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Histoire Lyonel Kaufmann

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Histoire savante

La planche du 6 août : Gen d’Hiroshima | SciencesDessinées

11 août 2014 by Lyonel Kaufmann

Pour la commémoration du 69e anniversaire du bombardement nucléaire de la ville d’Hiroshima au Japon le 6 août 1945, difficile de ne pas présenter l’un des mangas les plus célèbres dans le monde : Gen d’Hiroshima de Keiji Nakazawa. Gen d’Hiroshima fait partie des classiques des mangas. Sciences Dessinées nous présente le manga et analyse la planche.

Keiji Nakazawa, Gen d'Hiroshima, 1973-1985.

Keiji Nakazawa, Gen d’Hiroshima, tome 1, 1973-1985.

Les espaces de la destruction font place à une représentation des corps des habitants d’Hiroshima qui “ont tous l’air de monstres, déformés par les brûlures. Cette planche, tristement réaliste, emprunte des souvenirs d’enfance de Keiji Nakazawa, qui a lui-même vu son enfance transformée par la bombe atomique qui a détruit sa ville, pour devenir celle d’un survivant.

 Le manga, sous la forme qu’il a prise après 1945, est imprégné de l’expérience historique unique du Japon. […] Le manga contemporain est né dans le feu d’Hiroshima, qui lui a donné ce que Saya Shiraishi a baptisé “l’Expérience originelle” : l’histoire d’un groupe de jeunes survivants orphelins, soudé par l’amitié et le refus de mourir, qui lutte dans un univers postapocalyptique et fait se lever l’aube d’un monde nouveau. Ce scénario traumatique se retrouve sous mille et une formes dans le manga et ka japanimation. Dans sa version première, telle que Keiji Nakazawa l’a mise en scène en 1972 dans Gen d’Hiroshima, de jeunes héros à l’optimisme increvable luttent avec une claire conscience pour reconstruire un monde meilleur” (Jean-Marie Bouissou, 2008, “Pourquoi le manga est-il devenu un produit culturel global ?“, Esprit, n°7/2008, pp. 42-55).

Lire la présentation du manga et l’analyse de la planche : La planche du 6 août : Gen d’Hiroshima | SciencesDessinées:

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Outils enseignement, sur le web

C'était quoi, les années 1990 ? | Mediapart

27 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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Dans La Décennie, le grand cauchemar des années 1980 (Éditions La Découverte, 2006), l’historien des idées François Cusset avait montré comment cette période de l’Histoire avait constitué le triomphe d’une idéologie réactionnaire d’un genre nouveau, fondée sur la disparition de tout sens critique.

Il récidive à propos des années 1990 avec un ouvrage collectif intitulé Une histoire (critique) des années 1990, de la fin de tout au début de quelque chose, publié par les éditions La Découverte et le centre Pompidou Metz. En parallèle, le centre Pompidou Metz organise, du 24 mai 2014 au 2 mars 2015, une exposition intitulée 1984-1999 : La décennie.

Le livre, organisé en grandes thématiques (politique, cinéma, musique, économie, sport, arts visuels…) vise à analyser ce qu’on peut retenir des mutations intellectuelles, politiques, sensibles ou techniques qui se sont opérées pendant les dix années qui s’écoulent entre la chute du mur de Berlin et l’effondrement des Twin Towers.

Voir l’interview en vidéo de François Cusset sur les années 1990 : C’était quoi, les années 1990 ? | Mediapart

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications

La Première Guerre mondiale sur Dodis.ch

15 juillet 2014 by Lyonel Kaufmann

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«Allons donc! Croyez-vous que les grandes puissances voudront en découdre à cause de cette question locale?»
C’est avec ces mots que répond, le 20 juillet 1914, Arthur Zimmermann, sous-secrétaire de l’Office allemand des Affaires étrangères, à la demande d’Alfred de Claparède, représentant suisse à Berlin, lorsque ce dernier soulève la question d’un éventuel éclatement de la guerre (DDS, Vol. 6, doc. 3, dodis.ch/37181, original en allemand). Huit jours plus tard, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. En quelques jours, le conflit s’étend comme une traînée de poudre à toute l’Europe. L’attentat de Sarajevo contre François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, déclenche la Première Guerre mondiale.

Jusqu’à présent, la première série des «Documents Diplomatiques suisses », de 1848 à 1945, n’était disponible qu’en format papier ou rétrodigitalisé. Désormais, les documents retranscrits et annotés à partir des anciens volumes des DDS sont tous intégrés dans la base de données Dodis. Un siècle jour pour jour après l’éclatement du conflit, le volume publié en 1981, couvrant la période allant du 28 juin 1914 au 11 novembre 1918, est désormais indexé par thématique, personne et dénomination géographique. Il est consultable sur dodis.ch/1914-1918. Accessibles en ligne en format PDF, les documents du Conseil fédéral, de l’armée, de l’administration, des légations, mais également de privés offrent un aperçu des relations extérieures de la Suisse durant la Première Guerre mondiale.

Cinq thèmes principaux sont couverts par l’ensemble des 470 documents et du dossier :

  1. Une situation militaire menaçante : pour assurer la sécurité des frontières, le Conseil fédéral ordonne, le 31 juillet 1914 déjà, la mobilisation de l’armée (doc. 11, dodis.ch/37556). Il est intéressant de souligner que, durant la première année du conflit, la direction militaire considère que l’irrédentisme italien est la menace la plus sérieuse pour l’intégrité territoriale de la Suisse (doc. 30, dodis.ch/37559). Plus il devient évident que la situation sur le front ouest stagne, plus les craintes augmentent de voir les belligérants chercher une victoire décisive en passant par la Suisse (doc. 168, dodis.ch/37564; doc. 169, dodis.ch/37565 et doc. 252, dodis.ch/37571).
  2. «Nos réserves de denrées alimentaires sont presque épuisées» : bientôt, la position géographique de la Suisse se fait également sentir sur le plan économique. Les questions du commerce et de l’approvisionnement sont une priorité pendant les quatre années suivantes.
  3. Une politique de neutralité en sursis : plusieurs facteurs ont obligé le Conseil fédéral à défendre de manière répétée la neutralité de la Suisse vis-à-vis de l’étranger. Des incidents tels que l’affaire Obersten (doc. 166, dodis.ch/37473) ou encore l’affaire Hoffmann-Grimm (doc. 326, dodis.ch/37548) provoquent l’irritation des pays en guerre. Songeant au plan de leurs adversaires (passer à travers la Suisse), les puissances de l’Entente expriment nécessairement des réserves quant à la reconnaissance de la neutralité suisse, ce qui provoque les protestations du Conseil fédéral (doc. 364, dodis.ch/37483; doc. 365, dodis.ch/37185 et doc. 367, dodis.ch/37486).
  4. Le spectre de la révolution d’Octobre… : la dernière année de guerre se déroule sous l’influence de la révolution d’Octobre en Russie (doc. 355, dodis.ch/37605) et de l’aggravation des conflits sociaux en Suisse. Les rapports sur les atrocités commises par les bolchéviques (doc. 456, dodis.ch/37194), ainsi que les activités d’agitation de la mission diplomatique soviétique à Berne (doc. 462, dodis.ch/37629), alimentent la peur des autorités- et pas seulement en Suisse.
  5. Plaque tournante des activités humanitaires : en 1914, la Suisse organise le rapatriement de civils internés originaires des différents pays belligérants (doc. 51, dodis.ch/37577). Au début de 1915, le Conseil fédéral sert d’intermédiaire entre l’Allemagne et la France dans l’échange de prisonniers de guerre grièvement blessés (doc. 82, dodis.ch/37584 et doc. 86, dodis.ch/37585). Dès 1916, des prisonniers de guerre malades et invalides légers sont placés en convalescence sur le sol helvétique (doc. 120, dodis.ch/37589 et doc. 209, dodis.ch/37594). Le gouvernement se penche également avec attention sur la question de la Société des Nations comme future organisation permettant d’assurer la paix entre les Etats (doc. 432, dodis.ch/37640).

Le dossier et l’ensemble des documents : La Première Guerre mondiale sur Dodis http://www.dodis.ch/fr/communiques-de-presse/la-premiere-guerre-mondiale-sur-dodis

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Médias et technologies, sur le web

14-18 : Archibald Reiss, un Suisse dans la tourmente

29 juin 2014 by Lyonel Kaufmann

Dans un article consacré à la Serbie durant la Première Guerre mondiale, Mediapart  ((«Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart
http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1)) nous fait découvrir la personnalité d’Archibald Reiss, un Suisse qui fut chargé par la Serbie de mener l’enquête sur les exactions perpétrées par les troupes austro-hongroises lorsqu’elles pénétrèrent en août 2014 en Serbie occidentale. Retour sur le parcours peu commun d’un personnage qui s’inscrit dans la tradition helvétique de l’expert international.

blankArchibald Reiss (1875-1929) CC BY-SA 3.0 Ce fichier ne fournit pas d’information à propos de son auteur. — originally uploaded on sr.wikipedia.org

L’article de Wikipedia ((https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodolphe_Archibald_Reiss)) consacré à Rodolphe Archibald Reiss (1875-1929), nous apprend que celui-ci est né le 8 juillet 1875 à Hechtsberg (Grand-Duché de Bade) et mort le 8 août 1929 à Belgrade (Royaume de Yougoslavie). Il s’agit d’un pionnier de la police scientifique et de la criminalistique moderne, il est notamment le fondateur de l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne, première école de police scientifique au monde.
Né dans le Grand-Duché de Bade, Archibald Reiss passe son adolescence à Karlsruhe avant d’émigrer à Lausanne où il débute ses études et obtiendra la nationalité suisse. Il y étudie la chimie et obtient un doctorat ès sciences. En 1903, il est nommé professeur extraordinaire de photographie scientifique et judiciaire. En 1909, il fonde l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne, la première école de police scientifique du monde.

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Rodolphe A. Reiss/Accident, Rivaz, mai 1913 © Musée de l’Elysée/ Institut de police scientifique, Lausanne

Survient alors le Premier conflit mondial et après les premières victoires de l’automne 1914 contre les Autrichiens, les armées serbes s’effondrent en octobre 1915. Elles entament alors une terrible retraite jusqu’à l’Adriatique. Dès que les troupes autro-hongroises pénètrent en août 1914 en Serbie occidentale :

« les paysans qui ne sont pas tués sont expulsés ou déportés, « inaugurant » ainsi les camps de concentration répartis à travers tout l’Empire austro-hongrois. Certains retrouvèrent cette fonction durant le second conflit mondial, comme Mathausen. L’état-major austro-hongrois considérait tous les civils serbes comme des ennemis en puissance et entendait « faire payer » à la Serbie l’attentat de Sarajevo. »
«Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1

Pour établir scientifiquement la vérité des faits, le gouvernement serbe fait alors appel à Archibald Reiss (1875-1929) – originaire, qui plus est, d’un pays neutre, la Suisse.

« Pour la première fois dans l’histoire, le docteur Reiss mesura des fosses communes, photographia des amoncellements de corps, collecta les traces matérielles des crimes dans les villages libérés par les armées serbes. Il appliqua les instruments nouveaux de la médecine légale et de la police scientifique à l’étude des crimes de guerre. »

«Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart

http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1

Pour la première fois, un expert établit scientifiquement le relevé et la description des violations des « lois et coutumes de la guerre » et des crimes contre les civils commis par une armée en campagne. A ce titre, Archibald Reiss s’inscrit dans une tradition suisse de l’expert international, comme a pu l’être, au 19e siècle, le juriste suisse et co-fondateur, puis premier président de la Croix-Rouge, Gustave Moynier (1826-1910) ((https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Moynier)).

« Tout ce que l’on peut encore voir dans ce malheureux village de Prnjavor, ce sont des maisons brûlées et des fosses communes dans lesquelles sont entassés les cadavres mutilés de nombreux hommes, femmes et enfants. (…) Près de la gare de Lesnica se trouve une grande fosse commune de 20 mètres de longueur, 5 mètres de largeur et 2 mètres de profondeur. Dans cette fosse, sont ensevelis 109 paysans de 8 à 80 ans »

Archibald Reiss, Comment les Austro-hongrois ont fait la guerre en Serbie. Observations directes d’un neutre, Paris, Armand Colin, 1915, cité par Mediapart.

Archibald Reiss embrassera la cause serbe et s’installa à Belgrade à la fin de la guerre, où il mourut en 1929. Selon Mediapart

« Conservateur idéaliste, Reiss était à la recherche d’une société traditionnelle et patriarcale, organisée autour de la figure du « soldat-laboureur ». Il avait cru d’abord la voir en Suisse, avant de la découvrir en Serbie. »

En 1921, un article de La Tribune de Genève le décrivait comme un homme nostalgique :

« Sa maison est un véritable musée de décoration et de reliques de guerre. M. Reiss vit au milieu de ces souvenirs et lorsque l’ennui le prend il ne va point en Europe, pas même dans sa bonne ville de Lausanne. Il va tout simplement en Macédoine, faire une tournée, monter sur un vieux cheval, avec sa fidèle carabine sur le dos. Ainsi vit simplement, sans prétentions, l’ancien professeur lausannois dans sa maisonnette de Topcidersko Brdo » ((maisonnette construite par lui-même dans le style traditionnel paysan où les amis de Reiss aimaient se rencontrer, dans cette intimité si particulière.))

Rodolphe Archibald Reiss : un Suisse qui passionne les Serbes : Regards croisés
http://regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2009/09/14/rodolph-archibald-reiss-un-suisse-qui-passionne-les-serbes.html

A sa mort, il lèguera sa fortune, ses médailles, une partie de ses décorations et des cadeaux au canton de Vaud (Wikipedia).

Liens complémentaires et bibliographie :

  • Rodolphe Archibald Reiss : Le Théâtre du Crime – Exposition temporaire : http://www.belgique-tourisme.qc.ca/informations/evenements-mont-sur-marchienne-rodolphe-archibald-reiss-le-theatre-du-crime-exposition-temporaire/fr/E/63978.html
  • http://actuphoto.com/27637-trois-expositions-collectives-au-musee-de-la-photographie-a-charleroi.html
  • Rodolphe Archibald Reiss : un Suisse qui passionne les Serbes : http://regardscroises.blog.tdg.ch/archive/2009/09/14/rodolph-archibald-reiss-un-suisse-qui-passionne-les-serbes.html
  • «Serbie héroïque, Serbie martyre», le désastre de 1915 – Page 1 | Mediapart : http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/290614/serbie-heroique-serbie-martyre-le-desastre-de-1915?page_article=1
  • Quinche, N. (2011). Sur les traces du crime : de la naissance du regard indiciel à l’institutionnalisation de la police scientifique et technique en Suisse et en France. L’essor de l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne. Genève : Slatkine, 686p., (Coll. Travaux des Universités suisses), (Thèse de doctorat de l’Université de Lausanne).
  • Quinche, N. (2010). Bombes et engins explosifs sous l’œil du criminaliste : le travail de l’expert à l’Institut de police scientifique de l’Université de Lausanne (1904-1919). In Revue historique vaudoise, p. 175-191.
  • Quinche, N. (2010). L’ascension du criminaliste Rodolphe Archibald Reiss. In Le théâtre du crime : Rodolphe A. Reiss (1875-1929). Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, p. 231-250. (Compte rendu in Fotogeschichte, printemps 2010).
  • Quinche, N. (2010). Reiss et la Serbie : des scènes de crime aux champs de bataille, l’enquête continue. In Le théâtre du crime : Rodolphe A. Reiss (1875-1929). Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, 2009, p. 289-306.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, sur le web

DOSSIER – Historiographies de la Grande Guerre

27 juin 2014 by Lyonel Kaufmann

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Consacrer un dossier au conflit qui ouvre l’ère des guerres mondiales et totales est un passage obligé pour tout média en ces temps de commémoration. L’impératif mémoriel se fait sans doute d’autant plus pressant que le premier conflit mondial, longtemps occulté par l’ombre du second et sans plus de témoin direct pour en maintenir la mémoire, se voit de plus en plus souvent érigé en premier acte d’une longue tragédie dont on situe le dénouement en 1945, voire en 1991 ).

Mais consacrer un dossier à 14-18 s’impose peut-être avec plus de force encore à une revue qui, comme nonfiction.fr, entend rendre disponible l’actualité des recherches en sciences sociales ; cela pour deux raisons. D’abord, parce que la Première guerre mondiale représente tout à la fois un événement de mémoire structurant pour la conscience européenne et un objet de recherche et de connaissance finalement assez peu connu. La richesse de l’historiographie contemporaine invite ainsi à dépasser le simple point de vue mémoriel auquel se borne souvent (et par définition) la commémoration, pour l’envisager comme objet d’investigation des sciences sociales. C’est en tout cas la perspective adoptée par nonfiction.fr, et la raison pour laquelle on ne reviendra pas ici sur la trame des hauts faits qui modèlent la mémoire collective : ce dossier entend bien plutôt livrer un aperçu de certaines des recherches historiques les plus récentes.

Le second élément qui nous a semblé justifier de proposer un dossier étoffé sur la Grande guerre est son caractère d’objet historique multiple, vis-à-vis duquel il revêt une valeur d’idéal-type. De la bibliographie récente émerge l’image d’un cas d’école en gestation de la pluridisciplinarité. De fait, l’événement 14-18 est tout aussi bien un phénomène politique et militaire qu’une réalité sociale, objet d’histoire sociale ; c’est un objet d’art, de littérature, de cinéma, de bande dessinée et donc un objet d’histoire de l’art, d’histoire de la littérature, d’histoire du cinéma, d’histoire de la bande dessinée, etc. ; de même que comme élément structurant de la mémoire collective, c’est un objet privilégié de la réflexion scientifique ou littéraire sur la production d’identité et sur les usages politiques du passé.

C’est donc dans sa double spécificité historique et historiographique que nonfiction.fr vous propose d’aborder, chaque jeudi pendant les mois à venir, cet événement décidément majeur de l’histoire contemporaine.

* Dossier coordonné par Nicolas Patin et Pierre-Henri Ortiz

SOMMAIRE

Histoires sociales de la Grande Guerre :

1. Le peuple et les classes à l’épreuve des tranchées, par Nicolas Patin
Lecture croisée des livres d’Emmanuelle Cronier, Permissionnaires dans la Grande Guerre , Emmanuel Saint-Fuscien, A vos ordres : les relations d’autorité dans l’armée française de la Grande Guerre et Nicolas Mariot, Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918. Les intellectuels rencontrent le peuple .

2. Quelle histoire sociale de la grande guerre ?
Un débat entre Emmanuel Saint-Fuscien et Nicolas Mariot. Propos recueillis par Nicolas Patin.
(1/2) Au-delà de la « contrainte » ou du « consentement »
(2/2) Les hiérarchies sociales au front

La guerre en héritage :

3. La mémoire de la Grande guerre, par Benjamin Caraco
Lecture croisée des livres de Jean-Noël Jeanneney, La Grande Guerre si loin si proche : réflexions sur un centenaire , André Loez et Nicolas Offenstadt, La Grande Guerre : carnet du centenaire et Stéphane Audoin-Rouzeau, Quelle histoire : un récit de filiation (1914-2014) .

4. La Grande Guerre comme révolution visuelle : France-Allemagne
Un entretien avec Benjamin Gilles et Arndt Weinrich. Propos recueillis par Nicolas Patin.
(1/2) France et Allemagne : de la disjonction des histoires à la disjonction des mémoires
(2/2) Les changements partagés d’une révolution médiatique

Ecrire la guerre par les arts :

5. Des artistes dans les tranchées [PEINTURE], par Pierre Verschueren
Un compte-rendu du livre de Philippe Vatin, Voir et montrer la guerre .

6. Une écriture visuelle de la guerre [BANDE-DESSINEE]
Un entretien avec Vincent Marie. Propos recueillis par Claire Kaikenger et Pierre-Henri Ortiz
(1/2) Animer une guerre statique
(2/2) Des fictions d’archives

7. Ecrire la Grande guerre [LITTERATURE], par Martine Monteau
Une analyse de l’écriture romanesque de la guerre, depuis Henri Barbusse (Le Feu, 1916) jusqu’à Pierre Lemaître (Au Revoir là-haut, 2013)

8. Filmer et rejouer la guerre [CINEMA]
Un entretien avec Laurent Véray. Propos recueillis par Nina Verneret et Pierre-Henri Ortiz

Parcours individuels :

9. Louise de Bettignies : du patriotisme à l’espionnage, par Sarah Baudry
Un compte-rendu du livre de Chantal Antier, Louise de Bettignies. Espionne et héroïne de la Grande Guerre

10. Un apôtre de la guerre : Maurras, par Pierre-Henri Ortiz
Un compte-rendu du livre d’Olivier Dard, Maurras : le maître et l’action

11. La construction du Grand Charles, par Pierre-Henri Ortiz
Un compte-rendu du livre de Frédérique Neau-Dufour, La Première guerre de Charles de Gaulle

Source: www.nonfiction.fr

Démarche utile pour l’enseignant d’histoire. À suivre….

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire Balisé avec :dossier, Historiographie

L’histoire globale au Collège de France ? | Histoire Globale

22 juin 2014 by Lyonel Kaufmann

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Le 28 novembre dernier, Sanjay Subrahmanyam inaugurait une nouvelle chaire au Collège de France (en ligne). Son intitulé, « Histoire globale de la première modernité », ne pouvait que plaire, a priori, aux auteurs de ce blog et à tous ceux, en France, qui appellent de leurs vœux le développement de l’histoire globale, dans la recherche et dans l’enseignement. Ce n’était, cependant, sans provoquer un léger étonnement devant une telle formulation. Jusqu’à présent, en effet, Subrahmanyam ne s’était guère affiché comme un historien du global, tandis qu’il passait, incontestablement, pour le maître de l’« histoire connectée » – notion qu’il a lui-même forgée en 1997.

Dès lors, Vincent Capdepuy s’interroge :

«L’histoire globale ne serait-elle donc qu’une étiquette un peu à la mode ? Ici comme ailleurs, la question est légitime et ne peut être esquivée.»

Décortiquant la leçon inaugurale de Subrahmanyam, Vincent Capdepuy finit par s’interroger sur la réticence in fine de la part de ce dernier à l’égard de l’histoire globale ? Il en avance l’explication suivante :

«Peut-être parce que le concept central est celui de mondialisation.»

Subrahmanyam lui-même avance trois arguments en défaveur de la mondialisation. Premièrement, l’histoire de la mondialisation serait téléologique. Deuxièmement, l’’histoire de la mondialisation serait impérialiste et plus particulièrement vecteur de l’impérialisme états-uniens. Troisièmement, l’histoire de la mondialisation serait présentiste.

Vincent Capdepuy réfute ces deux arguments. Pour le premier, nombreux sont les auteurs à avoir parlé de l’histoire des mondialisations et ne dispense pas un récit unilinéaire d’une histoire globale. Concernant le deuxième argument, Capdepuy relève que la

«peur que suscite la notion de mondialisation/globalization n’est pas propre à Subrahmanyam et l’erreur commise sur l’origine même de ces notions, trop souvent liée à la libéralisation des marchés financiers à partir des années 1970, perdure trop souvent.»

Il poursuit et indique que

«Ce qu’on pourrait peut-être beaucoup plus redouter à propos de l’histoire globale, c’est qu’elle ne débouche sur la production d’un récit mondialiste complètement formaté pour servir de base à l’enseignement du « parfait petit citoyen du Monde ». De fait, le lien entre histoire globale et enseignement est très fort dès les années 1940 au moment de reconstruire le Monde d’après-guerre. Le premier ouvrage de « global history » a été publié en 1945 avant même la fin de la guerre [Close & Burke 1945].»

A propos de l’argument d’une histoire présentiste, Capdepuy considère que cette question est importante, mais qu’elle ne suffit pas à discriminer l’histoire globale d’autant que la périodisation du processus de mondialisation est extrêmement débattue par les historiens eux-mêmes.

Capdepuy conclut son article en avançant que

«L’histoire globale est avant tout l’expression d’un questionnement porté par des sociétés qui s’interrogent face à leur coprésence sur un globe qui risque d’être notre cage pour longtemps encore. La problématique est cruciale, elle n’est pas unique et je me retrouve complètement dans le propos conclusif de Subrahmanyam :

« Il s’avère que dans le monde actuel, il y a un intérêt et une curiosité croissants pour ce type d’histoire, qui n’est voué pourtant – c’est ma profonde conviction – à remplacer l’histoire faite à une échelle régionale, nationale ou continentale, mais à la compléter. »

A lire : L’histoire globale au Collège de France ? | Histoire Globale : http://blogs.histoireglobale.com/lhistoire-globale-au-college-de-france_3960

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

Revue de Presse : 14-18 : intellectuels et troupiers

11 juin 2014 by Lyonel Kaufmann

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Résumé du compte-rendu (à lire !) :

«L’idée d’une union construite dans les tranchées, dans le partage d’une souffrance commune, a été diffusée dans l’entre-deux-guerres, rappelle Nicolas Mariot, historien au CNRS. Selon lui, ce mythe est l’effet d’un double écran : la nostalgie, fondée sur l’impossibilité, pour les anciens combattants, de transmettre leur expérience à ceux de l’arrière ; l’effacement du souvenir des distinctions sociales vécues au front, par une commémoration hiérarchisant le mérite des morts par rapport aux survivants.

Ce mythe de la guerre comme creuset patriotique, Nicolas Mariot le revisite à partir d’une enquête analysant le discours des intellectuels sur les autres classes sociales qu’ils eurent à côtoyer dans les tranchées. Ce faisant, il s’oppose à l’idée d’une osmose – même momentanée – des classes sociales. Ainsi prolonge-t-il la démarche engagée par les historiens du CRID 14-18 visant à discuter les concepts proposés par Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker et les chercheurs de l’Historial de la Grande Guerre de Péronne, pour lesquels les combattants ont partagé une « culture de guerre » fondée, entre autres, sur la haine de l’ennemi, le sacrifice, la banalisation de la mort et un consentement durable à la guerre. Critiquant l’usage courant des récits provenant des élites, Mariot vient discuter sources et concepts sur ce terrain.»

Mon commentaire: Un travail bienvenu dans le contexte actuel des commémorations lénifiantes de 14-18.

Lire le compte-rendu : La Vie des idées http://ift.tt/1piDMI3

Référence de l’ouvrage : Nicolas Mariot. Tous unis dans la tranchée ? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple, Paris, Seuil, coll. « L’Univers historique », 2013, 496 p., 24 €.

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire, Publications Balisé avec :14-18, Historiographie

Revue de Presse : Le témoignage exceptionnel du seul déporté volontaire à Auschwitz | Libération

9 avril 2014 by Lyonel Kaufmann

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Witold Pilecki témoigne à Varsovie le 3 mars 1948 (Photo PAP. AFP)

Varsovie. 19 septembre 1940. Un officier de réserve polonais, Witold Pilecki, se fait volontairement rafler par les Allemands et interner à Auschwitz pour y tisser un réseau de résistance: «Le Rapport Pilecki», à paraître en avril, livre le témoignage exceptionnel de ce héros hors du commun. C’est la première fois que ce rapport sur l’usine de la mort d’Auschwitz, devenue symbole de l’Holocauste, est publié en français, aux Editions Champ Vallon. Patrick Godfard, agrégé d’histoire, et l’ancienne directrice du bureau de l’AFP à Varsovie, Ursula Hyzy, l’ont traduit du polonais. Deux historiennes, Isabelle Davion et Annette Wieviorka ont été associées à l’ouvrage.

Lire la suite :  http://ift.tt/1lwBe7n

Classé sous :Histoire savante, Publications Balisé avec :39-45, Génocide juif, GénocideJuif, Pologne

Jacques Le Goff (1924-2014) : L'éclaireur du Moyen-Âge

1 avril 2014 by Lyonel Kaufmann

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Jacques Le Goff (1924-2014) AFP/JACQUES SASSIER

Certes, vu l’âge du bonhomme (90 ans), plus le temps avançait et plus l’inéluctable devait arriver, mais bon c’est pas un très chouette poisson d’avril que de lire dans son fil d’actualité que l’historien Jacques Le Goff est décédé ce mardi 1er avril 2014.

Comme nous l’apprend donc le journal Le Monde :

«Le plus grand médiéviste français, Jacques Le Goff, est mort, mardi 1er avril, à l’âge de 90 ans à l’hôpital Saint-Louis. Né le 1er janvier 1924 à Toulon, il a forgé une œuvre de renommée internationale dont témoignent notamment Les Intellectuels au Moyen Age (Seuil, 1957), La Naissance du purgatoire (Gallimard, 1981) ou son anti-biographie de Saint Louis, Saint Louis (Gallimard, 1996), qui fut un grand succès de librairie.»

L’article que lui consacre le Huffington Post montre bien à quel point Jacques Le Goff a écrit jusqu’à hier ou presque une oeuvre considérable :

«Historien de renommée internationale, héritier de l’école des Annales, il fut l’auteur d’une oeuvre monumentale et très dense. Parmi ses plus récentes publications: « Le Moyen Age et l’Argent » (2010), « Le Moyen Age expliqué en images (2013) ou encore, paru en janvier 2014, « Faut-il vraiment découper l’histoire en tranches? » aux éditions du Seuil.»

En parcourant les articles qui lui sont consacré, j’ai même découvert, grâce à la revue L’Histoire, le lien extrêmement fort qui le liait à sa femme Hanka et l’ouvrage poignant qui lui a consacré après sa mort :

«L’auteur retrace sa rencontre « le coup de foudre » avec Hanka, le mariage, son arrivée en France. Il évoque son enfance, sa jeunesse elle est issue de deux familles de la petite noblesse polonaise. Se dévoile l’histoire d’une famille d’universitaires dans le dernier tiers du XXe siècle, d’un couple franco-polonais lié profondément aux deux pays au temps de la guerre froide puis de l’indépendance retrouvée de la Pologne après la chute du régime soviétique. […].
Ce livre, écrit dans la douleur, est un hommage bouleversant rendu à
« une femme de coeur, d’une distinction au plus fort sens du mot extraordinaire ». Et les derniers mots du livre n’en sont que plus tragiques : « Comment continuer à vivre sans Hanka ? »»

Mais avant tout, j’aime cet intertitre de l’article nécrologique du Nouvel Observateur : l’éclaireur du Moyen-Âge. Quel bel hommage à cet historien qui décrit le Moyen-Âge comme une période « lumineuse » et « pleine de rires », loin des stéréotypes qui courent sur cette période. Eclaireur du Moyen-Âge, il l’aura été lors de mon parcours universitaire et plus particulièrement avec son ouvrage sur La Civilisation de l’Occident médiéval (Arthaud, 1964) ou, plus tard, sa manière de découper le temps (Jacques Le Goff et « l’histoire en tranches »). Son nom est associé également à ma découverte universitaire de l’Ecole des Annales et de la Nouvelle histoire. Découvertes lumineuses et fécondes…

Merci à lui d’avoir été un éclaireur dans ma formation d’historien.

Quelques articles parus suite à son décès :
Jacques Le Goff, mort d’un « ogre historien » | Le Monde
« Jacques Le Goff, ce grand historien que le monde nous enviait » | Le Nouvel Observateur
Jacques Le Goff rattrape le temps perdu | Le Nouvel Observateur
Avec Hanka | L’Histoire
Jacques Le Goff, monument historique | Libération
Mort de Jacques Le Goff: le grand historien spécialiste du Moyen Âge est décédé à 90 ans | Huffington Post

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Pour débuter avec Jacques Le Goff, je vous suggère la lecture d’un recueil de textes intitulé Un Autre Moyen-Âge (1999) et qui contient :

  • Pour un autre Moyen Âge, 1977 ;
  • L’Occident médiéval et le temps ;
  • L’Imaginaire médiéval, 1985 ;
  • La Naissance du Purgatoire, 1981 ;
  • Les Limbes;
  • La Bourse et la vie, 1986 ;
  • Le Rire dans la société médiévale.

Pour une initiation à son Moyen-Âge, vous pouvez également visionner l’émission de la série Têtes chercheuses du CNRS, datant de 1991 et intitulée Jacques Le Goff historien. De l’an mil à l’an 2000… : http://videotheque.cnrs.fr/doc=931 (durée 16 minutes).

Enfin, je lui laisse la parole avec cette vidéo datant de 2008 et réalisée à l’occasion de la création par l’Université de Bologne d’un prix portant son nom et intitulé Premio internazionale « Il portico d’oro – Jacques Le Goff »

Classé sous :Histoire savante, Nouvelles de l'histoire

Publication : La traversée des Alpes – Essai d’histoire marchée

23 mars 2014 by Lyonel Kaufmann

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Présentation de l’éditeur :

Le 6 septembre 2009, Antoine de Baecque se lance sur le GR5, un sac de dix-sept kilos sur le dos, pour un mois de randonnée solitaire à travers les Alpes, depuis le lac Léman jusqu’à la Méditerranée : six cent cinquante kilomètres, trente mille mètres de dénivelée, sept à neuf heures de marche quotidienne. De cette aventure, il a tiré un exercice d’histoire expérimentale mêlant études savantes sur les Alpes et l’aménagement de la montagne et recherche personnelle, « par les pieds », attentive au corps.

L’auteur raconte la genèse du GR5, tantôt chemin de pèlerinage, tantôt sentier commercial ou de contrebande, draille de la transhumance ou voie militaire. Il montre comment il s’est constitué en emblème, remontant à ses pionniers randonneurs, suivant ses «aménageurs», proposant une typologie de ses usages et une sociologie de ses usagers. De plus, il fait le récit au jour le jour de cette « grande traversée des Alpes » qu’il a désiré éprouver lui-même.

Il résulte de cette expérience une forme originale d’écriture de l’histoire, un essai d’histoire marchée. Née de l’avancée du randonneur, celle-ci rend compte de la progression le long d’un sentier et, dans la foulée, plonge dans l’histoire même de ce sentier, les strates multiséculaires laissées par les circulations alpines passées. Ainsi permet-elle au lecteur lui-même de suivre, au rythme de la marche, le chemin qui va dans la montagne.

Classé sous :Histoire savante, Publications

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