- Pourquoi les tablettes intéressent-elles les enseignants ? | Actualitice – «La tablette n’est jamais malade. Voilà son principal avantage par rapport à la flotte d’ordinateurs portables constitutifs de la classe mobile ou du parc installé dans la salle informatique. Pour l’instant le système immunitaire de ces nouveaux terminaux n’est pas inquiété par une profusion de virus. Aucune clé USB n’a encore contaminée les quelques tablettes qui acceptent d’entretenir des relations avec elles. Les tablettes démarrent en quelques secondes. L’enseignant n’a pas à mener l’enquête pour savoir quel petit malin a volé la souris ou changé les touches du clavier. L’autonomie de huit heures en moyenne permet d’accepter plus facilement les oublis des élèves ou des collègues qui, en fin de séance, ne branchent pas le terminal à son chargeur. Les plantages et les redémarrages intempestifs sont également très rares. Bref, l’informatique est moins anxiogène pour l’enseignant avec ce type de terminal mobile.»
L'ensemble de cet article met en avant des éléments auxquels j'adhère et que je partage par rapport à l'attrait de la tablette en milieu enseignant.
Blog
Revue de presse (19 décembre 2011)
- NetPublic » Guide iPad en classe : pour bien démarrer votre projet – Classe iPad : petit guide pour bien démarrer votre projet est un document de 37 pages (en pdf) qui expose une méthodologie pour introduire l’outil tablette tactile dans un contexte pédagogique. Ce dossier a été établi par Johanne Beaulieu, conseillère pédagogique – service local du RÉCIT, CS de la Seigneurie-des-Mille-Îles – Québec, Canada.
- A Auschwitz, la mémoire étouffée par le tourisme de masse | Télérama – Mercantilisme, bousculade, attitudes choquantes… L'ancien camp d'extermination d'Auschwitz est la première destination des tour-opérateurs de Cracovie. Dans la foule, se recueillir est impossible.
Revue de presse (13 décembre 2011)
- Tableau blanc interactif et efficacité pédagogique | Éduscol Numérique – Ainsi les auteurs de l’étude se sont attachés à distinguer deux manières d’appréhender ce support de plus en plus présent dans les classes : l’utilisation exclusive de l’outil par l’enseignant et le partage du tableau entre les élèves et le professeur.
Les analyses des résultats mettent en lumière un meilleur niveau d’interaction (nombre de questions posées, interactions entre pairs) lorsque les élèves bénéficient de l’usage partagé du TBI par rapport à ceux qui en ont été privés. En outre, l’étude fait également ressortir une progression plus importante dans la maîtrise des compétences visées chez le groupe expérimental. L’augmentation des performances des élèves corroborées par d’autres études citées par les auteurs semble particulièrement s’expliquer par la réflexion pédagogique des enseignants vis-à-vis de ce support. - La Grande Guerre numérisée | Biblioweb – Biblioweb a recensé quelques liens concernant des documents numérisés de la Première Guerre mondiale. Il en existe sans doute bien d’autres et ce billet sera mis à jour, comme à son habitude, par Biblioweb et ses lecteurs.
- L’empire optimiste. Les Romains face à l’intégration des barbares | La Vie des idées – L’empire romain a servi de modèle, réel ou fantasmé, à bien des constructions politiques. Peut-on, aujourd’hui, en faire celui de l’intégration des étrangers ? Alessandro Barbero reconsidère le mythe des invasions barbares, qui furent pour la plupart des immigrations… tout à fait choisies. Car l’empire romain a toujours été très optimiste sur ses capacités d’accueil. À lire le compte-rendu de cet ouvrage.
- «On paie l’addition de 2003 et 2007» | LeTemps.ch – Pour l’historien Urs Altermatt la formule magique est morte en 2003 avec l’éviction de Ruth Metzler. L’absence prolongée du Tessin risque de provoquer une crise majeure.
La concordance? Ce n'est pas la formule magique…
«Il est erroné de réduire la concordance – à ne pas confondre avec la formule magique – aux simples calculs arithmétiques. La concordance a débuté au XIXe siècle, après la fondation de la Suisse moderne, lorsque les radicaux ont accordé un, puis deux sièges aux catholiques conservateurs (ndlr: ancêtres des PDC). Ces derniers avaient renoncé à leur politique d’opposition à l’Etat fédéral. Ils ont obtenu la présidence du Conseil national en 1887, puis un premier siège au Conseil fédéral en 1891. La concordance impliquait donc dès l’origine la protection des minorités politiques, linguistiques et confessionnelles, et le partage du pouvoir, selon un modèle que connaît aussi le Tribunal fédéral. Aujourd’hui on ne discute que des aspects arithmétiques. Enfin, la concordance devrait impliquer aussi de ne pas évincer de conseiller fédéral. Les changements doivent se faire dans la douceur. En 2003 on a raté l’occasion, et on paie les traumatismes de 2003 et 2007.»
Propos de l’historien Urs Altermatt dans le journal LeTemps.ch | «On paie l’addition de 2003 et 2007».
Revue de presse : enseigner à l'ère du numérique
- Des tablettes accueillies à bras ouverts par toute la communauté éducative | LUDOVIA TV – Les expérimentations autour des tablettes numériques se multiplient en France. Nouvel outil pour l’école d’aujourd’hui, il est abordé d’une manière globalement positive par tous les membres de la communauté éducative au Collège Desaix à Tarbes. Les nuances sont néanmoins intéressantes notamment en écoutant les élèves ou leurs parents/enseignants. La vidéo concernant le retour des premières expériences réalisées avec une classe de 4ème est vraiment à regarder de bout en bout.
- Mes cours Web 1.9 ou de la difficulté d’être révolutionnaire (épisode 2) « SUBREPTICE – La vie et les obstacles rencontrés par un enseignant chargé d’un cours intitulé “Enseigner à l’heure du numérique”. La série des obstacles techniques et ergonomiques rencontrés raviraient Larry Cuban.
L’enseignant souligne cependant que
«Mais les principaux obstacles ne sont pas les Bastilles techniques ou ergonomiques. Ce sont plutôt les représentations qu’ont les étudiants de la situation qu’ils vivent. Leur histoire aussi. “On n’a pas l’habitude qu’on nous donne la parole” me disait l’un d’eux. Ils s’attendent à un enseignant qui enseigne à son auditoire et les voilà en situation d’agir pour apprendre. Apprendre plutôt qu’être enseigné. Pas facile de considérer que les notes que l’on prend, que le texte que l’on écrit, sont collectifs plutôt qu’individuels. Pas facile de s’organiser pour conduire un un projet. Changer de paradigme n’est pas trivial. Je me rêvais Robespierre (celui d”avant la Terreur !) et c’est la Fontaine qui s’invite (mais que nous mettons peu à peu à la porte !) : « Que sert-il qu’on se contrefasse ? / Prétendre ainsi changer est une illusion / L’on reprend sa première trace / A la première occasion.” (le Loup et le Renard, Livre XII, fable 9).»
A lire…
Revue de presse (7 décembre 2011)
- Les vidéos d’archives publiées sur internet « his7008 – Internet joue un rôle particulièrement important dans le maintient des vidéos d’archives. Tout d’abord, grâce à certains passionnés, les vidéos d’archives sont converties à des formats numériques, ce qui permet de pourvoir les visionner de nos jours. De plus, la qualité en est certaine fois bien meilleure, permettant ainsi de remarquer certains détails oubliés, ou tout simplement d’offrir aux spectateurs une meilleure qualité des films.
L’article est une présentation d’un site spécialisé : Internet archives (http://www.archive.org). Contrairement à youtube ou dailymotion, ce dernier permet aux historiens de cibler leur recherche, non pas sur les vidéos d’actualités, mais sur les vidéos archivées.
L’illusion de la pédagogie numérique | Christine Vaufrey
- L’illusion de la pédagogie numérique | Le blog de Christine Vaufrey – Excellents propos de Christine Vaufrey:
« Je connais “l’appareil photo numérique”, “la télévision numérique”, mais la “pédagogie numérique”, franchement, je ne vois pas. Bien entendu, on comprend que M. Fourgous s’appuie sur l’idée que la société tout entière s’est numérisée (ce qui est faux), et qu’en numérisant l’école, on la rapproche de la vraie vie. Mais cela ne suffit pas à créer une pédagogie. La pédagogie ne se définit pas par son outil, mais par l’activité cognitive et sociale qu’elle met en oeuvre dans la démarche d’apprentissage.» - Deuxième extrait :
«Ce n’est évidemment pas “le numérique” (les tablettes, les téléphones intelligents…) qui rend possible la construction des connaissances. C’est l’intention pédagogique de l’enseignant, qui éventuellement utilise les Tice comme outils facilitant l’atteinte des objectifs d’apprentissage.»
Deux avis que je partage et un article que je vous conseille de lire.
La concordance est aussi ancienne que la Suisse moderne | Domaine Public
- La concordance est aussi ancienne que la Suisse moderne | Domaine Public– La composition du Conseil fédéral obéit à la règle de la concordance depuis 1848 déjà, rappelle l’historien et homme de médias Roger Blum (NZZ, 21.11).De l’observation du comportement électoral du Parlement depuis 1848, Roger Blum dégage trois principes. Tout d’abord le Parlement vise une certaine concordance. Il place au gouvernement des représentants de différentes tendances politiques de manière à ce que les compromis se nouent déjà au sein de l’exécutif. […]
Ensuite le Parlement refuse l’accès à l’exécutif aux formations qui n’adhèrent pas à un consensus minimal: reconnaissance de l’Etat fédéral, acceptation de la laïcité et de la défense nationale, adhésion à l’Etat de droit – y compris au droit international -, à la tradition humanitaire de la Suisse et à la collaboration internationale. C’est pourquoi les conservateurs catholiques ont dû attendre jusqu’en 1891 et les socialistes jusqu’en 1943 pour faire leur entrée au Conseil fédéral. […]
Enfin le Parlement se réserve le droit de ne pas suivre les propositions des partis: tous les partis gouvernementaux se sont vu imposer à l’occasion des magistrats dont ils n’avaient pas présenté la candidature.
Reste maintenant à savoir à quelle sauce sera apprêté le Conseil fédéral à mi-décembre 2011…
Zoos humains : ce qu’il en reste | Mediapart
Sur la photographie, un homme en chapeau, costume et épaisse moustache, se tient debout au milieu d’une famille de pygmées allongés à ses pieds, sur lesquels il pose une main et un regard dominateurs… L’affiche de l’exposition Exhibitions, l’invention du sauvage qui vient d’ouvrir ses portes au Musée du quai Branly est l’une des images les plus dérangeantes placardées dans tout Paris depuis longtemps.
En faisant le choix d’exposer les exhibés, le quai Branly s’aventure sur un terrain explicitement politique.
Sous la houlette du footballeur Lilian Thuram, co-commissaire avec les historiens Pascal Blanchard et Nanette Jacomijn Snoep, l’exposition retrace la mémoire d’un temps où les centaines de millions d’enfants et de parents qui se sont pressés dans les exhibitions «zoologiques» montrant des «hommes de couleur» ne doutaient pas que les races humaines existaient. Et ne se valaient pas.
Une histoire allemande : Hammerstein ou l'intransigeance
- Hans Magnus Enzenberger – Hammerstien ou l’intransigeance « Le blog de la Quinzaine Littéraire– «C’est chez le fabricant de pianos Bechstein qu’Adolf Hitler apprit » comment on tient son couteau à table « , c’est chez lui aussi que Kurt von Hammerstein fit en 1925 la connaissance du même Hitler. Il sut dès l’abord à qui il avait affaire.»Ce livre de Hans-Magnus Enzensberger, Hammerstein ou l’intransigeance n’est pas une biographie, mais un montage d’entretiens, certains fictifs, d’autres réels, mêlés à des fragments historiques, à des lettres et des témoignages de source et d’origine diverses, des rapports du KGB et de nombreuses photographies, c’est une tentative de reconstitution du climat politique de l’époque. Comment à travers une famille de la haute aristocratie militaire arriver à faire saisir ce que put être la proximité avec le crime absolu, saisi au lieu même de sa décision. Selon un curieux et habile procédé d’emmêlement à la fois impressionniste et objectif de détails et de grands faits politiques, Enzensberger s’efforce de retrouver ce que pouvaient être les sentiments et les attitudes d’un milieu social au plus près du cœur même du crime.
- Hammerstein ou l’intransigeance, par Hans Magnus Enzensberger – L’EXPRESS – Quelle superbe « histoire allemande » que celle de Kurt von Hammerstein (1878-1943), chef d’état-major de la Reichswehr, l’armée de la fragile république de Weimar, qui dit « nein » à l’hitlérisme! Au-delà de ce portrait d’un homme lucide en rupture avec son milieu, l’aristocratie prussienne, l’essayiste Hans Magnus Enzensberger (82 ans) se penche sur le destin des membres de cette étrange famille unie par l’intransigeance, où tous empruntèrent des chemins de traverse. Les deux fils officiers seront impliqués dans le complot de juillet 1944 contre Hitler. Des trois filles, l’une s’engagera dans la cause sioniste après avoir épousé le frère du philosophe Gershom Scholem et les deux autres seront des agents du Komintern. « La peur n’est pas une vision du monde », disait Hammerstein. Les enfants reprirent en choeur la sentence du père. Meilleur livre de l’année 2010 pour le magazine Lire.
- Hammerstein ou l’intransigeance. Une histoire allemande – livre de Hans Magnus Enzensberger – Critique – Télérama.fr – Il fallait, pour imaginer et mener à bien ce projet livresque singulier, le talent protéiforme d’Hans Magnus Enzensberger, grande figure de la vie intellectuelle allemande, tout ensemble écrivain, philosophe, essayiste et poète. Construit autour de la personne, du destin de Kurt von Hammerstein (1878-1943), le général qui était à la tête de l’armée de terre allemande en 1933, date de l’arrivée de Hitler et du parti nazi au pouvoir, Hammerstein ou l’intransigeance n’est pas une biographie, non plus qu’un essai ou un roman. A tous ces genres, l’ouvrage emprunte pourtant. Et l’on est proprement saisi et durablement séduit par l’aisance, l’évidence, la fluidité de mouvement avec lesquelles Enzensberger évolue entre ces différents registres pour composer cette « histoire allemande ».
Epousant la biographie de Hammerstein et des siens, l’ouvrage de Hans Magnus Enzensberger retrace formidablement près d’un siècle d’histoire de l’Allemagne, de la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe, se focalisant évidemment sur la période hitlérienne. S’appuyant sur une énorme documentation, Enzensberger s’éloigne pourtant sciemment de la méthode historique, pour jalonner son récit de « conversations posthumes » avec les différents protagonistes, ainsi que de réflexions digressives qu’il intitule « gloses » – sur la république de Weimar, sur la Russie, sur l’aristocratie et ses valeurs, sur l’ambiguïté… C’est ce caractère composite qui donne au livre sa singularité, sa remarquable profondeur.