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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Le Québec et l’industrie du jeu vidéo : l’exemple d’Ubisoft

2 septembre 2017 by Lyonel Kaufmann

L’annonce vendredi par Ubisoft de son plus important plan de croissance au Québec en 20 ans permet de le remettre en contexte par rapport au développement de l’industrie du jeu vidéo au Québec, l’importance des revenus générés par cette industrie, la place et le rôle des soutiens gouvernementaux à la création d’emploi et de la formation attendue des élèves (secondaire et universitaire).

Image accompagnant l’annonce de la conférence de presse d'Ubisoft Québec Studio (http://quebec.ubisoft.com/fr/annonce-dubisoft/)
Image accompagnant l’annonce de la conférence de presse d’Ubisoft Québec Studio (http://quebec.ubisoft.com/fr/annonce-dubisoft/)

Vendredi après-midi, Ubisoft a annoncé qu’elle dévoilerait à Saguenay les détails de son plus important plan de croissance au Québec en 20 ans.. L’annonce serait de plus de cent millions de dollars canadiens pour le Saguenay (Source : http://www.lapresse.ca/le-quotidien/actualites/economie/201709/01/01-5129846-ubisoft-sinstalle-a-saguenay-plus-de-100-emplois-crees.php).

L’entreprise fondée en 1988 par les frères Guillemot est devenue un leader mondial du jeu vidéo avec un chiffre d’affaires qui a atteint pendant l’exercice 2016-2017 quelque 2,2 G$ (de 1 459,9 M€).

Les studios québécois d’Ubisoft dirigent le développement de certaines des plus grandes marques du groupe, dont Assassin’s Creed, Far Cry, WatchDogs, For Honor et Tom Clancy’s Rainbow Six. Ils permettent de tirer des revenus représentant 44,5 % du chiffre d’affaires d’Ubisoft.

Assassin’s Creed Origins – Trailer de gameplay : Jeux de pouvoir. Gamescom 2017 OFFICIEL. Assassin’s Creed Origins sortira sur Xbox One, PS4, PS4 Pro et PC le 27 octobre et dès la sortie de la Xbox One X.

Le journal Le Quotidien indique que les dirigeants d’Ubisoft Québec se sont déplacés en décembre dernier dans la région afin de rencontrer des représentants des cégeps de Jonquière, Chicoutimi et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Selon les informations recueillies par le journal, les représentants de l’entreprise se sont intéressés aux programmes de formation existants dans la région dans le secteur informatique, en production ou postproduction audiovisuelle, programme d’études de cycles supérieurs en informatique, etc., ainsi que le nombre d’étudiants formés annuellement dans ces domaines spécialisés.

Au plan mondial, Ubisoft compte environ 12 000 employés répartis dans 98 pays, selon les données fournies dans le dernier rapport financier annuel.

Le gouvernement du Québec offre un crédit d’impôt qui peut atteindre 37,5 % des coûts de main-d’oeuvre pour la création d’emplois dans l’industrie des jeux vidéo, une mesure contestée au fil des ans et dont profitent des entreprises comme Ubisoft et Warner Bros, en outre. Le salaire moyen d’un travailleur de l’industrie se situe entre 80 000 $ et 120 000 $.

Ainsi en juillet dernier, Éric Boyko, PDG de Stingray, critiquait le soutien à l’emploi à des entreprises internationales au détriment de l’industrie numérique locale :

Le PDG Eric Boyko a lancé un cri du coeur hier en annonçant la création de 400 emplois d’ici cinq ans. « Est-ce qu’on peut arrêter de donner des crédits d’impôt multimédias à des entreprises étrangères ? »

La majorité des postes qui seront créés chez Stingray sont destinés à des ingénieurs en informatique. Or, il y a pénurie, souligne M. Boyko.

« Stingray se bat sans subvention contre des entreprises étrangères subventionnées qui font pression à la hausse sur les salaires et qui peuvent offrir plus de jours de vacances », lance Eric Boyko.

L’entrepreneur montréalais d’origine ukrainienne croit que le moment est venu pour le gouvernement du Québec de revoir sa stratégie.

«On n’a plus besoin des crédits d’impôt. C’était bon il y a 20 ans pour avoir un pôle. Mais là, le pôle est créé et il faut s’ajuster.»

Les emplois ainsi créés se feraient au détriment des industries locales, car le nombre de jeunes formés ne permettraient déjà pas de répondre aux besoins locaux de main-d’oeuvre (Source : http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201706/17/01-5108505-recrutement-le-patron-de-stingray-denonce-le-credit-dimpot-pour-le-multimedia.php). Cet élément explique probablement les campagnes d’Ubisoft cherchant à attirer des professionnels formés au Québec ainsi que le montre la vidéo suivante de présentation de Québec et sa région et le texte qui l’accompagne:

Québec : Ville et région

Pour te convaincre de venir travailler chez Ubisoft Québec, on peut te parler de nos projets AAA d’envergure mondiale, notre grande famille de 450 experts ou bien nos espaces de travail déjantés! Par contre, si t’es pas encore convaincu, prends trois minutes pour découvrir la ville qui nous a vu grandir ⚡ Découvre nos postes à combler : http://bit.ly/Ubi-Career

Publié par Ubisoft Québec Studio sur lundi 24 avril 2017

Concernant le crédit d’impôt remboursable pour la production de titres multimédias, celui-ci a été instauré en 1996 afin de favoriser l’émergence et le développement de l’industrie du jeu vidéo au Québec. Aujourd’hui, le Québec est devenu le troisième plus important pôle de production de jeux vidéo au monde. Selon les chiffres du gouvernement québécois, l’industrie québécoise du jeu vidéo compte sur une main-d’oeuvre d’environ 11 000 personnes réparties dans près de 140 entreprises.

En 2014, Warner Bros. employait 400 personnes à Montréal et Ubisoft environ 2 900 (Source : http://fr.canoe.ca/techno/jeuxvideo/actualites/archives/2014/06/20140605-164210.html). Pour Ubisoft s’ajoute encore les 450 employés de leur studio de la ville de Québec fondé en 2005.

En juin de cette année, les calculs effectués par le journal La Presse mettaient toutefois en exergue à quel point les subventions du gouvernement canadien sont d’une importance critique depuis plus de 10 ans dans les bilans financiers de la compagnie.

Grâce aux indications des relevés financiers annuels d’Ubisoft, La Presse a établi que la compagnie d’Yves Guillemot n’aurait pas généré le moindre profit depuis plus de 10 ans sans le crédit d’impôt distribué par les gouvernements du Québec, d’Ontario et de Nouvelle-Écosse. Depuis l’exercice 2005-2006, Ubisoft a reçu dans les 545 millions d’euros à titre de crédit d’impôt, alors que le bénéfice net cumulé par l’entreprise depuis cette période s’élève à 434 millions d’euros. Autrement dit, son bilan lorsqu’on supprime les aides du Canada se transforme en une perte nette de 111 millions d’euros sur la décennie (Source : http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201706/22/01-5110283-ubisoft-plus-de-credits-dimpot-que-de-profits.php).

Si le Québec n’est pas le seul à proposer des crédits d’impôts, ceux-ci jouent un rôle dans la concurrence fiscale internationale au plus grand bénéfice des multinationales du secteur. Ainsi, en France, l’Assemblée nationale a voté en novembre 2016 pour le relèvement du crédit d’impôt jeu vidéo de 20% à 30% et pour l’augmentation du plafond de 3 millions d’euros à 6 millions d’euros par entreprise.

Et à chaque fois, Ubisoft en bénéficie. Ainsi, l’entreprise touche des crédits de nature comparable en Ontario et en Nouvelle-Écosse, grâce à la présence de studios à Toronto et Halifax. Elle perçoit aussi des crédits d’impôt à la recherche et au développement. Ces derniers lui ont rapporté près de 10 millions de dollars en 2015-2016.

La décision française de novembre dernier confirmée en avril 2017, est à la base de la décision prise en avril par Ubisoft d’ouvrir d’ici ce mois un studio à Bordeaux, après Montreuil, Lyon, Montpellier et Annecy. Ce studio accueillera cinquante employés, dont dix seniors, en provenance des autres studios pour encadrer son lancement et son bon fonctionnement. La décision est d’autant plus significative qu’Ubisoft, 3e plus gros éditeur de jeux vidéo au monde, n’avait pas ouvert de nouveau studio en France depuis vingt ans.

Ce nouveau studio d’Ubisoft devrait profiter de sa proximité avec la formation aux métiers du jeux vidéo dispensée par l’Enjmin à Angoulême et de la nouvelle liaison TGV qui reliera Paris à Bordeaux en deux heures depuis juillet 2017.

Cette ouverture répond également aux critiques sur son manque de soutien à la production nationale. Après la décision prise par l’Assemblée nationale française en novembre 2016, Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, avait déjà annoncé le recrutement de 500 et 1 000 personnes supplémentaires au cours des dix prochaines années en France (Source : http://www.lepoint.fr/pop-culture/jeux-videos/pourquoi-ubisoft-ouvre-un-studio-de-jeux-video-a-bordeaux-21-04-2017-2121473_2943.php).

Le crédit d’impôt est donc un jeu gagnant tant au Québec qu’en France pour Ubisoft.

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Les historiens français : la construction d’une discipline académique (1800-2005) | Ressources numériques en histoire de l’éducation

2 septembre 2017 by Lyonel Kaufmann

Voici une publication qui intéressera les personnes travaillant sur la communauté historienne en France

Les données présentées ici sont le produit d’un travail réalisé dans le cadre du programme de la European Science Foundation : « Representations of the Past: The Writing of National Histories in Europe » : http://ift.tt/2wq3Qsh(link is external)

Il s’agit, dans l’ensemble des pays européens, de procéder à une comparaison quant aux modalités d’affirmation des communautés nationales d’historiens, tant sur le plan intellectuel et scientifique, que sur celui des pratiques et des institutions.

Cette dernière dimension a été prise en charge par l’équipe n° 1, dirigée par Ilaria Porciani (Université de Bologne), autour du thème « Institutions, réseaux et communautés ». Afin de permettre la réalisation d’un atlas comparatif, un ensemble de bases de données ont été réalisées pour chaque pays européen. La compilation des  ainsi rassemblées sera mise en ligne sur le site de l’université de Leipzig, tandis que l’Atlas paraîtra en 2008 (Ilaria Porciani (University of Bologna) and Lutz Raphael (University of Trier) (eds), Atlas of the Institutions of European Historiographies 1800 to the Present, Mac Millan).
Nous vous proposons sur ce site les bases de données réalisées sur la France, dans une version synthétisée. Les données recueillies s’organisent autour de 5 thèmes principaux :
  • les historiens (positions institutionnelles)
  • les revues
  • les archives
  • les sociétés savantes et les académies
  • les associations
 Les modalités ayant présidé à la collecte des données sont expliquées dans la présentation de chacune des bases, mais également replacées dans le contexte plus général du projet, dans le texte de présentation paru dans Histoire de l’éducation, n° 113, 2007(link is external).
 Les bases de données sur les revues, les associations, les académies et les archives ont été réalisées par Emmanuelle Picard. Les bases de données sur les historiens (1800-1928) ont été réalisées par Anne-Françoise Pasquier-Loué ; les bases de données sur les historiens pour 1955, 1980 et 2005 par A.-F. Pasquier-Loué et E. Picard.
Pour citer cette ressource : Emmanuelle Picard (dir.), «Les historiens français : la construction d’une discipline académique (1800-2005)», mars 2009 [en ligne] http://ift.tt/2wpJwqS (consulté le 31 Août 2017)
Auteurs : Anne-Françoise Pasquier-Loué, Emmanuelle Picard
Droits d’auteur : Creative Commons by-nc-sa 3.0 FR

Classé sous :Histoire savante Balisé avec :Evernote, IFTTT

Qu’est-ce que l’Histoire publique (Public History) ?

17 août 2017 by Lyonel Kaufmann

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Invité à l’occasion de la 4e Conférence annuelle la Fédération internationale pour l’histoire publique (FIHP) à Ravene, Benjamin Brillaud, le Youtubeur de Notabene, nous présente à la fois la conférence, ses intervenants et la démarche de l’histoire publique. La vidéo est une bonne introduction sur le sujet de l’histoire publique.

Sa présentation de la vidéo vous intéressera également :

Fort heureusement, vous vous êtes trompés 🙂

Si l’Histoire, en tant que discipline, peut souffrir d’une image parfois encore poussiéreuse, il y a néanmoins de plus en plus d’acteur du secteur de l’Histoire qui œuvrent collectivement pour transmettre l’Histoire de manière plus efficace au public sans sacrifier la rigueur qui lui est dû.

Dans cet épisode un peu particulier, je tenterai de vous montrer ce qu’est l’Histoire publique et pourquoi c’est important à notre époque. Nous verrons ensemble si elle peut trouver un écho en France et si les historiens français sont prêts pour ça.

Pour en savoir un peu plus sur la Conférence : 4th IFPH Annual Conference Program – Ravenna, Italy, 5-9 June 2017. Vous pouvez en apprendre plus sur la fédération internationale d’Histoire publique à travers son blog : http://ifph.hypotheses.org/.

Concernant une définition de l’Histoire publique, je vous invite à lire ce compte-rendu de Serge Noiret : Définir le champ de l’Histoire Publique Numérique, un atelier à THATCamp Paris 2015.

Je vous invite également à lire le blog Public History Weekly qui publie des contributions de divers horizons et de spécialistes internationaux relativement aux usages publics de l’histoire.

Concernant le premier master en Histoire publique ouvert récemment en France à université Paris-Est Créteil : http://www.u-pec.fr/pratiques/universite/formation/master-histoire-parcours-histoire-publique-644604.kjsp postuler : https://candidatures.u-pec.fr/ecandidat/#!accueilView. Vous pouvez aussi consulter le Carnet du master histoire publique de l’université de Paris-Est Créteil. Ce carnet présente les travaux des étudiants du master « Histoire publique » de l’université de Paris-Est-Créteil et interroge toutes les formes de savoirs historiques nées et diffusées en dehors du monde universitaire.

Source de l’image : http://www.sfasu.edu/publichistory/

Classé sous :Histoire active, sur le web

7 août 1945 – Journal d’Hiroshima de Michihiko Hachiya

7 août 2017 by Lyonel Kaufmann

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Dans ce livre publié en 1955 qui fit grand bruit alors, réédité en 2011 en France, un médecin japonais, Michihiko Hachiya, raconte les différentes étapes de l’après Hiroshima: les douleurs après l’explosion, l’incompréhension, la sidération, et l’entrée dans l’ère atomique. Plus de cinquante ans après, ce journal garde tout son intérêt sur la manière dont l’événement fut vécu par les habitant.e.s, les équipes médicales sur place et un témoignage également sur la manière dont la capitulation a été vécue.

« Quelle sorte de bombe avait détruit Hiroshima ? Que m’avaient dit mes visiteurs au cours de la journée ? De toute façon, cela n’avait pas de sens.

Il ne pouvait y avoir eu qu’un petit nombre d’avions. Même ma propre mémoire en convenait. Avant l’alarme aérienne, on avait entendu le son métallique d’un seul avion, pas plus. Sinon, pourquoi l’alarme se serait-elle interrompue ? Pourquoi n’avait-elle plus retenti au cours des cinq ou six minutes précédant l’explosion ?

J’avais beau raisonner, je ne parvenais pas à concilier ces faits avec l’anéantissement qui s’en était suivi. Peut-être s’était-on effectivement servi d’une arme nouvelle ! Plus d’un de mes visiteurs avait vaguement parlé d’une « nouvelle bombe », d’une « arme secrète » ou d’une « bombe spéciale ». Quelqu’un avait même dit que cette bombe se trouvait suspendue à deux parachutes au moment où elle avait éclaté ! Quoi qu’il en soit, cela dépassait ma capacité de compréhension. À des dégâts d’une telle ampleur, on ne pouvait donner aucune explication. Nous n’avions à notre disposition que des histoires aussi peu substantielles que les nuages insaisissables.

Une chose était certaine : Hiroshima était détruite, et avec elle l’armée qui y tenait garnison. »

Un jour après le bombardement, le journal du docteur Michihiko Hachiya indique l’incompréhension par rapport à l’événement qui s’est passé et son caractère entièrement nouveau.

Document précieux et authentique, le Journal d’Hiroshima propose une plongée inédite dans l’enfer que fut cette ville martyre, la découverte des effets de la bombe et la manière dont sera vécue la capitulation du Japon.

« Journal d’Hiroshima, 6 Aout – 30 Septembre 1945 » de Michihiko Hachiya, Simon Duran – http://amzn.eu/h4bnzwL

Lire le début du journal : http://www.tallandier.com/pdf/9791021010772.pdf

Classé sous :Publications Balisé avec :39-45, Hiroshima

6 août 1945 – Journal d’Hiroshima de Michihiko Hachiya

6 août 2017 by Lyonel Kaufmann

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Dans ce livre publié en 1955 qui fit grand bruit alors, réédité en 2011 en France, un médecin japonais, Michihiko Hachiya, raconte les différentes étapes de l’après Hiroshima: les douleurs après l’explosion, l’incompréhension, la sidération, et l’entrée dans l’ère atomique. Plus de cinquante ans après, ce journal garde tout son intérêt sur la manière dont l’événement fut vécu par les habitant.e.s, les équipes médicales sur place et un témoignage également sur la manière dont la capitulation a été vécue.

« Il était tôt. La matinée était calme, chaude et belle. Tandis que je regardais pensivement vers le sud à travers les portes grandes ouvertes de la maison, des feuillages scintillants, reflétant la luminosité d’un ciel sans nuage, formaient un ravissant contraste avec les ombres du jardin. 


Vêtu d’un caleçon et d’un maillot de corps, j’étais étendu sur le sol du séjour, épuisé au sortir d’une nuit sans sommeil à l’hôpital, où j’avais été de garde pour parer à l’éventualité d’un raid aérien. 


Soudain, un puissant éclair de lumière me fit tressaillir, puis un second. On garde en mémoire de tels détails : je me souviens parfaitement d’une lanterne en pierre qui se mit à scintiller vivement dans le jardin, et je me demandais si cette lumière provenait d’un éclair de magnésium ou des étincelles causées par le passage d’un tramway. 


Les ombres du jardin disparurent. Le paysage, si brillant et ensoleillé un instant auparavant, devint sombre et brumeux. Au travers d’une poussière virevoltante, je pouvais à peine distinguer le pilier en bois qui soutenait un angle de ma maison. Il penchait excessivement et le toit vacillait dangereusement. 


Instinctivement, je tentai de fuir, mais des gravats et des poutres tombées au sol me barraient le passage. En me faufilant à tâtons, je réussis à atteindre le couloir, puis à sortir dans le jardin. Submergé par un immense sentiment de faiblesse, je m’immobilisai pour regagner mes forces. À ma grande stupeur, je découvris alors que j’étais complètement nu. Chose étrange ! Où étaient passés mon caleçon et mon maillot de corps ? 


Que s’était-il passé ? 


Tout le flanc droit de mon corps était lacéré et saignait. Un grand éclat de quelque chose saillait d’une plaie ouverte à ma cuisse, et quelque chose de chaud s’écoulait dans ma bouche. En la touchant délicatement, je m’aperçus que ma joue était déchirée et que ma lèvre inférieure pendait, béante. Un gros morceau de verre était fiché dans mon cou ; sans y penser, je l’en délogeai, et, avec le détachement d’un homme sidéré et en état de choc, je l’étudiai ainsi que ma main ensanglantée. »

Ainsi commence le journal du docteur Michihiko Hachiya. Ayant survécu à l’explosion, il se rend immédiatement à l’hôpital, dont il est le directeur. Il découvre une ville dévastée, jonchée de cadavres, d’hommes et de femmes brûlés au dernier degré agonisant lentement au milieu des décombres.

Dans une langue à la fois épurée et précise qui, malgré l’horreur, ne perd rien de son élégance et de sa pudeur, il raconte, jour après jour, les deux mois qui suivirent la catastrophe. Les morts bien sûr, mais aussi l’apparition de ces étranges symptômes que personne ne reconnaît et qui annoncent toujours une fin certaine et douloureuse. Face à la pénurie de nourriture et de matériel médical, à la souffrance des blessés, aux conditions de vie sordides, les médecins, les infirmières et ceux qui en sont capables font tout ce qu’ils peuvent pour soulager les très nombreux blessés et découvrir, avec les moyens du bord, l’origine de ce mal inconnu. Outre cet hommage à la formidable solidarité qui se tisse alors, le récit du docteur Hachiya est un témoignage historique incomparable sur les événements qui suivent l’explosion de la bombe – la capitulation du Japon, l’arrivée de l’armée d’occupation américaine… – et sur la façon dont la population japonaise les perçoit.

Document précieux et authentique, le Journal d’Hiroshima propose une plongée inédite dans l’enfer que fut cette ville martyre.

« Journal d’Hiroshima, 6 Aout – 30 Septembre 1945 » de Michihiko Hachiya, Simon Duran – http://amzn.eu/h4bnzwL

Lire le début du journal : http://www.tallandier.com/pdf/9791021010772.pdf

Classé sous :Publications Balisé avec :39-45, Hiroshima

L’Histoire peut-elle être neutre ? – VVS, la suite #2 – YouTube

20 juillet 2017 by Lyonel Kaufmann

Voilà une vidéo qui passe bien en cette période estivale entre un bon polar et la préparation de la rentrée.

Que l’été soit avec vous !

Classé sous :Opinions&Réflexions

Les Dernières : Sarah & Esther, survivantes de la rafle du Vél d’Hiv

16 juillet 2017 by Lyonel Kaufmann

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C’est à l’annonce de la mort d’Elie Wiesel que Sophie Nahum a pris la décision d’aller filmer chez eux les derniers survivants des camps de la mort qui voudraient bien l’accueillir. Ce jour là, elle réalisé que jamais elle n’aurait le privilège de rencontrer cette icône, ce témoin incontournable.

Depuis, Sophie Nahum, productrice de documentaires, a rencontré une dizaine d’anciens déporté.e.s. Le site lesderniers.orgregroupe ces témoignages vidéos. Parmi eux, Sarah et Esther qui ont survécus à la rafle du Vél d’Hiv et sont parmi les dernières à pouvoir nous raconter.

Sophie Nahum rencontre les déporté.e.s chez eux, leur demande de raconter leur vie, leur parcours pendant la guerre, mais aussi après, la possibilité de vivre une vie normale après un tel traumatisme, de fonder une famille, les séquelles et leur vision du monde d’aujourd’hui.

En ce 16 juillet 1942, soit il y a septante ans jour pour jour, ce sont les vacances scolaires. Esther, 14 ans, est à la maison en famille avec ses 6 frères et sœurs. Depuis le mois de juin, ils portent l’étoile jaune. Son témoignage de la journée et des autres qui ont suivi :

Le même jour, Sarah, fille unique, est chez elle avec sa maman quand la police française vient les chercher et les faits monter dans un bus bondé qui leur fait traverser Paris en direction du vélodrome d’hiver. Son témoignante :

Aujourd’hui Esther, Sarah, et les derniers survivants des camps de la mort, ont autour de 90 ans. Eux étaient enfants ou adolescents à l’époque de leur déportation, tous ceux qui étaient adultes ont déjà disparu.

La série de documentaires courts (7 à 10 Minutes) «Les Derniers» est consultable en accès libre sur le site http://lesderniers.org. Leur format (durée) permet une utilisation facilitée pour un travail en classe. Chacun des documentaire est constitué d’images de la personne dans son lieu de vie actuel, d’images d’archives et d’images des lieux de déportations dans leur état actuel. Le témoignage de la personne est accompagné de la voix off de Sophie Nahum, notamment lors de l’évocation des marches de la mort.

Ces trois temps (le témoignage de la personne, les lieux de déportations, les documents d’archives) forment une trame utile à analyser avec les élèves particulièrement dans la manière de travailler une histoire orale en la replaçant dans une trame historique.

Concrètement, Il peut s’agir également de recontextualiser les images d’archives en les détachant de leur fonction «illustratrice» du commentaire. Par exemple, il est possible d’en travailler certaines sous l’angle du «qui, quand, quoi, comment, pourquoi».

Les élèves auraient à mener l’enquête notamment sur la source et la recontextualisation de ces images d’archives. Pour les élèves, il s’agirait de pouvoir répondre pour certaines de ces images au «qui, quand, quoi, comment, pourquoi» . Pour y parvenir, la classe aurait notamment à contacter l’auteur.e à travers du site «Les Derniers», puis à faire des recherches et à analyser ces documents pour reconstituer l’histoire de ces documents et celle de l’extermination des Juifs.

Une fois le fonctionnement compris du documentaire, les élèves pourraient à leur tour concevoir un documentaire (ou une présentation multimédia) sur la base d’un témoignage d’une personne ayant vécu la Deuxième Guerre mondiale ou une autre situation historique. Ce travail pourrait servir à une évaluation en histoire par compétences.

Dans tous les cas, l’initiative et le travail de Sophie Nahum est à saluer.

Source : Sarah et Esther ont survécu à la rafle du Vél d’hiv, elles sont parmi les dernières à pouvoir nous raconter

Source photo : Hello Prod

Classé sous :Histoire active, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Révolution russe : L’autre Joseph

12 juillet 2017 by Lyonel Kaufmann

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2017 sera l’année de la commémoration des 100 ans de la Révolution russe d’Octobre. Avec la sortie de romans ou de témoignages, l’occasion est belle d’aller à la rencontre de cette période troublée au travers de destinées individuelles et familiales qui se mélangent à la « Grande Histoire ». Ces destins ne manquent pas de nous interpeller sur le vingtième siècle. Compte-rendu.

Avec « L’autre Joseph », Kéthévane Davrichewy a puisé dans la veine de son histoire familiale. En prenant pour matière la mémoire de sa famille, elle raconte la vie de son ancêtre Joseph Davrichachvili (ou Davrichewy), né vers la fin du XIXe siècle à Gori, en Géorgie. L’histoire de son arrière-grand-père se confond, durant l’enfance jusqu’à la Révolution de 1905, avec celle d’un autre Joseph, Joseph Djougachvili, dit Staline, né quatre ans plutôt également à Gori. L’un est le fils du préfet Damiané Davrichachvili et l’autre celui d’une couturière, Kéto Djougachvili.

Enquêtant sur son mystérieux arrière-grand-père et son supposé demi-frère encombrant, Kéthévane Davrichewy ravive la mémoire familiale. Mais prise dans ces destins croisés fabuleux, l’histoire intime prend une dimension vertigineuse…

Le roman dépeint également la société géorgienne de cette époque jusqu’à la révolution de 1905 ainsi que le Paris abritant une jeunesse russe qui se radicalise dans les rues et les cafés de la capitale avant de transposer la contestation et la radicalisation en Russie.

A la mort de Staline, personnage romanesque, Joseph Davrichachvili fera la une de magazines français pour sa ressemblance avec le Petit Père des peuples, au point de faire naître le soupçon sur la nature des relations entre le préfet et la couturière. En guise de réponse, Joseph Davrichachvili se contentera de publier en 1979 un livre de souvenirs intitulé assez trivialement « Ah ce qu’on rigolait bien avec mon copain Staline ».

Au-delà de l’imbrication de l’histoire russe dans cette histoire familiale, le récit et l’écriture sobre de Kéthévane Davrichewy enchantera le lecteur. Comme l’indique Télérama

« Kéthévane Davrichewy, qui a déjà écrit sur ses origines géorgiennes, côté maternel, se lance sur l’autre versant, infiniment plus difficile, car ici les pères sont souvent fuyants, la famille est désunie, la mémoire en grande partie perdue. L’auteur a enquêté, interrogé des témoins souvent de seconde main et finalement décidé d’imaginer la vie de son aïeul. Le résultat est saisissant, la distance, parfaite, la langue, au diapason du regard, d’une magnifique simplicité. « Joseph est le héros d’une histoire qui nous file entre les doigts. » (…) Derrière l’épopée, c’est l’envers intime que traque Kéthévane Davrichewy et qui la conduit, in fine, à entamer enfin le deuil de son propre père, auquel elle a dédié ce roman, peut-être le plus beau qu’elle ait écrit. »

Référence : Kéthévane Davrichewy (2017). L’autre Joseph. 10/18, 233 p.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Commémorations du 150e du Canada

2 juillet 2017 by Lyonel Kaufmann

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Le caricaturiste Pascal Elie résume fort bien, pour le journal Le Devoir, les interrogations, pour ne pas dire polémiques, entourant les commémorations du 150e du Canada.

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A utiliser en classe pour faire mener l’enquête par les élèves.

Source : journal Le Devoir, 1er juillet 2017 (https://twitter.com/LeDevoir/status/881112571570532354)

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 by Lyonel Kaufmann

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La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors Directeur de la division de la police du Département de justice et police, dans la politique de (non-)accueil des réfugiés.

La chercheuse présente ses résultats dans une interview au Tages Anzeiger. L’un des membres du Jury de sa thèse, l’historien Hans-Ulrich Jost (l’un des rares à avoir lu ce travail dans son entier à ce jour) y répond. Il conteste la méthode et s’exprime sur les apports et les limites de cette nouvelle recherche. Des propos appuyés par un membre de la Commission Bergier, Marc Perrenoud.

Voir

  • Interview de Ruth Fivaz-Silbermann, Tagesanzeiger, 2 juin 2017.
  • Interview de l’historien Hans Ulrich Jost, Tagesanzeiger, 2 juin 2017.
  • « Malaise autour d’une nouvelle étude sur les Juifs refoulés par la Suisse », swissinfo.ch, 1er juin 2017.

Source : Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost

Source de la photo : Des Juifs rescapés à leur arrivée en gare de Zurich le 11 octobre 1942. (Keystone)

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

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Lyonel Kaufmann

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Derniers articles

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Utiliser la littérature jeunesse pour aborder les sujets sensibles en histoire : récit de pratique autour de la Shoah | Histoire Engagée

17 octobre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pour Mathieu Mercier, enseignant d’histoire et de géographie à l’École secondaire de Rivière-du-Loup, collaborateur au Service national du RÉCIT, domaine de l’univers social, enseigner l’Holocauste au secondaire est à la fois un défi et une nécessité : défi, parce que le sujet évoque des horreurs indescriptibles et des récits traumatiques qui peuvent heurter les élèves; […]

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ChatGPT à l’école : entre tabou et encouragement, le dialogue compliqué entre professeurs et élèves | Le Monde

12 octobre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décryptage. Une minorité d’enseignants s’abstient de parler d’intelligence artificielle dans leurs classes. Mais ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir la discussion sur le sujet, jusqu’à, pour certains, s’atteler à faire circuler les bonnes pratiques. Extrait : Certains enseignants profitent d’un espace aménagé par l’éducation nationale : l’intelligence artificielle figure en effet au programme […]

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L’héritage toxique des épaves de la seconde guerre mondiale

8 octobre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

De nombreux navires coulés entre 1939 et 1945 gisent au fond des mers. Avec le temps et la corrosion, ces vestiges historiques menacent de libérer les substances qu’ils contiennent, avec des conséquences néfastes pour l’environnement. A l’échelle internationale, on estime à plus de 8 500 le nombre d’épaves potentiellement polluantes, dont la plupart issues des […]

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Colloque infoclio.ch 2025: Open Science in History. Ouvrir les sciences des Lumières à l’intelligence articifielle (21.11.2025)

16 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’Open Science met les chercheuses et chercheurs au-devant de choix toujours plus complexes relatifs au partage de leurs résultats, méthodes, outils et données de recherche. Le colloque infoclio.ch 2025 explore les antécédents intellectuels et techniques de la notion d’Open science et discute des enjeux pratiques de sa mise en œuvre à l’ère des modèles génératifs […]

Abstract painting, coloring, modern art

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université […]

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Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

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Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

Tirés de nos archives

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Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face

18 mars 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de l’Europe pour que nous […]

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Quand le prêtre formera l’instituteur, par Caroline Fourest – Opinions – Le Monde.fr

2 mai 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jusqu’ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d’envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite […]

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Tenir la classe ou faire apprendre les élèves ?

19 juin 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A méditer : « En situation de grande insécurité, les élèves peuvent faire pression pour rester dans les régimes les moins exigeants de ces registres. Ils apprécieront donc des enseignants qui se contentent de dérouler un cours sans surprise en garantissant, par une discipline rigoureuse, une paix qui permet d’être et de demeurer dans la forme […]

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Vie numérique : grand écart entre le discours et la pratique…

31 mai 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement « Le décalage est total entre un discours très négatif et pathologisant quant aux nouvelles technologies, et la réalité des pratiques, » résume la sociologue Laurence Allard. En d’autres termes, si nous avons le sentiment d’être addict ou accro, c’est bien plus à cause du discours et des idées […]

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03. Résolution de problèmes par coopération

8 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Durant les activités de résolution de problème, les élèves/étudiantEs forment des groupes hétérogènes en compétences, genre et travaillent à la résolution de problèmes. Chaque membre du groupe se voit assigner un rôle précis tel qu’illustrateur/trice, secrétaire, modérateur/trice. Dans ces phases, l’enseignantE fonctionne comme personne-ressource. À l’issue de leur travail, chaque groupe présentera le résultat de […]

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Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors […]

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Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est […]

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Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons. Lyonel Kaufmann 2004-2025

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