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Histoire Lyonel Kaufmann

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TBI (Tableau blanc interactif) : usages, avantages et défis ?

8 mars 2016 by Lyonel Kaufmann

Les tableaux blancs interactifs (TBI) ont été implantés de façon massive dans la plupart des écoles du Québec depuis bientôt cinq ans. L’objectif de cette étude, menée par l’équipe de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies en éducation, est d’identifier les usages du tableau blanc interactif (TBI), de même que les avantages et les défi , de son utilisation. Ce sont en tout 11 683 élèves (de la 4e année du primaire, à la 5e secondaire), de même que 1 131 enseignants qui ont pris part à cette recherche.

Quelques résultats

Est-ce que les enseignants utilisent le TBI ?

48,2 % des enseignants interrogés utilisent le TBI « toujours » ou « souvent », 39,3 % l’utilisent « parfois » ou rarement, et seulement 12,6 % ne l’utilisent jamais.

Est-ce que les élèves manipulent le TBI ?

4,0 % des enseignants interrogés indiquent laisser leurs élèves utiliser le TBI « toujours » ou « souvent », 23,4 % les laissent l’utiliser « parfois », et 72,6 % ne les laissent rarement ou jamais l’utiliser.

[…]

Quels sont les principaux avantages du TBI selon les enseignants ?

23,5% : accès à Internet en classe
19,1% : support visuel à l’enseignement 12,2% : visionner des vidéos
11,8% : motivation des élèves
9,3% : enseignement plus varié
9,1% : apprentissage facilité pour les élèves

Quels sont les principaux avantages du TBI selon les élèves?

29,2% : accès à Internet
18,8% : support visuel à l’enseignement
11,6% : motivation des élèves
9,5 % : diversifi ation des approches pédagogiques
6,3% : efficacité générale de l’enseignant
6,1% : apprentissage facilité

Remarques des chercheurs : 
Le nombre important de participants à l’enquête a permis de réaliser des analyses statistiques inférentielles qui révèlent que plus les élèves manipulent (eux-mêmes) le TBI en classe, plus ils perçoivent que cela a un impact positif sur leurs résultats scolaires, sur leur motivation à l’école, sur leur concentration en classe, voire sur leur satisfaction générale face à l’école. Néanmoins, il faut toutefois rappeler que ce ne sont que 4,0 % des enseignants interrogés qui affirment laisser « toujours » ou « souvent » leurs élèves manipuler le TBI.

Source et compléments : Le Tableau blanc interactif( TBI) : usages, avantages et défis ?

Par ailleurs, le Café pédagogique a interrogé Thierry Karsentis, l’auteur de l’étude. A la question : La faiblesse des usages est-elle due seulement à un déficit de formation des enseignants ? Ou est-elle due à une résistance des enseignants ? Thierry Karsentis répond :

Il y a bien un déficit de formation qui explique que les enseignants n’utilisent qu’une partie des fonctionnalités du TBI. Il y aussi des formations inadaptées. Les enseignants ont aussi besoin de temps pour s’exercer et pour réfléchir en équipe aux usages et particulièrement aux usages interactifs. Or il n’y a pas eu suffisamment de temps accordé pour cela.

Mais il y a eu aussi une résistance. Car le TBI a été imposé. Il n’a pas été choisi par les enseignants. Certains ont été ravis de revenir à l’école en septembre et de découvrir un TBI. Mais le TBI est un outil complexe, qui pose des problèmes techniques. Certains enseignants ont vu dans son imposition dans les classes une atteinte à leur liberté pédagogique. C’est un fait majeur.

Du coté des élèves ont souligne aussi la petite taille de l’écran, trop faible par rapport à celle des classes. On a pu parler de frustration des élèves.

L’interview complet : La chute de la maison TBI | Café pédagogique.

Classé sous :Médias et technologies, Publications

“Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados | Télérama

16 janvier 2016 by Lyonel Kaufmann

Décrypter l’information en BD, c’est le pari de Groom. Emanation du magazine Spirou et destiné prioritairement aux 8-14 ans, ce semestriel dont le premier numéro a été tiré à cinquante mille exemplaires, vient tout juste d’arriver en kiosque. Attentats parisiens, crise des réfugiés, rapprochement Cuba-Etats-Unis, Dieselgate : ce cousin du Petit Quotidien et de La Revue Dessinée qui se revendique citoyen et humaniste, n’a en tous cas pas froid aux yeux.

Le Déclic ? Expliquer simplement les attentats à Paris, la Guerre en Ukraine ou la Cop 21 à des enfants ou des ados, c’est souvent mission impossible ! Ensuite, le numéro spécial de Spirou que Spirou avait réalisé après l’attentat contre Charlie Hebdo leur a ouvert les yeux.

Lire la suite : “Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados – Livres – Télérama.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Actes du Colloque « Apprendre l’histoire et la géographie à l’École »

29 décembre 2015 by Lyonel Kaufmann

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Une à deux décennies après le colloque de Montpellier sur l’histoire (1984) et celui d’Amiens consacré à la géographie (1991), s’est tenu à Paris, du 12 au 14 décembre 2002 , un colloque intitulé « Apprendre l’histoire et la géographie à l’École ».
Ce colloque a dressé un état des lieux des deux disciplines résolument ancrées dans les sciences humaines. Il a aussi abordé des débats récents autour de la mémoire, de l’histoire du temps présent, de la mondialisation, de la question des territoires… Il a permis également de mener une réflexion sur la place des différents outils utilisés par les enseignants (cartes, documents, images, TICE, SIG…), de réfléchir à la formation des enseignants et de faire émerger les grands chantiers scientifiques, didactiques et pédagogiques qui s’ouvrent pour l’enseignement de l’histoire et de la géographie.

Le sommaire et les liens vers les articles publiés à la suite de ce colloque :

[Lire plus…] à proposActes du Colloque « Apprendre l’histoire et la géographie à l’École »

Classé sous :Didactique, Publications

Putain de Guerre ! Le 1er conflit mondial en instantanés | Cases d’Histoire

28 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann

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Putain de Guerre ! Le 1er conflit mondial en instantanés | Cases d’Histoire:

C’est un véritable almanach de l’horreur que l’on déroule en lisant Putain de Guerre ! de Jacques Tardi et Jean-Pierre Verney. Plus de quatre années d’inhumanités presque au jour le jour et à travers les yeux d’un simple trouffion. Une reconstitution remarquable de précision et d’émotion qui est déjà un classique, seulement sept ans après sa création.

(Via casesdhistoire.com)

Classé sous :Histoire active, Publications Balisé avec :14-18, Bande Dessinée

Hacker l’auteur ?! Auteur et autorité dans la culture digitale | Chronique no 165

16 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann

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« Hacker l’auteur » est un cycle de formation continue organisé par la HEP Vaud et l’Université de Lausanne consacré à la question d’auteur et de propriété intellectuelle à l’ère du numérique et du partage accéléré de l’information. Intervenant le 19 novembre prochain sur cette question à l’école (« L’école: entre création et reproduction des gestes et des savoirs »), j’esquisse dans cette chronique les contours de cette question des manuels scolaires à la publication d’ebooks par des enseignants.

Au centre de cette formation se pose la question suivante : A l’ère du numérique et du partage accéléré de l’information, qu’advient-il de notions comme celles d’auteur et de propriété intellectuelle ?

Plus largement, je m’intéresse à la nature du discours historique produit par l’institution scolaire, au travers d’un outil comme le manuel scolaire (1), ou par l’enseignant dans ses cours et ses supports de cours ? Qu’est-ce être auteur de manuel ou d’ebook ? De quoi l’enseignant d’histoire est-il l’auteur ?

Pour démarrer l’enquête, j’ai pris mon dictionnaire et j’ai lu les définitions d’auteur. Parmi les multiples fournies par Le Larousse, trois ont retenu mon attention :

A. Personne qui est à l’origine de quelque chose de nouveau, qui en est le créateur, qui l’a conçu, réalisé ; initiateur, inventeur : L’auteur d’une découverte.

B. Créateur d’une œuvre didactique, littéraire, artistique, etc. : L’auteur d’un film.

C. Personne qui fait profession d’écrire, homme ou femme de lettres ; écrivain : Un auteur à succès.

Dans ce cadre-là, la qualité d’auteur de manuel ou de support de cours se rattache essentiellement à la notion de créateur d’une œuvre didactique. Par contre, il n’y a pas de production d’un nouveau discours historique. Celui-ci a été préalablement construit et validé dans d’autres cadres ou productions (thèses, ouvrages édités ou articles de revues scientifique, de magazines). Il peut néanmoins arriver qu’un auteur de manuel puisse s’auto-référencer s’il a préalablement publié dans un cadre scientifique. En outre, comme dans le cas du manuel Malet & Isaac, l’auteur peut en faire sa profession de manière principale ou accessoire.

J’ai poursuivi cette première exploration autour de la notion de droit d’auteur. Concernant l’enseignement, l’article « Droit d’auteur » de Wikipedia m’indique que

Les enseignants et formateurs demeurent titulaires des droits d’auteur sur les cours qu’ils dispensent. Leur rémunération ne couvre que la communication d’un enseignement à un public déterminé. Sauf publication en licence de libre diffusion, toute reproduction des cours doit donc faire l’objet d’une autorisation préalable de leur auteur, ce qui pose des questions complexes dans les exemples de pédagogie active où ce sont les élèves qui parfois produisent eux-mêmes leurs cours avec l’aide du formateur, ou quand plusieurs enseignants ou formateurs participent à un même cours.

Cette incise indique, à mon avis, le caractère fort limitatif de l’auteur qu’est l’enseignant relativement à l’enseignement dispensé. En arrière-plan, se profile l’institution scolaire dont l’enseignant fait partie et, quel que soit son rapport à cette dernière, est l’agent. L’auteur tend fortement à disparaître derrière l’agent institutionnel et le discours produit.

Il est est de même des manuels scolaires, y compris lorsque ceux-ci sont produits par des éditeurs privés. Je note ainsi que lorsqu’un manuel acquiert une grande notoriété, c’est l’objet (le manuel) plus que l’auteur qui l’acquiert. Je m’explique. On parle du Malet & Isaac ou du Lavisse, mais on parle de « La Méditerranée » de Fernand Braudel. L’auteur Fernand Braudel ne saurait être confondu entièrement avec son ouvrage. L’auteur est plus que sa production. En outre, dans le cas du Malet & Isaac, d’autres auteurs que MM. Malet & Isaac ont poursuivi la rédaction et l’actualisation du manuel. L’objet et son discours prennent le dessus sur les auteurs.

Aujourd’hui, on parle du Nathan ou du Hatier. Parfois néanmoins on personnalise une collection. Dans ce cadre-là, ce ne sont pas les auteurs à-proprement dit qui sont nommés, mais le directeur de collection. Dans le cas de la collection Jacques Marseille chez Nathan, c’est son aura universitaire et de ses autres travaux qui expliquent grandement cette personnification. Cette dernière donne de la valeur à la collection par rapport à d’autres. A nouveau, les auteurs disparaissent totalement derrière l’objet. Par ailleurs, les manuels scolaires sont, suivant les pays ou régions, soit produits directement sous l’égide de l’institution scolaire qui en choisit les auteurs, soit encadrés, comme en France, par les prescriptions issues des programmes scolaires institutionnels.

Revenons maintenant à l’enseignant producteur de support de cours. Une première constatation peut être faite à la lumière de ce qui précède. La réalisation d’un support de cours, voire d’un manuel à titre d’auteur, de la part d’un enseignant peut relever de la contestation du discours produit par l’institution scolaire ou de l’approche pédagogique inférée.

Ainsi, dans la mouvance de la contestation des institutions apparues dans les années soixante, puis après 1968, on a assisté à une contestation très importante de l’objet manuel scolaire ainsi que de l’enseignement magistral. A ce titre, je pense plus particulièrement aux travaux et la personne de Suzanne Citron (2) et au travail entrepris par le CRAP et les « Cahiers pédagogiques ». Fondamentalement, les années 1970 et les suivantes sont marquées par la réaffirmation du primat de l’enseignant sur le manuel et les critiques du manuel. Ce dernier est accusé de se substituer au professeur au lieu de se borner à lui apporter un outil pédagogique flexible et polyphonique. C’est une rupture forte puisque pendant longtemps, et plus particulièrement au primaire, on attendait des manuels qu’ils présentent une progression rigoureuse, un ensemble de savoirs classés et ordonnés, dispensés ensuite en classe par l’enseignant.

Cependant, après avoir été largement brocardé, le manuel reste un outil incontournable pour une écrasante majorité d’enseignants. Si en 1975, les Cahiers pédagogiques titrait, « Manuels : dangers ! »(no 132), ces mêmes Cahiers opéraient dans leur édito une sorte d’aggiornamento en publiant en 1998 un numéro intitulé « Du bon usage des manuels » (no 369). Néanmoins, à intervalles réguliers, des critiques sont émises à son égard. Ainsi en septembre 2013, un dossier du Monde diplomatique titrait « Manuels scolaires, le soupçon » (3).

A l’ère du numérique et du partage accéléré de l’information, qu’est-il alors advenu ? Un glissement s’est-il opéré de l’enseignant, agent de l’institution, vers l’individu-enseignant ?

Quelques expériences individuelles, voire collective à l’exemple des Clionautes ou de Cliotexte (4), ne sauraient masquer que le paysage reste relativement le même par rapport à la situation ante. Les initiatives individuelles ou collectives de production d’autres manuels restent ainsi marginales même si certains, tel Yann Houry en français (5), publient leurs manuels sur l’iBook Store d’Apple ou si un nouvel éditeur de manuels numériques joue sur l’OpenSource et la collaboration d’enseignants pour diminuer ses frais éditoriaux (http://www.lelivrescolaire.fr). Pour l’institution scolaire, il y a certainement plus à craindre d’entreprises telle que Coursera (http://www.coursera.org/) ou de géants comme Google, Microsoft ou Apple.

Quand un enseignant publie son support de cours ou réalise une forme de manuel pour le diffuser en ligne, ce sont peut-être d’autres questions que celle de l’auteur et de droit d’auteur qu’il s’agirait de poser. Ne s’agit-il pas plutôt d’une manière, pour celui-ci, d’être reconnu, non comme auteur, mais comme un bon professionnel de l’enseignement ? Ne construit-il pas sa légitimité à produire un discours historique en classe ? N’assied-il pas son discours magistral ?

Dans un mémoire professionnel présenté en juin 2014, une de mes étudiantes s’est intéressée aux recueils de documents produits dans le canton de Vaud et au lycée (6). Dans son introduction, celle-ci observait que

« le recueil de documents constitué par un enseignant, tel qu’il nous intéresse ici, agit souvent comme substitut d’un manuel scolaire. En ce sens, même s’il est l’ouvrage d’un ou de plusieurs auteurs, les marques d’énonciation sont absentes, le «je» disparaît. Ceci donne lieu à un sentiment de dépersonnalisation et d’objectivité qui va donner du poids au discours du maître. » (p. 4)

De quoi méditer, me semble-t-il, sur ces différentes pratiques et leurs enjeux.

Notes

(1) C’est l’objet de ma thèse de doctorat, soutenue en 2013, intitulée « Autorité du discours – discours d’autorité. Les manuels scolaires vaudois (1938-1998) ». Voir http://manuelshistoire.ch.

(2) Concernant le parcours et les engagements de Suzanne Citron, je vous encourage à lire Mes lignes de démarcation—croyances, utopies, engagements. Syllepse, paru en 2003. Concernant ses ouvrages, je signale plus particulièrement :

• 1971 : L’École bloquée. Bordas.

• 1984 : Enseigner l’histoire aujourd’hui. La mémoire perdue et retrouvée. Les Éditions ouvrières.

• 1987 : Le Mythe national. L’Histoire de France en question. Les Éditions Ouvrières.

(3) « Manuels scolaires, le soupçon » : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/09/LEDER/49606

(4) A noter que les clionautes (http://www.clionautes.org/index.php) hébergent désormais cliotexte (http://clio-texte.clionautes.org).

(5) Yann Houry est un enseignant fort prolixe sur a toîle puisqu’il dispose notamment d’une chaîne iTunes U, d’un site/blog (http://www.ralentirtravaux.com) et de sa chaîne youtube(https://www.youtube.com/user/smuuurff/videos).

(6) Anderegg, A. (2014). Le corpus de documents en classe d’histoire : usage, enjeux et études de cas. Lausanne : Mémoire de Master of Advanced Studies (secondaire II) en didactique de l’histoire.

Ce texte est ma chronique du mois de novembre pour le mensuel du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2015). Hacker l’auteur ?! Auteur et autorité dans la culture digitale. Le Café pédagogique, No 165, novembre.

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions, Publications

Reconnaissance du génocide arménien, une histoire en marche | Slate

12 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann

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Femme arménienne | American Committee for Relief in the Near East via Wikipedia Commons License

Dans son essai, Michel Marian, philosophe d’origine arménienne et partisan du dialague arméno-turc, retrace le parcours des Arméniens dans la nommination du génocide. Il y mélange regard personnel et expérience de tout un peuple. Slate nous offre le compte-rendu de cet essai.

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En cette année de commémoration du centenaire, publications, colloques et émissions retracent cette histoire longtemps oubliée, aujourd’hui encore mal connue. Michel Marian ne propose pas de retracer l’histoire du génocide arménien en faisant un récit des événements, mais en présentant une réflexion sur l’ensemble des débats, des questionnements et des controverses qui l’entourent. En ce sens, il s’adresse à tous ceux qui veulent partager cette «mémoire outragée», selon l’expression utilisée par le sous-titre de l’ouvrage.

A lire : Reconnaissance du génocide arménien, une histoire en marche | Slate

Classé sous :Histoire savante, Publications

Palmyre, comme si elle était restée intacte – Bibliobs 

4 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann

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Veyne publie « Palmyre, l’irremplaçable trésor ». Jean-Pierre Filiu l’a lu pour BibliObs, avec douleur et gratitude.

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Vieux de près de 2000 ans, l’Arc de Triomphe romain de Palmyre. Y. Ubelmann

Paul Veyne publie « Palmyre, l’irremplaçable trésor ». Jean-Pierre Filiu l’a lu pour BibliObs, avec douleur et gratitude.

Dans sa magnifique fresque de l’histoire palmyréenne, [Paul Veyne] offre à voir et à comprendre ce que fut, aux confins de l’Empire romain et de la Perse, ce moment de notre humanité. Il nous rend présent, palpable, ce que les jihadistes voudraient effacer, éradiquer, réduire en poussières insaisissables.

La densité d’informations de cet essai est impressionnante, bien qu’elle ne pèse jamais sur un récit enlevé, parfois captivant, souvent pittoresque. On saisit enfin ce qu’est d’être Romain pour un Araméen, comment d’immenses fortunes ont pu se nourrir des caravanes à Palmyre, comment Zénobie a pu croire le pouvoir suprême de l’Empire à portée de sa main. Le cahier de photographies centrales fait écho aux descriptions d’architecture et d’urbanisme. Ce n’est pas Palmyre comme si vous y étiez, c’est Palmyre comme elle aurait dû, une fois entrée dans l’Histoire, y demeurer intacte.

[…] Paul Veyne, en dressant ce tombeau à Palmyre, illustre l’Histoire dans ce qu’elle a de plus noble, car elle nous élève vers la mémoire, donc l’espoir. Qu’il en soit remercié.

Paul Veyne (2015).  Palmyre. L’irremplaçable trésor. Paris: Albin Michel, 144 p., 14,50 euros (en librairie le 2 novembre).

Jean-Pierre Filiu est professeur des universités à Sciences Po (Paris) en histoire du Moyen-Orient contemporain. Il vient de publier «Les Arabes, leur destin et le nôtre», aux Editions La Découverte.

Source : Palmyre, comme si elle était restée intacte – Bibliobs – L’Obs

Classé sous :Histoire savante, Publications

Schlump – Hans Herbert GRIMM – Romans historiques et Aventure

2 novembre 2015 by Lyonel Kaufmann

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blank« Anti-nationaliste, anti-héroïque, humaniste […]. Un livre lumineux écrit à une époque sombre. »Frankfurter Allgemeine ZeitungSchlump n’a pas dix-sept ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Malgré son jeune âge, il se porte volontaire. Envoyé en France dans une petite commune occupée par les Allemands, il est chargé d’administrer la vie de plusieurs villages.

Mais la guerre n’a pas seulement besoin de bureaucrates. Schlump doit rejoindre le front. Crasse, maladie, désespoir, déluge de feu… Le jeune soldat découvre l’enfer des tranchées, l’hôpital, puis les séjours plus paisibles dans les campagnes françaises. Il y croise des filles en mal d’amour, des planqués, des profiteurs, mais aussi des compagnons de misère qui tentent de survivre alors que l’armistice tarde à venir.

Paru en 1928, peu de temps avant A l’Ouest rien de nouveau d’Erich Maria Remarque, Schlump a été d’emblée considéré comme un ouvrage pacifiste, d’une immense valeur littéraire et humaine. Brûlé par les nazis dès 1933, puis tombé dans l’oubli, sa redécouverte est aujourd’hui fondamentale.

Source : Schlump – Hans Herbert GRIMM – Romans historiques et Aventure

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications

Jean-Luc Einaudi, ou le temps saturé d' »à-présent », par Olivier Favier. | Dormira jamais

18 octobre 2015 by Lyonel Kaufmann

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Jean-Luc Einaudi, ou le temps saturé d' »à-présent », par Olivier Favier. | Dormira jamais:

Je n’aime pas beaucoup mon époque. Mon époque rêve de salauds et ne s’éprend que de médiocres. C’est donc avec une joie immense qu’en écoutant hier Fabrice Riceputi au téléphone, j’ai appris qu’il avait troqué la proposition d’un brûlot contre Alain Finkielkraut pour cet hommage appuyé à Jean-Luc Einaudi, autrement dit qu’il avait préféré consacrer une année de sa vie à un « héros moral », comme l’a si bien nommé l’écrivain Mohamed Harbi, plutôt qu’à un triste petit vieillard paumé. Pour achever mon bonheur, l’ouvrage est paru dans les mêmes jours que Le Manifeste pour une contre-offensive intellectuelle et politique d’Édouard Louis et Geoffroy Lagasnerie. Il en est en quelque sorte une parfaite illustration.

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La Bataille d’Einaudi, Comment la mémoire du 17 octobre 1961 revint à la République, de Fabrice Riceputi, préface de Gilles Manceron, Le passager clandestin, octobre 2015.

En lisant le livre de Fabrice Riceputi, je me suis mis en effet à chercher quelles avaient été les œuvres qui m’avaient marqué dans ma compréhension de l’histoire coloniale de l’Algérie. J’en ai trouvé huit, et à ma grande surprise, aucune n’était celle d’un universitaire: pour la conquête me revenait L’honneur de Saint-Arnaud (Paris, Le Seuil, 1993) de François Maspéro, pour la fin du dix-neuvième siècle les nouvelles d’Hector France, pour la guerre elle-même les films La Bataille d’Alger de Gillo Pontecorvo et Avoir vingt ans dans les Aurès de René Vautier, pour ses traces dans la France d’aujourd’hui le documentaire L’ennemi intime de Patrick Rotman, et pour son influence néfaste sur une vaste partie du monde le livre et le documentaire Les escadrons de la mort. L’école française de Marie-Monique Robin; pour l’horreur que fut le 17 octobre 1961 et le silence qui s’abattit trop longtemps sur cet événement, le livre de Jean-Luc Einaudi et un poème de Kateb Yacine.

(Via dormirajamais.org)

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications

Robert Paxton : “L’idée que la France de Vichy a essayé de protéger les Juifs est absurde”

14 octobre 2015 by Lyonel Kaufmann

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Son grand livre, “Vichy et les juifs”, reparaît aujourd’hui, dans une version revue et augmentée. Télérama a rencontré  le grand historien américain Robert Paxton.

Robert Paxton, professeur d’histoire émérite à Columbia University (New York), est l’auteur de La France de Vichy, paru aux éditions du Seuil en 1973, et de Vichy et les Juifs, paru en 1981 aux éditions Calmann-Lévy. C’est ce dernier livre que Robert Paxton réédite aujourd’hui (avec Michaël R. Marrus), dans une version enrichie et complétée qui tient compte des travaux parus depuis trente ans. Une somme qui fait litière de toutes les formes de révisionnisme qui ne cessent de ressurgir ici ou là. Extrait.

Avez-vous l’impression, pour reprendre l’expression de Henry Rousso et Eric Conan, que Vichy reste un « passé qui ne passe pas » ?

Bien sûr. C’est comme l’esclavage ou le sort des Indiens aux Etats-Unis. C’est là, ça fait partie du passé, et dès qu’on cherche à enseigner une histoire du pays, on doit faire face à la question : va-t-on expliquer aux enfants qu’on a eu des périodes sombres dans notre histoire ou doit-on privilégier une image édulcorée de cette histoire ? Dans les périodes de crise, on est plutôt à la recherche d’une histoire positive, mais la cicatrice de l’Occupation a du mal à se refermer.

Le reste de cette entretien (version abrégée) : Robert Paxton : “L’idée que la France de Vichy a essayé de protéger les Juifs est absurde”

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

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M078 – Bibliographie

13 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

1. Ouvrages de base • DALONGEVILLE A., HUBER M., Enseigner l’histoire autrement : Devenir les héros des événements du passé, Lyon, Chronique Sociale, 2002. • LAUTIER N., Enseigner l’histoire au lycée, Paris, A. Colin, 1997. • LE PELLEC J., MARCOS-ALVAREZ V., Enseigner l’histoire : un métier qui s’apprend, Hachette, 1991. ** REY B., STRASZEWKI M., […]

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Le futur de l’éducation numérique | Mondes sociaux

24 septembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

 »Hacker c’est donc se rebeller, détourner les codes, être à la limite de la légalité… pour faire avancer la société (..) Parce qu’une action vaut mieux qu’une critique, j’ai créé HackEdu, avec une conviction : l’éducation ne peut-être disruptée que par ceux qui la font ». (Stéphanie Pfeiffer, créatrice de HackEdu) Le recours à ce vocabulaire […]

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“Groom” : les auteurs de “Spirou” veulent décrypter l’actu en BD pour les ados | Télérama

16 janvier 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décrypter l’information en BD, c’est le pari de Groom. Emanation du magazine Spirou et destiné prioritairement aux 8-14 ans, ce semestriel dont le premier numéro a été tiré à cinquante mille exemplaires, vient tout juste d’arriver en kiosque. Attentats parisiens, crise des réfugiés, rapprochement Cuba-Etats-Unis, Dieselgate : ce cousin du Petit Quotidien et de La Revue Dessinée qui […]

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Revue de presse : Que retenir du XIXème siècle ? Au-delà des clichés, les possibles. | aggiornamento hist-geo

30 mars 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«Le récit du XIXe siècle n’est pas celui d’une « légende dorée » qui se caractérisait par des marches inexorables vers la République ou le progrès économique et social, ni celui d’une « légende noire », réduite à l’oppression des ouvriers et des indigènes. Au lieu d’édifier les élèves, notre métier est de les initier […]

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Québec : Enseignement de l’histoire au secondaire: la réforme est reportée

13 mai 2016 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La réforme de l’enseignement de l’histoire du Québec et du Canada au secondaire n’aura pas lieu à l’automne prochain comme prévu, a confirmé le ministère de l’Éducation, jeudi. Au lieu de cela, le ministère effectuera des changements au programme pour qu’il reflète mieux les minorités culturelles et linguistiques de la province, selon une source au […]

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