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Histoire Lyonel Kaufmann

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Publications

La croisade contre les hérétiques

12 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Les Cathares ont-ils vraiment existé ? Grand spécialiste de l’histoire des hérésies, Robert Moore livre une magistrale synthèse montrant comment la chasse aux hérétiques a joué un rôle décisif dans la genèse des États.

Bob Moore est sans aucun doute l’un des meilleurs spécialistes au monde des hérésies médiévales – un champ de recherche dans lequel il fut pionnier avec la publication, en 1975, de The Birth of Popular Heresy, puis, deux ans plus tard, de The Origins of European Dissent. En 1987, il faisait paraître un essai provocateur intitulé The Formation of a Persecuting Society : Power and Deviance in Western Europe, 950-1250, qui fut ensuite traduit en français, et dans lequel il montrait qu’une logique de persécution systématique des hérétiques, des juifs, des lépreux et des homosexuels s’était mise en place en Europe au milieu du XII siècle. De son propre aveu, Moore a, depuis, modifié sa perspective en prenant connaissance des travaux des historiens français des vingt dernières années, mais aussi en diversifiant et en recontextualisant les sources qu’il mobilise. Dans son monumental The War On Heresy. Faith and Power in Medieval Europe, dont Julien Théry livre ici une traduction remarquable, Moore évite le piège d’une vision trop homogène ou linéaire du phénomène hérétique, et repousse pour de bon la thèse d’une « montée » de l’hérésie au XII siècle, face à laquelle l’Église n’aurait eu d’autre choix que de « réagir ».

Recensé : Robert I. Moore, Hérétiques. Résistances et répression dans l’Occident médiéval, trad. par J. Théry, Paris, Belin, 2017, 576 p., 27 €.

Lire le compte-rendu: La croisade contre les hérétiques – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Publications

Gérard Noiriel blogue…

11 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

L’historien Gérard Noiriel vient d’ouvrir son blogue. Il en explique les raisons et les finalités dans son premier billet. Laissons-le expliquer les raisons de sa démarche.

«  J’ai créé ce blog dans le but d’approfondir, d’expliciter et de discuter des questions que j’ai développées dans mon Histoire populaire de la France (Agone, 2018). Même si cet ouvrage dépasse les 800 pages, étant donné qu’il couvre une période extrêmement longue (de la guerre de Cent Ans à nos jours), j’ai souvent été contraint de limiter mes analyses, de faire des choix draconiens dans les exemples, dans les références bibliographiques, etc. Ce blog me permettra d’aller plus loin en tenant compte des réflexions, des critiques, des compléments apportés par les lecteurs.

La seconde raison de ce blog tient à ma volonté de reprendre pied dans l’espace public pour aborder les grands problèmes d’actualité en mobilisant les outils que nous offrent les sciences sociales. Je me range dans la catégorie des « intellectuels spécifiques». Elle regroupe les universitaires qui interviennent publiquement pour éclairer des questions qu’ils ont eux-mêmes étudiées, afin d’aider les citoyens à enrichir leur propre réflexion, mais en évitant les jugements de valeur, les dénonciations, les mises en cause personnelle, etc. Cette posture est aujourd’hui mal en point car les bouleversements récents des techniques de communication (réseaux sociaux, chaînes d’information continue, etc) marginalisent de plus en plus la réflexion et la connaissance, au profit des leçons de morale, des anathèmes, des plaidoyers de toutes sortes. 

[…]

C’est ce genre d’objectif que j’essaierai d’atteindre dans ce blog en m’efforçant de « reproblématiser » des questions brûlantes de notre actualité.

[…]

La troisième raison qui m’a poussé à ouvrir ce blog est résumée dans son titre : « le populaire dans tous ces états ». Je suis convaincu, en effet, qu’il s’agit-là d’un enjeu majeur quand on veut « reproblématiser » notre actualité. Voilà pourquoi la question du « populaire » (que je définis dans mon livre comme une relation de pouvoir entre ceux d’en haut et ceux d’en bas) sera le fil conducteur de mon blog.» 

Les deux premiers billets publiés depuis traitent de la question du rôle des intellectuels dans le débat public et du rapport de notre présent avec la situation politique des années 1930 :

  • Réflexions sur « la gauche identitaire » : l’origine de ce billet est la polémique récente, publiée dans le journal Le Monde (1er octobre 2018), sous le titre « La gauche s’occupe-t-elle trop des minorités ? » dans laquelle s’affrontent deux éminents universitaires : Marc Lilla, professeur de sciences humaines à l’université de Columbia (New York) et Eric Fassin, professeur de sociologie à l’université de Paris 8. Marc Lilla reprend, dans ce texte, les principaux arguments qu’il a développés dans un livre, récemment traduit en français sous le titre : La Gauche identitaire (Stock, 2018). Selon lui, la gauche américaine a abandonné la classe ouvrière au profit des minorités. Pour Noiriel, « ce genre de polémiques marginalise, et rend même inaudibles, celles et ceux qui souhaitent aborder les questions d’actualité tout en restant sur le terrain de la recherche scientifique ». En outre,

« Si nous voulons comprendre le processus qui conduit les dominés à s’affronter entre eux en pérennisant ainsi les formes de domination qu’ils subissent, il faut nécessairement prendre du recul par rapport à l’actualité et parfois même accepter de se replier dans sa « tour d’ivoire » afin d’éviter que la classe dominante exploite nos analyses pour alimenter ses discours réactionnaires. » 

  • Sommes nous dans les années 1930 ? : pour Noiriel, au-delà des calculs politiciens d’Emmanuel Macron dans la perspective des prochaines élections européennes « l’Europe est effectivement confrontée aujourd’hui à un engrenage dangereux pour la démocratie qui peut être comparé à celui des années 1930 ». Son analyse est à lire.

Deux premiers billets déjà passionnants et éloignés de tout « simplisme ».

Source : Reproblématiser l’actualité – Le populaire dans tous ses états

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

« Femmes à Boches » : les stigmates du corps féminin à la loupe

10 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Emmanuel Debruyne retrace le sort douloureux des Françaises et des Belges jugées trop proches des Allemands pendant la Grande Guerre. Le compte-rendu est d’André Loez. Son avis.

L’intérêt du livre tient à la quantité de documents qu’il brasse pour dessiner un tableau complet et réfléchi du trouble alors semé dans les rapports de sexe et de genre. Dense, presque exhaustive, l’enquête interroge les réalités de la natalité et de l’avortement en guerre, et surtout les angoisses et les stéréotypes qui en découlent parmi les contemporains. Le propos aurait gagné à être resserré, mais cet amas de sources n’en rend que plus poignante l’absence de témoignages venant directement des femmes liées aux soldats occupants, protagonistes silencieuses, et pour longtemps déshonorées, de cette histoire. En creux, leur parole manquante illustre l’indicible de ces « rencontres bricolées », à la fois permises et interdites par le conflit.

« Femmes à Boches ». Occupation du corps féminin, dans la France et la Belgique de la Grande Guerre, d’Emmanuel Debruyne, Les Belles Lettres, 464 p., 25,90 €.

— À lire sur www.lemonde.fr/livres/article/2018/11/10/femmes-a-boches-les-stigmates-du-corps-feminin-a-la-loupe_5381702_3260.html

Classé sous :Histoire savante, Publications

e-Dossier: Les 80 ans de la Nuit de Cristal | dodis.ch

5 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Les Documents diplomatiques suisses nous proposent un nouveau dossier numérique concernant les 80 ans de la Nuit de Cristal. Il pourra être complété par leur dossier consacré à La Suisse, les réfugiés et la Shoah».
La synagogue de la Börneplatz de Francfort-sur-le-Main est incendiée par une foule nationale-socialiste dans la nuit du 10 novembre 1938. Source : www.alemannia-judaica.de

«Des hordes d’adolescents armés de haches et de pieds-de-biche écumaient la ville, détruisant les vitres des magasins juifs, y pénétrant et ravageant tout à l’intérieur», rapporte Hans Dasen à la légation de Berlin, le 11 novembre 1938. Il y a 80 ans, le gérant du consulat de Suisse à Francfort est le témoin de ladite «Nuit de Cristal» (dodis.ch/46704). Ni lui, ni son collègue, le consul Franz Rudolph von Weiss, à Cologne, ne perçoivent dans ce pogrom une «réaction spontanée du peuple allemand», comme le prétend le ministre du Reich Goebbels; ils reconnaissent au contraire clairement «que cette action inhumaine à l’encontre les juifs était menée conformément à un plan établi en haut lieu» (dodis.ch/46705).

Cf. aussi le e-Dossier «La Suisse, les réfugiés et la Shoah».

Lire la suite du dossier : e-Dossier: Les 80 ans de la Nuit de Cristal | dodis.ch

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

Frère d’âme : Rencontre avec la grande révélation de la rentrée littéraire, David Diop

4 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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A travers l’expérience d’un jeune Africain envoyé à la boucherie, David Diop adopte un point de vue inédit sur la guerre de 14-18 et explore la douleur de l’exil. Son roman, Frère d’âme (Seuil, 176 pages), figure parmi les attendus des prix littéraires 2018. 

« Tout a commencé pour David Diop à la lecture de lettres de poilus, “chargées d’une grande émotion, car ce sont des lettres qui ont été écrites par des jeunes gens qui allaient mourir. J’ai voulu chercher des lettres équivalentes de tirailleurs sénégalais, mais je n’en ai pas trouvées. Il y a un lieu au Mali où certains effets de ces soldats auraient été conservés, dont des lettres. Mais un historien m’a confirmé que souvent celles-ci n’étaient pas intimes mais administratives. Je me suis dit que je pouvais, moi, imaginer une intimité d’un tirailleur sénégalais pendant la guerre.”

Ce sera celle d’Alfa Ndiaye, l’un des narrateurs les plus bouleversants qu’on ait pu inventer ces dernières années. Engagé volontaire, dans ce qui allait être une boucherie, pour suivre  son ami, son plus que frère, bref son “frère d’âme” Mademba Diop, il va vivre dans sa chair la violence et l’injustice de la guerre.

Si tous les jeunes gens enrôlés en auront souffert, les soldats sénégalais étaient ceux qu’on envoyaitau front en première ligne, c’est-à-dire ceux qui se faisaient tirer par les Allemands comme des lapins, ceux aussi à qui l’on ne donnait pas de manteau, puisqu’ils allaient mourir de toute façon. “Certains étaient envoyés pour couper les barbelés entre les deux lignes et là, c’était du tir au pigeon. Mais tout le monde a souffert de cette abomination.”

Dans Frère d’âme, ce sont en effet eux que le capitaine Armand sacrifie d’abord – les autres jeunes y passeront ensuite, de toute façon. Dès le début, Alfa assiste à la mort lente et atrocement douloureuse de son ami, éventré par l’ennemi “aux yeux bleus”. “Alfa Ndiaye refuse trois fois de l’achever. C’est ce moment-là qui est fatal pour lui. Alfa tombe dans une espèce de folie meurtrière, car il a perdu sa raison de faire la guerre et son meilleur ami”, raconte David Diop.» 

Source : LesInrocks – Rencontre avec la grande révélation de la rentrée littéraire, David Diop

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :14-18, littérature, Première Guerre mondiale

Le génocide des Tziganes et la mémoire – Carnets de Terrain

1 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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A l’occasion du défilé annuel des Roms et des Sintis qui a lieu en République tchèque, Carnets de Terrain met en perspective l’actualité récente et notamment les propos tenu les propos tenus en juin par Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien et vice-président du Conseil avec le travail réalisé  par Michael Stewart, anthropologue à l’University College de Londres, dans le numéro 54 de Terrain qui indiquait en 2010 que le génocide des Tziganes était longtemps resté « une catastrophe invisible ».

Dans cet article, Michael Stewart analyse la persécution et le génocide particulièrement « désorganisés » et « désordonnés » des Tziganes durant la Seconde Guerre mondiale. Il rattache le caractère localisé de leur persécution à l’échec, après le conflit, de la reconnaissance de cette catastrophe. Il souligne ainsi le caractère problématique de la notion d’intention génocidaire:

« Vus de l’extérieur au moment où ils ont lieu, tous les génocides semblent par nature ambigus et non plausibles. Durant la Seconde Guerre mondiale, le monde regardait ailleurs, préférant ne pas savoir. En Bosnie, il se laissait représenter par un envoyé des Nations unies d’une incompétence criminelle, qui, à force d’atermoiements et de pleurnicheries, permit aux nettoyeurs ethniques de faire de sa présence l’une des armes les plus importantes de leur crime de masse. Au Rwanda, le monde fit mine de n’avoir pas le temps de remarquer ce qui se passait. À l’heure où j’écris, la communauté internationale rougit et regarde ses pieds, niant que la boucherie du Darfour constitue un génocide à proprement parler, et espérant que personne ne la forcera à agir contre le régime criminel de Khartoum.»

Avec ce constat qui, en raison de l’actualité récente et des dérives de gouvernements et de dirigeants actuels flirtant dangereusement, pour ne pas dire plus, avec l’extrême-droite, n’est guère rassurant que

« C’est toujours après coup qu’il est possible d’affirmer sans ambiguïté qu’un génocide a eu lieu.»

Référence : Michael Stewart, « Une catastrophe invisible. La Shoah des Tziganes », Terrain [En ligne], 54 | mars 2010. http://journals.openedition.org/terrain/13989.

Source : Le génocide des Tziganes et la mémoire – Carnets de Terrain

Crédit photo : Un groupe de Roms à Asperg, en Allemagne, rassemblés par les autorités du Reich pour être déportés, le 22 mai 1940. Par Bundesarchiv, R 165 Bild-244-48 / CC-BY-SA 3.0, CC BY-SA 3.0 de, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5441619

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Dix ans après la crise financière – La Vie des idées

2 octobre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dix ans après le déclenchement de la crise financière, ce dossier rassemble l’ensemble des textes qui lui ont été consacrés sur la Vie des idées. Des outils pour comprendre comment elle s’est étendue au monde, en la resituant dans le contexte global des mutations du capitalisme.

Un dossier de 2010 rassemblait les principales contributions de la Vie des Idées sur ces enjeux. Huit ans plus tard, il est temps de rassembler un certain nombre de textes parus plus récemment, qui éclairent les différentes dimensions de la crise, de ses aspects financiers les plus techniques aux enjeux les plus généraux sur la régulation politique des marchés ou la nature de la dette.

Pour citer cet article :

Éric Monnet, « Dix ans après la crise financière », La Vie des idées , 2 octobre 2018. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Dix-ans-apres-la-crise-financiere.html

Source : Dix ans après la crise financière – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Habermas, dans l’espace public 

31 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans ce portrait intellectuel de l’enfant terrible de l’École de Francfort, S. Müller-Doohm nous découvre un infatigable polémiste, dont les prises de position ont marqué le dernier demi-siècle. C’est aussi l’histoire allemande d’après-guerre que cette première biographie nous donne à parcourir.

Compte-rendu de Clotilde Nouât dans  «la Vie des idées» de : Stefan Müller-Doohm, Jürgen Habermas. Une biographie, trad. par Frédéric Joly, Paris, Gallimard, 2018, 656 p., 35 €.

«Jamais je n’ai rencontré dans ma vie un homme qui attache une telle importance, dans la recherche de la vérité, à l’échange des arguments» (p. 350) : cette confidence d’Oskar Negt, rapportée par Stefan Müller-Doohm dans cette toute première biographie consacrée à Jürgen Habermas et dont la traduction française par Frédéric Joly paraît cette année chez Gallimard, pourrait être placée en exergue de l’ouvrage. À condition toutefois qu’on prenne la mesure de ce que signifie, pour Habermas, «l’échange des arguments». Son goût de la discussion, contrairement à ce que pourrait laisser croire une interprétation lénifiante de sa théorie de la communication, semble bien plus proche en effet de l’art de la dispute que du consensus. Le portrait qu’ébauche Stefan Müller-Doohm est celui d’une personnalité haute en couleur, qui, du célèbre réquisitoire contre Heidegger en 1953 aux plus récentes interventions dans les débats publics, ne cessa de prendre part activement aux «combats idéologico-politiques» (p. 459) de son temps.

Pour Clotilde Nouët :

Ce tout premier récit biographique constitue, à n’en pas douter, un instrument de travail précieux pour ceux qui s’intéressent à la pensée d’Habermas. Il s’adresse aussi au cercle plus large des curieux de l’histoire allemande d’après-guerre, dont les scansions marquent profondément l’œuvre habermassienne. Stefan Müller-Doohm met en exergue les liens, et c’est un des aspects les plus intéressants de l’ouvrage, entre les textes théoriques et ceux où se joue un positionnement parfois ouvertement partisan.

La recension : http://www.laviedesidees.fr/Habermas-publiciste-offensif.html

Classé sous :Publications

Autour de Gérard Noiriel et de la socio-histoire | Educsol.fr

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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À l’occasion d’un colloque international, des ressources en ligne de très grandes qualités sont disponibles autour de l’œuvre de Gérard Noiriel, historien. Tour d’horizon.

Présente dans les manuels scolaires sur des thèmes comme le monde ouvrier, l’histoire de l’immigration, les relations entre l’État et la nation ou plus globalement l’historiographie contemporaine, l’œuvre de Gérard Noiriel nourrit depuis plusieurs décennies la réflexion des enseignants d’histoire-géographie. Pour approfondir leurs connaissances de la socio-histoire et de son travail de recherche, ils pourront visionner et écouter à profit un certain nombre de ressources mises en ligne dans le contexte particulier du colloque international qui vient de se tenir au mois de juin à l’EHESS.

  •  Une série d’entretiens vidéo entre Gérard Noiriel et l’historien Nicolas Offenstadt reviennent sur les relations que Noiriel a noué avec d’autres disciplines, mais également sur le rôle de l’intellectuel dans la cité, le rôle de l’État, mais aussi les transformations de la société.

Un des entretiens réalisés autour d’historiographie et interdisciplinarité :

La socio-histoire se veut aussi l’affirmation d’une réflexion sur les barrières disciplinaires et le métier d’historien. À quoi renvoient les discours sur « La crise de l’histoire » ? Comment l’histoire problématisée, l’histoire-problème pour reprendre l’expression de Marc Bloch oblige à mobiliser les outils qu’offrent dans leur diversité les sciences sociales ? Ce parti pris fait nécessairement évoluer les historiographies déjà établies. Si on considère des ouvrages comme Les origines républicaines de Vichy, Penser avec, penser contre, l’Introduction à la sociohistoire ou l’expérience qu’a représenté le lancement de la revue Genèses, l’œuvre de Gérard Noiriel apparaît aussi comme une tentative de revivifier la réflexion sur le rapport entre l’histoire et les autres disciplines.

  • Le site « Paroles d’histoire » propose également une émission spéciale autour des mêmes thèmes ainsi que sur son intervention dans la cité.

Source de l’information : Autour de Gérard Noiriel et de la socio-histoire | Educsol.fr

Classé sous :Histoire savante, Publications

Philippe Meirieu : L’heure de La Riposte

30 août 2018 by Lyonel Kaufmann

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« Comment accepter la suffisance et le mépris de ceux qui , face aux difficultés éducatives d’aujourd’hui, tout en n’ayant que le mot « confiance » à la bouche, ne proposent comme grille de lecture que la désignation de boucs émissaires – le pédagogisme et l’égalitarisme – et le recours à des remèdes miracles – les neurosciences et le numérique. » Philippe Meirieu lance « La Riposte », un nouvel ouvrage qui sort aujourd’hui. Face aux bonnes vieilles méthodes qui trient les élèves, aux écoles alternatives qui exploitent les parents et aux usages abusifs des neurosciences il appelle à « en finir avec les miroirs aux alouettes » et à relever les vrais défis éducatifs. La pédagogie est de retour. Le Café pédagogique l’a interrogé. Extrait relativement à la question des finalités de l’école et des neurosciences:

« oublier ou minimiser la question des finalités, c’est faire fi d’un certain nombre de problèmes épistémologiques délicats. Les connaissances disponibles ne sont, en effet, ni homogènes ni même, parfois, compatibles ; elles ne progressent pas de manière linéaire et on ne voit pas pourquoi les neurosciences seraient, à cet égard, un meilleur appui que la psychologie de Winnicott ou la sociologie de Bernstein. Choisir les unes plutôt que les autres n’est donc pas « neutre » : en réalité, cela en dit long sur les finalités implicites auxquelles on se réfère : le choix des neurosciences comme « fondement » – et non comme éclairage – des pratiques renvoie, pour moi, à une représentation de l’ « homme-machine » difficilement articulable avec des finalités d’émancipation, mais tout à fait compatible avec la nouvelle « industrialisation du numérique », comme dit Bruno Devauchelle. Pour ma part, je m’appuie clairement sur des connaissances – la phénoménologie, la psychologie du développement chez Vygotsky et Bruner, l’analyse institutionnelle – que j’articule avec ce que je crois devoir être les finalités prioritaires aujourd’hui – apprendre à penser et construire du commun – et des propositions concrètes en matière institutionnelle et instrumentales. L’important, pour moi, était bien de rechercher un « modèle » où les trois pôles seraient explicites et en cohérence, afin de pouvoir le soumettre au débat.»

Lire l’interview dans son intégralité : Philippe Meirieu : L’heure de La Riposte | Le Café pédagogique

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