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Didactique
Revue de presse : Les Inrocks – « Les victimes de l’histoire en appellent plus à la connaissance qu’à la reconnaissance »
Un extrait de « Shoah » de Claude Lanzmann
Grand historien de la seconde guerre mondiale, auteur d’essais décisifs sur la mémoire de Vichy – Le syndrome de Vichy de 1944 à nos jours, Vichy, un passé qui ne passe pas -, Henry Rousso s’interroge aujourd’hui sur les usages actuels de l’histoire et les politiques de mémoire en France. Son livre important, Face au passé, essai sur la mémoire contemporaine (Belin) tente de comprendre le sens d’un investissement collectif inédit pour prendre en compte, les séquelles des traumatismes du passé. Un plaidoyer vif pour la connaissance du passé, intégrant elle-même la question du silence des victimes.
L’entretien d’Henry Roussy par les Inrocks : Les Inrocks – « Les victimes de l’histoire en appellent plus à la connaissance qu’à la reconnaissance »
Revue de presse : La classe inversée en Histoire pour « redonner à l’élève le plaisir de travailler » » VousNousIls
Alexandre Balet a mis en place une forme originale de classe inversée. Les élèves ont le choix des « blocs d’apprentissage ». Pour « retrouver le plaisir de travailler ».
Au fil du temps, le projet d’A. Balet finit par dépasser le simple visionnage en amont d’une vidéo. L’enseignant a créé un système basé sur des “blocs d’apprentissage”.
Un bloc d’apprentissage correspond à une séance. Ensemble, plusieurs blocs forment une séquence pédagogique (chapitre). “Dans chaque bloc, il y a 3 étapes : ‘avant la classe’, ‘pendant la classe’ et ‘après la classe’. Pour chaque étape, il y a des activités à réaliser’”, décrit A. Balet.
“L’originalité tient dans le choix donné aux élèves : ils vont pouvoir faire ces blocs d’apprentissage dans l’ordre qu’ils souhaitent, et non suivant un plan linéaire. Ce qui les motive énormément”, indique l’enseignant.
Dans chaque bloc, “les activités sont également au choix. Ce sont des ‘parcours’ qui permettent de travailler les mêmes compétences, mais avec des niveaux de difficulté et des thèmes différents”.
Un exemple ici convaincant de classe inversée et en histoire.
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Revue de presse : Le site L’Histoire par l’Image offre une nouvelle version plus lisible, plus intuitive et plus connectée à l’écosystème RMN-GP
Dans la continuité de la refonte des différents sites internet de la galaxie ‘‘Grand Palais’’ engagée depuis 2013, L’Histoire par l’Image se renouvelle à son tour dans une version dévoilée le mercredi 13 avril 2016. Dans un souci de modernisation et d’ergonomie, le site a été totalement refondu et réactualisé afin de correspondre aux nouveaux usages du web.
La refonte concerne à la fois la technologie utilisée pour gérer l’interface, l’ergonomie du site qui facilite la prise en main par l’utilisateur, et l’identité même du site, grâce à un nouveau design et à un nouveau logo. La lisibilité des études se voit donc améliorée, les outils de navigation sont optimisés, la richesse du contenu, toujours grandissant, est plus largement mis en avant en renforçant l’offre cross-média. Le site s’en trouve donc plus simple d’accès et plus intuitif et est désormais adapté aux interfaces mobiles (responsive design).
De plus, L’Histoire par l’image renouvelé s’intègre plus facilement dans l’écosystème numérique de la Rmn-GP, permettant à un autre site de la galaxie de récupérer tout ou partie des informations.
Service public entièrement gratuit, L’Histoire par l’image s’adresse à tous, famille, amateur d’art et d’histoire, enseignant, élèves, étudiants… pourvu que l’on désire accroître ses connaissances historiques et artistiques, en découvrant les collections des musées et des fonds d’archives. Mis en ligne en novembre 2001, le site propose à ce jour plus de 1 335 études portant sur 2 466 œuvres des collections nationales, accompagnées de 119 animations audiovisuelles. Il compte plus de 3,2 millions de visites par an et pour tout lire, il faudrait 5 308 heures, soit 221 jours complet !
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Des manuels scolaires au service du Sonderfall helvétique (1911-2011) | Revue des sciences de l’éducation de McGill
Dans le cadre de mon travail de thèse, j’ai eu l’occasion en 2012 de participer à un colloque à l’Université de Laval consacré aux didactiques de l’histoire et de la géographie. Ce colloque a ensuite donné lieu à un appel à contribution auquel j’ai répondu (en 2014 si ma mémoire est bonne). L’article soumis a été accepté par le comité de lecture. Ce numéro a été mis en ligne fin mars 2015. Mon article ainsi que celui des autres participants à ce numéro est consultable en ligne. Bonne lecture !
Dans le dernier quart du 19e siècle, les forces politiques bourgeoises au pouvoir en Suisse construisent une conception du monde helvétique évacuant la conflictualité de classe. Pour leur part, les manuels d’histoire du primaire et du secondaire du canton de Vaud offrent un laboratoire privilégié concernant le fonctionnement et la construction de ce discours. Ce Sonderfall helvétique (exception suisse) trouvera sa forme canonique à la fin des années 1930. Remis en cause brièvement, dans les manuels scolaires, à partir de la fin des années 1970, il retrouvera de la vigueur dès le début des années 1990. L’étude des légendes nationales permet d’observer le fonctionnement de ce discours, vecteur important de notre psyché collective qui nous empêche d’aborder sereinement nos rapports avec le monde extérieur.
Il est à noter que si la thèse est consacrée aux manuels publiés dans le canton de Vaud de 1938 à 1998, le travail a été étendu jusqu’à la dernière collection utilisée dans le canton de Vaud depuis 2011.
17.000 œuvres d’art à découvrir sur le site du musée Boijmans de Rotterdam
Depuis le 7 avril 2016, plus de 17 000 œuvres d’art de la collection du Musée Boijmans Van Beuningen sont présentées dans un nouveau portail collection totalement remanié et enrichi. Ce portail sera progressivement enrichi de nouvelles oeuvres parmi les 145 000 amassées par le musée depuis sa création en 1849.
Le Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam dispose d’une collection riche et diverse constituée depuis plus de 165 ans. Cette collection contient plus de 145 000 objets, mais seulement 8% d’entre eux (11 600) sont exposés dans les galeries du musée. En ligne, les internautes et mobinautes du monde entier peuvent dorénavant accéder à 11.7% de cette collection.
En savoir plus : http://www.club-innovation-culture.fr/archeovision-3d-amarna-cite-disparue–crowdsourcing/
Nicolas Werth et la révolution russe
En 1997, Nicolas Werth a publié dans la collection «Découvertes Gallimard» La Russie en révolution. L’idée fondamentale de Werth est de montrer la multiplicité des révolutions qui agitent le pays tout au long de l’année, sans lire l’ensemble du processus à la lumière de sa conclusion bolchevique. Dans La Révolution russe, une histoire française, Eric Aunoble pose le jugement suivant sur cet ouvrage :
«Pour la première fois, on sort totalement de la scansion en deux temps – Février/Octobre – qui rythmait tous les récits, pour redécouvrir le foisonnement de discussion et d’organisation qui avait saisi toute la société russe, faisant de l’ex-empire des tsars «le pays le plus libre du monde». Le vent libertaire qui souffle dans certaines pages de sa Russie en révolution donne corps à l’affirmation qui ouvre son chapitre dans le Livre noir (du communisme, 1997 également).
Il se présente comme un de ces historiens «qui refusent le schéma simpliste de l’historiographie libérale aujourd’hui dominante» et, sans adhérer à «la vulgate marxisante», il se réclame plutôt de la démarche de Marc Ferro et ne se situe pas du tout dans la filiation d’une analyse réactionnaire. C’est sans doute une des raisons de la tempête provoquée par le Livre noir : les auteurs font la critique du communisme «parce qu’ils demeurent ancrés à gauche», selon les mots de Courtois.
Dans le Livre noir, la démonstration de Nicolas Werth qui suit cette déclaration de principes est d’autant plus implacable. Comme Marc Ferro avant lui, il montre le décalage entre ce que les soldats, les paysans, les ouvriers ou les allogènes mettent derrière le «pouvoir aux soviets», derrière les slogans de Paix, de Terre, de Contrôle ouvrier et de Droit des peuples, et le contenu qu’en donnent les bolcheviks. Seule force réellement organisée dans un pays qui se délite, ils prennent le pouvoir grâce à ce malentendu et s’y maintiennent par la force.
Après quinze pages de révolution, suivent quatre-vingt-dix pages de répression en tout genre (notamment contre les protestations ouvrières) qui amènent le lecteur jusqu’en 1922. Les citations sont nombreuses et l’érudition difficile à prendre en défaut.»
La Révolution russe, une histoire française par Eric Aunoble, La Fabrique, 264 p., 14 euros
Source : Peut-on encore célébrer la Révolution russe? – Bibliobs – L’Obs
Appel à contribution publique pour la reconstitution en 3D d’Amarna, la cité disparue d’Akhenaton
Durant son règne (1350-1334 avant notre ère), le pharaon Akhenaton a bâti une nouvelle capitale, Amarna, selon des techniques architecturales inédites. Le laboratoire Archéovision, qui a modélisé la cité en 3D, expose ses travaux jusqu’au 29 avril au Conseil régional d’Aquitaine, à Bordeaux. Pour aider à l’achèvement du projet de reconstitution architecturale, ses initiateurs lancent un appel à contribution du public.
Amarina, la cité disparue d’Akhenaton reconstituée en 3D (c) Archeovision
Mystique selon certains, rusé politique pour les autres, le pharaon Amenhotep IV, aussi appelé Akhenaton, a bouleversé profondément l’Égypte du Nouvel Empire durant son règne (1350-1334 avant notre ère) : non content de provoquer un véritable séisme religieux en imposant le culte unique du disque solaire, Aton, contre la pluralité de divinités habituellement adorées par les pharaons précédents, il a initié une véritable révolution architecturale et artistique.
Le pharaon Akhenaton (c) Archeovision
Comme l’explique le site web du CNRS: « Les murs ne devant plus supporter de lourdes dalles de toit de dix à vingt tonnes, une nouvelle norme architecturale s’est imposée : au lieu des gros blocs de pierre utilisés jusqu’alors dans la construction des temples et des édifices royaux, les murs étaient montés à l’aide de briques de pierre de taille standard – les talatat – qui présentaient l’avantage de pouvoir être rapidement assemblées. Cette technique a d’abord été testée à Karnak, le complexe religieux situé au nord de Thèbes, avant d’être déployée à grande échelle dans la nouvelle capitale construite par Akhenaton : Amarna. Problème pour les spécialistes : il ne reste rien des édifices construits à Karnak et à Amarna… »
« Dès sa mort, les autres clergés, le clergé d’Amon notamment, qui était très puissant avant Akhenaton, n’ont eu de cesse d’effacer toute trace de son règne », raconte Robert Vergnieux.
Amarna, sa capitale, a été entièrement rasée, les tombeaux royaux, détruits, et une grande partie des briques en calcaire ont été utilisées pour fabriquer de la chaux… À Karnak, les blocs de grès ont subsisté, mais ils ont été réutilisés dans des constructions ultérieures, notamment dans les fondations de pylônes.
https://vimeo.com/161197156
Extrait du film sur Amarna (diffusé dans l’exposition Aton-Num) from Archéovision – Archéotransfert on Vimeo.
Lire la suite : Archeovision reconstitue en 3D Amarna, la cité disparue d’Akhenaton et lance un appel à contribution du public
Corto Maltese en Sibérie | La Révolution russe, une histoire française
L’historien Éric Aunoble étudie les regards successifs que la France a porté sur Octobre 1917. Extrait à propos de la bande dessinée d’Hugo Pratt Corto Maltese en Sibérie.
Extrait :
«Dans le domaine de la BD, la concurrence est plus sérieuse du côté d’Hugo Pratt dont le Corto Maltese en Sibérie paraît en France en 1978. Le héros se retrouve pris dans la guerre civile en Extrême-Orient, entre interventionnistes américains et japonais, révolutionnaires mongols et atamans blancs. Un de ces derniers occupe le centre du récit: Roman von Ungern-Sternberg, qui se voyait en continuateur de Gengis Khan. Indéniable réussite scénaristique et artistique, l’album est intéressant en ce qu’il marque la réapparition publique d’une lecture d’extrême droite de la révolution russe.
Le discours traditionnel du complot judéo-maçonnique avait subsisté marginalement mais il avait le défaut d’être un discours de vaincus, surtout dans ces années qui voient les régimes «communistes» progresser dans le monde dans la foulée des révolutions anticoloniales. Après la guerre d’Algérie, l’écrivain Jean Mabire, promoteur d’idées néopaïennes et paneuropéennes qui rappellent le nazisme, écrit une biographie d’Ungern, le baron fou.
Cette figure historique apparaissait dans un texte au statut incertain – mémoires ou roman –, publié en France au début des années 1920 et qui avait déjà inspiré Vladimir Pozner pour Le Mors aux dents. Personnage déséquilibré et sanguinaire, Ungern devient, sous la plume de Mabire, un héros nietzschéen accomplissant son destin. Cela réhabilite la contre-révolution la plus extrémiste tout en transformant une défaite politique et militaire en victoire morale : de quoi plaire aux vaincus de l’Algérie française rescapés de l’OAS.
Hugo Pratt reprend ce schéma tel quel, en y ajoutant le panasiatisme des Mongols rouges, ce qui ne change guère l’orientation idéologique de l’ensemble. Depuis, le «baron fou» continue de fasciner et inspire régulièrement des bandes dessinées et des chansons. Rajoutons que Mabire était lié à Dominique Venner, autre écrivain d’extrême droite qui se piquait d’histoire, militaire notamment. À ce titre, il écrivit une histoire de la guerre civile russe qui fut longtemps la seule disponible en français et bénéficia d’une large diffusion auprès d’un lectorat de non-spécialistes.»
La Révolution russe, une histoire française par Eric Aunoble, La Fabrique, 264 p., 14 euros
Source : Peut-on encore célébrer la Révolution russe? – Bibliobs – L’Obs
612/journal de la grande guerre: 6 avril 1916 — 1914-1918: Reims dans la Grande Guerre
Je vous invite à suivre cet intéressant blog consacré à Reims pendant la Première Guerre mondiale. Vous aurez l’occasion de suivre le conflit au jour le jour au travers du Carnet d’un rémois Paul Hess et des contre rendus du journal Le Miroir. Chaque jour également une photo tirées des archives allemandes.
Carnets du rémois Paul Hess (extraits) (…)Parmi les nouvelles plus ou moins intéressantes servant à remplir les colonnes des journaux, on en trouve une, assez amusante aujourd’hui: la voici. Quand finira la guerre? On est prié de répondre à une question que pose l’Enregistrement: quand finira la guerre? Il ne faudrait pas croire à une […]
via 612/journal de la grande guerre: 6 avril 1916 — 1914-1918: Reims dans la Grande Guerre