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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Le « parler petit nègre », une invention coloniale

22 janvier 2021 by Lyonel Kaufmann

S’il est une expression intimement associée à la colonisation, c’est bien le « parler petit nègre ». « Tristement imaginée en 1877, elle désigne le « charabia » parlé par les Africains dans les colonies francophones », explique la linguiste Marie Treps dans Maudits mots (TohuBohu éditions, 2017). Au début du XXe siècle, ce « français tirailleur » est si populaire qu’il inspire le slogan d’une boisson chocolatée – « Y’a bon Banania » – mais aussi les dialogues de Tintin au Congo « Li sorcier li dedans ?… Li très méchant ! Moi me demande quoi y en a se passer dans cette case. »

Contrairement à ce que l’on croit souvent, le « petit nègre » n’est pas un « français élémentaire usité par les Nègres des colonies », comme l’affirmait en 1926 le Larousse du XXe siècle, mais un idiome inventé par l’administration française. « Comment voudrait-on qu’un Noir, dont la langue est d’une simplicité rudimentaire et d’une logique presque toujours absolue, assimile rapidement un idiome aussi raffiné et illogique que le nôtre ?, écrit en 1904 l’administrateur colonial Maurice Delafosse. Si nous voulons nous faire comprendre vite et bien, il nous faut parler aux Noirs en nous mettant à leur portée, c’est-à-dire leur parler petit-nègre. »

Source : www.lemonde.fr

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

Les archives Gosteli ont été sauvées!

13 janvier 2021 by Lyonel Kaufmann

En avril 2020, je vous faisais part de la pétition lancée en ligne pour sauver les archives Gosteli sur l’histoire du mouvement féministe suisse. Les signataires de cet appel ont reçu lundi un message des initiantes de la pétition nous indiquant le sauvetage de ces archives.

Chères et chers signataires,

Notre pétition a atteint son but : les archives Gosteli sur l’histoire du mouvement féministe suisse sont sauvées ! Le Conseil suisse de la science et le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) ont évalué positivement la demande. La Confédération assure le financement des archives pour les quatre prochaines années.

De plus, les archives Gosteli sont désormais considérées comme une institution de recherche d’importance nationale.
Cela assure une base solide pour de futures recherches sur l’histoire des femmes et du genre en Suisse.

En savoir plus: https://www.srf.ch/news/schweiz/geschichte-der-schweizerinnen-archiv-der-frauenbewegung-ist-gerettet (malheureusement, il n’y a pas encore d’articles en français dans les medias sur le sujet.)

Encore merci pour votre soutien !

Les initiatrices de la pétition

Pour rappel, les archives Gosteli sont devenu un lieu central de documentation et de recherche sur l’histoire des femmes et du genre en Suisse. Un grand nombre de thèses en histoire, de recherches en études genre et de biographies sont basées sur les sources de la fondation Gosteli. Beaucoup de ces livres ont suscité un grand intérêt social et scientifique. De nombreuses étudiantes et étudiants de toutes les universités suisses utilisent ces archives pour leurs travaux.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

La quatrième saison de The Crown – Au-delà du service public

17 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

Comment expliquer la polémique autour de la dernière saison de The Crown ? Pourquoi chercher à distinguer le faux du vrai alors que toute fiction audiovisuelle à univers historique consiste à réécrire l’histoire en des termes (un langage, une esthétique, une mise scène) qui lui sont propres ? Pourquoi faire, dans ce cas précis, le procès de la fictionnalisation de l’histoire ?

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Affiche Netflix de la saison 4 de The Crown (2020)

Par Mireille Berton, Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne, décembre 2020. Extrait.

« au lieu de se demander si la série trahit la « vérité » historique (en soit inatteignable dans l’absolu), il conviendrait de se demander pourquoi l’équipe de production choisit de reproduire cette version de l’histoire où Lady Di est dépeinte comme la victime expiatoire de la famille royale qui l’aurait instrumentalisée à son profit. Cette question me paraît en effet plus pertinente que de se demander si elle lègue une vision déformée de l’histoire récente aux jeunes générations (on devrait plutôt se soucier que celles-ci connaissent l’histoire de la Seconde Guerre mondiale ou de la colonisation… ). »

A retenir plus particulièrement sur la fiction historique et l’enseignement de l’histoire :

« Comme l’observe à juste titre Ioanis Deroide, le but des fictions historiques n’est pas de reproduire parfaitement un fait historique avéré, mais d’être convaincantes visuellement, de manière à entraîner une immersion « sensorielle » dans l’histoire ; et c’est à ce titre qu’elles proposent une histoire complémentaire aux manuels scolaires et aux ouvrages académiques. »

A méditer donc pour les enseignant relativement à l’usage de ces matériaux en classe d’histoire et de l’enquête à mener à leur sujet par les élèves.

En effet, pour Mireille Berton, The Crown, saison 4 implique

« la nécessité de s’interroger non pas sur les écarts pris par la fiction vis-à-vis de la « réalité » historique, mais sur les raisons qui motivent ces écarts, en ce qu’ils questionnent la manière de mettre en récit, en scène et en image l’histoire. »

A lire : La quatrième saison de The Crown – Au-delà du service public

Classé sous :Histoire savante, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

#OEB20 Capital-risque pour l’éducation mondiale (Diapositive du jour)

1 décembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Evolution des investissements en capital-risque pour l’éducation mondiale (2014-2016)

Dans le cadre de la plénière d’ouverture de OEB20 (Online Educa Berlin) Virtual Experience, Andreas Schleicher, Directeur de la Direction de l’éducation et des compétences, et conseiller spécial pour la politique de l’éducation auprès du secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a projeté ce graphique présentant l’évolution des dépenses mondiales dans le capital-risque pour l’éducation entre 2014 et 2019.

Le graphique illustre notamment le changement de leadership en ce domaine des États-Unis vers la Chine. Pour sa part, même si les investissements en la matière ont augmenté dans l’Union européenne, celle-ci reste un nain en la matière.

Classé sous :Opinions&Réflexions

Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des « crétins digitaux » – Le code a changé (podcast)

19 novembre 2020 by Lyonel Kaufmann

Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des « crétins digitaux » – J’ai l’impression que le discours sur les jeunes et les écrans est en train de changer. Alors qu’il y a quelques années, on vantait les compétences de ces digital natives – certes un peu accro à leurs écrans, mais tellement habiles à les manipuler- aujourd’hui, ce qu’on entend, ce sont le plus souvent des discours très alarmistes. Pourtant, ce discours très alarmiste, qui s’appuie essentiellement sur les neurosciences pour dire qu’on est en train de fabriquer des crétins et des addicts, ne satisfait pas totalement Xavier de la Porte. Il y a des choses qui ne me vont pas. En fait, Xavier de la Porte a l’impression que, sans être forcément faux, il ne nous informe que sur une partie du problème…

L’invitée

Anne Cordier est maîtresse de conférences HDR en sciences de l’Information et de la communication à l’Université de Rouen. Elle est spécialiste des usages et pratiques numériques, particulièrement des « jeunes », ainsi que de leurs usages et a réalisé de nombreuses enquêtes de terrain auprès des publics jeunes. Un podcast de Xavier de la Porte sur France Inter.

Lien : podcasts.apple.com/ch/podcast/le-code-a-changé/id1498344139

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Les musées d’ethnographie repensent leur héritage colonial – rts.ch

13 octobre 2020 by Lyonel Kaufmann

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De Genève à Coire, les musées d'ethnographie veulent décoloniser leurs collections. [RTS]

De Genève à Coire, les musées d’ethnographie veulent décoloniser leurs collections.

La présence d’objets coloniaux dans les musées suisses soulève de nombreuses critiques. Certaines institutions, comme le Musée d’ethnographie de Genève et le Musée rhétique de Coire, se lancent dans un processus de décolonisation de leurs pratiques et de leurs collections.

Dans le sillage des mouvements antiracistes tels que « Black Lives Matter », la présence d’objets coloniaux dans les musées suisses pose de nombreuses questions. L’ethnographie, science datant du XIXe siècle, est de plus en plus confrontée à des attitudes critiques de la part du grand public.

Rétablir le récit historique

Mattia Ida, membre du collectif pour la Mémoire à Neuchâtel ([à l’origine de la pétition pour le déboulonnage de la statue de David de Pury][5]), juge que l’initiative de ces institutions est un bon début. « La décolonisation est importante pour rétablir une Histoire à 360 degrés. Les musées sont des lieux de culture et d’apprentissage et les connaissances partagées ne devraient pas être orientées mais impartiales. »

Le collectif estime qu’il est primordial de tendre vers une restauration totale du patrimoine issu de l’histoire coloniale suisse, même si le processus est long. « Il faut aller plus loin en éduquant les jeunes générations, en restituant le récit historique dans sa globalité et en incluant les travaux non occidentaux sur la question. »

Source : www.rts.ch

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

L’éducation aux temps du coronavirus

11 septembre 2020 by Lyonel Kaufmann

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Quelle lecture peut-on avoir de ce qui s’est passé durant le confinement ? Est-ce un accident ou le résultat d’une politique ? Un moment exceptionnel ou l’accélérateur de politiques déjà bien introduites ? Stéphane Bonnery (Paris 8 Escol) et Etienne Douat (Gresco, Poitiers) livrent aujourd’hui un ouvrage (L’éducation aux temps du coronavirus, La dispute) qui est la première lecture sociologique de ce qu’a vécu l’école depuis mars 2020. Il rend justice aux enseignants qui ont tenu le fil scolaire avec les familles durant ces longs mois. Et il explique comment un virus a interagi avec des choix de société pour produire une montée des inégalités avec laquelle l’Ecole doit maintenant se débattre.

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 » Ce n’est pas en soi le virus qui a créé du « décrochage » et plongé des élèves, des étudiant.es et leur famille dans la difficulté, le malentendu ou le désarroi pour poursuivre leurs apprentissages », écrivent S Bonnery et E Douat. « Ce qui contribué à construire et façonner « leurs » problèmes ou les a « coincés », en hypothéquant l’avenir scolaire ou universitaire d’une partie d’entre eux, est pour une large part le produit des conditions dégradées, désormais structurelles, du système d’enseignement public en France… Et l’accentuation des difficultés voire le « blocage » d’une partie des élèves et de la population étudiante à l’heure de la pandémie a été finalement aussi, et plus généralement, le résultat d’une politique de non-mixité sociale, de « renoncement » plus ou moins implicite selon les périodes à la démocratisation scolaire, d’externalisation hors de l’école des enjeux d’apprentissage et de remédiation. Et ces logiques à l’oeuvre depuis des décennies ne relèvent pas seulement d’une forme d’abandon, mais aussi de l’organisation rationnelle de l’élimination sociale, par la mise en place volontaire de conditions d’études inégales selon les classes sociales qui fréquentent les établissements ou qui y sont recrutées ».

Si cette étude est centrée sur la France, les éléments ci-dessus en lien avec le « décrochage » d’une partie des élèves et les éléments structurels et non conjoncturel de ceux-ci sont également à interroger par rapport à la situation en Suisse romande.

Source : L’éducation aux temps du coronavirus

Classé sous :Enseignement à distance, Opinions&Réflexions, Publications

Ecole à distance, le défi de l’accompagnement

27 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Le Covid-19 a contraint l’école au télé-enseignement, soulevant de nombreux enjeux pédagogiques pour le futur que «Le Temps» a exploré en cette semaine de rentrée scolaire. Ce jeudi 27 août, l’article s’intéresse à la profusion des outils et plateformes utilisées et sur la nécessité ou non d’une harmonisation de ces outils et pratiques.

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A distance, l’écran forme un obstacle aux émotions et la relation pédagogique s’effiloche. — © Pierre Wazem pour le Temps

Extrait 1 :

La crise a nourri une certaine confusion pédagogique. Toute plateforme numérique doit permettre d’échanger avec la classe, de réceptionner des travaux, de partager des documents de référence. Problème: un large éventail d’outils informatiques propose ces fonctionnalités basiques. «Les enseignants ont travaillé avec Microsoft 365, Pronote, Educlasse… On veut une plateforme unique pour la Suisse romande pour éviter une trop grande hétérogénéité», demande Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignants romands.

Extrait 2 :

Mireille Bétrancourt, spécialiste des technologies dans le secteur pédagogique, ne balaie pas l’idée d’une uniformisation mais loue les avantages de la flexibilité. Offrir un espace de liberté aux enseignants s’avère précieux. Un constat partagé par David Fernex, enseignant de mathématiques et membre du bureau de la Famco, syndicat genevois des enseignants du cycle d’orientation: «Elargir le panel d’outils permet de mieux adapter son cours aux élèves. Il faut se poser la question de leur utilité et les mobiliser avec parcimonie. Le travail humain doit primer.»

Le débat et la discussion sont ouverts…

A lire : www.letemps.ch

Classé sous :Enseignement à distance, Opinions&Réflexions

Le goût de l’archive déconfinée – Médié V@l

27 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Je vous invite à lire ce très beau texte de Stéphanie Pirez-Huart décrivant les changements du travail en archive à l’ère du covid-19 et du déconfinement. 

Stéphanie Pirez-Huart consacre actuellement sa recherche sur l’histoire de Valenciennes à la fin du Moyen Âge. Son étude vise à déterminer l’aire d’influence de la ville à différentes échelles. L’objectif est de définir plusieurs cercles géographiques de l’action urbaine et les modalités de cette autorité. On s’attachera donc aux hommes et aux femmes qui font la ville et son œuvre, mais aussi aux terres et aux paysages. De façon sous-jacente, c’est la question d’une possible identité urbaine qui anime ce travail, dans une perspective de révision de la géographie régionale dans le Moyen Âge tardif.

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Extraits : 

Les centres d’archives ayant rouvert il y a quelques semaines, Stéphanie Pirez-Huart nous entretient de ses nouvelles conditions de travail aux Archives Départementales du Nord.

Premier extrait : les habitudes d’avant

Comme le décrit Arlette Farge dans son célèbre Goût de l’archive, j’y ai mes petites habitudes, comme beaucoup. Je m’assieds toujours à la même place, dotée d’une lampe avec ampoule, face à la baie vitrée, dans la deuxième rangée en partant de la droite quand on fait face à la salle de lecture depuis la banque de prêt. Et comme le décrit Arlette Farge, c’est toujours très irritant d’y découvrir un intrus lorsque la place n’est pas libre à mon arrivée.

Deuxième extrait : les nouvelles conditions de travail 

La pandémie de covid a balayé tout cela. Désormais il faut réserver sa place, et il vaut mieux s’y prendre tôt. Car le nombre de personnes possibles dans la salle est limité, et délimité physiquement. Les longues tables ont été coupées en trois, chaque emplacement matérialisé par un ruban de couleur. À l’entrée il faut montrer patte blanche. Le contrôle des sacs n’est pas nouveau, quoiqu’à mon sens pour le moins curieux dans un lieu comme celui-ci, mais ça n’est pas le plus important. Notre agente d’accueil est désormais masquée mais effectue son travail avec toujours autant de chaleur, bien qu’à bonne distance. C’est elle qui délivre le numéro de place après avoir vérifié mon nom sur sa liste. Dans les escaliers, deux couloirs sont dessinés, l’un montant, l’autre descendant, pour respecter les consignes de circulation des personnes. À l’étage, on trouve une même signalisation au sol, qui invite le public à suivre un chemin précis pour se rendre à la place attribuée puis à la banque de prêt. L’ensemble du comptoir d’accueil est désormais muni d’un vaste mur en plexiglas. Les livres sont interdits à la consultation, les revues ont été retirées des étagères et la salle des inventaires est inaccessible. De nombreuses chaises ont disparu et l’un des pupitres près de la fenêtre est condamné. Le virus et ses conséquences s’imposent au regard, et sa matérialisation dans le paysage, massive en dépit de la transparence du matériau, rappelle constamment les mois qui ont précédé et les raisons qui ont conduit à toutes ces mesures.

Troisième extrait : les conséquences possibles à moyen/long terme : 

Ces conditions de travail sont aussi un défi pour les personnels des archives : la salle des inventaires est inaccessible, mais tous les instruments de recherche n’ont pas été numérisés. Si ce système se maintient, les services devront inévitablement envisager des opérations de numérisation massives pour permettre d’accéder aux inventaires qui ne sont pas encore en ligne. Autant de travail supplémentaire avec, j’imagine, les mêmes moyens qu’à l’accoutumée. Et une pression accrue pour répondre aux demandes du public, qui ne manqueront sans doute pas.

Source : Le goût de l’archive déconfinée – Médié V@l

Crédit photo : Photo de Marcus Loke sur Unsplash

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

« La vraie question que pose le télétravail, c’est celle de l’utilité du travail »

25 août 2020 by Lyonel Kaufmann

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Le retour du télétravail doit être l’occasion de repenser globalement l’organisation du travail, estime Isabelle Barth, professeure en sciences du management, qui s’inquiète de la tentation de réduire les temps jugés « improductifs ». Extrait.

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Avec le télétravail, beaucoup de tout ce qui nous occupait disparaît : les trajets travail-domicile bien sûr, mais aussi tous les déplacements intraprofessionnels. Les moments de socialisation se réduisent à peau de chagrin : les pauses, les déjeuners, les « afterworks » [moments conviviaux entre collègues]. Les conférences, les cours, les réunions peuvent parfaitement se tenir en distanciel.

En effet, le bilan est là : le job est fait ! Est-ce que pour autant, tout ce qu’il y avait autour, était superfétatoire ? Inutile le pot à la fin d’une soutenance de thèse ? Inutiles les discussions de fin de cours autour du prof ? Inutiles les échanges de regards, les discussions en off lors d’une réunion ? Inutiles les petits bavardages dans le couloir ? Bien sûr que non !

En parallèle, une prise de conscience se fait : ce qui était accepté en présentiel devient insupportable en distanciel. Ces réunions qui durent des heures avec de longs monologues qui n’intéressent que celui qui « cause », ces enseignants qui se contentent de lire leurs slides, ces conférences mal préparées qui brassent des idées vagues. Le distanciel grossit le trait, zoome sur toutes ces dérives et amène la question : entre temps au travail et temps de travail, quel est l’écart acceptable ?

Après ce constat, Isabelle Bart propose trois pistes d’action pour ne pas aller vers un assèchement drastique du travail:

  1. La première est d’organiser des systèmes hybrides conjuguant présentiel et distanciel, qui amènent à recentrer le lieu de travail sur l’échange et la socialisation. 
  2. La deuxième piste est de former massivement les salariés à des méthodologies de gestion du temps, gestion de projet, prise de parole en réunion, animation de groupes de travail… ce qui est jusqu’à présent réservé à l’encadrement.
  3. La dernière recommandation, et la plus importante, est de réfléchir à l’« indirectement productif », ce qui consiste à mieux définir ce qu’on attend des temps non directement alloués à la production. Ces temps ne sont pas directement « utiles » mais ils contribuent aussi indirectement à l’activité, à la qualité du produit ou du service.

Source : « La vraie question que pose le télétravail, c’est celle de l’utilité du travail »

Crédits image : Image de Pexels sur Pixabay 

Classé sous :Enseignement à distance, Opinions&Réflexions

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