Twitter est un outil puissant de veille scientifique. Cependant, on peut se demander si l’outil est vraiment adapté à la communication institutionnelle. Plus que des institutions, ce sont des individus qui se présentent sur Twitter. La diversité de leurs intérêts fait la richesse du média. Pour les institutions, Twitter se limite souvent à un canal supplémentaire pour diffuser leurs fils RSS. Qu’en pensez-vous ?
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André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins
André Loez propose une nouvelle approche de la questions des mutineries de 1917 et renouvelle ainsi son questionnement. Le compte-rendu d’Antoine Prost dans la Revue Le Mouvement Social nous présente les éléments principaux de cet important travail.
Ainsi, pour A. Loez, avant de chercher des raisons aux mutins, il faut comprendre pourquoi le choix d’une révolte est devenu possible au printemps de 1917. L’échec du Chemin des Dames n’est pas une explication suffisante : 22 unités seulement sur les 85 touchées par les mutineries avaient été engagées le 17 avril, tandis que 19 étaient au repos complet et 8 dans un secteur calme. La 5e DI, où la mutinerie fut spectaculaire, était en réserve. La dénonciation des attaques inutiles et la lassitude de la guerre apparaissent beaucoup plus tôt. La désobéissance des soldats ne relève donc pas d’une démotivation passagère et vite surmontée, mais elle révèle que «d’autres choix et d’autres conduites sont devenues possibles et pensables, en raison d’une inflexion des cadres sociaux et symboliques de l’obéissance »
D’autres éléments et événements sont donc avancés par A. Loez pour qu’une représentation de l’avenir où il devient envisageable que la guerre puisse prendre fin parmi les mutins:
- la Révolution russe,
- L’entrée en guerre des États-Unis,
- le recul allemand sur la ligne Hindenburg,
- l’espoir suscité par les préparatifs du Chemin des Dames,
- l’impression de flottement au sommet de la hiérarchie lors de la nomination de Pétain.
La perspective d’une paix ne serait plus absurde et prendrait plus de consistance avec les grèves de mai et surtout le congrès socialiste de Stockholm auquel les délégués français ne peuvent se rendre devant le refus du gouvernement de leur délivrer des passeports. Par ailleurs, l’exemple vite connu des premiers refus d’obéissance donne des idées.
Concernant ensuite la question du sens des mutineries. A. Loez refuse alors «la posture du chercheur omniscient qui sait lire et narrer le grand texte de l’histoire». A l’étude des propos des mutins, A. Loez définit quatre types de mutins :
- les tapageurs,
- les grévistes, de bons soldats injustements traités,
- les citoyens qui réclament leurs droits,
- les militants qui se mobilisent pour la fin de la guerre.
En définitive, pour A. Loez et A. Prost, il ne faut pas se laisser enfermer dans l’alternative patriotes ou pacifistes : la réalité est beaucoup plus complexe et mouvante. Mais une constante demeure : la nécessité, pour les mutins, de construire la légitimité de leur action.
Le compte-rendu : Antoine Prost, «Compte rendu de André Loez, 14-18. Les refus de la guerre. Une histoire des mutins, 2010 », Le Mouvement social..
Etudes Photo n°27 – Le Rapport Karski | Cinémadoc

En 1977, Claude Lanzmann et son équipe ont retrouvé le résistant polonais Jan Karski. Fin 1978, après plus de trente années de silence, Karski accepte d’être filmé à son domicile pendant deux jours. Dans Shoah (1985), Claude Lanzmann octroie trente-neuf minutes à ce témoignage. En 2010, le réalisateur a repris l’entretien original pour réaliser un nouveau film, Le Rapport Karski, diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte. À vingt-cinq ans d’intervalle, Shoah et Le Rapport Karski ont été perçus comme des documentaires, c’est-à-dire comme des films donnant un accès le plus direct possible aux paroles des témoins. Si, dans les deux cas, le réalisateur affirme son souhait de transmettre la « vérité », tant les propos qu’il a tenus au sujet de ses films que les choix visuels qu’il a effectués diffèrent. Il apparaît ainsi que la transmission de la vérité à laquelle aspire le réalisateur prend des formes distinctes selon le contexte de réalisation et questionne ainsi plus généralement la part de la médiation dans la réalisation d’un film dit documentaire.
Cet article de Rémy Besson dans Etudes Photos no 27 est donc un article important par rapport à un film régulièrement utilisé ou cité dans l’étude du génocide des Juifs.
Malheureux manuel franco-allemand… | LeMonde.fr
Alors que doit paraître le troisième volume du manuel d’histoire franco-allemand couvrant l’Antiquité à la chute de Napoléon, le journal Le Monde revient sur l’histoire de ce manuel et le peu d’écho rencontré auprès des enseignants.
Pour rappel, le projet de ce manuel d’histoire commun est né en 2003 à l’initiative du président français Jacques Chirac et du chancelier allemand Gerhard Schröder alors que ceux-ci sont réunis à Berlin pour célébrer les 40 ans du traité de l’Elysée. Initié par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer, ce traité se fixait des objectifs d’une coopération accrue entre l’Allemagne et la France dans les domaines des relations internationales, de la défense et de l’éducation.
Dès le début, l’entreprise est loin d’être évidente, notamment parce qu’en Allemagne, les programmes dépendent des seize Etats-régions et qu’en France l’histoire est enseignée avec la géographie alors qu’en Allemagne elle l’est plutôt avec la philosophie ou la littérature. Néanmoins, les Landers acceptent de modifier leur programme d’histoire pour y intégrer le manuel franco-allemand.
La commission qui planche à sa réalisation adopte les principes suivants:
- le manuel sera identique : ce doit être un livre franco-allemand d’histoire et non un manuel d’histoire franco-allemande;
- il comportera trois volumes : l’Europe et le monde depuis 1945; 1815-1945; de l’Antiquité à la Chute de Napoléon;
- il mettra l’accent sur l’histoire européenne;
- il favorisera le travail personnel des élèves et
- il mettra «en valeur le comparatisme, les transferts, les spécificités de perception, d’interprétation et d’appropriation ainsi que les différences de terminologie» (Etienne François, Le manuel franco-allemand d’histoire, Revue Vingtième siècle, n°94 avril-juin 2007).
Si à sa sortie la presse est enthousiaste, le manuel ne rencontre pas le succès escompté en classe, à l’exception des classes des sections européennes. Il rencontre par contre l’intérêt d’un public cultivé. La réforme des lycées en France avec la suppression de l’histoire en Terminale S n’arrangera pas la situation de ce manuel.
Ce manuel serait-il alors une fausse bonne idée ? s’interroge Le Monde qui parvient à la conclusion que ce livre serait, en fait, «un symbole parfait de la relation franco-allemande.»
Colloque: La Shoah au prisme des médias
Colloque interdisciplinaire organisé par le CIERA, le Duitsland Instituut Amsterdam, Center for German Studies at the Hebrew University of Jerusalem et le Goethe Institut Paris.
Aucun autre événement historique ou presque n’a été autant médiatisé et sous des formes aussi multiples que la Shoah. […]
La représentation médiatique de la Shoah doit être examinée en premier lieu à partir des transformations dont elle est l’objet, et être débattue en s’appuyant sur des problématiques distinctes et interdisciplinaires, dans un contexte transnational. L’approche interdisciplinaire devrait à la fois proposer une vision panoramique des différentes formes d’expression médiatique de la Shoah et susciter le débat sur les liens entre histoire, mémoire et transmission, en posant à nouveaux frais la question de l’authenticité dans l’acte créatif.
La conférence inaugurale intitulée Le Lieu malgré soi se tiendra le 29 juin et sera délivrée par Georges Didi-Huberman (auteur entre autres du Lieu malgré tout et d’Image malgré tout).
Pierre Viret, gravure sur cuivre, auteur inconnu . Il figure parmi les réformateurs de premier plan.
Pierre Viret, gravure sur cuivre, auteur inconnu . Il figure parmi les réformateurs de premier plan. Auteur d’une cinquantaine d’ouvrages, il a contribué à établir la Réforme non seulement en pays vaudois, mais également à Genève. (Bibliothèque de Genève / Centre d’iconographie genevoise
Le canton de Vaud fête le 500e anniversaire de la naissance du théologien. Celui-ci a joué un rôle majeur dans l’établissement de la Réforme en Suisse romande et en France. Une association tente de faire redécouvrir son œuvre, importante
Claude Choules était le dernier ancien combattant survivant de la Grande Guerre dans le monde, après le décès fin février à 110 ans de Franck Buckles, dernier vétéran américain de la Première Guerre mondiale, qui avait lui aussi menti sur son âge pour pouvoir s’enrôler en 1917. Le vétéran britannique Henry Allingham, qui était aussi doyen de l’humanité, est décédé en 2009 à 113 ans. Le dernier soldat allemand, Erich Kästner, est décédé le 1er janvier 2008 à l’âge de 107 ans. Le dernier combattant français, Lazare Ponticelli, est mort le 12 mars 2008 à 110 ans. Delfino Borroni, dernier survivant italien, est décédé le 26 octobre 2008 à 110 ans.
Première Guerre mondiale: mort du dernier "poilu" | tsrinfo.ch
Claude Choules était le dernier ancien combattant survivant de la Grande Guerre dans le monde, après le décès fin février à 110 ans de Franck Buckles, dernier vétéran américain de la Première Guerre mondiale, qui avait lui aussi menti sur son âge pour pouvoir s’enrôler en 1917.
Le vétéran britannique Henry Allingham, qui était aussi doyen de l’humanité, est décédé en 2009 à 113 ans. Le dernier soldat allemand, Erich Kästner, est décédé le 1er janvier 2008 à l’âge de 107 ans. Le dernier combattant français, Lazare Ponticelli, est mort le 12 mars 2008 à 110 ans. Delfino Borroni, dernier survivant italien, est décédé le 26 octobre 2008 à 110 ans.
via Première Guerre mondiale: mort du dernier « poilu » – tsr.ch – info – monde.
Crédit photographique : Claude Choules, photographié le 11 novembre 2009 à Perth, en Australie. [Australian Department of Defence – Reuters]
«Les images de Hans Steiner ratissent large, que ce soit au niveau thématique ou esthétique. On touc
«Les images de Hans Steiner ratissent large, que ce soit au niveau thématique ou esthétique. On touche à la photo sociale, au journalisme, aux paysages, à l’architecture, au portrait, à l’objet… «Je crois qu’il était captivé par la beauté. Pas nécessairement celle de la nature, mais les formes, l’ombre, la lumière. Son œil se réveillait, il pouvait être saisi par l’image que renvoyait une maison, ou n’importe quoi d’autre», analyse Suzanne Widmer Steiner.»
(via Exposition du musée de l’Elysée consacrée à Hans Steiner. – swissinfo)