Le passé colonial et la sauvegarde de “l’honneur de la France” sont devenus un élément majeur du discours de l’UMP, comme l’anticommunisme l’était dans les années 1930, un thème fédérateur des droites.
Café histoire du 16 September 2010
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A publié "Peut-on mieux apprendre avec un iPad ? Cette expérimentation devrait permettre d’en savoir plus…".
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A publié "Car soyons honnêtes : même si un enseignant demande l’opinion de l’élève dans une dissertation…".
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Sommes-nous des influenceurs? : La longue traine m’a rattrapé!
Ou quand une série d’articles datant de l’été 2007 confirme la théorie de la longue traîne de Chris Anderson, fournit un aperçu du travail journalistique en 2010 et apporte un éclairage sur la notoriété à l’ère des reseaux sociaux.
En juillet-août 2007, je rédigeais une série de quatre articles consacrés à la Grande Depression et au New Deal. Deux articles traitaient plus particulièrement de la question historiographique. L’ensemble rencontra un joli succès d’estime. Une recherche sur Google le confirme puisque, en formulant la requête « crise economique 1930 new deal » ou « Grande Dépression new deal », l’un ou l’autre de mes articles figure dans les cinq premiers résultats. Fort bien déjà jusqu’ici.
Maintenant, en ce début septembre 2010, un économiste américain, Douglas Irwin, publie un article de recherche dans lequel il affirme que la crise mondiale du début des années 1930 serait davantage due à la France et à l’accumulation de ses réserves d’or qu’aux Etats-Unis. Sur la base d’une dépêche de l’AFP, le site de L’Expansion.fr publie alors le 14 septembre un article intitulé « La Grande Dépression des années 30 est-elle due à la France? » ((http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/la-grande-depression-des-annees-30-est-elle-due-a-la-france_238874.html))
Dans la foulée, L’Expansion confie à une journaliste, Laura Raim, le soin d’investiguer notamment sur l’apparent côté novateur de la thèse développée par Irwin. Elle part donc à la recherche autant d’un historien que d’économistes. Dans sa quête, les moteurs de recherche sont convoqués: aujourd’hui ils ont remplacé les carnets d’adresse des journalistes toujours plus contraints par le temps. C’est ainsi, via l’adresse mail indiquée sur mon site, que je reçois hier dans ma messagerie une demande de contact pour que je donne « mon éclairage sur le sujet ». Par mail, je lui retourne mes coordonnées téléphoniques.
A mon tour de consulter la toîle, je lis rapidement le prémier article de L’Expansion qui me renvoie à l’article d’Irwin en anglais. Je complète en lisant sa notice biographique sur Wikipedia. Tout cela me permet notamment de le replacer rapidement au sein de son courant de pensée. Il se situe très clairement dans les approches libérales et monétaristes popularisées par Milton Friedman ((pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article: https://lyonelkaufmann.ch/histoire/2007/08/03/grande-dpression-et-new-deal-2-que-nous-dit-lhistoriographie-1/))
Rapidemment le téléphone sonne et nous engageons une discussion d’une vingtaine de minutes. Au final je me retrouve en compagnie d’économistes et il s’agit maintenant de répondre à la question suivante
« La France a-t-elle vraiment provoqué la Grande Dépression? » ((http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/la-france-a-t-elle-vraiment-provoque-la-grande-depression_238997.html))
Une nouvelle problématique qui pourrait être utilisée en classe pour traiter ce sujet. Avis aux amateurs.
C’est ainsi qu’à l’ère des réseaux sociaux, on peut étre convoqué dans la posture de l’expert pour les médias et que se construit une notoriété « digitale ».
Comment apprend-on dans les communautés en ligne?
Bonne nouvelle! Une enquête récente confirme qu’on apprend dans les communautés en ligne. Fort bien, mais on y apprend pas forcément ce qui était attendu au départ. Comment en tenir compte alors avant de se lancer? Comment s’assurer que tous les élèves en bénéficieront?
Dans cet article de Thot ((Comment apprend-on dans les communautés en ligne?)), Christine Vaufrey rend compte des résultats de l’étude réalisée par l’Institute for Prospective Technological Studies (IPTS) qui a publié un rapport intitulé L’innovation pédagogique dans les nouvelles communautés d’apprentissage (Pedagogical Innovation in New Learning Communities, en anglais seulement). Ce rapport rend compte de l’étude approfondie de douze communautés d’apprentissage en ligne.
Les résultats de cette enquête indiquent qu’effectivement on apprend dans ces différentes communautés en ligne, mais que les membres de ces communautés apprennent
– majoritairement de manière informelle, et de manière inattendue;
– au travers des interactions entre pairs, bien plus qu’en dialoguant avec un « expert » désigné comme tel (apprentissage majoritairement collaboratif, construit sur une multitude d’interactions et non pas sur un système de question / réponse unique);
– pour autant qu’ils parviennent à faire des liens, des connexions entre les sujets et à transférer les apports de l’expérience des autres sur les leurs;
– plus facilement si les membres de la communauté ont un intérêt commun que celui-ci soit personnel ou professionnel;
– mieux en étant ouvert au changement, à l’innovation et à la création;
– grâce à l’engagement des membres dans la vie de leur communauté, engagement lui-même sous-tendu par le sentiment de progresser, de renforcer ses capacités (empowerment) et la prise de responsabilités.
Au final, l’apprentissage intervient sur des champs spécifiques (qui vont, dans le cas des communautés analysées, du montage vidéo à la microbiologie en passant par l’administration publique), mais aussi et surtout sur des compétences transversales telles que l’ouverture et l’expression culturelles, la tolérance, le respect des autres, la capacité à animer un processus démocratique.
En conclusion, les auteurs du rapport soulignent que les modèles pédagogiques traditionnels ne sont pas radicalement remis en cause dans les communautés virtuelles d’apprentissage, mais que celles-ci créent de nouveaux équilibres entre enseignement et apprentissage d’une part, et entre connaissances structurées pré-existantes et connaissances, d’autre part.
Pour ma part, ces résultats m’incitent à rapprocher ces dispositifs de communautés en ligne aux démarches de pédagogie de projet. En effet, comparativement à des démarches d’apprentissage plus habituelles, celles-ci déterminent a priori l’ensemble des apprentissages à réaliser. Or, l’enquête met justement en évidence le caractère inattendu d’une (grande) partie des apprentissages développés et leur caractère informel. Bien entendu, une pédagogie de projet comporte également des apprentissages attendus, mais organise de manière plus souple les parcours pour tenir compte des apprentissages effectivement réalisés, combler les « trous » et prendre en compte les apprentissages inattendus.
De plus, la phase de indispensable de la dévolution en pédagogie de projet ((Interdisciplinarité et pédagogie de projet)) facilitera l’intérêt commun des participants ainsi que leur engagement dans la tâche. Elle est même indispensable pour que la communauté en ligne soit bénéfique pour tous les participants. Autrement, les communautés en ligne risquent bien de bénéficier en premier lieu aux élèves intrinsèquement motivés et accroitront les écarts entre les « bons » élèves et les autres. Ce risque me paraît particulièrement évident dans des démarches pédagogiques plus traditionnelles.
Dans un autre ordre d’idée, les communautés en ligne paraisssent intéressantes dans le développement de savoir-faire techniques principalement en lien avec des habiletés numériques (p. ex. montage vidéo).
Non, elles n’ont pas rencontré leurs agresseurs sexuels sur Internet » Article » OWNI, Digital Journalism
Mais alors pourquoi forces de l’ordre et les journalistes dans la foulée continuent-ils à entretenir l’idée qu’Internet est un haut lieu de prédation sexuelle ?
Le plagiat dans la culture du partage » Article » OWNI, Digital Journalism
Car soyons honnêtes : même si un enseignant demande l’opinion de l’élève dans une dissertation argumentative, c’est avant tout pour satisfaire au cursus, pas par réelle envie de connaître son point de vue.
Une idée qu’on aimerait bien voir appliquer à la HEP Vaud!Rentrée universitaire : 30 000 heures de cours accessibles en podcast
L’une des priorités du plan était d’installer des bornes Wi-Fi, car ces dernières, regrette Mme Pécresse, ont été jusqu’à présent déployées de manière trop hétérogène. « Toutes les universités sont équipées, mais bien souvent les étudiants peuvent se connecter uniquement dans des endroits limités, comme les bibliothèques. » Les 10 000 bornes déjà en place ont donc été renforcées par 10 000 bornes supplémentaires grâce à une enveloppe de 10 millions d’euros. L’objectif est de rendre le Wi-Fi accessible dans 80 % d’un campus. Une dizaine d’universités (Compiègne, Lyon-II, Nice, Rennes-I et II…) sont allées au-delà en atteignant un taux de couverture supérieur à 95 %.
@ Brest – Umberto Eco, écrivain, donne son avis sur Wikipédia
Les riches sont cultivés, ils savent croiser les sources. Pour ma part, je regarde la Wikipédia en italien, sans être sûr que l’information soit exacte, puis je vérifie avec la Wikipédia en anglais, ensuite je consulte une autre source, et si les trois me disent que tel homme est mort en 371 ap. J.-C. je commence à y croire. Le pauvre en revanche gobe la première affirmation qui passe, et point final. Autrement dit, il se pose pour Wikipédia, comme pour Internet en général, la question de la vérification des informations. Car on conserve tout, aussi bien les fausses que les vraies, alors que les riches ont des moyens de vérifier, au moins pour ce qui relève de leur compétence. Si je dois faire une recherche sur Platon, j’identifie immédiatement les sites écrits par un fou, mais si je dois faire une recherche sur les cellules souches, il n’est pas dit que je puisse identifier un site [comme] mauvais.
Un iPad à la place du livre de maths
Peut-on mieux apprendre avec un iPad ? Cette expérimentation devrait permettre d’en savoir plus sur les vertus pédagogiques de la tablette d’Apple. Cette dernière séduit les milieux enseignants pour plusieurs raisons. Outre sa forme (plus naturelle qu’un ordinateur), elle coûte moins chère qu’un portable traditionnel.