Coco Chanel, « fashionista fasciste » et agent du IIIe Reich | Rue89
Coco Chanel, « fashionista fasciste » et agent du IIIe Reich | Rue89
Un reportage de RFI au coeur de la légende arthurienne et de la forêt de Brocéliande. Comme un petit air déjà de rentrée des classes et de magie. Dans tous les cas, c’est une invitation au voyage et aux rêves.
Les thèmes abordées :
Source : La Forêt de Brocéliande ou l’imaginaire au pouvoir | Le rendez-vous des voyageurs.
Quels sont les obstacles à des humanités 2.0 s’interroge Yann Leroux.
Première hypothèse : le temps
Les chercheurs sont aujourd’hui dans l’alternative Publier ou mourir. Publiez, et vous serez cités. Soyez cités, et votre laboratoire de recherche recevra des subventions. Que votre laboratoire de recherche reçoive des subventions, et votre contrat sera (peut-être) maintenu. Qu’on le veuille ou non, le google ranking fait la loi dans les recherches. Or bloguer est une excellent expérience pour comprendre de l’intérieur les processus d’influence. Bloguez, et vous serez cité. Soyez cité et… Par ailleurs, et c’est sans doute le plus important, le temps d’écriture d’un billet de blog n’est pas un temps pris sur l’écriture d’un article.
A moins que cela soit le narcissisme du chercheur:
Etre un auteur est un attrait important pour tout chercheur. N’y a t-il pas un risque à mettre sur le réseau ses idées ? D’autres ne vont ils pas les utiliser ? Le thème du vol d’idées est quelque chose de récurrent. Mais c’est avant tout un fantasme. Les idées sont dans l’air du temps, et même si plusieurs personnes ont la même idée dans un temps proche, chacun la développera avec son génie propre. Par ailleurs, bloguer est la meilleure façon de dater ses idées.
Au final, un article très intéressant.
L’article complet : Tag! tag! tag!
Les renvois à des articles proches sur delicious : DigitalHumanities web2.0
La RSR revient sur la décision de l’Etat du Missouri d’interdire les relations numériques profs-élèves sur Facebook. L’occasion pour moi d’intervenir sur la question pédagogique et de répercuter les résultats d’un mémoire professionnel réalisé cette année par une étudiante de la HEP Vaud sur la question de l’utilisation de Facebook à des fins pédagogiques.
le-journal-du-matin_20110803_standard_1er-developpement_eba56c15-8a4a-4670-ab8b-0f96eb350cf2-128k
A la question, l’Etat du Missouri apporte une réponse définitive : toute relation numérique exclusive entre élèves et enseignants sera interdite dès le 28 août. Seuls les profils de type » fans « , qui ne permettent pas d’envoyer des messages privés, comme ceux des entreprises seront tolérés. Objectif de cette loi: protéger les jeunes contre de potentielles agressions sexuelles de la part de leurs professeurs. Un texte très contraignant, bien loin des préoccupations des départements romands de l’instruction, alors qu’en Suisse tout comme aux Etats-Unis, profs et élèves se côtoient souvent sur le plus grand des réseaux sociaux.
Ce très intéressant interview d’André Gunthert pour InternetActu sur la culture numérique, l’histoire et les jeunes a de quoi nous stimuler juste avant les grandes vacances. Il ne manque pas de nous interroger sur le rôle et la place que l’enseignement de l’histoire pourrait jouer dans la formation des jeunes ainsi que sur les remises en question qui pourrait le toucher.
L’idée de collection à l’ère numérique:
Bien sûr, pour les lettrés, comme les blogueurs, le reflexe de la conservation et de la collection est dans nos gènes. On a commencé à réfléchir avec des bibliothèques… La collection, c’est les Lumières, la naissance du British Museum, c’est-à-dire le moment où on transforme les cabinets de curiosité en réserves de savoir, en corpus organisés, en outil culturel. Ce sont des collectionneurs qui ont inventé l’histoire, l’archéologie. Notre rapport au savoir et à la politique se transforme à partir de là. Cette organisation du réel se perpétue, mais une autre logique se superpose : celle d’une consommation immédiate et très rapide des contenus.
Les jeunes et l’idée de collection:
Chez les plus jeunes, je constate que l’idée de collection est étrange. L’idée d’acheter des choses pour les garder les surprend. Ils ont du mal à comprendre l’utilité de l’archive: ils vivent sur l’idée de l’abondance des contenus, de la disponibilité permanente et perpétuelle des images, orientée vers le futur et non pas vers le passé. Il y a des serveurs qui, magiquement, maintiennent disponibles un contenu désirable… Le contenu de demain sera toujours plus désirable que le contenu de la veille, et si tu ne trouves pas ce que tu cherches, tu as toujours à ta disposition un contenu de remplacement. Sur Youtube, il y a toujours une réponse. La sérendipité est comme une pertinence seconde, qui vient se substituer à la réponse exacte.
Histoire et mémoire à l’aulne du numérique:
Nous avons trop de mémoires numériques. La bonne réponse n’est pas la mémoire, mais l’histoire. L’histoire, c’est ce qui reste quand on a fait le tri, ce qu’on a jugé important, ce qui fait sens.
André Gunthert est le directeur du Laboratoire d’histoire visuelle contemporaine (Lhivic)
L’interview intégral : André Gunthert : “Internet est une révolution de la consultation plus que de la production” « InternetActu.net.
Malgré les multiples de tentatives de réformer l’éducation en France et ailleurs, le rapport entre l’élève, le professeur et la connaissance n’a guère changé : l’enseignant reste l’unique diffuseur du savoir. Quant à l’intégration des technologies, elle se limite souvent à la salle d’informatique où l’on apprend péniblement quelques fonctionnalités de Word. Ne parlons même pas des jeux vidéos, qui restent le grand Satan. Autant d’attitudes dont Katie Salen prend le contrepied.
Katie Salen lors de la conférence Hacking Education organisée par l’Union Square Ventures en 2009.
Dans le cadre des rencontres organisées par le CRI (Centre de recherche interdisciplinaire), autour des nouveaux modèles d’apprentissage à l’école et de la place de l’enfant, elle a défendu le rôle de la technologie dans l’élaboration de projets communs dans lesquels l’expertise des élèves est reconnue au même titre que celle du professeur.
Cette conceptrice de jeux a créé en 2009, à New York, l’école Quest to learn, un établissement public, qui n’accueille donc pas forcément des enfants issus de familles privilégiées.
En histoire, Quest to learn a ainsi développé des projets ludiques, comme celui de “l’espion spartiate” (.pdf) :
Cette mission demande aux élèves de voyager dans le temps, vers la Grèce antique et la naissance de la première démocratie du monde, et d’étudier le moment ou Sparte doit prendre une décision concernant les relations avec Athènes. Ils devront étudier les différences entre Sparte et Athènes et examiner le rôle de la géographie dans le développement des sociétés et des relations qu’elles entretiennent entre elles. Ils se pencheront également sur les événements historiques spécifiques qui ont affecté les Cités Etats avant 432 av. J.-C.. Ils s’attacheront à créer et livrer un document de politique générale à la direction de Sparte (le Conseil des Anciens) indiquant quelle stratégie est la meilleure. Et ce, en utilisant des preuves pour étayer leurs idées. Afin de les aider à construire leur argumentaire, les jeunes s’immergeront dans différentes simulations numériques afin d’étudier les possibles ramifications de leurs décisions. La présentation finale (devant le Conseil des Anciens) les amènera à collaborer avec d’autres étudiants, à recueillir des faits provenant de sources multiples et à examiner plusieurs points de vue.
La suite : Quest to learn : l’école où l’on joue à apprendre « InternetActu.net.
Crédit photographique : Katie Salen lors de la conférence Hacking Education organisée par l’Union Square Ventures en 2009.
En 1977, Claude Lanzmann et son équipe ont retrouvé le résistant polonais Jan Karski. Fin 1978, après plus de trente années de silence, Karski accepte d’être filmé à son domicile pendant deux jours. Dans Shoah (1985), Claude Lanzmann octroie trente-neuf minutes à ce témoignage. En 2010, le réalisateur a repris l’entretien original pour réaliser un nouveau film, Le Rapport Karski, diffusé sur la chaîne franco-allemande Arte. À vingt-cinq ans d’intervalle, Shoah et Le Rapport Karski ont été perçus comme des documentaires, c’est-à-dire comme des films donnant un accès le plus direct possible aux paroles des témoins. Si, dans les deux cas, le réalisateur affirme son souhait de transmettre la « vérité », tant les propos qu’il a tenus au sujet de ses films que les choix visuels qu’il a effectués diffèrent. Il apparaît ainsi que la transmission de la vérité à laquelle aspire le réalisateur prend des formes distinctes selon le contexte de réalisation et questionne ainsi plus généralement la part de la médiation dans la réalisation d’un film dit documentaire.
Cet article de Rémy Besson dans Etudes Photos no 27 est donc un article important par rapport à un film régulièrement utilisé ou cité dans l’étude du génocide des Juifs.
Colloque interdisciplinaire organisé par le CIERA, le Duitsland Instituut Amsterdam, Center for German Studies at the Hebrew University of Jerusalem et le Goethe Institut Paris.
Aucun autre événement historique ou presque n’a été autant médiatisé et sous des formes aussi multiples que la Shoah. […]
La représentation médiatique de la Shoah doit être examinée en premier lieu à partir des transformations dont elle est l’objet, et être débattue en s’appuyant sur des problématiques distinctes et interdisciplinaires, dans un contexte transnational. L’approche interdisciplinaire devrait à la fois proposer une vision panoramique des différentes formes d’expression médiatique de la Shoah et susciter le débat sur les liens entre histoire, mémoire et transmission, en posant à nouveaux frais la question de l’authenticité dans l’acte créatif.
La conférence inaugurale intitulée Le Lieu malgré soi se tiendra le 29 juin et sera délivrée par Georges Didi-Huberman (auteur entre autres du Lieu malgré tout et d’Image malgré tout).
Mosfilm (en russe Мосфильм) est un très grand village cinématographique situé à Moscou (au lieu-dit des « Collines des moineaux »). C’est aussi une société de production cinématographique fondée en 1920, après la nationalisation des moyens de production soviétiques. Elle a donc produit la majorité des chefs-d’œuvres du cinéma soviétique, d’Eisenstein à Tarkovsky, et même co-produit Dersu Uzala d’Akira Kurosawa. Après une passe difficile dans les années 90 après l’effondrement de l’Union soviétique, elle reprend aujourd’hui de la vitalité. De plus, en collaboration avec Google, une cinquantaine des plus grands films soviétiques en version originale sous-titrée sont désormais mis en ligne gratuitement sur YouTube.
Mosfilm ajoute dans un communiqué que toutes les semaines cinq films supplémentaires seront mise à disposition sur sa chaîne www.youtube.com/mosfilm.
Plusieurs films cultes sont déjà disponibles: « Le soleil blanc du désert », un western transposé en Asie centrale sur les aventures d’un soldat soviétique; « Ivan Vassilevitch change de profession », une comédie sur un scientifique inventant une machine à remonter le temps; ou encore « L’ironie du destin » une comédie romantique sur les déboires d’un homme saoul le soir du Nouvel an.
Aujourd’hui, Mosfilm assure une grande partie de la production nationale en matière de cinéma, de télévision et de vidéo. Les studios disposent également de 13 plateaux de tournage d’une surface de 13.000 m2, ainsi que de nombreuses sections de production dans lesquelles exercent de nombreux spécialistes hautement qualifiés représentant plus de 200 métiers. Pour survivre dans un environnement de plus en plus concurrentiel, Mosfilm est même passé au numérique, même si pour le Figaro,
«le studio Mosfilm est à l’image du cinéma russe : à la pointe de la technique, mais en manque d’idées cinématographiques.»
Liens et références :
Photo sous licence CC : http://www.flickr.com/photos/michaelrogers/2615223155/
L’Agence nationale des Usages des TICE présente un témoignage très intéressant d’un prof et de ses élèves du primaire concernant l’emploi en classe de tablettes tactiles (iPad).
Alain Jourdan, professeur des écoles, participe à une expérimentation de tablettes tactiles conduite par la mission TICE et le CRDP de l’académie de Grenoble en liaison avec la DGESCO, avec ses élèves de CM2 de l’école des Dauphins de Bernin 38.
via L’Agence nationale des Usages des TICE – Utilisation de tablettes tactiles en primaire.