle ou perçue. Pour enrayer le cyberharcèlement, nous devons donc assurer l’équilibre du pouvoir, ce qui nécessite l’intervention concrète des témoins.

Davantage d’entre nous devront agir lorsque nous sommes témoins de cyberharcèlement. Et les résultats de mon récent projet de recherche doctoral confirment que ceci est possible.

Les témoins passifs peuvent devenir des agents de changement, mais pas en un tournemain. Il faut réfléchir à ce qui nous empêche d’agir, et y remédier en nous équipant des outils et des compétences qui nous permettront de contrer la propagande diffusée dans les médias sociaux ainsi que le cyberharcèlement.

Le modèle que je propose, « Get ready to act against social media propaganda » (« se préparer à la lutte contre la propagande dans les médias sociaux »), se fonde sur les résultats de mes travaux et vise à faciliter ce processus.

blank
Modèle « Get ready to act against social media propaganda » (« se préparer à la lutte contre la propagande dans les médias sociaux
Author provided

J’ai rencontré 42 jeunes âgés de 18 à 24 ans du Canada, du Royaume-Uni, de la France, de la Belgique, de l’Allemagne, du Portugal, de l’Italie, de la Pologne, de la Grèce et du Liban afin de discuter du cyberharcèlement de masse ciblant les réfugiés syriens et les musulmans.

Ces jeunes adultes étaient troublés par les propos violents qui se tiennent dans les médias sociaux. Cependant, ils s’en tenaient tous à un rôle de témoin passif, car ils ne croyaient pas que leurs actions pouvaient avoir une influence. Mais quand nous avons amorcé nos discussions approfondies, ils ont reconnu que leur inaction contribuait au triomphe du discours haineux.

Ils ont alors conçu des stratégies pour contrebalancer la propagande dans les médias sociaux. Ils ont réfléchi aux facteurs qui les incitaient à passer à l’action, et ont évalué leur capacité à agir.

blank
Des messages négatifs partagés sur Internet ont fait l’objet d’une évaluation et de discussions.
Nadia Naffi

Le modèle en cinq étapes

Voici les cinq étapes du modèle « Get ready to act against social media propaganda ». Chaque étape se fonde sur le résultat de la précédente.

  1. S’interroger : Quel est mon point de vue ? À l’étape S’interroger, nous cernons notre point de vue sur un sujet controversé faisant l’objet de propagande dans les médias sociaux et servant de prétexte au cyberharcèlement. Il faut se demander : Quel est mon point de vue et pourquoi ? En prenant conscience de nos croyances et en essayant de comprendre leurs origines, il devient plus facile d’analyser nos comportements.
  2. Analyser : Comment expliquer mes réactions ? À l’étape Analyser, nous prenons conscience des comportements de témoin passif que nous affichons en présence d’un cyberharcèlement dont nous ou d’autres personnes sommes la cible. Par la discussion, nous interprétons ces comportements et en expliquons les causes sous-jacentes. Nous analysons également les comportements des gens qui nous entourent et les réactions qu’ils suscitent chez nous. À ce stade, il faut se demander quels types de messages attirent notre attention dans les médias sociaux, et pourquoi. Il faut aussi examiner, remettre en question et expliquer nos réactions face au cyberharcèlement ainsi que notre interprétation des réactions de notre réseau social.
  3. Concevoir : Qu’est-ce que je veux faire ? Une fois notre point de vue défini et nos comportements analysés, il faut Concevoir nos propres stratégies pour intervenir en ligne contre la propagande et le cyberharcèlement. Ces stratégies se fondent sur nos compétences en médias sociaux et les comportements de cyberharcèlement cernés à l’étape Analyser. À ce stade, nous devons nous fixer des objectifs pour concevoir une campagne anti-intimidation et anti-harcèlement. Qui est mon public ? De quelles aptitudes ai-je besoin pour apporter de l’aide ? Quelles actions devrais-je entreprendre ? Pourquoi ?
  4. Se préparer : Qu’est-ce qui m’empêche d’agir ? Après avoir détaillé les stratégies à suivre, il est temps d’aborder les facteurs qui catalysent ou inhibent notre passage à l’action. Nous pouvons concevoir des stratégies, mais les mettrons-nous vraiment en œuvre ? À l’étape Se préparer, nous nous rappelons les facteurs qui nous motivent à prendre des mesures contre le cyberharcèlement, et nous maîtrisons les facteurs susceptibles de freiner nos interventions. Il faut se demander : À mes yeux, cette cause est-elle assez importante pour que j’agisse ? Il faut alors cerner ce qui nous empêche d’agir et trouver un moyen d’éliminer ces obstacles pour passer à l’action.
  5. Évaluer : Suis-je prêt à agir ? L’étape Évaluer est indispensable avant de passer réellement à l’action. Elle permet d’évaluer notre capacité à agir. À ce stade, nous avons défini notre point de vue sur une question sensible et controversée ; nous avons pris conscience des raisons de notre comportement de témoin passif ; nous avons conçu un plan d’action clair ; et nous maîtrisons les facteurs susceptibles de nous freiner. Reste à savoir : Ai-je assez confiance en moi pour agir, ou ai-je besoin de retourner à une étape précédente ? Ai-je la confiance nécessaire pour mener à bien les actions que j’ai planifiées contre la propagande et le cyberharcèlement ?

Se poser les questions « Suis-je prêt à agir ? » et « Pourquoi ? » après chacune des étapes du modèle est aussi essentiel pour passer à l’étape suivante.

Agents de changement

Fondé sur les résultats de mes travaux, ce modèle part du principe qu’il est essentiel d’apprendre à se connaître et de comprendre son comportement dans le contexte du cyberharcèlement pour passer de l’état de témoin passif à celui d’agent de changement. Le modèle nous aide à aller au fond des problèmes et à faire face à ce qui nous freine.

Il pourrait offrir une solution pour enrayer le discours haineux et le cyberharcèlement. En outre, il s’adapte bien aux contextes où naît l’« altérisation », laquelle est fortement influencée et appuyée par les médias sociaux.

C’est dans de tels contextes que réfugiés, peuples autochtones, groupes LGBTQ+, Noirs et autres groupes sont victimisés dans les médias sociaux, et que nombre de personnes s’en tiennent à un état de témoin passif, alors que leur intervention pourrait sauver des vies.

Aujourd’hui, nos jeunes sont les mieux placés pour assumer ce rôle d’agents de changement, vu leur connaissance intime des médias sociaux. Mais pour que cela fonctionne, ils doivent acquérir une capacité de raisonnement civique appliqué au Web et trouver des moyens d’exploiter le potentiel des médias sociaux.

Beaucoup avancent que l’éducation ne suffit pas. Cependant, si on veut donner aux jeunes les compétences et les moyens de faire obstacle aux messages des harceleurs, il faut d’abord leur enseigner à se comprendre eux-mêmes.

Par conséquent, j’incite vivement les éducateurs civiques, les travailleurs sociaux, les élaborateurs de programmes d’études, les décideurs politiques, les parents et tous ceux et celles qui s’inquiètent de voir de plus en plus de discours haineux dans les médias sociaux, à utiliser le modèle « Get ready to act against social media propaganda » (« se préparer à la lutte contre la propagande dans les médias sociaux ») afin d’aider les jeunes témoins passifs à devenir des agents de changement prêts à agir et de mettre fin au cyberharcèlement.The Conversation

Nadia Naffi, Assistant Professor in the Education Department (Educational Technology), Concordia University

Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

 

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

L’ère anthropocène : pour en finir avec la fin de l’histoire

28 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

blank

Un article et un cours relativement à la question de l’anthropcène en histoire et dans nos enseignement. Histoire de partir en 2020 sur de bons pieds.

Résumé de l’article

L’article : Jean-Baptiste Fressoz et Muriel Louâpre, « L’ère anthropocène : pour en finir avec la fin de l’histoire. Entretien avec Jean-Baptiste Fressoz », 3Écrire l’histoire3 En ligne, 15 | 2015, mis en ligne le 08 octobre 2018, consulté le 28 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/elh/589 ; DOI : 10.4000/elh.589

De crise environnementale en prédictions anxiogènes, le discours apocalyptique est devenu un genre contemporain en vogue, non sans analogie avec ce qui a pu se passer au xixe siècle alors que s’imposait l’idée d’une autonomisation de l’homme vis-à-vis de l’histoire naturelle. Pour Jean-Baptiste Fressoz, historien des techniques, qui a réédité, avec François Jarrige, La Fin du monde par la science d’Eugène Huzar, la redécouverte de ces discours oubliés fait comprendre surtout les phénomènes qui ont permis l’occultation des donneurs d’alerte – et de questionner leurs avatars contemporains. La théorie de la modernité réflexive, en particulier, quand elle justifie la création d’une technonature, prolonge et célèbre cette séparation. Or si nous sommes bien entrés dans une ère postgéologique, l’anthropocène, dans laquelle l’action humaine transforme la planète à très longue échelle, reconstituer les « grammaires environnementales » du passé permettrait de mieux comprendre ce qui se joue dans la crise environnementale contemporaine, qualifiée ici de « fin du monde slow motion ».

Un entretien et une mise en perspective très stimulants.

Extrait : la notion d’anthropocène

« L’intérêt de la notion d’anthropocène est tout de même de permettre de sortir de ce discours apocalyptique : ce que nous vivons n’est pas la fin du monde, mais ce n’est pas non plus une simple crise environnementale après laquelle on pourrait passer à autre chose. C’est une révolution géologique d’origine humaine avec laquelle il va falloir vivre pour toujours ou presque. »

Extrait : Une histoire buissonnante des techniques, salutaire pour penser les questions environnementales

« C’est surtout en histoire des techniques que le rejet d’une histoire phasiste, c’est-à-dire conçue comme une succession de phases reliées par des transitions, est déterminant. Pour faire comprendre ce point très simple et très radical, je peux prendre l’exemple d’un chimiste qui s’opposait au gaz d’éclairage au début du xix siècle. Il proposait l’expérience de pensée suivante : imaginons que le gaz ait existé avant la lampe à huile. L’invention de la lampe à huile serait alors considérée comme formidable : plus besoin de tout ce fatras de gazomètres et de tuyaux, plus besoin non plus des ouvriers œuvrant dans les usines à gaz et susceptibles de saboter l’illumination des villes. Un ancien collègue, David Edgerton, a écrit un livre formidable sur ce point. Il montre parfaitement combien nous avons une vision excessivement « phasiste » de l’histoire des techniques. Or une technique n’en remplace pas totalement une autre, elles s’additionnent. L’infrastructure matérielle de nos sociétés est très ancienne : les objets qui nous entourent n’ont pas été inventés aujourd’hui, ils existent depuis des décennies. Mais la technique est obsédée par le futur et tend à négliger l’ancien, les structures, le rémanent. Au début du xix siècle, l’administration n’appréhendait pas la technique sous cet angle du progrès : la police ne voyait aucune difficulté à utiliser des ordonnances du xii siècle pour réguler des nuisances. L’idée d’un perpétuel perfectionnement s’installe au début du xix siècle : l’historicité de la technique s’impose à ce moment-là. Revenir sur cette vision de l’histoire des techniques est salutaire pour penser les questions environnementales. »

-Source L’ère anthropocène : pour en finir avec la fin de l’histoire. Entretien avec Jean-Baptiste Fressoz

Comment prendre en considération cette notion d’anthropocène dans l’enseignement de l’histoire ?

Si cette question vous intéresse, le Groupe d’étude de la didactique de l’histoire de la Suisse romande et italienne (GDH) propose, à l’occasion de son 23ème cours de formation, de mieux comprendre les problématiques environnementales ayant jalonné l’histoire jusqu’à nos jours. Ce cours aura lieu du 26 au 27 mars 2020 à la HEP-Valais à Saint-Maurice (VS).

Dans le cadre des réflexions contemporaines sur ce thème et son enseignement, plusieurs perspectives sont à mettre en évidence sur le statut et la place de l’histoire environnementale, ainsi que sur des difficultés qu’elle révèle quant à l’épistémologie, les concepts et les méthodes des historiens. L’étude des interactions qu’elle suggère entre les sociétés humaines et leur environnement, et les effets durables ou destructeurs qui résultent de leur gestion, amènent aussi à une interrogation dont la notion d’ « Anthropocène » est un des aboutissements.

C’est à partir de ce questionnement que le cours proposera des études de cas historiques, des réflexions didactiques et des pistes d’exploitation en classe.

Durant ces deux jours de formation continue, vous aurez l’occasion tant de vous familiariser avec l’histoire environnementale, par exemple en vous demandant quelles sont les sources qui peuvent être utilisées ? Quels sont les conclusions des chercheurs actuels ? Comment est-il possible de travailler sur ces aspects avec nos élèves et nos étudiant-e-s, tant d’un point de vue didactique, que durant des sorties ou à travers un jeu informatique ? Enfin, nous tenterons également de répondre aux questionnements de nos élèves et de nos étudiant-e-s sur les enjeux climatiques de demain.

Le délai d’inscription est fixé au 28 février 2020. Pour vous inscrire, envoyer un mail à Stéphanie Dubosson : stephanie.dubosson at gmail.com.

Crédit image : Image de Rilsonav sur Pixabay

Classé sous :Cours et séminaires, Didactique, Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Mickaël Bertrand : Porter l’histoire sur Instagram

20 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

blank

 » Depuis quelques années, les ventes des manuels scolaires s’effondrent en France comme à l’étranger…. A l’inverse, la production de stories sur Instagram a été multipliée par 5 en seulement 2 ans et demi. Le nombre de stories publiées au mois de janvier 2019 a dépassé les 500 millions et l’application a désormais détrôné Snapchat auprès des adolescents ». Fort de cette réalité, Mickaël Bertrand, professeur d’histoire géographie  au lycée de Semur en Auxois (Côte d’Or) réalise des stories interactives d’histoire géographie sur Instagram. Son projet sera présenté au 11ème Forum des enseignants innovants à Paris le 23 novembre.

blankMickaël Bertrand aurait pu s’en tenir à son site, Historicophiles, d’une extraordinaire richesse. Développé au fil des années et totalement intégré à ses cours, Historicophiles propose des cours complets, des activités préparatoires aux chapitres du programme, et des modules de révision. Cerise Historicophiles propose aussi des analyses sur l’actualité. « Comme professeur d’histoire-géo, je suis persuadé que cela permet de monter que ces disciplines permettent de mieux comprendre le monde. Souvent les élèves ont des questions mais en classe on n’a pas forcément le temps d’y répondre si c’est hors programme ».

A ce site Historicophiles, Mickaël Bertrand ajoute maintenant un compte Twitter et des comptes sur Instagram et Snapchat. Ces deux applications appartiennent au continent numérique des adolescents et sont très peu explorés par les adultes.

-A lire : FEI11 : Mickaël Bertrand : Porter l’histoire sur Instagram

Photo : Café pédagogique

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Aux Game Awards, victoire surprise de “Sekiro” avec son Japon féodal de fantasy

13 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

blank

La cérémonie des Games Awards, avec ses prix décernés par un jury de médias et de critiques spécialisés, avait lieu le 12 décembre à Los Angeles.

”C’est un lauréat inattendu qui a arraché la victoire à la dernière minute, façon ninja”, s’amuse Kotaku. Sekiro : Shadows Die Twice, des studios japonais FromSoftware, a remporté le titre de “jeu de l’année” (ainsi que celui de “meilleur jeux d’action/aventure”).

Sekiro avait séduit les critiques depuis sa sortie en mars dernier, avec son Japon féodal de fantasy et ses mécanismes de combats fins et ardus. Mais la concurrence était rude, puisque le favori de cette édition était la création d’Hideo Kojima qui a tant fait parler d’elle : Death Stranding.

Source : Aux Game Awards, victoire surprise de “Sekiro” et succès pour “Disco Elysium”

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 13
  • Page 14
  • Page 15
  • Page 16
  • Page 17
  • Pages provisoires omises …
  • Page 163
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Lyonel Kaufmann

blankHistorien & Blogueur En savoir plus…

Derniers articles

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

blank

Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

blank

Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du […]

blank

Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

blank

Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

blank

Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

blank

Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire. Plus on s’intéresse à Max Weber et à […]

Tirés de nos archives

blank

Exposition Ibn Khaldoun (lien)

4 décembre 2007 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La figure d’Ibn Khaldoun Site de l’exposition consacrée en 2007 à Ibn Khaldoun qui a été l’un des plus grands intellectuels musulmans et appartenait à une famille hispano-musulmane établie dans la province de Séville. (tags: Histoire IbnKhaldoun)

blank

Sac de plage : Le goût de l’archive à l’ère numérique | Projet éditorial

15 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Frédéric Clavert (frederic.clavert@uni.lu) et Caroline Muller (caroline.muller@univ-reims.fr) nous présente l’objet de leur projet éditorial dont vous pouvez suivre la passionnante élaboration en ligne. Concernant l’origine du projet, voici la discussion collective initiale autour d’un tweet. Un passionnant working progress qui se lit comme un roman policier. A tester à la plage ?! « En 1989, Arlette Farge publie […]

blank

Un général, des généraux : les coulisses du putsch d’Alger du 13 mai 1958 et le retour de de Gaulle sur un air d’opéra-bouffe

14 juin 2022 Par Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Le retour aux affaires de l’Homme du 18-juin a perdu depuis longtemps son aura providentielle. Le scénario d’Un général, des généraux bâti par Nicolas Juncker se fondant strictement sur les faits, il fallait trouver un angle saillant pour conter l’arrivée du messie de Colombey à l’Elysée, précédée du grand cirque de ses apôtres algérois et […]

blank

“Avec cette lettre cesse le jeu et commence l’indéfendable. Supprimer la formation des maîtres, placer ces nouveaux maîtres “dans des classes”, attendre que certains d’entre eux s’effondrent, et leur signifier par courier hiérarchique que “les élèves ont le droit d’avoir devant eux des enseignants compétents” et que le cas échéant ils feraient mieux “de démissionner”, est une stratégie managériale ayant effectivement déjà fait ses preuves, et dont l’avantage est de révéler à ceux qui l’ignoreraient encore l’étymologie du mot “cynisme”. Comme des chiens. Vous avez, “messieurs qu’on nomme grands”, merveilleusement contribué à l’enrichissement de l’horizon sémantique du cynisme : ce qui était au départ le seul mépris des convenances sociales, désignera désormais également le total et absolu mépris de l’humain.”

14 octobre 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lettre à Laurence |OWNI

A l’école des jeux de rôle: des gymnasiens dans le quotidien des Romains – Le Temps

4 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’atelier «Qvotidie» propose aux élèves romands de résoudre une enquête dans la Rome antique, un jeu de rôle pédagogique qui complète et rafraîchit les méthodes d’enseignement. Reportage du journal Le Temps au Gymnase Provence à Lausanne. « D’un point de vue pédagogique, «le jeu touche aux compétences transversales du plan d’études romand: collaboration, communication, stratégie d’apprentissage, pensée […]

blank

France : les nouveaux programmes scolaires bousculent le collège

14 avril 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Après les rythmes scolaires, l’éducation prioritaire, le collège… c’est une réforme majeure que la gauche engage sur le terrain de l’école : celle des programmes, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016. Lancée en 2013 par Vincent Peillon, la première version de cette «refonte» de l’école a été remise à la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, […]

blank

Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

Creative Commons License
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2024

Creative Commons License Ce contenu est mis à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2024.
Thème Aspire 2.0.1 de Genesis Framework · WordPress · Se connecter

 

Chargement des commentaires…