La définition du mot « génocide » est, depuis son invention, un problème de vocabulaire qui recouvre un problème historique, de sorte que l’on ne sait plus trop, du mot ou de la chose, ce qu’il convient d’élucider : l’application du mot à des événements non comparables, le sens du terme « génocide », à l’étymologie hybride et à la date de naissance très située, l’usage du mot lui-même de préférence à d’autres expressions à disposition, l’ambiguïté entre inscription juridique et inscription historique du terme, ou encore sa compréhension exclusivement historique, appliquée à un, deux, trois ou quatre époques dramatiques du xxe siècle. Je ne chercherai pas à m’introduire dans le débat sur la définition du terme, j’essaierai de lui trouver une place dans la philosophie politique, place qui ne peut être qu’heuristique et provisoire. À cet effet je confronterai la notion de génocide à celle qui constitue une nébuleuse non élucidée autour du terme, c’est-à-dire à la notion de guerre.
Blog
Katyn : requiem pour un massacre
On comprend, […], l’utilité de Katyn pour les enseignants d’histoire qui ont en charge des élèves de Troisième, Première et Terminale générale. Le film constitue une introduction stimulante aux parties du programmes consacrées à l’étude des grandes phases de la Seconde Guerre Mondiale et à l’encadrement totalitaire des sociétés européennes (propagande, purges, massacres). Il ne faudrait pas cependant borner son intérêt à cette simple exploitation pédagogique. Katyn doit être aussi considéré en lui-même comme d’un document historique de première importance pour qui souhaite comprendre l’odyssée polonaise de la seconde moitié du XXe siècle
Revue Le Débat n°154, Mars – avril 2009 Gallimard, 02-04-2009, 192 p. ISBN 9782070124459 17€ Écrire
Revue Le Débat n°154, Mars – avril 2009
Gallimard, 02-04-2009, 192 p.
- ISBN 9782070124459
- 17€
Écrire l’histoire du monde
Erik Orsenna, « Je cherchais du global, et je n’ai trouvé que du local » (entretien)
Définitions
Krzysztof Pomian, World History : histoire mondiale, histoire universelle
Olivier Pétré-Grenouilleau, La galaxie histoire-monde
François Hartog, De l’histoire universelle à l’histoire globale ? Expériences du temps
Christian Grataloup, L’histoire du Monde a une géographie (et réciproquement)
Rétrospections
Edmund Burke III, Marshall G. S. Hodgson et l’histoire mondiale
William H. McNeill, Histoire mondiale : l’essor et le déclin de l’Occident
Interrogations
Alain Testart, L’histoire globale peut-elle ignorer les Nambikwara ? Plaidoyer pour l’ethnohistoire
Jean-François Bayart, En finir avec les études postcoloniales
Illustrations
John H. Elliott, Contrastes d’empire : l’Espagne et l’Angleterre en Amérique
Immanuel Wallerstein, Les économies-monde et leurs histoire (entretien)
Serge Berstein, Les guerres du XXe siècle et le monde
Le Débat n° 154 (mars – avril 2009): Écrire l’histoire du monde
Katyn : requiem pour un massacre
Gardien de la “polonité”, porte-parole d’une nation dont la mémoire a trop souvent été réduite à néant par ses puissances voisines, le réalisateur Andrej Wajda poursuit inlassablement une mission qu’il définit ainsi : “Mes films sont avant tout des films polonais, faits par un Polonais, pour des Polonais”. Sa filmographie prend effectivement les traits d’un sacerdoce voué à la narration de l’épopée tragique de la Pologne au XXe siècle. Dans Kanal, il célébrait le drame de l’insurrection de Varsovie. Dans Cendre et Diamant, il rendait hommage à la résistance anti-communiste et dans L’homme de fer, primé au festival de Cannes en 1981, il revenait sur la naissance deu syndicat Solidarnosc. Adaptation du roman Post mortem d’A. Mularczyk, Katyn s’attache désormais à retrouver l’identité d’un peuple mis en croix par deux régimes totalitaires.
Timetoast: concevoir sa frise chronologique 2.0
Pour commenter cette frise: http://www.timetoast.com/timelines/14188
Timetoast: concevoir sa frise chronologique 2.0
Ah! la bonne vieille frise chronologique. La voici mise à la sauce du web 2.0 avec timecoast. Ce logiciel a l’avantage d’être très simple à utiliser. Il peut facilement être mis à la disposition des élèves pour que ceux-ci réalisent leur propre frise chronologique.
Une fois créée, la frise chronologique peut facilement être intégrée à une page web ou à un article de blog (voir ci-dessous).
Parmi les autres éléments intéressants, il faut noter qu’il est possible
– de modifier la frise après publication (corrections, ajouts d’événements, etc.);
– d’annoncer la publication de la frise sur facebook ou del.icio.us notamment;
– de suivre les publications d’un compte (utilisateur, classe, groupe…) via les flux rss;
– de poster des commentaires.
La frise ainsi publiée entre dans un cycle dynamique et non figé pleinement en phase avec la philosophie du web 2.0
Deux bémols cependant:
– il ne supporte pas les accents;
– il ne propose qu’une seule manière de présenter une frise chronologique.
Pour vous donner une idée du logiciel, je vous ai concocté un premier exemple de frise chronologique:
Pour commenter cette frise: http://www.timetoast.com/timelines/14188
Et vous quels outils en ligne utilisez-vous pour faire créer par vos élèves une frise chronologique?
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet:
“D’abord, le modèle wikipedia n’est pas dans la culture hiérarchique et verticale, où l’expert, le chef, le professeur parle et tout le monde l’écoute avec respect. Ceux qui se sentent bien dans cette culture sont, effectivement, déstabilises par ce modèle.”
Si le modèle Wikipedia est vraiment innovant, et digne d’être considéré, c’est pour d’autres raisons, qui sont des vraies ruptures cognitives par rapport aux schémas traditionnels.
La première rupture est la qualité pédagogique. Parce que ce ne sont pas forcément des experts pointus du domaine qui écrivent, Wikipedia réussit le tour de force de rendre clair des notions parfois complexes. La deuxième rupture est tout le savoir qui tourne autour des articles : l’onglet ‘discussion’ qui permet aux contributeurs de partager autour d’un article avant sa modification, ou bien l’onglet ‘historique’ qui permet d’afficher les différentes modifications, et de comparer deux versions, ou bien, introduit récemment, la possibilité d’aller voir le même article dans plusieurs langues. La troisième rupture est plus intéressante, il s’agit des en-têtes des articles. Par exemple : ‘Cet article est une ébauche‘, ‘cet article doit être recyclé‘, ‘cet article ne cite pas suffisamment ses sources‘; ou bien la neutralité de point de vue, probablement la plus importantes des informations ‘meta‘. […] La quatrième rupture est la plus importante : la diversité des langues.[…]
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet
Les vraies ruptures de Wikipedia | La rupture Internet:
« D’abord, le modèle wikipedia n’est pas dans la culture hiérarchique et verticale, où l’expert, le chef, le professeur parle et tout le monde l’écoute avec respect. Ceux qui se sentent bien dans cette culture sont, effectivement, déstabilises par ce modèle. »
Si le modèle Wikipedia est vraiment innovant, et digne d’être considéré, c’est pour d’autres raisons, qui sont des vraies ruptures cognitives par rapport aux schémas traditionnels.
La première rupture est la qualité pédagogique. Parce que ce ne sont pas forcément des experts pointus du domaine qui écrivent, Wikipedia réussit le tour de force de rendre clair des notions parfois complexes. La deuxième rupture est tout le savoir qui tourne autour des articles : l’onglet ‘discussion’ qui permet aux contributeurs de partager autour d’un article avant sa modification, ou bien l’onglet ‘historique’ qui permet d’afficher les différentes modifications, et de comparer deux versions, ou bien, introduit récemment, la possibilité d’aller voir le même article dans plusieurs langues. La troisième rupture est plus intéressante, il s’agit des en-têtes des articles. Par exemple : ‘Cet article est une ébauche‘, ‘cet article doit être recyclé‘, ‘cet article ne cite pas suffisamment ses sources‘; ou bien la neutralité de point de vue, probablement la plus importantes des informations ‘meta‘. […] La quatrième rupture est la plus importante : la diversité des langues.[…]
L'Histoire au présent | Brigitte Studer (swissinfo)
Les hommes et les femmes plus que les vieilles pierres.
Née à Bâle, professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Berne, Brigitte Studer se concentre en particulier sur l’histoire des rapports entre les sexes, sur la citoyenneté, sur la construction des identités collectives et sur l’histoire sociale. Elle est fascinée par les mouvements politiques en tant que produits et agents des changements sociaux. Elle entend stimuler la renaissance d’une histoire politique considérée dans son contexte social et culturel.
Source: Swissinfo
What if ? Des historiens en uchronie | Le réseau Ludus : jouer en classe
A partir d’épisodes historiques particulièrement importants de notre histoire mais abordés de façon alternative (Jésus sauvé par Ponce Pilate, Jeanne d’Arc tuée à Orléans ou encore la victoire de l’Allemagne en 1918), les auteurs du livre s’interrogent sur notre passé et sur ses conséquences sur notre présent.
Pour nous, l’intérêt de ce type d’interrogation est évident. C’est le moteur qui est le plus souvent en action dans nos jeux pédagogiques. Il est fréquent dans nos jeux de simulation que les élèves arrivent à un résultat différent de ce qui s’est réellement passé. Ainsi dans 480 av. JC, il arrive fréquemment que les Perses vainquent les Grecs. C’est alors l’occasion d’analyser ce qui a permis la victoire des Grecs qui n’était pourtant pas forcément évidente à priori.
Une fois encore, il ne s’agit pas de réécrire l’histoire mais d’amener les élèves à comprendre qu’elle est le fruit de choix, de décisions, de rapports de forces, parfois de hasards heureux ou malheureux mais qu’elle n’est en aucune manière préécrite. Quelle meilleure leçon de liberté et de responsabilité individuelle et collective pourrait-on leur offrir ?
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