Décidément la Deuxième Guerre est à l’honneur que ce soit en Suisse autour du Général Guisan, en France avec la commémoration des 70 ans de l’Appel du 18 juin ou en Angleterre avec la retouche d’une photographie de Winston Churchill. Elle est même doublement à l’honneur dans la presse cette semaine.
Tout d’abord, un article du Daily Mail révélait qu’une affiche représentant Winston Churchill au fronton du musée “Britain at War” avait été retouchée, ôtant son célèbre cigare de la bouche du vainqueur de la barbarie nazie.
Ensuite, la presse française illustrait l’Appel du 18 juin par une photo du général de Gaulle assis devant un micro mise en scène une année après cet Appel. Il y est notamment revêtu des symboles de la France Libre encore inexistante en ce 18 juin 1940.
Le mot de la fin revient à André Gunthert dans son Atelier des icônes:
Les figures de cette histoire de carton-pâte s’inscrivent dans le droit fil des images pieuses que l’on donnait en récompense aux catéchumènes méritants, et n’ont ni plus ni moins de réalité qu’un Christ en croix. Ces icônes sont des symboles auxquels on ne demande pas de dire la vérité, mais d’être les supports de l’histoire qu’on a envie de leur faire raconter.
La véritable erreur de la correction de la photo de Churchill n’est pas d’avoir effacé un détail gênant, mais d’avoir oublié que le cigare faisait partie de la représentation standard du grand homme. Le tort de la retouche n’est pas d’avoir truqué le document, mais d’avoir trahi la légende.