ROME (AP) – Mais où avait-il la tête? Dans l’égout. Un portrait de marbre de l’empereur romain Constantin a été mis au jour la semaine dernière par des archéologues qui nettoyaient l’ancien système de canalisations du Forum, a annoncé jeudi Eugenio La Rocca, le directeur des monuments de Rome, en dévoilant la tête de la statue impériale.
« Nous ne savons pas avec certitude pourquoi on l’avait mise là », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse.
La tête de Constantin, qui mesure 60cm, a peut-être été utilisée pour déboucher un égout, a avancé Eugenio La Rocca. Pour peu respectueux qu’ait été cet usage, il aura au moins eu le mérite de préserver cette pièce de 60cm du pillage que subit le Forum après la chute de l’Empire romain au Ve siècle.
Un sanctuaire gallo-romain au sommet du Chasseron
Les archéologues vaudois ont mis au jour les vestiges d’un sanctuaire gallo-romain à 1.607 mètres au sommet du Chasseron qui domine Sainte-Croix (VD). Ce « fanum », de près de dix mètres de côté, était dédié à plusieurs divinités, dont la principale semble avoir été le « Mercure souverain » de la religion gallo-romaine.
Le sommet du Chasseron était connu comme lieu de culte antique depuis le 18e siècle grâce à la découverte de nombreuses monnaies au pied de sa falaise occidentale, puis à celle de mobilier manifestement rituel lors de son pillage intensif durant la seconde moitié du 19e siècle. Fréquenté de la période celtique à la fin de l’époque romaine, le sanctuaire n’avait jamais fait l’objet de fouilles méthodiques avant 2004.
En 2005, la campagne de fouilles a été conduite par l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité de l’université de Lausanne. Plus de 60 étudiants ont ainsi mis au jour l’entier de ce « fanum », un temple gallo-romain à plan carré, ainsi qu’un abondant mobilier composé de monnaies, céramiques et fibules.
Des fragments d’objets attestent de la fréquentation du site depuis la Préhistoire.
Les découvertes seront présentées au public lors de journées portes ouvertes les 22 et 23 juillet.
Source : © AP – The Associated Press. Tous droits réservés.
La Suisse et l’esclavage
Depuis la parution d’articles en 2004 dans le journal Le Courrier et La Liberté relativement à la question du rôle de la Suisse dans l’esclavage, un livre est paru ce printemps aux éditions Antipodes & SHSR, dans la collection Histoire.ch. Il a été écrit par Thomas David ((professeur-assistant à l’Institut d’histoire économique et sociale de l’Université de Lausanne et parrain de ma fille.)), Bouda Etemad ((professeur d’histoire contemporaine aux Universités de Genève et Lausanne et directeur de mon mémoire de 1991 déjà)) & Janick Marina Schaufelbuehl ((assistante-doctorante à l’Institut d’histoire économique et sociale de l’Université de Lausanne)) et s’intitule La Suisse et l’esclavage des Noirs. Il s’articule autour de la participation de Suisses à la traite transatlantique et aussi des mouvements antiesclavagistes en Suisse.
La jaquette de dos présente l’ouvrage de la manière suivante :
En septembre 2001, à Durban, la troisième Conférence mondiale contre le racisme a reconnu que l’esclavage et la traite des esclaves constituaient un crime contre l’humanité. à cette occasion, la suisse soulignait par la voix de son représentant qu’elle n’avait « rien à voir avec l’esclavage, la traite négrière ou la colonisation ». cette déclaration résume parfaitement l’opinion qui a prévalu pendant plus de deux siècles : la Suisse n’a pas participé à l’esclavage des Noirs.
Cet ouvrage rejette cette thèse et révèle, Sur la base de matériaux originaux, que des marchands, des maisons de commerce et des financiers suisses ont participé à la traite des Noirs aux XVIIIe et XIXe siècles. il montre que des citoyens helvétiques ont exploité, aux Amériques, des esclaves sur leurs plantations et que des soldats confédérés ont pris part aux répressions sanglantes de révoltes d’esclaves.
Certains Suisses se sont toutefois émus de ces pratiques et engagés dans des mouvements antiesclavagistes apparus au cours des XVIIIe et XIXe siècles. Ce livre lève le voile sur tous ces aspects méconnus de l’histoire suisse.
Comptes-rendus de l’ouvrage :
• Pages de gauche (mai 2005) : La Suisse et l’esclavage, par Chantal Peyer
• Largeur.com (mars 2005 ) : La Suisse et l’esclavage: le livre qui dérange par Gérard Delaloye
Les aventures de Marie Isnard
Le site Les aventures de Marie Isnard est un projet ambitieux mené par des enseignants français durant la dernière année de collège (la 4eme en France).
C’est un projet tout à fait intéressant et interdisciplinaire mené entre histoire, français et arts plastiques.
En tant que telle la mise en situation des élèves et la problématisation, voire des temps équivalents à des situations-problèmes à résoudre pour les élèves (pas forcément en histoire d’ailleurs) sont notamment à observer en visitant attentivement le site. D’un point de vue didactique, c’est un site plein de richesse. Du point de vue du travail réalisé par les enseignants et les élèves aussi.
Présentation du site :
Partant d’un document historique, l’interrogatoire, sous la Terreur, d’une jeune couturière, Marie Isnard, les élèves ont étudié la période et rédigé des récits et des fausses minutes du procès. Ils ont également fabriqué des objets souvenirs de Marie Isnard. Un joli projet qui associe l’histoire, le français et les Arts plastiques.
http://www.ac-nice.fr/picasso/matieres/histoire/marie_isnard/marie_isnard.html
Enquête archéologique aux racines d'Israël (Le Monde)
Aujourd’hui dans le journal « Le Monde » :
Dans un livre publié en France, l’Américain William Dever avance la théorie que les premiers habitants d’Israêl étaient des paysans cananéens fuyant l’influence des cités-Etats.
Référence : Aux origines d’Israël, de William G. Dever, Bayard, 288 p.
Sources : article du Monde
Il y a 60 ans, les femmes françaises votaient pour la première fois
Le 29 avril 1945, les femmes votaient pour la première fois en France. Bien avant la Suisse, les Françaises étaient néanmoins parmi les dernières en Europe à disposer de ce droit, en vigueur en Finlande depuis 1906, en Grande-Bretagne depuis 1918 (pour les plus de 30 ans) ou en Turquie depuis les années 30.
Comme l’indique le journal Le Monde, soixante ans et une loi sur la parité plus tard, elles ne sont que 71 élues en 2002 sur 577 députés au total.
Bien du travail reste donc à faire en France ou en Suisse d’ailleurs.
Une banque suisse avait aidé à spolier des victimes des nazis
L’agence de presse autrichienne APA indique jeudi que la décision du «Claims Resolution Tribunal» parle simplement d’une «Bank». Elle précise que Ferdinand Bloch-Bauer et Otto Pick étaient les deux grands actionnaires de l’ÖZAG (Industrie sucrière autrichienne SA).
En raison de leurs origines juives, ils ont été persécutés par les nazis, ce qui les a incité à tenter de mettre leurs actions en sécurité. Pour ce faire, ils ont passé un accord avec la banque avant même le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie.
Mais, après l’Anschluss, en mars 1938, la banque a violé cette convention, a estimé le tribunal américain. Contre la volonté des propriétaires, les actions ont été vendues à un homme de paille des nazis, Clemens Auer, à un prix bien en dessous de leur valeur.
L’expropriation de l’ÖZAG a été conduite de manière systématique par les nazis. Quelques jours avant le rattachement, une procédure pour fraude fiscale a été ouverte contre l’entreprise. Elle se basait sur le rapport d’un nazi et antisémite déclaré.
Le prix des actions en a souffert. Après leur vente à Clemens Auer toutefois, le fisc a mis fin à sa proscédure, précise le tribunal.
La demande de dédommagement a été présentée par Maria Altmann, nièce de Ferdinand Bloch-Bauer qui avait fui l’Autriche et vit en Californie. Elle est âgée de 89 ans. Les dédommagements iront aux héritiers des deux hommes qui possédaient l’ÖZAG.
© ATS
C’est pas parce que Mme Greta Beer peine à retrouver le/les compte(s) de son père en Suisse et qu’un compte a été retrouvé en Israël que les accusations relatives au rôle des banques suisses durant la dernière guerre mondiale sont nulles et non avenues.</div>
Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais candidat au patrimoine de l'Unesco

article du Monde
Le Monde.fr : Schroeder à Buchenwald : "l'époque nazie est une partie de notre identité"
« Nous voulons et nous ne permettrons pas que l’injustice et la violence, l’antisémitisme, le racisme et la haine des étrangers aient un jour à nouveau une chance », a ajouté M. Schroeder dans un discours au ton grave.
Environ 250 000 personnes de tous les pays d’Europe furent internées de juillet 1937 à avril 1945 dans ce camp de concentration. Au total, 34 375 décès sont enregistrés dans les dossiers du camp.
Mais ne sont officiellement pas recensés les prisonniers de guerre soviétiques, assassinés d’une balle dans la nuque, les prisonniers de la Gestapo achevés dans le crématoire de Buchenwald (estimés à 1 100), les victimes des convois d’évacuation des camps de l’Est arrivées à Buchenwald ou celles évacuées du camp dans des marches de la mort par les SS au printemps 1945.
Le Monde avec l’AFP
Le Monde.fr : Schroeder à Buchenwald : « l’époque nazie est une partie de notre identité »:
Retour du bon temps des colonies
Lors de sa séance du 23 février 2005, l’Assemblée nationale française a voté une loi portant sur «la reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.»
Rien de particulier en apparence. A tel point qu’elle ne suscite de réaction qu’une fois sa publication dans le journal officiel. La raison ? Elle est simple. En effet, après une entrée en matière bateau («les programmes de recherche universitaire accordent à l’histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu’elle mérite»), son article 4 bascule alors dans l’hagiographie coloniale :
«Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit.»
Rôle positif ? comme le massacre de Sétif de 1945? On croît rêver !
Comme l’indique l’historien d »origine pied noir Claude Liauzu dans le journal Libération du 26 mars :
«en ne retenant que le « rôle positif » de la colonisation, [cette loi] impose un mensonge officiel sur les crimes, sur les massacres allant parfois jusqu’au génocide, sur l’esclavage, sur le racisme hérité de ce passé ; parce qu’elle légalise un communautarisme nationaliste suscitant en réaction le communautarisme de groupes ainsi interdits de tout passé.»
Dès lors, Claude Liauzu alerte ses pairs et ils rédigent le texte d’une pétition : «Il faut abroger cette loi, écrivent-ils, parce qu’elle impose une histoire officielle contraire à la neutralité scolaire et au respect de la liberté de pensée qui sont au coeur de la laïcité.»
L’écho est immédiat : la pétition est diffusée sur le site de la section de Toulon de la Ligue des droits de l’homme et un appel à signature est publié dans le journal Le Monde (24 mars 2005).
L’article complet de Libération : http://www.liberation.fr/page.php?Article=285319