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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Mise au point historiographique sur les mutineries de 1917

9 février 2017 by Lyonel Kaufmann

En parallèle à la note rédigée par le professeur Robert Frank sur les caractéristiques de l'année 1917 (à lire ici), Centenaire.org publie la note rédigée par André Loez à la demande du Conseil scientifique la Mission du Centenaire de la Première Guerre Mondiale, sur la question des mutineries, grand thème mémoriel de cette "année terrible" de la Grande Guerre.

Les mutineries sont des refus collectifs d’obéissance. Elles apparaissent en 1917 dans les armées françaises, mais aussi russes et italiennes. Elles accompagnent d’autres formes de protestation dans la société civile : grèves, manifestations contre la hausse des prix, meetings pacifistes, qui témoignent de la lassitude et des tensions suscitées par la prolongation de la guerre dans des populations déjà endeuillées par d’énormes pertes. Elles s’inscrivent dans un mouvement d’indiscipline et de désobéissance plus ancien qui prend diverses formes : soldats qui se mutilent eux-mêmes ou désertent, crient « à bas la guerre » ou chantent l’Internationale, retards de permission, refus d’obéissance, trêves et fraternisations, rares mais non limitées à Noël 1914. Ces manifestations, individuelles ou collectives, restaient généralement isolées et concernaient de faibles effectifs avant 1917. Mais la guerre dure, les morts s’accumulent, le refus de la guerre monte. Les mutineries qui le traduisent dans l’armée française sur le front ouest, revêtent une tout autre importance. Elles ont fortement inquiété les autorités et laissé une trace profonde dans la mémoire.

Lire la suite : Les caractéristiques des mutineries françaises de 1917

Référence de l'image : © gallica.bnf.fr – Bibliothèque nationale de France

Classé sous :Histoire savante, Publications

Ouvrage : « Céline, la race, le juif », d’Annick Duraffour et Pierre-André Taguieff

9 février 2017 by Lyonel Kaufmann

Céline (1894-1961), l’un des auteurs les plus marquants du XX siècle, est devenu un pamphlétaire antisémite pronazi à partir de Bagatelles pour un massacre (Denoël, 1937). Mais le contexte de cette « conversion » demeurait suffisamment trouble pour prêter à toutes sortes d’édulcorations, y compris de bonne foi.

Dans le passé, les plus laxistes, comme André Gide, ont pu soutenir que Céline n’aurait pas cru à ses propres éructations antijuives, tandis que les moins suspects d’indulgence à la judéophobie, comme Jean-Paul Sartre, l’ont attribué à la vénalité du personnage.

Avec la somme Céline, la race, le juif, le philosophe Pierre-André Taguieff, spécialiste de l’histoire de l’antisémitisme, et Annick Duraffour, agrégée de lettres modernes, mettent un terme à ce débat ancien.

Oui, démontrent-ils, Céline a bien cru à ce qu’il écrivait. Sa prose reproduit jusqu’au plagiat la doxa d’un marigot antijuif dans les années 1930. Contre les tenants de l’antisémitisme politique, notamment les « plumes » de l’Action française Charles Maurras et Léon Daudet, Céline prône un antisémitisme purement racial. Par sa fréquentation du fasciste canadien Adrien Arcand et des nationalistes flamands et bretons, il est même devenu une figure centrale et internationale au sein de cette tendance d’admirateurs d’Hitler.

Sous l’Occupation, loin d’être en retrait, Céline ne se contente pas de noircir du papier. Il moucharde auprès du service du renseignement allemand. Après-guerre, il n’oublie ni n’apprend rien. Dans ses écrits « politiques », Céline a donc fait œuvre de militant et non de provocateur. La légende de l’opportunisme littéraire est ébranlée. Céline n’avait pas besoin d’être « payé » pour haïr. Nicolas Weill

Duraffour, A. & Taguieff, P.A. (2017). Céline, la race, le juif. Légende littéraire et vérité historique. Paris: Fayard, 1 178 pages, 35 €.

Source : La sélection livres du « Monde »

Classé sous :Histoire savante, Publications

Changer la pédagogie par l’architecture ?

8 février 2017 by Lyonel Kaufmann

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 »Est-il possible de penser autrement l’éducation sans réinventer le bâtiment où l’on éduque ? » Béatrice Mabilon-Bonfils, François Durpaire et Geneviève Zoïa coordonnent un numéro de la revue Education et socialisation, Cahiers du Cerfee, autour de cette question. La revue va au delà de la prospective pour proposer des études sur l’histoire de la salle de classe et aussi sur le ressenti par les élèves des batiments scolaires actuels.

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Dans son article, Laurent Jeannin (Laboratoire EMA) offre une histoire rapide de la salle de classe du début du 19ème siècle à l’époque actuelle.

Avec la promotion de l’école par l’Empire, les premiers standards architecturaux basés sur une sanctuarisation de l’espace de transmission de savoir sont définis. La distribution spatiale s’organise à partir d’un volume rectangulaire dont les couloirs rectilignes, distribuant un ensemble de classes en sont les artères. Cette organisation pour le primaire s’approche de celle des hôpitaux et des prisons. Elle sera reprise par la République (Le Cœur, 2011).

En 1823, l’ingénieur franco-italien Joseph-Antoine Borgnis (1781-1863) définit un agencement, un ameublement, un éclairage, le chauffage et l’aération des salles de classes de collège (Le Cœur, 2011). A partir de 1843, les premières préconisations techniques définissant l’espace classe apparaissent : « au moins 5m de hauteur », un sol de type plancher « élevé de 2cm par rapport au niveau de la cour », « des tables en chêne de soixante-sept centimètres de largeur supportées par des tiges en fer », et un chauffage permettant d’avoir toujours « une température égale et l’air toujours renouvelé » (Le Cœur, 2011). Trois textes règlementaires en 1861, 1881 et 1891 valideront les propositions de Borgnis.

Dans la suite de son article, Jeannin montre l’apport de la pédagogie Freinet ou Montessori à l’architecture scolaire, un apport qui s’est peu incarné alors que la question du changement d’organisation de l’espace scolaire était au centre de ces pédagogies nouvelles. C’est avec l’apparition des technologies informatiques (salles ou laboratoires informatiques) que cette question de l’aménagement et de l’organisation scolaire s’est reposée.

Concernant l’époque actuelle, Laurent Jeannin a demandé à des enseignants, via les réseaux sociaux, d’envoyer une image de leur classe avec l’objectif d’identifier une typologie de classement des aménagements. A partir de ces premières images, il a abouti à une première distinction des aménagements en 4 catégories :

  1. Catégorie n° 1 : Salle « classique »
  2. Salle dont la technologie a eu un impact sur l’organisation spatiale
  3. Salle organisée en îlot avec mobilier «classique»
  4. Salle organisée en îlot avec mobilité du mobilier

Sur cette base, trois options sont observables. La première est un aménagement de la classe support à l’enseignement simultané très proche de celle du 19° siècle, désormais secondé d’un tableau numérique et a minima d’un vidéo-projecteur (catégorie 1). La deuxième est un effet direct de l’incursion des technologies, contraignant la disposition des tables (catégorie 2) dans le prolongement des laboratoires informatiques apparus il y a quarante ans (catégorie 2). La dernière option recouvre les aménagements alternatifs des catégories 3 et 4 dont Montessori et Freinet sont les précurseurs. Comme le note Jeannin :

«Cet aménagement en atelier est devenu depuis très longtemps la règle dans les écoles maternelles, mais dans les écoles primaires, il est plutôt une façon d’organiser une sorte d’échange et de collaborations possibles. Par contre, elle est inexistante pour l’essentiel des collèges et lycées.»

Jeannin a ensuite tenté de mesurer les proportions de chacune de ces catégories dans le système éducatif. Pour ce faire, il a mener une recherche via Google des images de salles de classe publiées par des enseignants dans cinq pays (France, Angleterre, Allemagne, Suède et Finlande) :

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Jeannin en dégage la conclusion suivante :

«La France et la Suède valorisent plus que les autres la disposition des salles contraintes par l’informatique, mais cette catégorie représente 5 % du total, c’est donc marginal. Mais pour les expositions de salles de classe en îlots, alors que la France présente 16 % des images, pour les autres, cela va de 22 % pour la Finlande, 25 % pour l’Angleterre et l’Allemagne, et 32 % pour la Suède soit plus de deux fois plus que la France. Enfin bien que marginales les salles à mobiliers mobiles, et ces 3 % d’images représentent une ouverture que l’on avait bien repérée dans la pré-étude. L’Angleterre et la Finlande valorisent plus que les trois autres pays ce types d’aménagement.»

Par la suite, Jeannin soulève la question du coût. Pour un collège de 600 élèves, agrandir les salles de classe pour permettre un fonctionnement en ilot approche un surcout de l’ordre d’un million soit près de 7% du budget. Pour lui, le jeu vaut la chandelle :

«L’aménagement des salles de classe au pire comme les salles informatiques caciques, le plus souvent en file de l’enseignement simultané magistral, pousse l’enseignant à se comporter comme un surveillant qui tourne ou bien qui respecte l’espace des élèves en restant bloqué vers le tableau et son bureau. Lui donner la possibilité d’évoluer, de pérégriner dans l’espace commun, change le rapport aux élèves. Encore faut-il qu’il apprivoise ces nouveaux espaces et ses nouvelles possibilités.»

Le débat est ouvert…

Références :

Jeannin, L. « La mobilité, clé de nouvelles pratiques ? », Éducation et socialisation En ligne, 43 | 2017, mis en ligne le 01 février 2017, consulté le 08 février 2017. URL : http://edso.revues.org/1950 ; DOI : 10.4000/edso.1950

Le Cœur M., « La chaire et les gradins », Histoire de l’éducation En ligne, 130 | 2011, mis en ligne le 01 avril 2013, consulté le 10 juillet 2016. URL : http://histoire-education.revues.org/2331

Quelle architecture pour l’école de demain ? – Varia. Numéro coordonné par Béatrice Mabilon-Bonfils, François Durpaire et Geneviève Zoïa, Education et socialisation. Les Cahiers du Cerfee, n°43 | 2017. URL (sommaire et texte complet) : https://edso.revues.org/1899

Pour prolonger :

  • L’architecture scolaire peut-elle changer la pédagogie ?  Le Café pédagogique, 21 décembre 2016. URL : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/12/21122016Article636179057351196195.aspx
  • Architecture scolaire et numérique : Comment les apparier ? Le Café pédagogique, 18 mai 2016. URL : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/05/18052016Article635991524925479829.aspx

Classé sous :Publications

Comment retenir l’attention de l’apprenant moderne ?

27 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Dans une recherche publiée en 2015 et intitulée «Meet the Needs des of the Modern Learner», David Mallon et Carol Leaman ont, pour Bersin by Deloitte, présentés les caractéristiques des personnes en formation (salariés).

L’infographie ci-dessous présente les principaux résultats :

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Selon Le résultats de cette recherche : l’apprenant moderne serait rapide, très connecté, mobile et plein de distractions. Les éléments les plus significatifs seraient les suivants :

  • La majorité des apprenants modernes ne regarderont pas une vidéo qui dure plus de 4 minutes,
  • en 2015, les apprenants modernes s’éloignent de leur travail sur Internet en moyenne 27 fois par jour (contre 5 fois il ya 15 ans),
  • vous disposez entre 5 et 10 secondes pour retenir leur attention avant qu’ils ne cliquent,
  • les gens déverrouillent leurs smartphones jusqu’à 9 fois par heure,
  • toutes les 5 minutes en moyenne les travailleurs modernes sont interrompus, souvent par des applications ou des outils collaboratifs.

En conséquence relativement à la formation de ces personnes :

  1. L’apprentissage doit être micro (microlearning) : scindez les cours d’apprentissage en ligne en petits morceaux qui ne nécessitent que 4 ou 5 minutes d’attention.
  2. Concevez des espaces de travail mieux adapté : il faut éliminer les distractions contreproductives chaque 5 minutes, notamment en créant un espace d’apprentissage silencieux.
  3. Rendez l’apprentissage mobile : les apprenants du 21e siècle sont sur leurs smartphones et c’est sur ceux-ci que les apprenants se précipitent pour trouver une réponse à leurs questions.
  4. Donnez-leur du temps pour s’entraîner : le temps est un facteur essentiel pour générer des apprentissages. Établissez des horaires d’apprentissage pour que cela représente plus de 1% de leur temps de travail.
  5. Ils ont vraiment envie d’apprendre.
  6. … mais trop peu apprennent sur leur lieu de travail : les entreprises qui le permettent possèdent un important avantage en terme de compétitivité.
  7. Les ressources et outils doivent être à disposition des apprenants là où ils se trouvent : avec Google ils ont pris l’habitude d’obtenir facilement et instantanément des réponses et des ressource à leurs demandes.

Ce sont des éléments à prendre en compte dans nos dispositifs de formation et l’évolution du profil de nos étudiant-e-s. L’évolution de la place des outils numériques (ordinateurs, tablettes, smartphones) est indéniable dans nos salles de cours depuis les débuts de la HEP Vaud. Sans parler de cette même question par rapport aux élèves dans nos établissements scolaires.

Sources :

  • 7 Things We Learned From Deloitte’s “Meet the Modern Learner”
  • Comment retenir l’attention de l’apprenant moderne

A lire également ici en complément : Après avoir tué l’ordinateur de bureau, l’internet mobile bouleversera-t-il l’institution scolaire ?

Classé sous :Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

Du tableau noir au Serious Game : mesurer l’efficacité des technologies en classe

27 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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C’est donc en absence de toute preuve formelle de plus-value pédagogique que l’usage du tableau noir fut rendu obligatoire en France par la loi du 19 juillet 1889.

Fin décembre, Eric Sanchez rapportait les résultat de différentes études réalisées au 19e siècle et portant sur les résultats d’expérience et les travaux de chercheurs portant sur l’impact du tableau noir sur les apprentissages et la pertinence de doter tous les enseignants d’une des premières technologies éducatives.

C’est ainsi qu’en 1881, Nah, D. et Vero, N.1 concluaient dans leur méta-analyse de 170 études que « the studies did not indicate significant différences in group test scores between blackboard and paper classrooms ».

Comme indiqué en incise, cela n’empêcha pas la généralisation des tableaux noirs, technologie fort coûteuse au demeurant.

Le caractère complexe de l’acte d’enseigner ne saurait se satisfaire du recours à des méthodes comparatistes importées de la recherche fondamentale et expérimentale.

Dès lors, pour Eric Sanchez,

Pour étudier les effets d’une technologie éducative, tableau noir ou jeu numérique, il ne suffit pas de mesurer les prétendues conséquences de sa présence dans le système didactique. Il est nécessaire d’en caractériser les usages pour comprendre les relations qui s’établissent entre ces usages et le processus d’apprentissage. Cela suppose que le chercheur aille dans les classes et travaille avec les enseignants pour décrire, voire imaginer, les usages des technologies qu’il sera amené à étudier et recueillir des données qui permette de mettre en évidence ces relations.

L’article : Quelles recherches pour l’étude des jeux numériques en classe?

Source de l’image : https://pixabay.com/fr/tableau-noir-l-école-apprentissage-218593/

  1. Nah, D., Vero, N. (1881) A systematic review and meta-analysis of the effectiveness of blackboard on learning. Blackboard & Instruction, 45(4), 624–634. ↩

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Québec : Les héritages de la Révolution tranquille | Histoire Engagée

27 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Le mercredi 14 septembre, le site québécois Histoire Engagée a débuté la publication d’un dossier sous la direction de Marie-Andrée Bergeron et Vincent Lambert portant sur les héritages de la Révolution tranquille au Québec.

Voici l’introduction au dossier rédigée par Vincent Lambert.

« L’héritage de la Révolution tranquille n’a peut-être jamais été si problématique. D’un côté, le modèle social-démocrate et néo-nationaliste qui en est le socle est menacé par une vision économique à court terme, toute puissante; de l’autre, ses grandes images, ses grandes figures, paraissent un peu figées dans le temps, comme si elles n’étaient plus des sources d’inspirations aussi crédibles. Car la Révolution tranquille n’est pas seulement une période historique, elle est également un âge, certains diront même un âge d’or. Comme il semble parfois que les temps présents s’en distancient, ce dossier souhaite interroger son héritage culturel et littéraire, à travers ses représentations contemporaines.

Le dossier s’ouvre par deux exercices de recadrage,

  • le premier sur l’origine de l’expression « Révolution tranquille » de Jean-Philippe Warren.
  • l’autre sur sa dimension mythique avec Au-delà des faits : la Grande Noirceur et la Révolution tranquille en tant que mythistoires. Entretien avec Alexandre Turgeon.

Le dossier enchaîne avec des analyses portant sur deux repères incontournables associés à cette période, le legs de Refus global (Sophie Dubois) et l’évolution de la revue Liberté (Rachel Nadon).

Les trois articles suivants examinent l’héritage de la Révolution tranquille dans des œuvres littéraires récentes, que ce soit dans le roman (Daniel Letendre), l’essai (Vincent Lambert) ou le théâtre (Céline Philippe).

Enfin, un entretien avec Michel Biron propose un tour d’horizon de la question :

  • L’héritage ambigu de la Révolution tranquille. Entretien avec Michel Biron

Vincent Lambert propose également une recension d'ouvrage : Vincent Lambert, «Le passé québécois en ruines circulaires» et plus particulièrement de l'ouvrage de Jonathan Livernois (2014). Remettre à demain. Essai sur la permanence tranquille au Québec. Montréal : Boréal.

Le dernier article est paru le 24 janvier de cette année.

Source : Les héritages de la Révolution tranquille

Classé sous :Histoire savante, Publications

Après avoir tué l’ordinateur de bureau, l’internet mobile bouleversera-t-il l’institution scolaire ?

25 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Pour la première fois dans l’histoire, il y a plus de personnes se connectant à internet à partir de mobiles que depuis un ordinateur. Si le mobile absorbe nos usages digitaux, les ordinateurs auront-ils encore leur place sur les bureaux de l’entreprise du futur ? Et quel impact pour la classe ?

La plupart des services numériques sont devenus « mobile first » voire « mobile-only » c’est à dire conçu en priorité ou exclusivement pour des expériences mobiles. Cette domination de l’internet mobile était annoncée depuis des années. La société de suivi des usages digitaux, StatCounter, vient de l’enregistrer dans les faits. Il aura donc fallu moins d’une décennie pour qu’il y ait plus d’accès à Internet via mobile et tablette que par notre ordinateur de bureau.

StatCounter

La plupart des nouveaux internautes ne découvrant le world wide web que sous mobile, la domination du mobile va continuer à s’accroître. Les initiatives comme celle de Facebook avec Internet.org, de connecter les 4 prochains milliards de personnes à Internet, se feront avant tout, si ce n’est exclusivement, par le mobile. Par ailleurs, même aux États-Unis, 20% des 18-34 ans n’utilisent pas d’ordinateur du tout, selon une étude comScore réalisé en décembre 2015.

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La montée du BYOD (Bring Your Own Device)

Près de 74% des entreprises autorisent ou ont prévu d’autoriser les collaborateurs à apporter leurs propres terminaux technologiques au bureau et à travailler depuis ces derniers, d’après une enquête menée par Crowd Search Partners. 40% d’entre elles l’autorisent même déjà pour tous les employés.

Les entreprises, face à l’intensité de la demande de leurs collaborateurs, vont donc au-delà des craintes de failles de sécurité. Les employés y voient plusieurs avantages : une meilleure mobilité (63%), une plus grande satisfaction (56%) et davantage de productivité (47%). Les entreprises peuvent également faire des économies de coûts.

A quel rythme, l’institution scolaire devra-t-elle suivre le même chemin emprunté par les entreprises ? Comment parviendra-t-elle, dans le même temps, à éviter et même réduire les inégalités scolaires qui pourraient en résulter? L’éducation aux usages et à la citoyenneté numériques devra être au cœur d’une telle transformation de l’institution scolaire.

A cet effet, l’institution scolaire devrait déjà prendre en compte les propositions de Michel Guillou concernant l’exercice de la publication en ligne permettant aux élèves d’exercer leur liberté d’expression.

Publier pour exercer sa liberté d’expression

Dans un billet récent, Michel Guillou interpelle l’Education nationale (mais la même interpellation pourrait être faite en Suisse romande aux Départements de l’éducation) :

que fait-elle pour permettre aux élèves qu’elle est censée accompagner et former d’exercer leur liberté d’expression. Ce droit fondamental est donné à tous les lycéens par la loi et l’importance de son exercice est rappelée dans tous les textes récents relatifs à l’éducation à la citoyenneté et à l’éducation aux médias et à l’information. En revanche, si « publier » est une compétence parfois rappelée dans les programmes, ne cherchez pas dans les référentiels du socle commun de compétences, de connaissances et de culture, le mot n’y est pas. Bon, il y a d’autres mots et phrases qui signifient la même chose mais c’est très dommage que leurs concepteurs, entravés par leur vision utilitaire du numérique, n’aient pas pris la mesure des enjeux à ce sujet.

D’autant plus, poursuit-il que «les jeunes, les élèves, n’ont pas attendu qu’on leur demande de le faire pour commencer à mettre en ligne articles, commentaires, poèmes, tweets, photos, vidéos, dessins, animations… de manière massive et ce depuis longtemps».

Après le constat, Michel Guillou formule trois propositions très concrètes pour y parvenir :

  1. la création d’une plateforme de publication de vidéos ou de séquences audios, une sorte d’Édutube à la disposition de la communauté éducative, professeurs mais aussi élèves ;
  2. la création d’une plateforme de blogues, une sorte d’Édublog à la disposition des projets d’établissement, de classe ou individuels des professeurs et des élèves mettant à disposition un ou des systèmes de gestion de contenu libres (WordPress, par exemple, à cause du nombre de contributeurs et d’auteurs) ;
  3. la création d’une plateforme de médias photographiques, une sorte d’Éduphoto, qui pourrait s’inspirer de Wikimédia.

Pour Michel Guillou, l’institution doit privilégier des outils sous licences libres. Non seulement pour des questions de cours, mais également pour favoriser une culture des Communs, le partage, les échanges, la coopération et la collaboration…

Compte-tenu du contexte global évoqué en première partie ainsi que par Michel Guillou, il y a urgence à prendre les choses en main.

Sources :

  • Comment l’internet mobile est en train de tuer l’ordinateur de bureau
  • 2017… et toujours pas de plateforme éducative pour publier…

Poursuivre la lecture avec :  Comment retenir l’attention de l’apprenant moderne ?

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Comment la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale

25 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Pour appuyer ses offensives, idéologiques comme territoriales, le régime de Vladimir Poutine opère une relecture très personnelle du pacte germano-soviétique et de la «Grande Guerre Patriotique».

La «photo de famille» du pacte germano-soviétique d'août 1939: de gauche à droite, le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim Von Ribbentrop, le juriste allemand Friedrich Gaus, Joseph Staline et, tout à droite, le ministre soviétique des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov. AFP.
La «photo de famille» du pacte germano-soviétique d’août 1939: de gauche à droite, le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim Von Ribbentrop, le juriste allemand Friedrich Gaus, Joseph Staline et, tout à droite, le ministre soviétique des Affaires étrangères Vyacheslav Molotov. AFP.

Comment expliquer le pouvoir d’attraction qu’exerce la Russie de Vladimir Poutine sur une bonne partie de la classe politique française? Le chercheur Olivier Schmitt s’attaque à la question dans Pourquoi Poutine est notre allié? Anatomie d’une passion française (Hikari Éditions, 128 pages, 9,90 euros). Dans cet ouvrage, il décrypte quatre arguments souvent avancés pour justifier un rapprochement: le fait que Poutine serait un «vrai dirigeant», l’existence de valeurs communes entre la France et la Russie ou d’un intérêt de la France à un rapprochement, et enfin l’argument selon lequel l’alliance avec la Russie vaudrait bien celle avec les États-Unis.

Slate.fr a reproduit un extrait du chapitre consacré aux «valeurs communes», sur la façon dont la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

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Voici l’extrait relatif aux deux conceptions russes de la lecture du pacte de non-agression Molotov-Ribbentrop :

Deux interprétations de la Seconde Guerre mondiale ont toujours coexisté en Union soviétique puis en Russie, puisque l’URSS s’est trouvée des deux côtés durant la guerre: initialement dans le camp des agresseurs puis dans la grande alliance avec les Etats-Unis après qu’Hitler eut trahi Staline. Pendant longtemps, la glorification de la guerre défensive (1941-1945) a prévalu sous la forme de la «grande guerre patriotique», et permettait de présenter l’URSS comme l’épicentre de la résistance aux forces fascistes. Dans la glorification de cette période, le pacte Molotov-Ribbentrop devait être passé sous silence non pas tant pour ses conséquences (permettre le début de la Seconde Guerre mondiale), mais parce qu’il représentait une erreur de la part de Staline: le pacte laissa les troupes allemandes s’approcher des frontières de l’URSS bien avant l’invasion de 1941, permit à l’Allemagne de devenir la puissance européenne qui faillit s’emparer de Moscou et donna au dictateur soviétique une illusion de sécurité qui lui fit nier les renseignements selon lequel l’Allemagne se préparait à l’attaquer, le prenant complètement par surprise.

En revanche, réhabiliter le pacte Molotov-Ribbentrop revient à mettre en avant la période d’agression de 1939 à 1941, durant laquelle l’URSS entreprit l’invasion de la Finlande (une «guerre d’hiver» qui se révéla très coûteuse pour l’agresseur), mais aussi des pays baltes, où des référendums bidons furent organisés pour justifier et soutenir l’agression. Le climat politique russe actuel, qui glorifie les agressions contre la Géorgie et contre l’Ukraine, incite évidemment à valoriser une période de l’histoire qui présente des similitudes troublantes avec la Russie contemporaine. Entre 1939 et 1941, la propagande soviétique présenta l’Allemagne nazie comme un État ami, les dirigeants parlant du «camarade Hitler» et appelant au «triomphe du fascisme international», et des swastikas apparaissant sur les bâtiments publics.

Au final pour Olivier Schmitt :

La réhabilitation officielle du pacte Molotov-Ribbentrop par le régime russe actuel crée ainsi une mémoire du conflit alternative à celle répandue en Europe occidentale, en valorisant la guerre d’agression et la confusion idéologique entre extrême-gauche et extrême-droite. Cette orientation idéologique est finalement tout sauf surprenante, car elle correspond à l’alignement tactique qu’a entrepris la Russie avec les extrême-droites européennes.

Nous vivons vraiment un moment très particulier de notre histoire. Rien de très encourageant à vrai dire.

Lire l’article complet : Comment la Russie réécrit l’histoire de la Seconde Guerre mondiale | Slate.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Publications

Une rubrique dans un tableur : évaluer plus efficacement les élèves | Site de François Jourde

19 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Les enseignants cherchent à rendre les évaluations moins chronophages et plus utiles pour les élèves.

L’intérêt des grilles est ici connu : elles encadrent la subjectivité de l’évaluateur et réduisent la portée de certains biais de jugement, elles améliorent la fidélité et la stabilité des évaluations, elles ont généralement la faveur des apprenants, elles génèrent des traces d’apprentissages, elles améliorent la rapidité de l’évaluation (voir ce qu’en dit l’Université de Genève).

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Voici une proposition d’utilisation de grilles d’évaluation avec un tableur en ligne. Elle est l’oeuvre de François Jourde. L’outil choisi ici est Google Sheets. Ce dispositif est bien entendu adaptable à différentes situations d’évaluation, pour différents niveaux scolaires et différentes matières.

Lire l’article : Une rubrique dans un tableur : évaluer plus efficacement les élèves | Site de François Jourde

Classé sous :Didactique, Outils enseignement

Les Confessions de Nat Turner et l’histoire noire américaine

15 janvier 2017 by Lyonel Kaufmann

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Un nouveau, voire un contre-récit national américain : c’est ce que visent des textes qui paraissent en France cet hiver, et qui sont autant de « contrenarrations ». C’est notamment le cas pour Les Confessions de Nat Turner, dont s’inspire bien mal le film de Nate Parker, The Birth of a Nation. Extrait de l’article de Mediapart L’histoire noire américaine est devenue un sujet littéraire | Mediapart.

Les éditions Allia publient pour la première fois en français les Confessions de Nat Turner, fort bien traduites et commentées par Michaël Roy. Ce texte, écrit par un avocat blanc de la défense, est le témoignage qu’il a rédigé à partir de ce que lui a relaté Nat Turner, le soir, dans sa prison, pendant le procès au terme duquel l’accusé et d’autres rebelles seront exécutés, en 1831.

Pour Mediapart :

lire ce texte, c’est prendre la mesure de sa force, dès lors qu’il est débarrassé des fantasmes sexuels que lui avait greffés William Styron dans sa version romancée (Les Confessions de Nat Turner, Gallimard), et rendu à une complexité dont le dépouille cruellement le film de Nate Parker.

En 48 heures, Nat Turner et les esclaves de plus en plus nombreux qu’il entraîne vont massacrer les familles des fermiers blancs alentour – hommes, femmes, enfants – «pour satisfaire notre soif de sang». Le récit est saisissant parce qu’il est factuel, ne témoigne d’aucun sentiment, ne s’occupe guère d’explications.

Source : L’histoire noire américaine est devenue un sujet littéraire | Mediapart

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Lectures de l’été : IA et éducation

1 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’été est toujours un moment où enfin on dispose de temps, où le flux interrompu et stressant du quotidien ralenti quelque peu. Il est favorable au farniente, à la lecture de polar, mais aussi à la réflexion. Je vous propose ainsi trois articles que je vais prendre le temps de lire attentivement consacrés à des […]

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

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Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

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Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du […]

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Ces familles néerlandaises qui découvrent un passé de collaboration – rts.ch

28 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

C’est avec stupeur que de nombreux Néerlandais et Néerlandaises ont récemment découvert sur internet qu’un membre de leur famille avait collaboré avec les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. En cause: la mise en ligne d’une liste de 425’000 noms par les archives nationales des Pays-Bas. Depuis janvier, les descendants affluent à La Haye, souvent […]

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Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier […]

Tirés de nos archives

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M078 – «L’enseignant d’histoire transmetteur de savoir» (Séminaire)

18 décembre 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’ENSEIGNEMENT MAGISTRAL L’enseignement magistral ou modèle transmissif se qualifie par l’accès aux vérités par le discours, par l’exposé, par la démonstration. Cette méthode axée principalement sur le professeur, a pour but de présenter des propositions vraies sous forme de transmission. L’élève se devra donc de reconnaître comme évidence les savoirs acquis. Dans notre exposé consacré […]

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Un an après : Pourquoi Cléopâtre n’a pas inventé le vibromasseur

8 mai 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de la sortie récente d’une bande dessinée à succès sur l’histoire de la sexualité, par Philippe Brenot et Laetitia Coryn (Les Arènes BD, 2016), l’information selon laquelle Cléopâtre aurait inventé, il y a un peu plus de 2000 ans, le premier vibromasseur a fait le tour du Web, témoignant de la fascination qu’exerce aujourd’hui encore l’ancienne […]

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Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle

15 août 2011 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une « histoire de l’Histoire » à Berlin, capitale du XXe siècle Mouvements artistiques, Rosa Luxemburg, Deuxième Guerre mondiale, le Mur et sa chute : Berlin est-elle la « capitale » du XXe siècle, pour le meilleur et pour le pire ? La réponse est oui pour l’auteur de cet article sur Rue89. «Cela devrait être Berlin. C’est […]

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Dossier d'actualité – Impact des TIC dans l'enseignement – janvier 2009

4 février 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Dossier d’actualité – Impact des TIC dans l’enseignement – janvier 2009: Comment individualiser les…

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Nuit et Brouillard – Jean Ferrat

23 juillet 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En 1963, Jean Ferrat compose cette chanson en mémoire des victimes des camps de concentration. Son père, immigré juif de Russie est mort à Auschwitz. La chanson fut « déconseillée » par le directeur de l’ORTF, mais passa un dimanche à midi sur la première chaîne, dans l’émission Discorama de Denise Glaser. Cette chanson fera partie avec cinquante-neuf […]

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EdNum – Casser les codes : le long chemin des femmes

26 novembre 2022 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En rassemblant les acteurs et les actrices engagé.e.s dans l’inclusion indispensable des femmes dans les secteur du numérique, l’association Femmes@Numérique, créée en 2021, souhaite donner toutes ses chances à la transformation en profondeur qui doit être conduite pour atteindre cet objectif. Elle a aussi servi de point de départ à la formation et au colloque organisés les 16 et […]

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Thomas Paine, La justice agraire opposée à la loi et monopole agraire, ou plan d’amélioration du sort des hommes, Paris, an V (1797), p.20 L’Europe peut-elle être dite “civilisée” ? – Révolution Française

22 avril 2010 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’état actuel de la civilisation en Europe est aussi injuste dans ses principes, qu’odieux dans ses conséquences : on en est généralement convaincu, et c’est ce sentiment intime qui fait craindre les progrès des lumières, et qui fait trembler les possesseurs des propriétés à la seule idée d’une révolution ; […]. Lorsque la richesse et l’éclat, au […]

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