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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

L’Europe et les génocides : le cas français | Fondation Jean Jaurès

21 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

En novembre 2018, CNN publiait un sondage selon lequel 21 % des Français de 18 à 24 ans n’avaient jamais entendu parler de la Shoah, un chiffre particulièrement élevé parmi les populations européennes sondées. Un mois plus tard, la Fondation Jean-Jaurès, en partenariat avec AJC Paris, la FEPS et la Dilcrah, mesure avec l’institut de sondage Ifop un niveau similaire de méconnaissance du génocide des juifs au sein de cette catégorie de la population française.

Si le niveau de connaissance dans l’ensemble de la population est élevé (90 %), les résultats obtenus auprès des jeunes interrogent : comment expliquer ce déficit de connaissance ?

Concernant les moins de 35 ans, l’école joue un rôle prépondérant (76 %), au détriment des autres sources d’informations (30 % pour les films ou livres, contre 41 % en moyenne et 8 % pour la transmission familiale, contre 17 % en moyenne).

Ainsi l’analyse des résultats met en évidence que globalement l’école ne faillit pas à sa mission auprès des plus jeunes. Leur méconnaissance de la Shoah est avant tout liée à un manque de transmission familiale, culturelle et médiatique. Concernant l’ensemble des Français, l’école occupe le haut du classement avec 58 % des citations, suivi des films ou livres (41 %), de la transmission familiale (17 %), de la presse (16 %), des commémorations (16 %), des musées (11 %) et enfin d’Internet (6 %). Éducation nationale et productions audiovisuelles ou littéraires constituent donc en France les deux principales sources d’apprentissage de ce qu’a été le génocide des juifs.

Pour la Fondation Jean Jaurès, le différentiel entre transmission par l’Éducation nationale et par l’environnement culturel chez les jeunes souligne bien l’importance d’une approche globale pour favoriser le devoir de mémoire. Par ailleurs, le fait que 9 % des moins de 35 ans déclarent avoir acquis leurs connaissances du génocide des juifs principalement via Internet, contre 6 % des Français en moyenne, doit également être pris en compte dans la mesure où, pour la Fondation, les thèses complotistes se diffusent principalement en ligne.

—A lire : L’Europe et les génocides : le cas français | Fondation Jean-Jaurès

Crédit photographique : Mémorial aux Juifs assassinés d’Europe. Berlin. Pixabay. CC0 Creative Commons. Libre pour usage commercial. Pas d’attribution requise

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

APPEL À CONTRIBUTION POUR DIDACTICA HISTORICA N° 6/2020

18 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Je vous laisse prendre connaissance de l’appel à communication pour le 6e numéro Didactica Historica, Revue suisse pour l’enseignement de l’histoire. N’hésitez pas à le diffuser dans vos réseaux, également auprès des enseignant.e.s d’histoire susceptibles de proposer un texte pour la rubrique « pratiques enseignantes » qui publie des récits d’expérience. 

DIDACTICA HISTORICA est composée de cinq rubriques pour lesquelles il est possible de soumettre une proposition :

1. DOSSIER : L’Altérité à travers l’histoire. Les processus d’inclusion et d’exclusion dans l’histoire

La rubrique « dossier » du numéro 6/2020 de DIDACTICA HISTORICA est consacrée au thème de l’Altérité et aux expériences et aux processus d’inclusion et d’exclusion.

Le terme « Altérité » définit la reconnaissance de l’Autre, et par là-même de Soi. Toutefois, cette reconnaissance peut déterminer la construction de stéréotypes positifs ou négatifs, ainsi que l’instauration de rapports de force, de pouvoir, de genre, de race, de classe… qui peuvent conduire à une banalisation, voire à une normalisation des discriminations.

Comment, au fil des différentes époques historiques, l’Autre a-t-il été perçu ? Comment les catégories « étranger » et « autre » ont-elles été construites dans diverses sociétés ? Quels sont les mécanismes d’inclusion et d’exclusion que l’on peut observer ? Que signifie pour une société de se définir en fonction d’appartenances et pour des individus d’être privés de droits politiques ou exclus de la participation à la vie en société en fonction de la couleur de la peau, de la religion, du sexe ou de l’orientation sexuelle, de la catégorie sociale, d’une appartenance ethnique ou d’une autre nationalité ? Par qui, par quels moyens et avec quels arguments, les droits des « autres » ont-ils été défendus à différentes périodes de l’histoire ?

Les processus et les expériences d’altérité, de stéréotypes et de discrimination, dans leur mise en récit et dans leur traitement par l’enseignement de l’histoire, constituent l’objet de ce dossier. Peuvent être soumises des propositions offrant des perspectives historiques, ainsi que des contributions didactiques qui réfléchissent aux enjeux de l’étude des mécanismes historiques d’inclusion et d’exclusion pour le présent des élèves.

Pour les articles qui s’inscrivent explicitement dans la recherche en didactique de l’histoire, il est possible de proposer, en plus de la version courte, une version longue (32’000 signes) expertisée en double aveugle par le Comité international de lecture de DIDACTICA HISTORICA – en fonction de la grille de critères annexée – et mise en ligne sur le site de l’éditeur. Une version courte « papier », expertisée par le comité de rédaction, est cependant obligatoire pour accéder à l’édition en ligne de la version longue expertisée en peer review. Les deux textes (article court et article long) doivent avoir un titre différent.

Nombre de signes pour les versions courtes (espaces compris) : maximum 16’000 signes + résumés, biographie et mots-clés + deux ressources iconographiques (image, tableau, schéma, graphique, …) libres de droits et de qualité suffisante (>300 dpi).

Nombre de signes pour les versions longues (espaces compris) : maximum 32’000 signes + résumés, biographie et mots-clés + deux ressources iconographiques (image, tableau, schéma, graphique, …) libres de droits et de qualité suffisante (>300 dpi).

2. DIDACTIQUE DE L’HISTOIRE

La rubrique « didactique de l’histoire » publie des articles scientifiques issus de la recherche en didactique de l’histoire ou de disciplines associées.

Dans cette rubrique, il est possible de proposer, en plus de la version courte (16’000 signes), une version longue (32’000 signes) expertisée en double aveugle par le Comité international de lecture de DIDACTICA HISTORICA – en fonction de la grille de critères annexée – et mise en ligne sur le site de l’éditeur. Une version courte « papier », expertisée par le comité de rédaction, est cependant obligatoire pour accéder à l’édition en ligne de la version longue expertisée enpeer review. Les deux textes (article court et article long) doivent avoir un titre différent.

Nombre de signes pour les versions courtes (espaces compris) : maximum 16’000 signes + résumés, biographie et mots-clés + deux ressources iconographiques (image, tableau, schéma, graphique, …) libres de droits et de qualité suffisante (>300 dpi).

Nombre de signes pour les versions longues (espaces compris) : maximum 32’000 signes + résumés, biographie et mots-clés + deux ressources iconographiques (image, tableau, schéma, graphique, …) libres de droits et de qualité suffisante (>300 dpi).

3. PRATIQUES ENSEIGNANTES

La rubrique « pratiques enseignantes » publie des récits d’expériences, avec des séquences didactiques ou des projets pédagogiques réalisés par des enseignant.e.s. De tels récits d’expérience n’exigent pas une écriture scientifique. Ils sont un reflet de la pratique, de ses expériences quotidiennes ou annuelles, de ses enjeux, de ses réussites et de ses difficultés.

Nombre de signes (espaces compris) : maximum 16’000 signes + résumés, biographie et mots-clés + deux ressources iconographiques (image, tableau, schéma, graphique, …) libres de droits et de qualité suffisante (>300 dpi). Des documents en annexe peuvent être mis en ligne sur le site de l’éditeur.

4. RESSOURCES POUR L’ENSEIGNEMENT

La rubrique « ressources pour l’enseignement » présente des documents, des outils, des lieux, des ressources, etc. qui constituent autant de moyens intéressants et inspirants pour l’enseignement.

Nombre de signes (espaces compris) : maximum 16’000 signes + résumés, biographie et mots-clés + deux ressources iconographiques (image, tableau, schéma, graphique, …) libres de droits et de qualité suffisante (>300 dpi). Des documents en annexe peuvent être mis en ligne sur le site de l’éditeur.

5. COMPTES-RENDUS

La rubrique «comptes-rendus» présente quelques parutions récentes qui traitent de l’histoire et de son enseignement.

Nombre de signes (espaces compris) : 4’500 à 6’000 + image de couverture de l’ouvrage de qualité suffisante (>300 dpi).

MARCHE À SUIVRE POUR PUBLIER UN ARTICLE

Les propositions d’article doivent être envoyées au format suivant :

  • Auteur.e.s
  • Titre
  • Rubrique envisagée, avec justification du choix
  • Présentations de l’article proposé (environ 2’000 signes) ou de l’ouvrage dans le cadre d’un compte-rendu
  • Présentation de l’auteur.e ou des auteur.e.s

Date limite pour soumettre une proposition d’article : 1er mars 2019
Date limite de réponse du comité de rédaction : 15 mars 2019
Date limite de remise des articles : 15 juin 2019

Pour les demandes de renseignement, les propositions d’article et les articles définitifs, voir l’appel à contribution sur le site de la revue : https://www.alphil.com/pdf/appelpublicationn62020.pdf

CONSIGNES ÉDITORIALES :

Merci de nous retourner votre article dans les délais, en ayant soin de respecter les consignes rédactionnelles fournies en annexe par notre éditeur Alphil – Presses universitaires suisses, Neuchâtel.

COMITÉ DE RÉDACTION DE DIDACTICA HISTORICA

Nadine Fink, HEP Vaud, directrice de rédaction ; Prisca Lehmann, Gymnase d’Yverdon-les-Bains, co-directrice de rédaction ; Pierre-Philippe Bugnard, émérite de l’Université de Fribourg ; Nicolas Guillaume-Gentil, HEP BEJUNE Neuchâtel ; Nathalie Masungi, HEP Vaud ; Michel Nicod, ES Marens Nyon ; Nadine Ritzer, PH Bern (co-responsable des articles germanophones) ; Béatrice Rogéré Pignolet, HEP Vaud ; Béatrice Ziegler, PH FHNW, Aarau (responsable des articles germanophones).

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Publications

Robert Frank, portrait réédité de l’Amérique

13 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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En 1953, Robert Frank, prend la route et traverse les États-Unis, grâce à une bourse de la Fondation Guggenheim. Il dresse le portrait de l’Amérique et réalise un ouvrage, Les Américains. Paru pour la première fois en 1958, le livre vient d’être réédité aux éditions Delpire.

Robert Frank crée une nouvelle forme de photographie vernaculaire et redéfinit, comme le firent les auteurs de la beat generation, une image de la société américaine non idéalisée. Il donne à voir les marginaux, les espaces vides, la pauvreté, l’avidité et les excès. Et il le fait toujours sous un regard délicat et poétique, teinté de mélancolie.

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Pocket: La première édition de l’Encyclopedia Britannica (1771) à découvrir en ligne

13 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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La bibliothèque nationale d’Écosse (National Library of Scotland, NLS) vient de mettre en ligne la toute première édition de l’Encyclopaedia Britannica, après numérisation, gratuitement en ligne. Les pages de cette grande encyclopédie furent imprimées voilà 250 ans tout juste, à Édimbourg. Bel hommage.

De toute évidence, la première édition des textes mettait en avant une certaine subjectivité écossaise, avec deux thèmes de prédilection : la science moderne et l’identité locale.

Des gravures évoquant le travail des sages femmes avaient d’ailleurs scandalisé les lecteurs, et furent par la suite arrachées de tous les exemplaires, sur ordre de la Couronne. Fort heureusement, un exemplaire – au moins ! – fut conservé par la NLS.

Et désormais, il est pleinement accessible en ligne. Pour y accéder, ce sera à cette adresse.

— À lire sur getpocket.com/a/read/2418779961

Classé sous :Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire

Mantes-la-Jolie : Le visage défiguré de la République (appel)

10 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Suite aux interpellations indignes de lycéens à Mantes-la-Jolie, le Comité de Vigilance face aux Usages Publics de l’Histoire (CVUH), Association d’historien.n.e.s et d’enseignant.e.s créée en 2005 contre la loi du 23 février 2005 sur l’enseignement du « rôle positif » de la colonisation) vous invite à signer le texte suivant de protestation :

Un policier qui filme des dizaines de lycéennes et lycéens à genoux à terre menottés dans le dos face au mur, ou alignés en rang à genoux les mains sur la tête, ou encore alignés cette fois assis au sol toujours les mains sur la tête, en faisant ce commentaire : « Voilà une classe qui se tient sage ».

Cela s’est passé en France, hier du côté de Mantes-la-Jolie.

Ces actes d’humiliations publiques envers des jeunes âgés de 12 à 20 ans resteront une blessure indélébile pour nous républicaines, républicains, soucieuses et soucieux de la dignité des personnes, de l’éducation de nos enfants, de la promesse républicaine en laquelle nous croyons et pour laquelle nous nous engageons au quotidien chacune et chacun à notre façon, et davantage encore à chaque fois qu’elle se trouve abîmée comme aujourd’hui.

Ces images sont pour nous le visage défiguré de la République.

Si vous souhaitez signer ce texte, envoyez un mail, en indiquant votre fonction si vous le souhaitez, à l’adresse suivante: ledoux.sebastien5@gmail.com

Source : Le visage défiguré de la République | Le Club de Mediapart

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Cathy O’Neil : « Les algorithmes exacerbent les inégalités »

9 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Dans son livre « Algorithmes, la bombe à retardement », Cathy O’Neil, ex-analyste à Wall Street, étudie les dérives de ces algorithmes qui influencent tous les domaines de la société.

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Education, justice, emploi, politique… Les algorithmes s’invitent dans tous les pans de la société, avec des conséquences parfois dramatiques. C’est, en tout cas, le constat de Cathy O’Neil, ancienne analyste à Wall Street, frappée par le rôle joué par ces « armes de destruction mathématique », comme elle les surnomme, dans la crise financière de 2008. Depuis, cette mathématicienne américaine dénonce les effets pervers de ces programmes informatiques, notamment dans son livre Algorithmes, la bombe à retardement, sorti en 2016 aux Etats-Unis et dont la traduction française vient d’être publiée aux Arènes, mercredi 7 novembre (352 pages, 20,90 €). Entretien.

—A lire sur : Cathy O’Neil : « Les algorithmes exacerbent les inégalités »

Crédit photo : La mathématicienne américaine Cathy O’Neil en 2017. Sara Arnald / CC0 1.0

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Préhistoire, aux sources de la modernité | CNRS Le journal

8 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Forme du crâne, patrimoine génétique, existence de sépultures ou production artistique, ces critères ont longtemps servi à distinguer Homo sapiens, « l’homme moderne », de tous les autres homininés, Néandertal en tête. Mais les découvertes ne cessent de jeter le trouble sur cette frontière un peu trop nette. Aujourd’hui, des préhistoriens, des anthropologues, des généticiens… proposent de revoir le concept même de modernité, en particulier lors du colloque coorganisé par le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle les 30 novembre et 1er décembre dernier.

Vue d’artiste de Néandertal : une version ultramoderne face à une version plus « primitive » de lui-même. On lui reconnaît, aujourd’hui, certaines caractéristiques que l’on croyait réservées à Homo sapiens, l’« homme moderne ». S. ESSTRANGLE, E. DAYNES/LOOKATSCIENCES; WIESLAW SMETEK
Vue d’artiste de Néandertal : une version ultramoderne face à une version plus « primitive » de lui-même. On lui reconnaît, aujourd’hui, certaines caractéristiques que l’on croyait réservées à Homo sapiens, l’« homme moderne ». S. ESSTRANGLE, E. DAYNES/LOOKATSCIENCES; WIESLAW SMETEK

Et si la notion d’homme moderne était dépassée ? Pendant des décennies, les préhistoriens ont défini l’homme moderne comme la somme d’une série de critères anatomiques et culturels. Un homme au crâne développé et à la mâchoire en retrait, le front haut, capable de langage et d’utilisation d’outils complexes. Cet Homo sapiens parti d’Afrique il y a 70 000 ans pour rejoindre le continent européen serait devenu, subitement, l’homme moderne que nous connaissons aujourd’hui. Pourtant, au fil des découvertes archéologiques, génétiques et anatomiques, la révolution moderne est aujourd’hui mise en doute.

—A lire la suite sur : La modernité, une notion qui fait débat | CNRS Le journal

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Révolution française : « Un peuple et son roi », un film exemplaire

6 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Alors que hier je vous entretenais du projet de Netflix de produire une série fantastique sur la Révolution de 1789, je vous propose aujourd’hui de lire la critique de Dominique Godineau, professeure d’histoire moderne à l’Université Rennes 2, directrice des Annales historiques de la Révolution française, à propos du film de Pierre Schoeller Un peuple et son roi (2018).

Pour Dominique Godineau :

« Le film sonne historiquement juste. Le réalisateur insiste beaucoup (peut-être trop) sur son travail avec les historiens, son souci d’être au plus près de la documentation amassée. Alors, certes, tout·e historien·ne de la Révolution française, immergé·e depuis des années dans cette période, tiquera à un passage ou à un autre sur tel détail, telle parole, tel geste, ou s’interrogera sur le choix de représenter tel aspect ou tel moment et pas tel autre. Mais là n’est pas le plus important. Par-delà la véracité du détail, ce qui importe est l’impression d’ensemble, la capacité du film à rendre l’élan, l’atmosphère, les tensions, à rendre justice à celles et ceux qui ont fait la Révolution, avec leurs espérances, leurs craintes, leurs combats, tissés à la trame de leur vie quotidienne. »

Elle souligne également que «rares sont les films sur la Révolution française. Rares sont les films qui, en un temps où « le peuple » semble avoir disparu de notre vocabulaire et de notre horizon politiques, transformé en « classes moyennes » ou conjugué au « populisme », font du peuple un acteur politique collectif.»

De même, pour une fois, le réalisateur a su échapper « stéréotypes habituels lorsqu’il est question des femmes en révolution».

Enfin, comparant le peuple dans «Un peuple et son roi» et celui de la «La Marseillaise » (Renoir, 1938), l’évolution entre ces deux représentations «souligne les avancées historiographiques et les transformations de la société, et on ne peut que remercier Pierre Schoeller de les faire résonner dans son beau film».

Fort de cette caution scientifique, l’enseignant.e d’histoire dispose ainsi en 2018 d’une oeuvre cinématographique majeure à utiliser en classe par ses élèves.

—A lire : Un peuple et son roi. Pierre Schoeller / 2018 | Le genre et l’écran

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Netflix prépare une série fantastique sur la Révolution française alors que plus que jamais le streaming transforme le monde de la TV et du cinéma

5 décembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Le 29 novembre, les Inrocks annonçaient une production Netflix proposant une relecture de la Révolution de 1789 matinée d’enquête policière et de fantastique. Le même jour, le Courrier international publiait un article du Hollywood Reporter à propos des engagements pris par la Paramount Pictures et un autre studio de cinéma de produire des films destinés uniquement aux plateformes de streaming. Un petit séisme qui annonce de bouleversements majeurs.

Une production Netflix où il sera question de « sang bleu », d’enquête policière et de guillotine pour ce qui s’annonce comme une relecture totale de la Révolution de 1789.

Faisant souvent l’objet de reconstitution historique, la Révolution française sera prochainement abordée sous le prisme de la fiction. La plateforme Netflix a annoncé le 28 novembre dans un communiqué qu’une série centrée sur l’un des événements majeurs de l’histoire de France verra le jour sous fond de récit fantastique. Elle sera composée de 8 épisodes de 50 minutes, avec à la production la société John Doe Production. Le début du tournage est prévu pour l’année prochaine.

-A lire sur LesInrocks – Netflix prépare une série fantastique sur la Révolution française

A noter que le même jour, le Courrier international publiait un article du Hollywood Reporter à propos des engagements pris par la Paramount Pictures et un autre studio de cinéma de produire des films destinés uniquement aux plateformes de streaming. Un petit séisme qui annonce de bouleversements majeurs.

Le 16 novembre, Jim Gianopoulos, le PDG de Paramount Pictures, annonçait que son studio avait passé un accord avec Netflix. Le 15 novembre, le petit studio indépendant A24, qui depuis sa fondation en 2012 a financé des films aussi remarqués que Lady Bird et Moonlight, s’était de son côté engagé à produire des longs-métrages pour Apple.

Plus que jamais le cinéma se déploie ailleurs que dans les salles de cinéma. Pour The Hollywood Reporter

«Pris ensemble, ces deux accords représentent un bouleversement du secteur. Les studios de cinéma ne produisent plus de films pour leur compte, mais pour les sociétés de la Silicon Valley qui, avec leurs ressources inépuisables, sont en train de conquérir Hollywood. D’ici à imaginer que, dans un proche avenir, un studio aussi emblématique que la Paramount pourrait devenir un simple sous-traitant, il n’y a qu’un pas.»

-A lire sur Netflix et Apple inversent les rapports de force à Hollywood | Courrier international

Crédit photo : Valentin Salja sur Unsplash

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Conférence Patrick Giroux. Les compéténces clés de la littératie numérique – IFFP – lundi 26 novembre 2018

30 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Ce dernier lundi, Patrick Giroux, Professeur au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), est intervenu à l’Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP). Sa conférence portait sur la question des compétences clés de la littératie numérique. Son intervention se basait sur les travaux du LiNumLab (Laboratoire de formation et de recherche sur la littératie numérique) qui regroupe des chercheurs du Département des sciences de l’éducation de l’UQAC qui s’intéressent aux problèmes liés au développement de la littératie numérique chez les jeunes depuis juin 2012. Compte-rendu.

https://www.youtube.com/watch?v=zR2h-UbpiUk&feature=youtu.be

Concernant l’orateur, Patrick Giroux (https://twitter.com/pgiroux) est, depuis janvier 2005, responsable des cours d’initiation aux technologies éducatives dans le cadre des programmes de formation à l’enseignement. Ses intérêts de recherche sont principalement liés à la littératie numérique et à la formation des futurs enseignants dans ce domaine. Récemment, ses recherches se sont intéressées à la perception de responsabilité des futurs enseignants à l’égard du développement des compétences technologiques, à l’apprentissage de la programmation, aux compétences informationnelles des étudiants universitaires et à l’intégration de la tablette numérique au secondaire. Il dirige actuellement le LiNumLab.

En introduction à sa conférence, P. Giroux a défini la notion de littérature numérique comme étant

«les savoirs et les compétences qui permettent d’exploiter les outils numériques de manière efficace et critique».

Il a également souligné la période de développement et de diffusion de plus en plus rapide, pour ne pas dire exponentielle, des outils technologiques. La puissance de calcul des ordinateurs, smartphones et tablettes est aussi mise en avant. Dès lors pour P. Giroux, l’école devant être le reflet de la société, l’étude de la littératie numérique se justifie par le développement accéléré de la technologie. Il mérite pour le moins que nous nous y intéressions.

Depuis 2012, son laboratoire est engagé dans l’implémentation de tablettes numériques dans un établissement scolaire privé. Autour de la tablette, @pgiroux montre alors plusieurs exemples d’utilisation de la tablette par les élèves (utilisation de l’agenda, la réalisation de tâches scolaires, la gestion de ses travaux numériques). Dans tous les cas, les questions et problèmes techniques sont réglés extrêmement rapidement. La plupart des élèves sont capables de montrer l’utilisation de base des logiciels. Parfois, ce sont même les élèves qui en apprennent à leurs professeurs. C’est la partie facile de l’intégration.

Plus fondamentalement, les problèmes rencontrées qui demeurent durablement résident toujours à propos de l’utilisation critique et raisonnée de la tablette :

  • structurer et organiser sa pensée;
  • collaborer et communiquer;
  • être créatif;
  • développer un esprit critique.

Après 5 ans, ces problèmes sont toujours fortement présents.

Récemment, à la suite du plan d’action numérique québécois, le LiNumLab intervient également concernant le retour au premier plan de l’apprentissage de la programmation (coder). Lors des premières mises à l’essai, et à nouveau, ce n’est pas le code ou les algorithmes qui posent problème aux élevées. C’est la capacité à résoudre les problèmes, plus particulièrement

  • l’adoption de stratégies de travail efficaces;
  • la résolution de problèmes
    • repérer et collecter des informations pertinentes
    • reconnaître le problème à résoudre
    • formuler une hypothèse, une solution
    • analyser une solution erronée
    • repérer l’erreur.

Pour Giroux, des questions du développement de compétence telles que l’esprit critique, la résolution de problème ou l’organisation de sa pensée ne dépendent pas tellement d’un champ disciplinaire spécifique (informatique ou autre). Cela les dépasse, c’est plus grand.

Il en découle pour Giroux qu’il s’oppose à l’idée de faire des TIC une discipline à part entière, car les enjeux et les défis ne sont pas techniques. Par contre, il faut rendre ces compétences obligatoires et tous les enseignants devraient être obligés d’évaluer les TIC.

Dès lors, la question de la formation de tous les enseignant.e.s est posée. Giroux préconise deux étapes dans cette formation des enseignant.e.s

  • a) former à… (outil);
  • b) les utiliser en contexte dans les stages.

Il énumère trois types de compétences permettant d’utiliser les TIC en contexte dans le scénario réalisé en classe et que les futurs enseignant.e.s devraient développer :

  • compétences techniques (ex. Réaliser une table des matières dans Word)
  • compétences disciplinaires (mathématiques, français, sciences, histoire, etc.)
  • énoncer les compétences fondamentales attendues des élèves.

Cela nécessite de pouvoir travailler en formation en équipe interdisciplinaire. Pour y parvenir, au niveau de l’organisation de formation, il convient de prévoir une plage d’une demi-journée libre de tout cours pour permettre les réunions des équipes de formateurs.

Le carnet de recherche de Patrick Giroux : http://pedagotic.ca

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

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Stéphanie Demers : Les pratiques éducatives sont des pratiques humaines et sociales qui ne répondent pas aux algorithmes

6 septembre 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Que nous apprennent les batteries d’évaluations nationales sur l’efficacité d’un système éducatif ? Pas grand chose et surtout rien d’essentiel, répond Stéphanie Demers, professeure à l’Université du Québec en Outaouais. Dans cet entretien donné au Café pédagogique elle montre non seulement les retombées négatives de ces système d’évaluation mais aussi leur incapacité à évaluer réellement […]

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Qu’est-ce que ça change ? | Educavox

28 décembre 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Un excellent article de Pierre Frackowiak que n’aurait pas renié Larry Cuban. A intégrer à ses bonnes résolutions pédagogiques pour 2012. Tout d’abord le constat : «Surprenant quelques auditeurs convaincus que le seul fait d’utiliser les technologies nouvelles est un progrès, j’ai posé la question « qu’est-ce que ça change ? ». J’évoquai le saint exercice bled réalisé […]

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M078 – Bibliographie

13 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1. Ouvrages de base • DALONGEVILLE A., HUBER M., Enseigner l’histoire autrement : Devenir les héros des événements du passé, Lyon, Chronique Sociale, 2002. • LAUTIER N., Enseigner l’histoire au lycée, Paris, A. Colin, 1997. • LE PELLEC J., MARCOS-ALVAREZ V., Enseigner l’histoire : un métier qui s’apprend, Hachette, 1991. ** REY B., STRASZEWKI M., […]

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Le futur de l’éducation numérique | Mondes sociaux

24 septembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

 »Hacker c’est donc se rebeller, détourner les codes, être à la limite de la légalité… pour faire avancer la société (..) Parce qu’une action vaut mieux qu’une critique, j’ai créé HackEdu, avec une conviction : l’éducation ne peut-être disruptée que par ceux qui la font ». (Stéphanie Pfeiffer, créatrice de HackEdu) Le recours à ce vocabulaire […]

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“Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados | Télérama

16 janvier 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décrypter l’information en BD, c’est le pari de Groom. Emanation du magazine Spirou et destiné prioritairement aux 8-14 ans, ce semestriel dont le premier numéro a été tiré à cinquante mille exemplaires, vient tout juste d’arriver en kiosque. Attentats parisiens, crise des réfugiés, rapprochement Cuba-Etats-Unis, Dieselgate : ce cousin du Petit Quotidien et de La Revue Dessinée qui […]

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Revue de presse : Que retenir du XIXème siècle ? Au-delà des clichés, les possibles. | aggiornamento hist-geo

30 mars 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Le récit du XIXe siècle n’est pas celui d’une « légende dorée » qui se caractérisait par des marches inexorables vers la République ou le progrès économique et social, ni celui d’une « légende noire », réduite à l’oppression des ouvriers et des indigènes. Au lieu d’édifier les élèves, notre métier est de les initier […]

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Québec : Enseignement de l’histoire au secondaire: la réforme est reportée

13 mai 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada au secondaire n’aura pas lieu à l’automne prochain comme prévu, a confirmé le ministère de l’Éducation, jeudi. Au lieu de cela, le ministère effectuera des changements au programme pour qu’il reflète mieux les minorités culturelles et linguistiques de la province, selon une source au […]

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