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Histoire Lyonel Kaufmann

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Revue de Presse : L’école et les jeunes, le grand écart du numérique | L’Hebdo

15 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

Selon l’étude JAMES 2014 (Jeunes activités médias – enquête Suisse) réalisée par la Haute école zurichoise en sciences appliquées (ZHAW), 97% des jeunes vivant en Suisse possèdent leur smartphone; 87% l’utilisent pour surfer sur Internet, 88% pour écouter de la musique, 68% pour prendre des photos ou filmer, 61% pour échanger des courriels, 53 pour jouer à des jeux. Près de 90% des jeunes ont un compte sur un réseau social quel que soit leur âge. Pourtant, à l’école, les téléphones portables restent habituellement interdits…

Source : L’école et les jeunes, le grand écart du numérique | L’Hebdo

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Revue de Presse : Mooc, elearning, gamification, serious-games… innovations réelles ou mirages ?

15 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Mooc, e-learning, serious-games… le monde de la formation, à l’instar de l’ensemble de la société, est bousculé par le numérique, les réseaux sociaux et l’évolution des pratiques socio-culturelles. Faut-il absolument s’adapter à ces nouveaux outils et nouvelles pratiques ? Voici la question globale à laquelle Mediaculture tâche de répondre par le détour de ces 7 questions “taboues” :

1- Les Mooc : révolution ou feu de paille ?

2- Gamification : peut-on vraiment apprendre sans effort ?

3- Visio-formation, e-learning, mobile-learning… la formation en présentiel est-elle dépassée ?

4- Apprenant autonome : le formateur sert-il encore à quelque chose ?

5- Les nouveaux outils peuvent-ils vraiment mesurer le ROI des formations ?

6- Faut-il nécessairement innover en matière de formation ?

7- Formation en ligne : comment maintenir la motivation à l’heure du zapping permanent ?

Pour lire cet excellent dossier : – Mooc, elearning, gamification, serious-games… innovations réelles ou mirages ?.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Revue de Presse : Comment les Américains voyaient le monde en 1837

10 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Ce document qui représente la situation géopolitique du début du XIXe siècle, nous donne aussi un aperçu de la vision qu’avait de ce monde moral un américain. Cette carte nous renseigne près de deux siècles plus tard sur les représentations intellectuelles du XIXe siècle. A voir également la carte dans sa version modernisée réalisée par Martin Grandjean.

WorldMoralMapOriginal

Cette carte fait partie de la David Rumsey Historical Map Collection qui contient plusieurs dizaines de milliers de cartes historiques et les partage en ligne après numérisation.

WorldMoralMap

La version modernisée proposée par Martin Grandjean.

 
Source : Blog Histoire – Géo http://ift.tt/1FDIm8u

Classé sous :Outils enseignement, sur le web Balisé avec :IFTTT, News, NewsBlur

L’apprentissage actif expliquerait les effets positifs de la classe inversée | L’École branchée

7 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Pour plusieurs intervenants du milieu de l’éducation, la classe inversée est un modèle qui aurait des impacts positifs sur la réussite et la motivation des élèves. Mais le succès de la classe inversée relève-t-il du modèle lui-même ou des implications qu’il sous-tend? Une étude s’est penchée sur la question.

Une étude publiée dans le dernier numéro de la revue Life Sciences Education s’est intéressée à cette question. Les chercheurs de l’Université Brigham Young, aux Etats-Unis, et de l’Université Potiguar, au Brésil, ont voulu répondre à la question suivante : étant une forme d’apprentissage actif, la classe inversée produit-elle des résultats supérieurs quant à la réussite des élèves et le développement d’attitudes positives face au processus d’apprentissage que les autres formes d’apprentissage actif? 

Pour y répondre, deux groupes universitaires suivaient le même cours de biologie, le premier en format classe inversée, le second en format plus traditionnel.

Les résultats :

Results showed that both low-level and deep conceptual learning were equivalent between the conditions. Attitudinal data revealed equal student satisfaction with the course. Interestingly, both treatments ranked their contact time with the instructor as more influential to their learning than what they did at home. We conclude that the flipped classroom does not result in higher learning gains or better attitudes compared with the nonflipped classroom when both utilize an active-learning, constructivist approach and propose that learning gains in either condition are most likely a result of the active-learning style of instruction rather than the order in which the instructor participated in the learning process.

Sur la base de ces résultats, les auteurs concluent que les gains d’apprentissage observés sont plus le résultat du style d’apprentissage actif de l’enseignement que l’ordre dans lequel l’instructeur a participé au processus d’apprentissage. Ils poursuivent en reprenant d’autres recherches qui mettent en évidence l’efficacité plus grande des méthodes actives d’apprentissage sur l’enseignement traditionnel :

Active learning is a more effective means of instruction over a traditional, didactic approach (Andrews et al., 2011; Freeman et al., 2014). In an influential study of more than 6000 physics students across multiple high schools and universities, Hake (1998) found that students taught using active strategies learned twice as much as students taught using a direct instruction approach. This trend has been documented in a variety of science disciplines (e.g., Shaffer and McDermott, 1992; Jensen and Finley, 1996; Wright, 1996; Ebert-May et al., 1997; Crouch and Mazur, 2001; Knight and Wood, 2005). Michael (2006) reviewed multiple active-learning techniques and concluded that active learning is now a well-supported pedagogical strategy to improve student learning. Most recently, a meta-analysis was done on 225 studies comparing active learning with traditional lecture (Freeman et al., 2014). Results confirm that active learning is superior to traditional lecture-based teaching, increasing exam scores by 6% and decreasing fail rates by more than 50%.

Au final, Il ne serait donc pas nécessaire d’inverser la portion pratique et la portion théorique, mais plutôt de s’assurer de trouver des activités et des scénarios dans lesquels les étudiants doivent s’impliquer.

Source: L’apprentissage actif expliquerait les effets positifs de la classe inversée – L’École branchée – actualité

L’étude : Jamie L. Jensen, Tyler A. Kummer, and Patricia D. d. M. Godoy (2015). Improvements from a Flipped Classroom May Simply Be the Fruits of Active Learning. In Life Sciences Education, Vol. 14, 1–12, Spring 2015 : http://www.lifescied.org/content/14/1/ar5.full.

Classé sous :Didactique, Outils enseignement, Publications Balisé avec :classe inversée, Enseignement, pédagogie active

Revue de Presse : Auschwitz | Aggiormento

18 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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Tal Bruttmann, Auschwitz, Paris, La Découverte, Repères, 2015, 128 p., 10€.

A partir de l’ouvrage de Tal Bruttmann, Samuel Kuhn présente la particularité des témoignages des survivants de l’univers concentrationnaire qui ne peuvent dire l’indicible qu’indirectement, soit le massacre de 6 millions de Juifs, majoritairement mort à leur arrivée et à la descente du train.

L’ouvrage de Bruttman est présenté de la manière suivante :

«Le texte, serré, est accompagné de 4 tableaux, 5 cartes et 22 encadrés. La cartographie est, à elle seule, une histoire d’Auschwitz qui permet de saisir aussi bien l’évolution des espaces des multiples camps qui composent l’ensemble, que de mesurer la complexité des politiques qui y furent à l’œuvre. Les tableaux donnent à voir en un coup d’œil les bilans chiffrés issus de décennies de travail par les historiens. Les encadrés, enfin, sont à la fois constitués d’extraits de témoignages et de développements qui permettent d’éclairer le contexte et les multiples dimensions du système concentrationnaire et génocidaire. La bibliographie, riche, actualisée et polyglotte (avec des titres en français, anglais, allemand, hébreux) laisse entrevoir l’importance du travail réalisé par Tal Bruttmann pour nourrir ce livre. Parmi les 121 titres qui composent ces « repères bibliographiques », l’auteur a sélectionné une trentaine de témoignages et les ouvrages les plus directement en prise avec le sujet. Deux index (noms de personnes et lieux) viennent compléter le tout.»

L’article présente également la place de l’enseignement du nazisme et de la Shoah dans les programmes fançais et met en évidence leur place considérablement réduite (4 à 5 heures au collège par exemple sous l’angle d’une «guerre d’anéantissement»). S’ajoute la difficulté pour les enseignants à maîtriser les ressources scientifiques propres à l’ensemble des périodes et sujets enseignés et celle de mobiliser correctement les ressources à la fois épistémologiques et didactiques pour construire leurs séquences d’enseignement.

En conséquence, l’enseignement du nazisme et de la Shoah est trop souvent abordé sous l’angle émotionnel (à ce sujet et pour rappel : Kaufmann, L. (2010). Enseignement de la Shoah : il est urgent de passer au devoir d’histoire. Le Café pédagogique, No 116, octobre) et en décalage avec l’historiographie récente. L’article poursuit en présentant des ouvrages et outils de connaissance en rapport avec Auschwitz. Dans ce cadre-là, pour Samuel Kuhn, l’ouvrage de Tal Bruttmann, n’ayant pas d’équivalent en français, prend tout son sens.

Présentant ensuite la spécificité d’Auschwitz en s’appuyant sur l’historiographie de la Shoah, met en évidence le côté atypique d’Auschwitz par rapport aux centres de mises à mort que furent Chelmno, Belzec, Treblinka, Sobibor, Majdanek. En effet, dans ces centres, l’assassinat des victimes intervient au plus tard quelques heures après leur arrivée alors qu’Auschwitz fut avant tout, et en premier lieu, un camp de concentration (KZ ou KL) et appartient donc du système concentrationnaire nazi. Dès lors,

«Auschwitz est […] un lieu atypique, le seul de tous les centres de mise à mort, où fut opérée la « sélection » (p.48-49). Quand les premiers convois arrivent d’Europe de l’Ouest, en premier lieu de France (convoi du 27 mars 1942) et de Slovaquie, ils arrivent au titre de main d’œuvre en fonction d’une décision prise par Himmler. Le 4 juillet 1942, un convoi qui arrive de Slovaquie subit sur la Judenrampe (voie ferrée à 500 m de Birkenau) la toute première sélection (p.44-46). A partir de l’été 1942 et les grandes rafles liées à la « solution finale », la sélection devient la norme à l’arrivée des convois et les Juifs représentent à partir de là la majorité des détenus. Si les uns sont sélectionnés et sont donc enregistrés dans le camp (ce qui représente 205.000 personnes dont 100.000 n’en sortiront pas vivantes), les autres sont immédiatement dirigés vers des espaces contigus où ils sont assassinés. Ceux-là, il est essentiel de le noter, sont la majorité. L’immense majorité. Ce sont en effet plus de 80% des déportés juifs (890.000 personnes) qui n’ont jamais franchi les portes du camp, qui n’ont été inscrits dans aucun registre et qui ont été gazés dans les heures qui ont suivi leur arrivée.»

Dans le processus d’extermination des Juifs, Auschwitz représente, de par son caractère concentrationnaire, une forme d’«anomalie», laissant accroître que les camps de concentration auraient jouer un rôle central dans la destruction des Juifs alors que moins de 5% des victimes de la Shoah en sont issus. Pour la majorité des victimes le furent dans

«les ghettos, les camps de travaux forcés, les centres de mise à mort régionaux, les chasses à l’homme, les fusillades perpétrées par les unités d’Einsatzgruppen avec le soutien actif et logistique de la Wehrmacht ou des bataillons de police ordinaire et la complicité de populations locales accueillant les Allemands comme des libérateurs et se livrant à d’effrayants pogroms.»

Par ailleurs, Auschwitz est un lieu complexe et multiple,

«A la fois camp de concentration et centre de mise à mort. Mais aussi un vaste complexe économico-industriel en lien avec le camp et la ville. Le seul endroit de toute l’Europe sous la botte nazie, où fut mis en œuvre simultanément une telle multitude de politiques.»

A lire donc : Auschwitz | aggiornamento hist-geo

En complément à cet article d’Aggiormento et à l’ouvrage de Tal Bruttmann, je vous invite à lire ma dernière chronique du Café pédagogique (La Chronique : de quoi Auschwitz-Birkenau doit-il être la commémoration ?) ainsi que l’ouvrage de Georges Bensoussan (2012). Histoire de la Shoah. Paris: Que sais-je ?

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, Publications, sur le web

Le numérique change-t-il l'éducation ? Que mesure-t-on?

17 février 2015 by Lyonel Kaufmann

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Avec sa dernière chronique, Martin Lessard reprend la question de l’outil versus pédagogie dans l’emploi du numérique. Tous les outils ne sont pas des fins en soi, certains cependant plus que d’autres ! Et inversement.

Le numérique doit-il changer le milieu de l’éducation? |  Triplex, le blogue techno de Radio-Canada

Des tableaux blancs interactifs (TBI) en classe? Un tel outil utilisé avec le même contexte traditionnel (cours magistral) ne change pas grand-chose.

Et les tablettes? L’outil n’est pas une fin en soi, c’est l’approche pédagogique qui fait la différence.

Mais avec une tablette, déjà, l’élève peut apprendre à son rythme (et ce, souvent de façon agréable). Et le professeur peut suivre plus facilement sa progression ou voir quelles sont ses difficultés.

L’outil permet donc de modifier le contexte d’apprentissage.

Durant le colloque de Clair, j’ai rencontré des élèves qui m’ont expliqué combien ils aimaient tout à coup faire leurs exercices de math ou de français non seulement à l’école, mais aussi à la maison

C’est bien, mais les résultats des élèves s’améliorent-ils avec tout ça? C’est la question que Martin Lessard avait précédemment posée au directeur Roberto Gauvin, au coeur et à la source du colloque Clair,  colloque qui se tient dans le petit village de Clair, au Nouveau-Brunswick, au coeur des monts Notre-Dame, près d’Edmundston (Son billet : Clair 2015, épicentre d’une nouvelle pédagogie |  Triplex, le blogue techno de Radio-Canada).

La réponse de ce dernier :

« Tout ce qui est mesuré n’est peut-être pas important, et tout ce qui est important n’est peut-être pas mesurable », a-t-il répondu, citant Albert Einstein.

Dès lors, que mesure-t-on réellement? Pour Lessard, un début de réponse se trouve peut-être dans l’ouvrage suivant :

vial

Dans l’être et l’écran, Stéphane Vial dit que le numérique modifie les structures de notre perception. Il ne change pas nécessairement notre être, mais il change assurément la perception que l’on a du monde et de soi-même.

La technologie, dit-il en substance, nous a accompagnés de tout temps. Et cette fois-ci, encore, elle change la perception que nous avons de ce qui nous entoure. Ce changement de perception est réel.

Il est donc normal de se demander si l’école permet de s’ajuster à ce recadrage en cours. Et de quelle façon le mesurer…

Le numérique doit-il changer le milieu de l’éducation? |  Triplex, le blogue techno de Radio-Canada

A suivre…

En attendant, trois compte-rendus de l’ouvrage de Stéphane Vial :

  • Michael Perret pour Lectures : http://lectures.revues.org/12670
  • Peppe Cavallari pour Sens Public, “Une réflexion philosophique inédite sur le web” : http://www.sens-public.org/spip.php?article1051
  • Cédrid Enjalbert dans Philosophie Magazine : http://www.philomag.com/les-livres/notre-selection/letre-et-lecran-7999

Classé sous :Médias et technologies, Outils enseignement

Faut-il en finir avec les notes ? | La Vie des idées

2 décembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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La notation des élèves est de plus en plus contestée, notamment par les chercheurs. Pour La Vie des idées, Pierre Merle fait une synthèse des conclusions de ces travaux au moment où les institutions en France s’emparent de la question et propose des pistes pour renouveler les pratiques d’évaluation des élèves.

Les recherches sur la notation, menées depuis plusieurs dizaines d’années, aboutissent à au moins cinq résultats consensuels dans la communauté scientifique :

  1. Les notes ne mesurent pas de façon précise les compétences des élèves.
  2. Les recherches sur la notation ont également montré l’existence de biais sociaux de notation.
  3. Dans un certain nombre de discours, la notation aurait pour vertu de favoriser une (saine) émulation, une compétition entre élèves, indispensable à la motivation. Ce discours relève le plus souvent de la preuve par soi : ce qui est vécu personnellement est assimilé à une situation commune.
  4. Un autre discours favorable à la notation consiste à affirmer que les élèves souhaitent connaître leur niveau scolaire, veulent savoir où ils se situent par rapport aux autres. Cette affirmation, souvent ressassée, est aussi discutable que la précédente.
  5. Enfin, un dernier discours affirme que la notation permet d’apprendre. De fait, les professeurs sont souvent confrontés à cette question classique des élèves : « ce travail sera-t-il noté ? » et, en l’absence de note, le travail fourni est souvent réduit, voire inexistant. Déduire de cette situation scolaire ordinaire que la note est nécessaire aux apprentissages revient à confondre la cause et la conséquence.

A partir de ces constats, Pierre Merle s’intéresse aux changements envisageables et propose six pistes :

  1. Préserver l’anonymat social et scolaire de l’élève
  2. Préférer une évaluation formative à une évaluation sommative
  3. Intégrer l’évaluation dans le processus d’apprentissage
  4.  Supprimer les « comparaisons sociales forcées »
  5. Fonder l’évaluation sur des compétences et connaissances standardisées
  6. Construire une synergie entre les évaluations des élèves et celles des établissements

Son article développe chacun des 11 points ci-dessus. A lire : Faut-il en finir avec les notes ? | La Vie des idées

Classé sous :Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Regards d’un historien sur les sciences humaines numériques

5 novembre 2014 by Lyonel Kaufmann

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En février dernier, l’expression digital humanities atteignait la cote de 100 % sur Google Trends. Pour certains enthousiastes, ces sciences humaines numériques représenteraient l’avenir, voire une planche de salut pour les programmes en lettres, sciences humaines et sciences sociales, qui souffrent d’une remise en question de leur valeur émanant de la crise financière que connaît le monde de l’enseignement supérieur (Darcos, 2011). Mais comment concilie-t-on l’enseignement d’outils et de compétences numériques au sein de disciplines traditionnellement peu tournées vers la technologie? Perspectives SSF, le bulletin de veille du Service de soutien à la formation de l’Université de Sherbrooke, s’est entretenu avec Léon Robichaud, directeur du Département d’histoire depuis juin dernier.

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Léon Robichaud, directeur du Département d’histoire. Photo : Université de Sherbrooke

Concernant les sciences humaines numériques, Léon Robichaud dispense une vision nuancée de leur apport :

«Le numérique agit comme un amplificateur et augmente les capacités de l’historien. Ce n’est pas une solution magique»

Cependant si la méthodologie historique reste comparable, l’échelle de travail et la masse des données changent et peuvent susciter de nouvelles questions de recherche :

«Un historien qui souhaite écrire l’histoire de la Maison-Blanche sous Lyndon Johnson devra lire et analyser les 40 000 notes de service […] …[S]ous Clinton, il devra examiner quelque quatre millions de courriels…», illustrait récemment le magazine Affaires universitaires (2014).

Concernant ses étudiants, Léon Robichaud pose un regard plutôt sévère (mais que j’aurai tendance à partager sur les motivations de certains à choisir l’histoire ou l’enseignement pour échapper aux technologies) :

«Les jeunes de cette génération communiquent et consomment beaucoup grâce au numérique, mais ils créent assez peu, dit-il. Parmi ceux qui s’inscrivent en histoire, plusieurs ont choisi une filière où ils pensent avoir moins besoin de côtoyer les technologies…»

blankLe site Sherbrooke, histoire et patrimoine

 Dans son cours «Informatique appliquée à l’histoire», Léon Robichaud développe une pédagogie de projet et de médiatisation du travail effectué par les étudiants :

En Informatique appliquée à l’histoire, l’apprentissage du numérique s’effectue à partir d’un projet concret auquel les étudiantes et étudiants peuvent adhérer : par exemple, le site Sherbrooke, histoire et patrimoine qui permet notamment une visite virtuelle du quartier sud de Sherbrooke en 1921. L’apprentissage de connaissances et de compétences n’est donc pas artificiel. Léon Robichaud souligne par ailleurs l’importance d’enseigner le sens critique afin d’aider les futurs historiens à développer un réflexe de prudence par rapport aux données numériques : «La donnée est construite. Quelle sorte d’analyse peut-on faire avec les données disponibles? Toutes les corrélations ne sont pas des rapports de cause à effet.»

Au final, Léon Robichaud offre un regard rafraîchissant et sans complaisance de la discipline historique à l’heure du numérique.

Références :
Darcos, Martin, «Manifeste des Digital Humanities», THATCamp, 26 mars 2011
Maltais, Sébastien, Dubois, Caroline, «Visite du quartier Sud de Sherbrooke, version 1921», Perspectives SSF, 2 mai 2014. Article en ligne, dernière consultation 5.11.2014 : http://www.usherbrooke.ca/histoire/accueil/babillard/babillard-details/article/25431/

L’article complet : Regards d’un historien sur les sciences humaines numériques | Université de Sherbrooke

 

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Le plaisir d’écrire grâce au blogue pédagogique |Le RECIT

21 octobre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Le plaisir d’écrire grâce au blogue pédagogique :: RECIT local CSA

Vous trouverez dans ce billet les principales astuces pour animer votre blogue de classe, telles qu’elles ont été répertoriées dans cette formation pédagogique utilisant la plateforme WordPress .

La démarche d’écriture proposée comprend 5 étapes : la planification, la rédaction, la révision, la correction et la diffusion. Le blogue permet particulièrement de mettre l’accent sur la diffusion des écrits.

Lire la suite : Le plaisir d’écrire grâce au blogue pédagogique :: RECIT local CSA.

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Astérix «Le Domaine des Dieux»

10 octobre 2014 by Lyonel Kaufmann

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Je découvre ce jour un texte datant de 2007 analysant l’album «Le Domaine des Dieux», puis la bande-annonce de la sortie, prévue fin novembre, du dessin animé 3D avec Alexandre Astier (Kaamelott) aux commandes.

Tout d’abord, l’analyse par Loleck du «Domaine des Dieux» :

Le Domaine des dieux, publié dans Pilote en 1971, présente un immense intérêt : il reprend le thème fondateur de la série, celui de la gallo-romanisation comme colonisation réelle. En prenant pour moteur de l’aventure la volonté romaine de faire disparaître les Gaulois en les entourant d’une ville nouvelle (dont le modèle est Parly II, aux portes de Paris), Goscinny se concentre sur le thème de la résistance du petit village autochtone contre la volonté d’extension spatiale des Romains, qui constitue le fond et le contexte historique de la série, mais qui est souvent estompé ou laissé à l’arrière-plan (ou neutralisé comme foyer de conflit).
Ici, cette opposition se met à fonctionner comme la coupure centrale, celle qui donne le sens général des aventures d’Astérix, ce qui n’est pas si fréquent : Le Tour de Gaule[1] ou Le Bouclier Arverne[2] jouent aussi sur ce thème, mais plus tôt, et de façon plus anecdotique, en se concentrant moins directement sur la colonisation au sens strict ; Obélix et Cie[3] en revanche reprendra franchement le thème. On peut même dire que le Domaine des Dieux comporte une séquence qui constitue une anticipation pure et simple de la trame d’Obélix et Cie, ce qui contribuerait à définir une «période» ou une inflexion conhérente de la série entre 1971 et 1976.

– Lire la suite du9, l’autre bande dessinée

Ce travail me renvoie notamment à l’ouvrage de Rouvière, N. (2006). Astérix et les lumières de la civilisation. Paris: PUF. Cet ouvrage fait notamment l’hypothèse que les albums des années 1965-1975 constituent aussi l’interprétation d’une profonde modification du statut de l’individu et du sens de la modernité qui affecte la France. La Revue Anabase en avait fait le compte-rendu suivant : http://anabases.revues.org/2871?lang=es. Si le compte-rendu était fort critique concernant ce travail, il n’en concluait pas moins par

En cela, ce livre nous convainc qu’Astérix, à travers l’utopie d’un village gaulois (et au-delà de tout recours à l’anachronisme comme ressort comique), est aussi un discours – construit à la fois par ses auteurs, par sa dynamique propre et par ses lecteurs – sur notre propre société.

Notons également la parution en 2012 de Nicolas Rouvière (dir.), Bande dessinée et enseignement des humanités

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La table des matières (http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100212370&fa=sommaire)
et un compte-rendu de l’ouvrage (http://lectures.revues.org/8943) sont consultables en ligne. Ce dernier nous apprend que «la troisième et quatrième partie de l’ouvrage articulent l’objectif général des contributions : montrer en quoi la B.D. contribue à l’enseignement des humanités». Globalement,

L’ouvrage Bande dessinée et enseignement des Humanités sous la direction de N. Rouvière publié chez Ellug en 2012 comble le retard culturel qui a conduit l’école à longtemps marginaliser la lecture du genre de la B.D. considéré comme paralittéraire. Mais grâce aux enseignants, la B.D. a su gagner en légitimité grâce à la prise en compte des pratiques personnelles des lecteurs comme le confirme un récent rapport1 : près d’un Français sur deux âgé de 11 ans et plus, déclare posséder personnellement des bandes dessinées au format papier.

– via lectures.revues.org

Nous terminerons par l’actualité cinématographique et la sortie en novembre en dessin animé 3D du «Domaine des Dieux» avec Alexandre Astier (Kaamelott) aux commandes:

[youtube=https://www.youtube.com/watch?v=U6y63JW_qv0&w=640&h=360]

Ca promet !

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Quand le prêtre formera l’instituteur, par Caroline Fourest – Opinions – Le Monde.fr

2 mai 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jusqu’ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d’envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite […]

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Tenir la classe ou faire apprendre les élèves ?

19 juin 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A méditer : « En situation de grande insécurité, les élèves peuvent faire pression pour rester dans les régimes les moins exigeants de ces registres. Ils apprécieront donc des enseignants qui se contentent de dérouler un cours sans surprise en garantissant, par une discipline rigoureuse, une paix qui permet d’être et de demeurer dans la forme […]

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Vie numérique : grand écart entre le discours et la pratique…

31 mai 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement « Le décalage est total entre un discours très négatif et pathologisant quant aux nouvelles technologies, et la réalité des pratiques, » résume la sociologue Laurence Allard. En d’autres termes, si nous avons le sentiment d’être addict ou accro, c’est bien plus à cause du discours et des idées […]

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03. Résolution de problèmes par coopération

8 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Durant les activités de résolution de problème, les élèves/étudiantEs forment des groupes hétérogènes en compétences, genre et travaillent à la résolution de problèmes. Chaque membre du groupe se voit assigner un rôle précis tel qu’illustrateur/trice, secrétaire, modérateur/trice. Dans ces phases, l’enseignantE fonctionne comme personne-ressource. À l’issue de leur travail, chaque groupe présentera le résultat de […]

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Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors […]

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Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est […]

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