- NetPublic » Guide iPad en classe : pour bien démarrer votre projet – Classe iPad : petit guide pour bien démarrer votre projet est un document de 37 pages (en pdf) qui expose une méthodologie pour introduire l’outil tablette tactile dans un contexte pédagogique. Ce dossier a été établi par Johanne Beaulieu, conseillère pédagogique – service local du RÉCIT, CS de la Seigneurie-des-Mille-Îles – Québec, Canada.
- A Auschwitz, la mémoire étouffée par le tourisme de masse | Télérama – Mercantilisme, bousculade, attitudes choquantes… L'ancien camp d'extermination d'Auschwitz est la première destination des tour-opérateurs de Cracovie. Dans la foule, se recueillir est impossible.
Guide
Guide 2010: Les obstacles au développement du numérique à l’école
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Dans cet article fondamental relativement au contexte de l’utilisation des technologies à l’école, Pierre Frackowiak, co-auteur notamment en 208 avec Philippe Meirieu de l’ouvrage «L’éducation peut-elle être encore au coeur d’un projet de société» (Editions de l’Aube), identifie quatre obstacles (au moins) sur le chemin d’un réel usage pédagogique des TIC:
- Le modèle pédagogique dominant
- On ignore complètement les pratiques des jeunes
- On ne se pose pas la question du développement exponentiel des savoirs de l’humanité
- On ne prend pas en considération le rôle possible des autres acteurs de l’éducation
Pour lui, après analyser sérieusement ces obstacles, il en tire deux enseignements majeurs:
- on mesure à quel point l’ambition d’un développement des TIC à l’école ne peut avoir de sens et d’efficacité que si elle est inscrite dans un grand projet éducatif moderne, neuf, démocratique, lui-même inscrit dans un projet de société
- Pour faire du bled, du b-a ba, des exercices d’application, un cours classique… on n’a pas besoin d’un ordinateur, d’un coûteux tableau interactif, d’une formation aux technologies nouvelles. Comme on n’a pas eu besoin de la télévision et de la radio. Une bonne ardoise, une craie, un chiffon peuvent encore faire l’affaire. Les anciens savent que ça va même plus vite que l’ordinateur !
L’article complet de Pierre Frackowiak: frackowiak – An@é.
Guide 2010: Avatar sauvera-t-il l'enseignement de l'histoire?
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Juste avant le réveillon, Jeff Tavernier publiait sur son blog un billet intitulé 10 thèmes d’histoire-géo abordés dans Avatar. L’intitulé des thèmes était le suivant:
- Le développement durable
- Les grandes découvertes
- La colonisation
- L’exploitation des ressources énergétiques
- La guerre du Vietnam
- La géographie des réseaux
- Histoire et anthropologie des religions
- Le choc des civilisations
- Les Etats-Unis
- L’interdisciplinaire
- La notion de frontière
Auquel, Yoann Moreau, en ce début 2010, apporte un utile complément avec son billet intitulé: Avatar, l’absence du politique et son renouveau mystique et qui se conclut par
James Cameron semble donc montrer une double vision du monde politique contemporain : son absence et son renouvellement possible/prévisible par la réactualisation des mythes. Cet aspect est redoutable, il doit je pense attirer notre attention et notre vigilance : l’intrication du politique et du religieux, dont les civilisations occidentales se sont extirpées avec peine, est remis à l’ordre du jour. Il se trouve que, dans le film, peut être subjugué par la beauté des corps, l’effet captivant de la 3D et le parti-pris narratif, on y adhère… sans réfléchir.
Mais peut-être êtes-vous toujours convaincu que seul le documentaire historique présente un intérêt en classe d’histoire et dit «vrai». Dans ce cas-là, je vous engage à consulter Cinémadoc, blog est associé à l’atelier du Lhivic à l’EHESS, Les enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentairecoordonné par Rémy Besson. Après une première année consacrée à l’étude de La part de fiction dans le cinéma documentaire, cet atelier du Lhivic se propose d’
d’examiner la dimension narrative des récits documentaires. La démarche procède d’une problématique historienne, ouverte aux acquis de l’approche culturelle du cinéma. Les enjeux de la narrativité seront donc étudiés aussi bien en amont de la fabrication du documentaire (production, choix du réalisateur, etc.) qu’au niveau de son économie interne (structure du récit, dimension fictive, etc.) et en aval, lors de sa réception (construction du récit par la critique, la censure). Ces dimensions proprement cinématographiques s’articuleront toujours à un questionnement épistémologique et historiographique sur les écritures de l’histoire.
Les enjeux de la narrativité dans le cinéma dit documentaire
D’autre part, si le récit semble être à nouveau à l’honneur dans l’enseignement de l’histoire (voir les programmes de classe de 6e en France), autant utiliser les récits qui font partie de l’univers de vos élèves lorsque l’occasion se présente. Histoire aussi de proposer des récits à interroger ou qui peuvent interroger les élèves sur le sens de la vérité et du point de vue en histoire.
En outre, il faut sans doute replacer une telle démarche dans le sillage des préoccupations de Jim Cullens qui, dans un essai récent, s’interroge sur les questions de la lecture, de l’écriture et de la pensée historique dans Essaying the Past: How to Read, Write and Think about History. Sur History New Network, il offre une synthèse de ses réflexions relatives à l’enseignement de l’histoire au 21e siècle (History without Reading). A son lecteur, il propose en introduction
Imagine, if you will, the study of history without reading. No primary source documents to ground a discussion. No monographic studies to situate a discourse. Not even a textbook for background information. How much a sense of the past could you possibly have?
Partant du principe que, si la préoccupation première des enseignant est d’enseigner à nos élèves à penser comme des historiens et de former des citoyens capables de lire, écrire et penser, nous ne réfléchissons ni suffisamment à ce que cela représente de lire pour un adolescent ou un jeune adulte en ce début du 21e siècle, ni au fait que l’alphabétisation visuelle (visual literacy) a, à bien des égards, supplanté l’alphabétisation de la lecture traditionnelle (literacy of traditional reading). Pour lui, deux éléments centraux sont à prendre en compte dans la manière de préparer et d’enseigner à cette génération:
- le recours à la technologie;
- faire visualiser et non raconter.
Pour lui, le premier élément est nécessaire, mais pas suffisant, car
A Power Point presentation can be every bit as vacuous and boring as a teacher standing in front of a room and talking at people for 50 minutes. The problem is not one of information or a means of delivery. It’s one that’s been missing from too much history for too long: imagination.
Conscient que les techniques qu’il propose n’ont rien de révolutionnaires, Jim Cullens s’appuie sur une conception en ligne de l’enseignement de l’histoire recourant à des sons, des images (fixes ou animées) et des simulations (jeux de rôle) développant en premier lieu l’imagination et l’imaginaire des élèves. L’objectif consiste de piquer l’intérêt des élèves pour que, dans un deuxième temps, ceux-ci aient envie d’en savoir plus (ou mieux) et s’engagent alors dans les lectures habituelles de l’historien. A la réserve que
The odds are, however, that the way you’d go about this is not necessarily the way your mother or grandfather did. You’d do it online.
Cela ne serait rien d’autre qu’une histoire dans les nuages (cloud history), traduction dans notre domaine du concept de computer clouding (l’informatique dans les nuages). Pour ma part, je vous renvoie provisoirement à mon article du Café pédagogique: Le Web plus efficace que la classe? et notamment aux Thèses sur les sciences historiques à l’ère digitale de Peter Haber, déjà présentées ici.
Guide 2010: l'iManuel a portée de main par CourseSmart
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Cet été, CourseSmart, l’un de leaders de la distribution de manuels scolaires aux Etats-Unis, lançait une application pour iPhone (et iPod touch)
http://www.youtube.com/watch?v=4MZZcHQEoLA&feature=player_embedded
Aujourd’hui, CourseSmart présente un concept d’application pour tablettes tactiles fortement inspirée de l’iPhone et qui permettrait
- une navigation dans sa bibliothèque de manuels,
- des annotations simples à réaliser et facilement partageables,
- l’achat d’un nouvel ouvrage directement depuis le programme grâce à un “In-App purchase” similaire à l’iPhone.
- une navigation sur le web pour compléter le manuel.
http://www.youtube.com/watch?v=kSjXO7Odh9E&feature=player_embedded
Plutôt alléchant, non? Surtout que lorsque j’observe des adolescents avec leur iPod touch, voire leur iPhone, je constate leur appropriation totale de l’objet. C’est définitivement leur univers bien plus que l’ordinateur d’ailleurs.
Le 26 janvier prochain, le Keynote de Steve Jobs nous indiquera dans quelle mesure, il s’agissait de la part de CourseSmart d’un bel exercice de style ou le début d’une nouvelle ère pour les manuels électroniques et l’enseignement en général.
Guide 2010: l'année de la maîtrise de sa vie numérique
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Tristan Nitot (Google et Facebook dans le collimateur du public – Standblog) fait écho ce jour à divers articles parus ces derniers jours:
- ReadWriteWeb : Facebook se fout de la gueule du monde (dont nous avait fait écho ici);
- NetEco : Chez Google ou Facebook, la vie privée, c’est du passé ;
- Pingdom : Comment Google récolte des données sur vous et Internet ;
- 01Net : Google devient un « monopole géant », selon une ministre allemande ;
- LeMonde.fr : Pour le fondateur de Facebook, la protection de la vie privée n’est plus la norme ;
On peut encore y ajouter cette histoire troublante survenue juste avant Noël ():
«Tout débuta un soir de décembre 2009, pour être précis le mardi 15 décembre. Je finissais de rien faire devant un épisode « legendary » de How I Met Your Mother quand mon nouveau téléphone, un HTC Magic powored Android, m’interrompu avec un message d’erreur. Ce dernier me signifiait la perte de connexion avec le compte Google.»
C’est le début d’un piratage peu commun aux conséquences redoutables.
Pour en revenir au billet de Tristan Nitot, celui-ci en tire trois constats
- «les utilisateurs de ces services commencent à comprendre comment sont financés services d’apparence gratuite, à savoir grâce au profilage de chacun et à sa monétisation par publicité ciblée» ;
- «la question essentielle du respect la vie privée commence (enfin) à percoler dans les esprits»;
- «les deux géants sont pris le pantalon sur les chevilles, inventant des histoires à dormir debout.»
Enfin, pour Nitot, la prédiction de John Battelle qu’en 2010, un scandale lié au non respect de la vie privée n’est pas loin de se produire amplifiée par les âneries racontées aux journalistes et au grand public par les deux géants.
Toujours est-il que ces éléments mettent en évidence l’importance
- de la maîtrise de sa vie numérique (lifestream) ;
- de la sauvegarde régulière de ses données numériques ;
- et de disposer de ses propres espaces de publication et de stockages.
Il n’y a de grand méchant loup que parce que les chaperons rouges sont naïfs, crédules ou inconscients.
Guide 2010: Facebook doit entrer à l'école | Slate
En ce début 2010, plutôt que de bonnes résolutions, je me propose de m’attarder sur quelques tendances, opinions, réflexions relatives à l’emploi des média et technologies en milieu scolaire. A vous ensuite de trier, de vous faire un avis et/ou de prolonger.
Il y a 100 ans déjà, John Dewey avait prévenu que quand les enseignants supprimaient les sujets naturels d’intérêt des enfants dans la salle de classe, ils «remplaçaient l’enfant par l’adulte, et ainsi affaiblissaient la curiosité et la vivacité intellectuelles, supprimant l’initiative et tuant l’intérêt». En interdisant les réseaux sociaux à l’école, les enseignants et les directeurs font exactement la même erreur. Ils devraient plutôt s’attacher à rencontrer les jeunes là où ils vivent: sur le web.
Dès lors,
- 1° pourquoi l’école devrait ignorer ces nouvelles technologies et se couper de la réalité des enfants et adolescents d’aujourd’hui?
- 2° Mais est-ce que l’école est vraiment là pour s’approprier les tendances et s’en servir pour passer son message et transmettre le savoir?
Ce débat n’est pas nouveau et cet article de Slate le réactive en relation avec l’emploi actuel des médias sociaux par les jeunes. Cet article est à lire autant pour lui-même que pour les commentaires qu’il a suscité.
Personnellement, j’opte pour la solution 1°. Je partage totalement à ce sujet l’avis de Mario Asselin et ses 5 mythes du Web 2.0 à l’école en réponse à 2° (voir aussi la version abrégée par l’Infobourg). Et vous?
Pour aller plus loin relativement à l’emploi des médias sociaux dans un cadre scolaire, l’Atelier IIL sur les médias sociaux: liens et ressources de Stephanie Booth est peut-être pour vous… (et merci à elle pour la référence à l’article de Facebook).
L’article : Education: Facebook doit entrer à l’école | slate.
Image: Flickr Quang Minh