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Histoire Lyonel Kaufmann

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D’Hitler à Trump : l’arrivée et la gestion du pouvoir

16 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

Dans son édition du 15 novembre 2016, le journal québécois La Presse se faisait l’écho de la confusion qui semblait régner dans l’équipe de transition de Donald Trump (Confusion dans l’équipe de transition de Donald Trump | Catherine TRIOMPHE, Ivan COURONNE | États-Unis) :

Donald Trump luttait mercredi pour dissiper l’impression d’improvisation entourant son équipe de transition, peinant, huit jours après son élection à la tête des États-Unis, à maîtriser sa communication sur ses priorités et son futur gouvernement.

«Sélection de mon cabinet et d’autres postes très organisée. Je suis le seul à connaître les finalistes!», a écrit sur Twitter Donald Trump mardi soir, après une nouvelle journée de rendez-vous à la Trump Tower de New York.

[…]

«Notre approche est très méthodique», a déclaré le porte-parole Jason Miller mercredi à New York. «Tous ceux qui disent l’inverse sont amers soit car ils ne font pas partie des candidats retenus pour des postes, soit car l’élection n’a pas mené aux résultats qu’ils voulaient».

Une telle situation n’est pas sans faire écho au travail mené il y a une semaine avec mes étudiants relativement à La structure du pouvoir dans le IIIe Reich.

Tout d’abord, sur la mise en scène d’un pouvoir totalement maîtrisé par le chef :

« Le rôle du Parti consiste à transmettre une certaine idée, jaillie à l’origine du cerveau d’un seul, à une foule d’individus et de surveiller la façon dont elle est appliquée.

Elle [notre doctrine] doit donner le commandement aux meilleurs […] et exalter la personnalité du chef. […]

Pour rendre à notre peuple sa grandeur et sa puissance, il faut tout d’abord exalter la personnalité du chef et la rétablir dans tous ses droits. »

Adolphe HITLER, Mein Kampf, 1924

Ensuite la gestion du pouvoir effectif, où la méthode consiste à la lutte interne acharnée entre différente factions :

« Hitler au pouvoir, très vite différents groupes s’étaient formés, restant à l’écart les uns des autres, mais en même temps s’espionnant, se méprisant, entretenant une rivalité acharnée, qui reposait à la fois sur le mépris des autres et la jalousie.

Il est certain d’autre part que Hitler ne chercha pas à favoriser l’établissement de bonnes relations entre les personnalités dirigeantes du régime.

Pendant ses séjours munichois, Hitler s’occupait fort peu des affaires de l’Etat ou du parti, encore moins qu’à Berlin ou à l’Obersalzberg. Le plus souvent, il ne lui restait qu’une ou deux heures par jour pour des réunions de travail. Le reste du temps était occupé à vagabonder et à flâner sur les chantiers, dans les ateliers, cafés, ou restaurants, ou à tenir de longs monologues à un entourage immuable qui à force, en connaissait par coeur les sempiternels sujets et s’efforçait de cacher son ennui. […]». ((On peut assez facilement remplacer Munich par New York, Berlin par Washington et Obersalzberg par Camp David…))

Albert Speer, Au cœur du Troisième Reich, 1971

Au final,

« tout en occupant une position clé dans le gouvernement, Hitler s’en tenait éloigné et participait à peine à ses délibérations. Cette distance vis-à-vis des affaires courantes résultait certes d’une nécessité tactique – ne pas se laisser entraîner dans les luttes de clans et sauvegarder son aura de chef infaillible – mais aussi de son désintérêt pour la gestion au quotidien, de son impatience pour les détails indignes d’accaparer son attention, de son darwinisme «instinctif» qui le poussait à laisser les adversaires en découdre jusqu’à ce que l’un d’eux l’emporte et de sa tendance à se fier à un petit nombre de favoris triés sur le volet – ses «vieux camarades» d’une «fidélité» sans faille – plutôt qu’aux ministres de son gouvernement et à leurs secrétaires d’État.»

Ian KERSHAW, Hitler, Gallimard, 1995

Ou encore cet élément qui n’est pas sans rappeler la campagne menée par Donald Trump, notamment avec son compte Twitter:

«Plutôt qu’un dirigeant machiavélique divisant pour mieux régner, Hitler est un homme incapable de maîtriser la dynamique d’un système qui ne peut fonctionner qu’à coups d’improvisations et survivre qu’au prix d’une politique toujours plus radicale.»

Philippe BURRIN, « Programme ou engrenage: un grand débat historiographique », La politique nazie d’extermination, Albin Michel,  1989

Nous pouvons postuler que ce mode de gestion du pouvoir est propre à toute dictature et totalitarisme.

Dans la situation actuelle, nous serons rapidement en mesure d’observer ou de vérifier si la gestion du pouvoir et les prises de décisions de Donald Trump correspondent à celles décrites concernant l’Allemagne nazie ou si, au contraire, on assiste à une reprise en mains par les hiérarques du Parti républicain et les lobbys d’affaires ou encore à d’autres formes de gestion du pouvoir.

A suivre donc…

Classé sous :Opinions&Réflexions

Ivanhoé, le film : retour sur un chef-d’oeuvre – Histoire & Images Médiévales

16 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le film Ivanhoé de Richard Thorpe (1952), reste, à l’instar des Aventures de Robin des Bois de Michael Curtiz (1938) un grand spectacle à regarder en famille et une œuvre hollywoodienne qui offre une vision assez kitsch du Moyen Âge. A l’interview pour Histoire & Images Médiévales, Yohann Chanoir, doctorant à l’EHESS et spécialiste du cinéma médiévaliste, explique en quoi ce long-métrage est plus complexe qu’il n’y paraît et de quelle manière aucun film n’échappe à son époque de réalisation. Morceau choisi sur le contexte politique américain du début des années 1950 avec la création de l’Etat d’Israël et le Maccarthysme.

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HIM : Le film semble aussi être marqué par le contexte politique américain du début des années 50.
YC : Aucun film sur le Moyen Âge n’échappe à son époque. Le Moyen Âge est plastique, au sens où il se prête à toutes les instrumentalisations. Ivanhoé évoque, non seulement la création de l’État d’Israël, mais aussi le Maccarthysme avec la scène du procès de Rebecca.

IMAGE 3 : Ivanhoé (1952). Le procès de Rebecca, une allusion au maccarthysme.
Ivanhoé (1952). Le procès de Rebecca, une allusion au maccarthysme.

Or, Robert Taylor, proche de Ronald Reagan situé à l’aile droite du parti républicain, avait témoigné à charge contre le péril communiste menaçant Hollywood. Le patron de la MGM, lui, avait refusé, de témoigner. Une des scénaristes Marguerite Roberts, a vu son nom retirer du générique, pour avoir refusé de témoigner devant l’HCUA (Commission de la Chambre sur les activités non-américaines. Ndr). Cette fracture au sein de l’équipe du film explique sans doute la tension de cette scène, dont l’enjeu dépasse nettement le sort de Rebecca. Elle dénonce le détournement de la justice, l’emploi de bouc-émissaire mais aussi la palinodie du peuple (rassemblé au fond de la grand-salle). L’allusion est donc extrêmement forte, claire et percutante. Le Maccarthysme n’a pas tué la capacité d’Hollywood à s’inscrire dans un contexte politique. Ivanhoé, en ce sens, est le digne héritier de Robin des Bois (Les Aventures de Robin des Bois, 1938), exaltation de la démocratie américaine et du New Deal. Les films sur cette période continuent ensuite, et jusqu’à aujourd’hui, d’être placés dans le régime d’historicité de leur société. Black Death (2010) évoque notamment les dangers du fondamentalisme religieux. À chaque fois, au cinéma, le Moyen Âge nous précède.

Source : Ivanhoé, le film : retour sur un chef-d’oeuvre – Histoire & Images Médiévales

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Être historien(ne) à l’ère de l’Histotainment

15 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Simon Verreycken nous propose un très intéressant billet consacré à l’Histotainent soit l’infotainment concernant l’histoire.

Concernant la définition et l’origine de ce terme barbare d’«Histotainment», la définition de Wikipedia nous indique que

La confusion de l’information historique et du divertissement médiatique est fréquemment désignée par le néologisme Histotainment (de History et Entertainment). On emploie aussi parfois le terme plus large Infotainment. La notion d’Histotainment a été popularisée au sein de la communauté des historiens par les travaux de l’historien allemand Wolfgang Hardtwig. En France, le concept d’histotainment est utilisé pour la première fois dans le livre intitulé Les historiens de garde (2013), de William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin, préfacé par Nicolas Offenstadt. Ce dernier l’utilise de nouveau dans le contexte du centenaire de la Première Guerre mondiale à l’occasion d’un dialogue avec l’anthropologue Régis Meyran paru aux Editions Textuel en octobre 2014.

Néanmoins, au-delà de l’origine du mot, l’Histotainment a des origines plus anciennes et remonterait, pour certains, jusqu’aux débuts de la transformation de l’Histoire en bien de consommation culturelle de masse. Ainsi les rénovations architecturales réalisées au 19e siècle par Eugène Viollet-le-Duc ou les romans d’Alexandre Dumas entrerait dans la catégorie d’Histotainment.

Parmi les productions médiatiques récentes, l’article de Wikipedia cite des productions telles que la série Rome, le jeu Assasin’s Creed Unity, les spectacles du Puy du Fou, la fête de l’Escalade à Genève ou le film Indigène de Pascal Blanchard.

Pour sa part, Simon Verreycken nous fait part de ses réflexions à la suite de la journée d’étude organisée le 7 octobre 2016 par le Réseau des médiévistes belges de langue française et Ménestrel dont la thématique était « Le Moyen Âge dans les (nouveaux) médias : quelle place pour les médiévistes ? »

Jeux vidéos et séries télévisuelles

Si principalement, comme dans le cas d’un jeu comme Assassin’s Creed, l’histoire n’est finalement le décor1 il peut y être intégré des sujets plus pointus qui n’auraient guère intéressé une large audience sous d’autres formats. Simon Verreycken cite l’exemple de deux épisodes entiers de la série Kaamelott consacrés à la théorie musicale médiévale :

Paradoxalement, c’est parfois même au cœur de cet Histotainment que peut jaillir, pour le spectateur, une information historique intéressante. Par exemple, la série télé Kaamelott, narrant de façon comique les tribulations souvent pathétiques d’un roi Arthur accompagné de son équipe de bras cassés de la table ronde, n’a jamais eu la prétention de faire dans l’historiquement exact (tu m’étonnes). Ceci n’empêche pas que deux épisodes entiers de la série (et parmi les plus drôles en plus !) soient consacrés à la théorie musicale médiévale ! »

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Au temps du Père Blaize La boîte à musique de Jean-François Zygel ça aurait été grave une émission de punks !

Twitter, sites internet et blogs

Il poursuit ensuite avec les réseaux sociaux et plus particulièrement Twitter en proposant de l’envisager comme un «lieu surprise de pédagogie, voire d’interpellation du monde politique». L’utilisation de Twitter se double, par ailleurs, d’un site ou d’un blog. Il en est ainsi du

Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH) dont plusieurs membres ont publié des ouvrages consacrés à l’enseignement de l’histoire, aux enjeux politiques de l’histoire coloniale ainsi qu’à la façon dont Nicolas Sarkozy, alors président, écrit l’histoire.

YouTube

On passe ensuite à la présentation de différentes chaînes YouTube consacrée à l’histoire. Celles-ci complètent un premier inventaire présenté ici et issu de l’émission radio «La Marche de l’histoire». Les sites présentés dans cet article sont les suivants :

  • Histony : chaîne alimentée par un jeune doctorants en histoire contemporaine qui aborde des sujets comme les propos de Nicolas Sarkozy par rapport aux Gaulois (for aussi le blog Histony);
  • la chaîne Nota Bene parle d’histoire à l’intention du grand public et compte 400’000 abonnés depuis ce mois d’octobre (cité ici Valorisation : peut-on apprendre la mythologie grecque avec des vidéos YouTube ?);
  • La chaîne C’est une autre histoire de Marion Bril, doctorante en histoire travaillant sur la perception d’Athena au 19e siècle (voir notre article à son sujet : Valorisation : peut-on apprendre la mythologie grecque avec des vidéos YouTube ?);
  • Marion Bril collabore désormais avec le magazine scientifique Mondes sociaux et dispose aussi d’un blog sur Hypothese, complété par une nouvelle chaîne YouTube «Avides de recherches»;
  • Marion Bril collabore également avec le le Musée d’Art et d’Histoire de Genève (MAH) qui a ainsi pu voir certaines de ses pièces mises en avant dans deux vidéos (ici et là);
  • « On va faire cours » où un prof de fac censé donner son cours sur l’histoire des tissus teints en Normandie finit toujours par plutôt parler des clichés de l’histoire au cinéma);
  • Confessions d’histoire où des personnages historiques passent sans langue de bois dans un confessionnal digne d’une téléréalité.

Deux chaînes anglophones sont également présentées. Les deux chaînes ont été créées par Hank et John Green, vidéastes et blogueurs acharnés, qui ont leur propre chaîne Youtube, Vlogbroters (plus de 2’000’000 millions d’abonnés sur cette seule chaîne). Leur nombre d’abonnés donne quelque peu le vertige. Ainsi la chaîne SciShow compte 3’800’000 abonnés et Crash Course en a 4’900’000.

Crash Course comprend une série de 30 vidéos sur l’histoire du monde. Une vidéo comme World War II: Crash Course World History #38, mise en ligne en octobre 2012 a été visionnée pas moins de 5’100’416 vues au 15 novembre 2016. 63’338 personnes ont indiqué l’avoir aimée et 3’434 le contraire. De telles vidéos sont régulièrement utilisées par des enseignants en classe, mais touchent un public beaucoup plus large. Crash Course estime à 60-70% de des vidéospectateurs hors situation de classe.

Financée par Crowfounding, Crash Course est soutenue par 7,296 contributeurs pour un montant de $30,456 par mois. Ces montants leur permettent de rémunérers des chercheurs, scénaristes, animateurs, musiciens, éditeurs et l’équipe de production plutôt que de vendre leur programme à des districts scolaires.

La guerre à la connerie

Concernant les raisons pour lesquels les chercheurs en sciences humaines devraient investir ces différents lieux et outils, Simon Verreycken milite pour que cette présence des chercheurs/-euses sur les réseaux sociaux ne se limite pas à relayer les annonces de colloques, CFP et autres nouvelles publications.

Pour Simon Verreycken, il s’agit de faire en sorte de déconstruire et dénoncer toutes les fois où l’histoire est utilisée pour défendre une idéologie ou pour atteindre des objectifs politiques qui seraient incompatibles avec les fondements d’un État de droit démocratique. Il s’agit de faire la guerre à la connerie et la meilleure défense contre la connerie reste la vigilance, car

«à quoi bon accumuler toutes ces connaissances, ces colloques, ces articles, ces livres, etc., si c’est pour finalement rester dans son coin et se plaindre, entre nous, que le dernier livre de Deutsch est un best-seller malgré tout le bullshit qu’il contient ?»

Simon Verreycken, « Être historien(ne) à l’ère de l’infotainment », in ParenThèses, publié le 24/10/2016, URL: https://parenthese.hypotheses.org/1484 (consulté le 15/11/2016).

  1. A lire également sur ce sujet notre chronique du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2016). Assassin’s Creed : un jeu vidéo pour apprendre l’histoire ? Le Café pédagogique, No 169, mars. ↩

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Le Digital Learning impose la notion de « dispositif »

13 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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La course (quelques fois à marche forcée) vers la digitalisation des activités touche également celle de la formation. L’appétit pour les nouveaux mots plein de promesses a imposé celui de « Digital Learning ». Il éclaire autour de lui les notions de : « blended learning », « pédagogie inversée », « mobile learning », « rapid learning », « apprentissage informel », « social learning », etc. Il propose de nouvelles postures pour les professionnels de la formation et pour les individus, tout comme il fixe de nouvelles règles et de nouveaux objectifs. La formation subit une diversification et un élargissement de son périmètre tel qu’on ne parle plus de parcours de formation, mais de dispositif.

Cet article s’intéresse au passage de la notion de « parcours » à la dimension « dispositif » ainsi qu’à la manière de mettre en place ce dispositif et de le faire évoluer.

À lire : Le Digital Learning impose la notion de «dispositif»

Classé sous :Humanités Digitales

Vinyles 1955

11 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Les clients d’un magasin de vinyles londonien écoutent les derniers tubes du moment, 1955 #histoire

bm-ueaaccaevovpSource : Twitter

Classé sous :sur le web Balisé avec :Histoire

Major Kong, une allégorie à venir de l’Amérique de Trump ?

10 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Tant par rapport à Trump qu’à une partie des électeurs l’ayant porté au pouvoir, je ne peux qu’établir un parallèle avec l’Amérique de Trump et celle du major Kong chevauchant la bombe nucléaire dans le Dr Folamour.

Pas de quoi être rassuré !

A lire en parallèle avec Un 11-Septembre politique  | Mediapart

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Un 11-Septembre politique  | Mediapart

10 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Un 11-Septembre politique. La comparaison peut sembler obscène, entre l’accession à la Maison Blanche de Donald Trump, à l’issue d’un processus démocratique, et les attentats de New York et Washington qui, le 11 septembre 2001, ont fait entrer le XXIe siècle dans une ère de terrorisme mondial et de guerres régionales. Et pourtant, ces deux événements sont profondément liés. Pas seulement par les similitudes de dates : au « 9-11 » (Nine-eleven ou 11-Septembre), répond étrangement ce « 11-9 » (Eleven-nine ou 9-Novembre). L’élection de Donald Trump au poste de 45e président des États-Unis, contre tous les sondages, toutes les analyses d’experts et la quasi-totalité des reportages et enquêtes de journalistes, est un séisme aux conséquences durables.

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A la convention républicaine, en juillet. © Reuters

La victoire de celui que les plus calmes qualifient de populiste et les plus inquiets de néofasciste apparaît comme une suite logique, ou à tout le moins cohérente, du cycle ouvert le 11-Septembre et poursuivi par la folle réponse des néoconservateurs de l’administration Bush. George W. Bush, qui avait refusé d’apporter son soutien à Donald Trump, a fait savoir qu’il avait voté blanc, ce 8 novembre. Une déclaration visant à faire oublier ses propres turpitudes, tant le nouveau président Trump apparaît aussi comme le produit monstrueux des deux mandats du conservateur qui a mis en feu une partie de la planète.

[…]

[Aux]  néoconservateurs expansionnistes succède donc l’autre courant qui a toujours travaillé au cœur la droite américaine : celui qui porte le projet d’un isolationnisme guerrier, xénophobe et raciste, claquemuré et agressif, pour mieux revendiquer une « America Great Again », le principal slogan de campagne de Donald Trump. En cela, l’accession de Trump à la Maison Blanche n’est pas qu’une histoire américaine. Elle est l’épisode le plus spectaculaire et inquiétant d’un cycle mondial qui voit les bruits de la guerre, les haines, les replis identitaires, les nationalismes partout l’emporter sur les grands idéaux de coopération et de sécurité internationales qui ont peu ou prou structuré le monde de l’après-Deuxième Guerre mondiale.

Source : Un 11-Septembre politique | Mediapart

Classé sous :Opinions&Réflexions

La victoire de Trump ou le triomphe de la droitisation du monde | Les Inrocks –

10 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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La victoire de Donald Trump symbolise le triomphe de la droitisation du monde, tel que l’analyse l’historien François Cusset. Récit d’un tournant idéologique amorcé il y a quarante ans, et dont Trump n’est qu’un héritier.

Si l’élection à la Maison Blanche de Donald Trump sèche, par son imprévisibilité et son ampleur, les observateurs américains, elle procède pourtant d’un trait décisif de la politique dans le monde depuis quarante ans : sa droitisation. Sans pouvoir se réduire à cette seule dimension conservatrice, empruntant aussi au populisme quelques éléments fondamentaux d’une rhétorique centrée sur la critique des élites, le discours et la posture de Trump ressemblent à un sacre de cette “droitisation du monde“, analysée par l’historien des idées François Cusset dans son dernier livre éponyme, fruit d’une conversation avec Régis Meyran.

Analyse lucide des transformations intellectuelles et des imaginaires politiques, dont témoignent ses précédents livres – French Theory, La décennie, Contre-discours de Mai, Une histoire (critique) des années 90… -, François Cusset s’applique ici à saisir les origines et les implications de ce grand tournant droitier qui se cristallise dès la fin des années 70, sous les effets d’un triple coup de force idéologique : une alliance objective entre un néo-libéralisme triomphant, patiemment construit par des réseaux d’économistes (Hayek, Friedman…), un néo-conservatisme influent (Irving Kristol…) et la disparition des utopies progressistes des années 60-70.

Source et la suite : Les Inrocks – La victoire de Trump ou le triomphe de la droitisation du monde

Référence : La Droitisation du monde, par François Cusset, conversation avec Régis Meyran (textuel, 182 p, 15 €)

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications

À la recherche de toilettes, il découvre un site préhistorique majeur | Slate.fr

5 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Des fossiles et des artéfacts découverts en pleine chaîne montagneuse des Flinders Ranges ont permis d’établir une présence aborigène datant de 49.000 ans, soit dix mille ans plus tôt que ce que pensaient les historiens, rapporte l’Australian Broadcasting Corporation.

À lire : http://m.slate.fr/story/127871/recherche-toilettes-decouvre-site-prehistorique

Classé sous :Opinions&Réflexions

« Calais : 1816-2016 », par Fabrice Bensimon | AsileuropeXIX

3 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Calais 1816-2016. La ville de Calais constitue de longue date un lieu de transit pour les migrants rejoignant l’Angleterre. Elle fut aussi, tout au long du XIXe siècle, le principal point de passage pour les émigrants britanniques gagnant l’Europe, en particulier le nord de la France. Fabrice Bensimon, professeur en civilisation britannique à Université Paris-Sorbonne et chercheur-résident à University College London, membre du programme AsileuropeXIX, revient sur l’incessante mobilité des ouvriers et ouvrières du textile spécialisés dans la dentelle qui ont traversé la Manche pour s’installer à Calais et dans ses environs entre 1815 et 1914. Contribuant à l’implantation et au développement de l’industrie calaisienne des tulles et dentelles, les immigrant-e-s britanniques, de l’entrepreneur à la brodeuse, ont eux-aussi expérimenté les difficiles étapes de l’intégration à la société locale.

Lire l’article (en anglais) : « Calais : 1816-2016 », par Fabrice Bensimon – AsileuropeXIX

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

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