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Histoire Lyonel Kaufmann

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Nouvelles de l'histoire

Histoire suisse: Et si le Pacte de 1291 était un faux?

1 août 2008 by Lyonel Kaufmann

Hier soir, c’était l’heure du cortège aux flambeaux à La Tour-de-Peilz. Soudain, la question posée à l’historien: que s’est-il passé le 1er août 1291? que fête-t-on? Question éminement piège entre la mythologie politique et la réalité historique. D’autant que le journal Le Temps du 31.07.2008 se fait l’écho des thèses de l’historien médiéviste Roger Sablonier qui révise l’histoire des trois cantons fondateurs —mais de quoi en 1291?— jusqu’à affirmer que la Suisse primitive comme berceau de la Confédération n’a pas existé. Et qui nous pose la question: et si le Pacte de 1291 était un faux? Cette question fait l’objet du premier volet de ma série de l’été consacrée à l’Histoire suisse.

Bon les historiens savaient déjà depuis longtemps que le Pacte de 1291 n’avait rien d’extraordinaire ou d’exceptionnel. D’abord, il avait été retrouvé par hasard en 1724 après avoir été cité une première fois vers 1530 soit près de 150 ans après les faits. Ensuite, les Waldstaetten n’avaient pas été les seuls à produire ce type de document à la mort de Rodolphe de Habsbourg et c’était une pratique courante à la mort de l’Empereur. Enfin, les soucis exprimés par ces communautés portaient plus sur la sécurité économique de la voie commerciale du Gothard que sur la sécurité extérieure et il ne parle ni de liberté, ni de résistance.

Bon depuis le temps aussi, tout le monde devrait savoir que les histoires de Guillaume Tell et du serment du Grütli ne sont que des mythes et n’ont aucune réalité historique. De même que la fête nationale et le choix du premier août datent de 1891.

Bon mais tout ceci n’a pas beaucoup fait évolué la connaissance du grand public et du monde politique. D’autant que comme le disait Hans Ulrich Jost, mon estimé professeur d’université, l’histoire suisse et son historiographie** ont toujours été sous l’influence du politique:

« L’impact du discours politique sur l’historiographie suisse ne date pas seulement des temps modernes, […]. En effet, l’identité nationale de la Suisse moderne [qui naît en 1848] est en premier lieu de caractère politique. Face aux Etats nationaux exprimant leur identité par un concept culturel qui relève de la langue, d’un espace géo-culturel et même de la race, l’Etat fédéral du XIXe siècle s’est vu contraint de fonder l’esprit national sur le discours politique. La nation suisse, manquant d’un concept culturel cohérent, se réfère à la volonté politique. A l’histoire donc de trouver des valeurs traditionnelles, voire mythiques, conformes au discours politique. A partir de cette conjonction, l’historiographie est devenue davantage le corollaire du développement politique. »

Jost H. U. (2005). «L’historiographie contemporaine suisse sous l’emprise de la Défense spirituelle». In A tire d’ailes. Contributions de Hans Ulrich Jost à une histoire critique de la Suisse. Lausanne Antipodes, p. 174

Mise en place par des historiens radicaux dès le XIXe siècle (Dierauer et Dändliker), cette histoire politique est reprise par les historiens des années 1930 et vulgarisée par ceux des années 1950 et 1960 qui accentuent les légendes de la création de la Confédération « afin de mieux s’inscrire dans l’idée de la Défense spirituelle ». [idem, p. 175]

La remise en cause de cette hagiographie historique (l’hagiographie étant l’histoire d’un-e saint-e, faite pour permettre sa canonisation en regroupant notamment les miracles fait-e-s par lui) date de l’après-guerre, mais sera en premier lieu l’oeuvre d’écrivains suisses, avec en tête de liste Max Frisch et Friedrich Dürrenmatt. Pour le grand public, il faudra attendre la publication de la Nouvelle Histoire de la Suisse et des Suisses en 1982 pour que soit portée à sa connaissance les changements apportés l’histoire de cette période par les travaux universitaires de nos historiens.

Mais personne jusqu’à présent ne s’était intéressé à l’authenticité des documents phares de cette Suisse primitive. Or, comme le relate le journal Le Temps dans son édition du 31 juillet sous la plume de l’excellente Catherine Cossy, un nouveau livre de l’historien Roger Sablonier (Professeur d’histoire à l’université de Zurich de 1979 à 2006), publié en Suisse alémanique, non seulement fait des fiers Waldstätten épris de liberté des ancêtres imaginaires, mais conteste l’authenticité de deux documents principaux : le Pacte de 1291 et le Pacte de Brunnen de 1315:

«Maintenant que l’on a une autre manière d’aborder les sources écrites, que l’on accepte qu’elles ont avant tout un caractère symbolique, car rédigées après coup pour justifier des rapports de pouvoir, c’était le moment de présenter une synthèse sur cette époque.»

Ainsi, une analyse au carbone 14 d’un minuscule fragment du Pacte de 1291 réalisée par l’Institut de physique des particules de l’EPFZ révélerait que celui-ci pourrait avoir été rédigé en 1309. De même;

«La Charte de Brunnen, qui renouvelait l’alliance des Confédérés après la bataille de Morgarten en 1315, et dont on n’a jamais douté de la date originale jusqu’à maintenant, est écrite sur un parchemin datant au minimum de la fin du XIXe siècle. Comme certains privilèges impériaux, conservés précieusement aux côtés du Pacte fédéral dans le musée de Schwyz, ces textes ont été généralement écrits ou recopiés et arrangés après coup par ceux qui détenaient le pouvoir pour justifier de leurs prétentions.» (Le Temps)

Comme l’indique l’historien Jean-Daniel Morerod, professeur à l’Université de Neuchâtel, interrogé par Le Temps:

Alors que le caractère particulier de la Suisse se trouve aujourd’hui confirmé par son refus d’entrer dans l’Europe, c’est précisément à ce moment-là que la légitimité du Sonderfall disparaîtrait. Cela a des conséquences pour le pays: le cas particulier que nous vivons aujourd’hui est moins séduisant. On perd la caution des ancêtres. C’est une perte au niveau symbolique. On atteint à l’idée mythique d’une continuité dans l’esprit de résistance et de liberté.

L’occasion aussi pour la Suisse de faire véritablement un travail d’histoire dont une des premières conséquences pourrait être de réévaluer son rapport et la place accordée à l’étranger dans sa construction. Ceci fera l’objet du deuxième épisode de notre série de l’été:

Sans la France, la Suisse aurait-elle pu voir le jour?

Que cela ne vous empêche pas, si le temps vous le permet, de participer ce soir aux festivités du premier août dans votre région…

Notes:

* Pour les personnes intéressées, la lecture du livre de Jean-François Bergier (1988) Guillaume Tell. Paris: Fayard apportera tous les éclairages voulus non seulement sur le mythe de Guillaume Tell, mais sur la soi-disant Naissance de la Confédération en 1291.

** L’historiographie désigne l’histoire de l’écriture de l’histoire. Érigée en spécialité de la discipline historique, l’historiographie présente généralement le regard d’un historien sur ses prédécesseurs et sur leur travail.

Légende et source de l’illustration: La mère patrie Helvétie danse avec ses filles, les cantons, sur la prairie du Grütli. Cette carte postale datée de 1900 et déposée aux archives du canton de Schwyz fait partie de cette iconographie qui exalte le mythe fondateur du Grütli. Comme il se doit, Uri, Schwyz et Unterwald sont au centre . (photo: Hier & JetztVerlag für Kultur und Geschichte)

Ouvrage: Roger Sablonier (2008) Gründungszeit ohne Eidgenossen. Zurich: Verlag hier+ jetzt. Voir aussi Swissinfo: http://www.swissinfo.ch/fre/swissinfo.html?siteSect=43&sid=9404117

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :Histoire, Historiographie, Mythes, Naissance Confédération, Suisse

L'enseignement de la Shoah oublie Sarkozy

19 juin 2008 by Lyonel Kaufmann

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Source: L’Expresso du 19 Juin 2008: « L’enseignement de la Shoah oublie Sarkozy »

La mission Waysbord-Loing sur l’enseignement de la Shoah au CM2 a remis le 18 juin son rapport au ministre de l’éducation nationale. Cette mission avait était mise en place suite à la polémique déclenchée par la volonté de Nicolas Sarkozy, président de la République française, d’associer un enfant mort à tout écolier.: »(voir notre article Chaque écolier devra connaître une victime de la Shoah) »:.
 
Cette commission estime maintenant que

«la thématique des enfants victimes a été d’emblée retenue comme une approche particulièrement adaptée aux élèves de CM2. Elle leur permet par le biais de récits et de figures particulières de s’initier à un passé qui a déterminé l’organisation présente du monde.» 

Mais les enseignants devront veiller à ne pas traumatiser les enfants. Aussi insiste-t-elle sur

«le conseil donné d’élargir le travail mené en classe, aux enfants cachés et sauvés pour éviter aussi une vision trop simplifiée de la réalité… C’est donc avant tout l’itinéraire des enfants avant leur déportation qui est évoqué. Les enfants sauvés et les Justes sont associés.»

 
La circulaire (à paraître) reprend imparfaitement ces orientations (entre autre sur l’appel à la vie) mais garantit la liberté des enseignants.

«Pour aborder cet enseignement, les maîtres sont libres de leurs choix pédagogiques et plusieurs approches, souvent complémentaires, sont possibles. La thématique des enfants victimes est cependant une entrée à privilégier au CM2 : partir d’un nom, d’un visage, d’un itinéraire, de l’exemple singulier d’une famille dont l’histoire est liée aux lieux proches – l’école, la commune, le département – constitue une approche pédagogique respectueuse de la sensibilité des enfants. À partir d’un exemple, les élèves appréhenderont la déshumanisation systématique des victimes jusqu’à l’extermination : la discrimination, les arrestations, les camps d’internement, les convois, puis les camps d’extermination. À partir des exemples des maisons d’enfants, des enfants cachés, des justes, ils approcheront aussi les notions de solidarité et de valeurs universelles.»

Un livret pédagogique diffusé auprès des enseignants de CM2 ainsi qu’un site Internet sont annoncés par la circulaire.

Ainsi, face à la réprobation quasi unanime suscitée par la proposition sarkozienne, le repli des positions «présidentielles» a été réalisé en deux temps. D’abord une première atténuation via la mission Waysbord-Loing, puis via les directives d’orientation de l’Education nationale. Il n’en demeure pas moins que cela ressemble fortement à une défaite en rase campagne pour le président de la République. On est loin aussi du panache d’un autre 18 juin…

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Enseignement, NicolasSarkozy, Primaire, Shoah

MSHIS11 Histoire & Internet (2) : Blog & Histoire

22 avril 2008 by Lyonel Kaufmann

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blank MSHIS11 – Histoire & Internet (2)

Mise en situation

Cette deuxième séance (22 avril 2008) est centrée sur l’utilisation d’un outil particuliers dans l’enseignement de l’histoire avec l’Internet: le blog.

Définition du Blog:

Un blog ou blogue (mot-valise de web log) est un site web constitué par la réunion de billets écrits dans l’ordre chronologique, et classés la plupart du temps par ordre antéchronologique (les plus récents en premiers). Les blogs se distinguent d’autres systèmes de publication sur le Web par des auteurs primaires. Chaque billet (appelé aussi note ou article) est, à l’image d’un journal de bord ou d’un journal intime, un ajout au blog ; le blogueur (celui qui tient le blog) y délivre un contenu souvent textuel, enrichi d’hyperliens et d’éléments multimédias, sur lequel chaque lecteur peut généralement apporter des commentaires ou opinions personnelles (auteurs secondaires). (Wikipedia)

Définition du Blog pédagogique:
Espace numérique prédéfini mais paramétrable. Souple, léger, gratuit, nomade et simple d’utilisation il se caractérise par la mise à disposition des utilisateurs des fonctionnalités multimodales (texte, image, son et vidéo).
Le blog utilisé à des fins pédagogiques permet de développer des pratiques collaboratives et de co-construction à l’intérieur d’espaces éducatifs toujours plus vastes. Il inscrit le travail des enseignants et des apprenants dans une logique possible de conception / développement/ collaboration, dans et hors la classe. Dans cette optique la circulation de l’information doit être pensée et organisée en interne et en externe.
– Interne par une circulation hypertextuelle (liens, nuage de mots clés;
– Externe par la gestion des flux RSS, de liste de diffusion et par liens hypertextes.
L’information peut être distribuée en interne en attribuant des rôles aux membres (gestionnaire, auteur, contributeur, lecteur) et en externe par la possibilité de dépôts de commentaires.
A la différence des environnements numériques prescrits (type ENT), le blog peut se définir comme un environnement numérique choisi. Les compétences s’y exercent librement à l’intérieur du cadre légal contraint du statut d’enseignant. (Wikipedia)

Dans le cadre de cette séance, vous serez chacun responsable de l’analyse d’un blog d’enseignant et d’un blog d’élèves. Vous rendrez ensuite compte de vos observations dans le fichier de synthèse commun intitulé « MSHIS11 – Blog&Histoire (Enquête) ».

Remarque: pour des questions pratiques et techniques, je vous propose de rédiger vos deux réponses dans un fichier que vous aurez créé juste pour vous (brouillon) et de passer ensuite par du couper/coller lorsque vous avez fini (et enregistré votre brouillon) dans le fichier « MSHIS11 – Blog&Histoire (Enquête)« . Cela évitera des problèmes parce que vous seriez plusieurs à travailler simultanément sur le même document (principe de précaution, même si cela avait bien fonctionné avec les commentaires!).

 

Votre mission

1. Compléter vos questions que vous souhaiteriez poser aux enseignants et aux élèves recourant à un blog

 

2. Pour le blog enseignant dont vous aurez la responsabilité, vous avez à
  • présenter brièvement votre blog;
  • identifier la conception pédagogique majoritaire auquel celui-ci correspond (frontal, behavioriste, constructiviste);
  • justifier par des exemples tirés du blog la classification de ce blog;
  • déterminer si ce blog répond à la définition d’un blog pédagogique;
  • donner votre avis personnel sur l’intérêt et la qualité du blog.
3. Pour le blog élèves dont vous aurez la responsabilité, vous avez à
  • présenter brièvement la démarche de l’enseignant/des enseignants à l’égard de leurs élèves et le contenu de ce blog;
  • identifier le niveau de prise en charge du blog par les élèves;
  • déterminer si ce blog répond à la définition d’un blog pédagogique;
  • donner votre avis personnel sur l’intérêt et la qualité du blog.
4. Reprendre votre document de la semaine dernière et le mettre au net (compléter en fonction des commentaires reçus, supprimer ensuite les commentaires auxquels vous avez répondu)

Aspects pratiques:
• Je serai présent en ligne mercredi matin à 9h00 pour ceux qui rencontreraient des difficultés techniques

Comme pour la première séance: ma présence en ligne sera assurée à partir de cet espace (accès réservé): http://histoirehep.campfirenow.com/
Et puis, il y a toujours la solution du mail: lyonel [point] kaufmann [at] hepl [point] ch

Les Blogs enseignants retenus

  • le blog histoire-géographie de L.BRUN : http://jacobhistgeo.over-blog.com/
  • Le blog des professeurs d’Histoire et de Géographie du collège et du lycée JB Say : http://hgjbs.canalblog.com/
  • Histoire-Géo en Terminale… de Richard Tribouilloy, professeur d’histoire-géographie au lycée Portes de l’Oisans à Vizille en Isére : http://tribouilloyterminales.over-blog.com/
  • Histoire sans parole. Un Blog Histoire-géo du Collège Monnet: http://lewebpedagogique.com/mnoailles

Les Blogs d’élèves retenus

  • http://memoires-france-allemagne.blogspot.com/
  • Le blog des élèves du Lycée François Mauriac-Forez d’Andrézieux-Bouthéon (Loire) http://hgfme.over-blog.com/
  • Aider les populations traquées pendant la 2nd guerre mondiale http://vizille1ssi1.over-blog.com/
  • Algérie-France: une histoire commune? http://djazair-france.blogspot.com/

Pour aller plus loin

  • Le dossier blog de Clioweb : http://clioweb.free.fr/dossiers/blogs.htm
  • Le portail des blogs histoire-géo: http://portail-histoire-geo.blogspot.com/
  • Les activités proposées par vos camarades sur un blog spécifique: histoirehep.blogspot.com
  • La page « blogs » de mon site: https://lyonelkaufmann.ch/histoire/medias-technologies/weblogs/

Pour conclure

Bon travail et bonne semaine. Vous avez jusqu’à notre prochaine séance pour réaliser ce travail (3h-4h de travail max.)

Pour rappel, il n’y aura pas de cours le 30 avril. Nous nous retrouverons le mercredi 7 mai.

HEP-VD | Sciences humaines | Histoire | © Lyonel Kaufmann 2008

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Histoire, MédiaTIC

Une encyclopédie des violences de masse sur Internet

2 avril 2008 by Lyonel Kaufmann

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Le XXe siècle possède le triste privilège d’être celui des massacres, des génocides ou de l’épuration ethnique. Et d’autres exactions variées pour lesquelles il a fallu inventer de nouveaux termes : démocides, fémicides, urbicides, etc. Environ 210 millions d’individusauraient ainsi péri, dont les trois quarts des civils : Tutsis, Juifs, Arméniens, Bosniaques…
Depuis la Seconde Guerre mondiale, ces violences ont déboussolé philosophes et historiens. Après avoir rédigé en 2004 Purifier et détruire : Usages politiques des massacres et génocides, Jacques Sémelin, directeur de recherches au Centre d’études et de recherches internationales (CERI), s’est lancé dans un projet encore plus vaste : une Encyclopédie des violences de masse, qui ambitionne de recenser, documenter et éclairer les massacres du siècle passé. Mais, au lieu de procéder de manière traditionnelle et de livrer un ouvrage contributif en trois volumes, Jacques Sémelin a décidé d’ancrer cette œuvre sur Internet, où elle sera consultable par tous dès jeudi 3 avril.

Mais pourquoi ce terme de violence de masse?:


Semelin 2
envoyé par Mediapart

 

L’interview complet de Mediapart avec Jacques Sémelin:
http://www.mediapart.fr/journal/international/020408/une-encyclopedie-des-violences-de-masse-sur-internet

Classé sous :Annuaire de sites, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Encyclopédie, Internet, ViolencesDeMasse

MSHIS11 : Evaluation des compétences en histoire (02.04.2008)

2 avril 2008 by Lyonel Kaufmann

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Déroulement, références et compléments relatif à la quatrième et cinquième séance du module MSHIS11 : Didactique de l’histoire au secondaire I

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Décédé, Lazare Ponticelli fait basuler la Grande Guerre dans l’Histoire

13 mars 2008 by Lyonel Kaufmann

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Par AMBERG DavidOriginal uploader was Editorofthewiki at en.wikipedia — Cropped from File:Lazare Ponticelli 2006.jpg, original author is AMBERG David ), CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5714491
Par AMBERG David Original uploader was Editorofthewiki at en.wikipedia — Cropped from File:Lazare Ponticelli 2006.jpg, original author is AMBERG David ), CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5714491

Depuis le 24 janvier 2008, Lazare Ponticelli était le dernier poilu survivant de la Première Guerre mondiale. En effet, Louis de Cazenave, ancien combattant de la guerre 1914-1918, venait de décéder à l’âge de 110 ans. Un peu moins de 2 mois plus tard, Lazare Ponticelli rejoignait à 110 ans également ses camarades de tranchées et les 8,5 millions de Français ayant combattu en 1914-1918 (pour 1,4 millions de morts).
Dans l’intervalle, l’Etat français a réussi à faire revenir Lazare Ponticelli sur sa décision de ne pas être l’objet d’obséques solennelles de portée nationale, promise en 2005 par Jacques Chirac. Chose que Lazare Ponticelli avait refusée dans un premier temps, estimant que « ce serait un affront à ceux qui sont morts avant moi« . En définitive, Lazare Ponticelli l’a accepté à la condition que la cérémonie soit simple et sans tapage et qu’un hommage national soit rendu à l’ensemble des soldats pour célébrer la mémoire cette fois de tous les morts, hommes et femmes. Son décès marque donc la disparition du dernier témoin-combattant et, par là-même, fait basculer définitivement le Premier Conflit Mondial du côté de l’histoire soit ce temps où les témoins directs ne sont plus là, ce temps aussi appelé «histoire du temps présent».
Alors que la Première Guerre Mondiale a repris une place historiographique importante ces dernières années comparativement à la Deuxième Guerre Mondiale avec le concept de brutalisation et son rôle dans la compréhension de la violence des sociétés du XXe siècle industriel, comment replacer le témoignage de Lazare Ponticelli ou de quelle manière sera-t-il récupéré dans le débat historiographique et dont la question-clé —autour de laquelle le Historial de la Grande Guerre de Péronne et le CRID s’écharpent— est:

dans la boue, sous les obus, comment diable les soldats ont-ils tenu ?

A ma droite, l’équipe du Mémorial de Péronne, les poilus —élevés dans une société occidentale en voie de « brutalisation »—auraient baigné dans une « culture de guerre » – messianisme patriotique, haine de l’ennemi, esprit de croisade – qui les aurait rendus globalement « consentants ». En résumé, la chair à canon a accepté d’être de la chair à canon… » et les mutineries de 1917 sont un phénomène isolé.
A ma gauche, le CRID préfère mettre l’accent sur les expériences concrètes qui expliqueraient la « ténacité » des combattants. Des stratégies d’esquive aux refus d’obéissance, et des mutilations volontaires à la désertion, il y a, pour l’équipe du CRID, toute une gamme de sentiments et de gestes que l’on trouve chez la plupart des soldats, y compris chez ceux qui tiennent par ailleurs un discours nationaliste. Il y aurait donc lieu de s’interroger sur les multiples formes de contrainte qui se cachent derrière le « consentement » patriotique. Les mutineries feraient alors partie d’une multitude de stratégies pour échapper à la contrainte comme les mutilations volontaires et ne seraient plus un phénomène isolé.

Malheureusement pour les tenants de l’école historique officielle du Mémorial de Péronne tant Lazare Ponticelli que Louis Cazenave, l’avant-dernier poilu encore vivant, donnent leur crédit de témoin —et de témoin quasi pathéonisé pour Ponticelli— au CRID. Ainsi, Lazare Ponticelli avait retenu la leçon de chose suivante:

«Vous tirez sur des pères de famille, c’est complétement idiot»

Lazare Ponticelli, c’est aussi un poilu qui a fraternisé avec l’ennemi:

« Dans le Tyrol, nous étions dans les tranchées à quelques mètres de l’armée autrichienne. Nos rangs étaient composés de soldats italiens germanophones, ce qui facilita les contacts avec « l’ennemi ». On en venait même à échanger nos boules de pain contre leur tabac. On a ainsi fraternisé. Mais au bout de quelques jours, n’entendant plus de bruits de balles, les états majors se sont méfiés et ont changé les bataillons des premières lignes ».

En cela, son positionnement relativement à la Première Guerre mondiale ne différait pas de celui de Louis de Cazenave, dernier combattant vivant ayant connu le «Chemin des Dames»:

Sur les fraternisations:

« Il faut avoir entendu les blessés entre les lignes. Ils appelaient leur mère, suppliaient qu’on les achève. C’était une chose horrible. Les Allemands on les retrouvait quand on allait chercher de l’eau au puits. On discutait. Ils étaient comme nous, ils en avaient assez. »

Sur l’année 1917

« Nous avions fraternisé mais quand c’est arrivé aux oreilles de l’État-major, il a ordonné une attaque. »

Sur la guerre en général:

« La guerre ? Hay hay hay ! Un truc absurde, inutile ! A quoi ça sert de massacrer des gens ? Rien ne peut le justifier, rien ! »

« La gloire, l’héroïsme ? De la fumisterie ! »

« Le patriotisme ? Un moyen de vous faire gober n’importe quoi ! »

Ainsi voici deux chantres d’un certain pacifisme et de la fraternisation élevés au rang de nouvelles îcones du patriotisme et, par leurs propos, nous permettent de mieux comprendre leurs réticences à être «canonisés» devant les risques d’instrumentalisation et de récupérations politiques d’une telle démarche étatique. Lazare Ponticelli ne manquait d’ailleurs pas de rappeller qu’il avait fallu attendre 2005 et Jacques Chirac pour que la France officielle s’intéresse à ses poilus survivants:

« Je refuse ces obsèques nationales. Ce n’est pas juste d’attendre le dernier poilu. C’est un affront fait à tous les autres, morts sans avoir eu les honneurs qu’ils méritaient. On n’a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant… Même un petit geste aurait suffit».
« On s’en est foutu un peu. Il a fallu que ce soit Chirac qui commence à bouger quand on n’était plus nombreux et qu’on était fatigués. ».

Mais eux partis, le risque existe aussi que la mémoire escamote ce passage à l’histoire au profit d’une récupération par l’histoire officielle et par une sursaturation mémorielle. Ce risque est d’autant plus grand que maintenant leur destin individuel est élevé au rang d’icône. Lazare Ponticelli se transforme en icône jumelle du soldat inconnu. En ce jour de disparition, Nicolas Offenstadt ne manque pas de souligner, au moment où Larare Ponticelli disparaissait, que les projets d’hommage au dernier poilu fonctionnaient comme «des remake des cérémonies de l’entre-deux-guerres sans souci d’actualiser les rites autour de la Grande Guerre, sans souci apparent de relier de manière innovante ce passé de 14/18 et le présent, comme cela a pu être fait au moment du bicentenaire de la Révolution française.» (Le «dernier poliu», une nouvelle icône? )
Cependant, comme le note encore Nicolas Offenstadt, les réticences de Lazare Ponticelli ont infléchi les projets d’une cérémonie idéale en prenant des chemins de traverse: «d’une part le dernier poilu est un italien engagé dans la légion étrangère en France, qui termina la guerre sous uniforme italien (il dût rejoindre les troupes de son pays après que celui-ci soit entré en guerre en 1915) et d’autre part le personnage est loin de se plier initialement à ce que l’on voulait faire de sa mort.»
Il n’en demeure pas moins que la cérémonie de lundi prochain fournira d’utiles indices sur les usages qui sont faits du soldat et de la Grande Guerre aujourd’hui. Pour Offenstadt, il ne fait aucun doute que les derniers poilus «sont devenus des icônes mémorielles, comme Guy Môquet, à qui l’on fait parler beaucoup plus du présent que du passé.»

Sources :
• http://www.lemonde.fr/carnet/article/2008/03/12/lazare-ponticelli-le-dernier-poilu-francais-est-mort_1022139_3382.html
• http://tf1.lci.fr/infos/france/societe/0,,3687533,00-avant-dernier-poilu-est-decede-.html
• http://www.libelabo.fr/2008/03/12/lazare-ponticelli-le-dernier-poilu/
• http://pagesperso-orange.fr/memoire78/pages/ponti.html
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Lazare_Ponticelli
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_de_Cazenave
• Nicolas Offenstadt, « Le pays a un héros : le dernier poilu », L’Histoire, n° 320, mai 2007, pp. 25-26.
• Sur le débat historiographique: https://lyonelkaufmann.ch/histoire/historiographie_sujets/pages/_29.html

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

MSHIS11 : Les Exposés en histoire (12.03.2008)

12 mars 2008 by Lyonel Kaufmann

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Déroulement, références et compléments relatif à la première partie de la troisième séance du module MSHIS11 : Didactique de l’histoire II.

Les éléments de la deuxième partie de la séance seront publiés après l’évaluation des posters réalisés et de leurs correction.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire Balisé avec :Evaluation, Exposé, Histoire

Chaque écolier devra connaître une victime de la Shoah (France)

14 février 2008 by Lyonel Kaufmann

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La dépêche de l’AFP:

Sarkozy: à chaque enfant de CM2, la mémoire d’un enfant victime de la Shoah

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi qu’il voulait qu’à partir de la rentrée scolaire 2008 chaque élève de la classe primaire de CM2 se voie « confier la mémoire » d’un enfant français victime de la Shoah, mercredi lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de france (CRIF).

« J’ai demandé au gouvernement, et plus particulièrement au ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, de faire en sorte que, chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d’un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah », a déclaré M. Sarkozy.

« Les enfants de CM2 devront connaître le nom et l’existence d’un enfant mort dans la Shoah. Rien n’est plus intime que le nom et le prénom d’une personne. Rien n’est plus émouvant pour un enfant que l’histoire d’un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui », a-t-il ajouté.[…]
Source : Dépêches de l’Education

Cette dérive dans l’utilisation sarkozienne du mémoriel est des plus inquiétantes. Ainsi, la démarche n’a rien ni d’une démarche historique, ni d’une démarche de compréhension du monde et des atrocités engendrées par l’espèce humaine au XXe siècle. Elle prend en otage tant les enseignants que les enfants et leurs parents. Au regard des stades du développement de l’enfant, elle me parait tout autant criminelle et productrice d’inévitables traumas psycho-affectifs. Enfin, elle reprend les procédés des régimes totalitaires qu’elle serait censée combattre. Elle n’est qu’endoctrinement. Et j’y vois quelque ressemblance avec la construction des enfants martyrs, prêts à se faire sauter une clé du paradis en plastique autour du cou.

Enseigner la folie génocidaire du vingtième siècle et plus particulièrement le génocide des Juifs lors de la Deuxième Guerre mondiale nécessite une toute autre approche si l’on désire sortir du «plus jamais ça» et de la compassion mémorielle. Ainsi, enseigner la Shoah à l’école, c’est
– ne pas être uniquement dans les bons sentiments en écrasant la sensibilité des enfants par l’émotion omniprésente;
– ne pas construire les citoyens de demain sur la pitié ou l’émotion brandie comme seul exercice de l’intelligence.

Un livre en explique le pourquoi et permet de mieux comprendre pourquoi la Shoah est devoir d’histoire et non de mémoire: Georges Bensoussan, Auschwitz en héritage? D’un bon usage de la mémoire, Mille et une nuit, 1998, 3,50 Euros. En introduction à son livre, vous pouvez lire le compte-rendu d’une de ses conférences au Cercle d’études de la déportation et de la Shoah: Comment enseigner la Shoh? Conférrence-débat avec Georges Bensoussan du 24 mai 2000.

Mise à jour (16.02.2008)

Dans Le Monde (15.02.2008), Georges Bensoussan, historien et auteur de Histoire de la Shoah, met en garde notamment en garde contre une « dérive vers une religion mémorielle et civile de la Shoah ». « Cela introduit une concurrence mémorielle très dangereuse. […] Où demain chacun voudra sa part de tragédie. » « Le risque c’est de transformer une histoire affreuse, abominable en histoire officielle. […] Le premier réflexe quand on est en présence d’un catéchisme, c’est de se révolter et de casser des idoles. » Pour Georges Bensoussan, la démarche choisie par l’enseignement offficiel de la Shoah aboutira à ancrer chez les contemporains que cette tragédie concerne d’abord les Juifs. Or, le travail de Georges Bensoussan consiste justement à ancrer que cette tragédie concerne l’humanité toute entière pour comprendre les mécanismes des entreprises génocidaires du XXe siècle.
La bande-son à écouter: « On ne peut pas entrer au cœur de la Shoah avec des enfants de 10 ans ».

A lire également :
• Shoah en CM2: Simone Veil fustige l’idée de Sarkozy.
• Un marketing mémoriel par Henri Rousso dans Libération

Par ailleurs, je suis frappé en lisant certains propos et commentaires de la réduction faite concernant l’enseignement de l’histoire à l’école à une simple entreprise d’enseignement de la mémoire.
De plus, très rapidement d’ailleurs, cet enseignement de la mémoire glisse vers la mémorisation de dates. Ainsi, dans une autre annonce faite hier, Nicolas Sarkozy présentait hier les grandes lignes du programme de Xavier Darcos, ministre de l’éducation, concernant l’école primaire. Ce programme prône le retour aux fondamentaux à l’école primaire et fleure bon la nostalgie à l’école mythique de Jules Ferry comme bouée de sauvetage aux enjeux actuels de l’éducation. Relativement à la culture générale et à l’histoire, ces dernières devraient également être remise à l’honneur, notamment au travers de la connaissance de dates historiques centrales, selon «Le Figaro».
D’un simplisme déroutant, l’équation suivante se dessine donc :

histoire=mémoire=mémorisation.

A cette équation s’ajouterait donc la variable émotionnelle comme ersatz didactique.

Il est plus que temps de relire certains textes sur la différenciation entre histoire et mémoire:
• Paul Ricoeur. Entre la mémoire et l’histoire in Tr@nsit
• Histoire et mémoire par Laurent WIRTH
• Histoire ou mémoire ? par Denis Collin

En ce temps de confusion soigneusement entretenue, le temps est venu de rejoindre l’entreprise « Pour un réseau des enseignants-chercheurs en historiographie et épistémologie de l’histoire » ou pour le moins de lire les articles de référence mis en ligne.

Mise à jour (18.02.2008)

Voici la réaction et le témoignage d’une enseignante du primaire:

Il faut donc émouvoir.
Il faut donc que nos enfants soient les confidents intimes des douleurs de ce monde.
Il faut donc enseigner l’Histoire par le sentiment.
Mais Monsieur le Président, mes élèves me verront donc pleurer tous les vendredi matin?

Rien à ajouter sur cette nouvelle démarche pédagogique d’un enseignement de l’histoire compassionnel déjà initié concernant les lycéens avec la lecture de la lettre de Guy Môquet.
Si en fait, lisez l’entier du billet de cette enseignante, intitulé sobrement L’Ecole et la Shoah. Et merci à Ostiane.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Cliché «préhistorique» dans le "Courrier"

15 janvier 2008 by Lyonel Kaufmann

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Ce dernier samedi (12 janvier 2008), le journal Le Courrier publiait en pages 2 et 3 un dossier sur les origines du travail et remontait au néolithique pour en dater l’émergence (L’Invention du travail appartient à la préhistoire). Très bien et même intéressant puisqu’il s’agit d’articles que vous ne trouverez que difficilement dans le reste de la presse quotidienne romande.
Néanmoins, bien que marqué à «gauche», Le Courrier n’a pas échappé aux clichés traditionnels : »(Certains parleraient d’anachronisme) »: et éculés, associant Afrique et préhistoire au détour de la photo retenue pour illustrer l’article:

«Cliché» préhistoire par le Courrier

La supériorité présumée de l’homme blanc n’est jamais loin et l’imaginaire scolaire de nos grands-parents non plus ainsi que l’illustrent ces deux photos issues du manuel primaire d’histoire suisse Grandjean & Jeanrenaud dont la première édition remonte aux années 1940 : »(Cependant les deux photos étaient toujours publiées telles quelles avec la même légende dans sa dernière édition datant de 1973!) »:

La préhistoire vue par le Grandjean & Jeanrenaud (1)

La préhistoire vue par le Grandjean & Jeanrenaud (2)

Allez encore quelques efforts Mesdames et Messieurs du Courrier en cette année de 140e anniversaire de votre création!

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Christopher Alan Bayly (2007) La naissance du monde moderne

28 décembre 2007 by Lyonel Kaufmann

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«Peu nombreux sont les ouvrages historiques qui font instantanément date. Dans le domaine en rapide expansion de l’histoire mondialisée, c’est pourtant le cas du livre de Christopher Bayly, La Naissance du monde moderne, et ce depuis sa parution originale en langue anglaise en 2003. Il n’est pas excessif de prétendre qu’il a transformé la nature même de sa période – le « long dix-neuvième siècle », entre les révolutions de la fin du XVIIIe siècle et la Première Guerre mondiale – et de son sujet. Désormais, il constituera le point de départ obligé de tous les travaux sérieux et de tous les débats portant sur l’histoire du monde moderne. ».

(extrait de la préface signée Eric Hobsbawn)

David Landry, professeur au Lycée du parc des chaumes à Avallon, a réalisé un compte-rendu de cet ouvrage pour le compte des Clionautes. Vous pourrez ainsi vous familiariser tant avec le contenu qu’avec l’approche de cet ouvrage important issu du courant de la Worldhistory.

La naissance du monde moderne : 1780-1914

Référence : Christopher Alan BAYLY (2007). La naissance du monde moderne : 1780-1914. Paris: Les Éditions de l’Atelier – Le Monde diplomatique, 863 pages.

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