
Je ne suis pas convaincue de l’importance décisive de ces voyages à Auschwitz pour les lycéens, mais si on tient à les faire, que ce soit dans des conditions de fort soutien des jeunes, avec du temps pour penser, discuter, exprimer des émotions et des pensées. Avec des groupes réduits de 20 à 30 personnes et un accompagnement solide et dense d’adultes bien préparés. L’important, dans un tel voyage, c’est de rencontrer une écoute et une parole humaines, qui puissent structurer des émotions tumultueuses et les canaliser dans un sens qui ne soit pas désespérant. Mais je m’inscris en faux contre cette conviction, qui a rendu le voyage à Auschwitz incontournable, au point d’en faire un rite d’initiation pour les grands adolescents. Il existe toutes sortes d’autres possibilités, qui permettent des parcours cognitifs et sensibles plus consistants. Un cycle de films peut être plus dense qu’un voyage, une visite dans un Musée de la résistance et de la déportation permet de bénéficier de services pédagogiques.
Génocide juif et école: visiter Auschwitz n’est pas forcément l’idéal
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