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Histoire Lyonel Kaufmann

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#Ludovia13 : blogueurs & cie – une équipe formidable !

29 août 2016 by Lyonel Kaufmann

Comme chaque année depuis 2010 et pour la cinquième fois sur place, j’ai participé la semaine dernière à Ludovia, Université d’été dédiée à l’utilisation du numérique dans l’éducation, dans la joyeux équipe dites des blogueurs.
En attendant mes retours sur cette édition, je vous propose un premier aperçu vidéo de cette édition au travers de cette équipe.

Une équipe de blogueurs toujours aussi formidable ! Et une superbe édition de Ludovia qui a réuni sur place 800 participant-e-s.

Retouvez également mes photos de cette édition : https://lyonelk.smugmug.com/Ludovia2016

Classé sous :Ludovia, Médias et technologies

Ces photos témoignent de la création d’un ghetto juif en Pologne, en 1940

28 août 2016 by Lyonel Kaufmann

L’historienne Julia Werner a découvert un ensemble de photos qui constitue un rare témoignage visuel de l’évacuation forcée des Juifs vers un ghetto.

L’historienne Julia Werner a découvert au Musée juif de Rendsburg (Allemagne) un ensemble de photos qui constitue un des seuls témoignages visuels dont nous disposons de la construction d’un ghetto. Prises le 16 juin 1940 par le soldat allemand Wilhelm Hansen, ces 83 images (dont Slate propose une sélection) décrivent le déménagement forcé de la population juive de Kutno (Pologne) de ses maisons vers une usine de sucre abandonnée, où elle s’est vu ordonner de s’installer.

«Aucune autre source ne nous permet de parler de la ghettoïsation avec autant de détails: les carrioles à cheval, les gens en train d’attendre, les masses d’objets, possessions, meubles que, dans ce cas particulier, ils ont été capables d’amener dans le ghetto», écrit Werner dans un long résumé du contexte des photographies, publié sur le site de la Shoah Foundation Institute for Visual History and Education (University of Southern California). Les photos montrent aussi «la situation désespérée, à la fin de la journée, dans les bâtiments de l’usine de sucre, où environ 7.000 personnes ont été en gros abandonnées avec leurs bagages».

Werner écrit qu’il existe un vide majeur dans les archives photographiques des nombreux déplacements forcés de Juifs durant l’occupation allemande: on n’a quasiment pas d’images prises par des Juifs polonais.

Lire la suite : Ces photos témoignent de la création d’un ghetto juif en Pologne, en 1940

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Publications

Suisse : Atelier d’écriture Wikipédia « L’histoire des chemins de fer » | dodis.ch

27 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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blankLes Documents Diplomatiques suisses souhaiteraient inviter toute personne intéressée à se joindre à l’atelier d’écriture Wikipédia « L’histoire des chemins de fer » le 22 octobre aux Archives fédérales suisses (AFS). Dans le cadre de leurs activités autour de l’ouverture du tunnel de base du Gothard (Gothard 1848–2016), les DDS présenteront leur fonds relatif au sujet « La diplomatie sur les rails: le tunnel du Gothard et la politique étrangère« . L’événement se déroule en collaboration avec les AFS et CFF Historic.

Sous la direction de professionnels, les participants et participantes à l’événement pourront faire des recherches à l’aide du matériel proposé et rédiger des textes destinés à l’encyclopédie en ligne. Informations supplémentaires et inscriptions sur le site des AFS.

Source : Atelier d’écriture Wikipédia « L’histoire des chemins de fer » | dodis.ch

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire

#Ludovia13 : Une idée pour changer l’école ? Que Ludovia devienne le TED francophone de l’éducation numérique !

20 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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Histoire de nous faire bosser pendant l’été, l’équipe de Ludovia nous a donné du grain à moudre à quelques-uns en nous demandant une idée pour changer l’école. Vaste programme ! Casse-gueule également dans la mesure où le cimetière pédagogique est rempli de propositions et d’attentes pour changer l’école.

Concernant ce thème, mes camarades Caroline, Christophe, François et Jean-Marie ont déjà fait leurs propositions que je vous invite ardemment à lire:

  • Jean-Marie Gilliot : Le cartable numérique
  • Caroline Jouneau-Sion : Une idée pour changer l’école ? Casser la baraque !!!
  • François Jourde : Ne jamais s’adresser à la classe entière : mon idée pour changer l’école
  • Christophe Batier : Utiliser des robots : mon idée pour changer l’école

Ensuite, je vous invite à lire le billet de Michel Guillou intitulé « L’école sur la voie du Brexit ». Son introduction pose clairement les difficultés rencontrées à changer l’école :

« Il y a comme quelque chose de cassé dans l’école de France. Les symptômes sont nombreux qui montrent des tensions, des frictions qui concernent tant le système éducatif lui-même que ses acteurs. Depuis la réforme du lycée, en passant par la refondation, la fabrique des nouveaux programmes, l’école numérique, les rythmes scolaires et maintenant la réforme du collège, toutes ces mutations ont montré à la fois l’incapacité du système à se réformer et la formidable résistance au changement. »

Je partage largement l’avis de Michel Guillou (28 juillet 2016) qu’en l’absence d’une véritable prise de conscience l’uberisation ou le Brexit de l’école publique guette :

« Les marchands du temple n’attendent que l’occasion d’ubériser l’école, de l’éparpiller façon puzzle pour imposer leurs propres lois, celles du marché… »

En même temps, depuis plus de 25 ans et mes débuts dans l’enseignement, je m’interroge sur la durabilité de l’école à ne pas intégrer véritablement les technologies alors que toute la société et l’économie l’ont fait . Or, cette rupture ne s’est pas encore produite…

Dans le prolongement de ces interrogations et en préparant #Ludovia13, je lis également l’éditorial de Pascale Breton  « Ne tablettons pas la technologie » », journal québécois (15 août 2016). Son propos principal : Comment faire en sorte que les élèves tirent le meilleur de la technologie en classe ? Qui doit payer pour leur fournir une tablette électronique ou un ordinateur portable ? Elle note :

Ces questions sans réponse refont malheureusement surface d’année en année à chaque rentrée scolaire. Pour cause : le ministère de l’éducation n’a toujours pas élaboré de stratégie pour intégrer la technologie à l’école du XXIe siècle. C’est pourtant incontournable.

« Le fossé est immense entre la technologie et les écoles publiques », déplore Thierry Karsenti, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les technologies de l’information et de la communication en éducation à l’Université de Montréal.

[…]

Au lieu de bénéficier d’une démarche réfléchie et concertée, tout repose cependant sur les initiatives individuelles. C’est la volonté et l’entêtement des écoles qui font en sorte que les élèves québécois acquièrent – ou pas – une compétence pourtant indispensable dans la société d’aujourd’hui.

On assiste d’ailleurs à une « fracture pédagogique » notait le CEFRIO dans un rapport sur l’utilisation du numérique dans les écoles du Québec.

« D’un côté, des milieux savent en tirer profit pour leurs élèves, alors que de l’autre, certains en font un usage anecdotique et non significatif. »

En Suisse, lors de sa conférence de rentrée, la ministre vaudoise de l’éducation, Mme Anne-Catherine Lyon, répond le 17 août au journal 24Heures à la question Est-il normal que certains élèves disposent de matériel informatique de pointe, comme des tableaux interactifs, et d’autres pas? Qu’en est-il des négociations que vous menez avec les communes sur l’équipement scolaire? ( « Formation: L’école vaudoise, «fluide, perméable et apaisée» – 24heures.ch ») et indirectement à Mme Breton du journal La Presse :

« Nous avons une approche raisonnablement ouverte, sans succomber à toutes les modes. Les communes, qui ont la responsabilité des infrastructures, ont à cœur de faire au mieux pour leurs enfants. Il est juste que nous n’achetions pas de tablettes pour tous les élèves. Avec 90’000 écoliers, cela aurait un coût très élevé. Aujourd’hui, presque tous les bâtiments scolaires ont un accès Internet. Il n’existe pas de grande disparité, à l’exception de classes isolées. Le réseau informatique des écoles est l’un des plus importants de l’administration. Nos enseignants utilisent beaucoup les moyens informatiques durant leurs cours. »

Ces trois exemples illustrent, à mon avis, que la situation décrite par Michel Guillou n’est pas propre à la France et englobe, au minimum, le monde francophone européen et américain.

Prenons maintenant un peu de distance et reportons ces différents propos à la situation de l’école publique au 19e siècle. La situation actuelle n’est pas sans similitude avec les questions relatives à la formation des enseignants – mon coeur métier – et à celles de la généralisation des manuels scolaires en classe, la principale évolution technologique scolaire avec le tableau noir de cette époque . Je vais m’appuyer sur l’exemple du canton de Vaud (Suisse).

Avec cet exemple, je cherche notamment à mettre en évidence la nécessité de disposer d’un large espace temps pour transformer l’école et la nécessaire convergence du politique, du scientifique et du pédagogique pour y parvenir.

Dans un premier temps, il s’est agi pour le canton de Vaud de s’occuper de la formation des maîtres à l’école primaire1.

Depuis 1757, un séminaire des régents et régentes existe dans le cadre des Écoles de charité et fournit une partie des instituteurs et institutrices du Pays de Vaud, puis du canton qui voit le jour en 1803. Si la loi du 28 mai 1806 sur l’instruction publique décréta la création d’un Institut pour les régents, ce dernier ne vit cependant jamais le jour. Il faudra attendre l’adoption le 19 février 1833 d’un arrêté du Conseil d’Etat sur l’institution de l’École normale provisoire. Cette dernière ouvrit le 1er septembre 1833 et était réservée aux jeunes gens. Trois ans plus tard, par un règlement du 3 septembre 1836, fut instituée parallèlement une École normale pour les maîtresses d’école, également provisoire et inaugurée le 9 janvier 1837.

Un autre règlement du 3 septembre 1836 créa une École modèle (qui deviendra en 1839 l’École d’application), attachée à l’École normale des instituteurs et destinée à permettre aux élèves de celle-ci d’acquérir une expérience pratique de l’enseignement. Supprimée en 1846, l’École d’application sera rouverte en 1882.

Dans un deuxième temps, la question des plans d’étude et des moyens d’enseignement se pose avec acuité2.

Le premier plan d’étude du canton de Vaud parut le 19 février 1868. Il émanait du Département de l’instruction publique, créé six ans plus tôt, et d’une loi sur l’instruction primaire du 31 janvier 1865. Ses buts étaient surtout de mettre un terme au désordre qui régnait dans les écoles, où les maîtres enseignaient comme bon leur semblait avec une liberté totale de choix des manuels. Le plan d’études fixait un programme détaillé des diverses matières, le temps à consacrer à leur enseignement ainsi que les ouvrages de référence. Il introduisait aussi une nouvelle discipline : la gymnastique. Il tarda toutefois à s’appliquer car les communes qui avaient la charge de l’enseignement primaire n’étaient pas prêtes à céder leurs prérogatives. De plus, il se heurta à l’opposition des instituteurs, hostiles à toute uniformisation de l’enseignement.

En 1883, les inspecteurs scolaires, chargés de faire un inventaire des ouvrages utilisés dans les classes du canton pour l’Exposition nationale, en dénombrèrent huit cent trente. C’était incontestablement trop. En 1891, un décret du Département annonça la distribution gratuite de manuels choisis pour les premiers degrés. Le virage était pris. L’État allait s’assurer de l’application du programme en unifiant les moyens d’enseignement.

Cependant la question de l’investissement financier demeure et une des solutions intervient en élaborant des manuels non pas à l’échelle vaudoise, mais de l’ensemble des cantons romands (francophones). Le premier manuel romand est publié en 1893 pour la géographie soit, et c’est remarquable, deux ans après le décret du Département de l’Instruction publique vaudois.

Son principal auteur, William Rosier, illustre la convergence existant alors entre le politique, le scientifique et le pédagogique. Né en 1856 à Lancy (Genève) et mort en 1924, William Rosier, fils d’un horloger et d’une modiste, est d’abord instituteur, puis professeur de géographie au collège (1882) avant d’enseigner la géographie à l’Université de Genève (1902. Il est le cofondateur de la faculté des sciences économiques et sociales de Genève (1914-1915). Il est également député radical au Grand Conseil genevois (1895-1901), conseiller d’Etat (Instruction publique, 1906-1918). William Rosier préconisait un enseignement plus ouvert aux sciences expérimentales et une pédagogie basée sur l’observation. Il publia de nombreux atlas et manuels de géographie et d’histoire. (À lire : Fischer, C., Mercier, C. & Raffestin, C. (2003). Entre la politique et la science : un géographe genevois : William Rosier. In Le Globe. Revue genevoise de géographie. Année 2003, Volume 143, Numéro 1, pp. 13-25).

Comme l’indique l’article de Fischer, Mercier et Raffestin,

« Géographe, pédagogue et politicien, William Rosier illustre bien l’esprit de son époque. Ses options politiques, ses intérêts que l’on peut discerner dans ses écrits et conférences ainsi que ses choix pédagogiques nous prouvent qu’il a bien saisi l’air du temps de cette fin de XIXème siècle. »

En outre, sur le rôle du manuel dans la modélisation de l’enseignement, je vous invite à lire : Le rôle du manuel dans la leçon d’histoire à l’école primaire (1870-1969).

 

En 2016, une telle convergence n’existe plus. L’école n’est plus un enjeu politique partagé, mais un enjeu politicien clivant. Il n’existe plus guère de vision politique partagée de l’école. Au niveau pédagogique, aucun nouveau modèle n’est apparu depuis la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle et plus particulièrement concernant les technologies à l’école. On se contente de mettre de nouvelles étiquettes sur des démarches anciennes à l’exemple de la classe inversée. Concernant les sciences de références, celles-ci n’influencent guère l’école, chacun poursuit son chemin de son côté. D’ailleurs, tout cela ramène à une interrogation à partir de laquelle, il y a une dizaine d’années, nous avons travaillé avec de futurs enseignant-e-s des écoles à la HEP Vaud avec mon collègue José Ticon : « Réformer l’école : une mission impossible ? ».

Dans le domaine de l’école numérique, je ne connais qu’un seul exemple francophone qui réunit régulièrement l’ensemble de ces acteurs et ceci pour la douzième année consécutive: Ludovia. Certes, les échanges entre ces différents acteurs ne sont pas toujours faciles et j’ai parfois l’impression, au fil des éditions, que chacun a la tentation de rester dans sa zone de confort. À nous de faire en sorte que le dialogue continue ou reprenne, que les débats aient lieu et que le changement de l’école opère.

Mais il n’est pas suffisant que Ludovia n’ait lieu qu’une fois par année en Ariège ! Démuliplions Ludovia, soit une manifestation réunissant l’ensemble des acteurs de l’école (enseignants et futurs enseignants de tous les degrés, chercheurs, acteurs institutionnels, laboratoires universitaires, éditeurs, entreprises numériques, geeks) pour discuter, présenter ses réalisations et réfléchir ensemble à l’école d’aujourd’hui et de demain. Elargissons Ludovia non seulement à la France, mais également à l’Afrique, la Belgique, au Québec et à la Suisse pour que Ludovia devienne le TED francophone de l’éducation numérique.

Lors de notre soirée avec les étoiles de lundi prochain, j’aurai l’occasion d’expliquer en quoi ma décision de ne pas solliciter de nouveau mandat politique dans ma commune est en lien avec la participation en 2015 de la HEP Vaud comme invité d’honneur à Ludovia et ma proposition de ce jour.

En attendant Ludovia, je retourne maintenant à la plage et à la torpeur de l’été. A lundi pour de nouvelles et passionnantes aventures !

  1. Référence : http://www.davel.vd.ch/qfpdavel/0/D1853.pdf↩
  2. Référence : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canton\_de\_Vaud#.C3.89ducation↩

Classé sous :Ludovia, Médias et technologies, Opinions&Réflexions

Québec : Un nouveau cours d’histoire qui divise | Le Soleil

16 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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(Québec) En gestation depuis deux ans, le nouveau cours Histoire du Québec et du Canada fait progressivement son entrée au secondaire. Les écoles qui veulent l’enseigner dès cette année peuvent le faire; mais il faudra attendre la rentrée 2017 avant que ce cours, axé sur les «particularités du parcours de la société québécoise», ne devienne obligatoire. Les anglophones attendaient néanmoins une approche plus neutre et moins manichéennes avec d’un côté les «bons» francophones et de l’autre les «mauvais» anglophones.

Le Soleil a mis la main sur le programme de troisième secondaire de ce nouveau cours, rédigé par le ministère de l’Éducation en date du 30 mai. Visant à remplacer le cours Histoire et éducation à la citoyenneté, qui est enseigné depuis 2006, le nouveau cours opte pour une approche chronologique, en troisième puis en quatrième secondaire, au lieu d’une approche par thèmes, qui a été décriée par plusieurs enseignants ces dernières années. Ces derniers avaient l’impression d’être redondants, en racontant l’histoire plusieurs fois, selon différentes perspectives.

Cette réforme a suscité bien des réactions au printemps dernier. Certains trouvaient le cours trop centré sur l’«histoire nationale» du Québec, et pas assez sur l’apport des différentes communautés – autochtone, anglophone et autres – à la construction de la nation québécoise.

Des anglophones déçus du peu de changements

«On aurait aimé mieux que l’histoire soit enseignée de façon plus neutre. Que ça ne reflète pas les bons francophones et les méchants anglophones, mais la contribution des différentes communautés à la construction du Québec», commente Rita Legault, directrice des communications du Quebec Community Groups Network (QCGN).

Son organisme, qui avait fait des pressions au printemps pour que des modifications soient apportées au programme, est «déçu» de constater que peu de changements ont été faits. Selon Mme Legault, tous les élèves québécois auraient bénéficié d’un enseignement plus inclusif, «qui ne raconte pas seulement l’histoire du Québec, mais les histoires du Québec», souligne-t-elle.

Le QCGN a encore espoir que de petits changements puissent s’opérer dans le programme d’avant 1840, mais mise maintenant sur le projet-pilote qui démarre en quatrième secondaire et qui touche à l’histoire plus récente. «On espère qu’après la Seconde Guerre mondiale, on va parler de l’apport des Juifs, des Italiens et des Grecs, par exemple», explique-t-elle.

Ces préoccupations sur la façon dont l’histoire est racontée n’ont toutefois par ralenti les neuf commissions scolaires anglophones du Québec, qui ont toutes décidé d’aller de l’avant et d’enseigner le nouveau programme d’histoire en septembre. Selon ces commissions scolaires, le nouveau programme est meilleur sur le plan pédagogique et plus facile à enseigner que l’ancien.

«L’ancien cours n’était pas parfait, on le reconnaît. Mais même si on a un meilleur contenant, on trouve qu’il manque des bouts dans le contenu», justifie Mme Legault.

Extraits du programme

«Les jalons de l’expérience singulière du Québec se posent dès les premiers contacts avec le territoire nord-américain. La nation n’est jamais achevée; elle est ouverte et changeante.»

«Au fil de leur apprentissage de l’histoire du Québec et du Canada, les élèves se questionnent sur leur identité et sur leur inscription en tant que sujet de l’histoire.»

«Le cours d’histoire est un espace de discussion et de recherche où l’esprit d’ouverture et la curiosité intellectuelle sont valorisés.»

Source : Un nouveau cours d’histoire qui divise | Le Soleil

Image : Pour enseigner l’histoire, certains professeurs sont allés jusqu’à recréer en classe la célèbre bataille sur les plaines d’Abraham entre Montcalm et Wolfe, comme ici lors d’une activité scolaire en 2006.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Publications

Plus de 30.000 oeuvres du Bauhaus numérisées par l’université Harvard

16 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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C’est en 1919 que le Bauhaus voit le jour, lorsque Walter Gropius ouvre l’Institut des arts décoratifs et industriels dans la ville de Weimar : l’architecte espère alors accomplir la synthèse des arts en réunissant leur apprentissage dans un gigantesque bâtiment. Si son ultime objectif a été atteint par le design, les productions du Bauhaus ont largement dépassé son cadre théorique pour influencer l’art moderne tout entier. Une immense collection d’œuvres a été numérisée par l’université Harvard, pour une large rétrospective…

Les archives Bauhaus de l’université Harvard sont disponibles à cette adresse.

Source : Plus de 30.000 oeuvres du Bauhaus numérisées par l’université Harvard

Image : Marianne Brandt, Untitled [with Anna May Wong], 1929, Harvard Art Museums/Busch-Reisinger Museum

Classé sous :Nouvelles de l'histoire

Faire le point : Apprendre avec les serious games en classe d’histoire ?

15 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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Les jeux sérieux ont-ils leur place dans la classe ? Et si oui à quelles conditions et pour quoi faire ? Le petit livre de Julian Alvarez, Damien Djaouti et Olivier Rampnoux, vous dit tout, ou presque, sur les jeux sérieux. C’est à dire qu’il parle des apports mais aussi des limites des jeux sérieux et qu’il montre comment jouer sérieusement en classe. En une centaine de pages, l’ouvrage arrive à la fois à donner des pistes très concrètes pour jouer et une réflexion sur ce que ça implique comme stratégie pédagogique. Quelques comptes-rendus de cet ouvrage ainsi qu’une liste de jeux sérieux utilisable en histoire.

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Apprendre avec les serious games ? – Le Café Pédagogique : Lien

Compte rendu de lecture : Apprendre avec les Serious Game ? | Le réseau Ludus : jouer en classe : Lien

Apprendre avec les serious games ? – Ludovia Magazine : Lien

LudoScience – Apprendre avec les Serious Games : le nouveau livre de Ludoscience ! : Lien

Serious Game | Jeux Serieux : Lien

Sélection de jeux sérieux gratuits en histoire par Cursus.edu : http://cursus.edu/institutions-formations-ressources/formation/17843/jeux-serieux-gratuits-2/#Histoire

Quelques-unes de mes chroniques du Café Pédagogique consacrées à la question du jeu en histoire :

  • Kaufmann, L. (2016). Assassin’s Creed : un jeu vidéo pour apprendre l’histoire ? Le Café pédagogique, No 169, mars.
  • Kaufmann, L. (2015). Jouer et apprendre l’histoire avec Game of Thrones. Le Café pédagogique, No 161, avril
  • Kaufmann, L. (2015). 35 ans de jeux vidéo sur la première guerre mondiale. Le Café pédagogique, No 163, juillet

Classé sous :Histoire active, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Publications

Des vestiges royaux découverts à Tintagel, lieu de naissance du Roi Arthur selon la légende

13 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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Les archéologues sont entrain d’investir une mystérieuse implantation côtière, dont ils pensent qu’elle aurait pu être la maison de la royauté britannique post-romaine, à Tintagel dans les Cornouailles, lieu de naissance, selon la légende, du Roi Arthur.

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Les chercheurs espèrent découvrir si Tintagel était le site d’une implantation marchande ou d’un centre en plein essor politique entre le 5ème et 7ème siècle, à la fin du règne Romain en Angleterre. Credit: Emily Whitfield-Wicks/English Heritage
Lire la suite  : Des vestiges royaux découverts à Tintagel, lieu de naissance du Roi Arthur selon la légende

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

À lire : Milad Doueihi : l’humaniste d’aujourd’hui est un geek éclairé | La République des Livres

8 août 2016 by Lyonel Kaufmann

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À lire, puis à réfléchir surtout du côté des historiens et des philosophes…

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Mais s’il vous fallait définir l’humaniste aujourd’hui, il ressemblerait à qui ?

Au geek éclairé. Quelqu’un comme l’américain Donald Knuth, un grand informaticien qui enseigne à l’université de Stanford et qui a été distingué par le prix Turing en 1974. Il a écrit un très beau livre dans lequel il expliquait que le code informatique est une pratique lettrée. Sans jamais se détacher des réalités algorithmiques, il a conscience que l’informatique participe à une culture humaniste qui a évolué. Il a en commun avec l’humanisme traditionnel une certaine éthique de la transmission ; il lui est inenvisageable de la séparer de la production de l’informatique. A ses yeux, celle-ci n’est pas détachée de la tradition humaniste classique, même si elle la complexifie. Ainsi il a tout un discours sur l’objet, l’annotation, le commentaire, la qualité littéraire, la typographie au sein du code lui-même. Il estime que celui-ci a des pratiques littéraires qui ont participé à la naissance de l’humanisme classique. Pour que le code se transmettre, il y a des responsabilités à assumer dans telle ou telle manière de programmer. C’est le seul moyen pour que nos successeurs comprennent ce qui a guidé nos choix et en fonction de quelles contraintes. Dommage que le Codage lettré ne soit pas traduit en français car Donald Knuth est tout de même à l’origine du concept de programmation lettrée ! Un autre grand informaticien Dries van Damme a toujours dit que des pratiques lettrées étaient nécessaires. Et tout en étant très différents l’un de l’autre, ils sont considérés comme des purs et durs dans leur métier.

Et les philosophes ? Et les historiens ?

Les disciplines des sciences humaines ont soit accueilli le numérique comme un simple outil destiné à fabriquer des textes et des éditions, en tout cas pas comme un objet noble digne d’engager la réflexion ; soit comme l’ont fait des préhistoriens, des philosophes, des théologiens, les Leroi-Gourhan, Ellul, Simondon.

Comment définissez-vous les humanités numériques ?

C’est la manière dont les disciplines lettrées de l’humanisme classique ont reçu et sont en partie façonnées par le numérique, tant dans leur manière de produire le savoir, que dans leur aptitude à le partager et le transmettre. Cela concerne l’histoire, la philosophie etc auxquelles d’autres ajouteront la sémantique, la linguistique computationnelle et stylistique. Une histoire canonique des humanités numériques nous renvoie vers un jésuite, le père Buzat, qui s’intéressait beaucoup à Thomas d’Aquin ; dans les années 50, il est allé voir les gens d’IBM pour leur demander l’autorisation d’utiliser leurs ordinateurs afin de produire un schéma sémantique conceptuel de son œuvre. Mais le premier humaniste numérique n’est autre qu’Allen Turing. Quand on lit son texte fondateur de 1950 La machine Turing, on est tout de suite frappé par l’importance accordée aux sciences humaines. Il tente d’y répondre à toutes les objections littéraires, philosophiques, artistiques, esthétiques, éthiques que l’on peut adresser à cette machine soi-disant intelligente.

Lire l’entretien en entier : Milad Doueihi : l’humaniste d’aujourd’hui est un geek éclairé | La République des Livres

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions

« Gens de la Seine » : une balade sonore dans le Paris du 18e siècle

27 juillet 2016 by Lyonel Kaufmann

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Conçue par des chercheurs du CNRS, « Gens de la Seine » est une balade sonore à travers le Paris du 18e siècle. Un audioguide 2.0 qui permet de voyager à travers le temps.

blankJean-Auguste Gagnery. « Le port Saint-Nicolas ». Huile sur toile, 1834. Paris, musée Carnavalet.

Des chercheurs du CNRS vous proposent un voyage audiovisuel dans le passé, au 18e siècle, à Paris. Sous forme de modules sonores, « Gens de la Seine » est un parcours sur les rives de la Seine (en français et en anglais), à utiliser sur son smartphone en se promenant sur le long des rives, ou chez soi, sur son ordinateur ou sa tablette. Un véritable audioguide 2.0.

blank « Gens de la Seine » / plan de la balade sonore / CNRS

Pour écouter les sons : http://gensdelaseine.com/fr/ecouter/

Lire l’article au complet : « Gens de la Seine » : une balade sonore dans le Paris du 18e siècle

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, Outils enseignement

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Lyonel Kaufmann

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Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue. Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse. Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance […]

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Restes humains issus de contextes coloniaux en Suisse. Un état des lieux

9 septembre 2025 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Ce rapport donne un aperçu général de la question des restes humains conservés dans les musées suisses. Ce rapport s’appuie sur une enquête menée entre 2023 et 2025 et fournit pour la première fois un état des lieux des restes humains («ancestral remains») acquis dans des contextes coloniaux et conservés dans des musées et collections […]

Tirés de nos archives

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Et soudain, le génocide vous apparaît bien en face

18 mars 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Pourquoi, à une époque où l’histoire de la violence et des génocides suscite le plus vif intérêt du public, celui du Rwanda intéresse si peu? Il y a un quart de siècle, près d’un million de personnes ont été assassinées en l’espace de cent jours. L’Afrique est-elle vraiment trop «loin» de l’Europe pour que nous […]

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Quand le prêtre formera l’instituteur, par Caroline Fourest – Opinions – Le Monde.fr

2 mai 2009 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jusqu’ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves sous leurs couleurs et d’envoyer les autres en candidats libres pour améliorer leur score de réussite […]

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Tenir la classe ou faire apprendre les élèves ?

19 juin 2019 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A méditer : « En situation de grande insécurité, les élèves peuvent faire pression pour rester dans les régimes les moins exigeants de ces registres. Ils apprécieront donc des enseignants qui se contentent de dérouler un cours sans surprise en garantissant, par une discipline rigoureuse, une paix qui permet d’être et de demeurer dans la forme […]

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Vie numérique : grand écart entre le discours et la pratique…

31 mai 2013 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

See on Scoop.it – Médias sociaux et enseignement « Le décalage est total entre un discours très négatif et pathologisant quant aux nouvelles technologies, et la réalité des pratiques, » résume la sociologue Laurence Allard. En d’autres termes, si nous avons le sentiment d’être addict ou accro, c’est bien plus à cause du discours et des idées […]

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03. Résolution de problèmes par coopération

8 mars 2006 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Durant les activités de résolution de problème, les élèves/étudiantEs forment des groupes hétérogènes en compétences, genre et travaillent à la résolution de problèmes. Chaque membre du groupe se voit assigner un rôle précis tel qu’illustrateur/trice, secrétaire, modérateur/trice. Dans ces phases, l’enseignantE fonctionne comme personne-ressource. À l’issue de leur travail, chaque groupe présentera le résultat de […]

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Thèse de Ruth Fivaz-Silbermann sur les Juifs refoulés durant la Deuxième Guerre mondiale : apports et limites selon Hans Ulrich Jost | infoclio

6 juin 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La presse se fait l’écho du débat sur les refoulements aux frontières suisses durant la Deuxième Guerre mondiale, débat relancé par la thèse récente de l’historienne Ruth Fivaz-Silbermann. Le coeur du débat porte principalement sur deux points: le nombre de refoulés aux frontières suisses durant la guerre et le rôle joué par Heinrich Rothmund, alors […]

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Antiquité et cinéma : 1. Egypte 2. Rome

5 novembre 2017 Par Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le blog « L’Antiquité au cinéma » nous promet trois billets sur cette thématique. Les deux premiers sont déjà publiés et méritent le détour. Le premier est consacré à l’Egypte antique et le deuxième à Rome. A consommer sans modération. Le cinéma s’est très vite emparé de sujets historiques, et pourtant faire revivre des temps lointains n’est […]

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