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Histoire Lyonel Kaufmann

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Ubisoft lancera une version d’Assassin’s Creed en réalité virtuelle

13 juin 2023 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’éditeur de jeu vidéo français Ubisoft a annoncé lundi qu’une version en réalité virtuelle d’Assassin’s Creed, l’une des séries les plus populaires de son catalogue depuis son lancement en 2007, sera disponible d’ici la fin de l’année.

Les joueurs verront à travers les yeux virtuels d’Ezio Auditore Ezio Auditore, mort en 1524 à Florence en Italie, aux débuts de la Renaissance, l’un des personnages principaux de la série.

Ubisoft a également présenté lundi Assassin’s Creed Mirage, nouvel épisode à jouer sur les consoles de jeux vidéo et les ordinateurs personnels, dont la sortie est prévue le 12 octobre, alors qu’elle était initialement attendue pour fin 2022.

Lien : https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2023-06-13/ubisoft-lancera-une-version-d-assassin-s-creed-en-realite-virtuelle.php?sharing=true

Classé sous :EdNum, histodons, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire

Cinéma : “La Conférence”, un magistral et glaçant cours d’histoire sur la Shoah

19 avril 2023 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le film de l’Allemand Matti Geschonneck, qui sort ce 19 avril en France, imagine ce à quoi a dû ressembler la conférence de Wannsee, en 1942, quand une poignée de dignitaires nazis se sont réunis pour organiser l’extermination des Juifs d’Europe. Le Courrier international a synthétisé dans un article ce qu’en ont pensé les médias germanophones.

LA CONFÉRENCE – bande annonce VOST

Le long-métrage dure aussi longtemps qu’a duré la conférence de Wannsee en 1942 : quatre-vingt-dix minutes à peine. Les préparatifs de la “solution finale” ont été rondement menés. “Il n’y a absolument aucun espoir, ni de moment de répit”, constate Der Standard devant le film.

“Il faudrait projeter ce film en cours d’histoire”, écrit le quotidien viennois Der Standard. C’est “un chef-d’œuvre tranquille, étouffant, captivant”, acquiesce le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Avant d’évoquer dans le même souffle “un film profond – calme, maîtrisé, ordonné. Terrifiant.”

Le Courrier international

Le metteur en scène a invité ses acteurs, impeccables, à ne surtout pas jouer des nazis. Pour la Süddeutsche Zeitung, cela rend leurs échanges d’autant plus glaçants. 

Source : En salle. “La Conférence”, un magistral et glaçant cours d’histoire sur la Shoah | Le Courrier International

Classé sous :histodons, Histoire active, Médias et technologies

Engager nos élèves à réfléchir de manière critique aux progrès de l’intelligence artificielle avec #ChatGPT

16 février 2023 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Fini le codage. Certaines écoles demandent aux étudiants programmeurs de réfléchir de manière critique aux progrès rapides de l’intelligence artificielle.

Natasha Singer est journaliste pour le New York Times. Après avoir assisté à des cours d’informatiques dans des écoles secondaires notamment dans une école du Bronx, elle a publié, le 6 février 2023, At This School, Computer Science Class Now Includes Critiquing Chatbots (Dans cette école, le cours d’informatique inclut désormais la critique des chatbots). En voici une synthèse traduite. 

Marisa Shuman a mis ses élèves de la Young Women's Leadership School du Bronx au défi d'examiner le travail créé par un chatbot. Crédit...Hiroko Masuike/The New York Times

Marisa Shuman a mis ses élèves de la Young Women’s Leadership School du Bronx au défi d’examiner le travail créé par un chatbot. Crédit…Hiroko Masuike/The New York Times

Introduction 

Le cours d’informatique de Marisa Shuman à la Young Women’s Leadership School du Bronx a commencé comme d’habitude un matin de janvier dernier. Pour la première fois en dix ans de carrière d’enseignante, Mme Shuman n’avait pas rédigé de plan de cours. Elle avait généré le matériel de classe en utilisant ChatGPT.

  • « Je me moque que vous appreniez quoi que ce soit sur la technologie portable aujourd’hui. Nous évaluons ChatGPT. Votre objectif est d’identifier si la leçon est efficace ou inefficace. » (Marisa Shuman)

A travers les États-Unis, des enseignants comme Mme Shuman tirent parti des innovations pour stimuler une réflexion plus critique en classe. Ils encouragent leurs élèves à remettre en question le battage médiatique autour des outils d’intelligence artificielle qui évoluent rapidement et à considérer les effets secondaires potentiels des technologies. L’objectif, selon ces éducateurs, est de former la prochaine génération de créateurs et de consommateurs de technologies à « l’informatique critique ». A cet effet, en Illinois, en Floride, à New York et en Virginie, certains enseignants de sciences et de sciences humaines du secondaire utilisent un programme d’alphabétisation sur l’intelligence artificielle, développé par des chercheurs du Scheller Teacher Education Program du fameux Massachusetts Institute of Technology (MIT).

Avec la prolifération des technologies d’IA génératives, les éducateurs et les chercheurs affirment que la compréhension de ces algorithmes informatiques est une compétence cruciale dont les élèves auront besoin pour naviguer dans la vie quotidienne et participer à la vie civique et sociale.

Dans les classes de la Young Women’s Leadership School du Bronx

Natasha Singer rend ensuite compte de sa visite de deux jours de classes à la Young Women’s Leadership School du Bronx, un collège et un lycée publics pour filles qui est à l’avant-garde de cette tendance.

Un matin de janvier, une trentaine d’élèves de neuvième et de dixième année sont entrés en trombe dans un cours intitulé Software Engineering 1. Ce cours pratique initie les élèves au codage, à la résolution de problèmes informatiques et aux répercussions sociales des innovations technologiques.

Le sujet de ce matin : les systèmes de reconnaissance faciale qui peuvent avoir des difficultés à reconnaître les visages à la peau plus foncée, comme ceux de certains des étudiants présents dans la salle et de leurs familles.Debout devant sa classe, Abby Hahn, le professeur d’informatique, savait que ses étudiants pourraient être choqués par le sujet. Une technologie défectueuse de comparaison de visages a contribué à l’arrestation injustifiée d’hommes noirs.

Mme Hahn a donc prévenu ses élèves que la classe aborderait des sujets sensibles comme le racisme et le sexisme. Puis elle a fait jouer une vidéo YouTube, créée en 2018 par Joy Buolamwini, une informaticienne, montrant comment certains systèmes populaires d’analyse faciale ont identifié par erreur des femmes noires emblématiques comme des hommes.

  • « Je suis choquée de voir comment les femmes de couleur sont considérées comme des hommes, alors qu’elles ne ressemblent en rien à des hommes. Joe Biden est-il au courant ? » (Nadia Zadine, une élève de 14 ans)

Selon Mme Hahn, l’objectif de la leçon sur les préjugés de l’IA était de montrer aux élèves programmeurs que les algorithmes informatiques peuvent être défectueux, tout comme les voitures et autres produits conçus par des humains, et de les encourager à remettre en question les technologies problématiques. .

Quelques portes plus loin dans le couloir, dans une salle de classe colorée ornée de flocons de neige en papier fait main et de grues en origami, Mme Shuman se préparait à enseigner un cours de programmation plus avancé, Génie logiciel 3, axé sur l’informatique créative comme la conception de jeux et l’art. 

Dans le cadre de cette leçon, les élèves de 11e et 12e années ont lu des articles de presse sur la façon dont ChatGPT pourrait être à la fois utile et sujet à des erreurs. Ils ont également lu des messages de médias sociaux sur la façon dont le chatbot pourrait être incité à générer des textes promouvant la haine et la violence.

Mais les élèves n’ont pas pu essayer ChatGPT en classe eux-mêmes. Le district scolaire l’a bloqué, craignant qu’il ne soit utilisé pour tricher. Les élèves ont donc demandé à Mme Shuman d’utiliser le chatbot pour créer une leçon pour la classe à titre expérimental. Mme Shuman a passé des heures à la maison à demander au système de générer une leçon sur les technologies portables comme les montres intelligentes. En réponse à ses demandes spécifiques, ChatGPT a produit un plan de cours remarquablement détaillé de 30 minutes – avec une discussion d’échauffement, des lectures sur la technologie portable, des exercices en classe et une discussion de conclusion.

Au début de la période de cours, Mme Shuman a demandé aux étudiants de passer 20 minutes à suivre la leçon scriptée, comme s’il s’agissait d’un véritable cours sur la technologie portable. Ils devaient ensuite analyser l’efficacité de ChatGPT en tant qu’enseignant simulé.

  • « Ça m’a rappelé la classe de quatrième. C’était très fade. » (Jayda Arias, 18 ans)

La classe a trouvé la leçon abrutissante comparée à celles de Mme Shuman, une enseignante charismatique qui crée des supports de cours pour ses élèves spécifiques, leur pose des questions provocantes et trouve des exemples pertinents et concrets à la volée.

  • « La seule partie efficace de cette leçon est qu’elle est directe. » (Alexania Echevarria, 17 ans, à propos du matériel de ChatGPT)
  • « ChatGPT semble aimer les technologies portables. Mme Shuman proposait une leçon qui allait au-delà de l’apprentissage de l’identification des préjugés de l’intelligence artificielle. Elle utilisait ChatGPT pour faire passer à ses élèves le message que l’intelligence artificielle n’était pas une fatalité et que les jeunes femmes avaient les idées pour la défier. » (Alia Goddess Burke, 17 ans)

Mon commentaire

Concernant les technologies, une nouvelle fois, il s’agit de ne tomber ni dans la fascination, ni dans l’effroi à leur sujet. Les bloquer ou dire que c’est mal, n’aura que peu d’effets sur les élèves, au contraire même, et c’est aussi faire injure à leurs propres capacités de jugement comme l’illustre leurs propos ci-dessus.

La place des enseignant•es restera centrale pour autant qu’iels ne génèrent pas un enseignement aussi fade que peut aujourd’hui proposer ChatGPT, mais qu’iels engagent leurs élèves dans des activités stimulantes, concrètes et engageantes,  stimulent leurs capacités critiques d’évaluation, de jugement et de créativité et les engager pleinement comme des acteurs dans leurs apprentissages et de notre devenir commun.

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Les différents modes d’écriture de l’histoire et leurs effets sur les pratiques historienne.

8 février 2023 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Journée d’études internationale et ateliers CUSO organisés par Claire-Lise Debluë (Laboratoire Histoire & Cité) et Raphaëlle Ruppen Coutaz (Section d’histoire, Faculté des lettres). Depuis quelques années, et à plus forte raison après le « tournant numérique », le livre, l’article ou la conférence scientifiques n’ont plus le monopole des formes d’écriture de l’histoire. La diffusion des résultats de la recherche emprunte aujourd’hui des canaux de plus en plus divers, contribuant par là à redéfinir les conditions mêmes du travail de l’historien·ne.

Hecla Electrics Pty Ltd, Workers Assembling Electrical Products, circa 1930. Photo de Museums Victoria sur Unsplash

Depuis quelques années, et à plus forte raison après le « tournant numérique », le livre, l’article ou la conférence scientifiques n’ont plus le monopole des formes d’écriture de l’histoire. La diffusion des résultats de la recherche emprunte aujourd’hui des canaux de plus en plus divers, contribuant par là à redéfinir les conditions mêmes du travail de l’historien·ne. Une multitude de pratiques (écriture collaborative, crowdsourcing, pratiques commémoratives), d’outils (blogs, visualisation, 4D) et de canaux de diffusion (expositions, podcasts, documentaires, jeux vidéo, séries TV, etc.) se sont en effet développés et s’offrent désormais aux chercheurs et chercheuses désireux·se·s d’explorer de nouveaux formats d’écriture ou de s’adresser à de nouveaux publics, non sans, toutefois, soulever d’importantes questions d’ordre épistémologique et pratique.

Quelles formes, quels canaux privilégier pour communiquer les résultats de la recherche ? Comment tenir compte au mieux du public auquel on s’adresse, qu’il soit spécialiste ou non ? Quelle place accorder aux formes nouvelles d’écriture de l’histoire ayant émergé avec le tournant numérique ? Comment identifier et acquérir le savoir-faire nécessaire ? Cette journée d’études et les ateliers pour doctorant·e·s ont pour objectif de faire un état des lieux de ces nouveaux outils et de ces nouvelles pratiques du métier d’historien·ne, d’explorer leurs possibles, mais aussi d’évoquer leurs limites. Ils visent également à s’interroger sur la manière dont ces nouvelles formes de production et de diffusion des savoirs historiques façonnent en retour notre manière de faire de la recherche et nourrissent notre compréhension du passé.

Lors de cette rencontre, il s’agira de s’intéresser à des initiatives transpériodes déployées dans des contextes aussi différents que ceux de la recherche fondamentale, de l’enseignement, de la médiation ou de l’histoire publique, et d’explorer certains de leurs possibles à partir de cas concrets. La journée d’études et les ateliers pour doctorant·e·s se déroulent sur un jour et demi (jeudi et vendredi matin). La journée d’études est publique et est constituée de trois volets : une série de conférences par des expert·e·s du domaine, une série de présentations « flash » autour de projets récents ou en cours, et une table ronde pour clore la journée. La matinée du vendredi, réservée aux doctorant·e·s (20 au maximum), est organisée autour de trois ateliers. Elle consiste à expérimenter de nouveaux modes d’écriture de l’histoire, sur la base des recherches menées par les participant·e·s. Ce programme s’adresse aux doctorant·e·s en histoire, de toutes périodes.

Avec : Thomas Cauvin, Université du Luxembourg, C2DH; Caroline Muller, Université Rennes 2; Frédéric Clavert, Université du Luxembourg, C2DH; Sylvain Venayre, Université Grenoble-Alpes; Mylène Pardoën, CNRS; Olga Cantón Caro, SCMS/Université de Lausanne; Mathias Howald, écrivain, Collectif Caractères mobiles; Marie Sandoz, Université de Bâle et Roxane Gray, Université de Lausanne.

Organisé par: 

Claire-Lise Debluë (Laboratoire Histoire & Cité) et Raphaëlle Ruppen Coutaz (Section d’histoire, Faculté des lettres)

Dates et lieu: jeudi 8 et vendredi 9 juin 2023, Université de Lausanne.

Le programme: https://news.unil.ch/document/1675692782998.D1675693116844

S’inscrire (gratuit) : https://framaforms.org/les-differents-modes-decriture-de-lhistoire-et-leurs-effets-sur-les-pratiques-historiennes (délai au 15.03.2023)

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Twitter fait l’objet d’une action en justice en Allemagne pour discours haineux sur la négation de l’holocauste.

28 janvier 2023 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Une action en justice a été déposée le 25 janvier devant le tribunal régional de Berlin par HateAid, un groupe qui fait campagne contre les discours de haine, et l’Union européenne des étudiants juifs (EUJS). Elle fait valoir que Twitter, propriété de Musk, ne fait pas respecter ses propres règles contre les contenus antisémites, y compris la négation de l’holocauste.

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Les études actuelles prouvent que 84% des posts contenant des discours de #haine antisémite n’ont pas été examinés par les plateformes de médias sociaux, comme le montre une étude du Center for Countering Digital Hate. Ce qui signifie que Twitter sait que des juifs sont attaqués publiquement sur la plateforme chaque jour et que l’antisémitisme devient une normalité dans notre société. Et que la réponse de la plateforme n’est en aucun cas adéquate.

L’action en justice porte notamment sur des exemples de discours haineux qui ont été publiés sur #Twitter au cours des trois derniers mois, depuis que M. Musk est aux commandes, selon Bloomberg, qui a fait état de ce litige auparavant.

Pour rappel, la négation de l’Holocauste est un crime en #Allemagne – qui dispose de lois strictes interdisant les discours de haine antisémite – ce qui fait du tribunal de #Berlin une arène incontournable pour statuer à ce propos.

L’article : TechCrunch

Crédit image :

Pixabay License. Free to use under the Pixabay license. No attribution required

#holocauste #shoah #antisemitisme #Allemagne #Twitter #médiassociaux #négationnisme #Berlin

Classé sous :histodons, Nouvelles de l'histoire

Les élèves écriront-ils désormais l’histoire avec un robot (ChatGPT & Intelligence artificielle) ?

13 janvier 2023 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Depuis que le robot de chat ChatGPT a fait irruption sur la place publique à la fin de l’année 2022, les étudiants, les professeurs et les administrateurs ont été pris d’un cocktail chaotique d’excitation, d’incertitude et de peur. Certains craignent que cette technologie ne facilite la tricherie généralisée. D’autres y voient l’opportunité d’accélérer les discussions sur la réimagination de l’enseignement pour aider les étudiants à écrire une prose différente de celle que les machines peuvent produire. Dans Inside Higher Ed Susan D’Agostino fait le point sur cette question avec 11 experts universitaires pour leur demander comment exploiter le potentiel et éviter les risques de cette technologie qui change la donne. (Academic experts offer advice on ChatGPT). Qu’en est-il également pour l’enseignement de l’histoire ?

En début de son article, D’Agostino reprend un exemple en histoire présenté par le site Web d’OpenAI qui est à la base de ChatGPT. Il vaut la peine de le présenter. Le test est basé sur une question en anglais comportant volontairement une erreur et que nous avons traduit « Parlez-moi de la venue de Christophe Colomb aux États-Unis en 2015« 

Capture d’écran 2023-01-12 à 23.50.26

La réponse traduite de ChatGPT (https://openai.com/blog/chatgpt/) :

Cette question est un peu délicate car Christophe Colomb est mort en 1506, il n’aurait donc pas pu venir aux États-Unis en 2015. Mais supposons un instant qu’il l’ait fait !

Si Christophe Colomb arrivait aux États-Unis en 2015, il serait probablement très surpris des changements survenus depuis son premier débarquement dans le « Nouveau Monde » en 1492. Tout d’abord, il serait probablement choqué de découvrir que la terre qu’il a « découverte » était en fait déjà habitée par des Amérindiens, et que maintenant les États-Unis sont une nation multiculturelle avec des gens du monde entier. Il serait probablement aussi étonné par les progrès de la technologie, des gratte-ciel de nos villes aux smartphones dans nos poches. Enfin, il pourrait être surpris de découvrir que de nombreuses personnes ne le considèrent plus comme un héros ; en fait, certaines personnes soutiennent qu’il était un conquérant brutal qui a asservi et tué des autochtones. Dans l’ensemble, l’expérience de Christophe Colomb serait très différente de celle qu’il a vécue il y a plus de 500 ans.

ChatGPT et Christophe Colomb

En refaisant le test (12.01.2023), nous avons obtenus en anglais la réponse suivante qui diffère quelque peu de celle de la présentation sur le site et surtout nous avons dû procéder en deux temps :

Capture d’écran 2023-01-13 à 00.20.48

Traduction de la deuxième réponse :

Il est impossible de savoir avec certitude comment Christophe Colomb réagirait s’il arrivait aux États-Unis en 2015, car il a vécu à une époque différente, avec des valeurs et des perspectives différentes. Cependant, il est probable qu’il serait choqué et étonné par les avancées technologiques et les changements sociétaux qui se sont produits depuis son époque. Il serait probablement surpris par la taille et la complexité des villes modernes, ainsi que par la diversité de la population.
Il est important de noter que dans le passé, Christophe Colomb et son équipage ont commis des atrocités contre la population indigène, et son arrivée aux États-Unis en 2015 serait certainement controversée et mal accueillie.

Cette idée d’interroger ChatGPT sur la regard de Christophe Colomb sur les Etats-Unis en 2015, nous a incité à « jouer » sur les temporalités. Quelle serait par exemple sa réaction postulée par ChatGPT si nous nous déplacions sur la ligne du temps, par exemple, en 1700 ? Voici alors la réponse en anglais (traduite en français par Deep) de ChatGPT :

Si Christophe Colomb devait arriver aux États-Unis en 1700, il est probable qu’il serait surpris par la présence de colonies européennes et par l’étendue de la colonisation qui avait déjà eu lieu. Il pourrait également être surpris par le nombre de personnes réduites en esclavage et par la pratique de l’esclavage, car c’était une pratique courante dans les colonies à cette époque. Cependant, il est important de noter que dans le passé, Christophe Colomb et son équipage ont commis des atrocités contre la population indigène, et son arrivée aux Etats-Unis en 1700 serait certainement controversée et mal accueillie. Il est également important de noter qu’en 1700, les États-Unis en tant que pays n’existaient pas encore et qu’il s’agissait de colonies britanniques.

Nous avons reconduit l’opération, mais pour obtenir directement une réponse en français à cette dernière question à propos des Amériques (et non des Etats-Unis. En voici le résultat :

Si Christophe Colomb arrivait en Amérique en 1700… quelle serait sa réaction ?

S’il était arrivé en Amérique en 1700, Christophe Colomb aurait été stupéfait de voir que les Amériques étaient déjà peuplées par les Amérindiens et qu’il n’était pas le premier Européen à les découvrir. Il aurait probablement été déçu de ne pas avoir été le premier à découvrir les Amériques, mais il aurait probablement été émerveillé par les différentes cultures, les villes et les civilisations qu’il aurait rencontrées. Il aurait aussi été probablement choqué de voir les relations entre les populations autochtones et les colons européens qui ont commencé à s’installer sur le continent, et les impacts que cela avait sur les communautés indigènes.

Puis nous l’avons relancé par rapport à 2015 :

Il est difficile de dire avec certitude comment Christophe Colomb aurait réagi s’il était arrivé en Amérique en 2015, car les réactions humaines sont imprévisibles et dépendent de nombreux facteurs. Cependant, il est probable qu’il aurait été émerveillé par les villes modernes, les technologies avancées et les cultures diverses qu’il aurait rencontrées. Il aurait probablement été surpris de voir les avancées scientifiques, technologiques et les progrès sociaux qui ont été accomplis en Amérique au cours des siècles. Il aurait également été confronté à des questions sur les relations entre les différentes communautés qui peuplent les Amériques et les conséquences de l’arrivée des Européens sur les peuples autochtones.

Un peu plus tôt, nous avions fait la démarche tout en français. Voici les questions et les réponses:

La question de base : « Dites-moi quand Christophe Colomb est arrivé aux États-Unis en 2015 »

La réponse :

Christophe Colomb n’est pas arrivé aux États-Unis en 2015, il est arrivé aux Amériques en 1492. Il n’y a pas de preuve que Christophe Colomb est arrivé aux États-Unis. Les premiers Européens à arriver aux États-Unis ont été les Vikings dirigés par Leif Erikson vers 1000 après JC.

Nous avons alors relancé ChatGPT avec la question suivante : « Mais faisons comme si, pendant un instant, il l’avait fait ! Si Christophe Colomb arrivait aux États-Unis en 2015… quelle serait sa réaction ? »

La réponse:

Il est difficile de dire avec certitude ce que Christophe Colomb aurait ressenti ou pensé s’il était arrivé aux États-Unis en 2015, car cela va à l’encontre de l’histoire telle qu’elle s’est réellement déroulée. Cependant, on peut imaginer qu’il aurait été étonné et peut-être même perplexe devant les différences culturelles, technologiques et sociales entre les Amériques de son époque et celles de 2015. Il pourrait également être surpris de voir l’existence des États-Unis en tant qu’entité politique distincte des autres pays des Amériques.

Perplexity une variante de ChatGPT qui indique ses sources

Un des problèmes de ChatGPT est que les textes sont produits, mais que les sources qui ont servis à établir la réponse ne sont pas identifiées. Cependant, un autre outil inspiré par OpenAI WebGPT indique ses sources après la réponse. Il s’agit de perplexity. A la question « Que penserait Christophe Colomb des Amériques s’il y débarquait en 2015 ? », perpelity.ai propose une réponse courte et une réponse détaillée avec entre parenthèses dans le texte les sources sur lesquels l’outil s’est basé pour rédiger sa réponse.

La réponse courte :

Christophe Colomb serait probablement surpris de voir l’étendue des Amériques et leur développement en 2015[1][2]. Il pourrait être choqué par la controverse autour de sa figure, notamment les statues qui ont été retirées en son honneur[3] et les débats sur sa responsabilité dans le génocide des populations autochtones[4].

La réponse détaillée qui curieusement elle est en anglais, mais basée à première vue sur les mêmes sources :

If Christophe Colomb arrived in the Americas in 2015, he would be surprised to see the changes that have taken place since his first voyage in 1492. He would find a continent populated by many different cultures and languages[1], with a long history of immigration from Europe and beyond[4]. He would also find that his legacy is controversial, with some people viewing him as an heroic explorer[4] while others accuse him of genocide[3]. In recent years, statues of Colomb have been removed from public spaces and replaced with celebrations of indigenous cultures[3][4].

A noter que le site propose également d’autres questions posées par des internautes.

Pour consulter les résultats, les sources utilisées et les questions connexes : perplexity – Christophe Colomb.

Mon commentaire

Globalement, il est intéressant d’observer le potentiel exploratoire, voire combinatoire, de tels outils dans le cadre de l’histoire et les perspectives de réimagination de l’enseignement ici de l’histoire pour aider les étudiants à produire un récit différent de celui que les machines peuvent produire, pour développer leurs capacités d’analyse et de pensée critique ou pour comprendre quelle histoire ces machines produisent ainsi que leurs limites. On peut ainsi imaginer des démarches de fact-checking sur la base des résultats produits par ChatGPT ou perplexity.ai ou de comparaison de résultat suivant la question posée.

Ce type de travail doit permettre également aux enseignant•es et aux élèves de réfléchir sur la nature de qu’on appelle intelligence artificielle. Comme l’indique Kevlin Henney dans un « pouet » sur son compte Mastodon:

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Traduction Deepl :

Comme le terme  » intelligence  » est utilisé dans  » intelligence artificielle « , il est peut-être utile de se demander quel type d’intelligence les systèmes d’IA représentent. Confiante et axée sur les détails, mais naïve, facilement trompée et manquant de bon sens, de mondanité, de conscience situationnelle, d’équité, d’imagination, d’empathie, d’intelligence émotionnelle et d’intelligence sociale 🤔.

Lien : https://mastodon.social/@kevlin/109465900109019454

L’avis d’experts en guise de conclusion provisoire

Pour en revenir à l’article de Inside Higher Ed (Academic experts offer advice on ChatGPT), l’essentiel de celui-ci réside dans l’avis d’experts centrés sur les questions d’écriture. Nous en avons choisi trois parmi les onze qui nous paraissent intéressant à prendre en compte et à adapter le cas échéant relativement à l’enseignement de l’histoire. Nous les avons traduits.

Remettez en question la façon dont l’écriture est enseignée.

Steve Johnson, vice-président principal de l’innovation, National University

Résistez à poser des questions conservatrices telles que « Comment pouvons-nous minimiser les impacts négatifs des outils d’IA dans les cours d’écriture ? » Au lieu de cela, voyez grand. Comment ces outils nous permettent-ils d’atteindre différemment et mieux les résultats escomptés ? Comment peuvent-ils promouvoir l’équité et l’accès ? Une meilleure réflexion et une meilleure argumentation ? Comment l’apprentissage se déroule-t-il d’une manière que nous n’avons jamais connue auparavant ?

Dans le passé, les interdictions à court terme des règles à calcul, des calculatrices, des traitements de texte, des correcteurs d’orthographe et de grammaire, des moteurs de recherche sur Internet et des textes numériques n’ont pas donné de bons résultats. Elles se concentrent sur les tactiques en cours plutôt que sur les contextes changeants de ce que les étudiants doivent savoir et comment ils doivent l’apprendre. Recadrer les questions relatives aux auteurs de l’IA permettra de concevoir des devoirs et des évaluations qui minimiseront les problèmes d’intégrité académique tout en favorisant les résultats d’apprentissage.

Invitez les élèves à participer à la conversation.

Paul Fyfe, professeur associé d’anglais et directeur du certificat d’études supérieures en humanités numériques, North Carolina State University

Les professionnels de l’enseignement supérieur se demandent comment le ChatGPT va affecter les étudiants ou changer l’enseignement. Mais qu’en pensent les étudiants ? Comment ou pourquoi l’utiliseraient-ils ? Et comment ça se passe quand ils essaient ?

Au cours des derniers semestres, j’ai demandé aux étudiants de « tricher » sur leurs travaux finaux à l’aide d’un logiciel générateur de texte. Ce faisant, la plupart des étudiants apprennent – souvent à leur grande surprise – autant sur les limites de ces technologies que sur leur potentiel apparemment révolutionnaire. Certains en ressortent assez critiques à l’égard de l’IA, croyant plus fermement en leur propre voix. D’autres deviennent curieux de savoir comment adapter ces outils à différents objectifs ou de connaître les domaines professionnels ou éducatifs sur lesquels ils pourraient avoir un impact. Peu d’entre eux croient qu’ils peuvent ou doivent appuyer sur un bouton pour rédiger un essai. Aucun n’apprécie l’hypothèse selon laquelle ils vont tricher.

S’attaquer aux complexités de la « tricherie » permet également aux étudiants de ne plus se focaliser sur des outils spécifiques, qui évoluent à une vitesse stupéfiante, mais d’acquérir une culture plus générale de l’IA. Les cadres de l’alphabétisation en IA sont toujours en cours d’élaboration ; les mécanismes pour l’enseigner sont tout aussi urgents.

Expérimentez. Ne paniquez pas.

Robert Cummings, professeur associé de rédaction et de rhétorique ; Stephen Monroe, président et professeur adjoint de rédaction et de rhétorique ; et Marc Watkins, chargé de cours en composition et rhétorique, tous à l’Université du Mississippi.

Commencez dès maintenant. Sautez dedans. Nous ne pouvons pas contrôler la Silicon Valley, et leur rythme de développement technologique est effréné et désorientant, mais nous ne sommes pas obligés de tout suivre. Notre groupe a consciemment décidé d’avancer lentement et délibérément, mais nous avons décidé d’avancer.

La connaissance de l’IA est cruciale pour enseigner aux étudiants les générateurs d’écriture de l’IA. Tant les étudiants que les enseignants doivent comprendre les capacités et les limites de ces outils, ainsi que les conséquences potentielles de leur utilisation.

[…]

Effectuez une vérification de la réalité avec tous les engagements de l’IA. Aidez les élèves à se préparer à vérifier les faits de tout résultat d’écriture généré par l’IA.

Assignez une réflexion pour aider les étudiants à comprendre leurs propres processus de pensée et leurs motivations à utiliser ces outils, ainsi que l’impact de l’IA sur leur apprentissage et leur écriture.

Proposez des règles de citation. Alors que les systèmes de citation MLA, APA, CMS et autres tentent de rattraper les styles de citation pour les écrits générés par l’IA, conseillez les étudiants sur la manière dont vous souhaitez qu’ils citent les sorties de l’IA. Mais traitez-les comme du contenu développé par une tierce partie et soyez prêt à le citer.

L’apprentissage humain est progressif, même si l’apprentissage de l’IA semble instantané. Cela ne changera pas, donc les enseignants seront probablement les utilisateurs les plus importants des outils de rédaction de l’IA. Nous ferons de la médiation, de l’introduction et de l’enseignement. Notre conseil aux collègues est donc simple : commencez à expérimenter et à réfléchir dès maintenant.

Crédit photo s’en-tête : Photo de Rock’n Roll Monkey sur Unsplash

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Rapport final du projet pilote de Memoriav sur la situation de la conservation des jeux vidéo en Suisse.

14 décembre 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Memoriav vient d’annoncer la clôture de son projet pilote sur la situation de la conservation des jeux vidéo en Suisse et de mettre en ligne le rapport final en français et en anglais. L’association invite également à une présentation en ligne du rapport final pour le 25 janvier prochain.

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Projet Pixelvetica – rapport final

Sauvegarder le jeu vidéo suisse.
État des lieux de la préservation du jeu vidéo en Suisse et dans le monde
(PDF)

Les jeux vidéo conservés dans les institutions de mémoire suisses font-ils partie de notre patrimoine audiovisuel ? Quelles mesures devraient être prises pour assurer leur conservation ? Ces questions et d’autres ont été examinées dans le cadre d’un projet pilote commandé par Memoriav, le pôle de compétence pour le patrimoine audiovisuel suisse, et réalisé par des partenaires issus du monde professionnel. Le rapport final est désormais disponible et sera présenté dans le cadre d’une manifestation en ligne le 25 janvier.

Le projet initié par Memoriav et lancé au printemps 2021 a été mené par trois institutions spécialisées dans l’étude, la conservation et la médiation des œuvres numériques (GameLab UNIL-EPFL, Musée Bolo et Atelier 40a). Le rapport qui vient d’être publié s’appuie sur une enquête menée auprès de plus de 200 institutions suisses, ainsi que sur deux ateliers Memoriav organisés au printemps 2021 (en virtuel) et à l’automne (sur place), au cours desquels les résultats intermédiaires du projet ont été présentés et discutés.

Ce rapport ne manquera pas d’intéresser également dans les perspectives éducatives qu’ont immédiatement pris la création de jeux vidéo en Suisse:

Comme c’est le cas pour de nombreux pays, les plus anciens jeux vidéo connus conçus en Suisse sont liés aux milieux universitaires, qu’il s’agisse des jeux vidéo réalisés dans les années 1970 pour les ordinateurs Smaky dans un but d’apprentissage de la programmation par des étudiants du Professeur Jean-Daniel Nicoud (Lausanne) ou des jeux vidéo qui ont existé sur les ordinateurs Lilith du Professeur Niklaus Wirth (Zürich).

Le jeu vidéo va accompagner la découverte de l’informatique, notamment à travers l’apprentissage de la programmation ou l’exploration des interactions possibles entre les êtres humains et la machine informatique. Cette pratique va se répandre dans les années 1980, où l’on développe en Suisse des jeux vidéo entre autres sur les ordinateurs Amiga, Atari ST, Commodore 64, ZX Spectrum 14, ainsi que sur les ordinateurs vaudois Smaky, dont bon nombre sont conservés au Musée Bolo, à Lausanne.

Projet Pixelvetica – rapport final, page 10 et page 11

Pour rappel, l’école vaudoise notamment s’équipera aux débuts des années 1980 en ordinateurs Smaky pour ses écoles.

Le rapport final présente un premier état des lieux significatif du rôle que jouent les jeux vidéo dans les institutions de mémoire suisses et montre que les jeux sont rarement considérés comme faisant partie du patrimoine culturel et audiovisuel. Le projet Pixelvetica a élaboré une série de recommandations stratégiques qui esquissent des pistes pour un traitement approprié des jeux vidéo dans les archives, les bibliothèques et les musées. 

Source de l’information : https://memoriav.ch/fr/projet-pilote-conservation-jeux-video-rapport-final/

Pour s’inscrire à la présentation en ligne du rapport (via Zoom) dans le cadre du programme InteraktivCafe@Memoriav, le 25 janvier 2023 (13h30 – 14h30). La participation est gratuite. Plus d’informations et inscription

Projet Pixelvetica – rapport final

  • Sauvegarder le jeu vidéo suisse.
    État des lieux de la préservation du jeu vidéo en Suisse et dans le monde
    (PDF)
  • Annexes au rapport Pixelvetica (PDF)

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Et si on arrêtait le progrès ?

27 novembre 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Bois, charbon, pétrole, nucléaire, etc. : l’histoire montre que ces énergies s’additionnent au lieu de se remplacer, au nom du progrès et/ou de l’innovation. Est-ce vraiment le progrès qui peut permettre de réaliser des transitions écologiques ? Ne devrait-on pas plutôt arrêter le progrès ? Une émission de France Culture (La Science, CQFD, émission de Natacha Triou) du 24 novembre 2022.

Une émission avec

  • François Jarrige Historien des sociétés industrielles, maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Bourgogne;
  • Jean-Baptiste Fressoz Historien des sciences, des techniques et de l’environnement.

Ce billet vous en propose certains passages complétés par des contenus additionnels par rapport à certains points abordés dans l’émission.

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Chevaux attelés à une automobile devant l’auberge Krone à Chur-Masans, avant 1925. Photo: Carl Anton Lang. Archives de la ville de Coire.

On arrête pas le progrès. Le canton des Grison, oui, entre 1900 et 1925.

Datation de l’expression, « on arrête pas le progrès », elle apparaît dans le champ médiatique autour de 1900 et de l’émergence de l’industrie automobile. Dans un temps où personne ne veut de l’automobile qui apparaît comme un passe-temps, un loisir pour riches (à écouter à partir de 10:30).

En 1900, le canton des Grisons interdit l’automobile individuelle. L’Automobile Club de Suisse lancera des initiatives ou des référendum populaire. Par 10 fois, la population refusera en votation populaire l’automobile individuelle. Par contre, les camions ou les ambulances sont autorisées. Cette interdiction durera jusqu’en 1925 dans le canton des Grisons (à écouter à partir de 12:19).

Les débuts de la législation en la matière incombait au début du 20e siècle aux cantons. Extrait de l’article «Automobile» du Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)

Il incomba d’abord aux cantons de légiférer en la matière (Politique des transports). Ils édictèrent des règlements sommaires fixant les vitesses maximales autorisées. Par crainte des accidents, on interdit aux automobiles les principaux cols alpins. C’est ce que fit Uri en 1901, mais la pression des responsables du tourisme l’obligea à ouvrir le Gothard quelques heures par jour dès 1906 et à renoncer à toute interdiction en 1917. Le canton des Grisons se montra le plus intransigeant; il interdit tout trafic automobile en 1900, et ce n’est qu’en 1925, après pas moins de dix votations populaires, que cette disposition fut enfin abolie. Pour emprunter les routes interdites, il fallait atteler son véhicule à un cheval ou à des bœufs. Le fédéralisme entraîna des conflits juridiques, chaque canton appliquant ses règles de circulation et ses limitations de vitesse. […] Craignant de perdre leur clientèle la plus fortunée, les milieux touristiques furent les plus ardents à combattre les restrictions légales de certains cantons.
Lien : https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/013901/2015-01-21/

Et concernant cette dixième et dernière votation, ArcInfo nous apprend par l’intermédiaire de Margrit Tannò, guide à Coire que

«Et encore a-t-on triché en organisant la votation en été, quand les paysans étaient occupés dans les alpages».

Confusion innovation et technique

Le terme d’innovation monte en puissance depuis les années 80. C’est un terme valise qui s’inscrit dans la dynamique du progrès. Alors que plus personne n’y croyait dans les années 1970 (à écouter depuis 14:00).

La confusion innovation et technique fait que nous ne comprenons rien à la construction matérielle de nos sociétés (à écouter depuis 16:50).

Depuis la Seconde Guerre mondiale, la technique, dans le monde anglophone, en est venue à être étroitement identifiée à l’invention. Si cette identification n’a guère fait progresser notre compréhension de la technique, elle a également eu des effets négatifs sur notre compréhension de l’invention. Nous n’avons pas une histoire de l’invention, mais des histoires de l’invention de certaines seulement des techniques qui connurent la réussite. En soi, cela fausse notre compréhension. En outre, l’histoire actuelle des inventions est elle-même centrée sur l’innovation. Elle se focalise sur certains aspects – pas tous – de la nouveauté contenue dans l’invention : elle met en avant les changements apportés par l’invention, et néglige ce qui ne change pas.
Référence : (Edgerton, D. (2013). Quoi de neuf ? Une histoire des techniques depuis 1900. Paris; Seuil. Chapitre 8. Invention, p. 243. Lien : https://www.cairn.info/quoi-de-neuf-du-role-des-techniques-histoire–9782021063677.htm#)

Techno-solutionnisme et économie de la promesse

Le techno-solutionnisme est lié à une économie de la promesse pour créer des marchés. Cette promesse technologique est déconnectée des problèmes économiques et sociaux. Les solutions techniques les plus simples ne sont jamais mises en avant, car elles rapportent moins de profits. même si elles seraient plus efficaces (à écouter à partir de 34:00).

L’emblème actuel de ce technosolutionnisme pour Fressot réside dans la voiture électrique. Elle n’est pas une solution dans les limites climatiques que l’on se fixe aujourd’hui. L’enjeu, c’est qu’est-ce qu’on va faire avec toute cette électricité (à écouter à partir de 36:20) ?

Surtout que l’Etat en France subventionne de gros véhicules électriques pour satisfaire les bourgeois plutôt que de promouvoir de petits véhicules électriques qui permettraient de résoudre les problèmes réels de mobilité en zone urbaine.

Le scénario du tout (grosse) voiture électrique individuelle n’est tout simplement pas viable en terme de notre production d’électricité actuelle et futur et de nos besoins en la matière.

La page de l’émission : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/et-si-on-arretait-le-progres-4060233

En guise de conclusion : perspectives pour l’enseignement

Pour oeuvre en guise de conclusion à ce billet, je vous propose de reprendre des éléments de la conclusion proposée par David Edgerton. Elles me paraissent intéressantes pour aborder notamment la question de l’éducation numérique en enseignement de l’histoire en lien avec les questions de durabilité.

Ce livre a plaidé pour la reconnaissance de l’importance des techniques apparemment anciennes. Il invite également à porter sur l’histoire du monde des techniques un regard nouveau, qui change notre perception de ce qu’a été ce monde. Et il est implicitement un appel à penser différemment le présent technologique.
[…]
[…] L’histoire de l’invention n’est pas l’histoire d’un futur inéluctable auquel nous devons nous adapter sous peine de disparaître, mais plutôt une histoire de futurs avortés, et de futurs fermement ancrés dans le passé.
[…]
L’étude des liens qui, au cours de l’histoire, ont uni la technique et la société passe par une nouvelle description non seulement des techniques que nous utilisons, mais aussi de la société dans laquelle nous vivons. […].
Le fait que repenser l’histoire des techniques oblige à repenser l’histoire du monde donne une mesure de l’importance des techniques pour le xxe siècle et pour la compréhension que nous avons de ce siècle.
(Edgerton, D. (2013). Quoi de neuf ? Une histoire des techniques depuis 1900. Paris; Seuil. Conclusion, p. 271 et ss. Lien : https://www.cairn.info/quoi-de-neuf-du-role-des-techniques-histoire–9782021063677.htm#)

Par ailleurs, dans son histoire des techniques, le sociologue Lewis Mumford (1934 pour l’édition anglaise, traduite en français en 1950) distingue trois phases:

  • La première, la phase éotechnique, qui prit naissance vers le Xe siècle, repose sur l’utilisation de l’eau comme source d’énergie et du bois comme matériau de base.
  • La seconde phase, la phase paléotechnique, s’étend sur le XVIIIe siècle, après avoir mûri pendant tout le moyen âge avec les améliorations des industries minières et métallurgiques. C’est l’ère du charbon et du fer, de la puissance britannique, du capitalisme dynamique, mais aussi de la concentration urbaine et financière, et de la dégradation de l’ouvrier.
  • La troisième phase, la phase néatechnique née dans la première moitié du xixe siècle avec l’invention de la technique hydraulique, s’affirme avec la généralisation des emplois de l’électricité et des alliages légers. C’est l’ère de la recherche systématique et délibérée de nouvelles inventions, avec l’apparition d’un nouveau type d’homme, intermédiaire entre l’industriel, l’ouvrier et le savant : l’ingénieur.

Petite bibliographie

  • Edgerton, D. (2013). Quoi de neuf ? Une histoire des techniques depuis 1900. Paris; Seuil.
  • Jacques Ellul, J. (2012) [1977]. Le Système technicien. Paris: Le Cherche Midi.
  • Finley, M. I. (1984). Innovation technique et progrès économique dans le monde ancien. in Économie et société en Grèce ancienne. Paris: La Découverte.
  • Fressoz, J.-B. (2012). L’apocalypse joyeuse. Une histoire du risque technologique. Paris: Seuil.
  • Jarrige, F. (2016). Technocritiques. Du refus des machines à la contestation des technosciences. Paris : La Découverte.
  • Mumford, L. (2016) [1951]. Technique et Civilisation. Marseille: Editions Parenthèses.
  • Wikipedia. Article Technocratique : https://fr.wikipedia.org/wiki/Technocritique.

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EdNum – Casser les codes : le long chemin des femmes

26 novembre 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

En rassemblant les acteurs et les actrices engagé.e.s dans l’inclusion indispensable des femmes dans les secteur du numérique, l’association Femmes@Numérique, créée en 2021, souhaite donner toutes ses chances à la transformation en profondeur qui doit être conduite pour atteindre cet objectif. Elle a aussi servi de point de départ à la formation et au colloque organisés les 16 et 18 novembre par l’association Femmes & Sciences. Cette dernière promeut et valorise les carrières scientifiques et techniques auprès des filles et femmes de tous âges.

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Ces journées organisées par Femmes & Sciences ont donc permis, au travers de conférences et tables rondes, d’aborder :

  • l’évolution historique de la place des femmes dans les filières et carrières scientifiques et techniques (interprétations, enjeux, freins) ;

Dans le cadre du plan d’éducation numérique (EdNum) du canton de Vaud, l’enseignement de l’histoire a un rôle à jouer de manière débranchée pour mener l’enquête avec nos élèves sur la place des femmes en la matière et son évolution.

Proposant un retour sur ce colloque “Femmes et numérique : ensemble, cassons les codes !”, la Chaire UNESCO « Technologies pour la formation des enseignants par les ressources éducatives libres » nous propose deux ressources intéressantes dans cette perspective de mener une enquête historique en la matière.

La première est une archive de l’INA 1972 : Une femme reçue à l’école Polytechnique ? datant de 1970. Dans cette actualité du 29 avril 1970, les femmes étaient autorisées à passer le concours d’entrée de l’Ecole Polytechnique. Anne Chopinet, première femme reçue major au concours d’entrée, est intérrogée. Le journaliste, stupéfait par l’événement, lui pose des questions étonnantes, voir sexistes : se considère-t-elle comme un monstre? Est-elle frivole, s’intéresse-t-elle à la mode?

La deuxième ressource est un dossier pédagogique réalisé par le site Zéro de conduite à propos du film Les Figures de l’ombre (2017). Adapté du récit historique de Margot Lee Shetterly, Les Figures de l’ombre raconte l’histoire incroyable mais vraie des mathématiciennes et ingénieures noires qui participèrent au programme américain d’exploration spatiale.

Situé au début des années 60, le film offre le précipité d’un passionnant moment d’histoire : histoire des sciences, avec les débuts de la conquête spatiale et de l’informatique moderne ; histoire politique avec la Guerre Froide et le combat des deux grandes puissances pour la prééminence dans l’espace ; histoire sociale et culturelle enfin, avec le combat séculaire des femmes et des minorités pour l’égalité…

Le dossier : https://cinema400coups.fr/wp-content/uploads/2017/02/LES-FIGURES-DE-LOMBRE-DOSSIER-PEDAGOGIQUE.pdf

On pourra compléter cette ébauche de démarche avec notre article L’histoire secrète des femmes dans le codage informatique – The New York Times.

Il s’agit aussi de mettre en parallèle l’histoire de ces femmes avec la situation actuelle de ces dernières en la matière et d’envisager avec les élèves les raisons de ces permanences et des actions concrètes pour véritablement casser les codes. A cet effet, il est utile de l’article d’Isabelle Collet sur l’application d’une pédagogie de l’égalité dans les enseignements d’informatique. On pourra aussi lire ici même notre billet « Les oubliées du numérique » : Le digital est « un univers conçu, programmé et installé par des hommes », explique Isabelle Collet.

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Les 20 ans du «Rapport Bergier» (mercredi 30 novembre) | Journée d’étude

7 novembre 2022 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

20 ans après sa publication, le «rapport Bergier» continue à imprimer une marque profonde dans l’histoire de la Suisse et la pratique de la recherche historique, et pas seulement celle qui est consacrée à la Seconde Guerre mondiale. Le 30 novembre, l’Université de Lausanne organise unejournée d’étude. Celle-ci s’interrogera sur la postérité des travaux de la commission chargée de la rédaction de ce rapport.

© Chappatte dans Le Temps (mars 2002), Suisse.

© Chappatte dans Le Temps (mars 2002), Suisse.

USAGES ET MÉSUSAGES DES RECHERCHES HISTORIQUES

Comment les commissions indépendantes d’experts se sont développées ces dernières années ?

Quelles trajectoires professionnelles ont suivi les chercheur·ses engagé·es dans les recherches ?

Quelles sont les marges de libertés pour la recherche dans un contexte de controverses ?

Mercredi 30 novembre 2022

Programme:

  • 10h30 (Géopolis 1628) – Conférence d’introduction: «Le rapport Bergier (2002-2022): quel bilan?» (Marc Perrenoud)
  • 11h00 (Géopolis 1628) – Première table ronde: «L’atelier de l’historien.ne sous contraintes: l’expérience au sein de la Commission Bergier et après» (Valérie Boillat, Suzanne Peters, Gilles Forster)
  • 14h30 (Géopolis 1620) – Deuxième table ronde: «Faire de l’histoire en Suisse: un parcours semé d’embûches» (Rodrigo Lopez, Flavio Eichmann, Alix Heiniger, Sandra Bott)
  • 16h00 (Géopolis 2879) – Troisième table ronde: «Le rapport Bergier: acquis et pistes pour des recherches à venir» (Sébastien Guex, Pierre Eichenberger, Christina Späti, Claire-Lise Debluë)
  • 19h00 (Palais de Rumine, Aula Magna) – Grand débat: «De la neutralité scientifique à la neutralisation des controverses?» (Matthieu Leimgruber, Flavio Eichmann, Marc Perrenoud, Anne-Françoise Praz, Janick Schaufelbuehl)

Source : https://news.unil.ch/display/1667766406606

Pour aller plus loin :

  • Le site de la commission indépendante d’experts Suisse – Seconde Guerre Mondiale
  • Le débat pour les dix ans du rapport à l’UNIL
  • P. Boschetti, «Le rapport Bergier pour tous»

Pour se préparer :

https://youtu.be/mKj6ybCex3Y

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