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Histoire Lyonel Kaufmann

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Compte-rendu : Les Sommnambules de Christopher Clark

13 août 2014 by Lyonel Kaufmann

Ce 28 juin 1914 au matin, le continent européen est en paix. Une belle journée estivale débute à Sarajevo… Trente-sept jours plus tard, le monde est en guerre. Le conflit qui débute mobilisera 65 millions de soldats, fera 20 millions de morts et autant de blessés. Il emportera trois empires et, à peine achevé, portera déjà en lui les origines et les horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Les Somnambules de Christopher Clark revient sur la manière dont l’Europe a marché vers la guerre à l’été 1914. Compte-rendu.
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«Les protagonistes de 1914 étaient des somnambules qui regardaient sans voir, hantés par leurs songes mais aveugles a la réalité des horreurs qu’ils étaient sur le point de faire naitre dans le monde.»

Telle est la dernière phrase de l’ouvrage de Christopher Clark dont le sous-titre est « Été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre». Une phrase digne d’un roman, mais il s’agit bien d’un ouvrage historique que Clark nous propose. Cet ouvrage complexe et touffu de 668 pages (dont 100 pages de notes bibliographiques) veut«moins expliquer pourquoi la guerre a éclaté que comment on en est arrivé là» (p. 17) et considère que «dans l’histoire que raconte ce livre, […], l’initiative personnelle est prépondérante» (p. 17). Cette histoire des acteurs rejette à l’arrière-plan, voire veut la rendre caduque, la recherche de catégories causales lointaines telles l’impérialisme, le nationalisme ou le jeu des alliances.

Une des idées de base de l’ouvrage est qu’à l’été 1914 nous sommes en présence d’une crise exceptionnellement complexe du fait des interactions multilatérales entre cinq adversaires d’importance égale (Allemagne, Autriche-Hongrie, France, Russie et Grande-Bretagne) auxquels s’ajoutent d’autre acteurs secondaires (Italie, Empire ottomane, Etats balkaniques). Ces interactions multilatérales ne seraient pas sans certaines similitudes avec la situation internationale telle qu’elle a émergé après la fin de la Guerre froide et elles la rendraient familière et d’une «modernité brutale» à un lecteur du XXIe siècle :

«Tout a commencé par un groupe de tueurs kamikazes et une poursuite en automobile. Derrière l’attentat de Sarajevo se trouve une organisation ouvertement terroriste, mue par le culte du sacrifice, de la mort et de la vengeance – une organisation extra-territoriale, sans ancrage géographique ou politique clair, éclatée en différente cellule qui ignorent les clivages politiques» (p. 15).

L’ouvrage est organisé en trois parties. La première partie s’attache aux interactions entre la Serbie et l’Autriche-Hongrie dont la rivalité a déclenché le conflit. La deuxième partie tente de répondre en autant de chapitre à quatre questions : comment s’est produite la polarisation de l’Europe en deux blocs alliance entre 1897 et 1907? comment les gouvernements d’Etats européens élaboraient-ils leur politique étrangère (les voix multiples de la politique étrangère européennes) ? comment les Balkans en sont-ils venus à être le théâtre d’une crise d’une telle complexité (l’imbroglio des Balkans ) ? comment un système international qui semblait entrer dans une ère de détente a-t-il engendré une guerre mondiale (la détente et les dangers de la période 1912-1914) ? Pour sa part, la troisième partie s’attache à l’attentat de Sarajevo du 28 juin 1914 et aux 37 jours qui s’en suivirent (la crise de juillet) et qui menèrent le continent européen alors en paix à un monde en guerre.

Le rôle des acteurs

Comme indiqué précédemment, l’ouvrage de Clark est centré sur les acteurs. De certains acteurs se doit-on immédiatement préciser. L’ouvrage est essentiellement centré sur les acteurs diplomatiques et des cabinets ministériels ainsi, que dans la dernière partie, sur les responsables militaires. Les acteurs économiques ou les milieux intellectuels sont les grands absents de l’ouvrage. Ne joueraient-ils donc aucun rôle direct ou indirect dans ce qui forme la pensée, les actions et les décisions des acteurs présents dans l’ouvrage ? On peut légitimement en douter. D’autant plus qu’au final, l’ensemble des actions des acteurs peuvent paraître, au lecteur, confuses ou volatiles, voire peu fondées. Cette impressions découle certainement du parti pris initial de Clark concernant les acteurs et leur constante marge de manoeuvre individuelle ainsi que de la volonté d’offrir un tableau d’une situation où tout n’est pas joué au début de la crise de juillet 1914, voire sur les attitudes changeantes des décideurs depuis 1912.

La formation intellectuelle des élites et leurs origines sociales ainsi que les discours intellectuels et nationalistes sont des éléments structurant la pensée et les actions de ces acteurs qui ne peuvent être si facilement écartés. Il manque alors à cet ouvrage une biographie de groupe afin de situer ces acteurs socialement et intellectuellement. Ainsi, concernant le scénario balkanique, Clark met en évidence la rhétorique des chefs de l’Etat de l’Entente et des récits «du déclin inévitable de l’Autriche» qui permettent de «légitimer la lutte des Serbes qui apparaissent comme les hérauts d’une modernité prédéterminée à balayer les structures obsolètes de la Double monarchie» (p. 350-351) alors qu’industriellement et administrativement l’Empire austro-hongrois est, contrairement aux Etats balkaniques, un des centres de la modernité. A d’autres moments, Clark met en évidence la surestimation générale des décideurs concernant la puissance économique et militaire russe. Le fait que ces récits sont largement partagés indique qu’ils ne naissent pas spontanément dans la tête des acteurs, mais s’inscrivent dans des processus infiniment plus complexes et des schèmes limitant le libre-arbitre décisionnel des individus.

Comment analyser également l’augmentation des budgets militaires, des dépenses d’armement et des effectifs des armées en temps de paix sans s’attacher aux liens de ces acteurs avec les milieux économiques et plus particulièrement avec l’industrie d’armement ? Pourtant, en pages 336-350, Clark évoque brièvement les différentes actions économiques impérialistes des puissances européennes dans l’Empire ottoman. Cet aspect d’une lutte économique, voire géopolitique, pour la conquête de nouveaux marchés est intéressante, mais cet axe n’est jamais développé par Clark qui en revient rapidement à des considérations purement militaire ou politiques.

L’absence d’un engrenage fatal et d’un responsable particulier au conflit mondial

L’ouvrage de Clark permet cependant de mettre en veilleuse les thèses des responsabilités du conflit ainsi que d’un soi-disant engrenage fatal qui aurait conduit au déclenchement de la Première Guerre mondiale du fait de la mécanique des alliances.

Clark met en évidence que les alliances au sein des deux blocs ne sont pas figées et que chaque situation potentiellement conflictuelle conduit les acteurs de chacun des Etats à considérer dans quelle mesure les termes de l’alliance seront à appliquer ou non. Les rapports de force entre les membres de chacune des alliances sont également susceptibles d’évoluer. Ainsi la Grande-Bretagne cherche autant à contenir l’Allemagne sur le continent européen que d’évaluer la menace que représente la Russie relativement à l’Empire britannique. A l’été 1914, ces menaces sont considérées comme équivalentes. Néanmoins, la majorité des décideurs britanniques considèreront que l’intervention de la Grande-Bretagne aux côtés de l’Entente offre les moyens de contenir tant la Russie (et de la contenter) que l’Allemagne (p. 537-538).

De même, au printemps 1914, l’Alliance franco-russe a également installé «un mécanisme de mise à feu géopolitique le long de la frontière austro-serbe» (p. 351) et les conditions d’un conflit sont remplies à cette date. En outre, le dilemme sécuritaire joue son rôle en plein soit le fait que «toute décision prise par un Etat pour renforcer sa sécurité augmente le sentiment d’insécurité des autres Etats, les forçant à se préparer au pire» (p. 314). Les éléments sont alors réunis pour qu’à tout moment une querelle balkanique se transforme en guerre européenne.
Clarke met également en évidence le caractère particulier de la situation à l’été 1914 :

«Une lointaine querelle dans la sud-est de l’Europe [devient] l’élément déclencheur d’une guerre continentale, alors qu’aucune des trois grandes puissances de l’Entente n’est attaquée directement, ni même menacée» (p. 528).

Cependant, depuis 1913, les puissances occidentales ont cessé de considérer l’Autriche-Hongrie comme le pivot de la stabilité de l’Europe centrale et orientale. Le sentiment du déclin inévitable de l’Autriche et parallèlement le sentiment de légitimité de la lutte des Serbes ne seront donc pas pour rien dans l’échec à maintenir la localisation du conflit dans les Balkans et entre les seules Autriche-Hongrie et Serbie. Pourtant, le 13 juillet 1914, Helmut von Moltke, chef d’état-major allemand, croira «encore possible que l’Autriche lance une offensive contre la Serbie et règle le conflit sans que la Russie n’intervienne» (p. 509). Alors que le gouvernement allemand n’a pas encore décrété l’état de guerre et que l’Autriche-Hongrie est toujours engagée dans une mobilisation partielle contre la Serbie, la mobilisation générale décidée par la Russie le 30 juillet 1914 est une décision lourde de conséquence qui transforme une guerre locale en conflit général.

Cependant, concernant au final la question des responsabilités, Clark conclut que

«Le déclenchement de la guerre de 1914 n’est pas un roman d’Agatha Christie à la fin duquel nous découvrons le coupable, debout dans le jardin d’hiver, un pistolet encore fumant à la main. Il n’y a pas d’arme du crime dans cette histoire, ou plutôt il y en a une pour chaque personnage principal. Vu sous cet angle, le déclenchement de la guerre n’a pas été un crime, mais une tragédie» (p. 551).

Avec son ouvrage, et malgré les faiblesses relevées, Christopher Clark fera date parmi les plus de 25’000 ouvrages et articles consacrés aux origines de la Première Guerre mondiale. L’ouvrage a l’avantage de ne pas se concentrer sur un seul pays, mais de permettre au lecteur d’englober le champ entier de l’Europe. L’ouvrage a également le mérite de traiter la situation des Balkans pour elle-même avant de s’attacher à la crise de juillet qui transforme une guerre locale en un conflit mondial. Le lecteur en conclut que rien n’était écrit d’avance et qu’en juillet 1914, l’Europe portait en elle les germes d’autres avenirs, sans doute moins terribles, que les gouvernants européens fonctionnant comme des somnambules ne surent ou voulurent saisir.

Clark, C. (2013). Les Somnambules. Été 1914 : comment l’Europe a marché vers la guerre. Paris: Flammarion, 668 pages.

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La planche du 6 août : Gen d’Hiroshima | SciencesDessinées

11 août 2014 by Lyonel Kaufmann

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Pour la commémoration du 69e anniversaire du bombardement nucléaire de la ville d’Hiroshima au Japon le 6 août 1945, difficile de ne pas présenter l’un des mangas les plus célèbres dans le monde : Gen d’Hiroshima de Keiji Nakazawa. Gen d’Hiroshima fait partie des classiques des mangas. Sciences Dessinées nous présente le manga et analyse la planche.

Keiji Nakazawa, Gen d'Hiroshima, 1973-1985.

Keiji Nakazawa, Gen d’Hiroshima, tome 1, 1973-1985.

Les espaces de la destruction font place à une représentation des corps des habitants d’Hiroshima qui “ont tous l’air de monstres, déformés par les brûlures. Cette planche, tristement réaliste, emprunte des souvenirs d’enfance de Keiji Nakazawa, qui a lui-même vu son enfance transformée par la bombe atomique qui a détruit sa ville, pour devenir celle d’un survivant.

 Le manga, sous la forme qu’il a prise après 1945, est imprégné de l’expérience historique unique du Japon. […] Le manga contemporain est né dans le feu d’Hiroshima, qui lui a donné ce que Saya Shiraishi a baptisé “l’Expérience originelle” : l’histoire d’un groupe de jeunes survivants orphelins, soudé par l’amitié et le refus de mourir, qui lutte dans un univers postapocalyptique et fait se lever l’aube d’un monde nouveau. Ce scénario traumatique se retrouve sous mille et une formes dans le manga et ka japanimation. Dans sa version première, telle que Keiji Nakazawa l’a mise en scène en 1972 dans Gen d’Hiroshima, de jeunes héros à l’optimisme increvable luttent avec une claire conscience pour reconstruire un monde meilleur” (Jean-Marie Bouissou, 2008, “Pourquoi le manga est-il devenu un produit culturel global ?“, Esprit, n°7/2008, pp. 42-55).

Lire la présentation du manga et l’analyse de la planche : La planche du 6 août : Gen d’Hiroshima | SciencesDessinées:

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L'historien israélien Zeev Sternhell « ne voit pas la fin » de la guerre à Gaza

11 août 2014 by Lyonel Kaufmann

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Né en Pologne en 1935, Zeev Sternhell a vécu enfant les horreurs de la seconde guerre mondiale, qui l’ont conduit à se réfugier en France. Après-guerre, il a choisi de prendre la nationalité israélienne. Devenu historien, il s’est spécialisé dans l’histoire du fascisme et la montée du nationalisme en France. Considéré comme la « conscience de la gauche d’Israël », il pose un regard désabusé sur la situation politique de son pays. Pour Zeev Sternhell, la guerre en cours à Gaza n’est qu’une conséquence logique de l’échec des accords d’Oslo.

LeMonde.fr : Quel est votre sentiment sur le conflit qui oppose actuellement Israël aux factions armées palestiniennes dans la bande de Gaza ?
Zeev Sternhell : Si les choses s’étaient passées normalement, Gaza aurait dû être évacuée au moment des accords d’Oslo en 1993 et devenir une partie intégrale du futur Etat palestinien. C’est ce qui se serait passé si les accords d’Oslo avaient été mis en œuvre tels qu’ils avaient été pensés par Itzhak Rabin [assassiné le 4 novembre 1995 par l’extrémiste de droite Yigal Amir] et Shimon Pérès – bien que ce dernier soit un opportuniste qui, pour des raisons obscures, est considéré comme un grand homme. Si ces accords avaient été appliqués, les colonies juives de Gaza, entre 6 000 et 8 000 âmes à l’époque, auraient été évacuées. Cela aurait été un formidable signal pour mettre fin à la colonisation.

Tout se serait passé différemment car l’évacuation aurait eu lieu dans le cadre d’un accord entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP, de Yasser Arafat) et Israël. Et non pas unilatéralement, comme l’a fait le premier ministre Ariel Sharon en 2005. 

Lire la suite : L’historien israélien Zeev Sternhell « ne voit pas la fin » de la guerre à Gaza:

Lire son portrait (en édition abonnés) : Zeev Sternhell, une passion française

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web

La longue histoire du conflit israélo-arabe

29 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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Source :

[INFOGRAPHIE] La longue histoire du conflit israélo-arabe, par @AFPgraphics #AFP pic.twitter.com/VP1cvpR1fP

— Agence France-Presse (@afpfr) 28 Juillet 2014

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, sur le web

C'était quoi, les années 1990 ? | Mediapart

27 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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Dans La Décennie, le grand cauchemar des années 1980 (Éditions La Découverte, 2006), l’historien des idées François Cusset avait montré comment cette période de l’Histoire avait constitué le triomphe d’une idéologie réactionnaire d’un genre nouveau, fondée sur la disparition de tout sens critique.

Il récidive à propos des années 1990 avec un ouvrage collectif intitulé Une histoire (critique) des années 1990, de la fin de tout au début de quelque chose, publié par les éditions La Découverte et le centre Pompidou Metz. En parallèle, le centre Pompidou Metz organise, du 24 mai 2014 au 2 mars 2015, une exposition intitulée 1984-1999 : La décennie.

Le livre, organisé en grandes thématiques (politique, cinéma, musique, économie, sport, arts visuels…) vise à analyser ce qu’on peut retenir des mutations intellectuelles, politiques, sensibles ou techniques qui se sont opérées pendant les dix années qui s’écoulent entre la chute du mur de Berlin et l’effondrement des Twin Towers.

Voir l’interview en vidéo de François Cusset sur les années 1990 : C’était quoi, les années 1990 ? | Mediapart

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Nul besoin de penser comme Hitler pour être nazi aujourd'hui | Slate

17 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

Le mouvement grec Aube dorée fait dorénavant régulièrement l’actualité. Cependant, il semble qu’un point demeure peu clair pour une grande part de l’opinion: comment peut-on être un grec néo-nazi? Le stéréotype de l’Aryen blond aux yeux bleus est dans les esprits, et il apparaît contraire à cette réalité. En fait, le néo-nazisme dont il est question est, sur bien des points, hétérodoxe quant aux conceptions d’Adolf Hitler. Il participe de cette tradition politique que l’historien britannique Roger Griffin avait surnommé l’«universal nazism». Il renvoie à l’histoire complexe des notions d’aryanité et d’européanité. En somme: le nazisme pour tous, c’est possible. Sparte: au nord, à droite Selon Aube dorée, ce n’est pas elle qui perpétue le nazisme, mais le nazisme qui copia la Grèce. Le parti affirme ainsi que son logotype n’aurait rien à voir avec le drapeau à croix gammée, mais tout avec l’antique méandre grec. Pour lui, c’est le national-socialisme allemand qui a copié les gréco-romains, et en particulier Sparte. Ce n’est pas complètement faux, mais c’est nettement plus compliqué que cette justification. Dès le début du nazisme, la question du dogme aryen a posé le problème: quelle analyse fallait-il faire des civilisations gréco-latines? Si le génie de la «race pure» provenait du grand Nord et s’était conservé dans les Allemands, pouvait-on désigner comme arriérées les civilisations méditerranéennes antiques? …

Lire la suite

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Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

La Première Guerre mondiale sur Dodis.ch

15 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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«Allons donc! Croyez-vous que les grandes puissances voudront en découdre à cause de cette question locale?»
C’est avec ces mots que répond, le 20 juillet 1914, Arthur Zimmermann, sous-secrétaire de l’Office allemand des Affaires étrangères, à la demande d’Alfred de Claparède, représentant suisse à Berlin, lorsque ce dernier soulève la question d’un éventuel éclatement de la guerre (DDS, Vol. 6, doc. 3, dodis.ch/37181, original en allemand). Huit jours plus tard, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. En quelques jours, le conflit s’étend comme une traînée de poudre à toute l’Europe. L’attentat de Sarajevo contre François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, déclenche la Première Guerre mondiale.

Jusqu’à présent, la première série des «Documents Diplomatiques suisses », de 1848 à 1945, n’était disponible qu’en format papier ou rétrodigitalisé. Désormais, les documents retranscrits et annotés à partir des anciens volumes des DDS sont tous intégrés dans la base de données Dodis. Un siècle jour pour jour après l’éclatement du conflit, le volume publié en 1981, couvrant la période allant du 28 juin 1914 au 11 novembre 1918, est désormais indexé par thématique, personne et dénomination géographique. Il est consultable sur dodis.ch/1914-1918. Accessibles en ligne en format PDF, les documents du Conseil fédéral, de l’armée, de l’administration, des légations, mais également de privés offrent un aperçu des relations extérieures de la Suisse durant la Première Guerre mondiale.

Cinq thèmes principaux sont couverts par l’ensemble des 470 documents et du dossier :

  1. Une situation militaire menaçante : pour assurer la sécurité des frontières, le Conseil fédéral ordonne, le 31 juillet 1914 déjà, la mobilisation de l’armée (doc. 11, dodis.ch/37556). Il est intéressant de souligner que, durant la première année du conflit, la direction militaire considère que l’irrédentisme italien est la menace la plus sérieuse pour l’intégrité territoriale de la Suisse (doc. 30, dodis.ch/37559). Plus il devient évident que la situation sur le front ouest stagne, plus les craintes augmentent de voir les belligérants chercher une victoire décisive en passant par la Suisse (doc. 168, dodis.ch/37564; doc. 169, dodis.ch/37565 et doc. 252, dodis.ch/37571).
  2. «Nos réserves de denrées alimentaires sont presque épuisées» : bientôt, la position géographique de la Suisse se fait également sentir sur le plan économique. Les questions du commerce et de l’approvisionnement sont une priorité pendant les quatre années suivantes.
  3. Une politique de neutralité en sursis : plusieurs facteurs ont obligé le Conseil fédéral à défendre de manière répétée la neutralité de la Suisse vis-à-vis de l’étranger. Des incidents tels que l’affaire Obersten (doc. 166, dodis.ch/37473) ou encore l’affaire Hoffmann-Grimm (doc. 326, dodis.ch/37548) provoquent l’irritation des pays en guerre. Songeant au plan de leurs adversaires (passer à travers la Suisse), les puissances de l’Entente expriment nécessairement des réserves quant à la reconnaissance de la neutralité suisse, ce qui provoque les protestations du Conseil fédéral (doc. 364, dodis.ch/37483; doc. 365, dodis.ch/37185 et doc. 367, dodis.ch/37486).
  4. Le spectre de la révolution d’Octobre… : la dernière année de guerre se déroule sous l’influence de la révolution d’Octobre en Russie (doc. 355, dodis.ch/37605) et de l’aggravation des conflits sociaux en Suisse. Les rapports sur les atrocités commises par les bolchéviques (doc. 456, dodis.ch/37194), ainsi que les activités d’agitation de la mission diplomatique soviétique à Berne (doc. 462, dodis.ch/37629), alimentent la peur des autorités- et pas seulement en Suisse.
  5. Plaque tournante des activités humanitaires : en 1914, la Suisse organise le rapatriement de civils internés originaires des différents pays belligérants (doc. 51, dodis.ch/37577). Au début de 1915, le Conseil fédéral sert d’intermédiaire entre l’Allemagne et la France dans l’échange de prisonniers de guerre grièvement blessés (doc. 82, dodis.ch/37584 et doc. 86, dodis.ch/37585). Dès 1916, des prisonniers de guerre malades et invalides légers sont placés en convalescence sur le sol helvétique (doc. 120, dodis.ch/37589 et doc. 209, dodis.ch/37594). Le gouvernement se penche également avec attention sur la question de la Société des Nations comme future organisation permettant d’assurer la paix entre les Etats (doc. 432, dodis.ch/37640).

Le dossier et l’ensemble des documents : La Première Guerre mondiale sur Dodis http://www.dodis.ch/fr/communiques-de-presse/la-premiere-guerre-mondiale-sur-dodis

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La photographe Vivian Maier, entre mystère et surexposition | Télérama

12 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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Autoportrait, sans date – © Vivian Maier/Collection John Maloof Courtesy Howard Greenberg Gallery, New York Les Douches La Galerie, Paris

Née à New York en 1926, Vivian Maier mourut à Chicago en 2009, dans l’anonymat. Avant de ressortir de l’oubli, quand ce qui avait été sa double vie éclata au grand jour : la nourrice Vivian Maier, vivant dans l’ombre des familles qui l’employaient à Chicago, cachait une photographe de génie. Cette histoire est aujourd’hui l’objet d’un documentaire coréalisé par John Maloof, qui découvrit les photos de Vivian Maier, et Charlie Siskel. C’est ce dernier que Telerama a rencontré pour prolonger la vision de ce film passionnant mais qui, comme toute l’histoire de la si curieuse et si secrète photographe, soulève beaucoup de questions. Ce que le titre annonce clairement : partons donc A la recherche de Vivian Maier…
Lire l’article : La photographe Vivian Maier, entre mystère et surexposition | Télérama :http://www.telerama.fr/cinema/la-photographe-vivian-maier-entre-mystere-et-surexposition,114463.php

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La Grande Guerre et le heavy metal par la BCU

11 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

Une entrée originale consacrée à la Première Guerre mondiale.

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La guerre est l’un des thèmes privilégiés dans le heavy metal et dans l’univers metal en général, et plus particulièrement les deux guerres mondiales qui ont influencé beaucoup de groupes dans le choix de leurs noms, dans l’écriture des textes, le choix des pochettes d’albums, du fait de leur caractère extraordinaire, leur côté fascinant, mais aussi le côté évidemment sombre et violent voire morbide des guerres.
Lire la suite sur Hypothèses : http://buclermont.hypotheses.org/1657

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"A la vie, à la guerre"

10 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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blank« A la vie, à la guerre » est un récit numérique  sur la vie d’un soldat au cours de la Première guerre mondiale écrit par un professeur d’histoire, Julien Hervieux. Proposé par les éditions numériques 12-21 , il s’accompagne d’un blog où les lecteurs peuvent découvrir également la vie des hommes et des femmes à l’arrière pendant le conflit, tout suivant les événements qui se sont déroulés la même semaine, avec un siècle de décalage. Les courts textes y sont le fruit de différents auteurs.

Les premiers éléments du blog ont été mis en ligne le 28 juin mais le premier épisode de l’histoire d’Antoine Drouot a commencé le 3 juillet 1914 et a donc été publié le 3  juillet 2014. Ce blog et le roman-feuilleton « A la vie, à la guerre » s’appuient sur des journaux de marche du 24e régiment d’infanterie et des documents d’époque.

Les épisodes du livre sont mis en vente chaque jeudi, jusqu’au 25 décembre. Les deux premiers sont gratuits, les suivants sont vendus 0,99 euro.

Voici également le premier billet posté sur le blog est daté du 1er juillet 1914 (et donc publié le 1er juillet 2014) :

Faubourg Saint-Jacques, Paris

Maximilien Drouot

Maximilien Drouot tire sur sa pipe avant d’attraper le journal que son fils, comme chaque matin, a déposé sur la table de la salle à manger en revenant de son travail de nuit. Il parcourt les gros titres en marchant jusqu’au vieux fauteuil près de la fenêtre qui l’accueille chaque jour pour sa lecture. Il se laisse tomber en soupirant.

« Encore ces histoires ! » maugrée-t-il en voyant que les gros titres se consacrent une fois encore à la Bosnie-Herzégovine, un pays qu’il aurait été bien incapable de situer et où l’on pouvait bien s’entretuer, ça ne le regardait guère. Son vrai souci est tout autre et s’étale en caractères gras dans des colonnes plus resserrées mais bien plus intéressantes selon lui.

« V’là qu’ils nous augmentent encore les impôts ! C’est quand même pas possible, c’est pas comme si on gagnait trop ! »

Madame Aurélie Drouot, occupée à préparer le café matinal, lui jette un regard fatigué.

« Arrête de lire le journal si c’est pour râler à propos de tout.

— Ah, non ! s’insurgea-t-il en tirant de plus belle sur sa pipe. C’est quand même incroyable ! On va m’interdire de commenter ! Ma propre femme ! »

Son épouse dit simplement :

« Ton fils dort, je te rappelle qu’il est sorti du travail à 4 heures. Alors évite de parler si fort. »

Maximilien grommelle quelque chose puis marmonne un ton plus bas :

« Et v’là qu’ils veulent aussi réduire la semaine à quarante-neuf heures !

— Maximilien…

— Moi quand j’étais jeune, on travaillait soixante heures et on était bien content !

— Bon, ça suffit : tu poses ce journal, tu bois ton café et on y va, on travaille dans moins d’une heure maintenant. »

Il lève un sourcil en direction de sa femme et, réalisant qu’elle ne le laissera pas continuer à se plaindre en paix, il se lève et va la rejoindre à la table du petit déjeuner. Après l’avoir partagé en silence, tous deux se préparent puis s’apprêtent à partir. Madame Drouot note bien le regard pensif de son mari, et sourit en coin en sachant très bien ce qu’il prépare. Elle éclate d’un rire léger lorsqu’à la porte, comme elle s’y attendait, il quitte enfin le silence :

« De toute manière, les jeunes, ils ne veulent plus rien faire ! »

Tout en refermant la porte derrière eux, il ajoute :

« Ce qu’il leur faudrait, c’est une bonne guerre ! »

Le billet : 1er juillet 1914 | #ALVALG

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Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

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Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du […]

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Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

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Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

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Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire. Plus on s’intéresse à Max Weber et à […]

Tirés de nos archives

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Exposition Ibn Khaldoun (lien)

4 décembre 2007 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La figure d’Ibn Khaldoun Site de l’exposition consacrée en 2007 à Ibn Khaldoun qui a été l’un des plus grands intellectuels musulmans et appartenait à une famille hispano-musulmane établie dans la province de Séville. (tags: Histoire IbnKhaldoun)

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Sac de plage : Le goût de l’archive à l’ère numérique | Projet éditorial

15 juillet 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Frédéric Clavert (frederic.clavert@uni.lu) et Caroline Muller (caroline.muller@univ-reims.fr) nous présente l’objet de leur projet éditorial dont vous pouvez suivre la passionnante élaboration en ligne. Concernant l’origine du projet, voici la discussion collective initiale autour d’un tweet. Un passionnant working progress qui se lit comme un roman policier. A tester à la plage ?! « En 1989, Arlette Farge publie […]

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Un général, des généraux : les coulisses du putsch d’Alger du 13 mai 1958 et le retour de de Gaulle sur un air d’opéra-bouffe

14 juin 2022 Par Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Le retour aux affaires de l’Homme du 18-juin a perdu depuis longtemps son aura providentielle. Le scénario d’Un général, des généraux bâti par Nicolas Juncker se fondant strictement sur les faits, il fallait trouver un angle saillant pour conter l’arrivée du messie de Colombey à l’Elysée, précédée du grand cirque de ses apôtres algérois et […]

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“Avec cette lettre cesse le jeu et commence l’indéfendable. Supprimer la formation des maîtres, placer ces nouveaux maîtres “dans des classes”, attendre que certains d’entre eux s’effondrent, et leur signifier par courier hiérarchique que “les élèves ont le droit d’avoir devant eux des enseignants compétents” et que le cas échéant ils feraient mieux “de démissionner”, est une stratégie managériale ayant effectivement déjà fait ses preuves, et dont l’avantage est de révéler à ceux qui l’ignoreraient encore l’étymologie du mot “cynisme”. Comme des chiens. Vous avez, “messieurs qu’on nomme grands”, merveilleusement contribué à l’enrichissement de l’horizon sémantique du cynisme : ce qui était au départ le seul mépris des convenances sociales, désignera désormais également le total et absolu mépris de l’humain.”

14 octobre 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lettre à Laurence |OWNI

A l’école des jeux de rôle: des gymnasiens dans le quotidien des Romains – Le Temps

4 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’atelier «Qvotidie» propose aux élèves romands de résoudre une enquête dans la Rome antique, un jeu de rôle pédagogique qui complète et rafraîchit les méthodes d’enseignement. Reportage du journal Le Temps au Gymnase Provence à Lausanne. « D’un point de vue pédagogique, «le jeu touche aux compétences transversales du plan d’études romand: collaboration, communication, stratégie d’apprentissage, pensée […]

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France : les nouveaux programmes scolaires bousculent le collège

14 avril 2015 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Après les rythmes scolaires, l’éducation prioritaire, le collège… c’est une réforme majeure que la gauche engage sur le terrain de l’école : celle des programmes, censée entrer en vigueur à la rentrée 2016. Lancée en 2013 par Vincent Peillon, la première version de cette «refonte» de l’école a été remise à la ministre de l’éducation, Najat Vallaud-Belkacem, […]

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Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP) Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros […]

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