Depuis trois ans, le parti au pouvoir a entrepris de réécrire le passé national afin de façonner un électorat qui lui serait favorable. La tribune de Paweł Machcewicz , professeur à l’Académie polonaise des sciences, dans le journal Libération nous éclaire sur la situation polonaise.
Tribune. Dans de nombreux pays, l’histoire suscite l’intérêt des populistes de droite : elle présente des opportunités de propagandequi leur permettent de peser sur les esprits des électeurs, de les unir autour de slogans de restauration de la fierté du passé national et de les mobiliser à l’encontre d’«étrangers» qui mettraient en péril la communauté ethnique et religieuse. Ces «étrangers» désignent souvent une part intégrante de cette société – des élites «cosmopolites» et «européanisées» qui auraient perdu tout contact avec leur nation et son «homme simple». Ces slogans, tout comme cette ingénierie sociale, font partie du répertoire invariable des adversaires de la démocratie libérale et de l’Union européenne, mais le cas polonais demeure exceptionnel. Depuis trois ans, la Pologne est gouvernée par un parti pour lequel l’histoire est devenue une obsession, l’un de ses principaux moyens de communication avec ses partisans et de stigmatisation de ceux qu’il considère ses ennemis.
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Crédit photo : Polin, le musée d’Histoire des juifs de Pologne, à Varsovie, conçu par l’architecte finlandais. Rainer Mahlamaki. Photo Kacper Pempel. Reuters
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