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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

"Charlie Hebdo" : "Le crayon guidant le peuple", décryptage d'une photo

14 janvier 2015 by Lyonel Kaufmann

« Le Triomphe de la République. » C’est le nom de la statue qui domine la place de la Nation, à Paris. C’est aussi le titre qu’on est tenté de donner, par métonymie, à cette photo prise à la fin de la Marche républicaine du 11 janvier par Martin Argyroglo, jeune photographe indépendant dont l’image fait le tour du monde… et la couverture de « l’Obs », en kiosque ce mercredi.

Cette scène visuellement grandiose, certains internautes l’appellent « Le crayon guidant le peuple », parce que l’image – avec d’autres – évoque irrésistiblement Delacroix. Le photographe, lui, se garde de l’emphase et des élans patriotiques : il a intitulé son cliché « Nation », simplement « puisque c’est là qu’il a été réalisé. »

Décryptage :  « Charlie Hebdo » : « Le crayon guidant le peuple », décryptage d’une photo culte – L’Obs.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web

Retrouver 14-18 : cent ans de cinéma vus par Laurent Véray | Slate.fr

19 décembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Il s’agit du troisième volet d’un grand entretien de Slate (et Non-fiction.fr) avec Laurent Véray, professeur d’études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Paris III, portant sur le cinéma «de» et «sur» la Grande Guerre.

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Infanterie australienne équipée de masques à gaz / Frank Hurley via Wikimedia (domaine public)

L’époque de la Grande Guerre a été l’occasion de la mise en place d’un modèle du «film de guerre», d’un dispositif cinématographique pérenne qu’on retrouve jusque dans la production contemporaine. Sur le fond aussi, 14-18 constitue un objet cinématographique récurrent, souvent retravaillé, notamment dans les deux dernières décennies. Au-delà de ces continuités, quelles sont les grandes ruptures de cette histoire des films «sur» 14-18, après les films «de» 14-18?

Laurent Véray – Sur le temps long, on observe effectivement un grand écart entre les films sur 14-18 réalisés sur le moment et postérieurement. Les éléments psychologiques –la difficulté du retour, la peur, l’angoisse des soldats au combat– se développent après la guerre, puisque pendant le conflit, les personnages sont dans des postures héroïques plus conformes aux ambitions patriotiques de la plupart des films de cette époque, dans lesquels mourir est presque un honneur très vite récompensé. Et plus généralement, tandis que les films du début du XXe siècle tendaient à glorifier la mort, les films plus récents font souvent des héros des victimes. Les soldats sont des hommes brisés, anéantis par la guerre, ce sont des personnages mutilés, traumatisés, qui perdent leur virilité.

Sur des séries telles Apocalypse à la question

Si la mise en série des archives, nécessairement fragmentaires, relève d’une forme de manipulation destinée, a minima, à faciliter le récit, quel usage peut-on faire de l’image d’archive pour en exploiter sans le tordre le potentiel d’informations historiques?

La réponse de Laurent Véray:

Il n’y a pas une seule pratique valable, et c’est cela qui, justement, va à l’encontre des séries comme Apocalypse: il n’y a pas qu’un seul mode de récit de l’histoire. Les formes du récit varient en fonction de la nature même du support et du mode de représentation que l’on utilise, mais aussi de nos sensibilités, de nos perceptions respectives, de notre culture, et de notre idéologie éventuellement. Il n’y a pas une vérité historique, mais un ensemble de travaux historiques sur une période donnée. Et on sait bien que des mêmes sources peuvent donner lieu à des analyses divergentes. Je pense qu’il faut défendre une richesse de représentations, de créations et de disparités d’usages possibles, qui peut aller de formes très classiques, comme les grands récits rétrospectifs, jusqu’à des formes expérimentales. Certains artistes s’emparent de matériaux historiques, fixes ou animés, et font des performances, des installations, etc. A mi-chemin, des films ni expérimentaux, ni trop classiques choisissent un dispositif adapté en fonction des sources utilisées, qui correspond aussi à une hypothèse de travail, en s’éloignant de la prétention à vouloir tout raconter. Finalement, c’est l’idée selon laquelle on peut tout dire, tout montrer –cette vision totalisante de l’histoire– que je trouve effrayante. Dans l’analyse des causes et des conséquences en histoire, on se rend bien compte que les choses ne sont jamais simples et qu’il est illusoire de croire qu’on pourrait tout comprendre en regardant des fresques historiques formatées par la télévision.

Lire l’entier de l’entretien : Retrouver 14-18 : cent ans de cinéma vus par Laurent Véray | Slate.fr.

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions Balisé avec :14-18, Films&Histoire, Historiographie

Filmer la Grande Guerre – avec Laurent Véray | Nonfiction.fr

5 décembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Parce qu’elle est contemporaine du premier âge du cinématographe, l’histoire de la Première Guerre mondiale n’est pas vraiment dissociable de celle du cinéma. Les tranchées ont donné leur matière à ses bandes ; les armées et les gouvernements ont pour la première fois mobilisé les opérateurs au service du divertissement des soldats, de l’information des populations et de la propagande ; et de très nombreuses façons, l’intensification et la diversification de la production cinématographique en a transformé les techniques, l’esthétique, et jusqu’à la géographie. Mêmes et autres, l’histoire de la Grande Guerre et celle du cinéma sont aussi un entrelac centenaire, puisque de 1914 à 2014, des Croix de Bois à Un long dimanche de fiançailles, de Capitaine Conan à Apocalypse, on n’a cessé de remonter ou de recréer des images de la guerre.

Parler de l’histoire cinématographique de la guerre 14-18, ou encore, de 14-18 dans l’histoire du cinéma, c’est ainsi traverser un champ de questionnements particulièrement vaste, structuré par un faisceau d’interactions singulièrement vertigineux, et entrecoupé d’innombrables plis. C’est une aventure pionnière, dont Laurent Véray est incontestablement l’un des explorateurs les plus expérimentés. Professeur d’études cinématographiques et audiovisuelles à l’université Paris III.

Ce premier volet de cet interview avec Laurent Véra est consacré au film «Les croix de bois». A suivre donc… : ENTRETIEN – Filmer la Grande Guerre – avec Laurent Véray – Nonfiction.fr le portail des livres et des idées.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions Balisé avec :14-18, film&histoire

Faut-il en finir avec les notes ? | La Vie des idées

2 décembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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La notation des élèves est de plus en plus contestée, notamment par les chercheurs. Pour La Vie des idées, Pierre Merle fait une synthèse des conclusions de ces travaux au moment où les institutions en France s’emparent de la question et propose des pistes pour renouveler les pratiques d’évaluation des élèves.

Les recherches sur la notation, menées depuis plusieurs dizaines d’années, aboutissent à au moins cinq résultats consensuels dans la communauté scientifique :

  1. Les notes ne mesurent pas de façon précise les compétences des élèves.
  2. Les recherches sur la notation ont également montré l’existence de biais sociaux de notation.
  3. Dans un certain nombre de discours, la notation aurait pour vertu de favoriser une (saine) émulation, une compétition entre élèves, indispensable à la motivation. Ce discours relève le plus souvent de la preuve par soi : ce qui est vécu personnellement est assimilé à une situation commune.
  4. Un autre discours favorable à la notation consiste à affirmer que les élèves souhaitent connaître leur niveau scolaire, veulent savoir où ils se situent par rapport aux autres. Cette affirmation, souvent ressassée, est aussi discutable que la précédente.
  5. Enfin, un dernier discours affirme que la notation permet d’apprendre. De fait, les professeurs sont souvent confrontés à cette question classique des élèves : « ce travail sera-t-il noté ? » et, en l’absence de note, le travail fourni est souvent réduit, voire inexistant. Déduire de cette situation scolaire ordinaire que la note est nécessaire aux apprentissages revient à confondre la cause et la conséquence.

A partir de ces constats, Pierre Merle s’intéresse aux changements envisageables et propose six pistes :

  1. Préserver l’anonymat social et scolaire de l’élève
  2. Préférer une évaluation formative à une évaluation sommative
  3. Intégrer l’évaluation dans le processus d’apprentissage
  4.  Supprimer les « comparaisons sociales forcées »
  5. Fonder l’évaluation sur des compétences et connaissances standardisées
  6. Construire une synergie entre les évaluations des élèves et celles des établissements

Son article développe chacun des 11 points ci-dessus. A lire : Faut-il en finir avec les notes ? | La Vie des idées

Classé sous :Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Histoire et bande dessinée | La Vie des idées

18 novembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Et si les historiens et les dessinateurs faisaient équipe ? Pour faire fonctionner ce couple, on peut choisir d’illustrer l’« Histoire ». On peut aussi s’inspirer des enquêtes et reportages dessinés, guidés par un raisonnement, fondés sur des questions originales et des sources neuves. Cet article d’Ivan Jablonka pour «La Vie des idées» présente à la fois différentes catégorie de Bandes dessinées ayant un rapport avec l’Histoire et des propositions de véritables collaborations entre chercheurs en sciences humaines et dessinateurs de Bandes dessinées. Cette collaboration permettrait de renouveler les modes d’enquête et d’écriture des sciences sociales et offre peut-être une réponse à la question Y aller ou pas? relativement à Eric Zemmour, Lorànt Deutsch et consorts.

L’article débute par un premier constat des rapports entre recherches universitaires et Bande dessinée.

Malheureusement, la bande dessinée est souvent considérée comme un art mineur, inapte à véhiculer une pensée complexe. De fait, elle est quasi absente de la réflexion des chercheurs. Elle n’a toujours pas trouvé sa place à l’université, dans les départements de sciences humaines, ni dans les écoles de journalisme. En revanche, des formations existent pour s’initier au « neuvième art », parmi lesquelles les Beaux-Arts de Paris, les Arts Déco de Strasbourg et l’École européenne supérieure de l’image à Angoulême.

Heureusement, Pascal Ory et Serge Tisseron, dès les années 1970, font figurent de pionniers par leur travaux. Signalons plus particulièrement Michel Thiébaut et sa thèse (1997) consacrée à la représentation de l’Antiquité dans la bande dessinée francophone. En effet, certains enseignants d’histoire sont preneur de bande dessinée consacrée à l’Antiquité (Alix plus particulièrement). L’intérêt des chercheurs pour la Bande dessinée sera plus prononcé à partir de la deuxième moitié des années 2000.
Après cette entrée en matière, Ivan Jablonka établit une catégorisation des Bandes dessinée à caractère historique en deux volets :

  • La bande dessinée comme reflet d’histoire : «Ces bandes dessinées « historiques » sont plutôt des fictions (ou des docu-fictions) ayant pour théâtre le passé, comme de nombreux romans « historiques » sont des aventures en costumes.»
  • La bande dessinée comme enquête : «Les enquêtes dessinées se fixent les mêmes objectifs et rencontrent les mêmes difficultés que le grand reportage, le journalisme d’investigation et la recherche en sciences sociales : il s’agit toujours de comprendre, de prouver et de représenter.»

Ivan Jablonka privilégie la seconde catégorie qui aboutit à sa proposition finale de sciences sociales graphiques. Ceci demande néanmoins et préalablement de

définir les préalables théoriques grâce auxquels un chercheur pourrait cosigner une bande dessinée sans rien abandonner de sa méthode ni de ses exigences.

Il en naîtrait une bande dessinée véritablement historique (ou sociologique, ou anthropologique), c’est-à-dire une enquête dessinée ou des sciences sociales graphiques. Viendra un jour où, sans se ridiculiser ni chagriner leurs collègues, les chercheurs pourront incarner leurs raisonnements dans une bande dessinée, une exposition de photos, une installation vidéo, une pièce de théâtre. Ce dossier s’efforce de les y encourager.

Pour Jablonka, cette «rencontre entre la bande dessinée et les sciences sociales permettrait de renouveler les modes d’enquête et d’écriture, tout en retenant le public qui fuit.» Ceci permettrait également «de refuser les dichotomies faciles, par exemple celle qui oppose l’« Histoire » vulgarisée, éprise de grands hommes pour le grand public, et l’histoire technique et rébarbative des spécialistes». Une manière peut-être de répondre à la question Y aller ou pas? relativement à Eric Zemmour, Loran Deutsch et consorts? ((Rapport à mes billets suivants:

  1. Y aller ou pas ? Retours sur une expérience télévisuelle (1)
  2. Y aller ou pas ? Retours sur une expérience télévisuelle (2)
  3. Pour répondre à Eric #Zemmour sur #Vichy))

L’article : Ivan Jablonka, « Histoire et bande dessinée », La Vie des idées, 18 novembre 2014. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Histoire-et-bande-dessinee.html

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Pour répondre à Eric #Zemmour sur #Vichy

9 novembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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En laissant complaisamment Eric Zemmour redonner ses lettres de noblesse à cette pourriture qu’a constitué le régime de Vichy, nous nous préparons à des lendemains difficiles. Le documentaire de Jérôme Prieur “Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé” est probablement une des meilleures réponses aux propos ignominieux d’Eric Zemmour.

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Hélène Berr à gauche sur cette image extraite du documentaire Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé. © DR

C’est un article de Télérama ((François Ekchajzer. Regardez “Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé”, un documentaire de Jérome Prieur | Télérama 08.11.2014.)) qui m’a amené à visionner le documentaire poignant de Jérôme Prieur “Hélène Berr, une jeune fille dans Paris occupé”. Le documentaire dure 1h23 et peut être visionné en entier sur DailyMotion :

http://www.dailymotion.com/video/x28h3hp_helene-berr-une-jeune-fille-dans-paris-occupe_tv

Hélène Berr commence son journal le 7 avril 1942. Elle a eu 21 ans le 27 mars. Elle ne sait pas qu’elle n’a plus que deux ans à vivre, mais elle sait que la menace est là, « comme dans un mauvais rêve ». Etudiante brillante, elle ne peut pas passer l’agrégation d’anglais, car elle est juive, et le statut des juifs qui vient d’être promulgué par le régime de Vichy l’en empêche. Elle doit porter l’étoile jaune, elle se voit montrée du doigt dans la rue. Dans le documentaire de Jérôme Prieur, ses réflexions sur cette stigmatisation sont accompagnées d’images prises dans les rues, qui font honte. Il y a là une certaine horreur française, dans l’abstention, dans le consentement à ce statut des juifs, à la « brutalité de la discrimination » dont parle Hélène Berr. On s’arrête un moment sur ce panneau : « Parc à jeux. Réservé aux enfants. Interdit aux juifs ». Pas même un graffiti pour rayer cette mention ((‘‘Par délicatesse / J’ai perdu ma vie » | non-fiction.fr.)).

Sans difficulté, le journal d’Hélène Berr comme les images d’archives de Jérôme Prieur démontent la thèse, remise au goût du jour par Eric Zemmour, selon laquelle le régime de Pétain aurait servi de « bouclier » à l’Occupation allemande ((La version 2014 du «bouclier» par Eric Zemmour consiste à affirmer que si des Juifs français ont été épargnés, c’est parce que le gouvernement de Laval et Pétain, victime des exigences allemandes, avait opté pour une solution intermédiaire : sacrifier les Juifs étrangers pour sauver les Juifs français. Il en découle une plaidoirie de Zemmour sur l’habileté politique de l’Etat pétainiste. En ce sens, Eric Zemmour est bien un descendant de cette droite française «vichyste».)). Hélène Berr et le documentaire montrent à quel point toutes les différentes humiliations progressives à l’égard des Juifs en France (Français ou non) et leur enchaînement sont le fait d’une collaboration constante entre les autorités allemandes et françaises et mettent en place un projet idéologique et politique qui, depuis longtemps revendiqué par une partie de la droite, accompagnait pleinement la politique d’Occupation allemande en France.

Quand le documentaire nous donne à voir matériellement les différents décrets pris par les autorités françaises ou allemandes ou que les actualités nous présentent Pierre Laval main dans la main avec les autorités allemandes lors du premier échange «prisonniers français contre travailleurs français pour l’Allemagne», le journal d’Hélène met ces faits et documents en perspective au travers de leur réception et de leur vécu par cette jeune femme brillante.

Il en est ainsi lors de l’évocation concrète de l’application sur ses habits de la pose de l’étoile jaune sur ses habits et de sa vie en société qui s’en suit. Ce passage vaut tous les discours sur l’entreprise de déshumanisation en cours. Ainsi, le 23 juin 1942, son père ((Raymond Berr, ingénieur des Mines, vice-président directeur général de Kuhlmann, décoré de la croix de guerre et de la légion d’honneur, est arrêté par la police et interné à Drancy.)) est arrêté par des policiers français parce que son étoile est mal cousue ((Chaque Juif dispose de trois étoiles en tissus à fixer sur ses habits.)); sa femme l’avait en effet installée à l’aide d’agrafes et de pressions afin de pouvoir la mettre sur tous les costumes… Pour ce fait, Raymond Berr passera trois mois en prison et ne sera libéré en septembre que contre une caution. Hélène Berr a alors ces phrases :

«Nous vivons heure par heure, non plus semaine par semaine»

puis, en juillet :

«Quelque chose se prépare, quelque chose qui sera une tragédie, la tragédie peut-être.»

Et, plus tard, lorsqu’un employé de métro enjoint Hélène de changer de wagon conformément aux dernières directives publiées, il n’est évidemment plus possible d’invoquer le mythe du bouclier français…

Si les autorités françaises et allemandes commencent par déporter des Juifs étrangers vivant en France ((Et là également les autorités commencent par faire des distinctions entre les nationalités avant de planifier la déportation de tous les Juifs étrangers vivant en France.)), l’arrestation de son père indique bien qu’il ne s’agit que d’une étape dans l’entreprise de déportation. Comme lorsqu’en novembre 1943, Hélène évoque  l’arrestation par les gendarmes d’un… bébé de 2 ans qui revient chercher 5 enfants pour que le cota du jour de 1000 soit atteint ((Cette arrestation et ce gendarme illustrent l’époque où Laval, au motif qu’il ne fallait pas séparer les familles, livra également les enfants aux Allemands. C’était ça ce régime de Vichy que veut réhabiliter Eric Zemmour.)) :

«Qu’on en soit arrivé à concevoir le devoir comme une chose indépendante de la conscience, indépendante de la justice, de la bonté, de la charité, c’est là la preuve de l’inanité de notre prétendue civilisation.»

Elle pose alors ce constat

«comment guérira-t-on l’humanité autrement qu’en lui dévoilant d’abord toute sa pourriture, comment purifiera-t-on le monde autrement qu’en lui faisant comprendre l’étendue du mal qu’il commet ?»

En laissant complaisamment Eric Zemmour redonner ses lettres de noblesse à cette pourriture, nous nous préparons à des lendemains difficiles. Disons-lui «stop» pour qu’Hélène ne meurt pas une deuxième fois et que son témoignage ne soit pas vain ((Le 8 mars 1944, Hélène et ses parents sont arrêtés, et déportés le 27 mars, le jour de ses 24 ans. Tous mourront en déportation, Hélène en avril 1945, à Bergen-Belsen, quelques jours avant la libération du camp. Battue à mort par une gardienne parce qu’elle ne s’était pas réveillée, ce matin-là.)).

 

A lire :  Journal, d’Hélène Berr, préface de Patrick Modiano, suivi de Hélène Berr, une vie confisquée, par Mariette Job. Éditions Tallandier, janvier 2008. (ISBN 978-2-84734-500-1). Réédité en format de poche aux éditions Points, en mai 2009 (également disponible en « édition scolaire »).

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Y aller ou pas ? Retours sur une expérience télévisuelle (1)

7 novembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Ce billet de «Devenir historien-ne» est né d’une conversation sur Twitter. @BenoitVaillot et @thibault_lh discutaient de l’entretien qu’ils venaient d’accepter de donner à un journaliste pour une émission de télé. Il échangeaient sur leurs doutes et les raisons qui les avaient poussés à accepter. C’est alors qu’il leur a été demandé par Emilien Ruiz s’ils seraient partant pour écrire un billet de « retour d’expérience ».

Il se trouve en effet que l’entretien concernait les usages de l’histoire  et le succès de figures médiatiques telles que Lorànt Deutsch (principal invité de l’émission) et Éric Zemmour, soit un thème traité depuis quelques temps par Devenir historien-ne.

Fallait-il y aller ou pas ? Les deux historiens y répondent dans leur billet et expliquent leur choix. Il reviendront, dans un prochain billet, sur cette expérience à la lumière d’une analyse de l’émission après diffusion.

Cet article est particulièrement intéressant pour l’enseignant relativement aux usages médiatiques de l’histoire et la nécessaire contextualisation d’émissions historiques, comme de films de fiction, avant leur usage éventuel en classe. Il interroge également les enseignants d’histoire, et donc pas seulement les chercheurs en histoire, concernant l’impact médiatique de certaines figures tels Lorànt Deutsch ou Éric Zemmour sur les conceptions historiques de nos élèves.

Ensuite, les propos suivants de Benoit Vaillot interpelleront également les enseignants à propos de la question de la neutralité possible ou non de l’enseignant en classe d’histoire face à certains discours du champs médiatique et politique :

Les questions posées ont été les mêmes que celles de Thibault, quoique peut-être plus directes et franches, me voyant enclin à adopter un ton plus politique (et donc polémique ?) que scientifique. Le journaliste souhaitait délibérément opposer de façon manichéenne le succès d’un Lorànt Deutsch aux historiens de métier moins lus. J’ai clairement exprimé que réfuter historiquement les écrits d’un Lorànt Deutsch ou d’un Éric Zemmour n’était pas difficile, et qu’il ne fallait pas se cantonner à cela mais bien à en critiquer la portée politique. J’ai donc essayé d’élever la réflexion en prenant l’exemple précis de la réhabilitation du régime de Vichy et du maréchal Pétain par Éric Zemmour. Je me suis efforcé de faire comprendre que la réhabilitation du régime de Vichy n’est pas gratuite et s’inscrit dans un combat pour l’hégémonie culturelle, qui prépare l’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite ou d’une droite plus dure.

Lire les propos et l’article de Benoit Vaillot et Thibault Le Hégarat : Y aller ou pas ? Retours sur une expérience télévisuelle (1) | Devenir historien-ne

 

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web

Regards d’un historien sur les sciences humaines numériques

5 novembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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En février dernier, l’expression digital humanities atteignait la cote de 100 % sur Google Trends. Pour certains enthousiastes, ces sciences humaines numériques représenteraient l’avenir, voire une planche de salut pour les programmes en lettres, sciences humaines et sciences sociales, qui souffrent d’une remise en question de leur valeur émanant de la crise financière que connaît le monde de l’enseignement supérieur (Darcos, 2011). Mais comment concilie-t-on l’enseignement d’outils et de compétences numériques au sein de disciplines traditionnellement peu tournées vers la technologie? Perspectives SSF, le bulletin de veille du Service de soutien à la formation de l’Université de Sherbrooke, s’est entretenu avec Léon Robichaud, directeur du Département d’histoire depuis juin dernier.

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Léon Robichaud, directeur du Département d’histoire. Photo : Université de Sherbrooke

Concernant les sciences humaines numériques, Léon Robichaud dispense une vision nuancée de leur apport :

«Le numérique agit comme un amplificateur et augmente les capacités de l’historien. Ce n’est pas une solution magique»

Cependant si la méthodologie historique reste comparable, l’échelle de travail et la masse des données changent et peuvent susciter de nouvelles questions de recherche :

«Un historien qui souhaite écrire l’histoire de la Maison-Blanche sous Lyndon Johnson devra lire et analyser les 40 000 notes de service […] …[S]ous Clinton, il devra examiner quelque quatre millions de courriels…», illustrait récemment le magazine Affaires universitaires (2014).

Concernant ses étudiants, Léon Robichaud pose un regard plutôt sévère (mais que j’aurai tendance à partager sur les motivations de certains à choisir l’histoire ou l’enseignement pour échapper aux technologies) :

«Les jeunes de cette génération communiquent et consomment beaucoup grâce au numérique, mais ils créent assez peu, dit-il. Parmi ceux qui s’inscrivent en histoire, plusieurs ont choisi une filière où ils pensent avoir moins besoin de côtoyer les technologies…»

blankLe site Sherbrooke, histoire et patrimoine

 Dans son cours «Informatique appliquée à l’histoire», Léon Robichaud développe une pédagogie de projet et de médiatisation du travail effectué par les étudiants :

En Informatique appliquée à l’histoire, l’apprentissage du numérique s’effectue à partir d’un projet concret auquel les étudiantes et étudiants peuvent adhérer : par exemple, le site Sherbrooke, histoire et patrimoine qui permet notamment une visite virtuelle du quartier sud de Sherbrooke en 1921. L’apprentissage de connaissances et de compétences n’est donc pas artificiel. Léon Robichaud souligne par ailleurs l’importance d’enseigner le sens critique afin d’aider les futurs historiens à développer un réflexe de prudence par rapport aux données numériques : «La donnée est construite. Quelle sorte d’analyse peut-on faire avec les données disponibles? Toutes les corrélations ne sont pas des rapports de cause à effet.»

Au final, Léon Robichaud offre un regard rafraîchissant et sans complaisance de la discipline historique à l’heure du numérique.

Références :
Darcos, Martin, «Manifeste des Digital Humanities», THATCamp, 26 mars 2011
Maltais, Sébastien, Dubois, Caroline, «Visite du quartier Sud de Sherbrooke, version 1921», Perspectives SSF, 2 mai 2014. Article en ligne, dernière consultation 5.11.2014 : http://www.usherbrooke.ca/histoire/accueil/babillard/babillard-details/article/25431/

L’article complet : Regards d’un historien sur les sciences humaines numériques | Université de Sherbrooke

 

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Apprendre avec le numérique ? | Le Café pédagogique

21 octobre 2014 by Lyonel Kaufmann

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A quelques jours de la publication en France d’un plan numérique de 800 millions d’euros, il faut oser remettre en cause l’efficacité du numérique dans l’enseignement. C’est ce que font André Tricot, professeur en psychologie et Franck Amadieu, maitre de conférence, dans un petit livre publié par Retz. « Ce petit ouvrage défend un point de vue très simple : les mythes liés au numérique ont fait beaucoup de mal à la crédibilité des nouvelles technologies pour l’apprentissage ». Ainsi l’ouvrage analyse 11 mythes  numériques qu’il analyse en s’appuyant sur les travaux scientifiques. Le numérique motive les élèves ? Parfois oui. Mais c’est sans rapport avec son efficacité. Le numérique permet un apprentissage plus actif ? Tout dépend du scénario.

Vrais empêcheurs de ronronner béatement, les auteurs nous remettent les pieds sur terre. « Les outils ne sont que des outils. Quand on leur assigne cette place alors les outils numériques ont un potentiel formidable ». Car l’ouvrage n’est pas une oeuvre de technophobes. Les deux auteurs travaillent depuis des années sur les usages éducatifs du numérique. C’est cette connaissance qui les amène à baliser le terrain du numérique à l’école. Et à interroger du coup encore une fois les politiques.

Amadieu, F., Tricot, A. (2014). Apprendre avec le numérique. Mythes et réalités. Paris: Retz. ISBN 978-2-7256-3320-6

L’interview du Café pédagogique : Apprendre avec le numérique ?.

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Robert Paxton : « L’argument de Zemmour sur Vichy est vide » | Rue89

10 octobre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Rue89. Selon Eric Zemmour, votre regard sur Vichy est idéologique et manichéen : le régime aurait, à la différence de ce qui s’est passé dans d’autres pays comme la Hollande, permis de sauver de nombreux juifs français en sacrifiant les juifs étrangers…

Robert Paxton. Cet argument est parfaitement vide, de même que le livre d’Alain Michel sur lequel il s’appuie. Il suffit de lire les lois promulguées par Vichy entre 1940 et 1942, qui imposent des exclusions sur tous les juifs, y compris les juifs de nationalité française. Le statut des juifs qui les exclut des services publics ; l’instauration de quotas à l’université ; la loi du 22 juillet 1941 sur l’aryanisation des biens juifs… tous ces textes ne font aucune distinction entre juifs français et juifs étrangers.

Lire l’article de Rue89 et les propos de Paxton : Robert Paxton : « L’argument de Zemmour sur Vichy est vide » – Le nouvel Observateur.

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Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

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Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir. «Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été […]

Tirés de nos archives

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Revue de presse : Deux nouveaux blogs suisses sur l'histoire numérique | infoclio.ch

19 avril 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Deux nouveaux blogs rédigés par des chercheurs suisses ont vu le jour ces dernières semaines sur la plateforme de carnets de recherche hypotheses.org et sont présentés brièvement par Enrico Natale. Deux nouveaux blogs suisses sur l’histoire numérique | infoclio.ch

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Le blog comme outil pédagogique, notes | Le Clin de l'œil

29 février 2012 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Depuis février 2011, Audrey Leblanc donne des cours à Paris 3 Sorbonne Nouvelle à un groupe de 35 étudiants en moyenne, ayant commencé leur spécialisation dans l’image au premier semestre de cette deuxième année de licence.  Par commodité, elle a ouvert un blog comme support de ce cours (Le Coin de Censier). Un an après, il […]

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UNHCR

21 décembre 2008 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Envers et contre tout » est un serious game développé par le Haut Commissariat aux réfugiés. Destiné aux jeunes, il propose aux joueurs de se mettre dans la peau d’un réfugié. Divisé en trois étapes, il va falloir dans un premier temps réussir à s’enfuir de sa ville et passer la frontière puis trouver un refuge dans le pays d’accueil et enfin essayer de s’y intégrer. Réalisé de façon très intelligente, le jeu est parsemé d’informations sur la vie d’un réfugié. Une bibliothèque virtuelle est également disponible avec de nombreux témoignages. Un espace est également réservé aux enseignants." Source : France Inter, émission Un jour sur la toile. Lien: http://www.enversetcontretout.org/

Tags: Histoire Culture unhcr liberté Education civique réfugié game serious

Posted by: Lyonel Kaufmann

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Octobre 2018 : sortie d’Assassin’s Creed Odyssée

12 juin 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Assassin’s Creed : Odyssée emmènera les joueurs dans un voyage en Grèce antique dans le prochaine épisode de la série qui sortira le 5 octobre prochain. Ce nouvel épisode paraît s’inspirer des systèmes RPG remaniés du Assassin’s Creed Origin. The Verge note le retour du combat naval de la série, d’abord introduit de nouveau avec Black […]

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Duc Tue Dang et l’investigation historique: « La propagande régnait au détriment de la vérité » | SoKiosque

2 mai 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La France a mis beaucoup d’encre dans cette défaite. Curieusement, du coté des vainqueurs, c’est le silence. Nous, les générations suivantes, on ne savait presque rien à part quelques héros de nos manuels scolaires, et on ne sait même pas si c’est conforme. A part les mémoires officielles du général Jap, nous avons constaté un […]

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Aux armes, historiens | Le Monde

11 octobre 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Aux armes, historiens ! Vendredi 4 octobre, dans l’une des innombrables émissions de télévision où il s’emploie à briser les tabous qui parasitent encore nos consciences, Eric Zemmour a posé un mot sur les cercueils des femmes, des hommes, des enfants qui venaient de mourir à Lampedusa : « Envahisseurs ». Sans que ce terme suscite de […]

Privé : Chute du mur de Berlin : trente ans après, 9 cartes sur le décalage persistant entre l’ex-RDA et le reste de l’Allemagne

6 novembre 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Chute du mur de Berlin : trente ans après, 9 cartes sur le décalage persistant entre l’ex-RDA et le reste de l’Allemagne https://ift.tt/2WPpp2E Par Pierre Breteau Publié aujourd’hui à 10h36, mis à jour à 14h02 DécryptagesSur les revenus, le chômage, la démographie ou les résultats électoraux, la frontière est toujours visible entre les deux Allemagnes. Trente […]

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