Le site Les aventures de Marie Isnard est un projet ambitieux mené par des enseignants français durant la dernière année de collège (la 4eme en France).
C’est un projet tout à fait intéressant et interdisciplinaire mené entre histoire, français et arts plastiques.
En tant que telle la mise en situation des élèves et la problématisation, voire des temps équivalents à des situations-problèmes à résoudre pour les élèves (pas forcément en histoire d’ailleurs) sont notamment à observer en visitant attentivement le site. D’un point de vue didactique, c’est un site plein de richesse. Du point de vue du travail réalisé par les enseignants et les élèves aussi.
Présentation du site :
Partant d’un document historique, l’interrogatoire, sous la Terreur, d’une jeune couturière, Marie Isnard, les élèves ont étudié la période et rédigé des récits et des fausses minutes du procès. Ils ont également fabriqué des objets souvenirs de Marie Isnard. Un joli projet qui associe l’histoire, le français et les Arts plastiques.
http://www.ac-nice.fr/picasso/matieres/histoire/marie_isnard/marie_isnard.html
Enquête archéologique aux racines d'Israël (Le Monde)
Aujourd’hui dans le journal « Le Monde » :
Dans un livre publié en France, l’Américain William Dever avance la théorie que les premiers habitants d’Israêl étaient des paysans cananéens fuyant l’influence des cités-Etats.
Référence : Aux origines d’Israël, de William G. Dever, Bayard, 288 p.
Sources : article du Monde
Il y a 60 ans, les femmes françaises votaient pour la première fois
Le 29 avril 1945, les femmes votaient pour la première fois en France. Bien avant la Suisse, les Françaises étaient néanmoins parmi les dernières en Europe à disposer de ce droit, en vigueur en Finlande depuis 1906, en Grande-Bretagne depuis 1918 (pour les plus de 30 ans) ou en Turquie depuis les années 30.
Comme l’indique le journal Le Monde, soixante ans et une loi sur la parité plus tard, elles ne sont que 71 élues en 2002 sur 577 députés au total.
Bien du travail reste donc à faire en France ou en Suisse d’ailleurs.
Une banque suisse avait aidé à spolier des victimes des nazis
L’agence de presse autrichienne APA indique jeudi que la décision du «Claims Resolution Tribunal» parle simplement d’une «Bank». Elle précise que Ferdinand Bloch-Bauer et Otto Pick étaient les deux grands actionnaires de l’ÖZAG (Industrie sucrière autrichienne SA).
En raison de leurs origines juives, ils ont été persécutés par les nazis, ce qui les a incité à tenter de mettre leurs actions en sécurité. Pour ce faire, ils ont passé un accord avec la banque avant même le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie.
Mais, après l’Anschluss, en mars 1938, la banque a violé cette convention, a estimé le tribunal américain. Contre la volonté des propriétaires, les actions ont été vendues à un homme de paille des nazis, Clemens Auer, à un prix bien en dessous de leur valeur.
L’expropriation de l’ÖZAG a été conduite de manière systématique par les nazis. Quelques jours avant le rattachement, une procédure pour fraude fiscale a été ouverte contre l’entreprise. Elle se basait sur le rapport d’un nazi et antisémite déclaré.
Le prix des actions en a souffert. Après leur vente à Clemens Auer toutefois, le fisc a mis fin à sa proscédure, précise le tribunal.
La demande de dédommagement a été présentée par Maria Altmann, nièce de Ferdinand Bloch-Bauer qui avait fui l’Autriche et vit en Californie. Elle est âgée de 89 ans. Les dédommagements iront aux héritiers des deux hommes qui possédaient l’ÖZAG.
© ATS
C’est pas parce que Mme Greta Beer peine à retrouver le/les compte(s) de son père en Suisse et qu’un compte a été retrouvé en Israël que les accusations relatives au rôle des banques suisses durant la dernière guerre mondiale sont nulles et non avenues.</div>
Le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais candidat au patrimoine de l'Unesco

article du Monde
Le Monde.fr : Schroeder à Buchenwald : "l'époque nazie est une partie de notre identité"
« Nous voulons et nous ne permettrons pas que l’injustice et la violence, l’antisémitisme, le racisme et la haine des étrangers aient un jour à nouveau une chance », a ajouté M. Schroeder dans un discours au ton grave.
Environ 250 000 personnes de tous les pays d’Europe furent internées de juillet 1937 à avril 1945 dans ce camp de concentration. Au total, 34 375 décès sont enregistrés dans les dossiers du camp.
Mais ne sont officiellement pas recensés les prisonniers de guerre soviétiques, assassinés d’une balle dans la nuque, les prisonniers de la Gestapo achevés dans le crématoire de Buchenwald (estimés à 1 100), les victimes des convois d’évacuation des camps de l’Est arrivées à Buchenwald ou celles évacuées du camp dans des marches de la mort par les SS au printemps 1945.
Le Monde avec l’AFP
Le Monde.fr : Schroeder à Buchenwald : « l’époque nazie est une partie de notre identité »:
Retour du bon temps des colonies
Lors de sa séance du 23 février 2005, l’Assemblée nationale française a voté une loi portant sur «la reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés.»
Rien de particulier en apparence. A tel point qu’elle ne suscite de réaction qu’une fois sa publication dans le journal officiel. La raison ? Elle est simple. En effet, après une entrée en matière bateau («les programmes de recherche universitaire accordent à l’histoire de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, la place qu’elle mérite»), son article 4 bascule alors dans l’hagiographie coloniale :
«Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord, et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit.»
Rôle positif ? comme le massacre de Sétif de 1945? On croît rêver !
Comme l’indique l’historien d »origine pied noir Claude Liauzu dans le journal Libération du 26 mars :
«en ne retenant que le « rôle positif » de la colonisation, [cette loi] impose un mensonge officiel sur les crimes, sur les massacres allant parfois jusqu’au génocide, sur l’esclavage, sur le racisme hérité de ce passé ; parce qu’elle légalise un communautarisme nationaliste suscitant en réaction le communautarisme de groupes ainsi interdits de tout passé.»
Dès lors, Claude Liauzu alerte ses pairs et ils rédigent le texte d’une pétition : «Il faut abroger cette loi, écrivent-ils, parce qu’elle impose une histoire officielle contraire à la neutralité scolaire et au respect de la liberté de pensée qui sont au coeur de la laïcité.»
L’écho est immédiat : la pétition est diffusée sur le site de la section de Toulon de la Ligue des droits de l’homme et un appel à signature est publié dans le journal Le Monde (24 mars 2005).
L’article complet de Libération : http://www.liberation.fr/page.php?Article=285319
enquête TIC : Remise en cause de nos prétentions ?
Les résultats d’une nouvelle recherche sur les TIC a été publiée. Elle parvient aux constatations qu’il n’y a aucune corrélation positive entre l’utilisation d’ordinateur et de meilleurs résultats de la part des élèves. Comme rapporté dans la version en ligne du London Telegraph, le rapport a analysé des données de 100.000 étudiants en provenance de 31 pays et a constaté qu’une fois que d’autres variables avaient été expliquées, il n’y avait aucune différence dans le succès d’étudiant entre ceux qui ont un niveau d’accès élevé à la technologie et ceux qui on ont peu ou pas du tout. Pire encore, ceux qui disposent d’un accès à domicile à l’ordinateur ont de moins bons résultats.
Franchement, ceci fait sens. La variable la plus sûr relativement à la qualité de l’apprentissage reste la manière dont on enseigne aux élèves et celles dont ils apprennent. Un «bon» enseignement le reste indépendamment de l’accès ou non des étudiants aux ordinateurs. A l’inverse, les élèves seront d’autant plus distraits par les technologies que les conditions d’enseignement sont mauvaises.
"Les TIC ont encore tout à prouver pédagogiquement"
10èmes rencontres de l’Orme: les TIC ont encore tout à prouver pédagogiquement, selon Larry Cuban, professeur à Stanford
19-03-2005
«Malgré un développement considérable de l’accès aux technologies de l’information et de la communication dans les écoles des États-Unis, « les élèves et les enseignants n’utilisent pas ces technologies quotidiennement, au mieux chaque semaine, la plupart du temps une fois par mois et environ 40% des enseignants ne les utilisent pas du tout en classe. Cela signifie que rendre disponible un outil n’implique pas qu’il sera utilisé. Les TIC ne changent pas les pratiques pédagogiques des enseignants qui ne le veulent pas. En outre, ces technologies sont loin d’avoir prouvé leur efficacité pédagogique. » C’est l’opinion exprimée pour L’AEF par Larry Cuban, professeur à l’université de Stanford et un des experts de référence dans le domaine de la technologie éducative. Interviewé lors des 10èmes rencontres de l’Orme (Observatoire des ressources multimédia en éducation), organisées à Marseille les 16 et 17 mars 2005, il souligne que durant les 20 dernières années, le taux d’équipement des établissements scolaires aux États-Unis est passé de 125 élèves par ordinateur en 1984 à 4 élèves par ordinateur en 2004 avec, dans de nombreux États, un ratio de un ordinateur par élève. « L’évolution se poursuit dans une logique d’équipement individuel, un but qui devrait être atteint dans les prochaines années ». Pourtant « se pose toujours le problème de l’utilisation des ressources ».»
Commémorations Auschwitz
Cette semaine une place très importante est faite aux commémorations de la libération il y a 60 ans du Camp d’Auschwitz.
Toutes les télévisions offrent l’un ou l’autre des principaux films, téléfilms ou documentaires traitant de l’horreur absolue qu’on représenté les camps d’extermination et Auschwitz plus particulièrement, symbole de l’horreur absolue.
Tous les journaux nationaux ou internationaux en font leur couverture.
L’ONU pour la première fois commémore également la libération des camps nazis. Une dépêche de l’AFP nous indique que
« dans son allocution, le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a appelé le monde à « démontrer son respect » pour les victimes des camps de la mort nazis en « protégeant toutes les communautés semblablement menacées et vulnérables, maintenant et à l’avenir ». Relevant que depuis l’Holocauste, « le monde a échoué, à sa grande honte, à empêcher d’autres génocides, par exemple au Cambodge, au Rwanda et dans l’ancienne Yougoslavie », M. Annan a invité la communauté mondiale à la « vigilance » et la « responsabilité ». »
A l’usage des enseignants, je ne saurais que trop recommander le livre, à mon avis indispensable pour tout enseignant souhaitant abordé la question de Auschwitz, de Georges Bensoussan, Auschwitz en héritage? D’un bon usage de la mémoire, Mille et une nuit, 1998, 3,50 Euros.
Même pas l’excuse qu’il serait trop cher en plus.
Pour Bensoussan, il faut éduquer après Auschwitz et non pas contre Auschwitz. Et juste pour finir le texte de la jaquette :
« Selon certains, on parle trop de la shoah. A moins que l’on en parle mal, à coup de commémorations larmoyantes inévitablement conclue par le rituel : «Plus jamais ça…» Comme si la seule invocation d’un nom pouvait éduquer les jeunes générations contre cette barbarie qu’on sent (re)venir.
Ce n’est pas d’un «devoir de mémoire» que nous avons besoin, mais d’un devoir d’histoire. »
A méditer et surtout à lire en entier.