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Histoire Lyonel Kaufmann

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Didactique

Vu d’Allemagne : «Verdun, un carnage inutile» – Le Figaro

28 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

Alors que le dimanche 29 mai, les Français commémoreront le centenaire de la bataille de Verdun, Le Figaro interviewe l’historien allemand Gerd Krumeich, spécialiste de la Première Guerre mondiale. Ce dernier a publié en novembre dernier Verdun 1916 (Tallandier), avec l’historien français Antoine Prost. Deux extraits de cet interview.

La France et l’Allemagne vont commémorer le centenaire de la bataille de Verdun. Quelle place occupe cette bataille dans l’histoire allemande?

La bataille de Verdun n’a pas la même place dans la mémoire allemande que dans celle de la France. Depuis les années 1920 et encore aujourd’hui, Verdun est perçue comme un carnage absurde, où plus de 140.000 soldats sont tombés pour rien. Ils ont combattu malgré la stratégie insensée du général Falkenhayn et se sont sacrifiés pour l’Allemagne. Cet aspect a été utilisé ensuite par la propagande nazie. Après la Deuxième Guerre mondiale et ses horreurs, la bataille est tombée dans l’oubli. Puis Verdun est devenu un lieu de rencontre entre vétérans allemands et français. La compréhension franco-allemande s’y est développée au fur et à mesure et Verdun s’est transformé en lieu de réconciliation.

Comment la bataille de Verdun est-elle enseignée dans les écoles allemandes?

Elle l’est très peu. On évoque les morts et son inutilité. La photo de la poignée de mains entre Kohl et Mitterrand, en 1984, est reproduite dans tous les manuels. Verdun cŽest le symbole d’une histoire commune et d’un deuil commun. Verdun nous rappelle que l’entente franco-allemande est essentielle pour que vive l’Europe.

L’article du Figaro : Vu d’Allemagne : «Verdun, un carnage inutile»

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Les livres de la spéciale « Verdun, la paix » (2) : La grande guerre, carnet du centenaire

28 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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André Loez et Nicolas Offenstadt ont choisi la forme du carnet pour évoquer la Première Guerre mondiale au grand public.

Des textes courts, souvent illustrés, dont seul l’assemblage construit un discours, sans démonstration académique.

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L’ouvrage est construit en 9 sections.

Le choix des lieux, par exemple, marque la volonté des auteurs de sortir des sentiers battus des nécropoles et champs de bataille les plus courus, pour nous faire découvrir non seulement la variété des sites mais, à travers eux, le caractère continental, puis mondial, de la guerre. Certes, Dixmude, près d’Ypres, nous est bien connue, mais irons-nous jamais à Anzac Cove, en Turquie, à Olsztynek, en Pologne, ou eut lieu la capitale bataille de Tannenberg, ou encore à Santa Isabel, en Guinée Equatoriale, « le Cameroun allemand » ? Et que dire des lieux près desquels nous passons sans rien savoir ?

Lire le compte-rendu : Les livres de la spéciale « Verdun, la paix » (2) : La grande guerre, carnet du centenaire

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

Réinventer la médiation à l’heure du numérique | CNRS Le journal

27 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Vidéo, blog, bande dessinée… Les supports de vulgarisation scientifique fleurissent sur le Web. Mais comment s’y retrouver ? Éléments de réponse, avant le forum des Nims (Nouvelles initiatives en médiation scientifique) à suivre en direct sur Internet le mardi 31 mai. Il y a peut-être matière à s’inspirer pour l’éducation…

(« Un chercheur et son article », de Charlotte Arene et l’équipe de Julien Bobroff, prix « Le gôut des sciences » 2015)

Depuis plusieurs années, la plateforme vidéo de Google semble être le terrain de jeu privilégié des médiateurs. Pourtant, bon nombre de ces vidéastes ne sont pas chercheurs. « En histoire, on trouve le meilleur comme le pire », souligne Manon Bril. « YouTube fait un travail de vulgarisation abandonné depuis des années par la télévision », ajoute Julien Bobroff. Si cet outil numérique peut faire peur aux chercheurs, il a pourtant l’avantage de toucher toutes les cibles et particulièrement les plus jeunes. « Si les chercheurs n’investissent pas la médiation sur Internet, elle se fera quand même, mais sans nous ! Les spécialistes doivent s’en emparer, intervenir comme experts », conseille la doctorante.

Lire l’article : Réinventer la médiation à l’heure du numérique | CNRS Le journal

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Découvertes : Neandertal modern or not modern ?

26 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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S’aventurer dans les profondeurs d’une grotte, y faire reculer l’obscurité, une torche à la main. Trouver une vaste salle hérissée de stalagmites. Les briser par centaines. Les assembler pour ériger de petits enclos circulaires, tout en gardant vivante la lueur vacillante du feu — pour retrouver le chemin du retour à l’air libre. « Il y a quelques années, dit Jacques Jaubert, professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux, je n’aurais jamais cru que l’homme de Néandertal, que j’étudie depuis trente ans, en soit capable. » C’est pourtant bien ce qu’il décrit dans un article signé par une équipe internationale, et publié dans la revue Nature jeudi 26 mai : il y a 176 500 ans, l’homme de Néandertal a construit d’énigmatiques structures à plus de 300 mètres de l’entrée de la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne). Il s’agit de la plus ancienne construction jamais découverte aussi loin de la lumière du jour.

Dans la grotte de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), étude archéomagnétique d’une structure circulaire de stalagmites construite par des néandertaliens il y a 176 000 ans.

Néanmoins les scientifiques sont divisés sur cette découverte et plus particulièrement sur la modernité de Néandertal qu’elle indique pour certains d’entre-eux :

Comment Bruniquel est-elle perçue par les spécialistes ? « C’est une découverte unique en son genre, même si je ne suis pas certain qu’elle nous en dise beaucoup sur les compétences sociales des Néandertaliens, estime Jean-Jacques Hublin (Institut Max-Planck d’anthropologie évolutionniste de Leipzig).

Comprendre la fonction de telles structures circulaires est un défi. Cela démontre une nouvelle fois le peu de connaissances que nous avons des comportements des humains archaïques du Pléistocène, qui sont presque uniquement documentés par les outils de pierre et les restes de gibiers. »

Les querelles ne manqueront pas sur l’interprétation du comportement de ces Néandertaliens. « Le qualifier de moderne parce qu’il est complexe, comme c’est indiqué dans Nature, est selon moi trompeur, estime ainsi Jean-Jacques Hublin. Et il est un peu exagéré de suggérer qu’on n’avait pas envisagé la possibilité de telles constructions par des Néandertaliens. » 

Ces débats sur la modernité de Néandertal divisent la communauté scientifique. Certains le voient comme un humain archaïque naturellement supplanté par l’homme moderne venu d’Afrique, d’autres veulent en faire son égal malchanceux – comme une figure anachronique du bon sauvage exterminé par un colonisateur sans scrupule. La génétique a récemment bouleversé ces conceptions figées en montrant que ces deux humanités s’étaient croisées, mêlées et peut-être aimées, au point que nous portons dans notre ADN, encore aujourd’hui, quelques pourcents d’ADN néandertalien.

Une belle problématique et une enquête à mener en classe.

Lire l’article : Néandertal s’aventurait au fond des grottes, 140 000 ans avant « Homo sapiens »

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

«Quand Hitler est rentré de la guerre, il n’avait aucune orientation politique» | Slate.fr

26 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Une nouvelle biographie tente d’éclaircir le cheminement politique du dirigeant nazi.

Même si tout semble avoir déjà été écrit au sujet d’Adolf Hitler, pas une année ne passe sans qu’un historien n’exhume un pan méconnu de la personnalité ou de la biographie du dictateur nazi. Dans son nouvel ouvrage Wie Adolf Hitler zum Nazi wurde («Comment Adolf Hitler est devenu nazi»), paru en mai 2016 aux éditions Ullstein, l’historien allemand Thomas Weber se penche sur son retour du front. Thomas Weber reconstitue ces quelques mois, à cheval sur les années 1918/1919, durant lesquels le jeune soldat apolitique qu’il était alors s’est mué en celui qui, quelques années plus tard, deviendrait célèbre avec son brûlot Mein Kampf.

Lire l’article : «Quand Hitler est rentré de la guerre, il n’avait aucune orientation politique» | Slate.fr

Image : Adolf Hitler sous l’uniforme allemand (à gauche).

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Devoir de mémoire : histoire d’une formule retracée par Sébastien Ledoux – Chronique no 168

20 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Après avoir consacré en 2013, une chronique au travail de Sébastien Ledoux concernant l’histoire du devoir de mémoire, cette chronique présente le compte-rendu de la publication, début 2016, de sa thèse de doctorat sur ce sujet (1). Aujourd’hui comme hier, le travail de Sébastien Ledoux éclairera les enseignants d’histoire relativement à la Fabrique de l’enseignement de l’histoire.

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Dans son introduction, Sébastien Ledoux indique qu’il s’agit dans son travail «retracer non seulement l’invention lexicale, mais également l’invention sociale et l’invention politique liés à l’émergence puis à l’omniprésence du terme «devoir de mémoire» au sein de la société française» (p.12). Ce temps du devoir de mémoire commence dans les années 1970. Entré pour la première fois dans le dictionnaire Larousse en 2003. L’histoire du devoir de mémoire «est donc un objet d’étude qui s’inscrit pleinement dans le camp de l’histoire du temps présent» (p. 12).

Un des premiers apports de son travail réside dans le repérage du moment d’origine du devoir de mémoire. En effet, de nombreuses références renvoyaient l’origine du devoir de mémoire à l’obligation des rescapés de témoigner de l’expérience des camps de la mort et aux écrits de Primo Levi. (p. 12) Or, enquête faite, «dans aucun récit de Primo Levi ne se trouve la trace d’une expression correspondant en français à devoir de mémoire» (p. 14), même si cette notion traverse toute son œuvre.

En fait, les premières occurrences du devoir de mémoire remontent à 1972. Elles sont le fait de l’écrivain et professeur de littérature Jean Roudaut et du psychanalyste François Périer.

Dans les archives visuelles de l’INA, et depuis les années 1960, les occurrences de mémoire le sont dans le sens usuel de “à la mémoire de” ou “en mémoire de”. Il s’agit, y compris pour les associations d’anciens déportés, d’évoquer et de rendre hommage aux morts de la Seconde Guerre mondiale.

La deuxième tracé d’occurrences se situe au début des années 1980. «Elles engagent cette fois-ci deux intellectuels, Philippe Némo et Pierre Nora, et témoignent du point de jonction entre deux périodes : la fin de le idéologie communiste et le nouvel investissement vers le passé» (p. 25–26). Pour Philippe Némo dans la revue Commentaire (1980), il s’agit de manifester son soutien aux intellectuels de l’Europe de l’Est en lutte contre les régimes communistes et notamment aux signataires de la «Charte 77» en Tchécoslovaquie.

La lecture de Pierre Nora est celle d’un France industrielle contemporaine hantée par son passé, déracinée, coupée de ses sources. Ce constat a inspiré son projet des Lieux de mémoire, dont le premier volume parait en 1984.

À la fin des années 1970, la mémoire devient un objet d’étude, pour la génération des chercheurs de la Nouvelle histoire. En 1978, Piere Nora publie l’article «Mémoire collective». Un nouveau cadre épistémologique s’établit alors entre histoire et mémoire. D’un côté la voix des oubliés de l’histoire, celles d’en bas, notamment au travers de l’histoire orale. (Jean-Pierre Rioux, Madeleine Rebérioux). De l’autre, le contreprojet de Pierre Nora qui voit dans cette multiplication des mémoires collectives «la trace d’un morcèlement de la mémoire nationale et la remise en cause de la fonction traditionnelle du discours historique» (p. 39). À ces éléments, il faut ajouter, aux notions d’identité et de patrimoine, la naissance d’un nouvel attrait du public pour l’histoire de la vie quotidienne à travers les récits de vie de simples gens.

Dans les années 1980, c’est au tour du monde politique d’introduire le devoir de mémoire dans son vocabulaire. «Le terme est employé dans des discours, principalement à l’occasion de commémorations officielles concernant les deux guerres mondiales» (p. 59). À ce titre, il faut noter les commémorations du 11 novembre 1984 et la fameuse photo de la réconciliation Mitterand/Kohl avec le président français et le chancelier allemand main dans la main. À cette occasion, Edwige Avice, secrétaire d’État à la défense, évoque à Rethondes la coopération franco-allemande et déclare que «le devoir de mémoire est aussi un devoir d’avenir» (p. 59).

C’est à la charnière des décennies 1980–1990 que «les occurrences de devoir de mémoire relatives au génocide des Juifs apparaissent et que ce fait historique devient la référence principale du devoir de mémoire (p. 43). Désormais, il s’agit d’un impératif moral et de lutter contre l’impunité des criminels nazis et de leurs complices. En 1989, l’article Shoah apparait dans l’Encyclopédie Universalis et cet article emploie le terme de devoir de mémoire. Dès la seconde moitié des années 1980, une troisième référence s’intègre, elle renvoie à la construction d’une identité juive post-génocidaire. Dans les années 1990, s’ajoute la référence au combat contre le négationnisme, porté notamment par l’extrême-droite en France. Lorsque l’on suit l’évolution quantitative et qualitative du terme, la trajectoire du devoir de mémoire connait un tournant en 1992–1993. L’expression devoir de mémoire apparait pour la première fois dans la presse écrite dans les colonnes du journal Le Monde, le 16 avril 1992 à la suite du non-lieu en faveur de Paul Touvier. (p. 87) Le terme apparait alors pour la première fois simultanément dans des quotidiens nationaux de la presse écrite, à la télévision, à la radio ainsi qu’en titre d’une association.

En juin 1993, l’officialisation du devoir de mémoire au rang de formule intervient lorsque le ministère de l’Éducation nationale propose aux élèves de terminales (série A, littéraire) des académies d’Amiens, Lille, Rouen, Paris, Créteil et Versailles, qui passent leur examen au baccalauréat de philosophie le sujet suivant : «Pourquoi y a-t-il un devoir de mémoire?» (p. 119). Trois semaines après, devoir de mémoire est choisi en titre de l’émission télévisée La Marche du siècle le 30 juin 1993, suivie chaque semaine par 3 à 5 millions de téléspectateurs.

Par une analyse qualitative des différents usages du devoir de mémoire relatifs à la Shoah, effectuée pour les médias entre 1993 et 1997, on peut aisément relever la participation des médias à l’opération de référence en tant qu’acteurs engagés (p. 147). La formule devoir de mémoire est mobilisée en 1992–1993 dans une rhétorique de la dénonciation concernant l’occultation d’une vérité historique sur les crimes antisémites perpétrés par le régime de Vichy (p. 151).

Cependant, l’institution scolaire, à l’exemple de l’épreuve de baccalauréat de 1993, joue un rôle non négligeable en la matière. En effet, au début des années 1990, la transmission du génocide des Juifs aux élèves de l’école de la République est perçue comme une priorité par différents acteurs de l’Éducation nationale. Cette priorité se traduit dans les nouveaux programmes d’histoire entre 1994 et 1998. Parmi les outils pédagogiques mobilisés pour favoriser la transmission de la Shoah aux élèves, les visites des camps d’extermination se développent au cours de ces années. Ces visites sont perçues à la fois par les enseignants, les politiques et les médias comme des éducations éducatives propres à former l’élève citoyen. À partir du milieu des années 1990, ces actions sont régulièrement dénommées – et justifiées – par la formule devoir de mémoire. Le traitement médiatique de la visite du camp d’Auschwitz par Jacques Chirac accompagné de lycéens, en septembre 1996, semble apporter un cadre référentiel d’ordre sémantique à cette pratique sociale (p. 154–155). Comme le note Sébastien Ledoux, ce rituel commémoratif crée une «communauté éducative entre le témoin oculaire et les élèves, des élèves devenus, par ce rituel sacré effectué sous le sceau du serment, les «témoins de témoins» (p. 156). Dans son livre L’Ère du témoin, Annette Wiervoka apporte une lecture critique de ces pratiques scolaires en considérant qu’en transformant le jeune en «témoin de témoin», on en fait «le porteur d’un savoir acquis sur la destruction des Juifs, non sur les bancs d’école, […], mais par une expérience vécue dans un modèle qui semble bien remonter aux évangiles : ces jeunes seraient les apôtres qui, une fois les témoins disparus, porteraient plus loin leur parole» (Ledoux, p. 156).

Cependant, les milieux scientifiques perçoivent, derrière le devoir de mémoire, les «abus de la mémoire». Pour Henry Rousso (Vichy un passé qui ne passe pas, 1994), les dérives du devoir de mémoire existent lorsqu’il est érigé en dogme. Celui-ci donne alors sa préférence pour la notion de «travail de mémoire» prônée par Paul Ricœur. Cette notion du «travail de mémoire» est empruntée à Freud dans le cadre de la relation analytique. Ricœur la transpose «au plan public de la mémoire collective». Cette notion peut être illustrée par l’utilisation que Jacques Chirac en fait à l’occasion de l’inauguration du Mémorial en hommage aux Justes à Thonon-les-Bains le 2 novembre 1997 :

«Cinquante ans après, notre pays doit assumer toute son histoire, le blanc, comme le gris, les heures de gloire comme les zones d’ombre. Pour cela, pour bâtir son avenir sur des bases plus claires, il accomplit aujourd’hui un difficile travail de mémoire».

De son côté, Antoine Prost dans son ouvrage Douze leçons sur l’histoire (1996) va privilégier le devoir d’histoire :

«On a fait valoir sans cesse le devoir de mémoire : mais rappeler un évènement ne sert à rien, même pas à éviter qu’il ne se reproduise, si on ne l’explique pas ]…]. Si nous voulons être les acteurs responsables de notre propre avenir, nous avons d’abord un devoir d’histoire» (p. 306).

Néanmoins, ces critiques restent alors limitées au champ scientifique et n’ont aucune incidence sur les acteurs politiques ni les médias.

Au niveau politique, il faut attendre les «années Sarkozy» pour assister à une inflexion à l’égard de la formule du devoir de mémoire. En effet, Président de la République, Nicolas Sarkozy n’utilise pas la formule sans pour autant la critiquer. Il est alors en pleine stratégie de conquête de l’électorat d’extrême-droite. Il est donc malaisé d’utiliser une formule renvoyant à une prise de position contre le Front national. Par ailleurs, il s’agit également de dénoncer une formule qui érigerait un discours de la repentance et tendrait au communautarisme.

«De manière paradoxale, c’est pourtant par une initiative du président de la République que la formule connaît une nouvelle étape de sa trajectoire. Lors du dîner annuel du CRIF organisé le 13 février 2008, Nicolas Sarkozy déclare que «chaque année à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se verront confier la mémoire d’un des 11’000 enfants français victimes de la Shoah» (p. 223).

Ces doubles critiques, politique et scienfique, à l’égard de la formule du devoir de mémoire, conduit à une inflexion de la politique éducative et

«la notion de travail de «mémoire», chère à Ricœur, est introduite en 2005–2006 par le juriste Roland Debbasch, nommé directeur de l’Enseignement scolaire du ministère de l’Éducation nationale, dans différentes circulaires relatives à «la mémoire des génocides et la prévention des crimes contre l’humanité» du 27 janvier, à la journée de la déportation (avril) ou au Concours national de la Résistance et de la déportation. Clôturant en mai 2006 les travaux d’un séminaire sur «La traite négrière, l’esclavage et leurs abolitions: mémoire et histoire», organisé par le ministère, l’inspecteur général d’histoire Laurent Wirth déclare que «face au devoir de mémoire constamment mentionné par les médias», il convenait de «privilégier un devoir d’histoire», en considérant que «l’histoire est essentielle pour pacifier les conflits de mémoire».» (p. 240).

Ces remises en cause de la formule n’empêchent cependant pas la dissémination dans d’autres espaces de parole du devoir de mémoire. À partir des années 2000, si à l’échelle nationale, centrale plus précisément, des médias et du pouvoir, on observe une diminution, conséquence de sa mise à distance par certains acteurs, du recours à la formule, il n’en est pas de même au niveau local en revanche et différents indicateurs montrent une grande continuité dans les usages du terme (p. 243–244). En outre. Pour Sébastien Ledoux, «au vu de la progression du nombre d’occurrences entre 2000 et 2010, devoir de mémoire à réussi sa conversion dans le langage du Web. La formule apparait comme un objet de communication mobilisé à la fois par les médias et par les internautes» (p. 248). Pour Ledoux, on observe de nouvelles formes de patrimonialisation dans et par Internet.

En conclusion de sa quatrième partie, Sébastien Ledoux note que

«La formule s’est construite par des instantes légitimantes du discours (télévision, radio, presse quotidienne nationale, acteurs politiques d’envergure nationale) et s’est déployée par le biais d’usages politiques effectués par les représentants de l’État (le Président Jacques Chirac surtout, et le Premier ministre Lionel Jospin). Cependant, devoir de mémoire s’est très rapidement diffusé au niveau local. Ces usages ont servi à dénommer des rituels commémoratifs inscrits dans le temps long, usages qui perdurent encore actuellement avec la même fréquence. Dans le même temps, un reflux se manifeste au niveau «central» à partir de 2006, qui concernent le temps court de la parole politique du pouvoir national et des médias de référence. Cependant un tel constat doit être nuancé par la forte présence de la formule sur Internet, média qui obéit à une autre temporalité, celle des flux continus. On peut aussi percevoir à l’œuvre une dissociation des temporalités dans l’évolution la plus récente de la trajectoire du terme. Devoir de mémoire se dissémine dans les usages sociaux davantage que politiques, en s’appuyant sur des supports variés à la fois neufs (réseaux sociaux sur Internet) et anciens (presse régionale). En cela, la formule s’est parfaitement intégrée au processus de «glocalisation» à l’œuvre dans la société depuis la fin des années 1990» (p. 251).

L’enseignant d’histoire enclin à privilégier le travail de mémoire ou le devoir d’histoire se heurtera fort probablement à ces usages sociaux que les élèves et leurs parents fréquentent sur les réseaux sociaux et dans la presse régionale. À eux, non pas de les contourner, mais de les prendre en compte pour dépasser l’émotionnel et le compassionnel. De sorte de construire, avec et pour leurs élèves, une intelligilité historique critique et citoyenne.

Note :

(1) Ledoux, S. (2016). Le devoir de mémoire. Une formule et son histoire. Paris : CNRS éditions, 367 p.

Kaufmann, L. (2013). Histoire du devoir de mémoire et enseignement de l’histoire, une interview de Sébastien Ledoux. Le Café pédagogique, No 142, avril.

Ce texte est ma chronique du mois de février pour le mensuel du Café pédagogique : Kaufmann, L. (2016). Devoir de mémoire : histoire d’une formule retracée par Sébastien Ledoux. Le Café pédagogique, No 168, février.

Classé sous :Didactique, Publications

«On aurait besoin de sources objectives, mais qui les écrit?» | The History Education Network

19 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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La majorité des contextes scolaires approche l’enseignement de l’histoire comme consistant à présenter le récit du passé que l’élève devra mémoriser (Nokes, 2012; Barton & Levstik, 2004; Lesh, 2011). Cette vision de l’enseignement de l’histoire repose sur la présupposition qu’il existe un consensus entre les historiens par rapport au passé. Or, alors que selon Nokes (2012) et Lesh (2011), l’absence de consensus relatif au passé offre plusieurs possibilités quant à l’enseignement de l’histoire et à la mise en pratique de la démarche historique, une majorité d’outils accessibles aux enseignants d’histoire au Québec semble réduire la démarche historique, notamment dans le cadre de l’analyse de sources, à un exercice de repérage d’informations (ex: Musée McCord 2016; Récitus, 2016).

Pour sortir de cette impasse, Marc-Alexandre Prud’homme nous présente un type d’activités qui exploite cette absence de consensus à travers des consignes simples et concrètes telles que proposées par Lesh (2011) tout en permettant de travailler certains concepts associés à la pensée historique, notamment les notions d’importance et de preuve, et ce, dans le cadre d’une démarche historique impliquant l’analyse (par opposition, au repérage) de circonstances de production (auteur, motivation, auditoire…).

Le type d’activités suggéré s’effectue à travers l’analyse de sources primaires et tient compte de la difficulté d’avoir accès à plusieurs ressources en salle de classe. Dans l’activité présentée, l’objectif de l’activité est d’amener l’élève à déterminer comment on devrait se souvenir du Congrès National Africain (CNA) et de son travail avant 1994.

Lire la suite : «On aurait besoin de sources objectives, mais qui les écrit?» | The History Education Network

Les références de l’article :

Levstik, L. S. & Barton, K. C. (1997). Doing History: Investigating with Children in Elementary and Middle Schools. Mahwah,  New Jersey: Lawrence Erlbaum.

Lesh, B. (2011). Why Don’t You Just Tell Us the Answer: Teaching Historical Thinking in Grade 7-12. Portland, ME: Stenhouse Publishers.

Musée McCord. (2016). D’humour et d’humeur. Consulté le 2016-04-04 http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/viewobject.php?section=162&Lang=2&tourID=VQ_P4_5_FR&seqNumber=1.

Nokes, J. (2012). Building Students’ Historical Literacies: Learning to Read and Reason with Historical Texts and Evidence. New York: Routledge.

Récitus. (2016). Sociétés et territoires. Consulté le 2016-04-04 http://primaire.recitus.qc.ca.

Classé sous :Didactique, Histoire active, Histoire savante

Les «crises des réfugiés» du XVIe et du XVIIe

17 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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À l’époque moderne, l’Espagne et le Portugal ont procédé à des expulsions massives et dramatiques, touchant plus d’un demi-million de personnes de confession juive ou musulmane. Revenir sur le sort de ces populations permet de mettre en perspective la crise des réfugiés que connaît actuellement le monde.

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Aujourd’hui, l’Europe est un point d’arrivée pour les populations venant de pays en guerre, musulmans mais aussi chrétiens d’Irak et de Syrie. À l’inverse, durant la période moderne, l’Europe fut un point de départ pour des milliers de juifs et de musulmans persécutés en Espagne et au Portugal. Les politiques religieuses mises en œuvre dans ces pays entraînèrent des flux d’émigration sans précédent. Irréguliers, difficiles à quantifier, ils concernèrent plus d’un demi-million de personnes. Le recul historique nous permet de voir, dans la longue durée, l’ampleur de ces déplacements et d’établir des comparaisons avec la période actuelle.

Lire la suite : Les « crises des réfugiés » du XVIe et du XVIIe siècle – La Vie des idées

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Des jeux numériques dans la classe : est-ce bien sérieux ? – WebTV de l’académie de Versailles

15 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Présentation de l’intervention d’Eric Sanchez

Les jeux numériques utilisés avec des visées éducatives sont parfois qualifiés de jeux sérieux.

Qu’il s’agisse d’enseigner des concepts mathématiques ou les enjeux du développement durable, il est possible de trouver des applications informatiques qui, sous la forme de jeux, permettent d’aborder ces objectifs pédagogiques.

L’usage de ces jeux à l’école est aujourd’hui encouragé par un discours institutionnel plutôt enthousiaste, parfois en décalage avec des points de vue d’enseignants, de parents ou même d’élèves réfractaires à l’idée qu’on puisse apprendre en jouant.

Ainsi, le jeu apparaît comme une pédagogie alternative adaptée à un nouveau public d’élèves, et des enseignants l’ont ajouté à leurs pratiques pédagogiques.

Dans cette conférence (31 mars 2016), Eric Sanchez, professeur à l’Université de Fribourg (Suisse), aborde à partir d’exemples de jeux et de résultats de la recherche tirés d’expérimentations, la question de l’intérêt des jeux numériques pour l’apprentissage.

En quoi peuvent-ils présenter un intérêt pédagogique ?

Quels sont les effets escomptés sur l’apprentissage ?

Réalisation : Jean-Luc Gaffard et Hugues Philippart / Dane de Versailles.

Coordination pédagogique : Anne-Cécile Franc / Dane de Versailles.

Après visionnement :

Types de joueurs :

Au travers d’un jeu permettant aux étudiants d’adopter des comportements adéquat relativement à l’utilisation (droit d’auteur) des ressources numériques, l’équipe d’Eric Sanchez a identifié 5 types de joueurs :

  • les efficients (36%) : peu d’actions, mais efficaces
  • les gaveurs (26,3%) : beaucoup d’essais/erreurs, mais sans forcément comprendre les enjeux, car ils ne consultent pas les ressources mises à disposition.
  • les prudents (20,2%) :
  • les bavards (12,3%) : discutent du contenu du jeu
  • les experts (2,6%) : ceux qui ne se trompent jamais

Jeu, motivation et engagement

Pour que le jeu ait un sens à l’école, il faut dépasser le seul jeu pour développer la motivation des élèves.

Par contre, le jeu peut faciliter le processus de dévolution.

Importance du débriefing soit le moment où on arrête le jeu pour observer/analyser ce qui s’est passé dans le jeu notamment concernant les savoirs mobilisés par les élèves dans le jeu pour progresser dans ce dernier.

La prise de distance par rapport au jeu. Tout jeu comporte une idéologie : ainsi dans SimCity ce n’est pas des choix démocratiques qui permettent de développer la ville, mais une seule personne. De même, SimCity développe une ville selon les principes de la ville nord-américaine, et non pas européenne, ou asiatique, ou africaine…

Lien : http://eduscol.education.fr/jeu-numérique

Quel rôle pour l’enseignant dans le jeu ?

Climaction : les élèves peuvent échanger avec des experts qui en fait sont des/leurs profs. Chacun joue au travers d’un avatar (anonymat).

Enseignant maître du jeu : vers une plateforme de gestion de jeu à l’intention de l’enseignant (utilisable à chaque situation de jeu). Pour l’instant, c’est une plate-forme papier/crayon par une équipe d’Eric Sanchez.

Source : Lien

Classé sous :Didactique, Histoire active, Médias et technologies

Renouveau : L’exposition en ligne Musee-ecoles.ch, dédiée au patrimoine scolaire, se met à jour.

15 mai 2016 by Lyonel Kaufmann

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Image: Musee-ecoles.ch

Le musée scolaire virtuel créé en 2014 par la Fondation vaudoise du patrimoine scolaire se met à la page. Une nouvelle version du site Web propose désormais une visite guidée interactive. Un petit clic et un présentateur accueille les visiteurs dans une visualisation panoramique à 360 degrés.

Avec plus de 50 000 objets digitalisés et accessibles à tous, cette démarche muséale valorise une grande collection de documents. Livres, cahiers d’élèves, films documentaires, diaporamas photos, anciennes lois scolaires: tout ce matériel est consultable en ligne, et ce, en tout temps.

Le site : Musée-Ecoles.ch

Classé sous :Didactique, Nouvelles de l'histoire

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Lyonel Kaufmann

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