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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Le monde vu par « Le Monde » : quels pays ont fait la « une » depuis 1944 ?

2 janvier 2020 by Lyonel Kaufmann

DÉCRYPTAGESLes Décodeurs ont analysé les 23 315 « unes » du quotidien pour afficher, mois après mois, les pays qui ont le plus fait l’actualité, retraçant soixante-quinze ans d’histoire.

Il y a soixante-quinze ans, le 18 décembre 1944, paraissait le premier exemplaire du journal Le Monde, tout juste créé par Hubert Beuve-Mery sous l’impulsion du général de Gaulle. Un quotidien du soir résolument tourné vers la couverture des événements internationaux, comme la rédaction le montrera dès le premier numéro, sur lequel on lit que « la France et l’U.R.S.S. ont conclu un traité d’alliance et d’assistance mutuelle ».

Ce sont trois quarts de siècle d’histoire de la planète, de conflits, de soulèvements populaires et de politique internationale que le journal a quotidiennement raconté à ses lecteurs. L’infographie ci-dessous retrace, mois par mois et année après année, les pays les plus mentionnés dans les titres des 23 315 « unes » du journal publiées depuis ce 18 décembre 1944.

A voir : Le monde vu par « Le Monde » : quels pays ont fait la « une » depuis 1944 ?

Classé sous :Publications, sur le web

Restreindre les chercheurs à un article par an ? Pour une Science lente (Slow science)

30 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Une résolution pour la recherche scientifique en 2020 ? Lorsque de nombreux scientifiques à succès se vantent d’avoir publié des dizaines, voire des centaines de documents de recherche, les appels à une plus grande  » qualité sur la quantité «  dans la publication peuvent sembler plutôt creux.

Un ancien président de la British Science Association a proposé une solution radicale pour lutter contre ce problème : limiter les chercheurs à un seul article scientifique par an.

Appelant à une révolution de la « science lente » (slow science) Uta Frith, professeur émérite de développement cognitif à l’UCL, a déclaré qu’un nouveau consensus sur le fait de « faire moins mais mieux » était nécessaire pour s’attaquer à la « surcharge d’informations » créée par la pression incessante de publier.

Source : Restrict researchers to one paper a year, says UCL professor | Times Higher Education (THE)

Pour aller plus loin sur le mouvement de la « slow science » (science lente), deux ouvrages

Isabelle STENGERS. Une autre science est possible ! Manifeste pour un ralentissement des sciences, suivi de Le poulpe du doctorat de William JAMES

Comme le fast food, la fast science, c’est vite fait, pas bon et pas très digeste ! Une économie spéculative – avec ses bulles et ses krachs – s’est emparée de la recherche scientifique : les chercheurs doivent intéresser des « partenaires » industriels, participer aux jeux guerriers de l’économie compétitive. Conformisme, compétitivité, opportunisme et flexibilité : c’est la formule de l’excellence. Mais comment poser publiquement la question d’un désastre lorsque l’on ne veut pas que le public perde confiance en « sa » science ? Les mots d’ordre comme « Sauvons la recherche » font consensus, alors qu’ils ne posent surtout pas la bonne question : « De quoi faut-il la sauver ? »

Isabelle Stengers montre que les chercheurs doivent cesser de se prendre pour le « cerveau pensant, rationnel, de l’humanité », refuser que leur expertise serve à faire taire l’inquiétude de l’opinion, à propager la croyance en un progrès scientifique inéluctable capable de résoudre les grands problèmes de sociétés. Il s’agit pour eux de nouer des liens avec un public potentiellement intelligent et curieux, c’est-à-dire aussi de produire des savoirs dignes de cette ambition.

En 1903, le philosophe américain William James (1842-1910) publiait « Le poulpe du doctorat ». Il éprouvait une telle répugnance vis-à-vis de l’enseignement académique qu’il se présentait comme un outsider, voire un charlatan. Au regard des plus récentes inventions institutionnelles visant à évaluer les chercheurs, les examens auxquels James s’en prend apparaissent pourtant comme d’innocents archaïsmes… Le poulpe enlace les chercheurs plus puissamment que jamais.

Lien : https://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Une_autre_science_est_possible__-9782359250664.html

Maggie Berg and Barbara K. Seeber. The Slow Professor: Challenging the Culture of Speed in the Academy

S’il y a un secteur de la société qui devrait cultiver une pensée profonde en lui-même et chez les autres, c’est bien le milieu universitaire. Pourtant, la corporatisation de l’université contemporaine a accéléré les choses, exigeant du corps professoral une rapidité et une efficacité accrues, quelles que soient les conséquences pour l’éducation et l’érudition.

Dans The Slow Professor, Maggie Berg et Barbara K. Seeber examinent comment l’adoption des principes du mouvement Slow dans la vie universitaire peut contrer cette érosion de l’éducation humaniste. En se concentrant sur le membre individuel du corps professoral et sur sa propre pratique professionnelle, Berg et Seeber présentent à la fois une analyse de la culture de la vitesse dans le milieu universitaire et des moyens d’atténuer le stress tout en améliorant l’enseignement, la recherche et la collégialité. Le professeur Slow sera un ouvrage incontournable pour toute personne du milieu universitaire préoccupée par le rythme effréné de la vie universitaire contemporaine.

Lien : https://utorontopress.com/us/the-slow-professor-3

Pour terminer, une petite mise en perspective du journal Le Temps : «Slow science», la recherche au ralenti

Crédit image : Photo de Linus Mimietz sur Unsplash.

Classé sous :Opinions&Réflexions, Publications

L’ère anthropocène : pour en finir avec la fin de l’histoire

28 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Un article et un cours relativement à la question de l’anthropcène en histoire et dans nos enseignement. Histoire de partir en 2020 sur de bons pieds.

Résumé de l’article

L’article : Jean-Baptiste Fressoz et Muriel Louâpre, « L’ère anthropocène : pour en finir avec la fin de l’histoire. Entretien avec Jean-Baptiste Fressoz », 3Écrire l’histoire3 En ligne, 15 | 2015, mis en ligne le 08 octobre 2018, consulté le 28 décembre 2019. URL : http://journals.openedition.org/elh/589 ; DOI : 10.4000/elh.589

De crise environnementale en prédictions anxiogènes, le discours apocalyptique est devenu un genre contemporain en vogue, non sans analogie avec ce qui a pu se passer au xixe siècle alors que s’imposait l’idée d’une autonomisation de l’homme vis-à-vis de l’histoire naturelle. Pour Jean-Baptiste Fressoz, historien des techniques, qui a réédité, avec François Jarrige, La Fin du monde par la science d’Eugène Huzar, la redécouverte de ces discours oubliés fait comprendre surtout les phénomènes qui ont permis l’occultation des donneurs d’alerte – et de questionner leurs avatars contemporains. La théorie de la modernité réflexive, en particulier, quand elle justifie la création d’une technonature, prolonge et célèbre cette séparation. Or si nous sommes bien entrés dans une ère postgéologique, l’anthropocène, dans laquelle l’action humaine transforme la planète à très longue échelle, reconstituer les « grammaires environnementales » du passé permettrait de mieux comprendre ce qui se joue dans la crise environnementale contemporaine, qualifiée ici de « fin du monde slow motion ».

Un entretien et une mise en perspective très stimulants.

Extrait : la notion d’anthropocène

« L’intérêt de la notion d’anthropocène est tout de même de permettre de sortir de ce discours apocalyptique : ce que nous vivons n’est pas la fin du monde, mais ce n’est pas non plus une simple crise environnementale après laquelle on pourrait passer à autre chose. C’est une révolution géologique d’origine humaine avec laquelle il va falloir vivre pour toujours ou presque. »

Extrait : Une histoire buissonnante des techniques, salutaire pour penser les questions environnementales

« C’est surtout en histoire des techniques que le rejet d’une histoire phasiste, c’est-à-dire conçue comme une succession de phases reliées par des transitions, est déterminant. Pour faire comprendre ce point très simple et très radical, je peux prendre l’exemple d’un chimiste qui s’opposait au gaz d’éclairage au début du xix siècle. Il proposait l’expérience de pensée suivante : imaginons que le gaz ait existé avant la lampe à huile. L’invention de la lampe à huile serait alors considérée comme formidable : plus besoin de tout ce fatras de gazomètres et de tuyaux, plus besoin non plus des ouvriers œuvrant dans les usines à gaz et susceptibles de saboter l’illumination des villes. Un ancien collègue, David Edgerton, a écrit un livre formidable sur ce point. Il montre parfaitement combien nous avons une vision excessivement « phasiste » de l’histoire des techniques. Or une technique n’en remplace pas totalement une autre, elles s’additionnent. L’infrastructure matérielle de nos sociétés est très ancienne : les objets qui nous entourent n’ont pas été inventés aujourd’hui, ils existent depuis des décennies. Mais la technique est obsédée par le futur et tend à négliger l’ancien, les structures, le rémanent. Au début du xix siècle, l’administration n’appréhendait pas la technique sous cet angle du progrès : la police ne voyait aucune difficulté à utiliser des ordonnances du xii siècle pour réguler des nuisances. L’idée d’un perpétuel perfectionnement s’installe au début du xix siècle : l’historicité de la technique s’impose à ce moment-là. Revenir sur cette vision de l’histoire des techniques est salutaire pour penser les questions environnementales. »

-Source L’ère anthropocène : pour en finir avec la fin de l’histoire. Entretien avec Jean-Baptiste Fressoz

Comment prendre en considération cette notion d’anthropocène dans l’enseignement de l’histoire ?

Si cette question vous intéresse, le Groupe d’étude de la didactique de l’histoire de la Suisse romande et italienne (GDH) propose, à l’occasion de son 23ème cours de formation, de mieux comprendre les problématiques environnementales ayant jalonné l’histoire jusqu’à nos jours. Ce cours aura lieu du 26 au 27 mars 2020 à la HEP-Valais à Saint-Maurice (VS).

Dans le cadre des réflexions contemporaines sur ce thème et son enseignement, plusieurs perspectives sont à mettre en évidence sur le statut et la place de l’histoire environnementale, ainsi que sur des difficultés qu’elle révèle quant à l’épistémologie, les concepts et les méthodes des historiens. L’étude des interactions qu’elle suggère entre les sociétés humaines et leur environnement, et les effets durables ou destructeurs qui résultent de leur gestion, amènent aussi à une interrogation dont la notion d’ « Anthropocène » est un des aboutissements.

C’est à partir de ce questionnement que le cours proposera des études de cas historiques, des réflexions didactiques et des pistes d’exploitation en classe.

Durant ces deux jours de formation continue, vous aurez l’occasion tant de vous familiariser avec l’histoire environnementale, par exemple en vous demandant quelles sont les sources qui peuvent être utilisées ? Quels sont les conclusions des chercheurs actuels ? Comment est-il possible de travailler sur ces aspects avec nos élèves et nos étudiant-e-s, tant d’un point de vue didactique, que durant des sorties ou à travers un jeu informatique ? Enfin, nous tenterons également de répondre aux questionnements de nos élèves et de nos étudiant-e-s sur les enjeux climatiques de demain.

Le délai d’inscription est fixé au 28 février 2020. Pour vous inscrire, envoyer un mail à Stéphanie Dubosson : stephanie.dubosson at gmail.com.

Crédit image : Image de Rilsonav sur Pixabay

Classé sous :Cours et séminaires, Didactique, Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Mener l’enquête sur 14-18 à l’aide d’un jeu sérieux et d’un weddocumentaire proposés par Arte

26 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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La découverte d’un jeu sérieux « La Machine à remonter le temps 14/18» et celle d’un webdocumentaire « Des Armes et des Mots » présentent d’intéressantes potentialités pour que les élèves mènent l’enquête à propos de la Première Guerre mondiale. Cela permettrait également aux élèves de développer leur agentivité historique.

Le jeu sérieux : « La Machine à remonter le temps 14/18»

« La Machine à remonter le temps 14/18» est un « sérious game » conçu par Arte. Il propose aux plus jeunes un voyage dans le temps vers la première guerre mondiale. Quelle aurait été ma vie il y a cent ans ? Qu’aurais-je vu, entendu, senti ou encore ressenti ? Avant de le savoir, le « joueur » choisit sa nationalité, son âge et son sexe. Il peut incarner au choix un protagoniste du conflit, civil ou militaire, français ou allemand, enfant, femme, homme ou vieillard, afin de se familiariser avec un pan de son quotidien. Chacun des 28 personnages est représenté dans une saynète illustrée par Cyril Bonin ; des pictogrammes permettent d’accéder à des ressources écrites ou à des photographies. Entre faits historiques et anecdotes, on est tour à tour ce soldat dans les tranchées de Verdun ou devant un peloton d’exécution, une septuagénaire en exil, une jeune femme employée d’une usine d’armement, ou encore cette infirmière d’un hôpital de campagne. Les documents sonores ne sont toutefois plus accessibles…

« La Machine à remonter le temps 14/18 », was-waere-wenn.14-tagebuecher.de/index

-Source : Avant l’Armistice, trois idées pour revivre les tranchées

Le webdocumentaire : « Des Armes et des Mots »

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Présentation de la question « En quoi la guerre a-t-elle changé le rôle des femmes ? »

Ce jeu sérieux s’ajoute au webdocumentaire réalisé par Arte et intitulé « Des Armes et des Mots ». Cette documentaire franco-allemand présente quinze protagonistes du conflit, quatorze lieux et quatorze questions telle « En quoi la guerre a-t-elle changé le rôle des femmes ? ». Chacune de ces questions est reliée à plusieurs des protagonistes du conflit figurant en vis-a-vis de la question et de son développement.

La présentation de Louis Barthas par des “Armes et des Mots”
La présentation de Louis Barthas par des “Armes et des Mots”

Chaque protagoniste, à l’exemple de Louis Barthas, est brièvement présenté par rapport au conflit et par rapport à l’ensemble de sa biographie.

Louis Barthas relié aux débuts de la bataille de Verdun par l’entremise de deux artefacts consultables en cliquant directement dessus.
Louis Barthas relié aux débuts de la bataille de Verdun par l’entremise de deux artefacts consultables en cliquant directement dessus.

Il est également relié à une frise chronologique globale du conflit. Lorsque des éléments rattachent le protagoniste à un des éléments de la frise, ceux-ci sont ajoutés à cette dernière sous la forme d’artefact que le lecteur peut consulter ainsi que les éléments de contextualisation de l’événement.

Le tout forme un ensemble riche et complexe. Le grand mérite est de ne pas se limiter à la France ou l’Allemagne et de présenter un choix de protagonistes, hommes et femmes, de différentes nationalités et origines sociales.

« Des Armes et des Mots » : http://www.14-des-armes-et-des-mots.fr/page/fr/

Ébauche d’une enquête historique à mener par les élèves

Ce document concernant l’écossaise Sarah Macnaughtan fournit des indices relativement à la question “En quoi la guerre a-t-elle changé le rôle des femmes?”.
Ce document concernant l’écossaise Sarah Macnaughtan fournit des indices relativement à la question “En quoi la guerre a-t-elle changé le rôle des femmes?”.

Devant cette richesse et complexité, une des manières d’envisager l’enquête en classe consisterait de partir d’un choix de questions proposées par le site. Les élèves seraient mis à contribution en choisissant quatre ou cinq questions parmi les quatorze proposées par le site. Chacune des questions serait ensuite attribuée à un groupe d’élèves.

A l’intérieur de chaque groupe, les élèves se répartiraient le rôle de l’un.e ou l’autre des protagonistes et répondrait à la question en endossant le point de vue de son protagoniste. 

Par groupe, les élèves devraient déterminer la forme d’une mise en commun permettant de répondre à la question dont ils et elles ont la responsabilité (débat télévisé, podcast, forum, sketchs, poster, etc). Il s’agirait de présenter les différents points de vue.

Les autres élèves auraient la responsabilité de relever les éléments et les arguments les plus pertinents de chacun.e des protagonistes.

Pour sa part, le jeu sérieux servirait d’amorce à la séquence.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Histoire savante, Humanités Digitales, Outils enseignement

« Famine rouge. La guerre de Staline en Ukraine » (Red Famine. Stalin’s War on Ukraine), d’Anne Applebaum

22 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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L’historienne Anne Appelbaum revient sur une famine de mieux en mieux connue, mais qui reste difficile à définir sur le plan juridique. Holodomor, l’extermination par la faim est cette famine rouge résultant d’une politique délibérée par laquelle Staline a décimé l’Ukraine entre 1931 et 1934.

Anne Appelbaum livre une brillante synthèse permise par la publication d’une partie des archives ex-soviétiques. L’ouvrage n’est pas le premier sur le sujet mais il constitue une synthèse utile.

Crédit photo : Paysans ukrainiens fuyant la famine, vers 1932-1933. akg-images/Pictures From History
Crédit photo : Paysans ukrainiens fuyant la famine, vers 1932-1933. akg-images/Pictures From History

Quand, en 1937, l’Union soviétique entreprend un recensement de sa population, la presse officielle n’attend pas ses conclusions pour célébrer un formidable essor démographique. Mais, alors que les statisticiens tablaient sur 170 millions, le chiffre se révèle catastrophique : 162 millions. On constitue une nouvelle équipe, dont les résultats, l’année suivante, ont le bon goût de se confondre avec l’objectif. Commentaire de Staline : « Sous lesoleil de la Grande Révolution socialiste se produit une augmen­tation de la population (…) encore jamais vue. »

C’est, bien sûr, le contraire qui est vrai : des millions de personnes font défaut. Mais que s’est-il passé ? Une part décisive de la ­réponse, démontre Anne Applebaum dans Famine rouge, est à chercher en Ukraine où, entre 1932 et 1934, la faim a ravagé les campagnes, comme elle l’a fait, de manière moins intense, à travers d’autres régions d’URSS. Des études démographiques qui font désormais autorité établissent à 3,9 millions, durant la période, les morts « en excédent » en Ukraine, auxquels s’ajoute presque 1 million d’autres à travers le reste de l’Union soviétique.

-Compte-rendus :

  • « Famine rouge », d’Anne Applebaum : Lénine et Staline, affameurs | Le Monde
  • L’Ukraine affamée par les autorités soviétiques | nonfiction.fr

L’ouvrage : « Famine rouge. La guerre de Staline en Ukraine » (Red Famine. Stalin’s War on Ukraine), d’Anne Applebaum, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Aude de Saint-Loup et Pierre-Emmanuel Dauzat, Grasset, 532 p., 26 €.

Classé sous :Histoire savante, Publications

Mickaël Bertrand : Porter l’histoire sur Instagram

20 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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 » Depuis quelques années, les ventes des manuels scolaires s’effondrent en France comme à l’étranger…. A l’inverse, la production de stories sur Instagram a été multipliée par 5 en seulement 2 ans et demi. Le nombre de stories publiées au mois de janvier 2019 a dépassé les 500 millions et l’application a désormais détrôné Snapchat auprès des adolescents ». Fort de cette réalité, Mickaël Bertrand, professeur d’histoire géographie  au lycée de Semur en Auxois (Côte d’Or) réalise des stories interactives d’histoire géographie sur Instagram. Son projet sera présenté au 11ème Forum des enseignants innovants à Paris le 23 novembre.

blankMickaël Bertrand aurait pu s’en tenir à son site, Historicophiles, d’une extraordinaire richesse. Développé au fil des années et totalement intégré à ses cours, Historicophiles propose des cours complets, des activités préparatoires aux chapitres du programme, et des modules de révision. Cerise Historicophiles propose aussi des analyses sur l’actualité. « Comme professeur d’histoire-géo, je suis persuadé que cela permet de monter que ces disciplines permettent de mieux comprendre le monde. Souvent les élèves ont des questions mais en classe on n’a pas forcément le temps d’y répondre si c’est hors programme ».

A ce site Historicophiles, Mickaël Bertrand ajoute maintenant un compte Twitter et des comptes sur Instagram et Snapchat. Ces deux applications appartiennent au continent numérique des adolescents et sont très peu explorés par les adultes.

-A lire : FEI11 : Mickaël Bertrand : Porter l’histoire sur Instagram

Photo : Café pédagogique

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Bruno Devauchelle : Soft Skills, une chanson douce (et numérique)…

20 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Une excellente chronique du non moins excellent Bruno Devauchelle que je vous invite à glisser sous le sapin (la chronique donc!) et dans les lectures pour bien démarrer 2020. Son introduction : 

Une des questions principales posées à tout système éducatif c’est son adéquation avec « la vraie vie ». Ainsi l’avenir des jeunes est-il à la base des questions que se pose tout responsable éducatif qui va se demander ce qu’il est, mais surtout comment faire en sorte de permettre aux jeunes d’y parvenir dans les meilleures conditions. Après une liste de savoirs, sont arrivés les référentiels de compétences qui désormais prennent le pas pour définir ce à quoi il convient de préparer les jeunes. La crainte du futur est parfois davantage présente chez les parents que chez les jeunes eux-mêmes. C’est pourquoi nombre d’adultes, poussés par les milieux professionnels, en particulier ceux des ressources humaines (développer l’employabilité), tentent de définir les compétences qui seront nécessaires dans les années qui viennent. Les grandes organisations internationales n’échappent pas à cette vague de publications sur le sujet. Aussi le monde de l’école, les enseignants, s’interrogent-ils sur leur place et leur rôle dans ce devenir.

— Lire sa chronique du Café pédagogique :  Bruno Devauchelle : Soft Skills, une chanson douce (et numérique)…

Crédit image en-tête : Pixabay License.Free for commercial use. No attribution required

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Publications

Aux Game Awards, victoire surprise de “Sekiro” avec son Japon féodal de fantasy

13 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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La cérémonie des Games Awards, avec ses prix décernés par un jury de médias et de critiques spécialisés, avait lieu le 12 décembre à Los Angeles.

”C’est un lauréat inattendu qui a arraché la victoire à la dernière minute, façon ninja”, s’amuse Kotaku. Sekiro : Shadows Die Twice, des studios japonais FromSoftware, a remporté le titre de “jeu de l’année” (ainsi que celui de “meilleur jeux d’action/aventure”).

Sekiro avait séduit les critiques depuis sa sortie en mars dernier, avec son Japon féodal de fantasy et ses mécanismes de combats fins et ardus. Mais la concurrence était rude, puisque le favori de cette édition était la création d’Hideo Kojima qui a tant fait parler d’elle : Death Stranding.

Source : Aux Game Awards, victoire surprise de “Sekiro” et succès pour “Disco Elysium”

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

Actualité de Jean-Pierre Astolfi – Les Cahiers pédagogiques

12 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Jean-Pierre Astolfi a été l’une des personnalités marquantes de la rédaction des Cahiers pédagogiques. Proposer ce hors-série numérique dix ans après sa mort, c’est lui rendre hommage, mais c’est surtout offrir aux lecteurs l’occasion de découvrir ou redécouvrir une œuvre qui n’a ni la place ni la reconnaissance qu’elle mérite auprès d’un large public.
Sur des notions-clés comme la problématisation, le rôle de l’expérimentation, l’évaluation, les obstacles à l’apprentissage, ce dossier propose une vingtaine de textes de J-P. Astolfi qui n’ont rien perdu de leur saveur ni de leur pertinence, et sont écrits dans ce style clair et précis qui était le sien.
Des témoignages et analyses de chercheurs qui l’ont connu complètent cette présentation d’une figure majeure des sciences de l’éducation dont les apports décisifs peuvent aujourd’hui encore éclairer et inspirer les pratiques.

SOMMAIRE DE CE HORS-SÉRIE

Pourquoi ce hors-série ? Jean-Michel Zakhartchouk

1. ASTOLFI : UNE PENSÉE, UN STYLE

Un auteur très actuel Laurent Lescouarch
Jean-Pierre Astolfi, un didacticien pédagogue ? Jean Houssaye
Astolfi et Bachelard Michel Fabre
De l’idée d’erreur à la notion d’obstacle Michel Develay
On n’est pas obligé d’être illisible Jean-Michel Zakhartchouk

2. -LES SAVOIRS ET LES DISCIPLINES : QUELS ENJEUX ? – TEXTES DE JEAN-PIERRE ASTOLFI

La saveur des savoirs Entretien avec Jean-Pierre Astolfi
Si au moins je savais ce que tu veux me faire dire !
J’apprends, moi non plus
Ambigüités autour des savoirs
Écrire, c’est former et transformer sa pensée

3. -LES CONDITIONS DE L’APPRENDRE ET DE L’ENSEIGNEMENT – TEXTES DE JEAN-PIERRE ASTOLFI

L’important, c’est l’obstacle
Qu’est-ce qu’apprendre ?
Résoudre des problèmes ou apprendre à les poser ?
Le complexe de l’évaluation
L’œil, la main, la tête : expérimentation et apprentissages

4. DIFFÉRENCIER – TEXTES DE JEAN-PIERRE ASTOLFI

Questions de vocabulaire
Comment différencier sans réviser les contenus à la baisse ?
Les groupes d’apprentissage. Logiques et dérives
Différencier par les «  modes de pensée  »

5. INNOVATIONS ET RECHERCHES – TEXTES DE JEAN-PIERRE ASTOLFI

Innovation : de l’oxygène
Relancer les innovations pédagogiques
Recherche-action : l’inévitable logique floue
Interaction n’est pas confusion

6. -UNE INSPIRATION POUR LES PRATIQUES D’AUJOURD’HUI

Apprendre avec et grâce aux autres Sylvain Connac
Les savoirs de la compétence Jacky Wattebled
De la médiation à l’ajustement Éric Saillot
Saveur et valeurs Philippe Meirieu

Source et commande : Actualité de Jean-Pierre Astolfi – Les Cahiers pédagogiques

Classé sous :Didactique, Publications

Le Brexit est le produit de la désindustrialisation | Le Devoir

11 décembre 2019 by Lyonel Kaufmann

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Pour l’historien David Edgerton du King’s College de Londres, auteur de The Rise and Fall of the British Nation (Penguin), les racines du Brexit se trouvent moins dans les frictions historiques entre Londres et Bruxelles que dans les choix économiques faits par le Royaume-Uni depuis 40 ans. Le sentiment de dépossession ressenti par toute une partie de la population britannique, dit-il, n’a rien à voir avec la nostalgie de l’Empire, comme l’affirme une partie de la gauche, mais tout à voir avec la véritable disparition du capitalisme national, qui avait fait la prospérité de l’après-guerre.

« Depuis 40 ans, le Royaume-Uni s’est désindustrialisé à un niveau difficilement imaginable, dit-il. Dans les années 1960, il était aussi industrialisé que la France et l’Allemagne. Il y avait un capitalisme national britannique qui comprenait des industries automobiles, chimiques, pharmaceutiques et aéronautiques. Aujourd’hui, pratiquement tout est disparu. »

Pour David Edgerton, cette transformation radicale n’était pas inévitable. Ce fut d’abord un choix idéologique : celui de Margaret Thatcher.

Comme l’a fait avant lui le sociologue français Christophe Guilluy, David Edgerton compare Londres aux cités-États du Moyen Âge:

« Ce n’est plus la capitale d’une nation, mais une île, une cité-État mondialisée. Les Londoniens ont voté pour le Remain parce qu’ils sont engagés dans l’économie mondialisée européenne. Les Londoniens savent qu’ils se font soigner par des infirmières nigériennes et des médecins espagnols. »

Malheureusement, dit l’historien, ni les travaillistes ni les conservateurs ne veulent parler de ce qu’il faut bien appeler la disparition du capitalisme national en Grande-Bretagne.

-A lire : Le Brexit est le produit de la désindustrialisation | Le Devoir

Crédit image : Pixabay License. Free for commercial use. No attribution required

Classé sous :Opinions&Réflexions

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C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

Tirés de nos archives

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M078 – «L’enseignant d’histoire transmetteur de savoir» (Séminaire)

18 décembre 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’ENSEIGNEMENT MAGISTRAL L’enseignement magistral ou modèle transmissif se qualifie par l’accès aux vérités par le discours, par l’exposé, par la démonstration. Cette méthode axée principalement sur le professeur, a pour but de présenter des propositions vraies sous forme de transmission. L’élève se devra donc de reconnaître comme évidence les savoirs acquis. Dans notre exposé consacré […]

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Un an après : Pourquoi Cléopâtre n’a pas inventé le vibromasseur

8 mai 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de la sortie récente d’une bande dessinée à succès sur l’histoire de la sexualité, par Philippe Brenot et Laetitia Coryn (Les Arènes BD, 2016), l’information selon laquelle Cléopâtre aurait inventé, il y a un peu plus de 2000 ans, le premier vibromasseur a fait le tour du Web, témoignant de la fascination qu’exerce aujourd’hui encore l’ancienne […]

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Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle

15 août 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle Mouvements artistiques, Rosa Luxemburg, Deuxième Guerre mondiale, le Mur et sa chute : Berlin est-elle la « capitale » du XXe siècle, pour le meilleur et pour le pire ? La réponse est oui pour l’auteur de cet article sur Rue89. «Cela devrait être Berlin. C’est […]

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Dossier d'actualité – Impact des TIC dans l'enseignement – janvier 2009

4 février 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dossier d’actualité – Impact des TIC dans l’enseignement – janvier 2009: Comment individualiser les…

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Nuit et Brouillard – Jean Ferrat

23 juillet 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1963, Jean Ferrat compose cette chanson en mémoire des victimes des camps de concentration. Son père, immigré juif de Russie est mort à Auschwitz. La chanson fut « déconseillée » par le directeur de l’ORTF, mais passa un dimanche à midi sur la première chaîne, dans l’émission Discorama de Denise Glaser. Cette chanson fera partie avec cinquante-neuf […]

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EdNum – Casser les codes : le long chemin des femmes

26 novembre 2022 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En rassemblant les acteurs et les actrices engagé.e.s dans l’inclusion indispensable des femmes dans les secteur du numérique, l’association Femmes@Numérique, créée en 2021, souhaite donner toutes ses chances à la transformation en profondeur qui doit être conduite pour atteindre cet objectif. Elle a aussi servi de point de départ à la formation et au colloque organisés les 16 et […]

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Thomas Paine, La justice agraire opposée à la loi et monopole agraire, ou plan d’amélioration du sort des hommes, Paris, an V (1797), p.20 L’Europe peut-elle être dite “civilisée” ? – Révolution Française

22 avril 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’état actuel de la civilisation en Europe est aussi injuste dans ses principes, qu’odieux dans ses conséquences : on en est généralement convaincu, et c’est ce sentiment intime qui fait craindre les progrès des lumières, et qui fait trembler les possesseurs des propriétés à la seule idée d’une révolution ; […]. Lorsque la richesse et l’éclat, au […]

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