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Histoire Lyonel Kaufmann

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Opinions&Réflexions

Game of Thrones : « La série se passe au 15ème siècle, la preuve par Varys et Baelish »

14 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

Sur La Péniche (Game of Thrones, un manuel de science politique | La Péniche), Alex Baptiste Joubert nous propose une version réactualisée de son article initialement publié le 4 avril 2014 et repris par Slate. Voici l’extrait traitant de la série sous l’angle d’une vision historique basée sur le 15ème siècle. Histoire de se mettre l’eau à la bouche avec le début de la 5e saison de la série… et de quoi créer un 4e niveau à mon scénario de ludification.

S’il fallait consulter un politiste pour situer chronologiquement l’univers de Game of Thrones, c’est incontestablement vers Norbert Elias et sa loi du monopole qu’il faudrait se tourner. La loi du monopole qui explique la formation du phénomène étatique établie par l’auteur de La Dynamique de l’Occident trouve en effet dans le monde de Westeros sa parfaite illustration.

Elias, qui se demande comment l’Etat moderne apparaît, analyse comment à partir du 12ème siècle, dans l’ancien royaume franc, un combat entre une multitude de seigneuries territoriales presque complètement indépendantes en libre concurrence (oubliez vos leçons de 5ème : en 1100, le « roi de France » n’est qu’un petit seigneur dont l’influence ne dépasse guère l’île de la Cité)  mène à l’élimination de la plupart de ces seigneuries et  à la formation de monopoles de plus en plus grands.

Les combats d’élimination dans l’ancien royaume franc conduisent à la position monopoliste des Capétiens, dont le monopole n’est plus celui d’un seigneur sur un petit territoire privé mais celui d’un roi sur une nettement plus grande unité de domination qui préfigure l’Etat.

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Varys et Lord Baelish devant le trône de fer, premiers fonctionnaires et illustrations parfaites de la loi du monopole

Ce monopole capétien sur le territoire de l’ancien royaume franc est assuré à la fin du 15ème siècle : c’est Louis XI qui à la fin de son règne, a éliminé l’ensemble de ses rivaux. Les caractéristiques du monopole étatique du royaume de France des Valois à la fin du 15ème siècle sont réunies dans Game of Thrones, dont on peut donc situer l’action à cette époque. A Westeros aussi, un monopole plus ou moins solide -semblable à celui de Louis XI- s’est formé.

On retrouve d’ailleurs certains personnages qui sont caractéristiques de cette époque et dont l’existence n’aurait pas été envisageable deux siècles auparavant, sans monopole de taille conséquente. Lord Baelish et Varys ne peuvent pas exister au 12ème siècle, au début des combats d’élimination. Ils sont en effets les exemples typiques de l’apparition d’une fonction publique en germe, d’une élite administrative, les « oblats » de l’Etat dont parle Bourdieu et qui jouent un rôle phare, privant le roi de disposer totalement de son monopole. Varys et Baelish illustrent en fait parfaitement ce que Norbert Elias appelle « la socialisation du monopole privé » : plus le monopole grandit, moins le seigneur en dispose librement car la gestion de son monopole nécessite l’apparition d’une élite administrative qui prend de plus en plus de pouvoir.

« Ainsi, les recettes du seigneur féodal ne servent plus à financer cours, chasses, habits et cadeaux mais à mesure que le domaine dynastique s’agrandit, la marge de décision du propriétaire du monopole s’est rétrécie et sa dépendance par rapport à ses services administratifs croit » écrit Norbert Elias. Varys et Baelish ne diront pas le contraire, surtout le dernier, extrêmement puissant à King’s Landing, comme on l’a appris dans la quatrième saison.

(Source : Game of Thrones, un manuel de science politique | La Péniche)

Dans les premiers commentaires publiés à la suite de cet article sur La Péniche, je signale deux commentaires particulièrement intéressants. Le premier citant deux références sur lesquels s’est notamment appuyer pour écrire son livre : 

Effectivement, l’auteur de cet article a raison. George RR Martin s’appuie sur deux livres pour écrire ASOIAF, les rois maudits de Druon et The Last Plantagenets par Tomas B Costaing. Le systeme politique est clairement celui du XV siecle de la France mais également en Angleterre. Il prend également de base la guerre des deux roses… qui se situe en Angleterre et au XVieme siecle.

Le deuxième, qui comme je l’indiquais dans un ancien article, ne doit pas nous faire oublier que la série plus que du Moyen-Âge traite de notre époque actuelle :

Analyse à la fois pertinente et plaisante. Dommage qu’elle n’aborde pas d’autres questionnements politiques présents dans la saga. Les premiers passages sur les « sauvageons », les peuplades d’au-delà du mur, constituent une puissante réflexion sur certaines formes d’anarchie, ou d’organisation libertaire des rapports sociaux. Et les derniers livres reposent, entre autres, la sempiternelle question des rapports entre détresse sociale et fanatisme religieux…J’oublie probablement d’autres occurrences de réflexions politiques très actuelles dans les nombreuses pages de la saga…

Que la série nous parle du Moyen-Âge, de la Révolution française ou de notre période actuelle, la série n’a pas fini de faire parler d’elle…

Classé sous :Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :Game of Thrones, Histoire, moyen-âge

Quels modèles d’apprentissage sont sous-tendus dans les Moocs ?

13 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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Cette communication de Jean-Marc Meunier à la Journée d’étude « Apprendre à l’université à l ‘heure du numérique : Quelles évolutions sociétales ? Quelles évolutions pédagogiques ? de mai 2013 s’intéresse aux modèles pédagogiques possibles mis en oeuvre dans les MOOCs. Son diagnostic ?   Un MOOC peut éventuellement se rattacher au modèle behavioriste, mais en aucune manière au modèle constructiviste ou socioconstructiviste en raison du nombre d’étudiants concernés…

Quels modèles d’apprentissage sont sous-tendus dans les Moocs ?:

Résumé de la communication : On doit le terme de à Mooc George Siemmens et Stephen Downes en 2008 pour dans un cours nommé Connectivism and Connective Knowledge. . Ce cours a été destiné à 25 étudiants de l’Université de Manitoba, 2300 participants y ont pris part en ligne. Mais le véritable essor des MOOC commence à partir d’un cours de Sebastien Thrun d’intelligence artificielle diffusé sur le site de Stanford en novembre 2011. Le cours a totalisé 160.000 étudiants, cependant à peine plus de 15% vont jusqu’au bout. Suite à ce succès, si on peut parler de succès, Sebastian Thrun fonde Udacity en février 2012. Udacity est une start up. Elle n’a ni le réseau de partenaires, ni le prestige de l’université de Standford. En moins d’un an, cette dernière va lancer sa propre plate-forme, Coursera, et s’imposer comme le leader sur les Moocs en termes de nombre d’étudiants, de cours et de partenaires (plus de 33 fin 2012). Fort de son expérience dans les cours en ligne, le MIT s’associe avec Harvard pour fonder une autre plate-forme de Moocs, Edx. Berkeley les rejoint courant juillet 2012.

Dans le pdf intitulé Moocs et modèle d’apprentissage.pdf, je note principalement le constat qu’éventuellement un MOOC peut se rattacher au modèle behavioriste, mais en aucune manière au modèle constructiviste ou socioconstructiviste en raison du nombre d’étudiants concernés qui rend «tout simplement impossible la mise en place de l’étayage indispensable à l’apprentissage et au développement». Le passage :

«On peut surtout se demander en quoi les Moocs constituent des cours. Mettre à disposition des contenus et des moyens d’autoévaluation suffit-il à pouvoir parler de cours. Donner un thème de travail collaboratif, même agrémenté de quelques conférences suffit-ils à pouvoir parler de cours ? Laisser dans un même espace des apprenants négocier le contenu du cours, est-ce vraiment enseigner. Certes, il y a l’intention pédagogique qui conduit à la production des contenus plus ou moins structuré. Cette intention existe aussi dans un ouvrage d’enseignement, ce n’est pas pour autant que ce dernier constitue un cours. Il semble donc urgent d’interroger la conceptualisation de la situation d’apprentissage sous-tendu par ces Moocs.

Dans la version extrême des xMooc où on met à disposition une bibliothèque de ressources, la frontière avec un simple dispositif de diffusion de contenus est ténue. Du côté des cMooc, On peut s’interroger sur ce qu’on peut y apprendre qu’on ne sache déjà ? Ces Moocs constituent-ils encore des situations d’enseignement ? Si oui, avec quelle vision du savoir, de l’apprenant, de l’enseignant ? Si non , à quelles conditions cela est-ils possible ?

Nous montrons que les xMooc sont compatibles au mieux avec une approche béhavioriste, ce qui suppose déjà une scénarisation du cursus en termes d’objectifs. Il ne peuvent être compatibles avec une vision constructiviste précisément à cause de leur caractère massif qui interdit tout diagnostic sur le niveau de développement et le guidage de l’apprenant à l’aide de questionnement individualisés.

Contrairement à ce que prétendent certains partisans des cMooc, le caractère massif est également incompatible avec les approches socioconstructivistes et interactionnistes parce que le nombre d’étudiants rend tout simplement impossible la mise en place de l’étayage indispensable à l’apprentissage et au développement.»

(Via hal-univ-paris8.archives-ouvertes.fr)

Classé sous :Didactique, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Publications

Revue de Presse : Le Corbusier, fasciste militant: des ouvrages fissurent l’image du grand architecte

11 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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ARCHITECTURE – Le fascisme militant de Le Corbusier, grand architecte du XXe siècle, est mis en lumière dans plusieurs ouvrages publiés à quelques jours d’une exposition au Centre Pompidou qui aura lieu du 29 avril au 3 août à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort.

Le Corbusier, l’un des principaux représentants du mouvement moderne avec Ludwig Mies van der Rohe ou Alvar Aalto, est le créateur de l’unité d’habitation de Marseille (la Cité radieuse) et de la Chapelle de Ronchamp (Haute-Saône), candidates au classement au patrimoine mondial.

Couvertures des trois ouvrages en question:

le corbusier fasciste

A retenir notamment :

«Le Corbusier « a été à Vichy pendant dix-huit mois et occupait un bureau d’État à l’Hôtel Carlton », précise François Chaslin. De retour à Paris, il devient, jusqu’en avril 1944, conseiller du théoricien de l’eugénisme Alexis Carrel.

Interrogé par l’AFP, Serge Klarsfeld, président de l’association Fils et filles de déportés juifs de France, estime que l’exposition à Pompidou devrait montrer « toutes les facettes de la personnalité de Le Corbusier ».»

via L’actu sur Le HuffPost Le Corbusier, fasciste militant: des ouvrages fissurent l’image du grand architecte par Alexis Ferenczi : http://ift.tt/1IAFD4n

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, sur le web Balisé avec :IFTTT, News, NewsBlur

Ludification : Peut-on enseigner l’histoire avec Assassin’s Creed Unity ? | #AQUOPS

3 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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Présentation par le Café pédagogique de la démarche initiée par Julien Yenny, professeur d’histoire-géographie en collège.

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« Il ne s’agit pas de légitimer le jeu mais de développer le sens critique et de sensibiliser les élèves à une consommation éclairée ». Professeur d’histoire-géographie au collège REP Léonard de Vinci de Belfort, Julien Yenny a mis la barre très haut en s’appuyant sur un jeu qui sent le souffre pour enseigner la Révolution française en 4ème.

Contrairement à la démarche présentée par Jean Desjardins à l’AQUOPS, la séquence n’est pas à proprement parler organisée autour d’une ludification. En effet, J. Yenni a extrait des séquences vidéos du jeu que les élèves doivent confronter à des documents iconographiques d’époques et à des textes. L’élève doit répondre ensuite à un questionnaire en ligne. Il s’agit pour J. Yenni d’exploiter l’intérêt des élèves et la qualité iconographique du jeu. L’idée est néanmoins présente et pourrait se prêter à une  ludification.

Source : Peut-on enseigner l’histoire avec Assassin’s Creed Unity ? | Café pédagogique.

La séquence pédagogique sur le site de l’Académie de Besançon : Raconter les temps forts de la Révolution française à partir d’Assassin’s Creed Unity.

On complétera cette approche grâce aux ressources proposées par un article d’Éduscol (Histoire et jeu vidéo: le cas de la Révolution française) sur la question de la véracité de l’interprétation historique dans un jeu vidéo et du débat entre historiens initié à la sortie de ce jeu, Assassin’s Creed Unity, consacré à la Révolution française :

  • un numéro de la Marche de l’Histoire sur France Inter fait intervenir le spécialiste de la Révolution française, Jean-Clément Martin, par ailleurs consultant sur le jeu. Le même a d’ailleurs rédigé deux billets sur son blog autour du même sujet ;
  • à l’inverse, on pourra lire les critiques adressées par l’historien Michel Biard sur le site de l’Obs, ainsi que le point de vue plus mesuré d’un troisième historien (Guillaume Mazeau) sur le site de Rue89 ;
  • Enfin, le site de France Culture propose une page riche de témoignages et d’analyses sur le lien entre histoire et jeu vidéo, avec les différences entre serious game, jeux vidéos, etc.

Source : Actualités – Histoire-géographie et éducation civique – Éduscol.

Classé sous :Histoire active, Histoire savante, Opinions&Réflexions

Revue Presse : Les tableaux interactifs sous-utilisés dans les écoles | Le Soleil

3 avril 2015 by Lyonel Kaufmann

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(Québec) Quatre ans après la mise en place du fameux programme de 240 millions $ visant à doter les écoles du Québec de tableaux numériques interactifs (TNI), les résultats préliminaires d’une étude réalisée par des chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) révèlent que ces outils ne sont toujours pas exploités au maximum de leurs capacités.

Deux chercheurs du Département des sciences de l’éducation de l’UQTR ont obtenu une subvention de 150 000 $ du ministère de l’Éducation en 2012 pour réaliser une étude sur l’impact de l’utilisation des tableaux numériques interactifs sur les pratiques pédagogiques des enseignants du primaire et du secondaire.

Leurs principaux constats :

Selon les enseignants interrogés, le manque de temps serait un frein important au développement du savoir-faire des enseignants. «Ça revient constamment, les enseignants nous disent qu’ils n’ont pas assez de temps, le temps de s’approprier l’outil, mais aussi de préparer des projets d’apprentissage», note Ghislain Samson [un des auteurs de l’étude].

[…]

Outre le manque de temps, les enseignants se plaignent d’un manque de formation, témoignent les chercheurs. «Ils nous disent qu’ils ont besoin de formation, pas une formation limitée aux aspects technologiques, mais qui touche aussi les aspects technopédagogiques», dit M. Samson.

Dans l’article, les raisons de cette sous-utilisation forment un classique de l’introduction d’outils technologiques dans les écoles. L’investissement est fait majoritairement dans l’outil technique, mais la formation et l’accompagnement des enseignants ne suit pas.

Par ailleurs :

Une étude de l’Université de Montréal publiée en 2013 a également brossé un portrait peu reluisant des TNI dans les écoles : outil pas utilisé à la hauteur de son potentiel, faible interaction des élèves avec le TBI, tableau trop petit, formation insuffisante aux enseignants, problèmes techniques…

Malgré ces deux rapports critiques, le gouvernement libéral a poursuivi le programme, que l’administration Marois avait mis sur la glace dans la semaine suivant sa prise du pouvoir, à l’automne 2012.

Ces éléments-là sont pourtant connus, c’est un classique de l’introduction des technologies dans l’enseignement. Le moyen d’éviter une telle situation ? 1/3 des moyens pour la technologie, 2/3 des moyens pour l’accompagnement et la formation des enseignants. Il n’empêche qu’à chaque nouvel implantation d’un outil, le scénario se renouvèle pour des échecs programmés…

Source : Les tableaux interactifs sous-utilisés dans les écoles | Le Soleil .

Classé sous :BP110 - Faire de l'histoire aujourd'hui, Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch

31 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Marignano_PodiumLes commémorations du 500e anniversaire de la bataille de Marignan font débat en Suisse.

Cet article d’infoclio.ch regroupe les contributions d’historiens parues dans les médias en Suisse alémanique au sujet de ces commémorations ou d’autres événements jubilaires de 2015.

via Marignano – wie erinnern? | infoclio.ch.

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions

Le mythe Hjalmar Schacht | L’histoire contemporaine à l’ère numérique

19 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Hitler et Schacht pour l’inauguration des travaux du nouveau bâtiment de la Reichsbank

À l’occasion de la parution d’un livre sur Hjalmar Schacht, 20minutes.fr a publié une interview de son auteur, Jean-François Bouchard. Le contenu de cette interview montre que – sans préjuger de ce qu’il y a dans le livre de Bouchard – l’auteur cède à une forme de mythe – «Schacht, génie des finances» -, sans se soucier d’aucune sorte de sources primaires ou des ouvrages précédemment publiés sur Schacht ou de son antisémitisme.

Voici une revue des éléments les plus contestables de cette interview, sur la base de la biographie de Schacht que Frédéric Clavert a publiée en 2009.

Lire la suite : Le mythe Hjalmar Schacht | L’histoire contemporaine à l’ère numérique

Classé sous :Histoire savante, Opinions&Réflexions

Revue de Presse : L’école et les jeunes, le grand écart du numérique | L’Hebdo

15 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Selon l’étude JAMES 2014 (Jeunes activités médias – enquête Suisse) réalisée par la Haute école zurichoise en sciences appliquées (ZHAW), 97% des jeunes vivant en Suisse possèdent leur smartphone; 87% l’utilisent pour surfer sur Internet, 88% pour écouter de la musique, 68% pour prendre des photos ou filmer, 61% pour échanger des courriels, 53 pour jouer à des jeux. Près de 90% des jeunes ont un compte sur un réseau social quel que soit leur âge. Pourtant, à l’école, les téléphones portables restent habituellement interdits…

Source : L’école et les jeunes, le grand écart du numérique | L’Hebdo

Classé sous :Médias et technologies, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Revue de Presse : Mooc, elearning, gamification, serious-games… innovations réelles ou mirages ?

15 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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Mooc, e-learning, serious-games… le monde de la formation, à l’instar de l’ensemble de la société, est bousculé par le numérique, les réseaux sociaux et l’évolution des pratiques socio-culturelles. Faut-il absolument s’adapter à ces nouveaux outils et nouvelles pratiques ? Voici la question globale à laquelle Mediaculture tâche de répondre par le détour de ces 7 questions “taboues” :

1- Les Mooc : révolution ou feu de paille ?

2- Gamification : peut-on vraiment apprendre sans effort ?

3- Visio-formation, e-learning, mobile-learning… la formation en présentiel est-elle dépassée ?

4- Apprenant autonome : le formateur sert-il encore à quelque chose ?

5- Les nouveaux outils peuvent-ils vraiment mesurer le ROI des formations ?

6- Faut-il nécessairement innover en matière de formation ?

7- Formation en ligne : comment maintenir la motivation à l’heure du zapping permanent ?

Pour lire cet excellent dossier : – Mooc, elearning, gamification, serious-games… innovations réelles ou mirages ?.

Classé sous :Médias et technologies, Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions, Outils enseignement

Opinion : En 2015 comme en 1945, il faut étudier les bourreaux

6 mars 2015 by Lyonel Kaufmann

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auschwitz_i_entrance_snowL’entrée du camp de concentration d’Auschwitz, en 2007. Logaritmo via Wikimedia Commons.

Titiou Lecoq nous offre sur Slate.fr un intéressant article alliant historiographie du Génocide des Juifs et histoire de son enseignement. A la base une question centrale, à l’heure des commémorations de la Seconde Guerre mondiale et des horreurs actuellement commises dans le monde : comment l’humain est-il capable de basculer dans l’horreur? Cet article offre est à lire en complément à mon billet récent sur Auschwitz Revue de Presse : Auschwitz | Aggiormento.

Pour, Iannis Roder, auteur, professeur d’histoire-géo et formateur pour le Mémorial de la Shoah,

«Il faut entrer dans cette histoire par les bourreaux, pas par les victimes. Ce sont eux qui sont actifs. Il faut donner à comprendre aux élèves qui étaient les nazis, comment ils voyaient le monde.»

Cependant, ce n’est de loin pas l’approche empruntée ni par les programmes, ni par les enseignants.

L’autre problème du programme selon Iannis Roder, c’est qu’il inclut la Shoah au sein du bloc sur la guerre, suivant le courant fonctionnaliste et la coupant de l’idéologie. Ce sont certes les circonstances de la guerre qui font basculer dans le génocide, mais ce génocide n’est possible qu’à l’aune de l’idéologie nazie. Comprendre cette idéologie est donc une nécessité absolue, de même qu’étudier le contexte du passage à l’acte.

Pire encore, si vous avez fait votre scolarité avant 1995 ou si vous avez regardé le documentaire-fiction Apocalypse ou Apocalypse Hitler de Costelle et Clarke ((Kaufmann, L. (2009). Apocalypse : au delà des prouesse techniques est-ce de l’histoire ? Le Café pédagogique, No 105, septembre et Kaufmann, L. (2011). L’enquête historique à l’âge d’Apocalypse. Le Café pédagogique, No 127, novembre)), il y a des chances pour que l’alpha et l’omega de ce qu’on vous a enseigné sur la Shoah ressemble à ça: Hitler était un fou charismatique qui, depuis Mein Kampf, nourrissait le projet d’exterminer les juifs. Il ait, en gros, réussi à hypnotiser tout un peuple (grâce au terreau de l’humiliation du Traité de Versailles et de la crise économique) et aurait progressivement mis en place la solution finale. C’est la thèse, dite intentionnaliste qui n’a plus les faveurs des historiens depuis longtemps, mais qui a été remise en vogue à la télévision par la série Apocalypse de Costelle et Clarke.

L’article : En 2015 comme en 1945, il faut étudier les bourreaux | Slate.fr

Classé sous :Nouvelles de l'histoire, Opinions&Réflexions Balisé avec :39-45, antisémitisme, GénocideJuif, nazisme, Shoah

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