Après la restauration et l’ouverture de ses cuisines en juin dernier, le Centre des monuments nationaux continue de dévoiler la Conciergerie en proposant une visite augmentée et enrichie de ce monument situé au cœur de l’Île de la Cité. En effet, la Conciergerie présente un nouveau parcours révolutionnaire, mêlant des informations sur la Révolution, des dispositifs multimédias et un chantier des collections, qui sera disponible à partir du 14 décembre 2016. Les salles médiévales et révolutionnaires du monument ainsi que des espaces aujourd’hui disparus seront accessibles grâce à l’HistoPad, outil de médiation numérique permettant de remonter le temps grâce à la réalité augmentée, des reconstitutions 3D et des fonctionnalités interactives.
Source : Avec l’HistoPad, la Conciergerie propose une visite immersive et un nouveau parcours révolutionnaire
Complements (17.12.2016) :
Je vous invite à lire le billet d’Olivier Ritz, spécialiste de la Revolution, qui nous offre un très intéressant parcours critique du nouveau dispositif muséal réalisé à la Conciergerie incluant l’Histopad. Je relève :
La salle consacrée au tribunal révolutionnaire est sans doute celle qui réalise le mieux les ambitions historiques du nouveau parcours. Elle renseigne, elle nuance, elle explique: l’histoire y est en effet apaisée et critique. Cette salle exemplaire n’est pas isolée. Partout, jusque dans la maudite chapelle, les explications affichées sont de grande qualité. Mais je crains qu’elles ne pèsent pas lourds à côté du prestige de l’histopad et du martyre de Marie-Antoinette.
Concernant Marie-Antoinette, le dispositif tend, de manière fort contestable, à en faire une Sainte, une martyr :
À cet endroit l’histopad propose une sorte de diaporama de tableaux et de gravures, pour suivre la reine sur le chemin qui l’a menée de sa cellule à la guillotine. Suis-je le seul pour qui ces stations successives évoquent un chemin de croix ?
L’article : Voyages dans le temps à la Conciergerie | Littérature et Révolution