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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Une histoire fragmentée ? Liens et ruptures dans un paysage de la recherche et de l’éducation en pleine remise en question (Journées suisses d’histoire 2025)

11 septembre 2025 by Lyonel Kaufmann

Abstract painting, coloring, modern art

Dans le cadre des journées suisses d’histoire à Lucerne (juillet 2025), j’ai eu le plaisir d’assister et de réaliser le compte rendu pour infoclio.ch de la table ronde intitulée Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaftm à laquelle participaient du côté francophone Nadine Fink (HEP Vaud) et François Vallotton (Université de Lausanne) ainsi que, du côté alémanique, Monika Gisler et Martin Pryde (Berne) avec Regula Argast comme modératrice et Brigitte Ziegler en introduction.

L’objectif de cette table ronde consistait à comprendre les différentes manières d’aborder l’histoire dans quatre champs professionnels de la discipline : histoire académique, histoire publique, enseignement de l’histoire et didactique de l’histoire. Il s’agissait d’identifier les dénominateurs communs, les coopérations possibles mais aussi les concurrences, voire les ruptures. La discussion intervient dans un contexte de remise en question de la science historique et de son financement dans la sphère publique.

Désormais, le compte rendu en français est disponible sur Infoclio.ch : Fragmentierte Geschichte? Verbindungen und Brüche in einer sich ausdifferenzierenden Forschungs- und Bildungslandschaft

Lien pour l’ensemble des Compte rendus des panels et des tables rondes.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Opinions&Réflexions

Lectures de l’été : IA et éducation

1 juillet 2025 by Lyonel Kaufmann

L’été est toujours un moment où enfin on dispose de temps, où le flux interrompu et stressant du quotidien ralenti quelque peu. Il est favorable au farniente, à la lecture de polar, mais aussi à la réflexion. Je vous propose ainsi trois articles que je vais prendre le temps de lire attentivement consacrés à des questions autour de l’IA générative en éducation.

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Image générée par IA (prompt : IA générative et éducation universitaire).

Il s’agit de deux excellents articles d’Hubert Guillaud (Dans les algorithmes) ainsi qu’un troisième d’Eric Bruillard, plus centré lui sur l’enseignement tertiaire.

  • IA et éducation (1/2) : plongée dans l’IApocalypse éducative : L’IA générative est en train de transformer en profondeur le monde de l’éducation, où les élèves l’utilisent massivement pour faire leurs devoirs. Entre dénis et illusions, comment s’adapter ? Faut-il s’adapter ? Lien : https://danslesalgorithmes.net/2025/06/24/ia-et-education-1-2-plongee-dans-liapocalypse-educative/
  • IA et éducation (2/2) : du dilemme moral au malaise social : Encourager les élèves à un usage responsable de l’IA semble plus facile à dire qu’à faire. Notamment parce que l’IA place la déqualification au coeur même de l’apprentissage. Derrière la question morale de la triche, il faut surtout observer le malaise social à l’oeuvre. L’IA n’est certainement pas le grand égalisateur qu’on pense. Lien : https://danslesalgorithmes.net/2025/07/01/ia-et-education-2-2-du-dilemme-moral-au-malaise-social/
  • Quelle IA générative dans l’enseignement supérieur ? : Ce texte rend compte d’une sélection et d’une analyse d’ateliers et de présentations liés à l’IA générative en formation lors du colloque SITE (Society for Information Technology and Teacher Education), qui s’est tenu en Floride en mars 2025. Apprendre à dialoguer avec les IA permet de mieux comprendre leur fonctionnement, leurs possibilités et leurs limites en formation. Trouver de bonnes métaphores permet de mieux situer ces programmes informatiques complexes et d’éviter le risque d’anthropomorphisation, notamment de comprendre leur rôle dans des processus créatifs. Lien : https://www.innovation-pedagogique.fr/article22844.html

Voilà comme je le disais en intro, un bon polar c’est bien aussi durant la pause estivale… 😉

Au plaisir de vous rencontrer reposé à la rentrée.

Classé sous :Humanités Digitales, Opinions&Réflexions, Publications

Passion Médiévistes : Hors-série 34 – Le Moyen Âge au cinéma

22 avril 2025 by Lyonel Kaufmann

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À l’occasion de l’édition 2025 du Festival international du film court d’Angoulême, deux invités sont venus croiser, dans cet épisode hors-série de Passion Médiévistes, leurs expériences sur les représentation du Moyen Âge au cinéma.

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Affiche du film Les chevaliers teutoniques (1960), film qui se distingue pour Yohan Chanoir, par la richesse de ses détails

Les invités :

  • François Prodromidrès, réalisateur de Dernières nouvelles du monde (2017), fiction projetée avant l’enregistrement en public du podcast
  • Yohann Chanoir, historien, chargé de cours à Sciences Po et chercheur associé au CRH (EHESS), auteur d’une thèse soutenue en 2020 sur Les châteaux médiévaux au cinéma entre imaginaire et historicité, des lendemains de Hastings à la Diète de Worms.

Cet épisode vient proposer les regards complémentaires d’un réalisateur et d’un historien pour interroger la manière dont le cinéma façonne notre perception du Moyen Âge, entre fidélité historique, choix esthétiques et imaginaires collectifs.

Tous les enseignant·e·s d’histoire recourant à des films lorsqu’iels abordent le moyen-âge en classe devraient écouter ce podcats sur l’imaginaire du moyen-âge que nous projettons de diverses manières dont le cinéma ou les séries tv.

Deux exemples pour illustrer cet imaginaire :

Le château :

«Dans tous les films sur le moyen-âge sauf un, celui de François [Prodromidrès], on voit le château de loin. […] Dans mon livre, il y a 450 [films]. On voit le chevalier qui arrive, le château est de loin.» Yohan Chanoir

Les armures :

«Les équipes de cinéma vont dans le musées où il y a plein de choses du XIV-XVe. comme par exemple des armures, de très belles armures. La plupart des armures conservées sont des armures d’apparat. Ca veut dire que d’emblée vous avez une image fausse du moyen-âge. C’est un effet de sources en quelque sorte.» Yohan Chanoir

Au final, pour Yohan Chanoir, chaque tentative cinématographique qui tente d’offrir une représentation plus nuancée et historiquement fondée du Moyen Âge se heurte à un écueil : l’échec commercial. Le public est formaté à une certaine imagerie médiévale et s’éloigner de ces codes visuels traditionnels revient presque à aller à contre-courant des attentes.

▪ Informations sur le podcast. Créé et produit par Fanny Cohen Moreau depuis 2017. Préparation, enregistrement, montage et mixage : Fanny Cohen Moreau. Générique : Clément Nouguier

Plus d’infos sur cet épisode > passionmedievistes.fr/hs-34-cinema-moyen-age

Notice relativement à la thèse de Yohann Chanoir : Châteaux médiévaux au cinéma : entre imaginaire et historicité. Des lendemains d’Hastings à la Diète de Worm. Thèse soutenue le 11 décembre 2020

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications

Trous de mémoires de Nicolas Juncker

17 avril 2025 by Lyonel Kaufmann

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Comment raconter la guerre d’Algérie et ses mémoires sans tomber dans le pathos ou la leçon d’histoire trop académique ? Trous de mémoires relève ce défi avec audace, mêlant comédie burlesque et réflexion historique. Nicolas Juncker y explore, avec un humour grinçant, les tensions et contradictions qui entourent la mémoire de ce conflit, en s’inspirant du projet avorté du Musée de la France et de l’Algérie initié par Georges Frêche à Montpellier. À travers une galerie de personnages hauts en couleur, il interroge notre rapport à l’histoire et à sa transmission ainsi qu’à son appropriation par certains. 

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Pour une présentation de l’album : Trous de mémoire | La Cliothèque

Pour sa part, Yannick Mével dans les Cahiers pédagogiques (Trous de mémoires et histoire trouée), se propose de répondre à la question suivante relativement à son utilisation en classe d’histoire :

L’occasion, peut-être, d’en faire un objet d’étude pour les élèves et les étudiants en histoire ?

Dans un premier temps, il propose d’y recourir à partir d’une approche déductive où préalablement à l’analyse de la bande dessiné consistant «à retrouver dans l’album des éléments qui correspondent aux définitions de l’histoire et des mémoires dans leur pluralité».

Cependant, il y voit un risque que l’opposition histoire-mémoire ne rende pas totalement compte de la complexité des relations entre les deux.

Il propose alors la démarche inverse :

Faire des définitions l’aboutissement d’une analyse des situations dans l’album serait sans doute préférable. Il faudrait alors concevoir toute la séquence comme une enquête autour des « trous de mémoires » que l’on pourrait concevoir comme une recherche des « bonnes raisons d’agir » des différents personnages (individus et collectifs) et dans laquelle la recherche de définition des concepts serait un fil directeur.

Relativement à la notion d’enquête, il s’appuie sur le travail réalisé par Sylvain Doussot (Sylvain Doussot, Didactique de l’histoire. Outils et pratiques de l’enquête historienne en classe, Presses universitaires de Rennes, 2011).

Référence de la bande dessinée : Trous de mémoires. Nicolas Juncker (scénario et dessin). Juliette Laude (couleurs). Tramor Quemeneur (Dossier historique). Le Lombard. 156 pages.

Classé sous :Didactique, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Publications

Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Blog du Musée national suisse

24 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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En 1975, l’Association suisse des instituteurs publia le panneau scolaire n°167. Celui-ci montre une vue aérienne de la commune de Spreitenbach, dans la vallée de la Limmat. Ou plus précisément de la ville nouvelle de Spreitenbach, «Neu-Spreitenbach», avec son centre commercial entouré d’un immense parking rempli de voitures aux couleurs vives et son imposant quartier de tours d’habitation à l’arrière-plan. Tout ce qui figure sur ce panneau scolaire était l’aboutissement de 20 années d’un développement tumultueux. Ce centre commercial, ces tours d’habitation et ces larges routes incarnaient le progrès. À nul autre endroit en Suisse alémanique ce progrès ne s’était implanté dans le paysage aussi rapidement et méthodiquement qu’à Spreitenbach. Cet ancien village agricole constitue le modèle urbain du boom des décennies d’après-guerre. Cette période s’était brusquement terminée en 1975 sous l’effet de la crise pétrolière et du marasme économique qui s’en était suivi. Au même moment, l’Année européenne du patrimoine architectural proclamée par le Conseil de l’Europe était célébrée en grande pompe. L’occasion de prendre du recul par rapport à la vision euphorique de l’avenir qui était jusque-là de mise et qui ne laissait aucune place à la critique. Neu-Spreitenbach avait donc été retenu pour illustrer le «faux progrès» dans ce panneau scolaire. Comment se fait-il que la commune de Spreitenbach, aux portes de Zurich, avait été choisie pour accueillir le premier grand centre commercial de Suisse, et quel est le rapport entre celui-ci et le développement urbain?

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Publié en 1975 par l’Association suisse des instituteurs, le panneau scolaire n°167 illustrait tout ce qu’il ne fallait pas faire en matière de développement urbain. Musée national suisse

Lire l’article : Spreitenbach: Un paradis du shopping ou la porte des enfers? – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

Il est possible de prolonger la réflexion autour de ces questions jusqu’au 21 avril 2025 en visitant l’exposition temporaire « Les univers de consommation. Le quotidien sous la loupe » du Musée national suisse à Zürich. Le texte de présentation de l’exposition :

Au marché, dans un grand magasin ou en ligne : nos lieux et habitudes d’achat ont fortement changé au cours des 170 dernières années. Qui plus est, la consommation est elle aussi en constante évolution. Le fait de disposer de plus d’argent et de loisirs influence nos possibilités, nos besoins et nos souhaits, tant au niveau individuel que collectif. Des photographies et des œuvres graphiques en tous genres, allant de l’affiche au cabas de courses, témoignent de ces changements. Puisant dans les fonds de la collection du Musée national suisse, l’exposition révèle un univers visuel riche et varié au cœur de notre quotidien. Elle nous emmène du kiosque bariolé au centre commercial à même de satisfaire tous les besoins, et d’une joyeuse bande d’habitués au bistrot à une projection de diapositives à la maison qui nous invite à nous replonger dans nos souvenirs de vacances d’été.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Opinions&Réflexions, Outils enseignement, Patrimoine scolaire

Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Blog Musée national suisse

22 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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Cet article du Blog du Musée national suisse nous offre un portrait de Max Weber, socialiste suisse, pacifiste puis défenseur de la défense nationale devant la montée des fascismes, brillant économiste qui fut également Conseiller fédéral. Un destin intéressant et singulier que je vous invite à lire.

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Le conseiller fédéral Max Weber dans sa bibliothèque privée, 1953. Keystone

« J’ai été et je reste aujourd’hui encore un adepte convaincu du pacifisme mais ce serait un aveugle­ment de nier que les conditions sont aujourd’hui radica­le­ment différentes.» Max Weber, procès-verbal du congrès syndical de 1936

Plus on s’intéresse à Max Weber et à son époque, plus la question de savoir si ce sont les temps qui nous changent ou nous qui les changeons perd de sa netteté. Si Weber est façonné par les circonstances, il contribue aussi à les façonner. L’évolution la plus significative pour laquelle il se soit engagé est sans conteste l’évolution du socialisme de l’entre-deux-guerres marqué par le dogme de la lutte des classes vers le pragmatisme du partenariat social coopératif de l’après-guerre. Indépendamment de sa démission prématurée du Conseil fédéral, Max Weber a contribué de façon significative à l’intégration de la social-démocratie dans le partage proportionnel du pouvoir au sein du gouvernement suisse. Le modèle encore actuel de concordance basée sur une proportionnalité tacite fut en effet élaboré en 1959.

Autant le libéra­lisme économique à l’état pur n’a jamais existé, autant l’économie planifiée (le marxisme) comme principe absolu n’a aucun avenir. Max Weber, Gewerkschaftliche Rundschau, 1934

Justice sociale, formation et culture, non-violence et pacifisme. Max Weber est prêt à payer cher pour ses convictions. Il est emprisonné. Il démissionne de son poste de chef syndicaliste du pays. Il en fait de même au Conseil fédéral. Lorsqu’il voit sa liberté d’action menacée par un régime injuste, il est prêt à renier son pacifisme acharné et prend les armes pour se défendre, défendre ses concitoyens et rétablir son idéal – mais seulement jusqu’au retour des conditions permettant de donner à cet idéal la place qu’il mérite.

La biographie de Max Weber nous confronte à des questions existentielles fondamentales. Les événements historiques ayant marqué sa vie de 1897 à 1974 éclairent les origines de notre société.

Lire ce singulier parcours : Max Weber. Une vie mouvementée dans une époque agitée – Musée national – Blog sur l’histoire suisse

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions, Publications

Intelligence artificielle : trois défis pour l’école – Les Cahiers pédagogiques

15 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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Quelles perspectives pour l’école tirer des résultats de l’enquête du CRAP-Cahiers pédagogiques « Les collégiens et lycéens et l’intelligence artificielle », réalisée entre décembre 2024 et mars 2025 ? Pour les Cahiers pédagogiques, face à la diversité des usages qu’en font les élèves, les enseignants n’ont pas d’autre choix que de s’emparer de l’IA, afin de mieux former les élèves à utiliser ces outils. Trois défis ont été identifiés pour les élèves du secondaire. Les voici en résumé.

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Image générée par l’intelligence artificielle Dall-E.

1. S’approprier l’IA pour pouvoir l’enseigner

Quoi qu’on en pense, l’IA fait désormais partie de la vie des élèves. L’école doit en tenir compte. Il ne s’agit pas de chercher à empêcher ni même à contrôler, ce qui serait illusoire, mais bien de se l’approprier pour pouvoir en enseigner les usages pertinents.

2. Aller plus loin dans l’utilisation de l’outil

Il est essentiel d’aborder « l’art de prompter », c’est-à-dire la capacité à formuler des requêtes précises et pertinentes pour obtenir des résultats optimaux en utilisant divers outils et en diversifiant les usages de l’IA.

3. Encore et toujours former à l’esprit critique

Comme pour toute production, les résultats générés par l’IA doivent être critiqués, comparés et vérifiés. De plus, il est essentiel de les aider à discerner les moments où l’utilisation de l’IA est pertinente ou non. Enfin, les élèves doivent être sensibilisés aux biais potentiels des algorithmes.

L’article : Intelligence artificielle : trois défis pour l’école – Les Cahiers pédagogiques

La synthèse des résultats de l’enquête : Les élèves face à l’IA : entre séduction et inquiétudes

Classé sous :Humanités Digitales, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Conférence de Caroline Muller (U de Rennes 2) « Des territoires de l’histoire ? A la recherche des pratiques numériques discrètes »

7 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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Dans le cadre de son séjour comme chercheuse invitée au Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques (CRIHN) de l’Université de Montréal, Caroline Muller (Université de Rennes 2) fera une conférence intitulée « Des territoires de l’histoire ? A la recherche des pratiques numériques discrètes » le vendredi 21 mars à 13h30 :

Depuis de bien longues années maintenant, le quotidien de la recherche en sciences humaines et sociales a été bouleversé par la numérisation de nos pratiques, en particulier dans le sillage du développement du micro-ordinateur. Cette numérisation a progressivement touché des pans de plus en plus larges de la recherche, jusqu’à permettre de fonder un champ entièrement dédié à ces possibles, les humanités numériques.  Les réalisations très importantes de ces travaux ont cependant pu contribuer à masquer, en histoire, des transformations essentielles dans la manipulation de la documentation et des sources, transformations peu documentées : par exemple, nous en savons encore peu sur la place du moteur de recherche dans nos choix méthodologiques, ou encore sur l’impact de l’usage du smartphone, ou encore des choix logiciels pour gérer des données de recherche personnelles, sans même évoquer le « Control + F » faisant remonter des mots clefs des tréfonds de nos couches de données. On a peu posé la question de la puissance transformatrice de toutes ces pratiques discrètes et quotidiennes dans les sciences humaines et sociales. Adossé à une enquête de long terme menée avec Frédéric Clavert, mon propos explorera ces nouveaux gestes de la recherche, entre quête de sources, composition de corpus et écriture.

Cette conférence qui sera aussi diffusée en ligne (inscription obligatoire).

Source : Conférence de Caroline Muller (U de Rennes 2) « Des territoires de l’histoire ? A la recherche des pratiques numériques discrètes » | Centre de recherche interuniversitaire sur les humanités numériques

Classé sous :histodons, Histoire savante, Humanités Digitales, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Huit mythes de l’intelligence artificielle pour déconstruire la « hype »

5 mars 2025 by Lyonel Kaufmann

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Dans leur article intitulé « Ne croyez pas à l’hype. Les mythes de l’IA et la nécessité d’une approche critique dans l’enseignement supérieur », publié dans le Journal of Applied Learning & Teaching, les chercheurs Jürgen Rudolph, Fadhil Ismail, Shannon Tan et Pauline Seah déconstruisent pas à pas quelques grands mythes de l’intelligence artificielle (IA) : « Nous démontrons que l’IA n’est pas une entité intrinsèquement autonome, intelligente ou objective, mais plutôt un produit de l’ingéniosité humaine, dépendant d’un travail considérable, souvent sous forme d’exploitation, et de pratiques d’extraction de données. »

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Le site maisouvaleweb propose une synthèse en français de ces huit mythes :

Table des matières
1 Mythe #1 : « L’IA est artificielle »
2 Mythe #2 : « L’IA est intelligente »
3 Mythe #3 : « l’IA rendra le monde meilleur – plus démocratique, plus égalitaire, plus écologique, plus progressiste, plus “ce-que-vous-voulez” »
4 Mythe #4 : « L’IA est objective et impartiale »
5 Mythe #5 : « Les États-Unis sont la seule superpuissance en matière d’IA »
6 Mythe #6 : « L’IA n’affectera pas significativement le marché du travail »
7 Mythe #7 : « L’IA révolutionne l’enseignement supérieur »
8 Mythe #8 : « Les enseignants du supérieur peuvent détecter l’IA avec ou sans IA »
9 Conclusion

Source : Huit mythes de l’intelligence artificielle pour déconstruire la « hype »

Classé sous :EdNum, Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

Google, Wikipédia et ChatGPT. Les trois cavaliers de l’apocalypse (qui ne vient pas). – affordance.info

13 février 2025 by Lyonel Kaufmann

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Dans quel cycle historique inscrire ChatGPT ? Deux interprétations sont possibles : dans l’une, il constitue la troisième étape d’un processus marqué par l’invention du télégraphe, puis par celle des réseaux sociaux ; dans l’autre, il prolonge l’invention de Google, puis de Wikipédia. Mais ChatGPT se différencie aussi de ces deux acteurs car son processus de réécriture permanente n’est pas traçable.

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Pour ma part, je retiens et je partage :

« Pour le résumer d’une formule, Google affiche des liens qui font connaissance, Wikipédia affiche des connaissances qui font lien. ChatGPT fait conversation autant que conservation de connaissances sans liens et de liens sans connaissances. ChatGPT est une éditorialisation ivre, en permanence déplacée, déséditorialisée et rééditorialisée comme Guattari et Deleuze parlaient de déterritorialisation et de reterritorialisation. »

J’aime bien aussi :

« là où le palimpseste de Google se donne à lire dans les liens affichés sur sa page, là où le palimpseste de Wikipédia se donne à lire derrière l’historique de chaque page, celui de ChatGPT est essentiellement inauditable, intraçable, inaccessible, invérifiable, impossible ; il est l’aporie du palimspeste : pleinement évident et parfaitement intraçable. »

Source : Google, Wikipédia et ChatGPT. Les trois cavaliers de l’apocalypse (qui ne vient pas). – affordance.info

Tags : #chatGPT #Google #Wikipedia

Classé sous :EdNum, Humanités Digitales, Opinions&Réflexions

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