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Histoire Lyonel Kaufmann

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Lyonel Kaufmann

Doit-on encore enseigner la prise de la Bastille à nos élèves ?

17 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

En s’interrogeant sur le droit et la nécessité à l’étude de la prise de la Bastille, Olivier Ritz nous interroge également concernant les pratiques scolaires relatives à cet événement et offre des pistes intéressantes pour l’enseignement de l’histoire avec le PER en Suisse romande aux cycles 2 et 3.

Dans un premier billet consacré à la prise de la Bastille (La prise de la Bastille à l’ère du soupçon), Olivier Ritz s’interroge :

Le 14 juillet 1789 gêne-t-il des historiens de la Révolution française?

En découvrant que oui, Olivier Ritz est plongé dans des abîmes de perplexité. Il décide alors d’en revenir d’abord aux tenants du débats entre Pierre Serna, Eric Vuillard, Joël Pommerat, Guillaume Mazeau et Jean-Clément Martin.

In fine, il s’agirait d’éviter toute la mythologie révolutionnaire, toutes les images convenues, trop chargées de symbole, qui feraient écran entre la Révolution et nous.

Doit-il alors renoncer à la Bastille? Et par extension, le devrions-nous également lorsque nous enseignons la Révolution francaise? 

Le concernant, Olivier Ritz s’intéresse, en tant que littéraire, moins aux faits eux-mêmes qu’à leurs représentations. Il observe les très nombreuses strates de texte qui se sont accumulées depuis cette date. À ce titre, le 14 juillet 1789 est incontestablement un événement majeur. Finalement, Olivier Ritz travaille sur la manière dont se font et défont les mythes, révolutionnaires ou contre-révolutionnaires, propagés autour de la prise de la Bastille. En quelque sorte, c’est la trajectoire prise, au fil du temps, par la prise de la Bastille qui l’intéresse et qui pourra nous intéresser dans notre enseignement de cet événement.

Dans un deuxième article, Olivier Ritz nous offre une très intéressante collection de textes littéraires du 19e siècle en français, allemand ou anglais (avec traduction) intégrant la prise de la Bastille et qui pourront être utilisés dans une enquête historique menée en classe.
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Concernant l’enseignement de la Revolution française, cet article permet d’esquisser troisième perspectives à propos de la prise de la Bastille.

En premier lieu, en se référant aux débats historiographiques présentés dans le premier article, l’enquête historique porterait sur la recherche de l’événement déclencheur de la Revolution française plutot que de traiter le sujet de manière conventionnelle débutant par les causes, puis la prise de la Bastille et ainsi de suite. Autrement, il y a tous les risques de tomber dans un discours fermé et le roman national.

En second lieu, c’est la trajectoire prise par cet événement, en lien avec la dimension mythe et histoire, qui peut être conduite. Cette enquête partira de l’écho connu par cet événement de 1789 à aujourd’hui. Cette manière de procéder est conforme au plan d’études romand (PER). Ainsi, au cycle 2 en 7e et 8e année, il est demandé de travailler cette dimension en comparant «diverses sources concernant un événement ou une période et mise en évidence de l’évolution des représentations». Il s’agit pour les élèves d’être en mesure d’identifier «des différences de représentation à propos d’un événement, d’une période».

En troisième lieu, en s’appuyant notamment sur l’anthologie de textes proposée par Olivier Ritz, l’enseignant portera une attention sur les différents documents traitant de l’événement «Prise de la Bastille» . Au niveau du PER, au cycle 3 et en 10e année, celui-ci prévoit de travailler avec les sources pour repérer et contextualiser des traces du passé dans le présent :
– identification de traces du passé (écrits, objets, monuments, iconographie,…) dans le présent
– découverte de la fonction de ces traces dans le passé
– formulation d’hypothèses sur l’utilisation actuelle de ces traces du passé.
Il s’agit aussi pour les élèves de formuler des hypothèses sur l’utilisation du passé aujourd’hui et d’en faire une analyse critique.
En utilisant différentes œuvres de fiction, le PER demande également de travailler les dimensions du passé et, pour les élèves, d’identifier les références historiques dans des représentations documentaires, ou de fiction jusqu’à comparer de façon critique une représentation documentaire ou une fiction à une source historique.

Tout enseignant d’histoire romand s’appuiera donc avec profit sur les deux articles d’Olivier Ritz.

Les deux articles d’Olivier Ritz sur Littérature et Révolution  :
– Anthologie de la Bastille
– La prise de la Bastille à l’ère du soupçon

Plan d’études romand :
– histoire cycle 2 http://www.plandetudes.ch/web/guest/SHS_22/
– histoire cycle 3 http://www.plandetudes.ch/web/guest/SHS_32/

Source des images :
Le Campion (graveur) et Testard (dessinateur), Démolition de la Bastille, Paris, Basset, 1789. Sur Gallica.

La Prise de la Bastille: couplets dédiés à la nation par M. Déduit, Orléans, Letourmi, 1789.

Classé sous :Didactique, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Professeurs, étudiants, amateurs… ils refont l’histoire sur YouTube

17 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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C’est au tour du journal Le Monde de s’ interesser à l’histoire par des youtubeurs. Après la physique, la littérature ou le cinéma, les chaînes de vulgarisation historique sur la plateforme de vidéos rencontrent aussi leur public. 5 chaines historiques de youtubeurs sont presentées.

  • Confessions d’histoire : C’est l’une des chaînes qui n’adopte pas le code YouTube du stand up filmé chez soi. Ici, ce sont des acteurs dirigés qui incarnent des personnages historiques tels que Jules César, Vercingétorix, Aliénor d’Aquitaine, etc.

  • Nota Bene : Benjamin Brillaud serait la star des youtubeurs francophones d’histoire avec ses 438’000 abonnés. L’angle est de transmettre sa passion au travers d’anecdotes croustillantes.

  • Parlons Y-stoire : réalisée par Baptist Cornabas, professeur d’histoire-géographie.

  • C’est une autre histoire : chaîne d’une doctorante en histoire, Marion Bril consacrée à la mythologie en utilisant les codes de la culture pop et en tournant en extérieur.

  • On va faire cours : Le prof M. Baf n’arrive pas à faire cours jusqu’à ce qu’il disgresse sur les films de Benjamin Gates ou Pocahontas de Disney…

L’article : Professeurs, étudiants, amateurs… ils refont l’histoire sur YouTube

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Internet. Holocauste . la question qu’il ne vaut mieux ne pas poser à Google

16 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Enquête du Guardian. Quand un internaute anglophone tape sur Google la question “Did the Holocaust happen?” le premier lien vers lequel renvoie le moteur de recherche est un site néonazi. Une recherche similaire sur YouTube ou sur google.fr et google.ch (« l’holocauste a-t-il existé ? ») donne des résultats tout aussi édifiants.

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“Top 10 des raisons montrant que l’Holocauste n’a pas eu lieu.” Voici le premier résultat vers lequel Google renvoie lorsqu’un internaute lui demande, en anglais, si l’Holocauste a eu lieu. L’article en question émane du site Stormfront, un site néonazi, précise le journal britannique. C’est The Guardian qui, dimanche 11 décembre, révélait cette information.

Le deuxième résultat qui s’affiche est la page Wikipedia consacrée au négationnisme et, dès le troisième, le massacre de 6 millions de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale est de nouveau remis en cause, avec le titre suivant : “L’arnaque de l’Holocauste : ÇA N’A JAMAIS EU LIEU.”

“Est-il acceptable de propager ce discours de haine ?”

La réponse est clairement non pour Carole Cadwalladr, journaliste au Guardian.

L’article du Courrier International : Internet. Holocauste . la question qu’il ne vaut mieux ne pas poser à Google

L’article du Guardian : Google is not ‘just’ a platform. It frames, shapes and distorts how we see the world

A noter que les résultats ne sont pas plus réjouissants si j’effectue la recherche en français et sur google.fr :

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A part le premier résultat qui ne fournit d’ailleurs aucune information directement sur le négationnisme, les quatre résultats suivants présentent les thèses négationnistes et, en premier lieu, on trouve le site de Robert Faurisson !

Et c’est encore pire en établissant la requête depuis google.ch puisque tous les résultats affichés, mis à part Wikipedia, renvoient à des sites négationnistes.

En anglais, les résultats sont encore pire si je sélectionne l’onglet « vidéos » sur google.com ou si je fais directement la recherche sur YouTube. Or, une grande partie des jeunes font leur recherche de contenu directement sur YouTube. Voici les résultats obtenus sur Youtube (15.12.2016) :

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Une nouvelle fois, ce n’est d’ailleurs pas mieux en effectuant cette fois-ci la requête en français sur YouTube :

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Pour completer la lecture de ce billet : Les algorithmes seront-ils tondus à la libération ? – Affordance.info. Olivier Ertzscheid nous invite notamment de créer un index indépendant du web et de relire les 14 points caractéristiques du fascisme selon Umberto Eco. Parmi lesquels ceux-ci :

Appeal to social frustration. “One of the most typical features of the historical fascism was the appeal to a frustrated middle class, a class suffering from an economic crisis or feelings of political humiliation, and frightened by the pressure of lower social groups.”
The obsession with a plot. “The followers must feel besieged. The easiest way to solve the plot is the appeal to xenophobia.”
Selective populism. “There is in our future a TV or Internet populism, in which the emotional response of a selected group of citizens can be presented and accepted as the Voice of the People.”
Ur-Fascism speaks Newspeak. “All the Nazi or Fascist schoolbooks made use of an impoverished vocabulary, and an elementary syntax, in order to limit the instruments for complex and critical reasoning.”

« Appel à la frustration sociale », « obsession du complot », « populisme sélectif », « novlangue appauvrie et à la syntaxe élémentaire » : ces quatre traits sont aussi (pas uniquement) les traits les plus saillants de la viralité, ceux dont le déterminisme algorithmique se satisfait le plus, ceux capables de faire du déterminisme algorithmique une arme de destruction matheuse (Weapon of Maths Destruction).

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

« Une histoire peu ordinaire » – Colloque national sur l’histoire orale en Suisse | infoclio.ch

15 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le 25 novembre 2016 s’est tenu à Berne le colloque « Une histoire peu ordinaire ». Colloque national sur l’histoire orale en Suisse. Timothée Olivier a rédigé un compte rendu de ce colloque qui est à présent disponible en ligne et en PDF. Nous reprenons ici les interventions concernant des démarches d’histoire orale en classe.

L’aspect pédagogique de l’histoire orale est abordé par MARC-ANTOINE SCHÜPFER(Genève) qui présente un projet réalisé avec des élèves dans un cadre scolaire. Une telle approche permet d’atteindre de multiples objectifs, tant au niveau du contenu (sauvegarde de mémoires) que de la forme (élèves qui réalisent des entretiens et montent un projet audiovisuel). L’histoire orale rend l’histoire plus accessible pour les élèves qui se voient placés dans une position de responsabilité : ils organisent et conduisent les interviews. L’histoire orale à l’école est une manière dynamique et transdisciplinaire de construire des ponts entre les générations et de sauvegarder la mémoire de passés personnels.

MARKUS FURRER (Lucerne) aborde dans son intervention certains aspects théoriques de l’histoire orale. La place du témoin, selon lui, détient une position de plus en plus importante dans les pratiques socio-culturelles : les histoires personnelles possèdent une valeur différente des documents écrits, et permettent de les compléter ou de raconter une histoire différente. La recherche de cette authenticité (vécue) est notamment un aspect non négligeable de l’intérêt croissant pour l’histoire orale. La production d’histoires orales, croissante depuis les années 1980, miroite avec la société de consommation : le témoin historique joue lui-même un rôle de production, à savoir la production contemporaine d’expériences vécues. La démystification du témoin comme acteur de l’histoire ainsi que le désenchantement de ses propos doivent sous-tendre à l’interprétation contemporaine de son rôle historique.

Source : « Une histoire peu ordinaire » – Colloque national sur l’histoire orale en Suisse | infoclio.ch

A noter qu’on trouve également sur le site infoclio.ch des enregistrements vidéos sur une page spéciale « Nationale Tagung zur Schweizer Oral History« .

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Outils enseignement

Avec l’HistoPad, la Conciergerie propose une visite immersive et un nouveau parcours révolutionnaire

13 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Après la restauration et l’ouverture de ses cuisines en juin dernier, le Centre des monuments nationaux continue de dévoiler la Conciergerie en proposant une visite augmentée et enrichie de ce monument situé au cœur de l’Île de la Cité. En effet, la Conciergerie présente un nouveau parcours révolutionnaire, mêlant des informations sur la Révolution, des dispositifs multimédias et un chantier des collections, qui sera disponible à partir du 14 décembre 2016. Les salles médiévales et révolutionnaires du monument ainsi que des espaces aujourd’hui disparus seront accessibles grâce à l’HistoPad, outil de médiation numérique permettant de remonter le temps grâce à la réalité augmentée, des reconstitutions 3D et des fonctionnalités interactives.

blankReconstitution virtuelle à 360° de la Grand’Salle © Histovery

L’HistoPad est un dispositif de médiation numérique, qui permet au visiteur équipé d’une tablette tactile, de faire une visite immersive, enrichie, dans les espaces médiévaux et révolutionnaires de la Conciergerie. Grâce à des techniques de réalité augmentée, des reconstitutions 3D et des fonctionnalités interactives, ce dispositif ludique et immersif permet de mieux comprendre l’histoire du lieu et son sens historique.

L’HistoPad offre tout d’abord une présentation globale du monument, en image, au fil du temps. Grâce à un système de reconnaissance visuelle, le visiteur scanne des « Portes du temps » qui lui permettent de s’absorber dans le passé exactement au même endroit. Une reconstitution virtuelle à 360° soit de l’époque médiévale soit de l’époque révolutionnaire apparaît alors à l’écran. Des « zones interactives » permettent d’afficher des légendes dynamiques sur certains éléments caractéristiques de la pièce.

Source : Avec l’HistoPad, la Conciergerie propose une visite immersive et un nouveau parcours révolutionnaire

Complements (17.12.2016) :

Je vous invite à lire le billet d’Olivier Ritz, spécialiste de la Revolution, qui nous offre un très intéressant parcours critique du nouveau dispositif muséal réalisé à la Conciergerie incluant l’Histopad. Je relève :

La salle consacrée au tribunal révolutionnaire est sans doute celle qui réalise le mieux les ambitions historiques du nouveau parcours. Elle renseigne, elle nuance, elle explique: l’histoire y est en effet apaisée et critique. Cette salle exemplaire n’est pas isolée. Partout, jusque dans la maudite chapelle, les explications affichées sont de grande qualité. Mais je crains qu’elles ne pèsent pas lourds à côté du prestige de l’histopad et du martyre de Marie-Antoinette.

Concernant Marie-Antoinette, le dispositif tend, de manière fort contestable, à en faire une Sainte, une martyr :

À cet endroit l’histopad propose une sorte de diaporama de tableaux et de gravures, pour suivre la reine sur le chemin qui l’a menée de sa cellule à la guillotine. Suis-je le seul pour qui ces stations successives évoquent un chemin de croix ?

L’article : Voyages dans le temps à la Conciergerie | Littérature et Révolution

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

À l’école des humanités numériques | Atelier Canopé du 94

11 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Le 9 décembre 2016, l’Atelier Canopé du Val-de-Marne proposait une introduction à la question des humanités numériques à l’École. Cette communication s’inscrivait dans le cadre de la construction de formations au numérique destinées aux enseignants des REP+ du Val-de-Marne.

Après avoir défini les humanités numériques dans le domaine de la recherche scientifique, l’Atelier Canopé du 94 déclinait leurs déclinaisons possible dans le domaine éducatif et scolaire. Pour l’Atelier Canopé du 94, l’apport le plus immédiat des humanités numériques pour l’enseignement

«consiste à ouvrir, par le numérique, les accès aux travaux de la recherche en matière de pédagogie. L’initiative de l’open édition ou édition ouverte, s’attache à publier dans un format ouvert et souvent gratuit les travaux proposés par les chercheurs, sous forme de carnets, de revues ou de livres numériques.»

En second lieu Les approches des humanités numériques sont une source d’inspiration et de réflexion pour l’école. Dans ce cadre,

«Il s’agit bien de dépasser la compréhension du numérique envisagé comme simple outil et de placer l’élève dans une démarche d’apprentissage par la pratique le : “learning by doing”.»

L’Atelier Canopé du 94 présentait ensuite des démarches concrètes

  • intégrer la démarche de recherche dans la classe à l’exemple de celle des saventuriers initiée par le CRI (Centre de Recherches Interdisciplinaires). Dans çet exemple, cette démarche de recherche repose sur 8 étapes clés1.
Les 8 étapes de la démarche scientifique. Source : https://twitter.com/profcoudert/status/802437824830210048
Les 8 étapes de la démarche scientifique. Source : https://twitter.com/profcoudert/status/802437824830210048
  • s’appuyer sur le travail en réseau pour notamment faire correspondre les élèves avec les chercheurs, créer des communauté d’enseignants et de classes (exemple du dispositif EMC, partageons ! http://emcpartageons.org).
  • la création de mini laboratoires d’humanités numériques dans les écoles en faisant produire aux élèves des cartographies ou des infographies numériques ou en enrichissant Wikipedia au travers de Wikimedia Commons.
  • valoriser une approche critique du savoir par l’analyse de controverses (à l’exemple du Cours Controverse – Esiee Paris : https://esieecontroverse.wordpress.com/controverse/cours-visualisation-et-cartographie-des-controverses/) pour développer chez les élèves une littératie numérique (lire/écrire avec le numérique).

Dans cet intéressant article, je retrouve donc une grande partie de mes propres réflexions en la matière tant des humanités numériques que de leur possible transfert dans l’enseignement d’une histoire 2.0.

L’article : À l’école des humanités numériques – Medium

  1. Ces 8 étapes peuvent être comparées à la démarche d’enquête développée dans le Plan d’études romand pour le domaine des Sciences humaines et sociales (SHS). ↩

Classé sous :Didactique, Humanités Digitales, Médias et technologies, Outils enseignement

Un juste, le courage de sauver des Juifs sous l’Occupation | Cases d’histoire

7 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Dans Un Juste, Patrice Guillon raconte l’histoire d’Aurélie et Fernand Cénou, qui ont caché pendant deux ans, au péril de leur vie, toute une famille juive dans leur propriété lot-et-garonnaise. Et, c’est leur propre arrière-petit-fils, David Cénou, qui se charge d’illustrer l’hommage posthume rendu à ses aïeux par Myriam Lévy et le comité Yad Vashem1. Deux (belles) histoires de famille entrecroisées dans une chronique de la vie quotidienne au cœur de l’Occupation qui fait honneur à l’Humanité.

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Une des planches inaugurales du récit.

La présentation de la Bande dessinée sur le site de l’éditeur :

«Après guerre, Myriam Lévy a choisi de tout oublier, l’horreur, la folie… Tout, y compris Fernand et Aurélie Cénou, le couple qui les cacha, elle et sa famille, pendant l’occupation allemande.

Prise de remords de n’avoir rien fait pour que le couple soit reconnu comme Justes entre les nations par l’État d’Israël, Myriam décide de réparer cette injustice…

C’est l’occasion pour elle de revenir sur sa propre histoire : sa rencontre avec son futur mari, Henri, son quotidien ainsi que celui de sa famille, juifs français obligés de se cacher pour survivre.

L’occasion également de découvrir Fernand et Aurélie, héros de l’ombre, qui n’avaient pas hésité à accueillir chez eux toute une famille juive malgré les risques encourus.

L’histoire émouvante de deux familles « liées pour l’éternité », soutenue par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah et publié en partenariat avec l’Association Yad Vashem.»

Une oeuvre engagée qui est servie par l’utilisation sobres des aplats noirs et blancs de David Cénou.

Référence : Un Juste. Patrice Guillon (scénario). David Cénou (dessins). La Boite à Bulles. 160 pages. 18€

Lire le compte-rendu de Cases d’histoire : Un Juste, le courage de sauver des Juifs sous l’Occupation | Cases d’Histoire

Le site de l’éditeur avec d’autres comptes-rendus : http://www.la-boite-a-bulles.com/album-248-un-juste

  1. Depuis 1953, le comité Yad Vashem honore tous les Justes parmi les nations qui ont sauvé des vies juives de la barbarie nazie. Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent un diplôme d’honneur ainsi qu’une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier ». Au 1er janvier 2016, le titre avait été décerné à 26 119 personnes à travers le monde, dont 3 925 en France, et 33 dans le Lot-et-Garonne. ↩

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Publications

« Quatorze récits d’Auschwitz », la force du témoignage | France culture

7 décembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Troisième étape d’une série d’archives consacrée aux retours des camps. Quatorze survivants du camp d’Auschwitz livrent le récit de leur déportation. Ces voix, guidées par l’impérieuse nécessité de témoigner, retracent de manière saisissante une histoire aussi singulière que collective.

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Henri Borlant (20.07.2002), 60ème anniversaire du 8ème convoi pour les camps• Crédits : BEP/FREDERIC GIROU/OUEST FRANCE ANGERS – Maxppp

Avant d’être diffusée sur France Culture en octobre 2002, cette série d’émissions a d’abord été conçue pour l’image. Entre 1991 et 1995, l’historienne Annette Wievorka a recueilli la parole d’environ cent-trente survivants des camps de concentration dans un dispositif sobre : un seul entretien filmé en studio avec une caméra presque fixe, sans effets. Les quatorze récits que l’on entend dans cette série ont en commun le camp d’Auschwitz-Birkenau.

Survivants du nazisme, ils acceptent de se confronter à l’innommable mémoire et disent publiquement, parfois pour la première fois, leurs souvenirs de déportation du camp d’Auschwitz. Comment raconter l’horreur passée, lorsque l’on veut oublier ?

Les récits audios : « Quatorze récits d’Auschwitz », la force du témoignage | France culture

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, sur le web

Le Moyen-Âge mis en bulles

30 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Les ėditions Karthala nous propose un recueil d’articles, sous la direction de Tristan Martine, qui interroge les représentations de la période médiévale dans les bandes dessinées contemporaines.

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Cet ouvrage, issu d’une journée d’études organisée en juin 2014, se situe au carrefour de deux champs de recherches. D’un côté, l’étude de la bande dessinée, en particulier de la bande dessinée historique : pour ne mentionner que deux jalons importants, citons le numéro de L’Histoire consacré à la série Murena en 2009, et le gros ouvrage dirigé par Julie Gallego sur la bande dessinée et l’antiquité, sorti en 2015.

Deuxième champ de recherche : les travaux sur le médiévalisme – autrement dit les façons dont le Moyen Âge est réinventé et réapproprié dans notre monde contemporain – se multiplient plus que jamais ; on peut ici citer l’ouvrage de Tommaso di Carpegna Falconieri, Médiéval et militant, sorti en 2015 ou encore celui de William Blanc sur le mythe arthurien, paru il y a quelques semaines et que nous avons présenté ici.

Nous sommes également en plein dans les questions d’histotainement (voir notre article «Être historien(ne) à l’ère de l’Histotainment»).

Présentation

Écrit par un collectif d’historiens, l’ouvrage explique en quoi la période médiévale a pu inspirer les auteurs du monde entier. Si la medieval fantasy est le genre qui est le plus en vogue actuellement (Thorgal), la bande dessinée historique reste très présente. Il s’agit alors de recontextualiser cette production : comment la bande dessinée a-t-elle instrumentalisé le Moyen Âge pour faire passer des messages politiques, qu’ils soient chrétiens ou anticléricaux, fascistes, écologistes, féministes ou communistes ? Depuis les années 1980, le lectorat visé étant plus diversifié et moins politisé, c’est un tout autre Moyen Âge qui est représenté par des auteurs qui se documentent davantage pour recréer des décors, une langue et des situations qui paraissent crédibles. Mais la vision qui en est donnée est globalement très sombre : du beau Moyen Âge de preux chevaliers, on passe à un monde crépusculaire qui peut, en creux, faire réfléchir sur notre société contemporaine.

La Table des matières de l’ouvrage

Introduction Tristan Martine

Première partie : Sortir le Moyen Âge de ses cases

  1. Seigneurs et paysans médiévaux, ou la lutte des classes dans la bande dessinée Danièle Alexandre-Bidon
  2. « Il était une fois un château magnifique…»: imaginaire d’un lieu de pouvoir dans la bande dessinée Danièle Alexandre-Bidon
  3. Moines ripailleurs et saints exemplaires: le clergé médiéval dans la bande dessinée Tristan Martine
  4. Gentes dames et fortes femmes : la femme médiévale dans la bande dessinée Danièle Alexandre-Bidon
  5. La sorcière dans la BD médiévaliste : fantasmes, stéréotypes et détournements Maxime Perbellini

Deuxième partie : Des bulles en mouvement

  1. Faire parler le Moyen Âge : de la bande sonore dans la BD médiévalisante Alain Corbellari
  2. À la conquête du 9e art : la Tapisserie de Bayeux Danièle Alexandre-Bidon
  3. Violence, Moyen Âge et bande dessinée : le cas de la guerre de Cent Ans Aymeric Landot

Troisième partie : Figures

  1. Une réécriture du mythe par la bande dessinée : le Godefroid de Bouillon de Jean-Claude Servais Magali Janet
  2. Tristan et Yseut en bande dessinée : tentatives d’acclimatation d’un mythe subversif Florence Plet-Nicolas
  3. Robin Hood, ou comment la BD contribue à la construction d’un mythe moderne Danièle Alexandre-Bidon

Quatrième partie : Regards d’auteurs

  1. Être djinn à la place du calife : l’Islam médiéval en bande dessinée. L’exemple du Sourire des marionnettes de Jean Dytar Carole Mabboux
  2. De l’Antiquité d’Alix au Moyen Âge de Jhen: Jacques Martin explore le temps Julie Gallego
  3. Comment faire de la bande dessinée historique médiévaliste : Entretien avec G. Bührer-Thierry, C. Illand et C. Regnault Mené par Tristan Martine

Conclusion : La bande dessinée médiévaliste : un avenir pour la médiévistique ? Tristan Martine

La page de présentation de l’ouvrage sur le site de l’éditeur : http://www.karthala.com/esprit-bd/3098-le-moyen-age-en-bande-dessinee-9782811116699.html

Comptes-rendus de l’ouvrage :

  • Le Moyen Âge, une période difficile à caser | nonfiction.fr (29.11.2016)
  • Un compte-rendu de Philippe Tomblaine sur BDZoom.com (31 octobre 2016)

Une bibliographie sur le Moyen-Âge en Bande dessinée : https://labojrsd.hypotheses.org/ressources/bibliographies-thematiques/le-moyen-age-en-bande-dessinee

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Publications

Le parfait kit pour enseigner la citoyenneté numérique – École branchée

29 novembre 2016 by Lyonel Kaufmann

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Pas toujours évident d’enseigner l’importance du mot de passe, la sensibilité des informations qu’on publie en ligne et autres aux jeunes du primaire. Un enseignant du Nebraska propose une idée bien concrète à ce sujets à l’aide d’objet du quotidien.

Craig Badura tient un blogue intitulé « Comfortably 2.0 » dans lequel il partage des idées d’intégration des TIC en classe. Son kit de survie numérique tient dans un sac plastique. Voici sa composition :

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Le cadenas : il rappelle aux élèves de définir des mots de passe difficiles à déchiffrer et de verrouiller tous les appareils qu’ils possèdent.

La brosse à dents : elle rappelle qu’on ne partage jamais sa brosse à dent avec d’autres personnes, ni ses mots de passe. Cependant, l’enseignant recommande de partager ses mots de passe avec ses parents.

Le marqueur permanent : il rappelle que tout ce qu’on publie en ligne risque de ne plus pouvoir disparaître… même si on clique sur « Supprimer »! Quelqu’un a peut-être déjà repartagé, pris une capture d’écran, etc.

La pâte à dents : elle permet de montrer que, comme ce qu’on met en ligne, une fois la pâte à dent sortie, il est impossible de la remettre dans le tube!

L’auteur invite ensuite les lecteurs à suggérer des ajouts à ce kit de survie. Et vous qu’en pensez-vous, qu’ajouteriez-vous?

Source : Le parfait kit pour enseigner la citoyenneté numérique – École branchée

Classé sous :Médias et technologies

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Jean-Pierre Azéma (1937-2025)

15 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

J’apprends par France Culture que l’historien Jean-Pierre Azéma est mort à l’âge de 87 ans. Spécialiste du régime de Vichy et de la Résistance, il a profondément marqué l’historiographie contemporaine, en contribuant à éclairer une page longtemps restée trouble de l’histoire nationale. Mais Jean-Pierre Azéma ne fut pas seulement un historien du papier : en […]

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Lectures de l’été : IA et éducation

1 juillet 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’été est toujours un moment où enfin on dispose de temps, où le flux interrompu et stressant du quotidien ralenti quelque peu. Il est favorable au farniente, à la lecture de polar, mais aussi à la réflexion. Je vous propose ainsi trois articles que je vais prendre le temps de lire attentivement consacrés à des […]

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans

26 mai 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Décès du documentariste Marcel Ophüls à 97 ans. Le maître français du documentaire historique est mort samedi dans sa maison du sud-ouest de la France, a-t-on appris lundi auprès de sa famille. Fils du grand cinéaste allemand Max Ophüls (“ La Ronde”, “Lola Montès”…), Marcel Ophüls avait fui l’Allemagne nazie enfant pour s’installer en France, avant de […]

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Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma. Les invités : Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le […]

Tirés de nos archives

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Des incroyables cartes et infographies du XIXe siècle

12 février 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Entre 1849 et 1851, l’illustrateur topographique et graveur Emslie et l’éditeur Reynolds conçurent des diagrammes scientifiques représentant dans un grand livre de douze pages intitulé Geological Diagrams. A l’époque, les illustrateurs et cartographes contribuaient beaucoup au développement de l’accessibilité et de la visibilité de la recherche scientifique en créant des cartes, des illustrations et diagrammes […]

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Traverser les Alpes au cours du néolithique | Découvertes archéologiques

12 mars 2018 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les découvertes des archéologues concernant le site d’habitation palafittique de Riedmatt, dans le canton de Zoug, intéresseront les enseignants romands de 5e/6e Harmos concernant le thème des transports au néolithique (Atelier de l’histoire 5e/6e – Thème 4 : Au Néolithique – Vie quotidienne). Ces découvertes indiquent bien que nos connaissances de la périodes et les hypothèses […]

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La première carte routière de la Grande-Bretagne | Strange Maps

10 août 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le toujours remarquable et spectaculaire blog Strange Maps, nous offre ici une remarquable réalisation avec cette première carte routière datant de 1675, réalisée par John Ogilby (1600-1676) qui produisit à la fin d’une vie tumultueuse (voir l’article de Strange Maps) ce Britannnia Atlas considéré comme le premier atlas routier de Grande-Bretagne. Détail de The Road From […]

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Plus de 3000 photos d’Annemarie Schwarzenbach en libre accès

18 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pionnière du reportage, Annemarie Schwarzenbach a mené une vie hors du commun pour son époque. A l’occasion du 75e anniversaire de sa mort, les Archives littéraires suisses mettent en ligne gratuitement quelques 3000 photos prises au cours de ses voyages. Une excellente initiative ! On la connaissait davantage en tant qu’auteure littéraire qu’en tant que […]

Rends l’argent Le jour où l’argent est enfin devenu une question de femmes

27 octobre 2020 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Saviez-vous qu’il a fallu attendre 1965 pour qu’en France (oui, en France), les femmes mariées aient le droit d’ouvrir un compte en banque? Que la première femme à entrer dans la Bourse l’a fait en 1967? Que pendant longtemps, le mariage a surtout été une question d’argent? Dans ce deuxième épisode de Rends l’argent, Titiou interroge sa […]

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Commémoration du bombardement d'Hiroshima : une mémoire sous contrôle national | Histoire, Mémoire et Société

12 août 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

50 000 : c’est le nombre de japonnais qui se sont rendus à la cérémonie commémorative du bombardement d’Hiroshima le 6 août 2013, 68 ans après la catastrophe. Ils étaient déjà 50 000 en 2012 et plusieurs dizaines de milliers en 2011, quelques mois seulement après le drame de Fukushima. Il s’agit donc aujourd’hui d’une des cérémonies […]

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Intelligence artificielle, éthique et société | The International Review of Information Ethics (IRIE)

11 juillet 2020 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La Revue internationale de l’éthique de l’information (IRIE) (The International Review of Information Ethics (IRIE)) vient de publier le volume 28 qui rassemble des articles sur l’intelligence artificielle, l’éthique et la société. Ce numéro est issu de la conférence AI, Ethics and Society conference que le Kule Institute for Advanced Study (KIAS) a organisée. Ce […]

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