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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

« Rome Reborn » : Un projet fait renaître la Rome antique en réalité virtuelle

25 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

« Rome Reborn » (« Renaissance de Rome ») est un projet qui a débuté il y 22 ans. Aujourd’hui le projet est accessible au public au travers de trois modules. Il est ainsi possible de découvrir Rome en l’an 320.

« Rome Reborn » (« Renaissance de Rome ») est le premier projet à proposer à ses utilisateurs n’importe où dans le monde d’observer plus de 7000 bâtiments et monuments sur 14 km2 tels qu’ils étaient en l’an 320, à l’aide de lunettes de réalité virtuelle ou d’un simple ordinateur. A l’origine, il y a Bernard Frischer, archéologue numérique de 69 ans.

Pour l’instant, le visiteur peut survoler la Rome de l’an 320 et explorer deux sites: le forum, coeur de la Rome antique, et la basilique voisine de Maxence et Constantin. Sur ces deux sites conçus en collaboration avec une équipe d’archéologues, il est possible d’alterner entre les monuments tels qu’ils étaient à l’époque et des vues des ruines actuelles.

Chaque module coûte entre 2.- et 7.- concernant l’AppleStore. Il est possible de les acheter.

D’autres modules pourraient être proposés par la suite tel le Colisée et le Panthéon.

Flyover Zone, la société derrière le projet, entend aussi ressusciter Athènes au temps de Socrate et Jérusalem au temps de Jésus.

Source : Un projet fait renaître la Rome antique en réalité virtuelle | La Liberté

Crédit image en-tête : Une vue de la Rome antique virtuelle « Rome Reborn » (« Renaissance de Rome ») © HANDOUT / ROME REBORN VIRTUAL REALITY PROJECT / FLYOVER ZONE PRODUCTIONS / AFP

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Québec : l’Histoire revue, corrigée, critiquée et peut-être recorrigée | Le Devoir

25 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

Le ministre québécois de l’Éducation, Jean-François Roberge, n’écarte pas l’idée de modifier le contenu du matériel didactique du cours d’Histoire du Québec et du Canada à la lumière des critiques découlant du retrait d’une terminologie et d’une iconographie autochtone jugée stéréotypée.

Le rappel et la réimpression des ouvrages ont coûté 1,6 million de dollars. L’opération a permis l’ajout de « nuances sur la perception des Autochtones face à l’exploration invasive de Jacques Cartier » et l’ajout d’un « texte sur l’appropriation du territoire par les Français ». On a également éliminé toute référence à l’appellation « Amérindiens » au profit de « Premières Nations » et « Autochtones ».

Le cas Champlain

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Photo: Wikipedia La gravure de la bataille remportée en 1609 par Champlain et ses alliés autochtones contre les Iroquois est un exemple des stéréotypes véhiculés dans les manuels scolaires, estime Bruno Rock du Conseil en éducation des Premières Nations. Il s’agit de la seule représentation connue du fondateur de Québec qui s’est dessiné au centre de l’action.

Appelé à donner un exemple des stéréotypes toujours véhiculés dans les manuels, M. Rock, conseillé du Conseil en éducation des Premières Nations (CEPN), montre du doigt la célèbre gravure de la bataille remportée par Samuel de Champlain et ses alliés algonquins, hurons et montagnais contre les Iroquois, le 29 juillet 1609. « Champlain se sent menacé. Le jeune qui voit cette représentation-là, ça peut biaiser sa pensée. Faut au moins que ce genre d’image là, qui est très forte, soit expliquée. De là à demander qu’elle soit retirée, ça, je ne sais pas. »

—A lire sur L’Histoire revue, corrigée, critiquée et peut-être recorrigée | Le Devoir

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Captain America a-t-il changé le cours de la Seconde Guerre mondiale?

23 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans des États-Unis encore attachés à la neutralité au début du conflit, Captain America, Superman ou encore Wonder Woman ont vite choisi leur camp.

De tous les super-héros ayant rencontré un succès d’audience lors de la Seconde Guerre mondiale (Jean-Paul Gabilliet, professeur des universités à l’Université Bordeaux-Montaigne, recense 1.125 super-héros au plus fort de la guerre dans son ouvrage sur le sujet), Captain America reste le personnage le plus explicitement engagé contre l’idéologie hitlérienne. Dès le premier numéro de Captain America Comics, paru en mars 1941, on pouvait voir le super-héros au bouclier indestructible asséner un coup de poing à Hitler. Conçu par deux jeunes auteurs juifs américains, Joe Simon et Jack Kirby, Captain America est vite devenu le symbole de la lutte contre le fascisme, dans des États-Unis encore très hésitants à prendre officiellement position dans le conflit mondial.

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Premier numéro de Captain America Comics, paru en mars 1941 | Lawren via Flickr License by

Pour prolonger : Blanc W. (2018) Super-héros. Une histoire politique. Libertalia

Présentation de l’ouvrage par l’éditeur :

Cinéma, séries télévisées, romans, jeux… les super-héros, nés il y a quatre-vingts ans avec l’apparition de Superman, ont envahi la culture populaire planétaire.

Loin d’être un simple produit de divertissement, le genre super-héroïque a été pensé dès son origine comme un outil politique par des auteurs issus de milieux modestes. Captain America a ainsi été créé par deux auteurs juifs pour corriger Hitler dans des comics avant même que les États-Unis n’entrent en guerre alors que Wonder Woman a été pensée pour promouvoir l’émancipation des femmes.

D’autres super-héros ont rapidement eu pour fonction de faire croire à l’existence d’un futur radieux à portée de mains dans lequel le modèle démocratique se répandrait sur l’ensemble du globe pour triompher des tyrannies « féodales » totalitaires. Plus tard, de nouveaux personnages plus troubles ont symbolisé une Amérique en plein doute, frappée de plein fouet par la crise pétrolière et la défaite au Vietnam, puis le 11 septembre 2001.

Évoquant tour à tour Superman, Batman, Wonder Woman, Captain America, Namor, l’Escadron suprême, Black Panther, Luke Cage, Green Arrow, Red Sonja, Howard the Duck, Punisher, Iron Man, les super LGBT et Wolverine, cet ouvrage se propose d’explorer les discours politiques qui se cachent derrière le masque des surhumains.

William Blanc est un historien médiévaliste spécialiste des cultures populaires.

/-Source : Captain America a-t-il changé le cours de la Seconde Guerre mondiale? | Slate

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

Boiler Room dévoile un gros documentaire sur la scène underground palestinienne | LesInrocks

22 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Boiler Room et 4:3 ont retracé l’histoire de cette scène musicale nourrie par l’oppression politique israélienne, dans un superbe documentaire d’une trentaine de minutes.

“Palestine Underground” est un documentaire de Jessica Kelly et Anaïs Brémond qui dépeint la bourgeonnante scène underground de Ramallah. Le travail des deux femmes met en valeur la portée fondamentale de ces raves secrètes, véritables catharsis de la jeunesse palestinienne, qui lui permet soigner passionnément les blessures de son combat permanent contre l’oppression israélienne.

Pour les Inrocks :

«À l’écoute de leurs témoignages, indispensables à la compréhension de l’étendue de cette scène, il devient évident que cette contre-culture est inséparable du contexte politique qui l’entoure.»

Lire la suite : LesInrocks – Boiler Room dévoile un gros documentaire sur la scène underground palestinienne

Crédit photo : Sama – « Palestine Underground » Boiler Room – Capture d’écran Youtube

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

L’histoire publique aux oubliettes: Archimob – Public History Weekly 

21 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Dans la dernière livraison de Public History Weekly, ma collègue Nadine revient sur les vingt ans de la création de l’association Archimob, fondée dans le but de d’archiver et de médiatiser des témoignages audiovisuels sur la période de la Seconde Guerre mondiale en Suisse. Fondation réalisée dans un contexte particulier de travail de la Suisse sur son passé. En 2018, qu’en reste-t-il ? 

Il y a vingt ans était fondée l’association Archimob dans le but de collecter, d’archiver et de médiatiser des témoignages audiovisuels sur la période de la Seconde Guerre mondiale en Suisse. Cette récolte de témoignages a permis de constituer un fond d’archives de près de 1’000 heures d’interviews, source inestimable sur la mémoire de la guerre, à la fin du 20e siècle.

Les travaux ayant été effectués à l’aube du tournant numérique, les métadonnées (l’indexation faite par Archimob) et les enregistrements sur 1’440 bandes au format Beta SP, DVCam ou DVCPro n’ont pas été combinés.

Aujourd’hui la question se pose durement

  •  Comment assurer l’accessibilité et la durabilité à long terme de ce patrimoine audiovisuel ?
  • Comment pérenniser le dialogue entre mémoire et histoire ?
  • Comment sélectionner, centraliser, stocker et pérenniser ces matériaux multiformes ?

Le projet Archimob n’est qu’un exemple parmi tant d’autres productions de témoignages oraux qui documentent l’histoire du temps présent. Toute cette richesse archivistique risque bien de passer aux oubliettes.

— A lire sur  Public History to Oblivion: Archimob – Public History Weekly – The International Blogjournal

Crédits illustration : L’histoire © 2004 Nadine Fink.
Citation recommandée : Fink, Nadine: L’histoire publique aux oubliettes: Archimob. In: Public History Weekly 6 (2018) 35, DOI: dx.doi.org/10.1515/phw-2018-12904.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Canada. Une militante des droits civiques choisie comme égérie des nouveaux billets de banque | Courrier International

20 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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C’est une grande première au Canada : le visage de Viola Desmond, icône de la lutte pour les droits civiques, a été choisi pour figurer sur les nouveaux billets de dix dollars canadiens mis en circulation lundi 19 novembre.

Viola Desmond, choisie comme égérie des nouveaux billets de banque canadiens, a été arrêtée il y a soixante-douze ans pour avoir refusé de quitter la zone réservée aux Blancs dans un cinéma de la Nouvelle-Écosse, à l’est du pays. Un acte de protestation contre la ségrégation raciale qui a devancé de presque une décennie celui de Rosa Parks, qui a refusé de céder son siège dans un bus en Alabama

-A lire sur : Canada. Une militante des droits civiques choisie comme égérie des nouveaux billets de banque | Courrier International

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Une lanceuse d’alerte au placard : l’archiviste qui avait raconté le massacre du 17 octobre 1961 | France Culture

20 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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France Culture rend hommage à Brigitte Lainé, morte début novembre, archiviste remarquable placardisée pour avoir dit, en février 1999, la vérité sur le massacre d’Algériens le 17 octobre 1961 à Paris lors d’une manifestation pacifique. Concernant ce massacre, François Hollande reconnaîtra la responsabilité de l’Etat français en septembre 2012.

« Brigitte Lainé est morte début novembre. On lui doit un apport historiographique inestimable sur le 17 octobre 1961, quand des milliers d’Algériens ont été réprimés dans les rues de Paris par le préfet Maurice Papon. Elle a payé cher d’avoir fait connaître cet épisode tabou de la guerre d’Algérie.

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Vous aurez beau chercher, vous ne trouverez nulle part le nom de Maurice Papon. Pas une seule mention du préfet de police collaborationniste sauvé de l’épuration, qu’on retrouvera plus tard à le tête de la Préfecture de police de Paris, dans le court texte publié par les Archives de Paris cette mi-novembre à la mort de Brigitte Lainé. L’historienne y fut pourtant archiviste la majeure partie de sa carrière, entre 1977 et 2008, et c’est elle, avec un autre archiviste, Philippe Grand, qui a joué un rôle immense dans l’historiographie du massacre des Algériens le 17 octobre 1961 à Paris. 

C’est ce rôle qui est complètement passé sous silence, alors que Brigitte Lainé est morte dix ans après son départ à la retraite. Ce silence a une histoire, aussi incroyable que méconnue, même si archimag, la revue professionnelle des métiers de la documentation, s’en est fait l’écho. »

  • Lire la suite sur Une lanceuse d’alerte au placard : l’archiviste qui avait raconté le massacre du 17 octobre 1961 | France Culture

Credit image : Arrestations par milliers après la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, contre la guerre d’Algérie.• Crédits : AFP

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Enseigner les questions vives en histoire-géographique avec Pastel 

19 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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La revue «Pastel» de l’académie d’Aix Marseille consacre un numéro à l’enseignement des questions sociales vives (QSV), notamment en histoire et géographie. 

Enseigner les questions sensibles en histoire et en géographie : quelles difficultés ?

Dans son article « Enseigner les questions sensibles en histoire et en géographie : quelles difficultés ? », Florian Nicolas, Président de la Régionale Midi-Pyrénées de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie (APHG), s’interroge sur les thématiques des programmes français pouvant être considérées comme sensibles. Si, spontanément, il serait possible de répondre qu’elles le sont toutes, son article offre un tableau des questions soulevant des débats plus marqués que d’autres en histoire et en géographie en se rapportant au cadre français.

Le tableau ci-dessous en synthésise les résultats :

Sans titre

Concernant la situation en Suisse et l’enseignement de l’histoire, la plupart des sujets présentés ci-dessous s’y retrouvent. Concernant les faits religieux, l’enseignement de la Réforme en Suisse a longtemps été enseignée différement selon la nature catholique ou protestant des cantons concernés. Pour le 20e siècle, la Grève générale de 1918, le rôle de la Suisse durant la Deuxième Guerre mondiale et la politique à l’égard des réfugiés figurent dans la catégorie des QSV.

Les questions sensibles dans l’enseignement de la géographie : émergence et enjeux actuels

Christine Vergnolle Mainar, Professeur des Universités en Géographie, rappelle que

« la géographie scolaire s’est construite sur une approche que François Audigier (1993) caractérise comme marquée par un « Refus du politique », une « recherche de Référent consensuel », un « enseigne- ment fondé sur le Réalisme » et s’appuyant sur des «Résultats» ; ce qu’il a nommé les « 4 R ». Ce type d’approche a conduit la géographie scolaire à privilégier des démarches et des notions fortement référencées sur les avancées de la recherche en géographie, dans une logique de transposition didactique privilégiant les savoirs de- venus consensuels au niveau universitaire.  »

Cependant, à compter des années 1980, des thématiques plus en phase avec les questions sociales ont été introduites dans les enseignements de géographie, principalement en lycée concernant d’abord les problèmes liés à l’environnement, puis au début des années 1990 la question de l’Europe en relation avec la construction de la CEE et la signature du Traité de Maastricht et la question de la mondialisation. Dans les  années 2000, c’est au tour des problématiques concernant l’introduction du développement durable qui interpellent en matière de QSV. L’introduction de la thématique de la mondialisation répond à ce même souci.

Plus récemment, dans les années 2000, l’introduction du développement durable, comme fil conducteur des programmes de plusieurs niveaux de classe, répond à cette même logique en relation avec la diffusion de la problématique de la durabilité dans l’aménagement des territoires. L’introduction de ces enjeux, de nature très politique, ont questionné les pratiques scolaires (Doussot, 2015) : enseigne-t-on de la même façon l’acquisition de connaissances géographiques sur un objet non discuté et un sujet politique so- cialement débattu et médiatisé ?

Elle note que

« L’introduction de ces enjeux, de nature très politique, ont questionné les pratiques scolaires (Doussot, 2015) : en- seigne-t-on de la même façon l’acquisition de connaissances géographiques sur un objet non discuté et un sujet politique so- cialement débattu et médiatisé ? »

Si la démarche géographique habituelle permet de comprendre les débats d’acteurs et leurs conséquences sur les territoires à partir de faits, elle n’est dans le cadre des questions dites sensibles en géographie qu’un point de départ pour penser le(s) futur(s).

« Or pour se projeter dans des scénarii, il faut mettre en regard et en débat des points de vue : ceux des acteurs en charge de ces sujets, ceux des habitants qui sont concernés… Mais se limiter à cette mise à plat de ce que pensent les différents acteurs est de nature à « refroidir » le sujet et à le réduire à une approche géographique classique. Une autre posture vise à outiller l’élève par une connaissance des arguments des parties prenantes, pour lui permettre de construire sa propre opinion et en débattre avec les autres. Cette démarche s’inscrit dans une logique de formation d’un citoyen responsable, réfléchi et – s’il le souhaite – acteur. »

Pour ces raisons, les questions sensibles comme les QSV questionnent les didactiques et le travail de l’enseignant. Elles nécessitent de se poser quatre questions :

  • Quelles références mobiliser ?
  • Quelles finalités d’apprentissage ?
  • Quels dispositifs d’enseignement ?
  • Quelle posture de l’enseignant ?

Christine Vergnolle Mainar conclut en indiquant

« Considérer l’enseignement de la géographie sous l’angle des questions sensibles, c’est donc moins identifier des sujets vifs (ils peuvent tous l’être à un niveau plus ou moins fort) que questionner la façon de les traiter : celle-ci peut faire (ou non) du caractère sensible un levier d’éducation à la citoyenneté.»

Enseigner les questions sensibles dans le 1er degré

Jean-Luc Parmentelot, inspecteur de l’Education nationale, aborde les questions sensibles dans le 1er degré et plus particulièrement pour l’enseignement de l’histoire. Dans le contexte français, trois thèmes sont susceptibles d’être des questions sensibles

  • l’enseignement du fait religieux  : dès la partie introductive du programme d’Histoire une considération est apportée sur la nécessaire prise en compte de l’histoire des faits religieux ou des marques du religieux dans l’histoire.
  • La question de la colonisation et de l’esclavage.
  • La question du génocide des Juifs durant la Seconde guerre mondiale.

Il ajoute les situations où, en fonction de l’actualité et d’intervention politique, l’enseignement de l’histoire fait la une des médias et où les enseignant.e.s peuvent alors être interpellés par les parents. A titre d’exemple, il cite l’exemple de Nicolas Sarkozy, alors président de la République lorsqu’il proposa que chaque élève de CM2 adopte un enfant juif déporté ou la question des fusillés de 14-18 sous Lionel Jospin, alors premier ministre.

Au niveau des pratiques pédagogiques liées à l’enseignement des questions sensibles dans le 1er degré, il souligne que cet enseignement «passe très souvent par la pédagogie du projet facilitée par la polyvalence des enseignants du premier degré».

Concernant l’enseignement de la Shoah, obligation institutionnelle dans le programme du cycle 3, il indique quelques principes de base sont – fortement – rappelés lors des formations :

  • Rejeter la pédagogie de l’horreur : il est ainsi totalement inapproprié de placer sous les yeux des élèves du Primaire des images (fixes ou animées) des camps et/ou des déportés.
  • Entrer par des itinéraires/biographies d’enfants pour à la fois relier la «grande histoire» à celle des «petites gens» et donner vie à la première.
  • Ne pas vouloir tout – trop – dire.
  • Mobiliser l’ensemble des champs disciplinaires notamment la culture littéraire et les pratiques artistiques.

Il conclut :

« Le rôle de la formation reste une des clés essentielles pour que ces questions perdent leur caractère sensible et deviennent des objets d’enseignement, certes différents des autres, mais que le professeur des écoles abordera et traitera avec toute la sé- rénité nécessaire. »

Le débat à l’école : une question sensible ?

La pratique du débat est un des outils régulièrement utilisé concernant l’enseignement des questions sensibles en classe.  Nathalie Panissal propose que le débat en milieu scolaire sur une QSV s’appuie sur une démarche d’enquête. Elle prend appui sur les étapes de la démarche d’enquête proposé par Dewey (1938) pour proposer un canevas permettant de penser la conception d’un dispositif didactique d’enquête sur une QSV. Le canevas reprend les cinq étapes de l’enquête ainsi que les compétences de pensée critique correspondantes mobilisées :

  1. Étape 1 : installer le doute, une situation douteuse et un sujet qui doute : déséquilibre Capacité à se mettre en doute. Capacité à accepter à se déstabiliser.
  2. Étape 2 : définir le problème. Capacité à définir un problème.
  3. Étape 3 : mener l’enquête. Capacité à construire un cahier des charges de l’enquête.
  4. Étape 4 : synthétiser. Capacité à dégager une synthèse de l’enquête.
  5. Étape 5 : se prononcer. Capacité à construire une opinion raisonnée et de l’amener à la délibération critique. Capacité à participer aux débats publics pour «défendre» son opinion.

Pour Nathalie Panissal, le débat n’est qu’un outil didactique pour l’enseignant qui doit l’inscrire dans une démarche d’enquête. Un débat peut être utilisé à n’importe quelle étape de l’enquête.

Après cette série d’articles posant le cadre général, théorique et didactique concernant l’enseignement des questions sociales vives (QSV) qui se termine sur la question du devoir de neutralité de l’enseignant, la suite du numéro propose une série d’articles permettant de faire le point sur une série de sujet sensibles liés à l’enseignement ou d’autres traitant d’un exemple d’enseignement d’une QSV. Voici les principaux sujets abordés :

  • Enseigner les conflits israélo-arabes et israélo-palestinien.
  • Enseigner une question socialement vive à travers l’exposition « la guerre d’Algérie, histoire commune, mémoires partagées ? »
  • Enseigner les faits religieux
  • Enseigner le judaïsme et l’islam
  • La laïcité : une question sensible?
  • Enseigner l’histoire de la Shoah
  • Traites, esclavages, abolitions
  • Enseigner les génocides
  • Éducation au Développement Durable et enseignement des questions socialement vives en histoire-géographie Quels principes et quels enjeux ?
  • Les cathares, une question sensible ?

Voici la table des matières de l’ensemble de ce numéro :

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Au final, ce numéro aborde nombre de questions et de sujets d’enseignements concernant les QSV. Il fournit aux enseignants autant des outils de réflexion ou des démarches didactiques que des articles permettant de faire le point sur l’une ou l’autre de ces thématiques sensibles.

Ouvrage cités (sélection)

Audigier (F.), Les représentations que les élèves ont de l’histoire et de la géographie. À la recherche des modèles disciplinaires entre leur définition par l’institution et leur appropriation par les élèves, Paris, Thèse de doctorat, Université Paris 7, 1993

Doussot (S.), Enjeux didactiques de la recomposition des dispositifs scolaires en histoire et géographie, dans Audigier (A.), sgard, (A.) et Tutiaux-Guillon (.N) (dir.), Sciences de la nature et de la société dans une école en mutation. Fragmentations, recompositions, nouvelles alliances, 2015, p. 151-162

Julien (M-P.), Futur, dans Barthes (A.), Lange (J-M.) et Tutiaux-Guillon (N.) (dir.), Dictionnaire critique des concepts et enjeux des «éducations à», Paris, L’Harmattan, 2017, p. 461-466

Legardez (A.) et Simonneaux (L.) (dir.), L’école à l’épreuve de l’actualité. Enseigner des questions vives, Paris, ESF, 2006

Legardez (A.) et Simonneaux (L.) (dir.), Développement durable et autres questions d’actualité. Questions socialement vives dans l’enseignement et la formation, Dijon, Educagri, 2011

Accès à la revue intégrale en ligne (.pdf) : Pastel : Enseigner les questions socialement vives

 

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Cent après… Eugène Burnand aux Invalides

18 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Le peintre franco-suisse des poilus de 14-18 est exposé aux Invalides à Paris. Au coté de l’artiste urbain C215.

Connu dans nos contrées et de générations d’écoliers pour son tableau de la fuite de Charles Le Téméraire lors de la bataille de Grandson

Eugène Burnand. La fuite de Charles-le-Téméraire (1895). © Musée Eugène Burnand. Moudon
Eugène Burnand. La fuite de Charles-le-Téméraire (1895). © Musée Eugène Burnand. Moudon

ou pour ses scènes alpestres ou rurales gigantesques

Eugène Burnand. Le taureau dans les Alpes (1884). © Musée Eugène Burnand, Moudon
Eugène Burnand. Le taureau dans les Alpes (1884). © Musée Eugène Burnand, Moudon

Eugène Burnand a également réalisé une série impressionnante de portrait des combattants de la Première Guerre mondiale.

Le Musée des Invalides à Paris propose jusqu’au 31 janvier 2019 une exposition intitulée Cent après en mettant en parallèle les tableaux de Burnand et les travaux de l’artiste urbain C215.

« Comment peindre aujourd’hui les combattants de la Grande Guerre? Comment dire, un siècle plus tard, les douleurs de ce conflit que l’on surnomma bien à tort la «der des ders» dans l’entre-deux-guerres? L’exposition Cent ans après… exposées en clichés grand format dans les douves des Invalides, à Paris, apporte une réponse audacieuse. A travers un face-à-face inédit entre un artiste français d’aujourd’hui, Christian Guémy alias C215, et le peintre suisse des poilus Eugène Burnand, dont les portraits des vétérans des tranchées sont d’ordinaire exposés, dans la capitale française, dans les collections permanentes du Musée de la Légion d’honneur sur les bords de la Seine.»

—A lire l’article du Temps sur cette exposition : https://www.letemps.ch/culture/cent-ans-apres-eugene-burnand-aux-invalides

Crédit image d’en-tête : Tirailleur marocain d’Ouled Zigiane (Atlas). | Eugène Burnand / Musée de la Légion d´honneur

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

La Documentation photographique désormais éditée par CNRS Editions. – DILA

16 novembre 2018 by Lyonel Kaufmann

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Alors que l’on craignait fortement sa disparition,La revue La Documentation photographique, éditée par la Documentation française, sera dorénavant publiée par CNRS éditions ce qui devrait assurer son maintien avec la même ligne éditoriale. De quoi ravir de nombreux enseignant.e.s.

Le communiqué de presse :

Paris, le 5 novembre 2018.

Souhaitant concentrer ses activités sur l’éclairage des politiques publiques actuelles, la DILA a cherché un éditeur partenaire de confiance, partageant la culture de service public pour la reprise de la revue. C’est donc à CNRS Éditions, dont la vocation est de valoriser les travaux de recherche, de promouvoir la science, et de transmettre la connaissance dans divers domaines, qu’incombera cette tâche dès début 2019.

Même ligne éditoriale, même périodicité, même maquette, même prix : l’identité propre et les valeurs de la revue seront conservées.

À CNRS Éditions, la revue sera préparée avec le même souci d’exigence scientifique et d’accessibilité, avec tous les deux mois, un numéro thématique d’histoire ou de géographie, accompagné de ses compléments numériques. La revue continuera ainsi à contribuer à la diffusion du savoir auprès des citoyens et à être un précieux outil pour les étudiants et les enseignants. La Documentation photographique continuera d’être imprimée à la DILA.

La DILA et CNRS Éditions se réjouissent de la pérennisation de la Documentation photographique.

Source : La Documentation photographique désormais éditée par CNRS Editions. – DILA

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

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Revue de presse : Deux nouveaux blogs suisses sur l'histoire numérique | infoclio.ch

19 avril 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Deux nouveaux blogs rédigés par des chercheurs suisses ont vu le jour ces dernières semaines sur la plateforme de carnets de recherche hypotheses.org et sont présentés brièvement par Enrico Natale. Deux nouveaux blogs suisses sur l’histoire numérique | infoclio.ch

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Le blog comme outil pédagogique, notes | Le Clin de l'œil

29 février 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Depuis février 2011, Audrey Leblanc donne des cours à Paris 3 Sorbonne Nouvelle à un groupe de 35 étudiants en moyenne, ayant commencé leur spécialisation dans l’image au premier semestre de cette deuxième année de licence.  Par commodité, elle a ouvert un blog comme support de ce cours (Le Coin de Censier). Un an après, il […]

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UNHCR

21 décembre 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Envers et contre tout » est un serious game développé par le Haut Commissariat aux réfugiés. Destiné aux jeunes, il propose aux joueurs de se mettre dans la peau d’un réfugié. Divisé en trois étapes, il va falloir dans un premier temps réussir à s’enfuir de sa ville et passer la frontière puis trouver un refuge dans le pays d’accueil et enfin essayer de s’y intégrer. Réalisé de façon très intelligente, le jeu est parsemé d’informations sur la vie d’un réfugié. Une bibliothèque virtuelle est également disponible avec de nombreux témoignages. Un espace est également réservé aux enseignants." Source : France Inter, émission Un jour sur la toile. Lien: http://www.enversetcontretout.org/

Tags: Histoire Culture unhcr liberté Education civique réfugié game serious

Posted by: Lyonel Kaufmann

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Octobre 2018 : sortie d’Assassin’s Creed Odyssée

12 juin 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Assassin’s Creed : Odyssée emmènera les joueurs dans un voyage en Grèce antique dans le prochaine épisode de la série qui sortira le 5 octobre prochain. Ce nouvel épisode paraît s’inspirer des systèmes RPG remaniés du Assassin’s Creed Origin. The Verge note le retour du combat naval de la série, d’abord introduit de nouveau avec Black […]

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Duc Tue Dang et l’investigation historique: « La propagande régnait au détriment de la vérité » | SoKiosque

2 mai 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La France a mis beaucoup d’encre dans cette défaite. Curieusement, du coté des vainqueurs, c’est le silence. Nous, les générations suivantes, on ne savait presque rien à part quelques héros de nos manuels scolaires, et on ne sait même pas si c’est conforme. A part les mémoires officielles du général Jap, nous avons constaté un […]

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Aux armes, historiens | Le Monde

11 octobre 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Aux armes, historiens ! Vendredi 4 octobre, dans l’une des innombrables émissions de télévision où il s’emploie à briser les tabous qui parasitent encore nos consciences, Eric Zemmour a posé un mot sur les cercueils des femmes, des hommes, des enfants qui venaient de mourir à Lampedusa : « Envahisseurs ». Sans que ce terme suscite de […]

Privé : Chute du mur de Berlin : trente ans après, 9 cartes sur le décalage persistant entre l’ex-RDA et le reste de l’Allemagne

6 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Chute du mur de Berlin : trente ans après, 9 cartes sur le décalage persistant entre l’ex-RDA et le reste de l’Allemagne https://ift.tt/2WPpp2E Par Pierre Breteau Publié aujourd’hui à 10h36, mis à jour à 14h02 DécryptagesSur les revenus, le chômage, la démographie ou les résultats électoraux, la frontière est toujours visible entre les deux Allemagnes. Trente […]

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