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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire active

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 by Lyonel Kaufmann

Abstract painting, coloring, modern art

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université de Lausanne) ainsi que, du côté alémanique, Monika Gisler et Martin Pryde (Berne) avec Regula Argast comme modératrice et Brigitte Ziegler en introduction.

L’objectif de cette table ronde consistait à comprendre les différentes manières d’aborder l’histoire dans quatre champs professionnels de la discipline : histoire académique, histoire publique, enseignement de l’histoire et didactique de l’histoire. Il s’agissait d’identifier les dénominateurs communs, les coopérations possibles mais aussi les concurrences, voire les ruptures. La discussion intervient dans un contexte de remise en question de la science historique et de son financement dans la sphère publique.

Désormais, le compte rendu en français est disponible sur Infoclio.ch : Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaft

Lien pour l’ensemble des Compte rendus des panels et des tables rondes.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Opinions&Réflexions

Vernissage : Plateforme Assistance et coercition (16.09.2025)

10 septembre 2025 by Lyonel Kaufmann

ÉVÉNEMENT 🗓️ Enseigner une histoire longtemps tue. Écouter les voix de celles et ceux qui l’ont vécue.

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Cinq témoins romands prennent la parole dans un nouveau média éducatif pour aborder les mesures de coercition à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux en Suisse.

Conçue pour les élèves dès le secondaire I, la plateforme «Assistance et coercition» propose:
→ des témoignages en vidéo
→ des documents d’archives à exploiter
→ un guide pour accompagner l’enseignement de cette période sensible

Le vernissage romand de la plateforme se tiendra à la HEP Vaud le 16 septembre 2025, en présence des cinq témoins et d’une classe du collège de l’Élysée qui a travaillé sur leurs récits.

Développée par la Pädagogische Hochschule Luzern (PH Luzern), l’Unité d’enseignement et de recherches des didactiques des sciences humaines et sociales (UER SHS) de la HEP Vaud, la Scuola universitaria professionale della Svizzera italiana (SUPSI), en collaboration avec l’association Les visages de la mémoire et sur mandat de l’Office fédéral de la justice OFJ, cette plateforme pédagogique s’inscrit dans le programme de la Confédération «Se souvenir pour l’avenir».

🗓️ Mardi 16 septembre 2025, à 17h45
📍 Espace Parenthèses, HEP Vaud, av. de Cour 33, Lausanne
✅ Entrée libre, sans inscription

Plus d’infos sur le vernissage 🔗👇
https://shor.by/xny6
Découvrir la plateforme pédagogique 🔗👇
https://shor.by/UYUD

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement

Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier de tours d’habitation à l’arrière-plan. Tout ce qui figure sur ce panneau scolaire était l’aboutissement de 20 années d’un développement tumultueux. Ce centre commercial, ces tours d’habitation et ces larges routes incarnaient le progrès. À nul autre endroit en Suisse alémanique ce progrès ne s’était implanté dans le paysage aussi rapidement et méthodiquement qu’à Spreitenbach. Cet ancien village agricole constitue le modèle urbain du boom des décennies d’après-guerre. Cette période s’était brusquement terminée en 1975 sous l’effet de la crise pétrolière et du marasme économique qui s’en était suivi. Au même moment, l’Année européenne du patrimoine architectural proclamée par le Conseil de l’Europe était célébrée en grande pompe. L’occasion de prendre du recul par rapport à la vision euphorique de l’avenir qui était jusque-là de mise et qui ne laissait aucune place à la critique. Neu-Spreitenbach avait donc été retenu pour illustrer le «faux progrès» dans ce panneau scolaire. Comment se fait-il que la commune de Spreitenbach, aux portes de Zurich, avait été choisie pour accueillir le premier grand centre commercial de Suisse, et quel est le rapport entre celui-ci et le développement urbain?

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Publié en 1975 par l’Association suisse des instituteurs, le panneau scolaire n°167 illustrait tout ce qu’il ne fallait pas faire en matière de développement urbain. Musée national suisse

Lire l’article : Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

Il est possible de prolonger la réflexion autour de ces questions jusqu’au 21 avril 2025 en visitant l’exposition temporaire « Les univers de consommation. Le quotidien sous la loupe » du Musée national suisse à Zürich. Le texte de présentation de l’exposition :

Au marché, dans un grand magasin ou en ligne : nos lieux et habitudes d’achat ont fortement changé au cours des 170 dernières années. Qui plus est, la consommation est elle aussi en constante évolution. Le fait de disposer de plus d’argent et de loisirs influence nos possibilités, nos besoins et nos souhaits, tant au niveau individuel que collectif. Des photographies et des œuvres graphiques en tous genres, allant de l’affiche au cabas de courses, témoignent de ces changements. Puisant dans les fonds de la collection du Musée national suisse, l’exposition révèle un univers visuel riche et varié au cœur de notre quotidien. Elle nous emmène du kiosque bariolé au centre commercial à même de satisfaire tous les besoins, et d’une joyeuse bande d’habitués au bistrot à une projection de diapositives à la maison qui nous invite à nous replonger dans nos souvenirs de vacances d’été.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Patrimoine scolaire

Dans le Japon de la fin du XVIe siècle : «Assassin’s Creed Shadows» sort enfin.

23 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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La série vidéoludique des «Assassin’s Creed» d’Ubisoft comprend désormais un nouvel opus, situé dans le Japon de la fin du XVIe siècle. Les enjeux financiers de cette sortie sont importants pour la société Ubisoft en grande difficulté actuellement. Elle y jouerait son avenir.

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«Assassin’s Creed Shadows» (Ubisoft)

«Assassin’s Creed Shadows» est d’autant plus attendu que sa sortie a été repoussée à plusieurs reprises. Il est doublement condamné au succès. En premier lieu en raison de son coût estimé entre 259 et 300 millions de dollars. Plusieurs dizaine de millions d’exemplaires devront ainsi être vendus pour le rentabiliser. En second lieu, Ubisoft est dans la tempête, car les résultats des dernières sorties de jeu vidéo ont déçu provoquant la chute du cours de la société en bourse. Par ailleurs, Ubisoft est toujours confrontée à des scandales de harcèlement au travail de 2020.

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«Assassin’s Creed Shadows» (Ubisoft)

Depuis le succès surprise de son premier épisode en 2007, qui a grandement participé à façonner le géant français Ubisoft en major mondiale, Assassin’s Creed s’est transformé en hyperfranchise, comptant plus d’une douzaine d’épisodes majeurs et autant de déclinaisons plus modestes, avant d’être transposé en film hollywoodien, en anime et en manga.

Par ailleurs, comme pour son volet situé durant la Révolution française, il suscite déjà des réactions et critiques au Japon, reprises par… Elon Musk dans sa croisade contre la diversité, l’équité et l’inclusion.

L’intrigue et le gameplay

Japon, 1581 : La province d’Iga brûle autour de vous. Vous assistez, blessé et impuissant, au sourire narquois d’Oda Nobunaga, le seigneur de guerre responsable de nombreuses guerres civiles et de l’unification du pays, du haut d’une colline voisine. Vous dégainez votre katana, dont la lame brille dans la lumière vacillante des flammes. Voici « Assassin’s Creed : Shadows » – à la fois jeu de ninja passionnant et leçon d’histoire. C’est une combinaison étrange, mais elle s’intègre dans une aventure de fiction historique tentaculaire, pleine de découvertes et de tromperies.

Le jeu convoque un archipel déchiré entre de vieux réflexes claniques et le désir d’unification à marche forcée porté par Oda Nobunaga.

Le jeu répond aux attentes des fans de la série qui attendent depuis toujours d’accéder aux figures mythifiées (par le cinéma, la bande dessinée et le jeu vidéo) du samouraï et du ninja.

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Yasuke – samourai noir basé sur une figure historique – et Fujibayashi Naoe, femme ninja. (Ubisoft)

Ces fans trouveront d’un côté, Naoe, une shinobi —visage des campagnes et du monde d’avant— motivée par le désir de venger le massacre de son village écrasé par le shogunat (un gouvernement militaire). De l’autre, Yasuke, colosse noir adopté par l’oppresseur Nobunaga qui en fait un loyal samouraï.

Le gameplay lui-même intègre cette dualité entre traditionnalisme et modernité. Ainsi, héritière du gameplay traditionnel de la série, Naoe déploie un jeu tout en verticalité caractéristique du jeu alors que Yasuke, lui, n’est que pure horizontalité, capable de venir à bout d’une garnison, mais qui se hisse avec le plus grand mal sur la moindre corniche.

Globalement, le gameplay est considéré comme renouvelé jouant même avec les habitudes précédemment acquises par les joueurs. Il surprend même les joueurs et ainsi les séduit (Silence on joue ! Spécial «Assassin’s Creed Shadows» | Libération).

La réception du jeu

Dans The Guardian, Keza MacDonald souligne la singularité et l’intérêt de deux personnages au profil différent :

« Deux protagonistes, deux styles de jeu : Naoe est rapide et silencieuse, et fait de la furtivité un moyen viable et agréable de découvrir le jeu pour la première fois depuis longtemps. Yasuke est fort et habile, et peut trancher les ennemis lorsqu’une situation explose soudainement en conflit. Cela ajoute de la variété et du choix au gameplay. Les deux personnages sont vraiment intéressants et leurs histoires m’intéressent.»

Comme pour les précédents opus, l’univers historique reconstitué sert surtout décor à un jeu d’action où l’on décapite des ennemis :

Like all the previous Assassin’s Creed titles before it, Shadows uses authentic locations and historical figures to seat the game’s time-hopping narrative. Takeda, Fukuchiyama and Himeji castles are all replicated along with the villages, ports and rural landscapes of Central Japan. But as ever, this is first and foremost a game about sneaking over rooftops and skilfully taking down enemies. […] While Ubisoft has put immense effort into capturing the Azuchi-Momoyama period and the nature of the Iga peasant class (the possible origin of the modern ninja archetype), what matters equally is how good it feels to leap off a rooftop and decapitate a passing enemy.
‘It’s been a challenge’: Assassin’s Creed Shadows and the quest to bring feudal Japan to life | The Guardian

Cet univers historique reflète autant nos représentations culturelles modernes de l’époque et de ses guerriers que de l’histoire. Son producteur Jonathan Dumont ne s’en cache d’ailleurs nullement

«Japanese storytelling has been very influential to the development of the game and to all occidental arts in general,” says Dumont. “Kagemusha from Kurosawa, 13 Assassins, Zatoichi, Sekigahara, The Tale of Genji or Musashi from Eiji Yoshikawa, to name the more obvious, have [all] helped shape our vision for the game.»
‘It’s been a challenge’: Assassin’s Creed Shadows and the quest to bring feudal Japan to life | The Guardian

Le décor est loué par la presse anglo-saxone telle Daniella Lucas, dans le Guardian. Elle insiste sur les soins déployés par les développeurs “pour donner une impression d’authenticité au décor, tant dans les paysages que chez les personnes qui les peuplent”.

Début d’une polémique au Japon… reprise par Elon Musk

Le nouvel opus de la saga ultrapopulaire du développeur français Ubisoft crée cependant la controverse, au point d’être discuté jusque dans l’enceinte du Parlement japonais. Outre les scènes violentes se déroulant dans un sanctuaire shintoïste, Courrier international nous apprend que la présence d’un samouraï noir, pourtant historiquement reconnue, est jugée irrespectueuse pour la culture.

Principal mobile de la polémique, une scène où le joueur, incarnant Yasuke, peut détruire des objets spirituels dans un sanctuaire shintoïste, et s’attaquer au prêtre avec un sabre et des flèches. Fait aggravant, le temple en question existe réellement : il s’agit du sanctuaire Itate Hyozu Jinja, dans la préfecture de Hyogo, dans le centre du Japon, dont le nom n’a pas été modifié, et qui forge la légende de l’unique “samouraï noir”.

L’homme d’affaires Elon Musk s’est lui-même engouffré dans la brèche : réagissant à une publication à propos du jeu sur le réseau social X, le milliardaire a déploré le fait qu’Ubisoft ait “injecté de la DEI” (pour “diversité, équité et inclusion”) dans son dernier opus.

Revue de presse

  • Avec «Assassin’s Creed Shadows», Ubisoft espère se remettre sur de bons samouraïs | Libération
  • “Assassin’s Creed Shadows” réussit son immersion dans le Japon féodal | Courrier international
  • Assassin’s Creed: Shadows – a historic frolic through feudal Japan | The Guardian
  • ‘It’s been a challenge’: Assassin’s Creed Shadows and the quest to bring feudal Japan to life | The Guardian
  • Back to the feudal: Assassin’s Creed Shadows is the most beautiful game I’ve ever seen | The Guardian
  • Avec son samouraï noir, “Assassin’s Creed Shadows” fait polémique au Japon | Courrier international
  • Silence on joue ! Spécial «Assassin’s Creed Shadows» | Libération

Classé sous :Histoire active, Humanités Digitales, Médias et technologies, Outils enseignement, Publications

Lancement de la plateforme pédagogique « Assistance et coercition » Zurich 23.01.2025

24 février 2025 by Lyonel Kaufmann

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Le 23 janvier dernier a eu lieu à Zurich au Musée national suisse le lancement de la plateforme pédagogique « Assistance et coercition ». Ce média éducatif en trois langues a été développé dans le cadre du programme « se souvenir pour l’avenir » et a été supervisé par l’Office fédéral de la justice. Il est le résultat du travail et de la collaboration menés par la Haute école pédagogique de Lucerne (PH Luzern), l’Unité d’enseignement et de recherche des didactiques des sciences humaines et sociales de la Haute école pédagogique du canton de Vaud (HEP Vaud) et la Haute école pédagogique du Tessin (SUPSI-DFA) avec l’association « Les visages de la mémoire ».

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Les participant·es de la table ronde réalisée dans le cadre du vernissage de la plateforme pédagogique « Assistance et coercition » . De gauche à droite : Jaqueline Fehr, conseillère d’État du canton de Zurich; Nadine Fink, prof. de didactiques des sciences humaines et sociales, HEP Vaud, direction du projet pour la partie française; Dominique Nania, enseignant du secondaire, Berne, qui a testé le média en classe; Mario Delfino, témoin du passé présenté dans le média, souvent invité par des classes; Christina Caprez, journaliste et sociologue (modératrice). Zurich 23.01.2025. @ Lyonel Kaufmann

Des témoignages pour enseigner l’histoire

Comment sensibiliser les jeunes à la thématique des mesures de coercition, appliquées en Suisse à des fins d’assistance et des placements extrafamiliaux ?

Telle est la question à laquelle la plateforme pédagogique « Assistance et coercition » veut répondre.

Depuis le XIXe siècle, ce sont en effet plus de 100‘000 personnes, adultes comme enfants, qui ont été concernées par des mesures de coercition à des fins d’assistance, ces derniers étant notamment retirés de leur environnement familial pour être placés dans des institutions ou des familles d’accueil, où ils ont été largement exposés à des injustices ou des maltraitances. Pour la partie francophone, cinq d’entre elles racontent leur vécu en tant qu’enfant.

Ce nouveau média éducatif destiné aux écoles permet de découvrir ce chapitre encore trop peu connu de l’histoire sociale de la Suisse et d’apprendre ainsi, à l’aide de portraits vidéo, ce qu’ont vécu les personnes concernées. Le média interactif, accessible et utilisable gratuitement et sans inscription en ligne, est conçu pour des élèves à partir du degré secondaire I (cycle 3 Harmos, équivalent du collège en France) et s’adresse également à tous ceux qui s’intéressent à la thématique, le sujet faisant par ailleurs encore l’objet d’un débat public.

Après la page d’accueil, les visiteurs de la plate-forme choisissent une personne, écoutent son histoire (une vingtaine de minutes) et reconstruisent sa vie. Ils doivent examiner des documents et réfléchir aux effets de ces mesures. A la fin, leur travail est enregistré dans un document de synthèse. Pour les enseignant·es, un guide pédagogique est à disposition.

Lien vers la plateforme « Assistance et coercition – média éducatif sur l’histoire
suisse » : https://assistance-coercition.ch/app/

Lien vers la présentation du projet :
https://www.hepl.ch/accueil/acces-rapide/actualites/plateforme-pedagogique-
assis-tance-et-coercition.htm

Classé sous :Didactique, Histoire active, Histoire savante, Outils enseignement

Lee Miller : Dans la baignoire d’Hitler (en 2 photos)

13 octobre 2024 by Lyonel Kaufmann

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La scène peut paraître surréaliste, pourtant, elle est tout à fait authentique. Dans l’appartement abandonné d’Adolf Hitler à Munich, Lee Miller, une ancienne top model américaine devenue reporter de guerre se fait tirer le portrait dans la baignoire du dictateur. Et c’est un peu par hasard –quelques heures après le suicide du dictateur, le 30 avril 1945– qu’avec son acolyte David Scherman, elle tombe sur l’appartement privé d’Adolf Hitler à Munich.

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Lee Miller (David E Scherman/Lee Miller archives, England 2014. All rights reserved)

Selon Antony Penrose, fils de Lee Miller, le portrait de la salle de bain était une image composée. Il a déclaré en 2014 au Telegraph :

« Je pense qu’elle levait deux doigts sur Hitler. Sur le sol se trouvent ses bottes, couvertes de la saleté de Dachau, qu’elle a bafouée sur tout le sol de la salle de bain d’Hitler. Elle dit qu’elle est la gagnante. »

En effet, Lee Miller suivait les troupes américaines dans leur libération de l’Europe et elle a réalisé l’une des premières images révélant la violence de la Shoah, avec une photo montrant deux soldats examinant un camion dont le coffre est rempli de cadavres entassés.

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Prisonniers libérés à Dachau se dépotant dans la décharge. © Lee Miller Archives, Angleterre 2024. Tous droits réservés. www.leemiller.co.uk

Durement marquée par la guerre, Miller passera, selon son fils, les années suivant la guerre « dans une misère de dépression et d’abus d’alcool ». Il faut relire ses récits évocateurs sur la guerre dans ses reportages réalisés pour Vogue.

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Le 30 avril 1945, jour du suicide d’Adolf Hitler, Lee Miller, jouée par Kate Winslet dans le film, organise une séance photo dans la salle de bain du domicile de Führer à Munich. Une photo qui deviendra iconique. [Ascot Elite Entertainment]

On peut aussi la retrouver en salle de cinéma, Lee Miller est en effet ressuscitée dans un biopic, sorti le 9 octobre et coproduit par Kate Winslet. L’actrice incarne avec passion l’une des premières femmes photographes de guerre, artiste libre, enragée et provocatrice qui immortalisera les horreurs des camps de concentration.

A lire :

– https://www.bbc.com/culture/article/20140903-in-hitlers-bathtub

– https://www.rts.ch/info/culture/cinema/2024/article/kate-winslet-monte-au-front-dans-lee-miller-un-biopic-poignant-28657895.html?rts_source=rss_t

– https://www.nationalww2museum.org/war/articles/lee-miller-witness-concentration-camps-and-fall-third-reich

Classé sous :Histoire active, Nouvelles de l'histoire, Publications

Dans les camps. Archéologie de l’enfermement | Laténium

3 octobre 2024 by Lyonel Kaufmann

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Jusqu’au 12 janvier 2025, le Laténium présente une exposition temporaire à propos des fouilles archéologiques réalisées dans différents camps en France, en Pologne et en Allemagne (camps de concentration, camps de travail forcé, camps de prisonniers de guerre) de la Deuxième Guerre mondiale. Géraldine Delley (Directrice adjointe du Laténium) et Virginie Galbarini (Responsable communication du Laténium) ont rédigé un billet de blog à ce propos dans infoclio.ch. Leur billet donne notamment des clés de compéhension relativement à la scénographie adoptée. Il fait également partie d’une série consacrée à la mémoire de la Deuxième Guerre mondiale en Suisse, produite à l’occasion du colloque infoclio.ch 2024 «Deuxième Guerre mondiale. Une mémoire en mutation». La série présente divers projets récents, signale des ressources accessibles en ligne et propose des réflexions historiques sur le sujet.

Si certains camps de la Seconde Guerre mondiale sont devenus emblématiques de la terreur nazie, quantité d’autres lieux d’enfermement se sont peu à peu effacés de notre mémoire collective. Depuis plus de trente ans, les archéologues documentent les empreintes discrètes que ces aménagements précaires ont laissées dans le paysage. Les objets présentés au Laténium au sein de l’exposition Dans les camps. Archéologie de l’enfermement proposent une perspective poignante sur le quotidien des camps et éclairent d’une autre manière cette période sombre de notre histoire.

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Présentant 650 objets mis au jour lors de fouilles archéologiques de différents camps en France, en Pologne et en Allemagne (camps de concentration, camps de travail forcé, camps de prisonniers de guerre), l’exposition nous confronte de façon tangible aux efforts déployés par des millions d’individus pour s’adapter et résister à l’enfermement collectif, la pénurie, la déshumanisation, la brutalité, l’angoisse, l’ennui et l’arbitraire. Alors que la dernière génération des survivant-es de la Seconde Guerre mondiale s’éteint et que le vide laissé par le démantèlement de ces lieux de vie et de mort est progressivement rempli par de nouvelles constructions, vivre dans des camps marque encore l’existence d’innombrables êtres humains à travers le monde. C’est cette vie au quotidien, dévoilée par des objets infimes, que l’exposition veut faire découvrir.

Lire la suite : Dans les camps. Archéologie de l’enfermement | infoclio.ch

Quelques photos prises lors de ma visite de l’exposition en juin 2024

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Arrivée à l’exposition temporaire
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Ce panneau qui signalait le « Bureau » du centre d’internement des prisonniers de guerre à Saint-Maurice (VS) et cette carte réalisée par un interné polonais sont parmi les rares témoignages matériels de l’histoire des camps en Suisse. Si les camps de travail étaient les plus nombreux, il existait également des camps d’officiers et des camps disciplinaires, dont le plus connu était celui de Wauwilermoos (LU). Y étaient internés des militaires coupables de tentatives d’évasion, de rentrées tardives ou de refus d’obéir aux ordres. Musée d’histoire du Valais. Reproduction, Archives privées
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Echiquier peint sur une bolte en carton recyciée qui contenait des brosses à dents. Pions de couleur en bois fabriques dans les ateliers de menuiserie dans lesquels travaillaient les prisonniers.
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Dans son travail scénographique, Adrien Moretti a conçu un espace évoquant l’organisation rigoureuse du camp dont la particularité est d’être éphémère. En guise de plafond, une grande structure en forme de croix, symbole d’exclusion, suscite un sentiment d’oppression et rappelle les conditions de vie des interné-es. Le public déambule sur ce qui ressemble à un sentier de terre battue, à travers quatre espaces thématiques séparés par des parois semi-transparentes qui créent des jeux d’ombre et évoquent l’absence d’intimité et la promiscuité vécues dans les camps.
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Dans la dernière partie de l’exposition, une série d’interviews, accessibles en ligne, réalisées par le vidéaste Philippe Calame aborde l’archéologie des camps sous différents angles. Comment les fouille-t-on ? Devons-nous les restaurer ? Qu’est-ce que l’archéologie apporte de nouveau à la connaissance ? Pourquoi les objets que l’on y découvre nous touchent autant ?

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

La « Voie du Sonderbund », un parcours pédestre dédié à l’histoire de la dernière guerre civile de Suisse

17 septembre 2024 by Lyonel Kaufmann

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Premier projet des «Voies vers la Suisse», la « Voie du Sonderbund » est un parcours pédestre de 13 kilomètres à travers trois cantons, consacré à la guerre du même nom qui s’est déroulée en 1847. Elle reconstitue la guerre du Sonderbund et son époque sur 13 postes entre Sins (AG), Rotkreuz (ZG) et Gisikon (LU). La « Voie du Sonderbund » est désormais traduite en français.

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Ouvert en juillet 2023, le parcours pédestre « La Voie du Sonderbund » propose de découvrir une reconstitution de la guerre du même nom et de son époque à travers treize postes répartis sur un tracé de treize kilomètres, entre Sins (AG), Rotkreuz (ZG) et Gisikon (LU).

Traduit en français depuis le 1er juillet, le parcours traverse ainsi trois cantons pour présenter ce conflit s’étant déroulé en 1847 et propose, au travers de la découverte de celui-ci, d’interroger le passé pour mieux comprendre la Suisse actuelle. Ce n’est cependant pas le seul parcours proposé dans le cadre du projet « Voies vers la Suisse », qui a pour but d’aborder l’histoire avec légèreté et d’inciter à la curiosité grâce à diverses promenades du même type, qui s’adressent à toute personne s’intéressant à l’histoire, et ce dès 15 ans.

Individuellement, en famille ou au cours d’une excursion scolaire ou associative, les « Voies vers la Suisse » sont donc ouvertes à toutes et à tous et vous offrent un temps de partage, de réflexion et de questionnement autour de la grande histoire, mais aussi des petites histoires qui composent de tels événements.

Le parcours

Description: facile | 3 h | 13 km | dénivelé ↑ 568 ↓ 409

Départ/arrivée: gare de Sins ou de Gisikon-Root
L’accessibilité individuelle aux personnes à mobilité réduite, aux seniors et aux familles avec enfants en bas âge n’est pas garantie sur tout le parcours (dénivelé important, cailloux ou gravillons).

Diverses possibilités de restauration à Sins, Rotkreuz et Gisikon. Aires de pique-nique le long de la Reuss

Liens

Lien vers le site et la page consacrée au parcours « La Voie du Sonderbund » :
https://www.wege-zur-schweiz.ch/fr/voies-vers-la-suisse/la-voie-du-sonderbund/
Lien vers le dépliant :
https://www.wege-zur-schweiz.ch/wp-content/uploads/2024/07/VvS_depliant_F.
pdf

Crédits photographiques

Schweizerische Nationalmuseum, LM-144936, “Schlacht bei Gislikon den 23ten November 1847”.

Classé sous :Histoire active Balisé avec :19e siècle, Guerre, Sonderbund, Suisse

IA : création d’un quizz sur la question de l’esclavage, la colonisation et le canton de Neuchâtel

25 janvier 2024 by Lyonel Kaufmann

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Le 8 février prochain, j’anime à Neuchâtel un atelier en histoire sur l’IA dans le cadre d’une journée pédagogique dans un lycée. J’y serai en excellente compagnie puisque Isaac Pante interviendra également.

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© Getty – JDawnInk

Alors je bricole un peu avec ChatGPT (et je m’amuse aussi ce qui est une des facettes fort intéressante et créative d’OpenAI). Pour s’inscrire dans le terreau local, je me suis dis que traiter de la question de l’esclavage, de la traite négrière et de la colonisation européenne du 19e siècle en rapport avec le canton de Neuchâtel pourrait être intéressant et stimulant.

Le premier prompt réalisé avec ChatGPT 4.0 a été consacré à créer un quizz sur ces questions.

User
« Générez un quiz sur le rôle et la place de l’esclavage et de la colonisation dans la prospérité du canton de Neuchâtel pour une classe d’histoire de 3ème année de maturité. »

Pour en découvrir le résultat proposé par ChatGPT, puis la suite du prompt : Créer un quizz sur la question de l’esclavage, la colonisation et le canton de Neuchâtel

A vous de vous creuser les méninges !

Classé sous :EdNum, histodons, Histoire active, Histoire savante, Humanités Digitales, Outils enseignement

Enquête inédite sur le rôle de l’une des principales banques du Brésil dans l’esclavage

11 octobre 2023 by Lyonel Kaufmann

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Une action en justice visant Banco do Brasil a été sollicitée par des historiens, qui ont étudié les relations entre la plus ancienne banque publique du pays et la traite négrière au XIXᵉ siècle. Selon eux, tout le système financier de l’époque profitait de l’esclavage.

blank Siège de la Banque du Brésil entre 1815 et 1829, la maison Leuzinger à Rio de Janeiro a été rénovée en 1860. Archives historiques du centre culturel de la Banco do Brasil

Le ministère public fédéral brésilien (MPF) a notifié à Banco do Brasil (BB), le mercredi après-midi 27 septembre 2023, l’ouverture d’une enquête civile publique visant à examiner l’implication de l’institution dans l’esclavage et le trafic de captifs africains au cours du 19e siècle.

Cette action, sans précédent dans le pays vise à lancer un mouvement pour demander des réparations historiques aux grandes institutions brésiliennes centenaires – tant étatiques que privées – qui ont participé d’une manière ou d’une autre à l’esclavage dans le pays ou l’ont encouragé.

L’enquête a été proposée par un groupe de 14 historiens issus de 11 universités, qui ont effectué des recherches et rédigé un texte sur ce que l’on sait des relations de la Banco do Brasil avec l’économie esclavagiste et ses négociants.

Ils ont découvert, par exemple, que parmi les fondateurs et les actionnaires de la BB se trouvaient certains des plus célèbres marchands d’esclaves de l’époque, dont José Bernardino de Sá, considéré comme le plus grand trafiquant d’Afrique de l’époque.

Trois procureurs ont accepté la suggestion et ont intenté une action en justice dans le but d’amener la banque publique à reconnaître et à prendre des mesures pour enquêter sur ses actions pendant l’esclavage et les rendre publiques. 

Dans le document envoyé à Banco do Brasil, le Ministère public fédéral fixe un délai de 20 jours au président de la banque pour répondre à une série de questions :

« la position de la banque sur sa relation avec le trafic de personnes noires réduites en esclavage », « des informations sur le financement effectué par la banque et sa relation avec l’esclavage », « des informations sur les trafiquants de personnes réduites en esclavage et leur relation avec la banque » et « des initiatives de la banque avec des objectifs spécifiques de réparation en relation avec cette période ».

Après la publication du rapport, la Banco do Brasil a envoyé une note indiquant qu’elle avait l’intention de collaborer avec le Ministère public:

« Banco do Brasil est à la disposition du ministère public fédéral pour continuer à jouer un rôle de premier plan et à impliquer l’ensemble de la société dans la recherche d’une accélération du processus de réparation »(Extrait).

Mais, après tout, comment la Banco do Brasil a-t-elle participé à l’esclavage ?

Lors de sa création, l’objectif de l’institution était de faire face à la pénurie de crédit et de monnaie dans l’Empire portugais, mais ses activités devaient se limiter au financement public. Toutefois, selon les historiens, une partie des fonds de la banque provenait des droits perçus sur les navires destinés au commerce africain.

« L’esclavage et le commerce des esclaves ont également financé indirectement l’établissement de la banque par le biais de souscriptions », écrivent les chercheurs.

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Ancêtres des billets de banque, les tickets BB ont commencé à circuler en 1810. Archives historiques du centre culturel de la Banco do Brasil.

En d’autres termes, le gouvernement impérial accordait des titres de noblesse aux esclavagistes et aux commerçants illégaux qui déposaient de l’argent à la banque.

En proie à des difficultés financières, cette première BB a été dissoute en 1829 puis refondée en 1833, mais cette phase n’a duré que peu de temps.

C’est lors de la refondation de 1853 que le lien entre la Banco do Brasil et l’esclavage s’est resserré, selon les chercheurs.

Ils ont découvert, par exemple, que d’importants marchands d’esclaves faisaient partie du groupe d’hommes d’affaires qui ont signé l’accord de refondation de l’institution.

Bien que renaissant sous la forme d’une banque privée, la BB avait des objectifs publics, tels que le contrôle du marché du crédit et le monopole de l’émission de la monnaie.

L’un des hommes d’affaires fondateurs de la BB est José Bernardino de Sá, qui en devient le principal actionnaire en 1853. L’un des hommes les plus riches de l’Empire, le magnat possédait des fermes, d’innombrables propriétés et même un théâtre au centre de Rio de Janeiro.

Mais son activité principale était la traite des Africains, explique l’historien Thiago Campos Pessoa qui étudie la vie du passeur depuis des années et qui, il y a quelques mois, a découvert son nom parmi les fondateurs de la Banco do Brasil.

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Hommes et femmes asservis travaillant dans les plantations de café au Brésil. NY Public Library.

Selon Pessoa, Bernardino de Sá disposait d’un hangar au nord de Luanda, la capitale de l’Angola, où il laissait les Africains kidnappés jusqu’à ce qu’ils soient embarqués. Ils arrivaient sur les côtes de São Paulo et de Rio de Janeiro et étaient ensuite laissés dans les fermes de l’homme d’affaires jusqu’à ce qu’ils soient commercialisés. On estime que le trafiquant a fait passer 20 000 Africains entre 1825 et 1851.

Au cours des années suivantes, la traite s’est intensifiée avec le consentement et la participation de l’Empire. On estime qu’environ 753 000 Africains ont été amenés illégalement au Brésil en seulement deux décennies, entre 1830 et 1850.

À titre de comparaison, pendant toute la période de l’esclavage au Brésil, qui a duré environ 300 ans, 5 millions de personnes ont été amenées au Brésil.

Les liens de la BB avec l’esclavage

Bien que la BB ait compté parmi ses fondateurs des marchands d’esclaves, dans quelle mesure la banque était-elle liée à l’esclavage et quelle part de son argent provenait de ce système ?

Pour Clemente Penna, chercheur à l’Université fédérale de Santa Catarina (UFSC) et également signataire du document, le système financier de l’époque « dépendait de l’esclavage », mais des recherches académiques sont encore nécessaires pour déterminer le rôle de chaque institution.

« C’était une économie où il y avait peu de monnaie officielle en circulation. Ce qui existait, c’était un système basé sur des obligations, des hypothèques, des lettres de change… Les gens qui avaient beaucoup d’argent liquide étaient les trafiquants. Ce sont donc eux qui ont financé l’État, les titres de créance et le capital des banques », explique-t-il.

Les recherches de l’historien, qui a analysé 3’000 saisies de dettes à Rio de Janeiro entre 1830 et 1860, montrent que les esclaves étaient même utilisés comme garantie pour rembourser des prêts.

Vers des réparations historiques ?

Pour le procureur Julio Araujo, l’enquête contre Banco do Brasil pourrait être le point de départ de discussions sur les réparations historiques dans le pays :

« Nous devons affronter cette discussion, car ce passé et cette mémoire font partie de notre présent et l’affectent encore, à travers les inégalités sociales et le racisme structurel. La société et les principales institutions brésiliennes doivent se regarder dans le miroir et affronter cette question ».

Sources :

  • Enquête inédite sur le rôle de l’une des principales banques du Brésil dans l’esclavage. Courrier international. Lien : https://www.courrierinternational.com/article/justice-enquete-inedite-sur-le-role-de-l-une-des-principales-banques-du-bresil-dans-l-esclavage
  • Exclusivo | Banco do Brasil é alvo de inquérito inédito sobre papel na escravidão e MPF pede reparação. BBC News Brasil. Lien : https://www.bbc.com/portuguese/articles/c89w05408pjo

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